Maya maintenue sur les routes, c’est l’impunité pour les circassiens

Maya maintenue sur les routes, c’est l’impunité pour les circassiens

Maya maintenue sur les routes, c’est l’impunité pour les circassiens
19.04.2018
Maya maintenue sur les routes, c’est l’impunité pour les circassiens
Exploitation pour le spectacle

Maya est encore sur les routes d’Europe, dans la remorque obscure du camion du cirque qui la détient depuis des dizaines d’années. Immobilisme du tribunal administratif sous la forme du rejet de notre second recours, et silence de la préfecture ne disent rien de bon de l’état de notre société vis-à-vis de la souffrance manifeste des animaux sauvages captifs.

Une préfecture devenue muette

Dans sa lettre adressée au cirque début mars, la préfète demandait qu’il lui transmette sous quinzaine le lieu fixe dans lequel il comptait faire vivre Maya à présent que l’expertise vétérinaire qu’elle avait diligentée à notre demande, avait conclu notamment que “considérant son âge avancé, Maya exige des conditions d’élevage stables avec des pauses de plus en plus longues entre des trajets plus courts“. Contre toute attente, alors que les échanges étaient maintenus avec la préfecture, depuis que le délai de la mise en demeure de la préfecture au cirque a été dépassé, nous n’obtenons plus de réponses. Du côté des services de l’Etat, c’est silence radio!

Un tribunal administratif qui estime que les faits sont insuffisants et que l’Etat a déjà beaucoup agi.

Le Tribunal administratif, de son côté, dit qu’il n’a pas la preuve que Maya va moins bien qu’en octobre 2017 lors de notre premier recours.
Il considère même que l’on ne peut reprocher à la préfecture d’être restée inactive ou de ne pas avoir pris les mesures nécessaires, en ordonnant l’expertise que nous réclamions depuis des mois.
Pour lui, l’état de Maya s’est même amélioré, puisqu’elle a été vue par un vétérinaire qui lui a retiré un abcès à l’arrière-train, et qu’elle a passé quelques temps (on ignore combien) dans ses “quartiers d’hiver.

Maitre Arielle Moreau, avocate consultante pour One Voice commente: “si les avocats commençaient leur carrière par la défense des animaux sauvages captifs, il est fort à parier qu’ils arrêteraient vite tellement c’est démoralisant! C’est l’un des domaines du droit où on obtient le moins de décisions favorables, en dépit d’éléments objectifs qui confirment des situations de maltraitance et d’actes de cruauté.” Malgré cette déception passagère, nous ne comptons pas laisser Maya dans cette situation.

Il serait inconcevable d’abandonner Maya à ce triste sort.

De nouvelles démarches vont être entreprises pour obtenir la fin de cette vie d’itinérance et de souffrance qui est imposée à Maya. Nous donnerons des nouvelles en temps réel des suites de ces actions.

Toujours plus de chiens fournis aux labos… Fermons l’élevage au lieu de l’agrandir!

Toujours plus de chiens fournis aux labos… Fermons l’élevage au lieu de l’agrandir!

Toujours plus de chiens fournis aux labos… Fermons l’élevage au lieu de l’agrandir!
19.04.2018
Toujours plus de chiens fournis aux labos… Fermons l’élevage au lieu de l’agrandir!
Expérimentation animale

L’élevage de chiens pour les laboratoires que nous suivons de près, cherche aujourd’hui à faire régulariser son agrandissement. Les éleveurs attendent que l’Etat adoube l’important dépassement du nombre autorisé de chiens. Nous demandons la fermeture de cet élevage au préfet. L’expérimentation animale doit diminuer, et non augmenter comme on le constate encore tristement. Ce sont les méthodes substitutives qu’il faut encourager!

L’élevage et l’expérimentation, c’est souffrance sur souffrance.

L’élevage de chiens de Mézilles dans l’Yonne, fournit des chiens pour les laboratoires. D’après les chiffres disponibles, c’est le plus gros élevage de ce type en France.

Dans ce lieu, jusqu’à 500 femelles Beagle et Golden Retriever sont mises à la reproduction sans fin pendant des années et des années. Leurs petits leur sont arrachés pour être envoyés subir des expériences. Et une fois malades ou trop vieilles, que deviennent-elles? Sont-elles elles aussi vendues vivantes ou bien tuées puis vendues en morceaux?

Mais ce sont des êtres sentients qui vivent là! Pour l’écrasante majorité, ce sont des chiens qui y voient le jour… jour qu’ils verront, somme-toute, si peu!

Que ce soit dans l’élevage ou dans les laboratoires, les lieux de vie de ces êtres si doux sont des lieux de détention où aucune prise en compte de leur bien-être n’est ménagée. Ici peu de confort, pas d’attention ni de caresse, entassés dans des cours ou des box froids.

Plusieurs fois par semaine sans trêve, des camionnettes spécialement affrétées les emportent de l’élevage vers les paillasses des laboratoires, et leurs “animaleries”. Ces chiens particulièrement sociaux sont alors séparés de leurs compagnons, frères sœurs. Une fois là-bas, souvent enfermés dans des cages carrelées, ils ne verront plus le ciel, et subiront des tests, certains jusqu’à ce que mort s’ensuive.

