Expérimentation animale : que choisir quand on nous ment ?

Expérimentation animale : que choisir quand on nous ment ?

Expérimentation animale : que choisir quand on nous ment ?
04.05.2022
France
Expérimentation animale : que choisir quand on nous ment ?
Expérimentation animale

Le 28 avril, quelques jours après la Journée Mondiale des Animaux utilisés dans les Laboratoires, l’UFC-Que Choisir a publié un « décryptage » sur l’expérimentation animale, intitulé « Ça bouge dans les labos ». Mais entre des approximations inacceptables et une complaisance très voyante envers les laboratoires, la copie est à revoir. On fait le point.

« On n’en finirait pas de citer les situations où ce modèle est irremplaçable ». Alors que l’article commençait plutôt bien avec l’interview d’un chercheur qui travaille sur des organoïdes pour réaliser des recherches biomédicales de pointe, le « décryptage » de l’UFC-Que Choisir montre vite ses limites. Aucune mention des captures de primates à l’étranger pour alimenter les élevages qui approvisionnent les laboratoires français, ni de l’opacité générale de l’administration sur ces questions. One Voice a pourtant été contactée pour cet article, et a fourni des réponses et des données précises et sourcées.

Toujours le même refrain

Alors que le grand public ne sait généralement pas ce que sont les « 3R »[1], les chantres de l’expérimentation animale ont réussi à imposer leur vision auprès des journalistes et jusque dans la réglementation, dont ils se targuent aujourd’hui qu’elle repose sur ce principe « éthique » qui consisterait à utiliser le moins d’animaux possible, dans les meilleures conditions possibles, et uniquement lorsqu’il n’y a pas d’alternative.

Il suffit pourtant de regarder l’évolution des chiffres ces dernières années pour constater que la « réduction » n’est guère probante. Et il y a de quoi rire jaune quand l’UFC-Que Choisir dit avoir vu à l’Institut de psychiatrie et neurosciences de Paris des rongeurs « aussi bien soignés que possible », soulignant la présence de coton et de bois dans leurs cages et le fait que « la loi impose des règles » sur les dimensions de ces cages. Si elle s’était intéressée aux détails de cette réglementation, elle aurait peut-être pu expliquer au public en quoi une boîte en plastique à peine plus grande qu’une feuille A4, enfermant jusqu’à quatre rats qui y passeront leur vie, constitue un traitement aussi bon que possible pour ces animaux.

Mais non, « seules les pratiques de mise à mort font tiquer » — pas parce qu’elles seraient délétères pour les animaux en tant qu’individus (pourquoi cela les gênerait-il d’être tués, après tout ?), mais parce que cela n’est « pas forcément anodin pour la personne qui fait le geste ». Encore et toujours, l’être humain passe avant les autres animaux. On peut se douter que si la journaliste avait pu voir les mises à mort par gazage, cela non plus ne lui aurait pas semblé anodin.

Les limites du « Remplacement »

Quant au « remplacement » par des méthodes non animales mentionné en début d’article avec les organoïdes[2], on peut effectivement se réjouir des petites avancées et recommander (comme le fait l’UFC-Que Choisir) « un budget important accordé aux méthodes substitutives ». Mais il reste le problème de fond, qui révèle toute l’hypocrisie des 3R quand ils servent à justifier des mots comme « irremplaçable » ou « nécessaire ».

En effet, si on ne peut pas trouver les mêmes résultats avec une autre méthode, le Remplacement passe à la trappe. Personne n’a la charge d’évaluer la possibilité de rediriger l’argent prévu pour ces recherches vers des campagnes de prévention, des recherches épidémiologiques ou cliniques[3], de meilleurs remboursements de soins connus ou des accompagnements socioéconomiques des personnes à risque.

Sans prétendre qu’il soit possible de modéliser sur ordinateur ou dans des cultures de cellules des troubles comportementaux ou cognitifs complexes, on peut se demander ce qui cherche à être remplacé : veut-on savoir ce qui motive les rats à s’injecter des doses de cocaïne, ou veut-on chercher à comprendre et à aider les personnes souffrant d’addiction ? Veut-on voir comment des rongeurs reconnaissent leurs congénères dans diverses situations, ou veut-on aider les personnes atteintes de troubles dégénératifs de la mémoire ?

Malheureusement, si l’argent a été prévu pour la recherche expérimentale, alors il restera dans la recherche expérimentale, même s’il serait mieux dépensé ailleurs.

Pourquoi autant d’erreurs dans les médias ?

Au-delà même de ces aspects techniques ou éthiques et du mépris implicite des intérêts des animaux, on s’explique difficilement comment des médias continuent de répéter des erreurs depuis longtemps expliquées par nos soins.

