L’horreur des fermes à fourrure en Europe!

L’horreur des fermes à fourrure en Europe!

L’horreur des fermes à fourrure en Europe!
26.04.2017
L’horreur des fermes à fourrure en Europe!
Exploitation pour la Mode

Animal Defenders, association tchèque partenaire de One Voice, a lancé le 27 mars une campagne s’appuyant sur deux vidéos sidérantes sur les fermes à fourrure

Animal Defenders, association tchèque et partenaire de One Voice dans la coalition mondiale Fur Free Alliance, a lancé le 27 mars une campagne s’appuyant sur deux vidéos sidérantes.

Le discours honteux entretenu par la filière européenne de la fourrure sur le bien-être prodigué aux animaux élevés dans ses fermes est ici bien mis à mal. Animal Defenders et son président Marek Vorsilka ont réalisé une formidable investigation filmée. Il en résulte
deux vidéos. La première présente la mise à mort d’un renard argenté extirpé sans ménagement de son clapier, puis pendu par les pattes dans un sordide réduit pour une électrocution anale bien mal maîtrisée. Dans toute cette opération, les cris et mouvements désespérés de l’animal font aussi frémir que l’indifférence de son bourreau. L’industrie de la fourrure rémunère bien l’absence de respect à la vie animale…

Le second film édité par
Animal Defenders fait froid dans le dos. La caméra détaille cette fois comment des visons, transportés dans des cagettes grillagées, sont enfournés dans une espèce de van en bois tiré par un mini-tracteur. On distingue clairement les tuyaux reliant le tracteur au van : durant leur transport entre le lieu d’élevage et celui de dépeçage, trajet qui a tout du convoyage de train touristique pour le chauffeur, un jeune adolescent, la dizaine de visons enfermés dans ce van va être asphyxiée par les gaz d’échappement du tracteur. La méthode de chambre à gaz roulante employée ici est tout simplement ignoble, indigne du XXIe siècle.

Selon les chiffres publiés par la filière, dans ce pays membre de l’Union européenne, une dizaine de fermes ont produit en 2015 plus de 20 000 peaux de visons et renards, pour un chiffre d’affaires à l’export de 5 millions d’euros. Dans quelques semaines, le parlement tchèque va se prononcer pour ou contre le bannissement de telles pratiques sur son sol, un vote souhaité par 70 % des Tchèques. Or le vote risque d’être défavorable à cause d’ANO, jeune parti dirigé par un richissime entrepreneur, Andrej Babiš, libéral et europhobe, Animal Defenders s’est donc mobilisée, a lancé
une pétition. One Voice soutient son action, et vous invite à au moins aimer et partager ces films édifiants. De Prague à Paris, la cruauté est identique, le mensonge équivalent… Assez !

A travers mes yeux

A travers mes yeux

A travers mes yeux
24.04.2017
A travers mes yeux
Expérimentation animale

One Voice vous propose de découvrir l’expérimentation animale à travers les yeux des animaux. De ces chiens, de ces singes, de ces lapins sacrifiés chaque jour dans les laboratoires français.

« Ils sont venus et m’ont sorti de ma cage. J’ai été fermement maintenu et quelque chose de long et fin m’a été inséré dans la bouche. Je n’ai pas aimé ça. Je me suis énervé lorsqu’ils l’ont enfilé plus profondément, jusque dans ma gorge. Ce n’était pas de la nourriture. Je le sentais glisser à l’intérieur de moi. J’étouffais. Je comprenais que ce n’était pas normal. Chaque jour, pendant des mois, ça a recommencé. Ils me sortaient de ma cage et inséraient de force ce tube dans le fond de ma gorge où ils faisaient couler quelque chose. Ce qu’ils mettaient dans mon ventre a commencé à me rendre malade. Après, je n’avais pas toujours envie de manger ce qu’on m’apportait. Lorsque j’y arrivais, parfois je vomissais tout. Après plusieurs mois, j’ai été sorti de ma cage une dernière fois. Ils m’ont tenu fermement et m’ont rasé la patte. J’ai senti une pointe s’y enfoncer. Une sensation de froid m’a subitement envahi lorsqu’un liquide s’est répandu dans mes veines. Je me suis senti tout à coup très fatigué. Je me suis souvenu de l’odeur de ma mère. J’aurais voulu être avec elle à nouveau. »

Soutenez notre combat pour la fin des expériences sur nos compagnons !

