Recours et images inédites de One Voice de l’élevage de faisans et perdrix de La Peyratte destinés à la chasse

Recours et images inédites de One Voice de l’élevage de faisans et perdrix de La Peyratte destinés à la chasse

Recours et images inédites de One Voice de l’élevage de faisans et perdrix de La Peyratte destinés à la chasse
06.07.2022
Deux-Sèvres
Recours et images inédites de One Voice de l’élevage de faisans et perdrix de La Peyratte destinés à la chasse
Chasse

L’élevage de faisans et perdrix pour la reproduction et la chasse de La Peyratte a demandé une régularisation de son agrandissement à la préfecture des Deux-Sèvres, qui la lui a accordée. One Voice diffuse des images très récentes de l’élevage et a déposé un recours commun avec L214 contre cet arrêté, le 15 juin 2022 au tribunal administratif de Poitiers.

Que ce soit pour défendre les animaux ou protéger l’environnement, les raisons ne manquent pas de s’opposer à cet agrandissement, qui permet à l’élevage d’abîmer toujours plus la zone humide sur laquelle il est implanté.

Les déjections des oiseaux tombent en masse dans l’eau, répandant ainsi phosphore, ammoniaque et autres polluants divers dans un écosystème fragile. Or tout établissement classé tel que celui-ci aurait dû faire évaluer l’impact de son agrandissement sur l’environnement avant les travaux. Ici, non content de ne pas procéder à cette étude préalable, l’élevage n’a même pas demandé le droit initial de s’agrandir, et demandait ici une autorisation encore supérieure! Et cet agrandissement n’est pas anodin, la capacité est ainsi passée de 37000 à 95200 emplacements…

Élever des oiseaux pour le plaisir de leur tirer dessus

Comme dans de nombreux autres élevages pour la chasse dans lesquels nous avons enquêté par le passé, les oiseaux sont élevés dans des cages minuscules, leur bec est souvent percé et occulté pour éviter les blessures lors des altercations, inévitables dans des lieux si confinés, des milliers de femelles sont vouées à la reproduction pendant des années et en portent les stigmates, les œufs sont récupérés et mis en couveuse, puis les oiseaux sont placés dans des volières où ils se jettent sur les filets et ne peuvent apprendre à voler correctement.

Ils sont par la suite vendus à des équipages et fédérations de chasseurs qui les relâchent pour donner l’impression d’une “bonne santé” de l’espèce
tout en disposant de cibles vivantes totalement dociles, pensant que les chasseurs s’approchent d’eux pour les nourrir, et incapables de s’enfuir. Certains oiseaux, échappés des cages, restent d’ailleurs dans les environs, voués à une mort certaine…

Et quand ils ne peuvent être écoulés auprès des chasseurs, comme cela fut le cas après les confinements qui entraînèrent l’annulation de parties de chasse et que la grippe aviaire risquait de faire perdre beaucoup d’argent aux éleveurs, les autorités ont autorisé des périodes de chasse complémentaires. Élémentaire…

Une enquête inédite pour dénoncer la réalité vécue par les faisans et perdrix dans cet élevage

En 2020, L214 avait publié une enquête sur des oiseaux élevés pour la chasse qui avait fait grand bruit. En mai et juin 2022, les enquêteurs de One Voice se sont rendus sur place. C’était l’occasion de voir si les choses étaient différentes ici… Il n’en est rien, bien entendu. On se rend d’autant mieux compte de la taille gigantesque des lieux vus du ciel, et de la vie misérable des oiseaux qui y sont enfermés. Et dans les cages, c’est toujours la promiscuité et le grillage qui blesse les pattes…

Nous avons donc décidé d’unir nos forces autour d’un recours commun, pour attaquer cet arrêté autorisant l’agrandissement de l’élevage. Celui-ci a été déposé le 15 juin 2022 au tribunal administratif de Poitiers.

Nous sommes plus déterminés que jamais à opposer une force éthique sans faille à l’industrie et au lobby des chasseurs, et aux éleveurs qui en font partie.

