Little Boy, jeune cane corso poignardé et empalé sur une branche: procès le 20 juin

Little Boy, jeune cane corso poignardé et empalé sur une branche: procès le 20 juin

Little Boy, jeune cane corso poignardé et empalé sur une branche: procès le 20 juin
20.06.2018
Little Boy, jeune cane corso poignardé et empalé sur une branche : procès le 20 juin
Animaux familiers

Rejeté de toute part, abandonné plusieurs fois, sans personne pour l’aimer, Little Boy, un jeune chien cane corso, avait déjà vécu de multiples déceptions face au genre humain. Il a été froidement assassiné par des personnes en qui il avait confiance. Notre Cellule Zoé sera au Tribunal de Béthune pour lui le 20 juin.

Ce jour-là, Little Boy a été attaché. Puis, les coups ont commencé à pleuvoir, il a été transpercé de plusieurs coups de couteau, éviscéré et empalé sur un arbre où il a été abandonné, gémissant encore. Sa puce d’identification lui a été retirée, mais cela n’a heureusement pas été suffisant… Et son terrible parcours a pu être retracé.

Enfermé la plupart du temps sur le balcon, le quotidien de Little Boy n’était que solitude. En quatre ans d’existence, les humains ne lui ont jamais été fidèles, il est passé de mains en mains, donné par petite annonce sur internet, sans jamais une personne de confiance pour, enfin, lui apporter la protection, la sécurité et l’amour dont il avait besoin.

Le jour de sa mort, ses tortionnaires ont-ils agi sur commande de ses gardiens qui avaient déjà cherché à s’en débarrasser? Little Boy a-t-il cru, joyeusement, à une balade bienvenue, à une récréation du balcon auquel il était assigné, ou a-t-il senti le danger, et terrorisé, a-t-il suivi ses tortionnaires à contrecœur? Toujours est-il qu’ils ont prémédité leur geste, puisqu’ils ont emporté avec eux deux couteaux lorsqu’ils ont emmené le chien. Les deux ou trois hommes, cela reste encore à déterminer, se rejettent mutuellement la faute. Le dossier de ce massacre recèle encore de nombreuses incohérences et zones d’ombre.

Ce qu’a subi Little Boy, c’est de la torture!

Vivre avec un chien entraine des responsabilités. Il n’est pas un accessoire dont on peut se débarrasser ou disposer à loisir. Ne pas être capable de lui apporter ce dont il a besoin, et au-delà de tout, commanditer ou procéder à son assassinat, doit être sévèrement sanctionné. Ce qu’a subi Little Boy, c’est de la torture! Les personnes qui l’ont tué doivent être jugées avec toute l’exemplarité nécessaire !
Nous serons le 20 juin au procès, notre Cellule Zoé y défendra la mémoire de Little Boy et réclamera justice pour lui au tribunal.

Notre combat pour faire reconnaitre “le lien” par la loi

Certaines des personnes impliquées avaient déjà fait état de comportements violents, cela ne peut plus durer, ces personnes sont des dangers avérés pour la société entière.

Nous avons récemment renouvelé notre appel au ministère de la Justice pour faire valoir le lien entre les violences, que la victime soit humaine ou animale, afin de changer la loi en la matière.

 

Madame la Garde des Sceaux, @NBelloubet @justice_gouv, nous vous écrivons de nouveau car les #violences perpétrées sur #animaux familiers doivent être punies très sévèrement du fait de leur lien fréquent avec les #ViolencesDomestiques. Il est temps de changer la loi! pic.twitter.com/6A8SDgU0wO

— One Voice (@onevoiceanimal) 7 juin 2018

 

Signez notre pétition pour nous soutenir dans ce combat.

Crédit Photo: © DR (France 3 Hauts-de-France)

L’élevage intensif de chiens destinés aux laboratoires attaque en référé le constat d’huissier obtenu par One Voice

L’élevage intensif de chiens destinés aux laboratoires attaque en référé le constat d’huissier obtenu par One Voice

L’élevage intensif de chiens destinés aux laboratoires attaque en référé le constat d’huissier obtenu par One Voice
18.06.2018
L’élevage intensif de chiens destinés aux laboratoires attaque en référé le constat d’huissier obtenu par One Voice
Expérimentation animale

Le Centre d’élevage du Domaine des Souches (CEDS) attaque One Voice pour faire annuler l’ordonnance du juge qui a permis à l’huissier d’entrer dans le centre et de faire des constatations sur les conditions d’hébergement des chiens Beagles et Golden Retrievers. Non content de vouloir censurer et réduire l’association au silence, l’élevage réclame 10 000 euros de dommages et intérêts et 5000 euros de frais d’avocat, alors que cet argent est destiné à des actions soutenant les sans voix! L’association One Voice sera donc au Tribunal de Grande Instance d’Auxerre mardi 19 juin à 9h30 pour défendre les chiens.

One Voice a fait cette demande auprès du tribunal pour pouvoir obtenir des éléments pour déposer sa plainte pour mauvais traitements au vu des incohérences relevées dans le rapport de l’élevage déposé à la préfecture pour sa demande d’autorisation d’agrandissement, autrement, dit, une régularisation d’un agrandissement déjà effectif! One Voice demande que les faits soient jugés, et uniquement les faits.