Quand le ministère de l’Agriculture énonce lui-même des contre-vérités sur son site web concernant les résultats des inspections, on comprend mieux le problème et il nous faut à nouveau restituer la vérité : non, les contrôles par les services vétérinaires n’aboutissent pas, « dans plus de 80 % des cas, à un satisfecit ». Tout simplement parce que les établissements qui obtiennent les notes A et B lors des contrôles présentent la plupart du temps au moins quelques non-conformités mineures ou moyennes, dont certaines sont pénalisables d’après l’article R. 215-10 du Code rural.

Dans d’autres cas, ce sont les journalistes qui font preuve d’une complaisance difficilement compréhensible envers les services publics : comment expliquer dans cet article de l’UFC-Que Choisir que la proportion d’inspections inopinées en 2019 en France (25 %) soit comparée à la moyenne européenne de 2013 à 2017 (40 %), période au cours de laquelle la France est passée de 6 à 17 % d’inspections inopinées ?

Enfin, les sujets sont parfois trop complexes, ou les informations trop cachées pour être trouvées sans les demander spécifiquement aux spécialistes. Quand l’UFC-Que Choisir affirme qu’on « ignore » si l’exigence par l’Agence européenne des produits chimiques de tests sur des animaux pour des ingrédients cosmétiques « restera l’exception », c’est en fait la journaliste qui ignore qu’un article publié en 2021 a déjà répondu à cette question. Sur les 419 ingrédients exclusivement cosmétiques enregistrés par cette agence, 63 ont impliqué des tests sur des animaux vivants depuis les interdictions de 2009 et 2013. Et il ne faut pas oublier les milliers d’ingrédients multi-usages qui sont testés dans d’autres cadres, ou la commercialisation internationale, qui justifient largement l’existence des certifications « cruelty free » et de l’Initiative Citoyenne Européenne « Save Cruelty Free Cosmetics » (que nous vous invitons à signer pour atteindre le million de signatures d’ici le mois d’août).

Un début de solution…

On le savait déjà : l’expérimentation animale reçoit encore un traitement bien trop superficiel dans les médias, qui répètent les affirmations des uns et des autres sans jamais donner lieu à des débats en profondeur sur des points précis.

Il faut bien reconnaître que même en consultant les différentes parties d’un débat, même en tentant de réunir le plus d’informations possibles et de croiser les sources, rédiger un article de quelques paragraphes sans perdre la substance du débat ni risquer les contresens est un travail difficile. Et encore une fois, bien que One Voice ait été interrogée pour l’article de l’UFC-Que Choisir, cela n’a manifestement pas suffi.

On peut imaginer que la relecture des articles par les différentes personnes interrogées permettrait de vérifier que les éléments les plus importants ont bien été compris et pris en compte. Cela donnerait aussi la possibilité à chacune de ces personnes de répondre aux propos et aux idées des autres. Il s’agirait là d’un travail nettement plus long et difficile, mais on peut logiquement penser que le résultat en serait bien meilleur, que de nombreux biais seraient évités et que le public n’en serait que mieux informé.

Si vous voulez creuser le sujet de l’expérimentation animale ou mettre en place des débats, n’hésitez pas à nous contacter.

[1] « Remplacer » (par des méthodes sans animaux), « Réduire » (le nombre d’animaux utilisés, en particulier grâce à des méthodes statistiques), « Raffiner » (les conditions de détention des animaux en donnant à ceux-ci de quoi s’occuper, et les procédures expérimentales en utilisant des analgésiques et des méthodes moins invasives).

[2] Les organoïdes sont des modèles miniatures d’organes humains réalisés grâce à des cultures de cellules en trois dimensions pour reproduire les fonctions des organes, ce qui en fait l’une des voies les plus fertiles pour le remplacement de l’expérimentation animale.

[3] L’épidémiologie est un outil de base de la recherche en santé publique, qui consiste à étudier la répartition des problèmes de santé dans la population et à utiliser des modélisations statistiques pour mieux comprendre comment trouver des solutions préventives ou curatives à ces problèmes. La recherche clinique regroupe les études scientifiques impliquant des personnes humaines volontaires, ayant donné leur consentement libre et éclairé pour des recherches encadrées par des règles bioéthiques garantissant notamment le respect de l’intégrité de chaque personne.

Pour les corneilles et les corbeaux, One Voice intente un référé dans le Jura. Audience le 4 mai à Besançon

Pour les corneilles et les corbeaux, One Voice intente un référé dans le Jura. Audience le 4 mai à Besançon

Pour les corneilles et les corbeaux, One Voice intente un référé dans le Jura. Audience le 4 mai à Besançon
30.04.2022
Pour les corneilles et les corbeaux, One Voice intente un référé dans le Jura. Audience le 4 mai à Besançon
Animaux sauvages

Le 24 mars dernier, le préfet du Jura a décidé de prendre – comme chaque année – un arrêté permettant de piéger et tuer les corneilles noires et les corbeaux freux et ce, jusqu’au 31 juillet. L’autorisation est donnée à la FREDON 39 (Fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles du Jura) en partenariat avec les chasseurs locaux. L’audience pour le faire suspendre en urgence aura lieu le 4 mai prochain à 15h au tribunal administratif de Besançon.

