One Voice au tribunal pour combattre la violence subie par des chiens dans des clubs, et défendre sa liberté d’expression

One Voice au tribunal pour combattre la violence subie par des chiens dans des clubs, et défendre sa liberté d’expression

One Voice au tribunal pour combattre la violence subie par des chiens dans des clubs, et défendre sa liberté d’expression
11.02.2022
Grenoble
One Voice au tribunal pour combattre la violence subie par des chiens dans des clubs, et défendre sa liberté d’expression
Animaux familiers

Après une enquête de trois ans dans des clubs canins variés, nous avons publié des images de violent dressage de chiens et de chiots en 2017. Certains éducateurs canins, se sentant concernés, voire visés, et prétextant un opprobre jeté sur l’ensemble de la profession, ont attaqué en justice l’association, afin d’entraver sa liberté d’expression. Malgré une décision nous donnant raison, il est clair qu’ils cherchent autre chose que « laver leur honneur », que personne n’a sali… L’audience en appel a lieu lundi 14 février 2022 à 14h au tribunal de Grenoble.

En 2017, nous avons dénoncé les pratiques de dressage violent au sein de clubs canins, à l’aide d’images d’enquête de nos collègues qui avaient infiltré ce milieu depuis 2014. Les chiens étaient étranglés avec leur laisse pour les faire obéir, violemment secoués… frappés même parfois. Concernant les chiens dressés au mordant, dressage dit « ring », c’était encore pire : ils recevaient des décharges électriques, étaient affublés de colliers à pointe, enduraient des coups de fouet… Une souffrance insupportable.

À la suite de cette publication, plusieurs dizaines d’« éducateurs » canins ont déposé plainte contre nous, plaidant que nous avions jeté l’opprobre sur l’ensemble de la profession, alors que nous ne faisions que montrer des pratiques existantes et des méthodes jugées maltraitantes par des spécialistes canins (vétérinaires, éleveurs et dresseurs), sans jeter en pâture les noms des responsables.

Combattre des pratiques et prôner la non-violence envers les animaux

En effet, notre but n’est pas de combattre des personnes mais des pratiques. Ces quelques professionnels du dressage se sont sentis personnellement visés… et ne représentent pas l’ensemble de la profession, puisque des centaines d’autres nous ont soutenus dans cette démarche visant un assainissement des manières d’éduquer un chien, sans violence. Peut-être faudra-t-il une décision en appel pour qu’ils remettent en question ce qu’ils considèrent ou non relever de la maltraitance.

Une autre affaire encore une fois très éclairante sur les méthodes de nos opposants

Une comportementaliste canine prônant la communication plutôt que la soumission a été poursuivie pour diffamation par le dresseur ayant rassemblé autour de lui les autres plaignants de notre affaire, car elle parlait de maltraitance à son encontre. Le tribunal d’Agen l’a pourtant relaxée le 26 janvier 2022.
Dans le cadre de ce dossier, un docteur vétérinaire spécialiste en médecine du comportement et expert auprès du tribunal a d’ailleurs rendu un rapport analysant la vidéo d’un événement organisé par ce même dresseur, où une chienne, muselée et en laisse, se retrouvait un moment pendue par le cou pour la démonstration de force, malmenée sur scène, jusqu’à se soumettre. Dès les premières lignes, il s’interroge sur son « objectif, sinon celui d’une exhibition publique, destinée à abuser de la crédulité des spectateurs ». Il liste ensuite les problèmes et argumente sous chacun : brutalité, méconnaissance du comportement canin, et termine sans ambiguïté :

«En conclusion, nous assistons ici à un exercice où la violence, l’incompréhension du comportement canin et le manque de respect de l’animal en tant qu’être sensible devraient être considérés comme des mauvais traitements, voire des actes de cruauté eu égard à l’aspect pervers de la démonstration, administrés publiquement à un animal de compagnie.
J’ai du mal à croire qu’une telle exhibition ait pu avoir lieu en France de nos jours.»

Une première fois, en 2020, la justice a pris notre parti contre les attaques de ces éducateurs canins, validant notre démarche et déboutant nos opposants de leurs demandes (jugement du 14 janvier 2020 du tribunal de grande instance de Valence). Nous avons toujours valorisé les pratiques non-violentes, comme le statut de l’association le préconise. Dix-huit d’entre eux ont fait appel de cette décision et réclament à l’association 91800 euros de dommages et intérêts. L’audience aura lieu à la cour d’appel de Grenoble à 14h le 14 février 2022.

Paul McCartney nous invite à nous unir pour que l’interdiction des tests sur les animaux soit respectée.

Paul McCartney nous invite à nous unir pour que l’interdiction des tests sur les animaux soit respectée.

Paul McCartney nous invite à nous unir pour que l’interdiction des tests sur les animaux soit respectée.
10.02.2022
Paul McCartney nous invite à nous unir pour que l’interdiction des tests sur les animaux soit respectée.

Paul McCartney, allié de longue date de la cause animale, soutient l’Initiative citoyenne européenne Save Cruelty Free Cosmetics. La campagne, lancée par Cruelty Free Europe, coalition dont One Voice est le représentant français, PETA, Dove et The Body Shop, et soutenue par plus de cent associations de protection animale, appelle l’Union européenne à maintenir son interdiction des tests cosmétiques sur les animaux.

