4 juillet 2012 : Journée Internationale pour les dauphins captifs

4 juillet 2012 : Journée Internationale pour les dauphins captifs

4 juillet 2012 : Journée Internationale pour les dauphins captifs
04.07.2012
Espagne
4 juillet 2012 : Journée Internationale pour les dauphins captifs
Exploitation pour le spectacle

A l’initiative de la fondation espagnole FAADA*, une  coalition d’ONG européennes, dont One Voice est le représentant français, lance une grande campagne en faveur des dauphins captifs en Espagne. Dès le 4 juillet, à Madrid, Valence, Málaga et Barcelone, où se trouvent les principaux delphinariums espagnols,  une vidéo sera projetée, avec la participation exceptionnelle de plusieurs célébrités locales !

Une grande campagne d’information et de sensibilisation du public aux problèmes de la captivité et de l’exploitation des dauphins et des orques sera lancée le 4 juillet prochain. Organisée par la fondation FAADA, elle a recueilli le soutien de plusieurs associations européennes : One Voice (France), ANDA (Espagne), Infocircos (Espagne), Infozoos (Espagne), Humane Society International (USA) et The Born Free Foundation (UK). Elle débutera par la projection sur un écran géant d’une vidéo inédite, avec la participation exceptionnelle de plusieurs célébrités nationales, telles que le réalisateur Bigas Luna et le groupe de musique Macao.

La vidéo sera diffusée sur Internet et sur un écran géant, lors d’une tournée débutant le 4 juillet, dans les villes où sont établis les principaux delphinariums du pays.

L’Espagne compte sans nul doute les pires delphinariums de toute l’Europe, comme en atteste une forte mortalité des mammifères marins qui y sont enfermés… Les chiffres y varient donc très vite, mais on estime actuellement que 90 dauphins, 2 belugas et 5 orques y sont détenues en captivité.

Pour ces voyageurs insatiables, habitués à parcourir quotidiennement de longues distances à travers l’océan, un bassin sera toujours une prison. Leurs besoins sont trop complexes. Les occuper avec un ballon ne sera jamais suffisant ! C’est ce qui provoque de multiples comportements déviants, telle que de l’agressivité – en particulier chez les mâles, qui sont traités avec des stéroïdes ! – et surtout beaucoup de stress et d’anxiété – qui se traduisent notamment par des avortements et de multiples problèmes de santé – conduisant certains zoos, comme celui de Barcelone, à les mettre sous Valium….

Les spectacles qui les mettent en scène s’apparentent au cirque. Ils ne sont que contraintes et n’ont aucune portée éducative… En outre, aucune recherche sérieuse ou programme de conservation ex situ n’est possible pour ces animaux qui ne sont que l’ombre d’eux-mêmes dans les delphinariums, où leur vie est bien souvent abrégée.

Afin de sensibiliser le plus grand nombre à cette problématique, 3 actions conjointes vont être menées :

  • La création du site Internet SOSdelfines.org qui regroupe de multiples informations et sensibilise le public à la problématique de la captivité de ces animaux. Il l’invite notamment à ne pas visiter les zoos, aquariums et delphinariums afin de ne pas promouvoir les spectacles et la captivité de ces animaux. Le site propose également le témoignage d’Albert Lopez, ancien dresseur de dauphins en Italie, au zoo de Barcelone et dresseur de l’orque Ulysse pendant 14 ans.
  • La diffusion d’une pétition adressée au Ministre de l’Agriculture, de l’alimentation et de l’environnement, Miguel Arias Cañete, qui demande à ce que la réglementation en vigueur pour les zoos soit appliquée. La pétition sera prochainement disponible sur le site Change.org.
  • La diffusion sur le web, dans les cinémas et sur un écran géant dans les villes où se trouvent les principaux delphinariums, d’un reportage inédit :

A BARCELONE le 4 juillet

Où : Moll de Bosch i Alsina. Port Vell

Horaires: de 10h à 14h et de 16h à 20 h

Interlocuteur : Albert López, ancien dresseur du zoo de Barcelone

A VALENCE le 5 et le 6 juillet

Où : Estación del Norte

Horaires : de 16h à 20 hours le 5 juillet, de 10h à 14h le 6 juillet

Interlocuteur : à confirmer

A MADRID le 7 juillet

Où : Estación Príncipe Pío

Horaires: from 10 to 14 and from 16 to 20 hours

Interlocuteur : Alberto Díez, Représentant de ANDA (Asociación Nacional en Defensa de los Animales

A MÁLAGA le 9 juillet

Où: Avenida de Andalucía, 4 / El Corte Inglés

Horaires : de 10h à 14h et de 16h à 20 h

Interlocuteur : à confirmer

Muriel Arnal, présidente de One Voice, déclare : « L’Espagne bat des records en terme de captivité pour les cétacés. Pour ces animaux, à l’intelligence et à la sensibilité accrues, la captivité est particulièrement intolérable. Innocents condamnés à perpétuité, ils n’ont d’autre issue que la folie et parfois même le suicide. On ne peut continuer à cautionner une telle souffrance. Elle est indigne de notre société, indigne de notre humanité. »

Campagne 8 hours : remise de plus d’un million de signatures à Bruxelles !

Campagne 8 hours : remise de plus d’un million de signatures à Bruxelles !