Certains peuvent être engraissés, rendus obèses pour mieux tester des techniques de chirurgie bariatrique. D’autres pourront avoir des os brisés, pour l’étude de prothèses, des femelles pourront subir des avortements et des césariennes forcées pour disséquer le pancréas de leurs chiots…

Si les chiens expérimentés vivent le pire des calvaires, qu’en est-il des autres animaux ?

En France, les chiens font partie des animaux les plus et les mieux protégés de tous, grâce à leur statut d’animaux de compagnie. Pourtant, les laboratoires ont recours à eux de manière croissante pour expérimenter des produits toxiques, irritants, dangereux, tester de nouvelles techniques chirurgicales, ou encore disséquer des parties de leur corps. La législation européenne stipule bien que l’usage des animaux pour l’expérimentation animale doit se réduire, se raffiner, et être remplacée (les 3R) par des méthodes substitutives, telles que les simulations par ordinateur, le croisement des résultats d’autres expériences passées, ou même l’expérimentation in vitro sur des cellules souches… Pourtant, ces méthodes peinent à s’imposer comme il se doit, la recherche n’investit pas suffisamment dans leur développement, alors même que les preuves s’accumulent sur l’obsolescence de certains protocoles et les scandales sanitaires liés à des médicaments testés sur animaux (comme par exemple, le médiator).

Si les chiens Beagle et Golden Retriever, si doux, coopérants et aimants vis à vis des humains, sont élevés et utilisés en nombre croissant pour subir des traitements souvent cruels dans les mains des expérimentateurs, qu’en est-il des animaux moins protégés par la loi, tels que les singes, les lapins, les rats, les souris, les cobayes, les hamsters…?

Où sont-ils emportés ? Quels sont ces laboratoires qui font une si grande “consommation” de chiens ?

Une volonté politique doit s’affirmer !

Une demande de régularisation qui interroge

En septembre dernier, nous avions rencontré la directrice de cabinet du préfet de l’Yonne. Nous lui avions présenté notre rapport sur les beagles et demandé de prendre en considération notre demande de fermeture de l’élevage. Ce n’est pas en pérennisant et en agrandissant les capacités d’accueil des élevages que l’on obtiendra la fin des tests sur animaux.

L’avis publié fait mention de la taille des installations, de l’évacuation des fluides, en apparence, rien que du technique. Mais en y regardant de plus près…

A Mézilles, l’inspection a dénombré plus de 1500 chiens dont 1300 de plus de 4 mois, alors que l’autorisation ne vaut que pour 500 chiennes adultes. L’élevage, qui ne semble pas respecter les normes, demanderait donc une régularisation de l’autorisation précédente. Il y a 15 ans nous avions enquêté sur cet élevage, puis nous avions remis plus de 350’000 signatures au ministère de la Recherche pour exiger l’interdiction des expériences sur les chiens et les chats.

L’État va-t-il encore trancher en faveur du puissant lobby de l’expérimentation animale ou va-t-il enfin prendre la mesure de l’enjeu de la souffrance des animaux, et cesser d’entretenir un système dépassé?

Les actions engagées par One Voice

L’avis d’enquête est paru le 23 mars 2018, pour 30 jours. Le 18 avril, 6 jours avant la clôture, il n’y avait toujours aucun commentaire public dans le registre d’enquête. Peut-être espéraient-ils passer inaperçus…

Nous vous enjoignons d’écrire avant le 24 avril prochain à enquete-publique-649@registre-dematerialise.fr ou directement sur le site de l’enquête publique contre l’agrandissement de cet élevage de chiens voués à l’expérimentation animale!

Nous avons écrit toutes nos objections techniques à l’enquêteur sur la demande de régularisation de l’élevage, et écrivons au préfet. Si la souffrance des chiens destinés à l’expérimentation animale ne touche pas le cœur des autorités, nous espérons qu’ils entendront au moins nos arguments concernant les risques pour l’environnement de cette concentration de chiens.

Nous appelons également à un grand rassemblement devant la préfecture de l’Yonne à Auxerre le 9 juin prochain à 14 heures, et vous invitons à signer la pétition que nous remettrons au préfet. Pour les chiens et tous les animaux victimes d’expérience, merci de votre mobilisation!

 

Le lapin, exploité des poils jusqu’aux yeux

Le lapin, exploité des poils jusqu’aux yeux

Le lapin, exploité des poils jusqu’aux yeux
17.04.2018
France
Le lapin, exploité des poils jusqu’aux yeux
Autre campagne de l’association (ou multiples)

L’exploitation des lapins est sans limite, on ne leur accorde aucun répit… One Voice se bat pour eux, face aux chasseurs, aux laboratoires, aux fourreurs et aux éleveurs pour l’angora.

La vraie vie des lapins, c’est de creuser des terriers dans le flanc des vallons, de grignoter du trèfle en fleur et de faire de grands bonds à travers les prairies. Leur vraie vie, c’est de se battre ou de coopérer avec d’autres lapins, au sein de vastes garennes, de les avertir du danger en frappant le sol du pied ou d’allaiter, le soir venu, une nichée de petits. Des plaisirs simples de l’existence, dont les humains les privent.


