Peut-être pas le « Pablo Escobar du Rigaou », mais ce retraité a tué et revendu des milliers de rouges-gorges

Peut-être pas le « Pablo Escobar du Rigaou », mais ce retraité a tué et revendu des milliers de rouges-gorges

Peut-être pas le « Pablo Escobar du Rigaou », mais ce retraité a tué et revendu des milliers de rouges-gorges
27.09.2022
Peut-être pas le « Pablo Escobar du Rigaou », mais ce retraité a tué et revendu des milliers de rouges-gorges
Faune sauvage

Aux termes de ses propres déclarations, il braconnait ainsi 20 à 25 rouges-gorges par jour, soit selon la projection de l’Office Français de la Biodiversité́, 5000 oiseaux tués par saison annuelle !
Ce 26 septembre, le tribunal judiciaire de Toulon a tranché : un braconnier écope d’une lourde peine après avoir piégé, tué et vendu des milliers de rouges-gorges. One Voice se réjouit de cette décision mettant fin à des années de sévices contre une espèce protégée.

«Mais où étaient les chasseurs ce lundi, pour défendre la biodiversité, eux qui touchent des millions d’euros pour cette mission ? On ne les a ni vus ni entendus évidemment. Sans l’OFB et nos associations, les rouges-gorges déjà si fragilisés continueraient de périr braconnés ou piégés à la glu. Qu’on ne s’y trompe plus, les seuls défenseurs de la biodiversité, c’est nous ! »Muriel Arnal, présidente de One Voice

Mardi 26 septembre 2022 se tenait l’audience nous opposant à un agriculteur retraité poursuivi pour destruction et vente de rouges-gorges au Revest-les-Eaux, ainsi que détention d’armes sans autorisation.

One Voice ainsi que l’ASPAS, France Nature Environnement PACA et la LPO se sont toutes quatre portées partie civile dans cette lugubre affaire incriminant cet homme s’étant livré régulièrement à des activités illégales de capture et de mise à mort de rouges-gorges en quantité́ phénoménale.

Pour perpétrer ses forfaits, le prévenu possédait plusieurs pièges, aussi « traditionnels » que cruels, et dont l’usage a pourtant été suspendu par le Conseil d’État à la suite de notre recours en 2021. En l’occurrence, ce sont des mâchoires d’acier qui se refermaient sur le cou de ses victimes. Une fois décapitées, il les consommait ou les congelait pour les écouler sous le manteau.

Aux termes de ses propres déclarations, il braconnait ainsi 20 à 25 rouges-gorges par jour, soit selon la projection de l’Office Français de la Biodiversité́, 5000 oiseaux tués par saison annuelle !

Sur les dénonciations d’un témoin lui ayant acheté des rouges-gorges 8 euros la douzaine, nous avons découvert que le braconnier pratiquait ces exactions de longue date et était responsable de la mort de dizaines de milliers de rouges-gorges supplémentaires…

Face à de tels délits et après une audience très dense, le procureur a requis 5.000 euros d’amende, l’interdiction de détenir une arme et la publication du jugement dans Le Chasseur français.

Le tribunal correctionnel est allé beaucoup plus loin. Il l’a condamné à 6 mois d’emprisonnement avec sursis, 25 000 euros d’amende, la confiscation de tous les scellés, l’interdiction de détenir une arme, l’indemnisation de toutes les parties civiles à hauteur de 3000 euros de préjudice moral chacune, ainsi que la publication de sa décision dès son caractère définitif dans Le Chasseur français.

*Rigaous : nom provençal des rouges-gorges.

Pétition contre le déterrage au Sénat : nous demandons neutralité et transparence !

Le 21 septembre, le Sénat a pris acte du succès de la pétition « Pour l’interdiction du déterrage des blaireaux » déposée par l’ASPAS en mars dernier et signée par 104 745 citoyens. La balle est maintenant dans le camp de la Commission des affaires économiques qui a la charge de mettre sur pied une mission de travail et de désigner un rapporteur public dans les prochains mois.