Campagne 8 hours : remise de plus d’un million de signatures à Bruxelles !
06.06.2012
Campagne 8 hours : remise de plus d’un million de signatures à Bruxelles !
Autre campagne de l’association

Le 7 juin 2012, dans le cadre de la campagne pour limiter le temps de transport des animaux vers les abattoirs, 1 103 248 signatures vont être remises au Commissaire européen John Dalli, à Bruxelles.

La pétition lancée à l’initiative de Animal’s Angels et député Dan Jørgensen, et diffusée en France par One Voice, a suscité une mobilisation sans précédent des citoyens européens. Ils sont plus d’un million – 1 103 248 ! – à soutenir le projet de modification de la réglementation, qui limiterait à 8 heures le temps de transport des animaux vers les abattoirs. Les signatures seront remises jeudi matin, à Bruxelles, au Commissaire européen John Dalli, par Muriel Arnal et les autres représentants de la campagne 8hours.

A l’approche d’un vote important en juin au sein du comité pour l’Agriculture, le conseil des ministres européens demeure réticent à se positionner clairement en faveur d’une modification de la réglementation du transport d’animaux vivants. Deux comités parlementaires ont cependant déjà pris position en faveur de notre projet. Il s’agit du comité Environnement et du comité Transport. Cela a été rendu possible grâce au soutien des députés européens signataires de la déclaration écrite 49, qui sont nombreux à s’être mobilisés à ces deux occasions. En septembre, c’est le Parlement qui devra s’exprimer.

Muriel Arnal, présidente de One Voice, déclare : « La remise des signatures est une étape importante. Elle officialise la mobilisation citoyenne des européens qui ne veulent plus que les animaux souffrent déjà pendant leur transport vers l’abattoir. Elle symbolise une première étape franchie vers un peu plus d’éthique. Une des plus importantes aussi, car elle indique une volonté commune, clairement exprimée, et qui ne peut être ignorée plus longtemps ! »

Parution aux éditions One Voice du livre : Les animaux et les humains – Le lien

Parution aux éditions One Voice du livre : Les animaux et les humains – Le lien

Parution aux éditions One Voice du livre : Les animaux et les humains – Le lien
15.05.2012
Parution aux éditions One Voice du livre : Les animaux et les humains – Le lien
Autre campagne de l’association

Sous la direction du célèbre Andrew Linzey, c’est une approche inédite de la violence qui nous est livrée, au travers d’une série de publications qui confirment le lien entre maltraitance animale et violence envers les personnes. Une approche aussi avant-gardiste que prometteuse !

Enthousiasmée par les conclusions de la conférence internationale organisée en 2007 à Oxford sous l’égide d’Andrew Linzey, One Voice a choisi de publier la traduction française du livre : Les animaux et les humains – le lien qui regroupe notamment les différents articles préparés pour l’occasion.

Pour la première fois, c’est un collectif de professionnels d’horizons multiples (droit, sciences humaines, psychologie…) qui s’est penché, ensemble, sur la problématique du cycle de la violence au sein des familles et sur le lien existant entre maltraitance des animaux et violence envers les personnes.

A travers cet ouvrage, on découvre ainsi que les animaux sont souvent chronologiquement les premières victimes d’actes violents, et que la violence s’apprend et se développe sur le modèle familial. Le cycle de la violence s’accélère conjointement à une banalisation de la souffrance et à une perte grandissante de la capacité d’empathie. Mais ce modèle, qui illustre sans condescendance les cas de violence extrême et illégale, reste valide et pertinent lorsqu’il décrit la violence banalisée et légale cette fois qui fait partie du quotidien de nos sociétés. Il ouvre ainsi des pistes de réflexion quant à une évolution de nos modes de vie et de notre rapport à l’animal, et plébiscite en particulier la collaboration des organismes de lutte contre la maltraitance des personnes avec ceux de protection animale.

Muriel Arnal déclare : « Enfin un groupe d’experts démontre qu’il n’y a pas de justification valable à distinguer la violence qui s’exerce sur les animaux de celle qui est perpétrée contre des personnes ! Cet ouvrage a le potentiel pour bouleverser notre regard sur la société. C’est un fabuleux outil pour tous les professionnels concernés par ce débat. Le choix de le publier en français était une évidence tant sa thématique est en résonnance avec notre positionnement. Il est temps de déconditionner les esprits pour tendre vers une éthique globale au bénéfice de chacun ! »

Poignard dans des mains d’enfants

Poignard dans des mains d’enfants

Poignard dans des mains d’enfants
06.05.2012
Gard
Poignard dans des mains d’enfants
Exploitation pour le spectacle

Jouer. Grandir. Aimer. Trois mots qui devraient résumer l’enfance. Au lieu de ça, au coeur même de notre pays pourtant privilégié, des enfants sont encouragés à devenir apprentis tortionnaires. Au sein des arènes, ils doivent apprendre à tuer, apprendre à surmonter l’image terrible du sang, oublier leur empathie naturelle… Face à eux : de jeunes taureaux qui devront supporter leur inexpérience à travers une mort lente et douloureuse. One voice dit STOP ! Et lance une vaste campagnepour la promotion de la paix avec les animaux.