Pour les propriétaires de ce centre, l’association One Voice n’aurait pas qualité à agir pour présenter une telle demande et serait «manifestement politique et politisée à outrance pour lutter contre les élevages». Pour eux, One Voice se trompe d’interlocuteur et doit attaquer la préfecture.

Muriel Arnal, présidente de One Voice, déclare :

 « II n’y a pas d’égalité des armes entre d’une part les intérêts propres de ces 1500 chiens captifs et d’autre part les intérêts de cet élevage. Le CEDS semble oublier que les animaux ont des droits et que précisément nous intervenons pour porter leur voix devant la justice. C’est là toute notre légitimité. »

Suite aux constatations de l’huissier, One Voice a également déposé plainte pour défaut de soins et actes de cruauté sur animaux domestiques.

Samedi 9 juin, une délégation de One Voice a été reçue par la directrice de cabinet du Préfet de l’Yonne, et a organisé une marche unitaire dans Auxerre, au son des aboiements des chiens martyrisés dans les laboratoires. De nombreuses associations nationales et internationales ont rejoint le mouvement, telles que : Abolition, ADDA ONG, CCEA Collectif Contre L’Expérimentation et l’Exploitation Animales, Djurens Rätt, Doctors Against Animal Experiments Germany, Društvo za zaščito živali Ljubljana, Fermons le CEDS, Forsøgsdyrenes Værn, LAV, Tierversuchsgegner, Vegan impact,…

Silence, mensonges, et trahisons : bienvenue dans l’univers de la captivité et du ministère.

Silence, mensonges, et trahisons : bienvenue dans l’univers de la captivité et du ministère.

Silence, mensonges, et trahisons : bienvenue dans l’univers de la captivité et du ministère.
15.06.2018
Silence, mensonges, et trahisons : bienvenue dans l’univers de la captivité et du ministère.
Exploitation pour le spectacle

Lors des discussions préalables à l’écriture de l’arrêté de 2017 qui a abouti à l’interdiction de la reproduction des cétacés captifs, ces derniers semblaient accepter le sens de l’Histoire. De belles paroles furent prononcées. Mais leur attaque de l’arrêté, annulé pour des raisons de forme, leur a donné un nouveau souffle. Cinq mois après l’annulation de l’arrêté dit “delphinariums”, qu’en est-il? Malgré notre insistance et pourtant parfaitement informé, le ministère ne semble pas prendre la mesure du problème. Or jouer la montre, c’est faire payer toujours plus aux animaux!

Mensonges et trahisons de la parole donnée

Jon Kershaw, le directeur du Marineland d’Antibes, le 8 juin 2016, devant le Ministre de l’environnement représentée par le Directeur de l’Eau et de la Biodiversité pendant les discussions préalables à l’écriture de l’arrêté dit “delphinariums” mettant fin à la reproduction des cétacés captifs s’était engagé: « Concernant la détention et la présentation au public d’orques, il a été acté que les 4 orques actuellement présents dans l’établissement ne reproduiront plus et qu’aucun nouvel animal ne sera introduit dans cet établissement ce qui signifie que l’activité de présentation au public des orques en France s’achèvera à la mort du prochain animal car il avait été acté dans les réunions précédentes qu’un groupe d’orques doit être constitué d’au moins 3 animaux ». A présent, Marineland refuse de répondre à notre courrier sur les orques!

Le zoo de Beauval s’était quant à lui engagé le même jour, en la personne de Rodolphe Delord son directeur, et devant témoins, à abandonner son projet de delphinarium à Beauval. Le compte rendu de la réunion de travail au ministère le stipule noir sur blanc: “Le Zooparc de Beauval avait un projet de delphinarium qui aurait été de nouvelle génération qui avait été présenté au Président de la République lors de son passage le 11 septembre 2015, malheureusement la direction de cet établissement a décidé d’abandonner ce projet, sous la pression des réseaux sociaux.”

Le ministre de l’Écologie, quant à lui, n’hésitait pas le 19 septembre 2017 à répondre à l’un de nos députés: “la détention en captivité des cétacés, et en particulier la participation de ces animaux à des spectacles, soulèvent de nombreuses questions éthiques. […] l’interdiction de la détention en captivité des cétacés par l’arrêté ministériel du 3 mai 2017 ne doit pas être remise en cause. […] L’impact économique de l’interdiction de la détention en captivité des cétacés sera donc modéré au regard du progrès que cette interdiction constitue pour le bien-être animal. Dans les prochains mois, de nouvelles démarches de réflexion sur le bien-être animal seront engagées, en associant les parlementaires, les éthologues et les philosophes.” Cela a-t-il changé? Cinq mois après l’annulation de l’arrêté dit “delphinariums”, qu’en est-il?