Direction expérimentation animale : un vol de Maleth Aero va transporter des singes de l’Indonésie aux Etats-Unis

Direction expérimentation animale : un vol de Maleth Aero va transporter des singes de l’Indonésie aux Etats-Unis

Direction expérimentation animale : un vol de Maleth Aero va transporter des singes de l’Indonésie aux Etats-Unis
23.09.2022
International
Direction expérimentation animale : un vol de Maleth Aero va transporter des singes de l’Indonésie aux Etats-Unis
Expérimentation animale

Un vol de Maleth Aero, compagnie aérienne basée à Malte, est actuellement en route vers Jakarta, en Indonésie. Nous soupçonnons qu’il vient récupérer des singes destinés à être utilisés pour la recherche et des tests de toxicité (empoisonnement). Ces dernières semaines, Maleth Aero a déjà transporté plusieurs centaines de macaques à longue queue du Cambodge et du Vietnam vers des laboratoires aux États-Unis.

Cette année, Action for Primates a publié des images poignantes révélant la capture cruelle de macaques sauvages en Indonésie pour l’industrie mondiale de l’expérimentation animale Des singes sauvages qui, quelques heures plus tôt, vivaient librement avec leur groupe familial dans les forêts d’Indonésie. Ils ont été brutalement capturés, des bébés enlevés à leurs mères et des mâles alpha « indésirables » battus et tués.

Maleth Aero, dont l’organisation mère est AELF FlightService, est la dernière compagnie aérienne en date à s’être impliquée dans le transport mondial brutal de singes. C’est une épreuve effrayante et traumatisante pour les animaux sensibles et intelligents et il est déchirant de savoir le sort épouvantable qui les attend à l’arrivée.

Action for Primates (UK), One Voice (Fr), Stop Camarles (Es) en Europe et PeTA aux Etats-Unis appellent Maleth Aero à cesser de transporter ces macaques en voie de disparition pour les laboratoires, et à rejoindre les nombreuses autres compagnies aériennes qui refusent de jouer un rôle dans ce commerce cruel et immoral. À ce jour, nous sommes sans réponse de nos précédents messages, nous poursuivons donc nos efforts. Joignez votre voix à la nôtre, pour mettre fin à ce commerce cruel de la vie des singes, envoyez un mail :

Stephen Haire, Responsable du département commercial de Maleth Aero, e-mail Stephen.Haire@maleth-aero.com
Vous pouvez mettre en copie : Lee Jones, président de Maleth Aero et Michael O’Brien, Fondateur & PDG de Maleth Aero admin@maleth-aero.comcharter@maleth-aero.com

6 ONG saisissent la justice contre le déterrage des blaireaux en région AURA!

6 ONG saisissent la justice contre le déterrage des blaireaux en région AURA!

6 ONG saisissent la justice contre le déterrage des blaireaux en région AURA!
20.09.2022
Auvergne-Rhône-Alpes
6 ONG saisissent la justice contre le déterrage des blaireaux en région AURA!
Chasse

La pression monte d’un cran concernant la vènerie sous terre du blaireau en région Auvergne-Rhône-Alpes. Plusieurs associations de protection des animaux et de l’environnement: ANIMAL CROSS, ASPAS, AVES France, FNE AURA et ses fédérations départementales, LPO AURA et ONE VOICE, ont uni leurs forces et viennent de déposer pas moins de 8 recours contre l’ouverture dès le printemps de la période complémentaire de déterrage, pratique de chasse barbare déjà autorisée de septembre à fin février. Une étape de plus dans un combat de longue haleine vers l’interdiction totale de la chasse des blaireaux.

Ain, Allier, Cantal, Drôme, Loire, Haute-Loire, Puy-de-Dôme, Rhône, Savoie, Haute-Savoie… La liste est encore bien trop longue des départements dont les préfets continuent d’autoriser des périodes complémentaires de déterrage des blaireaux en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Cette pratique de chasse moyenâgeuse consiste à envoyer des chiens dans les terriers de blaireaux pour les acculer, à creuser la terre à l’aide de pelles, de pioches et de barres à mine, souvent pendant des heures, puis à extirper les animaux terrorisés de leur abri à l’aide de grandes pinces pour ensuite les abattre par arme à feu ou arme blanche (voir à ce propos les images parlantes de l’enquête en infiltration de l’association One Voice sur jaimelesblaireaux.fr).