Tous les ans, à Nîmes, se déroule un terrifiant spectacle, un spectacle de l’horreur. L’horreur d’un enfant, armé d’une dague, assassinant un veau ou un jeune taureau. Le cauchemar d’un enfant qui fait couler le sang, d’un enfant qui perd son innocence, marqué à jamais par son premier crime. Mais le cauchemar aussi d’un jeune animal, terrifié, torturé sous les applaudissements d’une foule enthousiaste…

Graines de toreros

Graines de toreros est un trophée organisé chaque année par les 27 communes de l’agglomération nîmoise. Plusieurs jeunes apprentis toreros s’opposent durant toute une saison pour déterminer lequel d’entre eux sera élu meilleur espoir… Dans un premier temps, une tienta1 permet une présélection des jeunes toreros qui auront accès à la seconde partie du spectacle, avec mise à mort de jeunes taurillons. Durant cette seconde partie, il n’y a pas – contrairement à une corrida classique – de picador (intervenant à cheval avec une pique). Les apprentis ont cependant droit aux banderilles s’ils le souhaitent. Le « spectacle », qui est tout demême très approximatif même pour les aficionados, est gratuit et censé promouvoir ainsi le « sport » taurin auprès d’un large public. Et en effet, dans le public pas toujours intéressé (sic), les images révèlent la présence de nombreux enfants de tous âges…

Des mises à mort particulièrement violentes

Qui dit apprenti, dit « manque de maîtrise ». Cela vaut aussi pour les toreros. Quand on sait les dérives de ceux qui sont considérés comme des professionnels, on devine les extrêmes auxquels mène ce type de concours. Car jamais nos enquêteurs, qui ont assisté à plusieurs sessions, n’ont pu voir unemise à mort rapide. Au contraire, avec ces jeunes apprentis toreros, la mise à mort n’était rien d’autre qu’une longue scène de torture, d’une cruauté insoutenable. Et ces adolescents, ces enfants, étaient encouragés par leurs parents, par le public, parfois aidés aussi, accompagnés comme pour apprendre à faire du vélo : « Doucement, prends ton temps […] le poignet plus ferme […] tends le bras, etc. » Mais on entendait aussi : « Tiens-la droite cette épée ! » Car pour eux, il s’agissait d’apprendre à tuer…

Poignardés !

Lorsque l’estocade finale, portée avec une épée, n’est pas fatale au taureau, le torero doit le tuer d’un coup de descabello (sorte de grand couteau) dans la nuque. Ce geste, déjà peu évident pour les « habitués », a donné lieu à des scènes terribles. Ces jeunes taureaux, ces veaux, les yeux terrifiés, se sont littéralement fait poignarder par les « graines » de toreros. Quelles pensées ont bien pu accompagner cet acharnement sur des animaux sans défense, victimes résignées que l’on n’arrive pas à tuer alors qu’on y met toute son énergie ? Quelle part de conscience doit être occultée pour que tuer devienne une mécanique, une expression artistique ? Comment ces enfants survivent- ils à cette obligation de prendre la vie pour plaire aux adultes, à leurs modèles, à leurs référents ? Quelle part d’euxmêmes les oblige-t-on à sacrifier ? Clairement, pour y parvenir, ils doivent « oublier » ce qu’ils font, oublier une part sensible d’eux-mêmes, pour considérer ces taureaux non plus comme des animaux mais comme du matériel d’entraînement. Comment sinon survivre à leurs gémissements ?

Car ce qui a frappé nos enquêteurs lors de ces mises à mort, ce sont les pleurs des taurillons. Des pleurs de souffrance, des pleurs qui appellent à la clémence, à la grâce ou à la délivrance…

Au-delà de la cruauté

Les gestes portés aux taureaux ont montré une violence sourde, une cruauté aveugle, comme ce coup de pied à un taureau qui ne se couchait pas mais continuait à faire face. Ce fut également le cas d’estocades finales qui n’avaient rien de final, comme celle de ce jeune torero obligé de planter six fois son épée, ou de cet autre qui a transpercé le taureau de part en part, faisant jaillir le sang de son abdomen et provoquant l’émoi des enfants dans le public.

Le cauchemar d’un taureau

Pour l’un des jeunes taureaux, c’est un cauchemar sans fin. Il est jeté dans l’arène déjà en piteux état, mais avec les excuses du présentateur qui explique que c’est arrivé pendant le transport, et qu’il n’y a pas de « remplaçant » disponible… Car ce taureau s’est arraché une corne, désormais seulement retenue par un peu de peau.Mais pour lui l’horreur est loin d’être terminée. Encore vivant après le coup de grâce (sic), il est toujours conscient lorsque le jeune torero lui coupe les oreilles, et toujours aussi tandis qu’il est accroché pour être tiré hors de l’arène… Et il lui faudra encore subir plusieurs coups de poignard avant d’être enfin libéré de toute cette souffrance.

Pour un monde en paix !

Si la corrida participe à n’en pas douter à la banalisation de la violence, le concours « Graines de toreros » revêt une dimension particulière. Aucun enfant ne peut sortir indemne de ces spectacles, qu’il y participe ou simplement y assiste. Des images d’une violence équivalente leur seraient clairement déconseillées sur le petit écran ! Ériger en exemples, voire en héros, ceux qui donnent lamort ne peut qu’entrer en contradiction avec les fondements d’une société moderne. L’éducation que nous donnons à nos enfants, les valeurs que nous leur inculquons constituent le monde de demain. Nous ne pouvons leur souhaiter un monde de guerres et d’oppositions, un monde violent où l’on peut jouer à tuer, où l’on peut exploiter les plus faibles et en tirer du plaisir. Nous voulons pour nos enfants un monde plus juste, un monde en paix !