Edit du 14 mai 2022:

Le 4 mai 2022 le juge des référés a rejeté notre requête de suspension de l’arrêté. Nous attendons désormais la date d’audience pour le recours en annulation que nous avons également déposé.

Mais qu’a donc la France à vouloir tuer tous ses oiseaux, partout, tout le temps ? Par pendaison ou écrasement, par collage, par prise dans des filets, par tirs… Y compris des oiseaux protégés comme les cormorans
ou les grands tétras, les tourterelles… pendant leur migration, tels les oies cendrées, les canards ou les palombes… Ou bien à les élever pour le plaisir de leur tirer dessus, comme les faisans
et les perdrix… Et considérer une partie d’entre eux comme des nuisibles, tels les pigeons, les corneilles noires et corbeaux freux ?

Les oiseaux, premières victimes de la sixième extinction de masse actuelle

Les derniers descendants des dinosaures n’ont malheureusement pas la vie facile… L’environnement est de moins en moins accueillant. En ville, la nourriture peut être abondante, mais le bruit et la lumière permanents sont des nuisances qui freinent les reproductions. À la campagne, les pesticides ont fini de les affamer.

La sixième extinction de masse en cours n’épargne pas les oiseaux, bien au contraire. Ils subissent de plein fouet la dénaturation de la planète par les humains. Dans le Jura, la préfecture considère les corvidés comme des animaux nuisibles à exterminer… Quand bien même les animaux entraveraient certaines activités humaines, la réponse à nos problèmes ne devrait pas conduire à les tuer !

Les corneilles noires et les corbeaux freux, des êtres exceptionnels traqués dans le Jura

Les corvidés sont des individus très intelligents et ont même des cultures propres. Pourtant, depuis des années, le préfet organise leur traque dans 239 communes de son département. Ils peuvent être piégés de la date de signature de l’arrêté jusqu’au 31 juillet, et peuvent être tués par balle de la fermeture de la clôture de la saison de chasse jusqu’à la même date.

Nous contestons cet arrêté en urgence sur différents points.
Entre autres parce que ces oiseaux ne portent pas préjudice à la santé des végétaux, à la santé publique ou à la protection de l’environnement – seules justifications autorisées par le droit -, mais par la nécessité alléguée de lutter contre les dégâts aux cultures (dont la préfecture n’apporte même pas de preuve !)… Ce qui n’est donc pas autorisé.

Mais aussi parce que chaque année, et ce depuis des années, le préfet prend des arrêtés identiques, ordonnant donc que ces oiseaux noirs soient massacrés de manière illimitée en dehors de la saison de chasse. Il ne s’agit donc plus d’une mesure exceptionnelle mais d’une véritable délégation de pouvoir donnée aux chasseurs.

Enfin, l’arrêté n’a pas été soumis à la consultation du public alors que ses effets ont une incidence sur l’environnement.

Il y a urgence !

Depuis fin février, les corbeaux et les corneilles sont traqués sans merci par les chasseurs dans les montagnes jurassiennes. Le jour de l’audience, cela fera donc plus de deux mois qu’il en meurt toutes les semaines, sans compter que l’autorisation délivrée par la préfecture ne limite pas leur nombre sur la moitié du département où les chasseurs ont suivi la formation « corvidés » délivrée par la FREDON (dont nous réfutons la légitimité à plusieurs niveaux).

Cerise sur le gâteau, la période de reproduction est donc ouverte à la chasse… élément que nous demandons de réformer depuis plus de quatre ans, par le biais de notre pétition pour une réforme radicale de la chasse.

Nous ne laisserons pas la préfecture du Jura laisser les chasseurs dicter leur loi et continuer à massacrer les oiseaux ainsi sans rien faire ! L’audience pour faire suspendre en urgence l’arrêté préfectoral aura lieu le 4 mai au tribunal administratif de Besançon.

Chasse adaptative : les espèces menacées sous le feu des chasseurs. One Voice au Conseil d’État le 11 mai pour les oiseaux.

Chasse adaptative : les espèces menacées sous le feu des chasseurs. One Voice au Conseil d’État le 11 mai pour les oiseaux.

