Février 2023 : les nouveaux chiffres de l’expérimentation animale sont parus. Toujours plus d’animaux et de souffrances.

Février 2023 : les nouveaux chiffres de l’expérimentation animale sont parus. Toujours plus d’animaux et de souffrances.

Février 2023 : les nouveaux chiffres de l’expérimentation animale sont parus. Toujours plus d’animaux et de souffrances.
15.02.2023
France
Février 2023 : les nouveaux chiffres de l’expérimentation animale sont parus. Toujours plus d’animaux et de souffrances.
Expérimentation animale

Chaque année, les chiffres de l’expérimentation animale tardent à se faire connaitre. Ce 14 février 2023, les données de l’année 2021 viennent d’être publiées par le ministère de la Recherche et seront bientôt consultables sur les graphiques interactifs du site web spécialisé de One Voice. Sans grande surprise, le nombre d’utilisations d’animaux ne diminue pas alors que les expériences impliquent de plus en plus de souffrances.

Cette année encore, l’enquête statistique est arrivée plus d’un an après la fin de l’année concernée. Ce genre de retard serait facilement excusable s’il n’était pas si fréquent : entre l’absence de mise à jour du vade mecum des inspections des laboratoires par le ministère de l’Agriculture malgré nos demandes, et l’absence de suites données à des problèmes graves et répétés, on est en droit de se demander si tout cela est bien pris au sérieux.

Un nombre d’animaux qui ne diminue pas

Depuis le milieu des années 2000, les chiffres de l’expérimentation animale restent à près de deux millions d’utilisations par an*, encore et toujours scandaleusement hauts. Après une baisse trompeuse en 2020 du fait des confinements, on revient en 2021 au nombre habituel : 1,9 million sur l’année.

Les buts des recherches n’ont pas changé : 90 % d’entre elles sont réparties entre la recherche fondamentale ou appliquée, les tests réglementaires de toxicité et la production de sang, d’anticorps et d’autres substances corporelles.

Toujours plus de souffrances

Pire : la douleur des animaux ne cesse d’augmenter. Les expériences classées « légères » sont en diminution depuis 2015, alors que les expériences « modérées » sont de plus en plus nombreuses**. C’est particulièrement vrai pour les lapins, dont le nombre total et les souffrances sont surpassés chaque année.

Et avec 14 % d’expériences dites « sévères », la France reste championne en ce domaine, qui implique une angoisse et/ou des douleurs importantes et durables. Cela concerne notamment les poissons-zèbres, dont le nombre a été multiplié par six depuis 2015, et dont un quart des utilisations en 2021 sont des procédures de cette magnitude.

Encore des chats, des chiens, des primates…

Comme les années précédentes, plus de 1000 utilisations de chats, plus de 4000 utilisations de chiens et plus de 3500 de primates sont recensées en 2021. Seul élément donnant un vague espoir : le nombre de chiens élevés sélectivement pour être myopathes diminue encore en 2021, pour atteindre quinze individus.

Quant aux primates, presque tous sont des macaques à longue queue, représentants d’une espèce en danger d’extinction pour lesquels nous nous battons au niveau international également. Plus de 600 sont des macaques « F1 », ce qui veut dire que leurs parents ont été capturés dans la nature…

À quand les chiffres de 2022 ?

L’analyse de la base de données européenne ALURES révèle que l’utilisation de plus de quatre millions d’animaux a été autorisée en 2022 en France – plus du double des années précédentes ! Même si cela s’explique probablement par le fait que les laboratoires surestiment largement le nombre d’animaux utiles à leurs projets pour éviter des complexités administratives, cela suggère surtout une absence totale de volonté de réduire le nombre d’animaux utilisés.

Autre point inquiétant : parmi ces autorisations accordées en 2022, six animaux sur dix devront endurer des expériences « modérées », et près de deux sur dix des procédures « sévères ». Des proportions encore plus élevées que celles de l’année 2021.

