La justice interdit à Marineland de déplacer les orques avant la fin de l’expertise indépendante

La justice interdit à Marineland de déplacer les orques avant la fin de l’expertise indépendante

La justice interdit à Marineland de déplacer les orques avant la fin de l’expertise indépendante
17.01.2024
La justice interdit à Marineland de déplacer les orques avant la fin de l’expertise indépendante
Delphinariums

A la suite de notre référé, le tribunal judiciaire de Grasse interdit à Marineland de déplacer les orques avant la fin de l’expertise indépendante décidée par la cour d’appel d’Aix en Provence le 21 septembre dernier, sous peine d’astreinte en cas de manquement. C’est un premier pas d’étape.

One Voice est satisfaite que le tribunal ait reconnu la nécessité de laisser les orques au sein du parc le temps de l’expertise, afin de permettre l’examen par les experts de la famille de cétacés. Cette décision était particulièrement attendue.

Cela va permettre d’évaluer leur état de santé. Nous rappelons qu’Inouk rencontre d’importants problèmes dentaires, que Keijo connait une perte de poids significative, et que Wikie doit être profondément affectée par le décès de son fils aîné, Moana, en octobre dernier.

L’expertise sera également l’occasion d’observer les interactions des trois individus, l’état des installations du parc ainsi que la qualité de l’eau. One Voice y collaborera pleinement dans l’intérêt des orques.

Sauvons nos orques, pour elles, un sanctuaire,  ni captivité ni l’exploitation au Japon ( ou ailleurs dans le monde ) !

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Chiens et chats: fin de la vente en animalerie, début du «click & collect»

Chiens et chats: fin de la vente en animalerie, début du «click & collect»

Chiens et chats: fin de la vente en animalerie, début du «click & collect»
15.01.2024
Chiens et chats: fin de la vente en animalerie, début du «click & collect»
Animaux familiers

C’est une innovation de la loi du 30 novembre 2021: la vente de chiens et chats dans les animaleries est devenue illégale depuis le 1er janvier 2024. Si «sur le papier», c’est une avancée pour lutter contre les achats irréfléchis et irresponsables, dans les faits… à peine entrée en vigueur, la disposition est déjà aisément détournée. One Voice s’insurge contre cet abus.

Photo : Jo-Anne McArthur/One Voice

Depuis quelques jours déjà, nous recevons une multitude de signalements partout en France nous informant que telle ou telle animalerie continue d’exposer et de vendre des chiots ou des chatons. Mais certains mettent aussi en lumière des manœuvres encore plus abjectes.

Des animaux vendus en «click & collect» comme des objets

Certaines animaleries, refusant de mettre un terme à leur business désormais illégal, proposent de nouveaux services: pour éviter les pertes d’argent, elles encouragent désormais à acheter l’animal sur le site Internet de leur enseigne, avant de venir le récupérer au magasin. Comme on le ferait pour ses courses…

Sans même chercher à se cacher, elles précisent d’ailleurs que les chiots continuent d’être livrés à la boutique malgré l’interdiction de vente qui date de près de deux semaines! Juste après le vote de la loi de 2021, nous dénoncions déjà l’absence de mise en œuvre des mesures dans des animaleries de la Côte d’Azur.

Le ministère de l’Agriculture instigateur

Mais peut-être que nos dirigeants n’avaient pas anticipé cette éventualité?… Il n’en est rien. C’est le ministère de l’Agriculture lui-même qui a évoqué cette idée, proposant d’encadrer cette pratique au lieu de l’interdire :

«Le ministère de l’Agriculture a indiqué […] que cette interdiction de cession consiste en une interdiction de la présentation physique des chiens et des chats dans les animaleries et non en une interdiction plus générale de cession de ces animaux par les animaleries. Le ministère considère donc que, si les animaleries ne sont pas autorisées à présenter en la vente, en animalerie, des chiens et des chats, elles peuvent les céder en ligne à titre onéreux. Le ministère est donc en train d’expertiser cette activité, notamment pour envisager l’encadrement des modalités de détention de chiens et des chats ainsi que les conditions de remise des animaux. Le ministère estime qu’une modification des dispositions réglementaires ou une instruction sera nécessaire à ce sujet. (sic)»

Une interdiction largement insuffisante

L’esprit de la loi est totalement perverti, et les achats impulsifs vont pouvoir continuer. Si l’on ne fait rien, cela n’ira pas en s’arrangeant, car les événements type salons du chiot sont, eux, toujours légaux et piétinent allégrement le délai de réflexion, mesure déjà minimale imposée par la loi. Et comme le commerce d’animaux a de beaux jours devant lui, les petites annonces de particuliers sont elles aussi toujours d’actualité. Nous demandons la fin des ventes en ligne, et c’est d’ailleurs pour cette raison que nous avons déposé plainte contre Leboncoin en novembre dernier.