Cet animal duveteux, charmant avec ses longues oreilles et sa queue en pompon, peuple nos histoires d’enfants et nos mythologies. Certains le voient même dessiné sur la lune. Tout le monde aime bien les lapins. Et pourtant…

Nous le chassons

Le lapin est « extrêmement rusé », disent les chasseurs. Equipé d’un champ de vision à 360° et toujours en alerte, il s’esquive dès qu’il perçoit la moindre anomalie dans son environnement. Il exploite le plus petit buisson, le plus improbable dénivelé de terrain, pour s’effacer, comme par magie, à la vue de ses poursuivants. Parfois, il surgit brusquement entre les bottes du chasseur, avant de filer sous le couvert des bois. Le lapin a développé de prodigieuses capacités physiques et cognitives pour échapper à la mort .

Le plaisir de tuer est donc augmenté, chez les chasseurs, par la vivacité de cette proie qu’ils traquent avec leur chien. Mais pas seulement : il y a aussi la chasse aux chiens courants, où  « l’ardeur des chiens qui mènent à grands cris un animal insaisissable et les ruses déployées par le lapin offrent un plaisir incomparable »  (sic). Et puis, il y a la chasse au collet, la battue, la chasse à courre — avec des bassets — et la chasse au furet, jusqu’au fond des terriers. Tant et si bien que l’espèce est en train de disparaître en certains lieux d’Europe, privant de nourriture ses prédateurs naturels, comme le lynx, et déséquilibrant ainsi tout l’équilibre écologique d’une région.

One Voice milite pour la protection des animaux sauvages en France et pour l’abolition de la liste noire des « nuisibles », sur laquelle figure parfois le lapin.

Nous le torturons en laboratoire

Chaque année, près de 1,5 million de lapins meurent dans les laboratoires, au terme de souffrances atroces. Comme le lapin ne sécrète pas de larmes, ce qui rend impossible l’expulsion du produit irritant, il est fréquemment utilisé pour le douloureux test de Draize. La tête maintenue dans un carcan, ses yeux sont gardés ouverts par des pinces métalliques. Un produit chimique est ensuite déposé dans son œil, afin d’observer l’irritation de la cornée et les autres dégâts physiologiques que la substance peut causer. La toxicité des herbicides, des produits ménagers ou de beauté, est ainsi mesurée… pendant des semaines ! Le lapin est également exploité pour sa sensibilité aux agents tératogènes, qui lui fait engendrer des monstres.

Au cours de l’une de ses enquêtes dans un laboratoire, One Voice a pu filmer des lapins maintenus dans des boîtes de contention. Un produit leur était injecté dans les oreilles et la fièvre, ainsi déclenchée, était mesurée. Ils subissaient plusieurs tests à la suite. Leurs veines étaient en si mauvais état qu’ils hurlaient de douleur lorsqu’on prélevait leur sang. Avec ses labels, ses enquêtes et sa participation au développement et à la promotion des méthodes alternatives, ainsi qu’à l’évolution du cadre législatif,

One Voice se bat pour la fin de l’expérimentation animale.

Nous le mangeons

Les lapins ont longtemps été élevés dans des clapiers. À l’occasion, ils pouvaient se promener dans un coin de basse-cour, ou tondre la pelouse dans des caisses mobiles, avant d’avoir la nuque brisée dans la cour de la ferme.

Aujourd’hui, la norme est l’élevage en batterie. Des milliers de lapins sont enfermés dans des cages au plancher grillagé de la dimension d’une feuille de papier A4. Le plafond en est très bas et empêche les lapins de bondir, ce qui induit chez eux un profond mal-être et des stéréotypies. Les femelles sont inséminées artificiellement à un rythme soutenu. Rapidement séparées de leurs petits, elles mettent de nouveau bas quelques jours après. Lorsqu’ils atteignent l’âge de dix semaines, les lapins sont entassés dans des camions, en direction de l’abattoir. Les malheureux y seront accrochés par la patte arrière sur une chaîne d’abattage, plus ou moins étourdis à l’électricité, égorgés, écorchés, saignés puis dépecés.

One Voice agit pour une évolution de nos modes de vie vers une alimentation sans cruauté.

Nous l’écorchons

Le commerce de la peau de lapin ne s’est jamais si bien porté. La mode est aux
parements en fourrure et celle du lapin n’est pas chère. En France, quelques 70 millions de lapins sont tués chaque année et leur peau vendue. Il ne s’agit pas seulement d’un sous-produit de l’industrie de la viande, mais de lapins créés et élevés pour leur douce fourrure.

One Voice combat l’exploitation des animaux pour leur fourrure en France et dans le monde.

Nous lui arrachons ses poils

Le lapin angora n’est élevé que pour la production de son poil, une fibre textile très recherchée.
Le poil angora peut se comparer au cachemire, au mohair ou à l’alpaga. Dès l’âge de deux mois, le lapin angora est isolé dans une cage individuelle, car la cohabitation avec un autre lapin provoquerait un feutrage de sa toison. À intervalles réguliers, il est épilé. Attaché à une table, on lui arrache brutalement les poils à pleines poignées, jusqu’à le laisser presque nu dans sa cage, tremblant de froid et de peur. L’enquête, réalisée par One Voice dans plusieurs de ces élevages en France, a mis en évidence la douleur des lapins qui crient quand on les épile. Souvent, un peu de peau part aussi avec les poils…

One Voice milite pour l’interdiction de l’élevage des lapins angoras et du commerce de leur laine.

Soutenez nos campagnes pour les lapins, contre la cruauté et les persécutions dont ils sont victimes dans la nature, les laboratoires, et les élevages pour leur chair, leur fourrure ou leurs poils. 