1 – Tienta : dérapage d’un picador Une tienta est une épreuve de sélection des animaux qui seront destinés à la reproduction pour fournir des taureaux de corrida. L’objectif n’est donc pas de les tuer mais de tester leur «bravoure». C’est le picador qui s’en charge, armé d’une pique à pointe réduite. Au cours de l’une d’entre elles, qui précédait le concours « Graines de toreros », le picador a largement raté son objectif : le jeune taureau a vraisemblablement été touché à la colonne vertébrale car il ne tenait plus debout. À dix reprises, il a chuté et on l’a obligé, non sans mal, à se relever ! Touchés, certains spectateurs ont demandé au picador d’arrêter, d’autres sont partis. Enfin, l’apprenti picador a abandonné, et le jeune animal a rejoint le toril – traîné par des spectateurs descendus dans l’arène ! – où il a sans doute été abattu…

Dénoncer l’exploitation industrielle des ours en Chine

Dénoncer l’exploitation industrielle des ours en Chine

Dénoncer l’exploitation industrielle des ours en chine
18.04.2012
Chine
Dénoncer l’exploitation industrielle des ours en Chine
Animaux sauvages

La Chine a créé les fermes à ours dans le but de réduire la menace qui pesait sur les populations sauvages. Force est de constater que loin d’endiguer le danger, ces fermes ont dopé un marché en pleine croissance, encourageant par la même la capture d’animaux sauvages sur son territoire, comme dans les pays voisins, soit pour alimenter ses fermes, soit pour répondre à une demande de plus en plus exigeante.

 

Photo : WSPA

Lors de l’implantation des fermes, 1 000 ours étaient capturés chaque année. La très difficile reproduction en captivité des ours et le fort taux de mortalité entraîné par l’extraction de la bile ont conduit les fermes à poursuivre leur approvisionnement dans la nature. En 1999, l’Union internationale pour la préservation de la nature estimait à 2 000 les ours en Chine, alors qu’ils étaient, selon les autorités chinoises, 46 530 individus en 1997 ! Le déclin des effectifs des ours à collier et des ours bruns est le plus notoire.

Un marché en pleine croissance

Avant que les fermes à ours ne soient créées, la médecine chinoise traditionnelle consommait chaque année 500 kg de bile. Dix ans après l’apparition des premières fermes à ours, la production dépassait les 7 000 kg de bile, dont 4 000 kg pour la seule consommation chinoise (Fam, 1999). Pour rentabiliser ces lieux de torture et toucher de nouveaux marchés, les fermes se sont lancées dans un marketing forcené. Shampoings, crèmes et même boissons, comme le vin proposé dans les aéroports internationaux chinois, intègrent de la bile d’ours sans qu’aucun effet bénéfique ne puisse être prouvé scientifiquement. Les consommateurs deviennent, en outre, de plus en en plus exigeants : ils veulent de la bile d’ours sauvage réputée plus efficace.

Des conditions de captivité inadéquates et cruelles

Les enquêtes et les études menées par des associations de défense des animaux et des médecins vétérinaires, tant chinois qu’étrangers, ont démontré, preuves à l’appui, l’inadaptation et la cruauté de l’élevage d’ours, notamment dans la majorité des fermes chinoises. L’ours ne s’adapte pas à la vie en cage : il s’automutile en cherchant un moyen d’en sortir. La taille des cages non adaptée à la morphologie des ours est source d’atrophies diverses. La séparation des oursons de leur mère avant l’âge de 2 à 3 ans entraîne soit la mort, soit des déficiences comportementales. La chirurgie liée à la pose des cathéters et des pompes à bile, la plupart du temps réalisée par des non professionnels, conduit au développement de nombreuses pathologies et le plus souvent à la mort…

Obtenir la suppression des fermes à ours

Poursuivre la traite de la bile d’ours dans ces conditions, et alors qu’il existe pas moins de 54 remèdes connus à base de plantes dont l’efficacité est reconnue par Earthcare et l’Association chinoise de médecine et de philosophie, est amorale et indigne de l’humanité. Par ses actions d’information, One Voice soutient l’action des associations qui, en Chine, plaident pour la classification des ours à collier en animal protégé de classe I, leur garantissant la pleine protection (ils représentent, avec les ours bruns, 95% des ours peuplant les fermes), et pour la fermeture des fermes, dont la plupart sont étatiques. Si le nombre des fermes tend à diminuer (247 en 1998  contre 601 en 1992), du fait essentiellement de leur concentration (75% du nombre total des ours sont détenus dans 27 grandes fermes), le nombre des ours captifs reste constant : environ 7 000 ours. Comme l’a souligné un éminent médecin, ces fermes sont « cruelles et inacceptables d’un point de vue éthique ».

Données extraites du rapport de Carol McKenna « L’exploitation de la bile d’ours en Chine »

Les enquêtes et les études menées par des associations de défense des animaux et des médecins vétérinaires, tant chinois qu’étrangers, ont démontré, preuves à l’appui, l’inadaptation et la cruauté de l’élevage d’ours, notamment dans la majorité des fermes chinoises.