Chasse adaptative : les espèces menacées sous le feu des chasseurs. One Voice au Conseil d’État le 11 mai pour les oiseaux.
28.04.2022
Chasse adaptative : les espèces menacées sous le feu des chasseurs. One Voice au Conseil d’État le 11 mai pour les oiseaux.
Chasse

Les élégantes tourterelles des bois, les majestueux grands tétras, les farouches courlis cendrés, mais aussi les barges à queue noire, les oies cendrées et les fuligules milouins, n’ont qu’à bien se tenir ! Avec le principe de gestion de chasse adaptative, les chasseurs reviennent à la charge et ont toute latitude pour tuer des animaux en déclin. L’audience au Conseil d’Etat aura lieu ce 11 mai 2022 à 14h.

Edit au 14 mai 2022:

La décision doit être rendue environ trois semaines après l’audience, soit la première semaine du mois de juin prochain.

Ces oiseaux de nos campagnes et de nos montagnes ont un point commun : tous sont inscrits sur la liste rouge des espèces menacées en France par l’UICN. Classés comme vulnérables, en déclin ou en danger, leur population ne cesse de baisser. Pourtant, les chasseurs, animés par le seul plaisir de les tirer à bout portant, continuent de se payer leur tête. Pour dévaster la biodiversité sans vergogne, ils défendent la mise en œuvre de la gestion adaptative des espèces. Une aberration environnementale.

Le principe est simple. La gestion adaptative permet d’« ajuster régulièrement les prélèvements des espèces en fonction de l’état de conservation de leur population et de leur habitat, en s’appuyant sur les connaissances scientifiques relatives à ces populations ».

En clair, cette gestion repose sur un simple système de retour d’expérience. De qui se moque-t-on ?

La complexité du suivi des espèces

Car on le sait : la méthode de suivi des espèces est extrêmement complexe et exige des moyens ambitieux pour récolter les données, les intégrer, les analyser et enfin réagir. Qui va s’en charger? Les chasseurs eux-mêmes et leur application « Chassadapt »? Cette application, présentée comme un élément de contrôle des prélèvements et d’amélioration de connaissances des espèces, repose sur les simples déclarations des chasseurs. Ce n’est qu’une aberration de plus.

Un dispositif étendu aux espèces non chassables

Le dispositif de gestion adaptative aurait dû être mis en place par le plan de biodiversité de juillet 2018, sur les 90 (!!!) espèces chassables en France. Mais les chasseurs insatiables ont demandé à l’appliquer aux espèces non chassables. « Non seulement la chasse n’est pas impactante pour les espèces chassables fragilisées, mais encore, une espèce qui n’est plus chassée est condamnée », assure ainsi sans rougir Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs, dans le magazine Connaissance de la chasse daté de septembre 2018. Un tel cynisme nous glace et nous défendons la position inverse : cessons de tuer les animaux, a fortiori lorsqu’ils sont déjà en déclin.

Pourtant, la gestion adaptative a bien été inscrite dans la loi du 24 juillet 2019. Et si elle est encadrée par un comité d’experts scientifiques – le GEGA – , chargé d’émettre des recommandations, celles-ci ne sont pas suivies par le gouvernement. Le GEGA a ainsi préconisé un quota de prélèvement de 0 individu sur les tourterelles des bois et sur les courlis cendrés. Sans effet.

Des victoires…

Le 10 septembre 2020, One Voice et la LPO remportaient leurs recours déposés devant le Conseil d’État pour faire suspendre l’arrêté autorisant le massacre des tourterelles des bois, déjà au bord de l’extinction. À cette date, 6 368 individus avaient été tuées. L’arrêté sera annulé le 30 décembre 2021. Le 17 décembre 2020, le Conseil d’État donnait raison à la LPO, lors d’un recours déposé contre un arrêté autorisant la chasse de 6 000 courlis cendrés pour 2019-2020. Cet arrêté avait déjà été suspendu en urgence par la haute juridiction en août 2019.

Oui mais…

Le combat pour les oiseaux continue. Nous ne laisserons pas passer cette loi injuste, qui donne les pleins pouvoirs aux chasseurs au mépris de la biodiversité. Nous avons déposé un recours devant le Conseil d’État contre la gestion adaptative de la chasse : l’arrêté cadre et la liste des espèces concernées. L’audience au Conseil d’Etat aura lieu ce 11 mai 2022 à 14h.

Mina serait morte début 2022 et Kamala placée à l’étranger. Mais que font les autorités ?!

Mina serait morte début 2022 et Kamala placée à l’étranger. Mais que font les autorités ?!

Mina serait morte début 2022 et Kamala placée à l’étranger. Mais que font les autorités ?!
27.04.2022
Mina serait morte début 2022 et Kamala placée à l’étranger. Mais que font les autorités ?!
Cirques

Des éléphantes exploitées dans les cirques de France depuis des décennies, des plaintes à ne plus savoir qu’en faire, une loi éventail qui ne suscite que du vent, et pour quel résultat ? Ces grandes dames sont placées dans les pires endroits sous la pression, et les autres meurent dans les camions sans jamais avoir vécu une vie paisible… Des rumeurs circulent sur Mina et Kamala, les éléphantes détenues par le cirque Medrano. Nous demandons des informations factuelles et des comptes aux responsables !