Qu’est-ce qu’une expérience modérée ? C’est par exemple le fait d’implanter des électrodes dans le crâne de macaques avant de leur imposer de rester plusieurs heures par jour pendant des mois dans des chaises de contention pour mesurer ce qui se passe dans leur cerveau. Et sévère ? Ce peut être l’infection de cochons avec des virus qui leur infligent des maladies pulmonaires graves, pour produire des vaccins dans le but de conserver la rentabilité des élevages face aux grippes porcines et autres affections qui génèrent des pertes économiques.

Nous demandons au minimum l’exemplarité des autorités sur le respect des textes en vigueur – notamment une transparence réelle de ce qui se passe dans les laboratoires de notre pays – et l’élaboration d’un vrai programme de sortie de l’expérimentation animale en France et en Europe, parallèlement à un vrai financement du développement des méthodes de recherche sans animaux. Il est urgent de respecter la directive européenne.

Les chiffres de l’expérimentation animale en France


* Certains animaux sont comptés plusieurs fois s’ils sont réutilisés dans différents projets au cours de la même année. Mais le taux de réutilisation général étant très bas, le nombre d’animaux utilisés n’est pas loin du nombre d’utilisations recensées.

** La réglementation classifie les souffrances des animaux en quatre catégories : « sans réveil » (expériences entièrement sous anesthésie qui se terminent par la mise à mort de l’animal), « légère », « modérée » et « sévère ». Des exemples de chaque catégorie sont disponibles sur notre site web dédié.

One Voice descend dans la rue pour réclamer un vrai plan de sécurisation et une réforme radicale de la chasse

One Voice descend dans la rue pour réclamer un vrai plan de sécurisation et une réforme radicale de la chasse

One Voice descend dans la rue pour réclamer un vrai plan de sécurisation et une réforme radicale de la chasse
11.02.2023
One Voice descend dans la rue pour réclamer un vrai plan de sécurisation et une réforme radicale de la chasse
Chasse

Samedi 11 Février, la sensibilisation du public par les militants de One Voice aura lieu à Compiègne, Nantes, Angers et Troyes. Dimanche 12 février, cela se déroulera à Montpellier, Rouen et à Gap. Le samedi suivant, le 18 Février, à Lille, Annecy, Aix-en-Provence, Nice, et Bayonne. À Nice, Olivier Arnaubec, avocat au Barreau de Nice et auteur-compositeur-interprète au sein du groupe LFA (Looking For Animals), très engagé dans la cause animale partagera ses compositions lors de notre happening. Enfin, le samedi 11 mars, les villes de Lyon, Paris, La Rochelle termineront la série en cette fin de saison de chasse.

Photo de l’action menée à Compiègne samedi 11 février 2023 au matin

La chasse en France, une exception du pire parmi ses voisins

Chasse en enclos, chasse à tir, à l’arc, déterrage des blaireaux et des renards, piégeage, chasse à courre… au XXI siècle, toutes ces pratiques sont encore là! La chasse, en France, ce sont entre 6 000 et 8 000 tonnes de plomb dans la nature, 20 millions d’animaux issus de l’élevage pour être relâchés et abattus, 45 millions d’animaux abattus par an et 90 espèces d’animaux tués chaque année! La France est, enfin, le pays où l’on chasse le plus d’espèces différentes.

One Voice s’y oppose depuis des années et tente de faire changer les mentalités dans l’Hexagone en mettant en évidence la souffrance des animaux, l’absurdité de la pratique et les dommages collatéraux que la chasse engendre.

Côté humain, un plan gouvernemental en deçà des attentes sociétales

Avec son plan pour sécuriser la chasse, le gouvernement propose des mesures bien loin des attentes de la population française, qui aimerait profiter de la Nature et du grand air sans risquer sa vie. One Voice dénonce le sous-dimensionnement dramatique des propositions gouvernementales au regard de l’enjeu. Ce qu’il faut, c’est une réforme radicale de la chasse, pas des mesurettes qui sont une fois de plus une insulte aux familles en deuil et à la biodiversité qui s’éteint sous nos yeux.