MAUX D’ÉLEVAGE

Lors d’études menées sur des fermes chinoise, coréenne et vietnamienne (cf.  Rapport de l’exploitation de la bile d’ours en Chine) et d’examens d’animaux sauvés des fermes, une longue liste des maux relevés par des médecins vétérinaires attestent de l’inadaptation des ours à l’élevage et de la cruauté de l’extraction de la bile d’ours :

  • confinement extrême entraînant des blessures et des lésions sur les pattes,
  • atrophie musculaire et déformations osseuses des quatre membres,
  • déformation de la cage thoracique,
  • graves lésions dues à la teigne, à la gale,
  • incarnation de griffes trop longues dans les coussinets,
  • comportements anormaux : stéréotypie, agressivité, irritation de la peau et des plaies, dents cassées sur les barreaux des cages, agitation anormale,
  • infections et inflammations dues aux cathéters,
  • maladies telles que grippes, pneumonies, gastroentérites, pancréatites, intoxications alimentaires, ostéoporose, anémie, calculs biliaires, péritonite…,
  • taux de mortalité élevé : 50 à 60 % lors de l’introduction des cathéters ou peu de temps après,
  • une espérance de vie ramenée à 10 ans, au lieu de 25 ans dans la nature,

Informer, éduquer et préserver les ours en voie de disparition au Vietnam

Informer, éduquer et préserver les ours en voie de disparition au Vietnam

Informer, éduquer et préserver les ours en voie de disparition au Vietnam
03.04.2012
Vietnam
Informer, éduquer et préserver les ours en voie de disparition au Vietnam
Animaux sauvages

Capturés dans leur biotope, les ours font également l’objet d’élevage intensif pour répondre à une demande croissante. Même si les autorités vietnamiennes sont conscientes du risque de disparition des espèces endémiques, le changement des cultures est long et difficile. L’information et l’éducation sont à même de faire évoluer les mentalités et de permettre la préservation des ours au Vietnam.

Malgré le renforcement des lois contre le braconnage et l’exploitation des ours, il semblerait que le commerce d’ours ne se soit jamais aussi bien porté au Vietnam. Très lucratif, 2 ml de bile se vendent de 4 à 8 dollars (de 2,55 à 5,10 €), celui-ci entraîne le développement des captures d’oursons dans leur milieu naturel tout comme celui des élevages d’ours. Hanoi compte pas moins de 200 élevages. Dans tout le Vietnam, ce sont 5 000 ours qui sont ainsi détenus alors qu’il est scientifiquement reconnu que l’élevage n’est pas adapté à ce mammifère plantigrade. Le pronostic vital dans les fermes d’extraction de la bile est faible. Mais l’ours y est aussi traqué pour ses pattes à la base d’une soupe très réputée et onéreuse.

Animaux menacés d’extinction

Les ours proviennent de deux espèces endémiques, Ursus Thibetanus (ours noir d’Asie) et Ursus Malayanus, figurant sur la liste des animaux menacés d’extinction de la Convention internationale sur le commerce des espèces en danger. Les acheteurs se les procurent auprès de braconniers qui tuent souvent les mères pour capturer les oursons. Violemment arrachés à leur milieu naturel, leur chance de survie est pourtant quasi nulle. De plus, ces espèces ne se reproduisent pas en captivité.

Enquête d’investigation

Devant un tel risque pour le patrimoine naturel vietnamien, et mondial, One Voice a commandité une enquête d’investigation sur place dont les résultats ont été communiqués aux représentants du gouvernement vietnamien en France. Lors de sa rencontre avec ces derniers, l’association les a alertés sur le danger que cette exploitation fait courir aux espèces endémiques et de la responsabilité gouvernementale dans cette disparition. D’autant plus que cette exploitation est également le fait d’instances militaires comme l’a vérifié notre enquêteur lors de son investigation sur place.

Actions d’information et de sensibilisation

Si les instances vietnamiennes semblent conscientes du problème et paraissent disposer à agir pour y remédier, cette volonté ne sera couronnée de succès que si elle va de pair avec un changement des mentalités. One Voice s’est associée à des associations locales pour mettre en place des actions d’information et de sensibilisation des Vietnamiens à la protection des ours. Afin de faire appliquer la loi et empêcher la capture d’oursons dans la nature, une brigade de gardes forestiers sera mise en place à cet effet.
Oeuvrant déjà en Inde, One Voice entend poursuivre au Vietnam son combat contre l’exploitation des ours pour leur bile, ou leurs pattes, en partageant son expérience et en contribuant aux projets visant à permettre aux ours de survivre et à les protéger.

Bile d’ours : la barbarie au service de croyances

Bile d’ours : la barbarie au service de croyances

Bile d’ours : la barbarie au service de croyances
02.03.2012
Asie
Bile d’ours : la barbarie au service de croyances
Animaux sauvages

Depuis toujours, la bile d’ours est utilisée dans la médecine traditionnelle chinoise. Elle est réputée pour « refroidir » les affections « chaudes » comme des inflammations, ainsi que pour dissoudre les calculs biliaires et les calculs rénaux. Son efficacité sur le plan médical pour soigner ces affections, et certaines maladies du foie, repose sur des fondements scientifiques.