Les réseaux sociaux relaient une information alarmante sur l’une des deux éléphantes détenues par le cirque Medrano sédentarisé à Aimargues et dont nous avons fait annuler l’arrêté d’ouverture : Mina, qui nous est présentée comme étant en bonne santé tant par l’établissement la détenant que par les services de la DDPP (préfecture) dans le cadre de la procédure en cours devant le tribunal administratif de Rennes, serait en fait décédée depuis plusieurs mois ! Et Kamala aurait rejoint le Centre Skanda Vale au Royaume-Uni ayant accueilli Lechmee. Centre au sujet duquel nous avons alerté le ministère de l’Écologie dès 2018 pour qu’il ne laisse pas Maya y être envoyée car il ne constitue en rien un lieu acceptable pour le bien-être des éléphants. Tout cela alors qu’Elephant Haven, en France, est un sanctuaire disponible, adéquat et accueillant !

«C’est une hécatombe pour les éléphantes des cirques, et pour l’instant, le ministère s’en sort sans une égratignure et dans le silence. C’est scandaleux.»Muriel Arnal

Une loi pour donner l’illusion de l’action

La loi sur la maltraitance animale passée en novembre 2021 est une vaste farce pour les animaux détenus dans les cirques, notamment pour les éléphantes qui meurent les unes après les autres ou sont envoyées à l’étranger. Car seuls les cirques itinérants sont visés, laissant se sédentariser ceux qui le veulent et continuer ainsi à exploiter les animaux à loisir, comme c’est le cas de Medrano. Mais cette loi autorise aussi encore pour des années la reproduction des fauves… en plus du fait qu’aucun décret d’application n’a encore été publié.

Les autorités devront rendre des comptes !

Nous demandons des comptes et des éléments factuels à la préfecture des Côtes-d’Armor.

«Il est pour le moins surprenant que vos services puissent continuer à soutenir devant un tribunal que les animaux sont en parfaite santé et détenus dans d’excellentes conditions alors même qu’ils sont morts ou ont été cédés. Cela traduit à tout le moins un dysfonctionnement dans vos missions de contrôle.

» Extrait du courrier de One Voice à la préfecture des Côtes-d’Armor (DDPP)

L’association est particulièrement inquiète du sort réservé à Mina aujourd’hui décédée. Nous souhaitons connaître les circonstances de son décès et avoir accès à tous les documents s’y rapportant, notamment le rapport d’autopsie vétérinaire effectué et le certificat d’équarrissage. S’agissant de Kamala, l’association sollicite le document CITES ou CIC et la date de la cession.

Nous avons également écrit au tribunal de Rennes, car s’il s’avère que Mina est bel et bien décédée et Kamala cédée en Angleterre, notre plainte pourrait bien se retrouver « sans objet » et donc faire pschitt (comme pour la guenon magot détenue chez les Poliakov)… Car au lieu de statuer sur les problèmes au moment de la plainte, la justice abandonne les poursuites dès lors que les animaux meurent des conséquences des mauvais traitements reçus… et ceux qui les leur ont infligés s’en sortent à bon compte. D’ailleurs, le cirque Medrano s’enorgueillit, après tant d’années passées à faire claquer le fouet et manier l’ankus, de présenter désormais un spectacle sans animaux.

Finalement et comme à chaque fois (pour Lechmee c’était pareil), l’exploitant a senti le vent tourner et s’est dessaisi de lui-même de ses éléphantes pour éviter un retrait imposé par la justice après plus de cinq ans de démarches judiciaires de One Voice.

Nos campagnes incessantes – procédures, sensibilisation du public et pressions sur les autorités avec nos images d’enquête notamment – ont eu raison de l’inertie de l’administration mais trop tardivement pour Mina qui est fort probablement en effet décédée… Nous ferons tout pour que les responsables payent.

Onze animaux saisis chez Kid Bauer au Parc Saint Léger, l’enquête continue!

Onze animaux saisis chez Kid Bauer au Parc Saint Léger, l’enquête continue!

Onze animaux saisis chez Kid Bauer au Parc Saint Léger, l’enquête continue!
22.04.2022
Oise
Onze animaux saisis chez Kid Bauer au Parc Saint Léger, l’enquête continue!
Cirques

Mercredi 20 avril dernier a eu lieu une saisie au Parc Saint Léger, dans le cadre de notre plainte pour maltraitance. Une inspection large a été ordonnée par les autorités judiciaires sur la propriété et auprès du personnel et menée également animal par animal avec l’aide des vétérinaires. Nous avons organisé la prise en charge des animaux saisis à l’issue de ce contrôle et qui nous ont été confiés.