SIVU 47 : La fourrière et les autorités préfèrent attaquer les lanceurs d’alerte que régler les problèmes mis en évidence

SIVU 47 : La fourrière et les autorités préfèrent attaquer les lanceurs d’alerte que régler les problèmes mis en évidence

SIVU 47 : La fourrière et les autorités préfèrent attaquer les lanceurs d’alerte que régler les problèmes mis en évidence
24.06.2022
SIVU 47 : La fourrière et les autorités préfèrent attaquer les lanceurs d’alerte que régler les problèmes mis en évidence
Animaux familiers

Nous répondons point par point à la fourrière SIVU 47 du Lot-et-Garonne qui minimise ses responsabilités.

À la lecture des réactions de la fourrière et des autorités, on ne peut que rester pantois. Leurs responsabilités sont totalement mises de côté par les intéressés, le mot d’ordre est de nier les problèmes et de blâmer les absents. Tout en attaquant ceux qui ont dénoncé les graves problèmes dans la manière de traiter les animaux. Nous ne pouvons pas les laisser ainsi minimiser leur rôle.

Après la publication de notre enquête au chenil-fourrière du Lot-et-Garonne et de notre action à Paris avec des chats euthanasiés, les réactions se sont multipliées.

Tous ces chats ont été euthanasiés car errants… D’autres solutions existent que les abattages en masse: identifier, stériliser, vacciner. @MFesneau @Agri_Gouv, il faut un plan d’urgence nationale contre l’errance féline! #UrgenceErranceFéline pic.twitter.com/jRK83JOP5C

— One Voice (@onevoiceanimal) June 23, 2022

Dans la presse, les responsables de la fourrière et les autorités ont nié les problèmes ou tenté de faire écran avec de fausses excuses (l’absence de la vétérinaire ou des images qui seraient sorties de leur contexte), y compris directement sur leur page Facebook.

De nouveaux signalements accablants

En parallèle, de nombreuses personnes se sont signalées pour nous faire part d’éléments ou nous confirmer que les problèmes datent d’au moins cinq ans. Certains de nos soutiens ont même téléphoné aux autorités qui leur ont répondu que l’on pouvait « détourner les images », qu’il y a « une différence entre la réalité et ce qu’on voit ». La seule différence est que nos enquêteurs ne sont restés que quelques jours… Qu’est-ce que ç’aurait été s’ils étaient restés un mois ou plus !

La réglementation ne fait pas de distinction entre les chats errants et les autres

À la DDPP (préfecture), la personne au bout du fil aurait même ajouté que pour elle, il y a une distinction entre les chats sauvages et les autres. Doit-on comprendre que les premiers peuvent être martyrisés sans que l’on s’en émeuve ? Si c’est le discours de la préfecture, c’est un grave problème, car les chats, libres, errants, à domicile, sont tous des chats dits « domestiques » aux yeux de la loi et doivent être protégés de la même manière.

Une structure « sanitaire » qui doit rendre les animaux à leurs humains… sauf que…

L’élue du bureau chargée de la communication de la fourrière déclare : « Nous récupérons les animaux errants à la demande des mairies (adhérentes du Sivu, NDLR), et notre mission première est de les identifier et de les rendre à leurs propriétaires. Si au bout de huit jours, ces derniers ne sont pas retrouvés, nous vaccinons les animaux et les proposons à des associations pour placement. » Est-ce vraiment le cas pour les chats ? Au vu de la différence de traitement entre chats et chiens, on est à même de se poser la question, surtout quand on entend les propos du personnel qui, dans une séquence, doute de la sincérité d’une dame qui dit avoir reconnu son chat et voudrait le récupérer. On ne saura jamais s’il lui a été rendu…

À la sortie de la fourrière, des chats condamnés à mort et risquant l’amputation

Plusieurs semaines après notre enquête, des chats ont été cédés à un refuge. Ils n’étaient, selon les dires de la fourrière, pas malades, mais le test FIV de l’un d’entre eux à l’arrivée s’est révélé positif. Et comme ils étaient tous enfermés ensemble et que celui-ci adorait s’accoupler avec chacun et chacune… c’est une peine de mort assurée pour tous ceux envoyés là, et potentiellement pour tous ceux du refuge ! S’ajoute à cela que la patte de l’un d’eux était dans un état catastrophique, au point qu’il a été amputé.