« Nous pensions tous que la bataille était gagnée et que les tests cosmétiques sur les animaux, en Europe, appartenaient au passé. Ce n’est malheureusement pas le cas. L’Agence européenne des produits chimiques continue d’exiger que des milliers de lapins, de rats, de poissons et d’autres animaux soient utilisés à cette fin. Mais vous avez le pouvoir d’y mettre un terme. Aucun animal ne doit souffrir au nom de la beauté. Si vous êtes citoyen de l’UE, merci de vous rendre sur savecrueltyfree.eu et de signer l’Initiative citoyenne européenne pour sauvegarder l’interdiction des tests cosmétiques. Cela ne prend qu’une minute et permettra de sauver des vies. » Sir Paul McCartney

Comme McCartney le souligne, des milliers d’animaux sont toujours forcés d’inhaler ou d’ingérer des ingrédients cosmétiques au cours de tests requis par l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA). L’interdiction des tests sur les animaux au sein de l’UE – qui a créé un précédent mondial – est menacée en raison de nouvelles exigences sur la question, parfaitement évitables concernant des ingrédients qui ont été employés durant des années en toute sécurité.

Les ingrédients signalés pour faire l’objet de tests supplémentaires sont commercialisés dans le monde entier et auront donc un impact sur la possibilité pour chacun d’acheter des produits non testés sur les animaux, à moins d’agir maintenant. Pour réussir, l’Initiative a besoin du soutien d’un million de citoyens de l’UE, quel que soit leur lieu de résidence. Ce message doit donc être diffusé dans le monde entier.

«Des milliers d’animaux souffrent et meurent dans les laboratoires chaque année en France et au sein de l’Union européenne. Il est temps de passer à une science réellement orientée vers le progrès et l’avenir, tout aussi fiable voire plus et qui sorte définitivement de ce modèle cruel. Pour atteindre ce but, nous avons besoin que les citoyens européens s’engagent, votent sur le site de l’Initiative citoyenne européenne, qui va plus loin que les seuls tests sur les cosmétiques. Chaque jour qui passe sans agir pour eux est un jour de trop, et ce vote ne prend même pas une minute. » Muriel Arnal présidente fondatrice de One Voice

Votez à l’ICE Save Cruelty Free Cosmetics

Élevage : 9 ONG attaquent en justice le gouvernement qui s’obstine à maintenir les poules pondeuses en cages.

Élevage : 9 ONG attaquent en justice le gouvernement qui s’obstine à maintenir les poules pondeuses en cages.

Élevage : 9 ONG attaquent en justice le gouvernement qui s’obstine à maintenir les poules pondeuses en cages.
10.02.2022
Élevage : 9 ONG attaquent en justice le gouvernement qui s’obstine à maintenir les poules pondeuses en cages.
Autre campagne de l’association (ou multiples)

Aujourd’hui, en pleine campagne présidentielle, 9 ONG (Alliance anticorrida, Animal Cross, CIWF France, L214, LFDA, O.A.B.A., One Voice, La SPA, Welfarm) déposent devant le Conseil d’Etat une requête commune contre le décret paru en décembre 2021 qui restreint l’interdiction édictée en 2018 de tout bâtiment nouveau ou réaménagé de poules élevées en cages.

Aujourd’hui, en pleine campagne présidentielle, 9 ONG (Alliance anticorrida, Animal Cross, CIWF France, L214, LFDA, O.A.B.A., One Voice, La SPA, Welfarm) déposent devant le Conseil d’Etat une requête commune contre le décret paru en décembre 2021 qui restreint l’interdiction édictée en 2018 de tout bâtiment nouveau ou réaménagé de poules élevées en cages. Avec ce décret (obtenu au forceps), le gouvernement limite en effet l’interdiction aux seuls bâtiments qui augmentent leur capacité de production, les bâtiments existants pouvant être réaménagés à neuf. Ainsi, il fait l’exact contraire des promesses du Président de la République émises en début de quinquennat, l’exact contraire du cap fixé par la Commission européenne : il s’obstine à ce que la France conserve son potentiel de production d’œufs de poules élevées en cages.

Un quinquennat…

En 2017, durant sa campagne présidentielle, Emmanuel Macron prend « l’engagement d’interdire d’ici 2022 de vendre des œufs pondus par des poules élevées en batterie. »

À Rungis, à l’occasion de son discours en tant que Président, il réitère son engagement et promet que « les œufs vendus aux consommateurs ne seraient issus que d’élevages en plein air d’ici 2022 ».

En 2018, la loi Egalim voit quasiment tous les amendements visant à interdire ce système d’élevage balayés. Seule reste l’interdiction des bâtiments nouveaux ou réaménagés de poules en cages. Cette maigre avancée restera de surcroit en suspens puisque le ministère de l’Agriculture ne déposera pas de décret d’application.

Le 27 mai 2021, à la suite d’une action en justice de CIWF soutenue par les 8 ONG, le Conseil d’Etat impose au gouvernement la publication d’un décret, visant à encadrer ces projets de réaménagement des élevages de poules en cages et ce, avant le 28 novembre 2021.

Le 15 décembre 2021, le décret d’application de l’article L.214-11 du code rural est enfin publié.

… pour ça !