Au secours d’Elyo, lion couvert de plaies dans un cirque

Au secours d’Elyo, lion couvert de plaies dans un cirque

Au secours d’Elyo, lion couvert de plaies dans un cirque
13.04.2018
Hauts-de-France
Au secours d’Elyo, lion couvert de plaies dans un cirque
Exploitation pour le spectacle

Un lion couvert de plaies survit là, dans son camion. Nous l’avons nommé Elyo, il est le frère de Chirkane, le fauve rebelle qui avait agressé son dresseur en plein spectacle l’an dernier. Nous demandons son retrait immédiat. Et nous déposons plainte contre le cirque pour actes de cruauté, tant pour les autres animaux détenus en très mauvais état eux aussi, qu’au nom d’Elyo, ce lion solitaire et blessé.

Chez les lions, les frères font toujours équipe. Quand ils laissent leur mère derrière eux, c’est à plusieurs qu’ils partent à l’aventure, jamais seuls. Et comme Cecil, c’est entre frères qu’ils fondent un foyer et le protègent des autres mâles. Au cirque, rien de tout cela : les lionceaux sont retirés très jeunes à leur mère, les voyages ne se font qu’en camion et quand un lion se comporte comme un vrai lion, il disparaît.

Chirkane, ce Tilikum parmi les fauves, avait agressé son dresseur le 7 mai dernier à Doullens, devant une foule d’enfants pétrifiés d’horreur.

Où se trouve-t-il aujourd’hui ? « Dans un zoo », répond le cirque sans préciser lequel, alors que dans un premier temps l’euthanasie du lion « fautif » avait été évoquée. Ou bien nulle part aux yeux de son frère, pour qui Chirkane est mort. Nous entendons bien faire la lumière sur ce qui est arrivé à Chirkane. Sans son soutien contre le flanc duquel Elyo aimait s’endormir, sa vie perd tout son sens. Il est seul désormais dans l’enfer des voyages et des spectacles qui font la vie des lions captifs des cirques, et ce de la naissance jusqu’à la mort.

Alors oui, « le lion déprime depuis qu’il a perdu son copain », déclare une circassienne sur l’une des vidéos filmées par les militants du « Nord est pour des cirques sans animaux » et du « CLAC-Collectif de Libération des Animaux dans les cirques ».

Lors du passage de ce cirque dans une petite ville des Hauts de France, ils ont découvert le grand fauve en très mauvais état, au fond de sa cage à barreaux. Sa truffe était abîmée, sa tempe, son front, son arcade sourcilière portaient de multiples lésions.

Les autres animaux semblaient également mal en point. Les images nous montrent leur pelage terne, abîmé, comme assiégé de parasites. Certains d’entre-eux sont d’une extrême maigreur, tandis que d’autres – les herbivores dits « domestiques » – sont attachés à portée de toutes les mains sur le gazon pelé d’un terre-plein dans le centre ville.

One Voice s’indigne du sort réservé à ces malheureux et porte plainte contre le cirque, avec demande de retrait immédiat du lion blessé. Nous demandons également au préfet de mettre tout en œuvre pour confisquer Elyo et nous proposons de le prendre en charge. Enfin, nous écrivons au maire de la ville pour l’enjoindre d’interdire les cirques avec animaux dans sa commune, en espérant que l’exhibition d’animaux aussi misérables lui fera pleinement comprendre la cruauté de cette attraction obsolète. Plus que jamais, One Voice s’engage contre l’exploitation des animaux dans les cirques !

Photos : Le Nord est pour des cirques sans animaux

Lapins angoras : nouvelles images, et révélations de One Voice sur le rapport fantôme de l’INRA

Lapins angoras : nouvelles images, et révélations de One Voice sur le rapport fantôme de l’INRA

Lapins angoras : nouvelles images, et révélations de One Voice sur le rapport fantôme de l’INRA
11.04.2018
Lapins angoras : nouvelles images, et révélations de One Voice sur le rapport fantôme de l’INRA
Exploitation pour la Mode

One Voice avait révélé en 2016 les conditions d’obtention du doux poil angora dans les élevages français. Le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation de l’époque avait fait la sourde oreille aux demandes de l’association, en disant s’appuyer sur un rapport d’expertise de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA). La demande d’accès de One Voice à ce rapport révèle qu’il n’existe pas. En 2018, pour les lapins, rien n’a changé dans les élevages.

En 2016, One Voice révélait, suite à son infiltration de six mois dans six élevages français de lapins angoras, la souffrance que ces animaux ressentent lors de l’épilation.

Plusieurs fois par an pendant des années, pour les “besoins” de l’industrie textile, ces lapins subissent un sort cruel: ils sont étirés et attachés à une table par les pattes, leurs poils sont arrachés manuellement, sans anesthésie. Les lapins hurlent de terreur et de douleur pendant la séance.

Pour le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, “la méthode de récolte par peignage du poil, validée par l’INRA, si elle est réalisée dans les bonnes conditions, ne peut être assimilée à de la maltraitance“.

One Voice a déposé une demande d’accès à la Commission d’Accès aux Documents Administratifs (CADA) pour obtenir ce rapport de l’INRA validant l’activité de récolte des poils de lapins par dépilation sur lequel le ministère se basait pour rendre son avis sur les méthodes d’obtention de l’angora. Le ministère n’a pu fournir le rapport de l’INRA à la CADA. Et pour cause: ce rapport n’existe pas!1

One Voice a reçu de nouvelles images de ces lapins angoras filmées cette année dans l’un de ces mêmes élevages. Rien n’a changé.