L’absence de volonté politique de changer quoi que ce soit est triste à pleurer. Les morts animales et humaines cumulées ne font toujours pas le poids face à un lobby dont on peut se demander comment il parvient toujours à dicter sa loi alors qu’il représente si peu de monde. Les ruraux comme les urbains en ont plus que marre!

Pour les sangliers, les renards, les blaireaux, pour les biches, les chevreuils, les daims, pour les lapins et tous les oiseaux de nos forêts et campagnes, mais également pour des mesures dignes de ce nom pour les humains, garantissant donc la sécurité de tous, nous serons dans 15 villes de France les week-ends de février et de mars 2023.

Ville et date Lieu précis Horaires
5 Gap 12/02 Domaine de Charence 14h30 à 16h30
6 Nice 18/02 Place Magenta 11h à 13h
8 Troyes 11/02 71 Rue Emile Zola 15h30 à 17h
13 Aix-en-Provence 18/02 Allées de Provence 10h30 à 12h
17 La Rochelle 11 Mars Place de l’hôtel de ville 14h30 à 17h
34 Montpellier 12/02 Place de la Comédie 11h à 13h
44 Nantes 11/02 Pace à Royale 15h à 17h
49 Angers 11/02 Rue Lenepveu 15h à 16h30
59 Lille 18/02 Place Richebé 14h30 à 16h
64 Bayonne 18/02 Carreau des Halles 14h30 à 17h
69 Lyon 11 Mars Place St Jean 14h30 à 17h
74 Annecy 18/02 Centre Courier 14H30 à 16h30
75 Paris 11 Mars Place de l’Hôtel de ville 14h à 15h30
76 Rouen 12/02 Place de la Cathédrale 14h30 à 16h
80 Compiègne 11/02 Place de l’hôtel de ville 8h à 12h

Jumbo dans sa benne, les tigres dans le camion… Le Cirque Muller/Zavatta s’installe à Cannes

Jumbo dans sa benne, les tigres dans le camion… Le Cirque Muller/Zavatta s’installe à Cannes

Jumbo dans sa benne, les tigres dans le camion… Le Cirque Muller/Zavatta s’installe à Cannes
10.02.2023
Alpes-Maritimes
Jumbo dans sa benne, les tigres dans le camion… Le Cirque Muller/Zavatta s’installe à Cannes
Cirques

One Voice a appris l’installation du Cirque Muller/Zavatta à Cannes. La mairie leur aurait imposé de ne pas exhiber les animaux dans les spectacles. Quinze jours dans le camion, loin des yeux, près du cœur, c’est ça ? Rien n’est moins sûr, puisqu’en réalité, cela contrevient à la loi qui exige que les animaux non domestiques soient sortis du camion plusieurs heures par jour ET participent au spectacle. Et quoi qu’il en soit, cela ne change rien ni pour Jumbo, ni pour les lions, ni pour les tigres… Nous écrivons à David Lisnard, le maire de Cannes.

Photo : Jeune lion, Cirque Muller/Zavatta, Martigues Janvier 2023

Le Cirque Muller change de nom au gré du vent afin de s’installer partout où il se déplace, entretenant la confusion et rendant difficile toute opération de contrôle des services compétents. Il peut devenir – et la liste n’est pas exhaustive – Canadian Circus, 100% Cirque, 100% Humain (ce qui est risible tant ce cirque est basé sur l’exploitation des animaux), et dernièrement Cirque Zavatta.

Récemment, c’est carrément la famille Muller qui s’est renommée : Franck Muller se faisant passer pour le petit-fils d’Achille Zavatta et appeler John Zavatta. Et pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Jumbo, l’hippopotame exploité depuis des dizaines d’années, est devenu Mooglie.