« J’ai hurlé de panique lorsqu’ils m’ont brutalement sanglé à un dispositif de contention, mais personne n’est venu m’aider. Ma tête était fermement maintenue. L’appareil implanté dans mon crâne, qui me faisait si mal, a été tiré vers le haut et fixé sur une barre au-dessus de moi. Je ne pouvais pas bouger. Sur un grand écran en face de moi, des séries de motifs ont commencé à apparaître. Depuis des mois que j’endurais ce traumatisme, j’avais appris que lorsque ce motif était répété, je devais rapidement appuyer sur un bouton devant moi. J’étais alors récompensé avec un peu de jus de fruits versé goutte à goutte dans ma bouche. Je voulais ce jus. Je n’avais eu droit à aucun liquide depuis plusieurs heures et j’avais très, très soif. Après plusieurs heures, j’ai été libéré de cet appareil et remis en cage. Je ne me suis pas débattu cette fois-ci. Je voulais dormir. Je voulais oublier. »

Soutenez notre combat pour la fin des expériences sur les primates !

« Je me suis recroquevillé au fond de la cage lorsqu’une main a tenté de m’attraper. Plus forte que moi, elle réussit à me saisir. Je fus alors enfermé dans une boîte d’où seule ma tête dépassait. Je ne pouvais pas bouger. J’ai regardé autour de moi et vu des rangées de mes compagnons enfermés de la même manière. Puis un homme s’est dirigé vers moi. Je me mis à respirer plus vite. Je me suis débattu pour tenter de m’échapper, sans succès. L’homme a soulevé une de mes paupières et m’a instillé quelque chose dans l’œil. Tout est devenu flou. La substance me brûlait tandis que ma vision commençait à disparaître. Je ne voyais presque plus rien et la sensation de brûlure persistait.

Je voulais que cela cesse. Je voulais retirer cette substance mais je ne pouvais pas. J’avais si mal. J’avais beau me débattre, je n’arrivais pas à me gratter l’œil. Finalement, l’homme revint. Après avoir examiné mon œil, il me remit dans ma cage vide et froide. J’étais seul, effrayé, et j’avais mal. J’espérais qu’il ne reviendrait pas. »

Soutenez notre combat pour la fin de l’expérimentation animale !

One Voice est le représentant français de
l’ECEAE, la Coalition Européenne pour mettre fin à l’Expérimentation Animale.

Présidentielles 2017: réponses des candidats sur la cause animale

Présidentielles 2017: réponses des candidats sur la cause animale

Présidentielles 2017: réponses des candidats sur la cause animale
20.04.2017
France
Présidentielles 2017: réponses des candidats sur la cause animale
Autre campagne de l’association (ou multiples)

One Voice a écrit aux candidats à l’élection présidentielle pour leur demander de se positionner sur les problématiques animales prioritaires. Voici les réponses que nous avons reçues.

Les thèmes sur lesquels l’ensemble des candidats ont été sollicités par One Voice sont les cirques, les delphinariums, les élevages de visons (fourrure) et de lapins angoras, les loups, l’expérimentation animale et les chats errants.

Seulement 4 réponses ont été reçues. Elles émanent de Nathalie Arthaud, de Nicolas Dupont-Aignan, de Marine Le Pen et de Emmanuel Macron.

Vous pouvez les lire ou les télécharger ci-dessous :

Réponse Nicolas Dupont-Aignan

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Réponse Nathalie Arthaud

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Réponse Marine Le Pen

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Réponse Emmanuel Macron

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Stop aux élevages de visons en France!

Stop aux élevages de visons en France!

Stop aux élevages de visons en France!
13.04.2017
Franche-Comté
Stop aux élevages de visons en France!
Exploitation pour la Mode

Deux élevages de visons francs-comtois réclament l’extension de leurs capacités. Encore plus de souffrance ? One Voice s’y oppose. Mobilisons-nous, vite !

Le cas du premier élevage, révélateur de graves dysfonctionnements, vaut d’être décrit.

L’entreprise s’ouvre à Emagny en 1985. Dès le début, elle contrevient à tous les règlements, s’installe en zone naturelle protégée, alimente ses visons avec les cadavres écorchés de leurs prédécesseurs, déverse ses eaux sales directement dans la rivière Ognon. Outrepassant mises en garde, recommandations, procédures et mises sous scellés, son gérant est finalement, en 2016, condamné à de la prison ferme. Mais quelle est cette bienveillance dont témoigne les pouvoirs locaux ? Ainsi, la préfecture a dû être rappelée à l’ordre, faute de mesures contraignantes à l’égard de l’éleveur multirécidiviste. La commune, quant à elle, a révu son plan d’occupation des sols pour reclasser en zone agricole la parcelle occupée illégalement par l’éleveur et lui permettre d’y rester.