Aussi incroyable que cela puisse paraître, cette pratique est encore autorisée en France, dès le 15 mai sur simple décision du préfet. Or à cette période, les blaireautins sont encore dépendants de leurs mères, sans défense et promis à une mort certaine. Quand ils n’ont pas tout simplement été déchiquetés par les chiens dans la bataille… Ces extensions de période de chasse sont d’autant plus inacceptables que les dégâts causés par les blaireaux censés justifier une telle barbarie ne sont jamais démontrés. 83% des français, d’ailleurs, sont pour l’interdiction de chasser des animaux, quelle que soit leur espèce, à l’intérieur de leur terrier et à 91% en période de reproduction (sondage IPSOS/One Voice Septembre 2021 https://www.ipsos.com/fr-fr/seul-1-francais-sur-5-est-favorable-la-chasse).

Nos associations ont donc saisi la justice pour contester les arrêtés préfectoraux autorisant des périodes complémentaires de vènerie sous terre dans l’Ain, l’Allier, le Cantal, la Haute-Loire, le Puy-de-Dôme, le Rhône et la Savoie. Ces actions en justice viennent s’ajouter aux multiples autres engagées depuis plusieurs années dans la région AURA, comme ailleurs en France. Et cette mobilisation de longue haleine commence à payer : de plus en plus de juridictions annulent ces périodes complémentaires de chasse aux blaireaux, au point que des préfets renoncent tout simplement à les autoriser, comme en Ardèche ou en Isère en 2022. Nul doute que les juges nouvellement saisis feront eux aussi respecter le droit des blaireautins et annuleront les arrêtés contestés.

Ces recours ne sont qu’une étape dans le long combat des associations contre la vènerie du blaireau. Car c’est bien cette pratique cruelle de chasse de loisirs que nous espérons à terme faire interdire. Dans les endroits très localisés où les blaireaux sont susceptibles de provoquer des dégâts ou de gêner les infrastructures humaines, il existe des solutions alternatives pour éloigner les animaux sans les massacrer. La chasse aux blaireaux est inefficace dans la lutte contre la tuberculose bovine (voire contre-productive en la matière). La vènerie sous terre est cruelle et barbare. Il est grand temps d’abolir cette pratique d’un autre temps que décidément rien ne justifie si ce n’est le loisir de quelques-uns qui se délectent de faire souffrir inutilement des animaux sans défense.

L’espoir est permis car le mouvement est en route. Le 10 septembre, la pétition de l’ASPAS -soutenue par l’ensemble de nos associations- pour la suppression du déterrage des blaireaux a dépassé les 100000 signatures nécessaires à son examen par le Sénat. L’espoir donc qu’enfin notre pays entre dans le XXIème siècle et laisse derrière lui la barbare vénerie sous terre.

Arrêtés préfectoraux attaqués:

  • Ain : FNE AURA, FNE Ain, LPO AURA.
  • Allier : FNE AURA, FNE Allier, LPO AURA, One Voice.
  • Cantal : FNE AURA, FNE Cantal, LPO AURA.
  • Loire : FNE AURA, FNE Loire, LPO AURA, ASPAS, AVES France.
  • Haute-Loire : FNE AURA, FNE Haute-Loire, LPO AURA, ASPAS, AVES France, One Voice.
  • Puy-de-Dôme : FNE AURA, FNE Puy-de-Dôme, LPO AURA, One Voice.
  • Rhône : FNE AURA, FNE Rhône, LPO AURA, One Voice.
  • Savoie : FNE AURA, FNE Savoie, LPO AURA, Animal Cross, One Voice.

La myopie éthique de l’expérimentation animale

La myopie éthique de l’expérimentation animale

La myopie éthique de l’expérimentation animale
19.09.2022
France
La myopie éthique de l’expérimentation animale
Expérimentation animale

En juin dernier, le congrès FELASA 2022 réunissait à Marseille de nombreuses personnes pratiquant l’expérimentation animale. Entre un poisson qui pêche à la ligne, une association internationale d’accréditation qui évalue les laboratoires « au feeling », et un éthicien qui ne veut surtout pas réfléchir au-delà de la réglementation, les animaux ne sont pas sortis d’affaire.

Jeudi 16 juin à Marseille. Lynn Sneddon est l’une des conférencières principales du congrès international dédié à la communication en expérimentation animale. Sneddon a mené des recherches approfondies sur les analgésiques pour les poissons. Elle reconnait l’importance de leur « bien-être » et a même écrit à son gouvernement et discuté avec l’industrie aquacole pour tenter de faire améliorer les pratiques.

Elle va jusqu’à citer Gandhi : « On peut juger de la grandeur d’une nation par la façon dont les animaux y sont traités ». Une opposante à l’expérimentation animale seront donc venue faire bouger les lignes pour mettre fin à ces pratiques ? Malheureusement, non.