Selon ce décret, « constitue un réaménagement de bâtiment :

1° Les travaux ou aménagements d’un bâtiment existant pour le destiner à l’élevage de poules pondeuses en cage ;

2° Les travaux ou aménagements d’un bâtiment existant conduisant à augmenter le nombre de poules pondeuses pouvant y être élevées en cage. »

En d’autres termes, la notion de bâtiment « réaménagé » est interprétée de manière restrictive, permettant en réalité de limiter l’interdiction aux seuls bâtiments qui augmentent leur capacité de production. Les bâtiments existants peuvent être réaménagés à neuf.

9 ONG appellent le Président de la République à ne pas trahir ses propres engagements

Ce décret, obtenu au forceps, est inacceptable et incompréhensible.

9 ONG françaises, issues de la coalition qui a mené au succès historique de l’initiative citoyenne européenne « Pour une ère sans cage », déposent une requête commune devant le Conseil d’Etat.

Ce décret n’est pas conforme aux engagements réitérés du Président de la République

Ce décret n’est pas conforme à la volonté du législateur. Les 9 ONG reprochent à ce décret de violer le texte de loi adopté en novembre 2018 en restreignant son champ d’application.

Ce décret va à l’encontre de la volonté de 90% des Français. Les citoyens européens sont également défavorables à ces systèmes d’élevage d’un autre âge : 1,4 million d’entre eux ont signé l’initiative citoyenne pour mettre fin à l’élevage en cage.

Enfin, ce décret va dans le sens opposé à celui fixé par la Commission européenne qui a entendu ses citoyens et prévoit d’ici 2023 une réglementation pour progressivement mettre en place la fin de l’élevage en cage (à l’échéance de 2027).

La fin de l’élevage en cage pour les poules annoncée par le Président était-elle une fausse promesse ?

5 ans après les promesses de campagne, et alors qu’il s’apprête à entrer de nouveau en campagne, et qu’il préside le Conseil de l’UE, le Président Emmanuel Macron ne montre pas la voie à l’Union européenne sur les cages. Nous appelons le Président de la République actuel et celui qui lui succédera à sortir de l’immobilisme français au sujet de l’élevage en cage des poules pondeuses.

Un an après la mort de Femke, les autorités louvoient encore autour du rapport de son autopsie…

Un an après la mort de Femke, les autorités louvoient encore autour du rapport de son autopsie…

Un an après la mort de Femke, les autorités louvoient encore autour du rapport de son autopsie…
07.02.2022
Un an après la mort de Femke, les autorités louvoient encore autour du rapport de son autopsie…
Exploitation pour le spectacle

Après un an, nous n’avons toujours pas reçu le rapport d’autopsie de Femke. Après un courrier à la préfecture et une lettre ouverte au Parc Astérix, une démarche à la CADA qui nous a autorisés à obtenir ce document et une réponse du parc, nous nous tournons à nouveau vers la préfecture de l’Oise…Pour le parc, les services de la DDPP (services vétérinaires de la Préfecture) ont supervisé toutes les démarches du delphinarium et le rapport d’autopsie est à leur disposition exclusive. Nous demandons que toute la lumière soit faite sur la mort de Femke et pour cela la préfecture doit faire preuve de transparence. Qu’attend-elle?

Madame ORZECHOWSKI Corinne
Préfète de l’Oise
2, Avenue de l’Europe
BP 70634
60 006 Beauvais Cedex

Vannes, le 04 février 2022

Madame la Préfète,

Une année s’est écoulée depuis l’euthanasie du dauphin prénommé Femke, détenu par le Parc Astérix. Pour comprendre les circonstances qui entourent sa mort, nous vous avons demandé en février 2021 de nous communiquer son rapport d’autopsie complet. Face à votre silence et à l’avis favorable de la CADA nous avons saisi le tribunal de notre demande de communication de pièces.

Dans le cadre de cette procédure vos services nous ont indiqué ne pas disposer de ces éléments.

Nous nous sommes alors désistés de notre recours dans la mesure où les textes ne prévoient effectivement pas d’obligation explicite pour l’exploitant de transmettre ce rapport à la préfecture.

Toutefois, désireux de connaître les raisons de cet acte et pour répondre aux demandes de nos adhérents, nous nous sommes adressés à la directrice du Parc Astérix dans une lettre ouverte. Cette dernière nous a répondu le 20 janvier 2022, que le rapport d’autopsie de Femke est à la disposition de la D.D.P.P de l’Oise.

Comme vous le savez, les grands dauphins (Tursiops truncatus) appartiennent à une espèce protégée à l’échelle nationale et communautaire, et font partie de notre patrimoine faunique.

Du fait de leurs singularités en termes de sensibilité, d’intelligence et de culture, les cétacés sont également au cœur de débats scientifiques récurrents sur leur qualité et leur statut de personne non humaine. Les conditions de vie et le sort réservé à Femke transcendent donc la question de sa propriété.

C’est la raison pour laquelle les données concernant les circonstances de sa mort doivent pouvoir être connues du grand public et relèvent de l’intérêt général.

C’est pourquoi nous vous demandons une nouvelle fois de bien vouloir faire preuve de transparence sur cette question en nous communiquant une copie du rapport d’autopsie, dont vous seule pouvez être la destinataire.

Vous remerciant de l’attention que vous avez portée à cette lettre, nous vous prions de croire, Madame la Préfète, en l’assurance de notre parfaite considération.