Voici que l’éleveur, à peine sorti du tribunal avec un bracelet de surveillance à la cheville, demande la régularisation et l’extension de son élevage, avec construction de 10 bâtiments supplémentaires. La capacité totale de sa ferme passerait à 18 200 visons dont 3 200 reproducteurs. L’enquête publique court jusqu’au 20 mai 2017 et chacun pourra déposer un commentaire. Un second élevage, situé à Montarlot-lez-Rioz, sans doute lié au premier, désire lui passer à 5 000 « têtes ».

Pourquoi les élevages de visons doivent être interdits ?

D’abord, parce qu’ils font souffrir les animaux. Les visons sont des mammifères semi-aquatiques, contraints de vivre dès la naissance dans des cages en grillage minuscules, sans accès à de l’eau. Tous y deviennent fous et la plupart finissent, comme à Emagny, gazés par groupes de cent dans une cage hermétique reliée au pot d’échappement d’un moteur thermique : il ne faut pas souiller la fourrure avec du sang.

Ensuite, parce que les élevages polluent terriblement. Les excréments de visons, leur sang et leurs carcasses génèrent de vrais dégâts environnementaux. Ces déchets chargés d’azote et de phosphore polluent l’eau par ruissellement et mènent à l’eutrophisation des rivières, mortelle pour les poissons. Des quantités importantes de gaz ammoniac, d’oxyde d’azote et de méthane sont également libérées dans l’air, affectant la qualité de vie des habitants alentour et contribuant au réchauffement climatique.

Enfin, des détenus ne cessant de s’échapper, les visons d’Amérique élevés dans ces fermes s’adaptent rapidement à nos biotopes et leur présence invasive affecte la faune locale, surtout les visons d’Europe. Ils finissent cruellement piégés ou noyés comme nuisibles.

Pour tous les visons, merci de signifier votre refus de l’extension de l’élevage d’Emagny, en laissant vos commentaires sur le site des services de l’État dans le Doubs, du 18 avril au 20 mai 2017.

http://www.doubs.gouv.fr/Politiques-publiques/Amenagement-du-territoire-Construction-Logement-et-Transports/Amenagement-et-developpement-durables/Enquetes-publiques/Enquetes-ICPE/Formulez-vos-observations-Elevage-de-visons-a-Emagny

Arrêté delphinariums: le front anti-captivité avance!

Arrêté delphinariums: le front anti-captivité avance!

Arrêté delphinariums: le front anti-captivité avance!
05.04.2017
Arrêté delphinariums: le front anti-captivité avance!
Exploitation pour le spectacle

Les associations One Voice et Sea Shepherd se félicitent de la décision du ministère de l’Environnement de renoncer pour l’heure à son projet d’arrêté afin de « refaire un tour de table avec les ONG pour obtenir un arrêté plus ambitieux ».

Nos sympathisants ont massivement répondu à notre appel à la mobilisation dans le cadre de la consultation publique lancée par le ministère le mois dernier. Plus de 3000 commentaires ont été mis en ligne, dont une écrasante majorité appelant au rejet d’un texte aux effets pervers et contre-productifs, et à une interdiction totale de tout delphinarium en France.

Nos associations militent pour la fin du maintien en captivité des cétacés sur le territoire, accompagnée de programmes de réhabilitation progressive à la vie sauvage des cétacés maintenus captifs.

Dans des cas très particuliers où la remise en liberté ne serait pas possible, une sortie des bassins « en dur » et la fin des spectacles imposés et donc, de toute exploitation commerciale, serait le minimum requis. Toute proposition de loi adoptée aujourd’hui, qui n’interdirait pas l’importation et l’exploitation des cétacés sur le territoire français, serait un pas en arrière, auquel nous nous opposerons.

Si nos associations se sont mobilisées contre un projet de texte présenté à tort comme une avancée , d’autres y ont vu un progrès en matière de bien-être animal et y ont apposé leur signature, entérinant ainsi la captivité dans la durée. Il est étonnant de voir que ceux-là mêmes qui ont défendu cet arrêté inacceptable, considèrent aujourd’hui comme une victoire le fait qu’il ne soit pas adopté.

Cet épisode a en tout cas permis de mesurer l’ampleur de la mobilisation citoyenne autour de cette question et ne fait que renforcer notre détermination dans un combat où les associations n’ont pas le droit à l’erreur.