Les animaux souffrent – mais chacun ses choix

Dès qu’il s’agit de parler de décisions politiques et morales, il n’y a plus personne. Alors qu’elle-même a participé à la découverte de l’existence de la douleur des poissons, Sneddon se plaint que les médias en aient conclu qu’il faudrait interdire la pêche à la ligne. Après tout, elle a des amis pêcheurs qui ne voudraient pas arrêter. En somme, chacun ses choix – et tant pis pour les poissons.

Si l’ironie n’était pas assez visible jusqu’ici, les photographies du congrès partagées sur Twitter permettent de mieux mesurer à quel point ces personnes peuvent être déconnectées du mal qu’elles font aux animaux : d’un côté, Lynn Sneddon avec Florence the Fish (mascotte du congrès) ; de l’autre, Florence the Fish en train… de pêcher à la ligne.

L’évaluation éthique en question

On peut donc légitimement se demander si l’évaluation « éthique », régulièrement invoquée par les autorités publiques pour défendre l’expérimentation animale, repose sur une base bien solide.

Même le représentant de l’AAALAC (association qui accrédite les laboratoires animaliers partout dans le monde) reconnait que le processus d’évaluation est hétérogène et que son résultat ne peut pas être évalué. L’évaluation se fait donc « au feeling », sur la base de ce qui est observé le jour de l’inspection (prévue largement à l’avance).

L’analyse coût-bénéfice, au cœur de la rhétorique…

Ce même représentant souligne pourtant bien l’importance de l’analyse « coût-bénéfice », comparaison du coût réel pour les animaux (stress, souffrances…) et des bénéfices potentiels (généralement pour l’espèce humaine). Mais quand on lui demande comment évaluer si cette analyse est bien faite par les comités d’éthique, il botte en touche : « on fait ce qu’on peut », « il faut une vue plus holistique ».

À des questions plus spécifiques sur la vérification des bénéfices envisageables, un autre intervenant répond que le financement d’un projet signifie en soi que le projet aura des bénéfices. C’est une belle utopie de croire que les financements ne reposent que sur le mérite scientifique des projets… à moins qu’il ne s’agisse encore d’un argument moisi.

Des méthodes d’évaluation des comités d’éthique et de leurs résultats existent pourtant. Une étude publiée en 2001 a même comparé systématiquement les résultats de l’évaluation d’un même projet par plusieurs comités états-uniens… aboutissant à la conclusion que l’évaluation n’était pas fiable. Cela explique peut-être pourquoi de tels essais n’ont jamais été reproduits – ni aux États-Unis, ni en France, où le fonctionnement des comités d’éthique en expérimentation animale devrait être réformé de manière radicale.

Éthique ou réglementation ?

Pour finir, on retiendra tout de même une belle surprise lors de ce congrès : l’intervention de Penny Hawkins, de la RSPCA (association britannique de protection animale), qui a osé remettre en question la notion même de « considération éthique ». Hawkins a ainsi rappelé que l’éthique doit aller plus loin que l’application de la réglementation et des éternels 3R (Remplacer, Réduire, Raffiner), le « bien-être animal » ou l’analyse coût-bénéfice, pour orienter la manière dont on devrait mener nos vies.

Pour elle, « un comité d’éthique devrait pouvoir décider qu’une technique ne devrait pas être utilisée, ou qu’un domaine de recherche ne devrait pas être exploré ». Malheureusement, la seule réponse à cette proposition est venue d’un professeur d’éthique autrichien, qui a senti le besoin d’affirmer que l’éthique ne devrait jamais aller plus loin que la loi, afin de ne pas empiéter sur la liberté académique.

Une liberté à laquelle Penny Hawkins ne croit pas, notamment quand les équipes de recherche sont financées par l’argent public. On pourra facilement la suivre sur ce point.

Cet article est l’avant-dernier d’une série qui présente différents aspects du congrès FELASA 2022 :

  1. Transparence et stratégie de communication en expérimentation animale
  2. Éléments de langage et moisissures argumentatives de l’expérimentation animale
  3. L’industrie de l’expérimentation animale fait sa propagande
  4. La myopie éthique de l’expérimentation animale
  5. Bientôt plus de primates dans les laboratoires ?