Les rongeurs, poissons, oiseaux ou reptiles ne sont, eux, pas protégés et continuent d’être vendus comme de simples objets de consommation alors que les associations déplorent chaque année une augmentation de leur abandon.

Tant que les animaux seront monnayés comme des objets puis jetés, les maltraitances de nos compagnons perdureront. Réclamons ensemble un plan d’urgence contre l’errance féline pour mettre fin aux abandons et aux abattages en fourrière.

Dizaines de milliers de tangues tués à La Réunion: la chasse était pourtant illégale!

Dizaines de milliers de tangues tués à La Réunion: la chasse était pourtant illégale!

Dizaines de milliers de tangues tués à La Réunion: la chasse était pourtant illégale!
10.01.2024
Réunion
Dizaines de milliers de tangues tués à La Réunion: la chasse était pourtant illégale!
Chasse

Nous avions dénoncé l’illégalité de l’arrêté du préfet de La Réunion autorisant la chasse de ces milliers de petits rongeurs dès janvier 2022. Malheureusement, le tribunal avait rejeté notre référé en estimant qu’il n’y avait pas d’urgence à suspendre le massacre de ces petits animaux inconnus dans l’Hexagone. Le 29 décembre 2023, soit près de 2 deux ans plus tard, la juridiction vient de se prononcer sur le fond: les milliers d’individus abattus l’ont été en toute illégalité. Si cette décision ne change rien malheureusement pour les tangues déjà tués, elle ouvre toutefois la voie à de nouvelles actions en justice pour sauver ces animaux pris pour cibles par les chasseurs.

Les tangues, ces autres victimes du déterrage

On connaît la vénerie sous terre des blaireaux et des renards, mais d’autres espèces sont visées par cette pratique cruelle: à La Réunion, les tangues en sont également victimes. Chaque année, près de 100 000 d’entre eux sont tués après des heures de traque. Rien n’est épargné à ces petits animaux, déjà braconnés toute l’année.

Leurs souffrances sont méconnues, de même que l’écologie de cette espèce singulière. S’ils entretiennent une ressemblance avec les hérissons, notamment en raison de leurs piquants, il n’existe pourtant pas de lien entre les deux espèces. Du reste, on ne sait pas grand-chose de ces animaux, si ce n’est qu’ils n’aspirent qu’à vivre tranquillement sans risquer à tout instant de voir les chasseurs ou braconniers détruire leurs familles et leurs lieux de vie.

Sur la forme et sur le fond, une décision doublement illégale

Après notre mobilisation contre la vénerie sous terre des blaireaux qui nous a permis d’obtenir la suspension de cette pratique dans près de trente départements et de confirmer l’interdiction absolue de tuer les petits, ce raisonnement est repris par le juge réunionnais. Il confirme ce que nous clamons depuis des années: le déterrage opéré par les chasseurs et l’envoi de chiens aux abords des terriers conduira nécessairement à ce que des familles entières soient décimées, y compris les petits.

Enfin, le jugement reproche au préfet d’avoir ouvert la chasse en ne transmettant au préalable aucune information sur la population de tangues, et ce alors même que celle-ci décline et fait l’objet de peu d’études scientifiques. Pourquoi s’embarrasser de telles formalités lorsque le seul objectif est de faire plaisir aux chasseurs?

D’après le projet d’arrêté relatif à l’ouverture de la chasse à La Réunion, le préfet devait à nouveau autoriser la traque des petits mammifères. Si cela se confirme, nous serons bien entendu là pour porter la voix de ces animaux massacrés par dizaine dizaines de milliers chaque année, en référé s’il le faut.