De la croyance populaire au produit marketing

En revanche, la croyance populaire lui prête aussi des vertus aphrodisiaques qu’aucun scientifique ne cautionne. Censée posséder des propriétés qui accroîtraient les performances sexuelles des hommes dans le cadre d’une consommation régulière, la bile d’ours est devenue un produit très recherché, y compris par les restaurateurs qui la servent dans leurs établissements et, surtout, par les « marketeurs » qui en ont fait un outil marketing de premier ordre. Aujourd’hui, la bile d’ours est de plus en plus utilisée pour fabriquer des produits qui ne sont pas « traditionnels » ni essentiels comme des shampoings, des boissons, des sirops pour la toux, des crèmes contre les hémorroïdes, du dentifrice, des lotions dermatologiques, des infusions… Ce qu’ils ne disent pas, c’est que derrière ces produits, dit « miracle », sans efficacité prouvée, des êtres sensibles sont torturés et meurent du fait de la barbarie et de la cruauté des hommes.

Des alternatives reconnues scientifiquement

Il existe pourtant des substituts artificiels, ou végétaux, à la bile d’ours qui sont tout aussi efficaces et considérablement moins chers. Selon les conclusions d’une étude menée par Earthcare et l’Association chinoise de médecine et de philosophie, financée par l’International Fund for Animal Welfare, il existe pas moins de 54 remèdes connus à base de plantes capables de remplacer la bile d’ours dans ses différentes applications (rhubarbe, racine de pivoine, variété de gardénia, pervenche de Madagascar, etc.). Depuis 1954, les Japonais ont synthétisé chimiquement la bile pour dissoudre les calculs biliaires et dans le traitement d’une forme fatale de cirrhose. En tout, pas moins de 75 alternatives sont reconnues et utilisées par nombre de scientifiques.

Il existe pas moins de 54 remèdes connus à base de plantes capables de remplacer la bile d’ours dans ses différentes applications (rhubarbe, racine de pivoine, variété de gardénia, pervenche de Madagascar, etc.).

Extraction de la bile : la mort lente

Les procédés d’extraction de la bile sont plus ou moins archaïques. Quelle que soit la méthode, la mort est souvent l’unique issue.
Le prélèvement de la bile peut commencer dès l’âge d’un an ou dès que l’ourson a atteint le poids de 100 kg (réglementation chinoise). Habituellement, la traite de la bile s’effectue deux fois par jour, tous les jours, généralement avant le repas moment considéré comme le plus propice.
Deux techniques sont en usage. La première, la plus ancienne, consiste à introduire un cathéter permanent de 8 à 12 cm de long directement dans la vésicule biliaire. Plusieurs centimètres dépassent de l’abdomen pour permettre le pompage. Une variante consiste à installer une sonde et une pompe médicinale ultramoderne, technique qui provoque souffrances et mort lentes. Le vétérinaire, ou la personne, qui pratique l’opération sur l’animal drogué, partiellement endormi, perce l’abdomen à plusieurs reprises, sans stérilisation ni désinfection. Souvent, les ours meurent au bout du quatrième prélèvement. Dans tous les cas, les animaux ne survivent pas longtemps et partent pour la boucherie. La viande d’ours est en effet un met très recherché et rapporte encore plus d’argent que la bile.

Strasbourg s’engage aux côtés de One Voice contre la déforestation en plantant le chêne de la non-violence

Strasbourg s’engage aux côtés de One Voice contre la déforestation en plantant le chêne de la non-violence

Strasbourg s’engage aux côtés de One Voice contre la déforestation en plantant le chêne de la non-violence
24.11.2011
Strasbourg
Strasbourg s’engage aux côtés de One Voice contre la déforestation en plantant le chêne de la non-violence
Habitat naturel

Avec One Voice, la ville de Strasbourg va planter le 7 décembre 2011 dans le Parc de Pourtalès, le chêne de la non-violence. Un signe fort témoignant de l’implication de la ville européenne, et de l’association, dans la lutte contre la déforestation et ses conséquences dramatiques pour la planète et l’humanité.

Alors que 2011 a été déclarée par les Nations Unies “Année internationale des forêts”, la ville de Strasbourg s’apprête le 7 décembre, avec la collaboration de One Voice, à symboliser son engagement en faveur de la lutte contre la déforestation. Au cours d’une fête ouverte à tous, à partir de 14 heures, dans le magnifique Parc de Pourtalès, face à l’hôtel des Insectes, la municipalité va planter un chêne, représentant “l’Arbre de la non-violence”, comme indiqué sur la plaque commémorative de l’événement qui sera également déposée à cette occasion. Comme le souligne One Voice, “à l’image de chaque humain, qui est un résumé de l’humanité, l’arbre est un résumé de la forêt.” Ce chêne invite chaque passant à être attentif aux conditions d’existence des humains et des espèces animales qui vivent dans, et de, la forêt mais aussi à la vie sur la planète actuellement en danger.