Tigres du dresseur de cirque M. Masson: Audience à Beauvais le 20/09 après l’enquête de One Voice

Tigres du dresseur de cirque M. Masson: Audience à Beauvais le 20/09 après l’enquête de One Voice

Tigres du dresseur de cirque M. Masson: Audience à Beauvais le 20/09 après l’enquête de One Voice
16.09.2022
Oise
Tigres du dresseur de cirque M. Masson: Audience à Beauvais le 20/09 après l’enquête de One Voice
Cirques

One Voice sera présente à l’audience au tribunal de Beauvais le 20 septembre prochain pour obtenir le placement définitif des dix tigres saisis à Mario Masson après l’enquête et la plainte de l’association en 2019-2020. Le dresseur de cirque est accusé notamment de maltraitance sur ces animaux par un professionnel, d’ouverture non autorisée et d’exploitation irrégulière d’établissement (travail dissimulé, faux et usage de faux, escroquerie) – des délits – et de cession, détention et marquage irréguliers des animaux.

Une enquête de One Voice de près de deux ans avant que la justice ordonne la saisie des dix tigres

L’enquête de One Voice a commencé début 2019. Au départ, nous n’avions que peu d’éléments, la topographie des lieux ne permettait pas de les filmer correctement, le premier dossier fut donc classé par manque d’éléments de preuves. Nous devions aller plus loin. Pour que One Voice remplisse sa fonction de lanceuse d’alerte, il fallut que les enquêteurs prennent tous les risques et fournissent des preuves irréfutables à la justice.

Nous avons donc remis un flot ininterrompu de vidéos couvrant six jours et nuits à la justice pour que notre plainte soit prise en compte. L’enquête de l’OFB et du Parquet ayant complété notre plainte et nos premiers éléments, suffisamment d’irrégularités ont été relevées pour qu’une saisie des dix tigres soit ordonnée. C’est ainsi que le 16 décembre 2020, nous avons organisé la plus grosse saisie de tigres maintenus en captivité en Europe de ces dix dernières années.

Depuis, les tigres vivent chez Tonga Terre d’Accueil, notre partenaire. Ils sont passés d’une vie dans un camion-cage, à celle leur permettant d’avoir accès à un espace extérieur avec de l’herbe, des promontoires en bois, des enrichissements variés et une équipe aux petits soins.

Douze chefs d’inculpation qui vont de la maltraitance animale à l’escroquerie, en passant par le travail dissimulé, avec le trafic d’animaux en toile de fond…

L’enquête a ainsi révélé de multiples dysfonctionnements. Voici les chefs d’inculpation pour lesquels Mario Masson comparaîtra ce 20 septembre au tribunal judiciaire de Beauvais :

  • maltraitance d’animaux par un professionnel ou un refuge (délit pénal);
  • ouverture non autorisée d’établissement pour animal non domestique – élevage, vente, location, transit (délit pénal);
  • exploitation irrégulière d’établissement détenant des animaux non domestiques (défaut d’installations et d’équipements conçus pour garantir le bien-être des animaux hébergés, devant satisfaire à leurs besoins physiologiques et comportementaux) (délit pénal);
  • exploitation irrégulière d’établissement détenant des animaux non domestiques (entretien inadapté à l’espèce et au nombre d’animaux afin que ceux-ci soient maintenus en bon état de santé et d’entretien) (délit pénal);
  • exploitation irrégulière d’établissement détenant des animaux non domestiques (défaut de dispositifs destinés à prévenir les risques afférents à sa sécurité ainsi qu’à la sécurité et à la tranquillité des tiers) (délit pénal);
  • exploitation irrégulière d’établissement détenant des animaux non domestiques (non tenue à jour du registre des entrées et sorties des animaux) (délit pénal);
  • exploitation irrégulière d’établissement détenant des animaux non domestiques (tenue irrégulière du livre de soins vétérinaires) (délit pénal);
  • cession non autorisée d’animal d’espèce non domestique ou de ses produits – protection particulière (délit pénal);

et

  • détention en captivité d’un animal non domestique d’une espèce protégée ou réglementée sans avoir procédé à son identification;
  • marquage d’un animal non domestique d’une espèce protégée ou réglementée par une technique irrégulière;
  • marquage d’un animal non domestique d’une espèce protégée ou réglementée sans expédition dans les délais de l’attestation de marquage au gestionnaire du fichier national;
  • cession d’un animal non domestique d’une espèce protégée ou réglementée, non identifié.