Muriel Arnal
Présidente de One Voice

Rapport d’autopsie de Femke : réponse du Parc Astérix

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La justice vole au secours du Cirque Muller contre Jumbo et nous

La justice vole au secours du Cirque Muller contre Jumbo et nous

La justice vole au secours du Cirque Muller contre Jumbo et nous
03.02.2022
La justice vole au secours du Cirque Muller contre Jumbo et nous
Exploitation pour le spectacle

C’est une décision surréaliste que vient de rendre la cour administrative d’appel de Lyon ce 3 février 2022. Elle estime que le cirque Muller était en règle au moment où nous avons demandé l’abrogation de la première décision, et condamne One Voice à payer les 2000 euros demandés par le cirque alors même que ce dernier est intervenu volontairement dans la procédure et que le ministère de la Transition écologique n’a rien demandé et n’a même pas produit de mémoire. Nous nous pourvoyons en cassation.

La Cour rappelle la réglementation et la situation, à savoir que les Muller sont titulaires d’une autorisation d’ouverture depuis le 24 octobre 2005 pour la présentation de Jumbo et que cette autorisation ne peut leur être retirée que s’ils ne remplissent plus les conditions ayant permis d’obtenir cette autorisation. Jusque-là, rien d’anormal.

Mais voilà que la Cour choisit de baser à nouveau sa décision sur la visite inopinée menée par la DDPP (Direction départementale de la protection des populations) du Var le 27 juin 2017 pour considérer que les conditions sont conformes à la réglementation en vigueur… Voici pourquoi nous considérons que c’est un problème :

Une interprétation toute particulière de l’arrêté « cirque »

«Si le rapport ne mentionne ni la température dans les installations et la piscine extérieure ni les dimensions du paddock, les mentions portées dans le compte rendu démontrent que contrairement à ce qu’indique l’association, l’inspecteur avait connaissance des prescriptions prévues spécifiquement pour les hippopotames par l’annexe I de l’arrêté du 18 mars 2011. Dans ces conditions, il ne ressort pas des pièces du dossier qu’à la date à laquelle le préfet a refusé d’abroger l’arrêté d’ouverture, le cirque Muller ne respectait plus les conditions d’accueil des hippopotames figurant en annexe I. Il en va de même des règles de sécurité dont le respect a été vérifié par l’inspecteur.»

Voilà ce qu’indique la Cour dans sa décision et c’est là que ça devient incompréhensible.

Petit rappel, l’annexe I de l’arrêté « cirque » exige notamment :

  • Des installations intérieures qui doivent ménager un espace d’au minimum 30 mètres carrés par animal (hauteur 2 mètres minimum). Et qu’à défaut, des installations complémentaires au véhicule de transport doivent être prévues.
  • Des températures de l’installation intérieure doivent être au minimum de 16 °C avec un accès permanent à un lieu à au moins 25 °C.
  • Un accès permanent à une piscine de minimum 30 m2 x 1m50 de hauteur avec une température de 22 °C minimum.

Des prescriptions toutes contrebalancées par de « bonnes » excuses pour ne pas être appliquées

Or que lit-on dans le rapport cité par la Cour ? Que la piscine extérieure n’était pas en place le jour de l’inspection. Les inspecteurs évoquant une « piscine déployée » puis une piscine démontée, l’exploitant devant quitter le site. Que seule une piscine intérieure est installée dans un camion de transport et qu’elle présente une profondeur de 1,70 m pour une surface de 18 m2… Les caractéristiques du paddock extérieur n’y sont quant à elles que détaillées de façon sommaire.

Ainsi, cette inspection atteste bien de non-conformités aux prescriptions de l’arrêté, tant au niveau de l’absence d’accès permanent à une piscine de 22°C de 30 m2, que sur les dimensions des installations intérieures. Ce rapport est, de plus, incomplet : où est le relevé des températures ? Pourtant leur respect conditionne la présence de Jumbo dans l’établissement.

Ainsi, un rapport d’inspection de la DDPP incomplet, assorti des seules déclarations de l’exploitant, suffit aux yeux de la Cour à prouver qu’une exploitation est aux normes ?!

Mais à quoi servent les prescriptions si les inspecteurs ne sont pas tenus de cocher les cases s’assurant de leur respect ?

On a bien dit des prescriptions, pas des suggestions… Et ce serait donc aux associations d’apporter des preuves, en se fondant sur des rapports vides ? Sachant que les rapports qu’elles produisent sont sys-té-ma-ti-que-ment écartés pour cause de soi-disant partialité ou déloyauté…

Les avis opposés de la DDPP et de l’OFB

Et que dire dans ce cas précis, quand des rapports de 2018 et 2019 de l’Office français de la biodiversité (OFB) contredisaient les rapports de la DDPP de 2018 et 2019 ?… On a donc deux organes officiels de contrôle qui ont des avis divergents les mêmes années !

Des preuves en images balayées d’un revers de main par la Cour

De la même façon, la Cour refuse de considérer que les éléments apportés par One Voice sont suffisants pour prouver que Jumbo ne participait pas au spectacle en 2017. Pour la Cour, il est suffisant de constater que le cirque a fait l’objet de différentes inspections en 2011, 2015 et 2016 et que les Muller aient déclaré en 2016 que l’hippopotame Jumbo y participait.