Nous ne pouvions rien en dire le jour J, d’autant plus que rien n’était garanti jusqu’à la dernière minute. Mais à présent que le parquet de Beauvais s’est exprimé, nous pouvons vous annoncer qu’onze individus ont été saisis et mis sous la protection de One Voice par le substitut du procureur qui a mené les opérations. Ces deux muntjacs (de tout petits cervidés), ce porc-épic, ce cygne, les deux aras (des perroquets), les quatre tortues et le python ont quitté le Parc Saint Léger aussitôt la décision prise et les papiers signés.

Onze animaux en sécurité chez nos partenaires

Arrivés sur place dans les refuges de nos partenaires, les animaux ont été dans un premier temps placés en quarantaine. Ils pourront très prochainement prendre leurs aises dans des enclos bien plus vastes et plus en sécurité qu’au Parc Saint Léger où, par exemple, les tortues se faisaient fréquemment piétiner comme en attestent les panneaux « ne pas marcher sur les tortues », que nous avons pris en photo plusieurs fois depuis des années, et la faible hauteur des clôtures autour de l’espace qui leur était réservé. Du côté du cygne, celui-ci est éjointé, ce qui l’empêche de s’envoler en cas d’attaque…

Des animaux encore sur place

Les lions et tigres de ce cirque sédentarisé sont soumis au dressage et doivent se produire en spectacle tous les jours d’ouverture du parc aux visiteurs. Des personnes du public sont invitées à entrer dans la cage aux fauves... sans compter les tigreaux exhibés et passant de bras en bras à la fin du spectacle… Les makis cattas aussi, qui ont été filmés il y a quelques mois en train de monter sur des enfants, lécher des mains, risquer de se faire piétiner… Pour eux, nous ne lâcherons rien. Et ce n’est pas de l’acharnement contre les propriétaires du parc ! Nous n’avons rien contre eux, mais un cirque fixe ne peut pas confiner à vie des fauves dans un camion. Qui peut encore faire croire que c’est un habitat acceptable pour eux ? Ce sont clairement les animaux qui en font les frais.

Dans tous les cas, il s’agit d’un placement provisoire. Nous attendrons donc bien évidemment la fin de l’enquête et d’obtenir la décision finale du magistrat, mais nous sommes confiants pour l’avenir de ces onze animaux. Nous ferons notre maximum pour les autres, dont l’avenir reste incertain, d’autant plus que le parc est en vente.

Le 24 avril 2022, une journée mondiale des animaux dans les laboratoires, pour aller vers la fin de l’expérimentation animale en Europe

Le 24 avril 2022, une journée mondiale des animaux dans les laboratoires, pour aller vers la fin de l’expérimentation animale en Europe

Le 24 avril 2022, une journée mondiale des animaux dans les laboratoires, pour aller vers la fin de l’expérimentation animale en Europe
20.04.2022
France et International
Le 24 avril 2022, une journée mondiale des animaux dans les laboratoires, pour aller vers la fin de l’expérimentation animale en Europe
Expérimentation animale

One Voice organise un week-end d’actions de sensibilisation sur le terrain, partout en France, les 23 et 24 avril prochains, à l’occasion de la Journée mondiale des animaux dans les laboratoires. À cette occasion, nos militants échangeront avec le public dans une douzaine de villes et l’inciteront à signer l’Initiative citoyenne européenne SaveCrueltyFreeCosmetics pour renforcer l’interdiction de tester les cosmétiques sur les animaux au sein de l’Union européenne votée il y a neuf ans, et aussi d’aller plus loin en mettant fin à l’expérimentation animale au sein de l’UE. Et pour que la transparence soit à l’honneur, nous publions une représentation graphique de certains aspects des chiffres de l’expérimentation animale en France, sur un site internet dédié.

Des chiffres officiels pas si transparents…

Selon les chiffres officiels qui viennent d’être publiés, 1,6 million de procédures ont été effectuées en France en 2020 sur des animaux. Il y a donc eu moins d’expériences que l’année précédente, mais pas moins de victimes de l’expérimentation animale pour autant, puisqu’en 2020 l’épidémie de Covid a mené à des absences dans les laboratoires… et dans ce cas, les animaux sont tués. Or en France, contrairement à la quasi-intégralité de l’Europe, on ne compte pas les décès des animaux non expérimentés dans les chiffres de l’expérimentation animale.

Une visualisation de l’évolution des chiffres détaillés par espèce sur un site dédié

Réutilisation des animaux, douleurs sévères, stress, etc. Pour aider le grand public à mieux comprendre l’étendue et la gravité de l’expérimentation animale, nous avons demandé au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation de nous fournir le détail des déclarations annuelles disponibles afin d’améliorer réellement la transparence sur l’utilisation des animaux dans les laboratoires en France. Nous présentons les résultats sous forme graphique pour découvrir et visualiser les chiffres détaillés et voir leur évolution au fil des années pour les nombreuses espèces concernées.