On comprend entre les lignes que tous les éléments pour faire du trafic d’animaux sauvages sont réunis, en plus de la maltraitance que représente un enfermement permanent pour des tigres, avec la condition aggravante d’être un professionnel…

Nous attendons une sanction exemplaire, mais surtout que les tigres ne retournent pas chez Masson et qu’ils puissent enfin être placés de manière définitive dans un sanctuaire.

Nouveau Cirque Triomphe : One Voice contre Gougeon et Mordon au tribunal de Bourgoin-Jallieu ce 16 janvier

Nouveau Cirque Triomphe : One Voice contre Gougeon et Mordon au tribunal de Bourgoin-Jallieu ce 16 janvier

Nouveau Cirque Triomphe : One Voice contre Gougeon et Mordon au tribunal de Bourgoin-Jallieu ce 16 janvier
12.09.2022
Isère
Nouveau Cirque Triomphe : One Voice contre Gougeon et Mordon au tribunal de Bourgoin-Jallieu ce 16 janvier
Cirques

Lundi 16 janvier à 13h30 aura lieu l’audience au tribunal judiciaire de Bourgoin-Jallieu, concernant l’une des branches de l’affaire qui oppose One Voice aux Gougeon. Cette famille de circassiens dont les frères et cousins se partagent notamment les cirques Idéal, Italiano, Nouveau Cirque Triomphe et Cirque de Paris, d’où nous avons fait saisir en 2020 le lion que nous avons renommé Jon, et quatre lionnes, Patty, Marli, Hannah et Céleste.

Courant 2022, nous avons déposé plainte contre Joseph et Stéphane Gougeon propriétaires du Nouveau Cirque Triomphe, et contre Guy Mordon. En effet, les uns et les autres ne possédaient pas les autorisations d’ouverture ni les certificats de capacité permettant d’exploiter des lions, ce qu’ils n’ont pourtant cessé de faire depuis des années.

Joseph Gougeon n’a pas obtenu le renouvellement de son certificat de capacité, perdu en 2017 à la suite de nombreuses et graves irrégularités constatées par les autorités dans son cirque. Son fils, à qui il avait confié ses animaux, n’en avait pas non plus. Depuis, le Nouveau Cirque Triomphe n’avait aucun droit de détenir des lions, ni même d’ouvrir l’établissement. Ils ont décidé de « céder » les lions à Guy Mordon, l’oncle de Stéphane Gougeon, qui, lui, est capacitaire. Mais comme nous l’avons découvert, les lions n’ont en fait jamais mis les pattes dans le cirque de Guy Mordon (par contre, des bébés sont nés !). Il leur est donc reproché d’avoir trompé les autorités sur ces points, et d’avoir ouvert l’établissement sans autorisation ni personne compétente.

Identifications fantaisistes, naissances, cahier de suivi manquant, échanges d’animaux, ventes post mortem chez un taxidermiste non agréé… Vous avez dit trafic ?

De notre côté, nous savons grâce à notre enquête que les dresseurs de cette famille n’hésitent devant aucun mensonge pour faire du trafic d’animaux, puisqu’un lion détenu par les Gougeon avait la même identification que Jon, le lion saisi en juin 2020 par l’association. Ils ont laissé saisir un lion en mauvais état pour mieux garder le lion identifié dans le cahier et depuis placé à Tonga juste avant que sa saisie soit ordonnée par la justice. Il s’appelle Tarzan.

Nous savons aussi que Joseph Gougeon a déposé une dépouille de lion chez un taxidermiste, qui s’avère ne pas être agréé. Notre enquête a révélé que ce taxidermiste vend les peaux environ 15 à 20 000 euros pièce, et qu’il travaille avec d’autres cirques. Il avait même avoué à nos enquêteurs qu’il était possible de faire abattre un lion sur commande, sous des prétextes pour le moins douteux.

Pendant des années, les Gougeon n’ont eu cure des contrôles, visites ou inspections des autorités, changeant de lieu, mentant… alors qu’ils auraient dû ne détenir aucun lion !

Lors de l’un des contrôles pour Jon et les lionnes, la question du cahier de suivi des identifications et du suivi sanitaire a été posée. Les Gougeon ont alors allégué que le cahier avait été oublié ou perdu lors d’un voyage chez leur mère…

Déjà en 2018 nous cherchions à faire saisir les lions et lionnes du cirque Italiano, félins détenus par d’autres membres de cette famille.