Qui serait responsable de la protection des animaux, sinon le préfet ?

Enfin, la Cour dénie au préfet des pouvoirs de police administrative de retrait d’animaux sur le fondement de la règlementation afférente à la protection animale. Pour elle, quand un animal est maltraité, il ne pourrait pas le retirer sans suivre les procédures de mises en demeure successives prévues par le Code de l’environnement, sauf si l’animal est en état de misère physiologique… Nous souhaitons une clarification de cette question cruciale. Car si le préfet n’est pas compétent et que les tribunaux classent les plaintes, absolument personne n’est garant de la protection des animaux !

Une intervention volontaire du cirque qui se substitue au ministère compétent

Cerise sur le gâteau, la Cour, alors que le ministère n’a pas produit de mémoire, a accueilli l’intervention volontaire des exploitants qui déclaraient soutenir le mémoire du ministère inexistant et pire, a fait droit à leur demande de frais d’avocat à hauteur de 2000 euros !

One Voice se pourvoit en cassation !

Depuis, l’association a introduit une nouvelle demande auprès du préfet puis du tribunal administratif, pour demander, au vu des condamnations pénales, qu’il soit procédé au retrait des autorisations d’ouverture et des certificats de capacité de ces exploitants défaillants. La cassation tranchera deux questions : les frais d’avocat et la question sensible de la possibilité de retirer des animaux d’un lieu qui les maltraite, au titre de la police administrative. Pour Jumbo, nous ne céderons sur rien.

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Les dernières années du lion Jon, la découverte du gout de la vie loin du cirque

Les dernières années du lion Jon, la découverte du gout de la vie loin du cirque

Les dernières années du lion Jon, la découverte du gout de la vie loin du cirque
01.02.2022
Les dernières années du lion Jon, la découverte du gout de la vie loin du cirque
Exploitation pour le spectacle

Tout est allé très vite. Nous avons appris une tragique nouvelle, ce lundi 31 janvier dans la soirée. Jon s’est éteint à Tonga Terre d’Accueil samedi 29 janvier 2022, quasiment deux ans après que nous l’avons secouru et sorti du camion de Steve Gougeon, le dresseur du Cirque de Paris. Loin du fouet et de la route, sous notre protection, ce lion à la crinière abîmée, la peau sur les os, dégriffé et aux dents meulées avec les crocs profondément cariés avait repris des forces. Nous n’attendions que le feu vert de la justice pour l’emmener dans un sanctuaire en Italie.

Mercredi 26 janvier 2022, Jon a commencé à refuser de s’alimenter… L’autopsie a révélé qu’il avait de graves problèmes intestinaux, mais à ce moment-là, il était impossible de le savoir. Il s’est éteint en trois jours à peine, sans rien laisser transparaître de la gravité de son état, entouré d’amour, loin du camion de cirque où il avait été privé de nourriture au point de ne plus être que l’ombre de lui-même.

Une pré-retraite en or

Il aura passé quasiment deux ans loin de ses tortionnaires, en présence de Patty, Marli, Céleste et Hannah, à profiter des joies de l’herbe sous ses pattes dégriffées, de jeux mis à sa disposition, et surtout, à l’abri de toute exploitation. Sans notre intervention après des mois d’enquête, de suivi du cirque, il serait mort dans le camion-cage.

Dès son arrivée, il nous avait tous surpris et rassurés par son incroyable prise de poids, gagnant 70 kilos en un mois, passant de 107 kilos quatre jours après son arrivée, les côtes visibles sous la peau, à un lion en bonne santé pesant entre 150 et 200 kilos. Au refuge, il avait enfin été soigné, et profitait de la vie, de cette retraite tant méritée.

Muriel Arnal, présidente de One Voice, très affectée par la disparition si subite de Jon, déclare:

«Plus que quelques semaines et Jon allait découvrir le parc qui l’attendait. Nous l’imaginions déjà se prélassant à l’ombre des arbres dans la douceur des nuits toscanes. Notre consolation est de savoir qu’il aura été soigné, choyé et nourri comme jamais auparavant. Il était devenu un vrai lion facétieux et confiant. Jon n’avait pas de papiers, un lion avec son identification a d’ailleurs fini chez le taxidermiste ! Qu’attendent les autorités pour faire appliquer les lois sur les animaux dans les cirques ?»

Suspendus au feu vert de la justice

Nous attendions la décision définitive de la procureure pour pouvoir l’envoyer dans le sanctuaire en Italie où nous nous étions assurés que cinq places les attendaient, lui et ses quatre compagnes, pour une vie en semi-liberté. Le transfert était prévu au mois de mai.

L’Indonésie doit cesser la capture des singes pour l’expérimentation animale !

L’Indonésie doit cesser la capture des singes pour l’expérimentation animale !

L’Indonésie doit cesser la capture des singes pour l’expérimentation animale !
28.01.2022
Indonésie
L’Indonésie doit cesser la capture des singes pour l’expérimentation animale !
Expérimentation animale

Nous nous associons à la campagne de notre partenaire Action for Primates, qui vient de dévoiler des images terribles de la capture de macaques à longue queue d’Indonésie destinés à l’exportation pour l’expérimentation animale.