Ces animaux vivent toujours dans de minuscules cages, sans protection contre le froid. On sait que certains meurent du choc thermique et du stress dus à l’épilation.

L’investigation de 2016 avait révélé que les lapins sont souvent épilés devant les cages de leurs congénères. Les cris de douleur ne peuvent qu’être une importante source de stress pour ceux dont le tour arrive irrémédiablement. L’opération d’arrachage du poil est si brutale qu’il arrive que la peau se déchire, là où elle est la plus fragile, près des parties génitales.

La plainte de One Voice pour actes de cruauté est toujours en cours contre le principal éleveur français.

1 – En annexe, les lettres du Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, et de la CADA

2 – www.stopangora.fr

Notre plainte pour Mevy classée sans suite, nous déposons un recours

Notre plainte pour Mevy classée sans suite, nous déposons un recours

Notre plainte pour Mevy classée sans suite, nous déposons un recours
10.04.2018
Paris
Notre plainte pour Mevy classée sans suite, nous déposons un recours
Exploitation pour le spectacle

Après que la tigresse a fui le cirque qui la détient depuis sa naissance et goûté la liberté dans les rues parisiennes fin novembre 2017, elle fut abattue par son dresseur, au fusil à pompe en plein Paris. Nous déposons un recours auprès du procureur de la cour d’appel de Paris contre le classement de notre plainte pour atteinte volontaire à la vie d’un animal et mauvais traitements envers un animal détenu en captivité. Nous demandons également accès aux pièces du dossier.

Encore nauséeuse du trajet en camion, dans lequel se situe la cage qui constitue son horizon principal, Mevy, la jeune tigresse d’à peine 18 mois a entrevu une brèche dans la cage. Une porte ouverte. Il faisait froid ce soir de novembre. Un temps à se dégourdir les pattes, pour un tigre, dont le territoire naturel peut correspondre à la surface de plusieurs arrondissements de Paris… Mevy a fait quelques pas, a humé l’air. Il avait l’odeur de la liberté, cet air parisien pourtant vicié par les pollutions aux hydrocarbures… Mais pendant les quelques minutes qui furent malheureusement ses dernières, Mevy fut enfin libre. Elle put enfin décider de ses mouvements, faire des choix, elle traversa une rue et se dirigea vers un espace verdoyant dans le soir tombant. Elle entendait confusément les bruits autour d’elle. Son dresseur approcha, il n’avait plus son fouet mais un fusil à pompe, pour la tuer.

Les tigres tout comme les autres animaux n’ont rien à faire dans des cirques!

En Asie, où 3500 tigres vivent encore libres, ils sont tués par les chasseurs de trophées, et par la population qui les craint. Leur espèce disparaît de la surface du globe, ce qui leur vaut d’être inscrits à la CITES comme espèce en grand danger d’extinction. Pourquoi tant d’entre-eux vivent-ils encore derrière les barreaux des cirques, à subir l’itinérance et la contrainte du dressage, ultime humiliation? Les animaux sauvages sont exhibés devant un public principalement composé d’enfants. Quelle image cela leur donne-t-il de ces êtres sensibles, et de l’attitude des humains envers eux? Le spectacle de la domination. Ce n’est que cela.

Tirer au fusil à pompe dans Paris, pas d’alternative?

L’arrêté dit “cirques”, du 18 mars 2011 stipule toutes les règles auxquelles doivent se plier les cirques s’ils veulent détenir et exploiter des animaux. La cage de Mevy était ouverte, elle est sortie, c’est à cause d’une erreur humaine que des personnes ont été mises en danger et que la tigresse a été abattue. Veut-on réellement continuer de prendre tous ces risques?

Immédiatement après la mort de Mevy, nous avons déposé plainte contre le cirque pour atteinte volontaire à la vie d’un animal et mauvais traitements envers un animal détenu en captivité. Le dresseur, également propriétaire du cirque et en possession du certificat de capacité lui permettant d’exploiter Mevy, aurait dû mettre en place toutes les garanties de sécurité du public, des habitants des environs du cirque installé en plein Paris dans un quartier de bureaux, et de ses animaux. L’a-t-il fait? Nous en doutons. N’était-il pas possible d’endormir Mevy au lieu de la tuer au fusil à pompe à l’heure de sortie des bureaux?! Il affirme que non, nous en doutons. Elle en a payé le prix ultime.

One Voice ne s’arrêtera pas là!

Notre plainte a été classée sans suite. Nous le contestons et déposons un recours auprès du procureur de la cour d’appel de Paris, et nous demandons également la copie du dossier d’enquête pour avoir accès à tous les éléments, auditions, plan de secours du cirque, etc. Nous ne nous arrêterons pas là!

Lechmee, Mina et Kamala repartent en tournée!

Lechmee, Mina et Kamala repartent en tournée!

Lechmee, Mina et Kamala repartent en tournée!
07.04.2018
Lechmee, Mina et Kamala repartent en tournée!
Exploitation pour le spectacle

Lechmee, Mina et Kamala repartent en tournée! Depuis le 20 mars dernier, le cirque traverse la France de Longwy à Marseille, indifférent aux actions en justice lancées par One Voice et aux rapports vétérinaires qui recommandent la mise à la retraite des trois éléphantes dans un sanctuaire.