Le choix bien léger de la mairie de Cannes

Le choix de la mairie de Cannes d’avoir obtenu du cirque que les animaux ne participent pas aux spectacles est un peu court… Car les problèmes demeurent et cette solution en ajoute même un autre :

  • Le cirque Muller-Zavatta va rester, en présence des animaux détenus, sur le territoire de la commune;
  • les animaux vont continuer à subir l’enfermement permanent dans des cages exiguës et inadaptées, encourageant le développement de stéréotypies, de l’ennui et du stress;
  • enfin, cette décision est contraire aux dispositions de l’arrêté du 18 mars 2011 (article 9) qui autorise la détention d’animaux non domestiques dans les cirques UNIQUEMENT si les animaux participent effectivement aux spectacles.

One Voice déplore que les animaux du Cirque Muller/Zavatta soient continuellement détenus dans des installations incapables de répondre à leurs besoins physiologiques les plus élémentaires, notamment s’agissant du cas – emblématique – de l’hippopotame Jumbo, animal amphibie, gardé dans des conditions totalement inadaptées.

Combien d’exemples a-t-on de cirques avec animaux dans lesquels de pseudo-incendies ont fait partir en fumée le cahier de suivi ou de vol de celui-ci dans un véhicule – comme si un passant, constatant qu’un registre d’entrées et de sorties des animaux traîne sur la plage arrière, allait s’empresser de briser une vitre pour mieux le dérober?…

Les animaux, victimes jusqu’au bout

Conditions de détention des animaux non conformes, animaux en mauvais état sanitaire, absence de traçabilité des mouvements d’animaux, absence de tenue conforme des registres sanitaires, d’entrée et de sortie des animaux, non-conformité aux obligations d’identification et d’enregistrement, non-respect des autorisations de détention, d’ouverture et de présentation au public… Depuis plus de vingt ans et malgré les changements de réglementation au fil du temps, One Voice n’a de cesse d’alerter les autorités sur les infractions constantes à la réglementation au sein des cirques et l’insuffisance des contrôles.

On ne règle pas du jour au lendemain le sort de centaines d’animaux présents aujourd’hui dans les cirques en France. Cela réclame une préparation et des échanges pour appliquer efficacement les interdictions prévues par la loi. Depuis le vote de celle-ci en 2021, qui ne changera que peu de choses, le gouvernement reste sourd à toute demande d’anticipation et aucun décret d’application n’a encore été publié. Ceux qui en payent le prix fort sont, une fois de plus, les animaux. Espérons que leur sort sera évoqué au prochain Conseil municipal de Cannes ce lundi 13 février.

Prohibés depuis trente ans, les pièges à mâchoire font une nouvelle victime : Cooper.

Prohibés depuis trente ans, les pièges à mâchoire font une nouvelle victime : Cooper.

Prohibés depuis trente ans, les pièges à mâchoire font une nouvelle victime : Cooper.
10.02.2023
Prohibés depuis trente ans, les pièges à mâchoire font une nouvelle victime : Cooper.
Animaux familiers

Le 23 janvier dernier, Cooper a été retrouvé blessé. Le border collie a eu la patte avant droite coincée dans un piège à mâchoire. Ces dispositifs de chasse non sélectifs sont pourtant interdits en Europe depuis 1995. Il est insupportable que près de trente ans plus tard, des animaux continuent à en être victimes. Pour lui, One Voice porte plainte.

Ce lundi aurait pu être une journée comme les autres pour ce chien de cinq ans. Mais au lieu de retourner profiter d’une sieste sur le porche de sa maison après sa balade matinale, Cooper s’est retrouvé prisonnier d’un piège à mâchoire dissimulé par de la paille, après que la dangereuse installation s’est brutalement refermée sur sa patte avant. Ce sont les gendarmes qui l’ont découvert ainsi, blessé et immobilisé, et ont prévenu son humaine. Emmené chez le vétérinaire en urgence avec une articulation à nu et un tendon déchiré, il a dû être mis sous sédation le temps que ses plaies soient suturées. À sa sortie le lendemain, c’étaient cinq jours sous médicaments qui l’attendaient !