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Souris expérimentées, résultats faussés!

Souris expérimentées, résultats faussés!

Souris expérimentées, résultats faussés !
28.03.2017
Souris expérimentées, résultats faussés!
Expérimentation animale

Une nouvelle étude démontre le manque de crédibilité de résultats fondés sur le modèle animal. Où quand les conditions de manipulation influencent les résultats…

Publiés le 21 mars dernier dans la très sérieuse revue Nature, les travaux de deux biologistes de l’Université de Liverpool, la Dre Gouveia et la Pre Hurst, viennent étayer ce que One Voice et ses partenaires de la Coalition européenne pour mettre fin à l’expérimentation animale ne cessent de dénoncer : la validité scientifique des travaux menés sur des animaux.

Les deux chercheuses démontrent en effet que le stress déclenché chez les souris par l’un des gestes les plus courants des laborantins, à savoir déplacer les animaux expérimentés en les tenant par la queue, « altère de manière significative leur anxiété, ce qui a un impact majeur sur la fiabilité de leur réponse à des stimuli lors de tests comportementaux ».

La plupart des expérimentations animales, invasives ou non, impliquent la manipulation de rongeurs (plus d’1 million chaque année en France), et les souris sont les plus utilisées dans les travaux de recherche comportementale portant sur la mémoire, l’apprentissage, la façon dont les drogues et autres substances affectent leurs cerveau et capacités cognitives.

Si le stress causé par la plus basique des manipulations est un facteur faussant les résultats, que penser de l’ensemble des conditions de captivité et des tests imposés à toutes les
victimes de l’expérimentation ?

Finançant ces études, le NC3R (Centre national de recherche pour le remplacement, le raffinement et la réduction des animaux des animaux de laboratoire, l’équivalent anglais de l’ECVAM au niveau européen) en déduit qu’il faut utiliser d’autres méthodes de manipulation, comme les « tunnels d’orientation ». Le Dr Mark Prescott déclare pour cet organisme : « Cette étude fournit des preuves supplémentaires, cette fois scientifiques, sur le nécessaire abandon des manipulations par la queue des souris en laboratoire ». L’organisme a d’ailleurs déclaré l’année 2017 comme celle du « bien-être des rongeurs de laboratoire » !

Selon One Voice, il s’agit là surtout d’une nouvelle preuve que le modèle animal, plus dans son principe que dans ses modalités, n’est pas adapté pour une science moderne censée produire des résultats transposables à l’humain. Plutôt que de manipuler différemment les souris, comme les autres victimes animales, cessons d’utiliser des animaux dans les conditions de stress maximal que représente la détention en laboratoires !

Nouveau procès pour Jo, le jeune bovin maltraité à l’abattoir de Vannes

Nouveau procès pour Jo, le jeune bovin maltraité à l’abattoir de Vannes

Nouveau procès pour Jo, le jeune bovin maltraité à l’abattoir de Vannes
27.03.2017
Nouveau procès pour Jo, le jeune bovin maltraité à l’abattoir de Vannes
Animaux familiers

L’interminable agonie d’un jeune bovin dans la cour de l’abattoir de Vannes fera l’objet d’un procès en appel le 3 avril 2017 à 10h30 à Rennes. Une fois encore, One Voice se portera partie civile afin de défendre la mémoire de Jo et plaider pour le respect de la personne animale.

L’affaire avait ému la France entière : le samedi 1er octobre 2016, un veau est livré à l’abattoir, zone du Prat, et tombe de la passerelle quand on le pousse hors du camion. Il se déchire les ligaments des pattes arrière et se fracture le bassin en heurtant le sol. Laissé seul tout le week-end, l’animal reste couché sur le ciment sous la pluie, dans le froid, sans rien à boire. Ses souffrances sont atroces. Mais ce n’est que le lundi et alors que la SPA de Vannes avait donné l’alerte dès le dimanche matin, que le jeune taureau — que nous avons
nommé Jo — est euthanasié. Enfin.

Aussitôt, One Voice et la SPA de Vannes portaient plainte contre l’abattoir, ainsi que quatre autres associations. Au terme d’un premier procès, la SARL Sélection Viande distribution s’est vu déclarée coupable de trois infractions. 600 euros d’amende lui furent réclamés pour «privation de nourriture ou d’abreuvement d’un animal domestique par son gardien, éleveur ou détenteur d’animal», 800 euros pour «privation de soins» et 800 euros encore pour «mauvais traitements à animal domestique».
Le prix dérisoire de la souffrance de Jo…

Dès le jugement rendu par le tribunal de police, la Sarl Société Viande Distribution faisait appel de la peine prononcée à son encontre. C’est donc un second procès qui s’ouvrira le 3 avril prochain pour défendre la mémoire de Jo.