Le site des chiffres détaillés

La souffrance des animaux dans les laboratoires

Les animaux victimes de ces procédures passent leur vie entière enfermés. Tout n’est que barreaux, stress, terreur et souffrance. Ils sont utilisés entre autres pour la recherche fondamentale et appliquée, ainsi que pour des tests de toxicologie.

Pour Jeanne Mas, qui sera présente à Paris lors de notre action du 23 avril pour témoigner de sa solidarité envers ces animaux, cette citation de George Bernard Shaw résonne comme aucune autre :

«Les atrocités ne sont pas moins atrocités lorsqu’elles se produisent dans les laboratoires et qu’on les appelle recherche médicale.»

Or les deux tiers des procédures impliquent des souffrances non négligeables. Pire, près de 430000 animaux endurent ce qu’on appelle des « souffrances sévères » !

Les parents ou grands-parents de nombreux animaux dont les primates sont capturés dans la nature, transportés dans des conditions délétères et destinés à une existence de reproducteurs à la chaîne, leurs petits leur étant systématiquement retirés. D’autres sont élevés en France (les chiens de Mézilles et Gannat, les microcèbes du Muséum national d’Histoire naturelle, des poissons), mais beaucoup le sont à l’étranger (les macaques à Maurice ou en Indonésie… qui peuvent aussi transiter par la France via des établissements comme Silabe, lié à l’Université de Strasbourg). Certains proviennent même de zoos !

La loi interdisant l’expérimentation animale pour les cosmétiques en danger !

L’interdiction de l’expérimentation animale pour les cosmétiques sur le territoire de l’UE, votée il y a neuf ans après une longue bataille et une première Initiative citoyenne européenne (ICE) victorieuse, est en danger. Le lobby de l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) s’est mis en marche, et remet en question cette décision.

Une nouvelle Initiative citoyenne européenne qui va plus loin, à signer et partager

C’est pourquoi nous avons pris part à une nouvelle ICE pour sauver les cosmétiques sans tests sur les animaux, mais plus globalement pour l’arrêt de l’expérimentation animale tout court dans l’UE ! Et nous sommes soutenus par nos représentants au niveau européen : il y a quelques mois à peine, les eurodéputés se sont exprimés lors d’un vote historique pour l’arrêt progressif de l’expérimentation animale au sein de l’Union européenne.

Ainsi, bien que la France ait dépassé de peu son seuil minimal de signatures dans le cadre de l’ICE SaveCrueltyFreeCosmetics, il en faut plus d’un million pour l’ensemble de l’Union. Nous devons donc continuer à signer et faire signer cette ICE au plus de citoyens européens possible !

Je signe l’ICE SaveCrueltyFreeCosmetics

Une sensibilisation de terrain partout en France menée par nos militants

Nos militants seront présents dans de nombreuses villes les 23 et 24 avril prochains (sans précision, l’action a lieu le 23/04). Consultez l’événement national et celui de chaque ville ci-dessous.

Attention, les lieux et dates peuvent être modifiés jusqu’au dernier moment (autorisations de la préfecture, météo…). Reportez-vous à chacun d’eux, ils seront mis à jour en temps réel.

Département Ville Événement Facebook Lieu Date et Horaire
06 Nice https://www.facebook.com/events/254074546861420/ Promenade du Paillon Attention, report au 30/04 
10 Troyes https://www.facebook.com/events/1618991778466024 71, rue Émile Zola Attention, report au 30/04
33 Bordeaux https://www.facebook.com/events/559524238668117 Place de la Comédie 24 avril 14h à 17h
34 Montpellier https://www.facebook.com/events/1165495784205266 Place de la Comédie Attention, report au 07/05
44 Nantes https://www.facebook.com/events/678598936698710/ Place Royale 14h à 15h30
61 Flers https://www.facebook.com/events/323247553239726/ Place Saint-Germain 10h à 11h30
64 Anglet https://www.facebook.com/events/478513874013354 Esplanade des Gascons Attention, report au 30/04
67 Strasbourg https://www.facebook.com/events/556268385699860/ Place du Corbeau 14h à 16h
69 Lyon https://www.facebook.com/events/1379938835802908 Place Saint-Jean Attention, report à une date ultérieure
74 Annecy https://www.facebook.com/events/256747959925474 63, rue Carnot Attention, report au 21/05
75 Paris https://www.facebook.com/events/5459245317442367/ Hôtel de ville 14h30 à 16h
76 Rouen https://www.facebook.com/events/542340967410545/ Place de la Cathédrale 14h à 16h

En action également sur les réseaux sociaux

Si vous voulez également prendre part à la Journée mondiale des animaux dans les laboratoires mais que vous n’êtes pas en mesure de vous déplacer, voici des publications que vous pouvez utiliser (et adapter) à loisir sur vos réseaux sociaux tout au long du 24 avril prochain, pour faire signer l’ICE. 