Si Cooper a pu être retrouvé et soigné à temps, on n’ose à peine imaginer la terreur et la douleur qu’il a dû endurer lorsqu’il était prisonnier. Et tout ça à cause de quoi ? De pièges mutilant et tuant les animaux sans discrimination, en plus d’être interdits dans toute l’Union Européenne depuis 1995 ! Que faisait ce piège ici ? Qui plus est placé à proximité d’un sentier où aurait pu passer un promeneur ? Sa pose, en plus d’être illégale et dangereuse pour tous les animaux, sauvages comme domestiques, et les humains, témoigne d’une grande cruauté. One Voice a porté plainte contre X à la suite de la blessure infligée à Cooper, et se représentera elle-même ainsi que l’association des Sans-Voix d’Eden, qui l’a alertée sur la situation, et la famille de Cooper. Les deux associations ont par ailleurs pris en charge les frais vétérinaires.

One Voice demandait déjà en 2018 l’interdiction de ces pièges qui massacrent les animaux sans distinction aucune, qu’ils soient sauvages, domestiques ou protégés. Il est plus que temps de réformer radicalement la chasse et d’en interdire de toute urgence les pratiques les plus cruelles.

Le Conseil de l’Europe soutient la fin des tests pyrogènes sur les lapins

Le Conseil de l’Europe soutient la fin des tests pyrogènes sur les lapins

Le Conseil de l’Europe soutient la fin des tests pyrogènes sur les lapins
09.02.2023
Union Européenne
Le Conseil de l’Europe soutient la fin des tests pyrogènes sur les lapins
Expérimentation animale

Plus de vingt ans après la création des alternatives in vitro à ces tests et plus de quinze ans après leur validation, les lapins voient enfin le bout du tunnel : les tests pyrogènes seront bientôt de l’histoire ancienne en Europe. Une décision qui sera discutée en détail dans une conférence organisée mi-février à Bruxelles. Mais les données que nous avons récoltées montrent que la France refuse encore ces avancées. One Voice dénonce l’immobilisme des pouvoirs publics.

Muriel Arnal, présidente de One Voice, déclare :

«Non seulement des dizaines de milliers de lapins souffrent pour des tests pour lesquels des alternatives existent, mais en plus les laboratoires trompent le public en racontant qu’entre les expériences les lapins se déplacent “librement” alors qu’ils ont à peine l’espace de se mouvoir. Eux qui mourront sans connaître l’herbe tendre ou le soleil. »

 

Les tests pyrogènes consistent à injecter une substance dans les oreilles des lapins et à mesurer l’apparition de fièvre avant de les abattre. Du 14 au 16 février 2023, les autorités européennes organisent une conférence pour les industriels et les autorités publiques. Le but ? Promouvoir et accompagner la fin de l’utilisation des lapins et leur remplacement avec des alternatives in vitro réalisées sur des composants du sang humain : les Monocyte Activation Tests (MAT) ou tests d’activation des monocytes.

Alors que le remplacement de ces protocoles par des alternatives sans animaux est possible depuis une quinzaine d’années, il n’est pas mis en œuvre. Les chercheurs français se montrent particulièrement réticents, employant et tuant même de plus en plus de lapins entre 2015 et 2019 pour ces tests alors que, dans le même temps, les autres pays diminuaient leur utilisation. Une évolution qui reflète l’augmentation continue du nombre de lapins exploités dans les laboratoires français et des souffrances qu’ils y endurent, tous usages confondus.

La France persiste et signe

Et ce n’est pas fini : l’année dernière, le ministère de la Recherche a publié sur la base de données européennes ALURES un projet prévoyant l’utilisation de près de 40 000 lapins sur cinq ans pour des tests pyrogènes. Mais le résumé nous rassure : ils pourront « se déplacer librement sur toute la surface de la cage »… Une cage métallique dans laquelle ils pourront à peine tourner en rond.