Non vraiment… Et même si nos images sont difficiles à affronter pour les personnes sensibles, elles ne révèlent qu’une infime partie du problème. De quel « contexte » aurait-on pu sortir ces maltraitances, qui pourrait les justifier ?

Un personnel bienveillant ? Les mots ont un sens !

La responsable de communication du SIVU 47 défend le personnel : « Ceux qui travaillent ici sont bienveillants » et « Je peux témoigner que nos agents techniques font sortir les animaux, jouent avec » tout en expliquant l’absence d’enrichissement et de confort dans la quarantaine par le fait qu’une fourrière a une fonction sanitaire uniquement.

Il faut savoir ! Soit il s’agit d’une structure sanitaire, soit le personnel joue avec les animaux… Sachant qu’en au moins une semaine, aucun chien n’a été sorti de son box pour faire une balade, et que nos caméras ont enregistré quasiment à plein temps ce qui s’est passé dans la quarantaine des chats.

Une maltraitance banalisée

Pourquoi pousser le chat accroché au grillage pour nettoyer le sol ? En quoi empêchait-il de nettoyer le sol ? Deux violences : celle de le faire tomber alors qu’il est déjà apeuré, et celle de le mouiller une fois au sol… Et cela n’est pas permis dans une structure « sanitaire ». Un élément de plus qui nous fait affirmer que les chats sont traités comme des déchets, des objets inanimés, insensibles, que l’on peut traiter sans aucun égard. Quand le corps sans vie du chat 162 est jeté dans un sac poubelle à même le sol pour débarrasser la cage et faire le ménage, cela n’est pas différent.

Les problèmes sont mis notamment sur le compte de la situation globale de l’errance en France (par le président du SIVU 47) ou sur le dos des circonstances, comme toujours exceptionnelles quand nous dévoilons une enquête. Dans le cas présent, leur vétérinaire absente. Mais ce serait presque pire aux dires des personnes qui nous ont fait des signalements, quand cette directrice-vétérinaire est présente !

Nous sommes convaincus de l’importance de ce combat pour les animaux négligés, maltraités, abandonnés, mal pris en charge… Les éléments en notre possession contre ce lieu ont été envoyés à la justice. Mais le problème ne s’arrête pas là.

Nous appelons toujours à cesser les euthanasies en masse des chats errants, comme nous l’avons fait à Paris jeudi 23 juin dernier, et à mettre en place un grand plan d’urgence nationale contre l’errance féline. Continuez à signer notre pétition pour faire fermer la fourrière dans son état actuel (procéder à la démission de l’équipe de direction et faire les travaux de mise en conformité nécessaires), et écrivez aux autorités

Dans tous les cas, nous appelons bien entendu l’ensemble de nos soutiens à faire preuve de mesure et à rester dans l’absolue non-violence, comme nous l’avons toujours fait. Les insultes, menaces et injures n’aideront jamais les animaux ni les combats que nous menons ensemble.

Lettre de la coalition des organisations de la societe civile du secteur environnemental, du foncier et des droits humains du paysage virunga.

La coalition des organisations de la société civile du secteur environnemental, du foncier et des droits humains du Paysage Virunga appelle aux Excellences Messieurs les Présidents de la République Démocratique du Congo et de la République du Rwanda de faire plus de prudence face aux hostilités dans la zone des grands singes du grand Paysage Virunga.

En Bretagne, les choucas épargnés!

En Bretagne, les choucas épargnés!