Accompagnant l’homme du berceau au cercueil, l’arbre et les forêts sont aussi indispensables à la vie terrestre que l’eau. Aujourd’hui, les déforestations à outrance au profit d’exploitations agricoles, minières, pétrolières ou urbanistiques menacent non seulement les peuples autochtones et les populations animales qui y vivent mais aussi l’équilibre de la planète toute entière et son devenir. Changements climatiques, inondations, glissements de terrains, sècheresses, destruction de l’habitat et des ressources alimentaires des animaux, conflits interespèces, mise en péril de la biodiversité, disparition et parfois extermination des vies humaines et animales… sont quelques unes des conséquences désastreuses de la déforestation. Selon la FAO**, l’équivalent de 33 terrains de football disparaît chaque minute.

Cette cérémonie en forme d’hymne à la vie et aux forêts est un formidable message d’espoir visant à toucher l’humanité qui se dresse, tel un arbre fort et solide, en chaque citoyen conscient du trésor vivant qui lui a été confié et dont il doit prendre soin pour les générations futures. En plantant le chêne de la non-violence au cœur de l’Europe, la ville de Strasbourg et One Voice célèbrent l’alliance de l’homme avec la nature et s’engagent à travers cet acte symbolique sur le chemin de l’harmonie, de la paix, de l’unité avec les autres humains, la nature, les animaux, avec le Tout.

One Voice est une association Loi 1908 qui cultive son indépendance politique, religieuse et financière comme garantie de sa liberté de parole et d’action. Elle mène, depuis 1995, une lutte non violente pour les droits des animaux et le respect de toute vie perpétuant ainsi la vision du Tout et de l’unité des combats chère à son célèbre parrain, Théodore Monod.

Comme en 2007 à Locronan (Finistère), cette opération s’inscrit dans le cadre de son mouvement non-violent “J’écoute ma conscience”. En alertant sur le devenir de populations menacées de disparition, en prenant position contre une exploitation déraisonnée des ressources énergétiques, en dénonçant les violences faites à la nature, aux animaux et donc aux humains… One Voice cherche à travers ce mouvement à enrayer le développement de la violence économique en appelant chacun à écouter sa conscience pour agir, en être responsable, dans l’intérêt de tous.

** Chiffre de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture)

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Souffrances multiples dans un chenil en Savoie: procès le 17 novembre

Souffrances multiples dans un chenil en Savoie: procès le 17 novembre

Souffrances multiples dans un chenil en Savoie: procès le 17 novembre
14.11.2011
Savoie
Souffrances multiples dans un chenil en Savoie: procès le 17 novembre
Animaux familiers

Le 28 janvier 2011, One Voice, appuyée par la gendarmerie, les services vétérinaires, les pompiers et plusieurs associations, mettait un terme au calvaire enduré par 61 dogues du Tibet et 3 ânesses dans un élevage savoyard. Devant la gravité des faits, l’association a déposé une plainte, notamment pour cruauté envers les animaux.

Le Conseil national de l’Ordre des vétérinaires a souhaité se porter partie civile dans cette affaire. Le procès – qui devait avoir lieu en août – a donc été reporté. Il aura lieu le 17 novembre à 8h45 au tribunal correctionnel d’Albertville.

C’est le signalement d’une morsure de chien en décembre 2010 qui a conduit les autorités à pousser la porte de ce chenil, où des dizaines de Dogues du Tibet, adultes et chiots, et trois ânesses, étaient retenus dans d’innommables conditions. Difficile en effet de décrire ce qu’ils subissaient, victimes de cet abandon, de cette indifférence, qui engendre les pires souffrances. Parqués et attachés dans la noirceur de caves ou de hangars, privés de tout – nourriture, eau, litière, soins –, ils survivaient là abattus, tétanisés.

Tous les efforts ont convergé pour agir au plus vite et les sauver. L’intervention, dont la logistique ainsi que la plupart des frais ont été pris en charge par One Voice, a eu lieu le 28 janvier 2011. Le jour de l’opération qui devait les ramener à la vie, les sauveteurs ont par ailleurs fait de macabres découvertes. Dans des sacs plastique traînant sur le sol, des cadavres de chiens, de fœtus, d’autres entassés dans des congélateurs hors d’usage. Il a été retrouvé une centaine de cadavres.

One Voice a donc engagé des poursuites envers la personne propriétaire de cet élevage pour “avoir exercé volontairement des sévices graves ou commis un acte de cruauté, en l’espèce de la sous-nutrition jusqu’à la cachexie”. Elle encourt pour cela une peine de 2 ans d’emprisonnement et 30000 euros d’amende; confiscation définitive des animaux, ainsi qu’une interdiction définitive de détenir un animal.

Cette personne devra aussi répondre d’autres infractions, parmi celles-ci:

  • Exercice illégal de la médecine vétérinaire;
  • Exploitation d’une installation sans autorisation;
  • Défaut de tenue de registre de suivi sanitaire;
  • Détention de cadavres sans les avoir remis au service d’équarrissage.

Muriel Arnal, présidente de One Voice, qui représentera l’Association lors du procès le 1er août prochain, confie:

“Quand on est face à la cruauté envers les animaux, on espère toujours secrètement que ce sera la dernière fois, que cette fois on a atteint le paroxysme de la violence; mais, hélas, il semble qu’il n’y ait pas là de limite. Ce que nous avons découvert dans cet élevage savoyard nous a chavirés. Il n’y a pas d’habitude face à la violence, mais toujours le désir de faire plus pour la combattre. La plainte déposée est ce que nous devions à ces animaux martyrs, la reconnaissance de leur souffrance. Au-delà, le regard de Zoé, petite chienne du chenil, nous a lancé un appel pour faire en sorte que cela ne puisse plus se reproduire, pour faire barrage comme jamais à la brutalité dont sont victimes les animaux. La Cellule Zoé a été créée pour cela. Débusquer cette violence, secourir et informer le public, telle est sa mission, et elle espère fédérer autour d’elle le plus grand nombre de cœurs.”