À cause des souffrances qu’elle génère, le Code rural prévoit pourtant de limiter l’expérimentation animale aux cas de « stricte nécessité ». Les intérêts industriels sont-ils considérés comme tels ? La conférence du Conseil de l’Europe apportera peut-être des éléments de réponse…

Le public attend un réel engagement

L’évolution de la Pharmacopée européenne résonne avec l’actualité européenne et internationale récente. En effet, fin décembre, les États-Unis ont adopté une loi permettant d’approuver la mise sur le marché de médicaments sans passer par des expériences sur les animaux : une belle avancée, qui ouvre la voie au développement et à l’application des méthodes alternatives. Et fin janvier, plus de 1,2 million de signatures ont été validées pour l’Initiative Citoyenne Européenne “Save Cruelty Free Cosmetics”. L’année 2023 s’annonce donc importante pour la lutte contre l’exploitation des animaux par les laboratoires.

N’hésitez pas à consulter notre site web consacré aux chiffres et aux expériences autorisées récemment.

Microcèbes mignons élevés pour l’expérimentation animale : le MNHN va devoir communiquer ses documents à One Voice !

Microcèbes mignons élevés pour l’expérimentation animale : le MNHN va devoir communiquer ses documents à One Voice !

Microcèbes mignons élevés pour l’expérimentation animale : le MNHN va devoir communiquer ses documents à One Voice !
08.02.2023
France
Microcèbes mignons élevés pour l’expérimentation animale : le MNHN va devoir communiquer ses documents à One Voice !
Expérimentation animale

Le 7 février 2023, le tribunal administratif de Versailles a donné raison à One Voice et ordonné que la préfecture de l’Essonne communique à l’association des documents concernant l’élevage de microcèbes mignons de Brunoy appartenant au Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN). Si les petits primates continuent pour l’instant d’y subir des expériences, l’obtention de ces informations constitue une première victoire !

Nous en parlions déjà en 2021 et avions organisé un rassemblement à Paris en octobre de la même année. Le 7 janvier 2023, le tribunal administratif de Versailles fait un pas dans notre direction dans notre combat pour les microcèbes mignons victimes d’expérimentation animale de la part du MNHN.

Outrés par l’exploitation de ces petits lémuriens, nous avions demandé à avoir accès à des documents faisant la lumière sur ce qu’ils subissent exactement. En 2021, le préfet de l’Essonne avait refusé d’accéder à notre demande mais aujourd’hui, la justice en a décidé autrement. Elle a ordonné que nous soient communiqués les rapports d’inspection réalisés entre 2014 et 2021 et les informations statistiques sur l’utilisation des animaux, y compris celles sur la gravité réelle des procédures.

Malgré une certaine mauvaise volonté de la part de la préfecture, qui prétextait un manque de temps et de personnel pour ne pas avoir à traiter notre demande, c’est une première victoire importante que nous venons de remporter cette semaine pour ces microcèbes de Brunoy.

Avec nous, demandez l’arrêt des expériences sur les microcèbes mignons en signant la pétition.

Lot-et-Garonne: les chiens du hangar sont bien victimes de mauvais traitements. Il est facile de prétendre le contraire une fois que tout a été nettoyé.

Lot-et-Garonne: les chiens du hangar sont bien victimes de mauvais traitements. Il est facile de prétendre le contraire une fois que tout a été nettoyé.

Lot-et-Garonne: les chiens du hangar sont bien victimes de mauvais traitements. Il est facile de prétendre le contraire une fois que tout a été nettoyé.
08.02.2023
Lot-et-Garonne
Lot-et-Garonne: les chiens du hangar sont bien victimes de mauvais traitements. Il est facile de prétendre le contraire une fois que tout a été nettoyé.
Chasse

Il y a quelques jours, nous dénoncions les conditions de vie intolérables d’une dizaine de chiens de chasse emprisonnés dans un hangar de Lot-et-Garonne, vivant au milieu des détritus et de montagnes de déjections, à la merci du froid et de la chaleur, sans même un bol d’eau fraîche. Sans surprise, le détenteur des chiens de chasse et sa mère nous accusent de mentir. “Non, les chiens ne sont pas maltraités, ils sont nourris et sortent”, viennent-ils pleurer dans la presse. Et – quelle surprise! – depuis la médiatisation de l’affaire, le hangar a été rangé et nettoyé pour accueillir la presse, le maire, et même la présidente d’une association de protection animale – un comble! -, qui trouvent tous le moyen de prendre leur défense et de justifier les conditions de détention des chiens. Pour tous les chiens de chasse maltraités, One Voice continuera de se battre.