À titre de partie civile, One Voice espère bien obtenir des amendes plus sévères encore qu’en première instance, afin que ce jugement fasse jurisprudence et que, plus jamais, un jeune bovin aux pattes brisées n’agonise seul sur le béton froid d’un abattoir désert.

Rappelons que 4,7 millions de veaux et gros bovins meurent dans plus de 260 abattoirs, chaque année en France. Soit un animal toutes les 7 secondes… Et souvent dans des conditions indignes.

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Le nom du monde est forêt*

Le nom du monde est forêt*

Le nom du monde est forêt*
21.03.2017
Le nom du monde est forêt*
Habitat naturel

La destruction des forêts primaires provoque une aggravation du changement climatique. Avec elles meurent des espèces rares et des cultures subtiles, humaines ou non-humaines, dont nous ne saurons jamais rien.

La scie entaille l’écorce du gigantesque dipterocarp. Tout là-haut, une mère orang-outan et son petit s’accrochent aux ultimes branches de la canopée, comme pour fuir vers le ciel. Mais l’arbre est tronçonné sur toute sa largeur. Lentement, majestueusement, inexorablement, son tronc haut de quatre-vingts mètres vacille, s’incline puis s’effondre dans un tonnerre de bois brisé, de lianes arrachées, de cris rauques et d’envols de calaos apeurés. En tombant, le géant emporte dans la mort mille nids, mille vies, mille petites tanières cachées dans les replis de son écorce. Il en écrase mille autres sous sa masse énorme. Lui-même est un être vivant, conscient de ce qui l’entoure à la manière des plantes. Et tandis qu’on décroche le petit singe roux du corps brisé de sa mère, l’arbre couché perd sa sève comme du sang. On l’entraîne bientôt sur les chemins de boue, griffés par les camions dans la chair de son monde : la forêt pluviale de Sumatra.

Partout, la scène se répète. Dans le bassin du Congo ou de l’Amazone, en Thaïlande, au Cambodge, en Indonésie, au Canada, partout, les forêts disparaissent sous le rouleau compresseur de la folie humaine. Des barrages monstrueux les engloutissent, des villes tentaculaires les dévorent peu à peu, des élevages de bovins les achèvent. Les arbres géants sont abattus pour l’industrie du bois précieux. Des incendies sont allumés pour faire place aux plantations de palmiers à huile. Des mines de coltan excavent la terre jusqu’aux dernières racines au cœur des parcs nationaux congolais. Leurs travailleurs mangent de la viande de brousse et tuent les gorilles.

Aucun compte n’est jamais tenu des habitants de cet océan d’arbres qu’on ravage.

Les forêts tropicales sont pourtant l’écrin de la plus merveilleuse biodiversité au monde, grenouilles arboricoles, insectes inouïs, plantes médicinales inconnues et cultures nonhumaines subtiles. La forêt abrite également des peuples humains qui exploitent ses ressources avec respect depuis des millénaires. En symbiose avec elle, ils la vénèrent et la protègent. Mais la magie de leurs chamans ne peut rien face aux chercheurs d’or armés jusqu’aux dents, aux bulldozers et aux militaires qui les expulsent de leurs terres ancestrales et réduisent à néant leurs traditions.

Chaque année, plus de treize millions d’hectares de forêts disparaissent, soit l’équivalent de la surface de l’ Angleterre ou de quarante terrains de football chaque minute. Ce biotope est pourtant essentiel à la stabilité du climat et à la conservation des sols. Sa destruction augmente encore la quantité de CO2 dans l’atmosphère, et avec elle, le changement climatique et son cortège d’inondations, de sécheresses et de glissements de terrains.

Autrefois, nous vivions avec la forêt. Elle a cerné nos hameaux jusqu’à la fin du Moyen-Âge. D’immenses étendues de chênes couvraient alors la France entière. Les ours, les loups, les lynx y prospéraient en paix, régulant avec harmonie la nature autour d’eux. Aujourd’hui, tout est rasé ou presque. Des champs, des autoroutes, des villes, des parkings à l’infini ont recouvert depuis longtemps les futaies et les bois, qui n’occupent plus qu’une faible surface du continent européen. Nous avons oublié la majesté des arbres, nous avons perdu le secret du dialogue avec eux. Et aujourd’hui déjà, nous commençons à le payer cher. Les forêts sont un trésor de l’évolution : aidez-nous à les protéger !

