Une perpétuité intolérable pour Dumba, l’éléphante
Nous continuons d’exiger que le calvaire de cette éléphante prenne fin. One Voice se bat pour que le Cirque de Paris cesse les exhibitions de cet animal à bout de souffle comme de tous les autres animaux qu’il exploite honteusement.
Quarante ans de solitude et de stress
Depuis son plus jeune âge, et à maintenant 41 ans, Dumba vit le drame des animaux des cirques. Dans une solitude immense, cette éléphante dépérit dans des conditions carcérales exécrables et à perpétuité. Depuis de nombreuses années, avec nos partenaires de la Fondation FAADA et le soutien des autorités catalanes, nous avons demandé à ses « propriétaires » de mettre, pour le moins, ses installations aux normes. Rien n’y fait. Pourtant, les animaux en général et Dumba, en particulier, n’ont plus rien à faire sous ces fichus chapiteaux.
Des constats, rien que des constats
Les constats des vétérinaires, qui ont évalué Dumba à partir de vidéos et de photographies, sont sans appel. Le Dr Yon est titulaire d’un doctorat en physiologie animale. Elle travaille sur les éléphants et les étudie depuis vingt ans. Le Dr Jaume Fatjo est titulaire d’un doctorat en comportement animal. Il est diplômé de l’European College of Animal Welfare and Behavioural Medicine. Que nous disent-ils?
« Il en ressort que cette éléphante présente une NEC (Note d’Etat Corporel) significativement plus faible que ce qui a pu être observé chez les éléphantes d’Asie en liberté ; sachant que les éléphants sauvages ont généralement une NEC plus basse que les éléphants en captivité, il y a de quoi s’inquiéter… Pour nous, il est clair que cette éléphante est très nettement en sous poids. Cela peut être dû : à une alimentation inappropriée, et/ou à un problème de santé la rendant incapable d’ingérer, de digérer et de métaboliser convenablement la nourriture mise à sa disposition, et/ou à une autre sorte de maladie systémique. Quelle qu’en soit la cause, il convient d’y remédier d’urgence : il y va de la santé et du bien-être de cette éléphante ».
Ils ajoutent : « Par ailleurs, en tant que vétérinaires, nous sommes préoccupés par les postures et les positions de l’éléphante sur ces photographies. Certaines de ces positions (l’éléphante debout sur ses pattes de derrière, ou assise sur un tabouret) ne sont pas naturelles chez les éléphants et mettent à rude épreuve ses articulations. De telles positions sont préoccupantes si l’éléphante est obligée de les adopter dans le cadre d’activités régulières et répétées, car cela entraîne un risque élevé de maladie dégénérative affectant diverses articulations dans son dos, ses hanches, ses membres et ses pieds. Nous avons de sérieuses inquiétudes concernant la santé et le bien-être de cette éléphante, et nous considérons qu’un examen et une évaluation de cet animal s’imposent d’urgence ».
Que dire de plus? Ces propos sont terrifiants. Des constats, rien que des constats.
Maintenant des faits, rien que des faits
L’éléphante Dumba est aujourd’hui aux mains du Cirque de Paris. Les propriétaires ont une multitude d’entreprises de spectacles et toutes exploitent des animaux. Ils se sont fait une spécialité de défier les autorités. Nous ne cessons d’intervenir auprès des pouvoirs publics ou de la justice pour tenter de sauver tous les animaux détenus par ces cirques. Ils sont nombreux et de toutes espèces : lions, zèbres, éléphants, pythons, hippopotame, bovidés, dromadaires, chameaux et animaux domestiques. Nombre de ces êtres sont détenus illégalement y compris vis-à-vis d’une réglementation que nous réprouvons.
Nous devons libérer Dumba du joug de ses dresseurs
Nous rappelons encore notre amitié et notre admiration pour ces familles circassiennes qui ont eu le courage de tourner le dos à des traditions centenaires et barbares, en abandonnant les spectacles des cirques avec animaux. Le cirque de Paris et consorts ne sont pas de ceux-là.
Ils continuent de vivre de l’exploitation animale. Nous continuerons notre combat, avec force et détermination, tels Jean Valjean.