Plusieurs structures ont prêté main-forte à l’opération en accueillant des chiens
Animaux Secours à Arthaz (74), l’APAHD d’Embrun (05) et les SPA de Marlioz (74), de Chambéry (74), d’Aix-les-Bains (73), de Bellegarde-sur-Valserine (01), de Veynes (05), ainsi que les représentants du Club du dogue du Tibet. Enfin, l’Arche de Noé d’Ernolsheim-sur-Bruche (67) a pris en charge les 3 ânesses.
Qu’ils soient tous ici chaleureusement remerciés ainsi que la Confédération des SPA de Lyon.

Voir les vidéos:

Contrôle en enfer

La fin du cauchemar

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Sévices graves dans un chenil de l’Oise

Sévices graves dans un chenil de l’Oise

Sévices graves dans un chenil de l’Oise
10.10.2011
Oise
Sévices graves dans un chenil de l’Oise
Animaux familiers

En mars 2011, après une longue et étroite collaboration entre One Voice et la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) de l’Oise, 46 chiens détenus dans des conditions préoccupantes étaient saisis dans un chenil du département sur ordre de la préfecture. Devant la sévérité des faits, One Voice s’est portée partie civile. Le procès se déroulera le 12 octobre 2011 au TGI de Senlis à 13H30.

C’est après un travail de plusieurs années réalisé par One Voice et la DDPP de l’Oise que, en 2010, les autorités ont décidé d’ouvrir une enquête sur ce chenil pour travail dissimulé et l’ont confiée à la gendarmerie. Ses résultats ont conduit à cette saisie.

L’association exerçait une étroite surveillance sur l’élevage depuis 2004. Celui-ci avait déjà été l’objet de plusieurs actions en justice: pour ses manquements au respect de la législation en vigueur, tant au niveau des installations, de la gestion que de la certification des compétences, mais aussi en raison des plaintes répétées du voisinage et du Syndicat professionnel de défense des éleveurs de chiens et de chats d’origines (Sdecco). Des manquements graves, mais plus encore, et malgré les mises en garde et jugements, des conditions de détention hors normes pour les chiens. La DDPP et One Voice ont travaillé sans relâche pour les soustraire à ces souffrances.

Au moment de la saisie, opérée sur ordre de la préfecture, appuyée par la gendarmerie, les sapeurs-pompiers, des refuges et des associations amis, la logistique et le financement étant pris en charge par One Voice, le chenil abritait 46 chiens. Bouledogues anglais, bouledogues français, Dogues de Bordeaux pour la plupart, mais aussi un amstaff, un chien nu, un croisé berger, vivaient dans une maison enfermés dans des caisses empilées les unes sur les autres, certains chiens dans des parcs pour bébé. Moins d’une dizaine circulaient en liberté et 27 étaient retenus dans une même pièce.

La liste des pathologies relevées par les vétérinaires sur l’ensemble des chiens est terriblement éloquente, laissant à penser que la plupart ne bénéficiaient pas d’un minimum de soins. Les comportements observés dans les refuges qui les ont accueillis laissent, eux, supposer qu’ils ne bougeaient guère: certains ont dû être portés lors de la visite chez le vétérinaire ne connaissant ni la laisse ni la promenade. Crainte du monde extérieur, crainte des caresses, ont aussi souvent été relevées.

Le 12 octobre prochain, les propriétaires du chenil seront de nouveau devant la justice pour répondre à plusieurs chefs de prévention, parmi eux notamment: sévices graves ou actes de cruauté envers un animal domestique; poursuite d’une exploitation classée non conforme, exercice malgré mise en demeure d’activité d’élevage, de garde, de dressage sans certificat de capacité, détention de chien de garde ou d’attaque sans assurance et cela malgré incapacité. Ils encourent pour cela une peine de 2 ans d’emprisonnement et 30000 euros d’amende; One Voice demande la confiscation définitive des animaux, ainsi qu’une interdiction définitive de détenir un animal.

“Stupeur, trouble, inquiétude, tristesse, les mots ne semblent jamais assez forts pour exprimer sa révolte devant la découverte d’animaux maintenus dans des conditions qui relèvent de la cruauté. L’association agit chaque jour pour que cessent de tels actes envers les animaux. Alors quand, comme ici, avec l’appui de ses partenaires et notamment la DDPP, représentée par Mme Nathalie Haudebourt et M. Pascal Ancelin, One Voice parvient à mettre un terme à leur calvaire, nous sommes tous heureux, bien entendu, et reconnaissants envers ceux qui ont participé à la saisie des chiens et les ont accueillis. Secourir les animaux victimes de cruauté est le combat que nous menons chaque jour, mais nous nous mobilisons aussi pour faire prendre conscience à chacun des souffrances que l’on leur fait endurer, afin d’éradiquer toute forme de violence envers eux et faire qu’un jour nous n’ayons plus à intervenir ainsi.”

Muriel Arnal, présidente de One Voice

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