Vendredi 6 avril, suite à la mise en ligne d’une vidéo dans laquelle Lechmee, Mina et Kamala sont contraintes de suivre leur dresseur, ankus à la main, dans les rues de Rambervillers en Lorraine,  nous avons porté plainte pour mauvais traitements, celle-ci s’ajoute dont à notre précédente plainte en cours, et demandons à la Préfecture leur retrait du cirque.

Cela va-t-il continuer jusqu’à ce qu’elles meurent?

Les trois amies devront voyager 1.862 kilomètres en soixante et un jours! Pour Lechmee, ce sera sans doute le voyage de trop. Avec sa patte avant droite paralysée, elle va souffrir l’enfer une fois encore. Lorsqu’elle marche sur le béton, sa douleur est déjà intense. On la voit poser sa patte raide avec d’infinies précautions. Mais une fois dans le camion, la souffrance vient du sol. Enfermée des heures durant dans sa remorque obscure, Lechmee doit rester debout sur le plancher métallique. Sans cesse, il lui faut rétablir son équilibre au gré des tournants, des coups de freins ou des accélérations. Chaque nid de poule, chaque bosse dans le bitume, chaque caillou sur les petites routes de province lui inflige des douleurs fulgurantes qui lui remontent jusqu’à l’épaule.

Lechmee est aveugle

Ses pauvres yeux ne voient plus rien de ce qui se passe autour d’elle, pas même le foin que Mina lui fourre gentiment dans la bouche. Mais elle entend encore, de cette ouïe si fine propre aux éléphants, et c’est un monde de bruits et de tumultes qui la cerne.
Chaque matin, la caravane arrive dans un village. Parade, ménagerie ouverte aux visiteurs, annonces vociférées au micro, musique tonitruante précèdent le spectacle, toujours le même, répété dans chaque ville.

Mina et Kamala sont vieilles et fatiguées, elles aussi, mais pas encore assez aux yeux du cirque

Leur prestation n’est pas bien longue, un quart d’heure à peine. Ce sera pourtant leur seul exercice physique de la journée, au fil du même enchaînement de poses contre-nature. Lechmee les attend en coulisse, dansant sur place en agitant sa trompe dans un délire solitaire. Elle écoute les coups de fouet et les barrissements de ses amies en piste lorsqu’elles s’asseyent sur leurs tabourets ridicules sous les rires des enfants.

Le spectacle terminé et les lumières éteintes, le cirque démonte son chapiteau.

On nettoie à grande eau, on pousse les animaux rétifs dans leur cage roulante et aussitôt, la caravane repart. De  Sarreguemines à Toul, 146 km. De Toul à Metz, 74 km. De Metz à Épinal, 129 km. De Belfort à Besançon, 93 km de route cahoteuse. Rarement, le cirque s’attarde plus d’une journée sur place, sauf à Marseille où son périple s’achève. Voilà plus de quarante ans que Lechmee subit cette routine épuisante à coups d’ankus, mais jamais, elle n’en avait autant souffert qu’aujourd’hui.

Mais pour le cirque, donc, tout va bien.

La détresse de ces trois éléphantes ne serait qu’un mensonge de plus destiné à nuire au cirque « traditionnel ». Pourtant, les rapports vétérinaires sont là, les images sont là, qui clament que cette vie cruelle ne peut plus être celle des trois éléphantes. One Voice s’indigne du cynisme de cette entreprise qui nie l’évidence pour préserver ses intérêts. Elle exige que Lechmee, Mina et Kamala soient immédiatement retirées de la tournée en cours et placées dans un refuge, en attendant de rejoindre leur sanctuaire dans le Limousin.

Lechmee, Mina et Kamala exhibées dans les rues, One Voice attaque en justice pour mauvais traitements

Lechmee, Mina et Kamala exhibées dans les rues, One Voice attaque en justice pour mauvais traitements

Lechmee, Mina et Kamala exhibées dans les rues, One Voice attaque en justice pour mauvais traitements
06.04.2018
Vosges
Lechmee, Mina et Kamala exhibées dans les rues, One Voice attaque en justice pour mauvais traitements
Exploitation pour le spectacle

Ce vendredi 6 avril 2018 après-midi, une vidéo a été publiée sur Facebook, dans laquelle on peut voir Lechmee, Mina et Kamala, contraintes de suivre leur dresseur, ankus à la main, dans les rues de Rambervillers en Lorraine.

Nous portons plainte pour mauvais traitements (qui s’ajoute à la précédente plainte en cours), et demandons à la Préfecture leur retrait du cirque.

Une camionnette les précèdent, musique à plein volume. Des annonces sont faites au micro, tonitruant dans des rues vides, le reste de la troupe de circassiens distribuant des tracts pour la représentation du soir, dansant et paradant, insensibles à la détresse des trois éléphantes.

Lechmee est handicapée d’une patte, elle est aussi aveugle. Elle ne se déplace qu’avec ses deux compagnes, et Mina l’aide même à s’alimenter tant son état de santé est préoccupant. Selon les textes (l’arrêté dit “cirques” du 18 mas 2011), Lechmee devrait être depuis bien longtemps dans un sanctuaire. A elles trois, les éléphantes cumulent plus de 120 ans de captivité! Sur toutes nos vidéos, on peut constater qu’elles ont développé de fortes stéréotypies.