Notre partenaire a diffusé sur son site ce qu’est la réalité de la capture de singes vivant en famille dans la nature indonésienne, effectuée au nom du renouvellement en bioressources des laboratoires partout dans le monde. La vision de la cruauté et de la violence infligées à ces animaux lors de leur capture, notamment des coups et des coups de couteau, sont insoutenables. Un tel traitement brutal et barbare est d’ailleurs une violation des directives internationales sur le bien-être animal (1).

Des scènes déchirantes révèlent la barbarie de ces captures

Les singes sont piégés à l’intérieur de grands filets puis enlevés manuellement de force et souvent traînés par la queue. D’autres sont cloués au sol sous le pied d’un trappeur, empoignés par le cou et soulevés, leurs membres antérieurs tirés derrière le dos. Ils sont entassés soit dans des sacs la tête la première, soit avec d’autres dans des caisses en bois. Les dépouilles de certains sont abandonnées sur place, tandis que les nourrissons sont arrachés des bras de leur mère, provoquant la plus grande des détresses, à l’une comme aux autres… Un meurtre est même commis sur la personne d’un mâle hébété qui, après avoir été quasiment battu à mort, sera égorgé d’un coup de machette. Tout cela dans la plus grande indifférence des hommes dont c’est le travail.

L’Indonésie, un haut lieu de capture de macaques à longue queue

En 2021, le gouvernement indonésien a autorisé la reprise de la capture et de l’exportation de macaques sauvages à longue queue (Macaca fascicularis) – en dépit des inquiétudes mondiales généralisées quant à la barbarie inhérente à cette pratique (2) et de la prise de conscience croissante de la vulnérabilité de cette espèce au plan conservatoire (3). Des centaines de singes sauvages ont alors été capturés, arrachés à leur milieu naturel, leur famille et leurs groupes sociaux.

Comme partout, les captures des animaux sauvages sont justifiées par les gouvernants et populations locales par la gêne supposée que les singes feraient subir aux agriculteurs et habitants. En réalité, il faudrait prendre les problèmes à la racine,à savoir s’interroger sur la déforestation et sur l’évacuation des déchets alimentaires qui attirent les singes dans les villages. Car l’expansion des activités humaines et leur empiétement sans cesse croissants sur le monde sauvage conduisent tragiquement à des interactions négatives parfaitement évitables entre macaques et humains.

La France en première place de l’expérimentation sur les primates en Europe

Les singes venus d’Indonésie sont essentiellement destinés à la Chine et aux États-Unis (4). Les macaques à longue queue sont la principale espèce de primate non humain utilisée dans les tests de toxicité (ou d’empoisonnement) réglementaires, domaine où la plupart des primates non humains sont exploités. Ces tests sont effectués pour évaluer les réactions indésirables aux médicaments (ou aux produits chimiques) et impliquent généralement de grandes souffrances.

La capture des macaques à longue queue est d’une violence inouïe. Des familles déchirées, un mâle cherchant à défendre les siens abattu sans ménagement, des bébés séparés de leur mère… Combien survivent à une telle souffrance et à un tel stress ? Et quand on sait ce qui les attend dans les laboratoires… Ces animaux venus d’Indonésie sont envoyés principalement en Chine et aux Etats-Unis, mais au sein de l’Union européenne, c’est en France qu’ils sont les plus nombreux à mourir sur les paillasses, notamment pour des expériences entrainant des douleurs sévères! Muriel Arnal présidente fondatrice de One Voice

La France, elle, est la plus grosse consommatrice de singes pour l’expérimentation animale de toute l’Union européenne, et essentiellement pour mener des expériences entraînant une souffrance sévère. Une première place de la honte, quand on voit comment sont arrachés les petits à leurs mères, ces animaux à leur terre, et quand on sait les tortures légales qui les attendent après des heures voire des jours de trajet, quand ils ne meurent pas de terreur avant. Dans les laboratoires européens vivent potentiellement encore des singes qui ont vécu ce traumatisme.

La capture de primates non humains dans la nature provoque incontestablement d’immenses souffrances à ces animaux. La façon dont ils sont traités et manipulés, comme on le constate dans les vidéos, est brutale et barbare, et constitue une violation manifeste des directives internationales sur le bien-être animal. Une telle cruauté – battre et tuer des mâles alpha, retirer les nourrissons à leur mère, traîner des singes par leur queue non préhensile d’une manière qui peut causer de graves lésions à la moelle épinière, tirer leurs membres antérieurs derrière leur dos si violemment que dislocations et fractures peuvent se produire – ne doit pas être tolérée. Le piégeage de singes sauvages non plus. J’exhorte les autres spécialistes du bien-être animal à s’opposer fermement aux autorités indonésiennes et aux organismes internationaux. Nedim C. Buyukmihci docteur en médecine vétérinaire à l’Université de Californie

Passons à l’action !

Action for Primates et nous demandons au gouvernement indonésien de mettre un terme à la capture et au transport de singes sauvages destinés à la recherche et aux tests de toxicité, ainsi qu’aux élevages servant à exporter leur progéniture. Nous avons besoin de vous pour amplifier cette demande. Nous avons prévu une lettre type que vous pouvez adapter et envoyer à l’Ambassade d’Indonésie pour exhorter leur gouvernement à arrêter les captures et l’exportation de singes sauvages pour les laboratoires.

Courrier à adresser à : Ambassade d’Indonésie en France 47-49 rue Cortambert, 75116 Paris, France ou par mail à  konsuler.paris@kemlu.go.id.