*
Titre d’un très beau roman d’Ursula Le Guin

Crime en Réunion: la chasse aux chats est ouverte

Crime en Réunion: la chasse aux chats est ouverte

Crime en Réunion : la chasse aux chats est ouverte
24.02.2017
La Réunion
Crime en Réunion : la chasse aux chats est ouverte
Animaux familiers

Une chasse cruelle et aveugle contre les chats est ouverte par le préfet de la Réunion au prétexte de protéger deux espèces d’oiseaux endémiques. One Voice s’interpose…

One Voice a déposé ce 23 février un recours en référé pour suspendre un récent arrêté du Préfet de la Réunion, qui autorise la régulation des populations de chats errants sur les sites de nidification du Pétrel de Barau et du Pétrel noir de Bourbon. Ces espèces endémiques d’oiseaux marins, très menacées, font l’objet de plans de conservation successifs et légitimes depuis 2008. Si la prédation occasionnelle des oiseaux par des chats affamés est l’une des menaces possibles identifiées par ces plans (parmi bien d’autres, comme celle des rats, que chassent les chats…), le Préfet met ici en œuvre des mesures massives, totalement illégales, qui sont la capture létale et le piégeage de l’ensemble des chats errants sur de vastes zones du Parc national de la Réunion, et ce pendant 2 ans.

La carence de l’État dans la gestion de l’errance féline, malgré le record d’euthanasies dans l’île (15 000 par an), se dédouane ici sous couvert du risque d’extinction des Pétrels. Déjà victimes d’un abandon ou de la perte de leur foyer pour les chats de première génération, voici les chats cibles d’un piégeage illégal, par différentes techniques : cages-pièges, dispositifs «Steve Allan Conibear-kill trap» et «Timms Kill trap», ou appâts empoisonnés.

Autant d’atteintes prohibées à la vie de cet animal domestique, non concerné par les réglementations sur les animaux susceptibles d’occasionner des dégâts (anciennement dits «nuisibles») ou atteints par la rage.

Alors que d’autres moyens pourraient être employés, pièges mortels et empoisonnements sont donc déployés sans savoir quels chats (ou autres animaux) en seront victimes, faute d’identification préalable. Les pièges activés sont censés être relevés en 24 heures… dans des zones reculées autour du cirque de Cilaos (Piton des Neiges, Grand Bénare, Dimitile). Une journée au moins de torture pour chaque chat pris au piège, sous un soleil lui aussi aveugle. La date d’audience est attendue…

Île de la Réunion: Accident Requin de Saint-André

Île de la Réunion: Accident Requin de Saint-André

Île de la Réunion: Accident Requin de Saint-André
21.02.2017
Île de la Réunion : Accident Requin de Saint-André
Animaux sauvages

Un jeune homme vient de perdre la vie à Saint-André dans un nouvel accident.

Un jeune homme vient de perdre la vie à Saint-André dans un nouvel accident.

Nous présentons à la famille et aux amis du jeune homme nos plus sincères condoléances.

Nous exhortons les « usagers de la mer » à respecter l’interdiction de baignade et de surf dans les espaces indiqués et le préfet si prompt à dépenser des millions pour une pêche irresponsable à faire respecter ses propres arrêtés.

Cet accident intervient en pleine consultation sur la pêche dans la Réserve Marine.

Rappelons qu’il n’y a pas de Réserve Marine à Saint-André, mais qu’il suffit de quelques heures à un requin pour passer de la côte Ouest à la côte Est comme le programme CHARC l’a démontré.

On a installé une ceinture d’appâts devant la côte Ouest et étendu cette ceinture d’appâts jusqu’à Sainte-Marie. On a ainsi fixé sur la Réunion les requins de passage qui font tranquillement le tour de l’île.

Les observations de requins hors saison n’ont jamais été aussi nombreuses que depuis que l’appâtage insensé de l’expérimentation Cap requins a été étendu.

On déplore aujourd’hui un nouvel accident mortel.

Nous réagirons plus longuement dans un autre communiqué.

Le Collectif des associations : Aspas, Fondation Brigitte Bardot, Longitude 181, One Voice, Requin Intégration, Sauvegarde des Requins, Sea shepherd, Tendua, Vagues.

 

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