En Bretagne, les choucas épargnés!
14.06.2022
En Bretagne, les choucas épargnés!
Chasse

Joie et soulagement. Voilà notre sentiment après avoir pris connaissance de la décision du tribunal administratif de Rennes qui vient de tomber. L’audience avait eu lieu le 25 mai 2022 et concernait les référés de One Voice dans les Côtes-d’Armor, le Finistère et le Morbihan: les trois arrêtés préfectoraux sont suspendus en urgence. Certains ont malheureusement déjà tués car le délai entre la date de publication des arrêtés et leur mise en œuvre sont plus court qu’avant, et ne permettent pas que la procédure aille aussi vite que nous aimerions. Les Choucas des Tours seront donc épargnés à partir d’aujourd’hui!

Lors de l’audience ayant traité les trois affaires concernant les départements bretons concernés par nos référés-suspension, la présidente a souhaité que nous abordions les arrêtés préfectoraux les uns après les autres car les préfectures avaient chacune deux représentants qui souhaitaient prendre la parole. Elle leur a posé plusieurs questions, et s’est étonnée du flou de leurs réponses.

Elle voulait notamment connaître, très concrètement, les modalités de mise en œuvre des solutions alternatives et de l’abattage des choucas, entre autres la désignation de référents dans chaque département, chargés de constater les dégâts.

Sa surprise que les préfectures ne puissent pas donner de critères objectifs au caractère “insurmontable” des dégâts constatés, qui pourraient “justifier” (au nom de la loi en tout cas) le recours au massacre des choucas, nous avait donné espoir.

Mais cela ne s’est pas arrêté là! Elle a également appris à cette occasion que les référents ne tenaient pas de suivis, parcelle par parcelle, année après année, de leurs interventions et des destructions. Classique. L’association Crow Life, présente elle aussi, a également pris la parole pour soutenir ces corvidés supposément protégés par la loi.

Côtes d’Armor:

“Article 1er: L’exécution de l’arrêté du préfet des Côtes-d’Armor du 6 mai 2022 portant dérogation à l’article L. 411-1 du code de l’environnement et autorisation de destruction de 8 000 choucas des tours (Corvus Monedula) par tir ou piégeage, jusqu’au 30 septembre 2022 est suspendue jusqu’à ce qu’il soit statué au fond sur sa légalité par une formation collégiale du tribunal.”

Finistère:

“Article 1er: L’exécution de l’arrêté du préfet du Finistère du 3 mai 2022 portant dérogation à l’article L. 411-1 du code de l’environnement et autorisation de destruction de 16 000 choucas des tours (Corvus Monedula) par tir ou piégeage, jusqu’au 31 mars 2023 est suspendue, jusqu’à ce qu’il soit statué au fond sur sa légalité par une formation collégiale du tribunal.”

Morbihan :

“Article 1er: L’exécution de l’arrêté du préfet du Morbihan du 26 avril 2022, portant dérogation à l’article L. 411-1 du code de l’environnement et autorisation de la destruction de 1 800 choucas des tours (Corvus Monedula) par tir ou piégeage sur l’année 2022, est suspendue jusqu’à ce qu’il soit statué au fond sur sa légalité par une formation collégiale du tribunal.”

Après des années de tirs renouvelés sur les choucas pour des raisons fallacieuses, nous nous réjouissons qu’une fois encore les arguments des préfectures ne cherchant pas de solutions respectueuses des animaux, soient mis en défaut grâce à nos procédures. En Bretagne, les choucas sont donc épargnés à partir d’aujourd’hui. Dans le Maine-et-Loire, malheureusement, ils n’ont pas cette chance.

Pour les chats errants, inauguration du Chatipi à Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, le 14 juin 2022 à 16h

One Voice, qui lutte contre l’errance féline depuis des années, met en place des partenariats triangulaires avec des municipalités ou des lieux de vie, et des associations locales, pour identifier, stériliser les chats sans abri et les relâcher en leur procurant un chalet en bois pour s’hydrater, se nourrir et se réconforter. La municipalité de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse dans l’Aude, a contacté l’association One Voice pour qu’elle prenne en charge la problématique des chats errants sur sa commune. L’Amicale Féline de Lagrasse, une association de protection animale participe également au projet. Le programme Chatipi permet donc aux chats sans famille humaine de ne plus souffrir de la misère. L’inauguration du chatipi aura lieu à Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, le 14 juin 2022 à 16h.