Télécharger la lettre-type

Signez la pétition (en anglais) à l’attention de la ministre de l’environnement indonésienne

Signez la pétition

Références
  1. Société internationale de primatologie (SIP) (Directives internationales pour l’acquisition, les soins et l’élevage de primates non humains : méthodes de capture) : « La capture de primates dans la nature est ardue et potentiellement dangereuse pour les animaux. Une manipulation inexpérimentée peut entraîner chez eux un taux de morbidité et de mortalité important. Les méthodes employées pour piéger et manipuler les primates, qui varient considérablement d’une espèce et d’un pays à l’autre, doivent toujours être empreintes d’humanité et causer un minimum de stress. Les institutions doivent s’assurer que toute personne chargée de capturer ces animaux est correctement formée et compétente relativement aux méthodes de piégeage sans cruauté. » « Les méthodes de capture ne doivent pas rendre les animaux ni les membres de leur groupe indûment susceptibles d’être blessés ou de mourir. »(http://www.internationalprimatologicalsociety.org/policy-statements-and-guidelines/)
  2. Reconnaissant que la remise en cause du bien-être et de la santé des animaux ainsi que des problèmes éthiques découlent de la capture de primates non humains dans la nature, l’UE a décidé de mettre fin à sa participation à la capture de singes sauvages à des fins scientifiques et d’élevage. À partir de 2022, l’UE n’autorisera l’utilisation de primates non humains dans la recherche que s’ils sont issus d’animaux élevés en captivité (génération F2/F2+) et de colonies auto-suffisantes. (Article 10) (Directive : https://eur-lex.europa.eu/eli/dir/2010/63/oj)
  3. Une évaluation de 2020 des macaques à longue queue réalisée par la Liste rouge mondiale des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), l’inventaire le plus complet qui soit au niveau international de l’état de conservation des espèces biologiques, a réévalué leur statut, classé désormais comme « Vulnérable ». On observe une tendance à la baisse de la population, ce qui reflète les préoccupations croissantes quant à l’état de conservation de l’espèce. Eudey, A., Kumar, A., Singh, M. et Boonratana, R., 2021, Macaca fascicularis (version modifiée du bilan de 2020). Liste rouge de l’UICN des espèces menacées de 2021 : e.T12551A204494260 https://dx.doi.org/10.2305/IUCN.UK.2020-2.RLTS.T12551A17949449.en
  4. Chiffres soumis à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) : https://trade.cites.org/en/cites_trade

Élevages d’animaux sauvages en France: un état des lieux désastreux

Élevages d’animaux sauvages en France: un état des lieux désastreux

Élevages d’animaux sauvages en France: un état des lieux désastreux
25.01.2022
Élevages d’animaux sauvages en France: un état des lieux désastreux
Animaux sauvages

Nous révélons la carte des élevages d’animaux sauvages (hors oiseaux et lagomorphes) en France. Récolter et centraliser ces informations a réclamé un travail colossal et nous luttons encore avec les préfectures des départements pour les obtenir. Mesurer l’étendue du problème n’est, à l’évidence, pas du goût de tous.

On les compte par centaines. Les élevages d’animaux sauvages (hors oiseaux et lagomorphes) gangrènent notre pays. À la suite de notre enquête de la mi-décembre, nous les répertorions ainsi que leur destination: les chasseurs ou les bouchers. (1)

Découvrez la carte des élevages officiels de “grands gibiers” en France

Nés pour être tués

Fruit d’un travail entrepris en 2019, la carte que nous révélons fait froid dans le dos: des dizaines de milliers d’ongulés, principalement des sangliers et des cervidés, sont détenus en captivité pour combler le plaisir de tuer ou les papilles des amateurs de faune transformée en chair à pâté. En effet, qu’ils soient un jour relâchés dans un “espace naturel” ou expédiés à l’abattoir, ces animaux connaissent le même funeste destin: mourir dans le sang. Seules variantes à leur sort: le temps qui précède leur agonie et les méthodes employées pour les persécuter. Après des heures de traque ou de transport, les uns périssent sous les balles, d’autres sous les coups d’épieu ou encore déchiquetés par les chiens.

Bras de fer avec l’administration

Le recensement des élevages exploitant officiellement des animaux sauvages pour leur faire subir ce type d’horreurs n’est pas une sinécure. Bien que le Code de l’environnement prévoie que toute personne est en droit d’accéder à ces informations, nous avons dû batailler ferme avec les services préfectoraux pour les obtenir. Courriers et relances n’ont cependant pas suffi pour inciter certains départements à sortir de leur silence radio. Très souvent, nous avons été obligés de saisir la CADA (Commission d’accès aux documents administratifs) pour qu’ils bougent. Mais, malgré l’avis favorable de celle-ci, des administrations refusent encore de nous répondre. La carte que nous publions aujourd’hui ne donne donc pour le moment qu’un aperçu d’une réalité probablement bien pire. Nous comptons faire toute la lumière sur l’ampleur du problème, en poursuivant nos enquêtes et en luttant pour recueillir des renseignements. Et s’il faut en passer par la justice pour parvenir à nos fins, nous attaquerons les préfectures qui ne veulent pas coopérer!