Nous attendons une sanction exemplaire et la mise en sécurité des animaux

Mensonges, preuves de trafic… De la naissance des animaux à leur vie d’exploitation, enfermés dans un camion-cage, des échanges à répétition d’un établissement à un autre, une traçabilité inexistante ou peu fiable, et des dépouilles écoulées par un revendeur au professionnalisme discutable, la sanction doit être exemplaire.

Pour les chats errants, inauguration du Chatipi à l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière à Paris, le mercredi 14 septembre à 18h

Pour les chats errants, inauguration du Chatipi à l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière à Paris, le mercredi 14 septembre à 18h

Pour les chats errants, inauguration du Chatipi à l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière à Paris, le mercredi 14 septembre à 18h
10.09.2022
Paris
Pour les chats errants, inauguration du Chatipi à l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière à Paris, le mercredi 14 septembre à 18h
Animaux familiers

One Voice, qui lutte contre l’errance féline depuis des années, met en place des partenariats triangulaires avec des municipalités ou des lieux de vie et des associations locales, pour identifier, stériliser les chats sans abri et les relâcher en leur procurant un chalet en bois pour s’hydrater, se nourrir et se réconforter. C’est donc ce qui s’est passé à l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière à Paris, où l’association locale Nine Lives et l’APHP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris) ont donc signé avec One Voice une convention pour qu’elle prenne en charge la problématique des chats errants de l’hôpital parisien. Le programme Chatipi permet aux chats sans famille humaine de ne plus souffrir de la misère et de faire de la pédagogie sur les chats ainsi que sur l’errance féline. L’inauguration du chatipi aura lieu à La Pitié-Salpêtrière, le mercredi 14 septembre à 18h.

L’inauguration aura lieu devant le chatipi le mercredi 14 septembre à 18h au niveau des urgences dentaires de l’hôpital (derrière les modulaires de la stomatologie), en présence notamment de Christine Welty, directrice générale de l’APHP et de Stella Grosjean, co-présidente de l’association Nine lives. Enfin, c’est Mathilde Perrot, chargée du programme chatipi de One Voice, qui représentera l’association.

Chatipi, une solution durable au cercle vicieux de l’errance féline

Chatipi est un dispositif à visée éthique visant à créer des espaces pour les chats errants afin de les secourir tout en sensibilisant les citoyens à leur détresse et leurs besoins. Une vingtaine sont en cours de développement. Plusieurs chatipis ont été établis près d’EHPAD, de maisons de santé ou d’autres hôpitaux pour également apporter du réconfort aux résidents, et à proximité d’écoles car le but de One Voice est fondamentalement de faire de la pédagogie sur les chats.
En effet, on décrit trop souvent par erreur ces petits félins comme des animaux indépendants, alors qu’ils sont très affectueux, fidèles et dépendants, ce qui les rend vulnérables en cas d’abandon.

L’errance féline, cela étant, n’a pas l’abandon comme seule source. Ce cercle vicieux part d’a priori erronés sur les chats, notamment qu’ils auraient un besoin intrinsèque de se reproduire pour être heureux, ce qui mène leur famille humaine à ne pas toujours les faire stériliser. De nombreuses naissances de chats ont ainsi lieu dans la nature. Ces chatons, quand ils survivent, sont dans tous les cas frappés par la faim, le froid et les maladies. Ils ne sont ni identifiés ni stérilisés, car leurs humains ne sont parfois même pas au courant que ces chatons existent. Or les portées, dans ces circonstances, ne font que se multiplier. Les municipalités ou lieux de vie doivent gérer ces individus confrontés à la misère, qui affectent également la biodiversité.

Répartition des tâches et des responsabilités à La Pitié-Salpêtrière

One Voice, qui a inventé le concept Chatipi, fournit le chalet et prend en charge les frais vétérinaires et d’alimentation d’une quinzaine de chats au démarrage de l’opération (stérilisation, identification, tests) ainsi que le panneau pédagogique. L’APHP a construit la dalle en béton, et a monté le chalet fourni par One Voice, ensuite aménagé par Nine Lives. L’association locale va gérer les trappages pour la stérilisation des chats et leur suivi sanitaire et quotidien.

Le site dédié au programme Chatipi a été inauguré au début du mois de mars 2022 et présente de multiples informations sur ce programme pédagogique sur les chats.

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