Elles vont effectuer plusieurs centaines de kilomètres sur les routes ces prochaines semaines. Pourtant, la mort de Diana le week-end dernier sur les routes espagnoles, et le rapport accablant sur la santé de Maya, pointant du doigt son âge avancé pour justifier sa mise au repos loin du cirque, sont bien deux signaux forts… Pas plus tard qu’hier nous avons adressé une lettre au ministère de l’Ecologie, le conjurant de libérer les éléphants des cirques.

Nous avions déjà lancé une procédure spécifique pour ces trois éléphantes âgées. La plainte est en cours d’instruction depuis plusieurs mois. C’est interminable. Pour Lechmee, Mina et Kamala, cela doit sembler une éternité. Suite à la parade filmée aujourd’hui, nous ajoutons donc une autre plainte, pour mauvais traitements, auprès du Procureur d’Epinal, avec demande de saisie des trois éléphantes.

Nous adressons immédiatement en parallèle, une lettre au Procureur d’Epinal avec demande de retrait de ce cirque, et une copie au Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire. L’Etat est responsable du bien-être des animaux sauvages captifs sur leur territoire. La Préfecture doit garantir qu’ils sont bien traités. Cette parade est la preuve – s’il en fallait encore une autre – que ce n’est pas le cas.

Trop c’est trop! Les éléphants doivent être sauvés de l’enfer des cirques!

Trop c’est trop! Les éléphants doivent être sauvés de l’enfer des cirques!

Trop c’est trop! Les éléphants doivent être sauvés de l’enfer des cirques!
05.04.2018
Espagne
Trop c’est trop! Les éléphants doivent être sauvés de l’enfer des cirques!
Exploitation pour le spectacle

Diana est morte sur une autoroute… en Espagne, lundi 2 avril après de longues années de captivité, de spectacles, et des centaines de milliers de kilomètres parcourus. Elle a sillonné l’Europe et l’Afrique du Nord, dans une remorque, ne s’arrêtant, sur des aires de repos et des parkings, que pour recevoir des coups de pique…

Ses compagnes, Pira et Belinda (plus âgées encore que Maya), Thaï et Baby ont vécu elles aussi l’accident routier. Crissements de pneus, freinage d’urgence, dérapage, chocs en chaîne, bruits assourdissants de froissement de tôle…Les éléphantes, filmées juste après l’accident, erraient sur la route, blessées, chaînes aux pieds, en état de choc manifeste. Diana agonisait sous leurs yeux sur le bas-côté, au milieu de l’épave qui fut si longtemps sa geôle et qui se révéla aussi son cercueil. Comment sont-elles prises en charge? Des vétérinaires ont-ils été diligentés en urgence? Sont-ils spécialistes des éléphants? Ont-ils pris également en compte leur état psychique?

En 2006, nous nous sommes battus de toutes nos forces pour les sauver des griffes de leur dresseur. Leur dresseur précédent les lui avait cédées, après sa condamnation en Allemagne pour actes de cruauté. Nous avons pu sauver Vicky, mais Diana, sa chère amie, Pira et Belinda sont restées au sein du cirque. Que vivent ces éléphantes sous sa domination? Ces êtres sentients, hautement intelligents et sensibles, se vouent un amour sans faille. Comment peuvent-elles supporter des brimades permanentes. Comment vont-elles se remettre du traumatisme de ce violent accident?

Nous sommes indignés. Cette mascarade a trop duré!

Les éléphants n’ont rien à faire dans des camions sur les routes! Quelle étonnante manière de traiter des animaux censément protégés par la loi!

Comment l’Etat français peut-il encore tolérer, voire même encourager cela? Quelle honte, pour le pays ayant permis la signature des accords de Paris lors de la COP 2! La majorité de la population est opposée à la présence d’animaux dans les cirques. Les accidents récurrents démontrent qu’elle peut être dangereuse et même mortelle, tant pour eux que pour des humains. Les spectacles ne sont que des démonstrations de force, qui assoient la domination de l’humain sur les animaux et les tournent en ridicule.

Ces accidents ne sont pas le fait du destin ou de la fatalité. Ils sont la conséquence d’une fuite de l’exécutif et du législatif. Ils n’assument pas leurs responsabilités vis-à-vis des générations futures. Les animaux sauvages, d’où qu’ils viennent, font pourtant partie du patrimoine de l’humanité que nous allons leur léguer. Pourtant, ces éléphantes ont été arrachées à leur terre natale et enfermées à perpétuité! Leur existence n’est que survie, sous les coups d’humains ne cherchant que le profit. Leur droit à une vraie vie et à la liberté, notre espèce le leur a volé.

Le combat de One Voice pour les éléphantes détenues en France

On peut aisément comparer le sort de Vicky et celui de Lechmee . toutes deux âgées et paralysées de la trompe. Depuis plus de 10 ans cependant, Vicky profite d’une retraite paisible. Mais Lechmee, pourtant aveugle, est toujours dans un camion! Comme Diana aidait Vicky, c’est Mina qui l’aide à se nourrir… Nous ne baissons pas les bras pour qu’elles soient sauvées ensemble.

Pour Maya, notre combat continue. En mars, un expert de l’Etat, spécialiste des éléphants, a confirmé dans son rapport ce que nous clamions depuis bien longtemps… De quoi s’interroger sur les attestations précédentes des vétérinaires du cirque! Il nous a fallu plusieurs mois de bataille juridique et de mobilisation du public pour obtenir cette expertise. Et nous intentons un nouveau recours pour Maya, car elle se trouve toujours dans le cirque, malgré les assurances données par la préfecture qui en est responsable.