Faisons fermer les élevages d’animaux sauvages, signez la pétition

Note

(1) D’après l’article R. 413-24 du Code de l’environnement (https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000006837792), les établissements se livrant à l’élevage, à la vente ou au transit des espèces de gibier dont la chasse est autorisée sont répartis en deux catégories:

  • Catégorie A : Les établissements dont tout ou partie des animaux qu’ils détiennent sont destinés directement ou par leur descendance à être introduits dans la nature.
  • Catégorie B : Les établissements dont tous les animaux qu’ils détiennent ont une autre destination, notamment la production de viande.

Menaces de braconner des loups : nous déposons plainte !

Menaces de braconner des loups : nous déposons plainte !

Menaces de braconner des loups : nous déposons plainte !
24.01.2022
Creuse et Haute-VIenne
Menaces de braconner des loups : nous déposons plainte !
Animaux sauvages

Un syndicat agricole qui appelle à massacrer des loups en toute illégalité et à cacher les corps ? Nous déposons plainte. Les loups doivent être respectés, protégés. L’État, quant à lui, doit prendre ses responsabilités et cesser de jouer un double jeu.

Début décembre 2021, la Coordination rurale de la Haute-Vienne a publié un communiqué de presse sur la présence des loups,
dans lequel il est écrit noir sur blanc : « En Haute-Vienne, nous avons du plomb et du poison et nous régulerons par nous-mêmes ! »

Reprenant cette idée à son compte samedi 22 janvier dernier, Florian Tournade, le président du même syndicat dans la Creuse, a donc affirmé face caméra à France 3 Nouvelle Aquitaine: « Pour nous la solution, c’est le poison et le plomb. On invite les agriculteurs à prendre leur fusil de chasse et à tuer le loup sans rien dire. Il faut faire ça discrètement pour faire disparaître les cadavres. La coordination rurale remboursera le plomb et le sac de chaux. » Il enfonce même le clou en appelant tous les agriculteurs à exterminer les loups.

Une centaine de loups déjà massacrés chaque année avec l’aval de l’État

Un syndicat agricole appelant au crime organisé sur les membres d’une espèce protégée ? Le ministère de la Transition écologique a réagi rapidement, en annonçant l’ouverture d’une enquête… Mais sachant que l’État autorise le massacre annuel de plus de cent loups, on s’étrangle en lisant le tweet faussement indigné de la ministre.

Nous déposons plainte au tribunal judiciaire de Guéret

Le braconnage sur une espèce protégée est un délit, passible notamment de plusieurs années de prison. L’incitation à commettre un délit est également interdit par la loi.

Nous déposons plainte pour complicité par incitation à la destruction de spécimens d’une espèce animale protégée et provocation à commettre un délit par voie de presse. L’association Pet’s Rescue France se joint également à notre plainte.

Le déchirant appel à l’aide des lions du cirque Zavatta à Freneuse

Le déchirant appel à l’aide des lions du cirque Zavatta à Freneuse

Le déchirant appel à l’aide des lions du cirque Zavatta à Freneuse
24.01.2022
Yvelines
Le déchirant appel à l’aide des lions du cirque Zavatta à Freneuse
Exploitation pour le spectacle

Ils rugissaient dans une remorque fermée… dans le noir et la promiscuité, depuis plus d’un mois. Des lions et lionnes ont été cachés dans une remorque et enfermés quatre semaines dans une commune des Yvelines. Nous déposons plainte contre le cirque Zavatta, production Fleury.

Depuis mi-décembre, le cirque Zavatta de Jackson Fleury a installé ses camions jaunes à Freneuse, dans une zone industrielle. La mairie avait spécifiquement conditionné son autorisation d’installation à l’absence d’animal sauvage, pour correspondre aux convictions du conseil municipal et de ses électeurs. Le cirque a accepté et a pu présenter ses spectacles pendant toutes les vacances et même plus, sans fauves au programme.

Des rugissements comme autant d’appels à l’aide

Mais trois jours avant de repartir, des rugissements de grands félins se sont fait entendre dans le voisinage, venant de remorques fermées. La mairesse de la ville nous a donc appelés à l’aide. Parallèlement, leur présence a été confirmée par l’ouverture d’une grille qui a laissé entrapercevoir une lionne et un lion….

La tromperie et le mensonge comme savoir-être

La gendarmerie s’est rendue sur les lieux. Et comme par hasard, à en croire les circassiens, le camion « venait à peine d’arriver » quand le contrôle des autorités a eu lieu. Pourtant, un voisin, que notre enquêteur a rencontré hier quand le cirque démontait le matériel, atteste sa présence depuis plusieurs semaines. Les animaux n’ont donc jamais été sortis de cette remorque en trente-deux jours !

Les circassiens n’ont aucun respect pour les animaux qu’ils exploitent. Ceux-ci ne sont pour eux qu’une source de revenu. Notre travail sans relâche permet une prise de conscience accrue depuis une vingtaine d’années. Le fait que les circassiens préfèrent les séquestrer plusieurs semaines de suite est une preuve de plus que leur bien-être est le cadet de leurs soucis !

Une plainte déposée au tribunal judiciaire de Versailles

Nous déposons plainte pour exploitation irrégulière d’un établissement détenant les animaux d’espèces non domestiques, mauvais traitements par un professionnel, et placement ou maintien dans un habitat, environnement ou installation pouvant être cause de souffrance.