Mesdames et Messieurs, défenseurs acharnés d’une pauvre famille que la “méchante association One Voice” a pris pour cible au hasard: à aucun moment nous n’avons prétendu que ce monsieur battait ses chiens ou qu’il les affamait, au contraire! Nous avons d’ailleurs pu constater par nous-mêmes que ces chiens ont bien la “chance” d’être nourris – d’ossements à même le sol, sur le tapis d’excréments faisant office de literie!

Mais ouvrez donc le Code pénal, article R. 215-4: la maltraitance, ce n’est pas seulement affamer ou frapper un animal. La maltraitance, c’est détenir des animaux dans des enclos inadaptés, c’est les maintenir dans des conditions abjectes, c’est les laisser croupir et dormir dans leurs excréments, au milieu des détritus, les priver du besoin primaire de disposer d’une eau propre et renouvelée quotidiennement, comme ce qu’ont subi ces chiens pendant des mois, peut-être même des années!

Maintenant qu’ils ont pris soin de ranger le hangar, de fournir de l’eau propre et de nettoyer les montagnes de déjections qui gisaient au sol depuis des mois, ils ont pu convoquer la presse, le maire et même une association de protection animale, pour leur montrer que One Voice les prend pour cible gratuitement, sans raison, eux qui s’occupent si bien de leurs chiens.

Monsieur le Maire de Madaillan, qui initialement niait les faits (“Tous les bois en Lot-et-Garonne se ressemblent”, affirme-t-il, “je vous dis que ces images n’ont pas été filmées à Madaillan”), reconnaît finalement la réalité puisqu’il prend désormais la défense du propriétaire: “Ce sont des chiens de chasse […], ils sont fait pour ça (NDLR: par “ça”, comprendre: vivre enfermés dans un hangar en pourrissant dans leurs excréments), pas pour rester au coin de la cheminée”. Tous les moyens sont bons pour flatter son électorat.

À ceux qui prétendent que ce sont des chiens de chasse et non pas des “animaux de compagnie”, et qu’il est normal qu’ils soient stockés comme du matériel quand on a fini de les exploiter: il n’existe aucune distinction dans la législation pouvant justifier cette différence de traitement. Aucun animal n’est fait pour vivre au milieu des immondices, à boire de l’eau croupie et dormir dans ses excréments.

Respecter les normes sanitaires minimales n’était donc pas si compliqué, puisque le détenteur a réussi à le faire en seulement quelques jours… Comme vous pouvez le voir sur ces images prises lors de notre dernière visite sur place en date des 28 et 29 janvier – le week-end précédant la diffusion des images, donc -, le désordre et l’insalubrité étaient bien visibles.

Comme quoi, avec un peu de bonne volonté, il n’est pas si difficile de tout nettoyer en vitesse, une fois que l’affaire est médiatisée et que les soucis vont arriver.

Au salon du chiot d’Antibes, vous pouvez repartir avec votre chien-objet sans respecter le délai légal de réflexion

Au salon du chiot d’Antibes, vous pouvez repartir avec votre chien-objet sans respecter le délai légal de réflexion

Au salon du chiot d’Antibes, vous pouvez repartir avec votre chien-objet sans respecter le délai légal de réflexion
06.02.2023
Alpes-Maritimes
Au salon du chiot d’Antibes, vous pouvez repartir avec votre chien-objet sans respecter le délai légal de réflexion
Animaux familiers

Depuis le 1er octobre 2022, toute primo-acquisition d’un chien ou d’un chat est soumise à un délai de réflexion de sept jours. L’adoptant doit en effet signer un «certificat d’engagement et de connaissance» une semaine avant l’adoption. Pourtant, au salon du chiot d’Antibes qui a eu lieu ce week-end (4 et 5 février 2023), il était tout à fait possible de repartir avec son chien en une heure : le temps de payer et de signer quelques papiers. Le non-respect de cette obligation n’est malheureusement pas un cas isolé, comme nous l’avions déjà signalé concernant une animalerie en Bretagne.