Enfin, nous adressons une lettre au ministère de la Transition Ecologique et Solidaire pour demander le retrait immédiat des éléphants des cirques et la reconnaissance de leurs droits fondamentaux, tels que le droit à la liberté. Nous rappelons également au Ministre d’Etat que les éléphants ont des caractéristiques spécifiques qui rendent la vie en cirque inadaptée et nocive pour eux: ils doivent pouvoir ad minima vivre en groupe, avoir un accès illimité à de l’eau et de la boue, pour se baigner et protéger leur peau, manger plusieurs kilos de feuillages et de fruits divers, marcher plusieurs kilomètres par jour, à moins d’en souffrir tant physiquement que mentalement…

#JusticePourMaya #JusticePourDiana #JusticePourLesEléphants

Une éléphante victime du cirque sur les routes espagnoles

Une éléphante victime du cirque sur les routes espagnoles

Une éléphante victime du cirque sur les routes espagnoles
03.04.2018
Espagne
Une éléphante victime du cirque sur les routes espagnoles
Exploitation pour le spectacle

Elles sont les amies de Vicky, sauvée par One Voice en 2006. Dans un accident de la route en Espagne, le lundi de Pâques, l’une d’elle a perdu la vie. La place des éléphants n’est pas dans un camion! One Voice est en colère et demande à Nicolas Hulot d’interdire en urgence leur détention dans les cirques!

Ces éléphantes, nous les connaissons. Depuis le sauvetage compliqué de Vicky en 2006, nous avons continué à les surveiller. Elles étaient passées en France, enfermées dans des remorques, avalant les kilomètres. Elles étaient 5, elles ne sont plus que 4. L’accident de la route qui a couté la vie à l’une d’elles hier 2 avril est un signal de plus sur l’urgence de l’interdiction des éléphants dans les cirques. La révision en cours de l’arrêté concernant la détention des animaux sauvages doit en tenir compte!

Rétrospective sur un scandale

En janvier 2005, un dresseur est condamné en Allemagne pour actes de cruauté sur ses 4 éléphantes: Vicky, Diana, Pira et Belinda. La nuit précédant la saisie, et leur placement dans un sanctuaire, elles disparaissent. Alertés par nos partenaires allemands, nous entamons alors une longue course poursuite. C’est en France que nous les retrouverons plusieurs mois plus tard, avec un autre dresseur, Monsieur G. Celui-ci détient déjà Indra, mais aussi Sabine, qui a causé la mort d’un homme en Suède. Il ne détient pas les papiers CITES pour ces nouvelles éléphantes, pourtant indispensables à leur détention. Nous demandons immédiatement au Ministère de l’Ecologie d’intervenir. Entre temps, Vicky disparaît. Les enquêteurs de One Voice la découvriront enfermée dans une remorque… Sa situation de santé est dramatique, sa trompe est paralysée à cause des coups de pique du dresseur ! Nous parvenons à la sauver et à la transférer dans un sanctuaire (Le sauvetage de Vicky en détails et images). Mais pour ses trois amies, dont Diana son amie proche, le Ministère décide contre toute attente de régulariser les papiers. Il fait ainsi le choix de régulariser une infraction portant atteinte à une espèce protégée, violant l’engagement de la France et confirmant le peu d’importance que l’Etat attache aux objectifs de protection des animaux en danger et aux individus eux-mêmes.

Une situation ubuesque

Monsieur G. n’hésite pas à porter plainte contre nous, réclamant ainsi 80000 euros de dommages et intérêts. Il n’aura pas gain de cause, mais évite désormais de se produire en France. Il doit malgré tout traverser notre pays pour se produire là où la législation est (encore) plus laxiste, et notamment en Afrique du Nord… Il s’est séparé de Sabine qui a à nouveau causé la mort d’un homme dans le Sud de la France, accident passé sous silence car la victime était un circassien… Puis en 2017, il exploite temporairement Sabbah, après le décès de sa compagne, Delhi, au cirque Pinder. En décembre dernier, nous avons demandé à la préfecture de Marseille dont dépendent ces deux éléphantes, de nous donner les informations les concernant. Sans réponse, nous avons saisi les autorités.

Qui est morte?

Qui a perdu la vie lundi en Espagne? Diana? Pira? Belinda? L’une des deux autres éléphantes nouvellement arrivées? Lesquelles sont blessées? Nous l’ignorons encore. Ce dont nous sommes certains, en revanche, c’est que depuis 2006, Vicky a vécu des années douces et heureuses. Douze années pendant lesquelles ses amies auraient dû, elles aussi, vivre une vraie vie d’éléphant, loin de la route et des camions. La scandaleuse décision du Ministère d’alors a permis au dresseur de continuer d’exploiter ces vieilles éléphantes. La révision actuelle de l’arrêté concernant la détention des animaux sauvages doit absolument permettre d’empêcher que cela se produise à nouveau. Il faut que Nicolas Hulot interdise la présence des éléphants dans les cirques! Leur place n’est pas sur les routes.

Nous sommes en colère et plus déterminés que jamais. Liberté et respect pour les éléphants!

 

Photo : Vicky, Diana, Pira, Belinda, Sabine et Indra en 2006.