  • Aujourd’hui, c’est la #JournéeMondialedesAnimauxDansLesLaboratoires ! Savez-vous qu’il s’est pratiqué plus d’un million d’expériences sur des rats dans l’UE en un an ? Stoppez la barbarie en signant l’Initiative Citoyenne Européenne : http://savecrueltyfree.eu #EndAnimalTesting @onevoiceanimal #WorldDayforAnimalsinLaboratories
  • L’expérimentation animale en Europe doit cesser ! 72 % des citoyens de l’UE souhaitent en finir avec cette barbarie mais l’UE fait la sourde oreille. Faisons-la évoluer ! Signez pour une UE sans cruauté : http://savecrueltyfree.eu #JournéeMondialedesAnimauxDansLesLaboratoires #EndAnimalTesting @onevoiceanimal #WorldDayforAnimalsinLaboratories
  • Il est temps de mettre fin à l’expérimentation animale en Europe ! Nous avons besoin de VOUS pour ajouter votre signature afin que ces pratiques barbares cessent dans l’UE. Signez dès aujourd’hui : http://savecrueltyfree.eu #JournéeMondialedesAnimauxDansLesLaboratoires  #EndAnimalTesting @onevoiceanimal #WorldDayforAnimalsinLaboratories
  • Les animaux ont besoin de votre aide ! Signez l’Initiative Citoyenne Européenne, rejoignez et partagez la campagne enjoignant à l’UE de mettre fin à l’#ExpérimentationAnimale. En savoir plus: http://savecrueltyfree.eu #JournéeMondialedesAnimauxDansLesLaboratoires #EndAnimalTesting @onevoiceanimal #WorldDayforAnimalsinLaboratories
  • Diffusez largement ! J’appelle l’UE à mettre fin à l’expérimentation animale en Europe. Rejoignez-moi en partageant ce post et en signant à votre tour : http://savecrueltyfree.eu #JournéeMondialedesAnimauxDansLesLaboratoires #EndAnimalTesting @onevoiceanimal #WorldDayforAnimalsinLaboratories
  • L’expérimentation animale est barbare, coûteuse et inefficace. Je publie ce message pour témoigner de mon soutien à une UE sans cruauté. Rejoignez-moi en signant et partageant http://savecrueltyfree.eu #JournéeMondialedesAnimauxDansLesLaboratoires #EndAnimalTesting @onevoiceanimal #WorldDayforAnimalsinLaboratories
  • Dans toute l’UE, des MILLIONS d’animaux souffrent lors de tests et d’expériences. Chaque signature compte pour les animaux en Europe. Signez dès aujourd’hui pour mettre fin à l’expérimentation animale : http://savecrueltyfree.eu #JournéeMondialedesAnimauxDansLesLaboratoires #EndAnimalTesting @onevoiceanimal #WorldDayforAnimalsinLaboratories
  • 5 millions d’expériences pratiquées dans l’UE ont impliqué pour les animaux victimes ce que la législation qualifie de « souffrance grave ou modérée ». Rejoignez-moi pour une UE sans cruauté en signant : http://savecrueltyfree.eu #JournéeMondialedesAnimauxDansLesLaboratoires #EndAnimalTesting @onevoiceanimal #WorldDayforAnimalsinLaboratories
  • Compte à rebours lancé pour mettre fin à l’#ExpérimentationAnimale dans l’UE ! Plus d’un million de signatures nécessaires pour stopper les tests sur animaux. Rejoignez-moi en cette #JournéeMondialedesAnimauxdansLesLaboratoires : signez http://savecrueltyfree.eu ! #EndAnimalTesting @onevoiceanimal #WorldDayforAnimalsinLaboratories
  • 11194 expériences sur des primates en l’espace d’un an seulement, c’est 11194 expériences de trop. Aujourd’hui, c’est la #JournéeMondialedesAnimauxdansLesLaboratoires. Me rejoindrez-vous pour une UE sans cruauté ? Signez et partagez SVP : http://savecrueltyfree.eu #EndAnimalTesting @onevoiceanimal #WorldDayforAnimalsinLaboratories

Le 14 avril, sur son vol 473, Air France transportait 100 singes de Maurice à destination d’un laboratoire britannique

Le 14 avril à 6 heures du matin, un vol passager en provenance de Maurice a atterri à Roissy, probablement plein de touristes revenant de leurs vacances sur l’île paradisiaque. Ce que les passagers ignoraient, c’est que 100 singes terrifiés se trouvaient juste sous leurs pieds dans la soute.