Un certificat censé empêcher les achats coup de cœur…

Afin de stopper les achats impulsifs et les abandons survenant quelques jours plus tard par des acheteurs qui n’avaient pas compris qu’un animal n’est pas une peluche, un délai de réflexion obligatoire de sept jours a été instauré depuis le début du mois d’octobre 2022.

En théorie, vous venez donc rencontrer votre nouveau compagnon, vous signez ce fameux certificat d’engagement et de connaissance, vous rentrez chez vous, et c’est seulement une semaine plus tard, après avoir bien réfléchi, que vous pouvez venir chercher votre animal si vous n’avez pas changé d’avis.

Si l’idée peut sembler intelligente, dans les faits, elle n’est absolument pas viable : elle peut être aisément détournée, voire complètement ignorée, et les sanctions sont difficilement applicables.

… qui peut être facilement contourné

Certains éleveurs, animaleries ou même associations vous proposent de venir avec un certificat déjà signé et daté, que vous aurez préalablement téléchargé sur internet une semaine auparavant. Vous n’avez donc jamais rencontré le cédant ni l’animal, mais vous pouvez repartir avec ce dernier en toute légalité, puisque vous avez signé le Saint-Graal…

Cependant, comme ce fut le cas ce week-end au salon du chiot d’Antibes, nombreux sont ceux qui ont vendu leur « marchandise » sans respecter ce délai et en antidatant carrément le certificat, comme en témoignent les acquéreurs ou les vendeurs eux-mêmes !

Cette éleveuse de bouledogues français, par exemple, qui explique à l’une de nos militantes prétendant vouloir acheter un chiot :

«Je l’ai, le certificat, j’en ai un et je le fais remplir aux gens qui ont pas eu le temps de le télécharger. Vous avez deux possibilités : ou vous signez le certificat aujourd’hui et vous venez chercher le chien dans sept jours, ou vraiment si vous voulez votre chien aujourd’hui, bah, on l’antidate, on est obligé de faire ça. »

Ou encore cet homme qui vient d’acheter un chaton et qui nous explique qu’il a signé le certificat le jour même, qu’il est donc en possession de l’animal, mais « qu’on peut se rétracter après ». On comprend donc que s’il change d’avis, il pourra rendre le chat, comme lorsqu’on achète un pull dans un magasin et qu’on le rapporte quelques jours plus tard car finalement, on n’en a pas vraiment l’utilité, ou car il ne nous va pas.

Des sanctions dérisoires

Les éleveurs qui ne respectent pas le délai de réflexion ne risquent de toute façon pas grand-chose : une amende prévue pour les contraventions de 3e classe, soit 450 euros. Mais 450 euros, qu’est-ce que cela représente pour un chiot qu’ils auront vendu entre 1500 et 2000 euros ? De plus, comment prouver que le certificat a été antidaté afin de faire sanctionner les mis en cause ?…

Nos militants étaient présents à l’entrée du salon pour des actions de sensibilisation et alerter les visiteurs sur le non-sens des élevages et animaleries qui exploitent les animaux et alimentent chaque année les refuges une fois que les acquéreurs se sont lassés du petit chiot mignon qui pèse désormais 15 kilos de plus et qu’il faut continuer de promener tous les jours. Grâce à nos bénévoles, plusieurs dizaines de personnes ont fait demi-tour pour aller visiter les refuges plutôt que le salon !

Signez nos pétitions pour demander le respect des lois contre les maltraitances animales et la stérilisation obligatoire des chats qui arrivent par dizaines de milliers chaque année en fourrière et y sont exterminés en masse !