Silence du ministère

Pour réclamer un nouvel arrêté reprenant sur le fond celui du précédent, le Conseil d’État n’ayant annulé celui-ci que pour des raisons de forme, nous avons saisi plusieurs fois Nicolas Hulot et son cabinet. En mars 2018 par courrier et à plusieurs autres reprises et par d’autres moyens (emails, tweets…), en notre nom, en tant que représentants de la coalition Dolphinaria-Free Europe, et avec nos partenaires La Dolphin Connexion, Réseau-Cétacés et Sea Shepherd. Mais il ne répond pas.

Ce travail de fond ne peut se faire que si l’on a un interlocuteur. Étant donné que nous trouvons porte close, nous sommes contraints d’agir sur d’autres fronts. La plus grande partie de la population est en accord avec nous, il faut sauver ces animaux de ces univers carcéraux.

Face à ce mur, nous sommes plus déterminés que jamais

Nous portons plainte pour obtenir la libération de Femke à qui nous avons rendu visite, et qui nous a profondément inquiétés. Elle laisse son corps déformé flotter sans énergie, et reste face au mur plusieurs heures dans la journée. Elle entre peu en relation avec les autres dauphins depuis qu’Ekinox, son fils unique lui a été retiré. Signez notre pétition pour elle.

Aïcko, lui, n’a pas eu la possibilité de s’en sortir, sa vie a été interrompue si tôt… Nous vous révélerons très bientôt ce qu’il a souffert durant ses derniers instants de vie, et les raisons de sa mort. Pour tous ceux qui restent captifs, signez notre pétition pour mettre fin aux delphinariums!

Les cétacés captifs sont mis dans des situations sans issue, désespérantes, et tragiques. Le précédent ministre avait pris la mesure de l’enjeu pour eux. Nous faisons donc un recours au Conseil d’Etat contre le refus implicite du Ministre actuel de prendre un nouvel arrêté en vue d’interdire la détention de tout nouveau spécimen de cétacés. Signez notre pétition, exigeons un nouvel arrêté! Ça suffit, les dauphins et orques n’ont pas le luxe de pouvoir d’attendre encore des mois et des mois!

L’élevage de chiens de Mézilles veut nous faire taire.

L’élevage de chiens de Mézilles veut nous faire taire.

L’élevage de chiens de Mézilles veut nous faire taire.
14.06.2018
L’élevage de chiens de Mézilles veut nous faire taire.
Expérimentation animale

Nous avons obtenu qu’un juge nous autorise à rentrer avec un huissier dans l’élevage de Beagle et Golden Retriever de Mézilles. Ce dernier nous attaque, nous demande 15000€ et veut voir disparaitre toute trace du constat d’huissier.

L’élevage, non content de faire subir aux chiens des conditions de vie plus que questionnables, cherche désormais à nous museler.

Il nous attaque afin que nous ne puissions pas utiliser contre eux les informations du constat d’huissier. Le 19 juin, nous défendrons les droits de ces 1500 chiens.

Retenus derrière le grillage et les murs en béton de cet élevage, ils ne connaîtront pour ainsi dire jamais une caresse, ne seront jamais que des numéros, et sous leurs pattes, jamais un brin d’herbe, seulement du carrelage et du ciment. Certains y resteront jusqu’à leur mort, les autres jusqu’à être envoyés dans des laboratoires pour y subir des expérimentations et y mourir.

One Voice reproche notamment à ce centre :

  • Un nombre de chiens plus élevé qu’autorisé,
  • Des chiots non comptabilisés en dépit de leur nombre important,
  • Une salle d’opération et d’échographie plus que rudimentaire,
  • L’absence de « parcs d’ébats » pour que les chiens puissent courir et vivre ne serait-ce qu’un minimum une vraie vie de chien,
  • Un personnel en sous-effectif ne permettant pas que les animaux soient correctement suivis pour leur bien-être,
  • Des chiennes mettant bas la nuit sans la moindre surveillance pouvant rendre toute complication funeste,
  • Une fréquence de reproduction industrielle, etc.

Soutenez-nous, relayez les informations. Signez également la pétition pour faire fermer l’élevage !

Keijo, fils de l’inceste

Keijo, fils de l’inceste

Keijo, fils de l’inceste
12.06.2018
Keijo, fils de l’inceste
Exploitation pour le spectacle

Keijo est né trop tôt après son frère Moana, comme cela peut arriver seulement dans les delphinariums. Rejeté par sa mère, Wikie, le début de sa vie a été difficile.

Keijo est né au Marineland le 20 novembre 2013. Sa mère est Wikie et son père s’appelait Valentin. Cela fait donc de lui un enfant consanguin à 12.5%, puisque Wikie et Valentin étaient demi-sœur et demi-frère.

Les relations incestueuses, observées seulement en bassin, restent un problème majeur pour la plupart des grands parcs marins. Taku, au SeaWorld d’Orlando, a fécondé sa propre mère Katina, qui a donné naissance à Nalani en 2006. A Loro Parque, Kohana a été fécondée deux fois par son oncle, puis elle a refusé de s’occuper de ses enfants… Dans ces conditions de promiscuité et de captivité, comment éduque-t-on les petits? Les mères semblent désarmées.

On a pu voir en tous cas Wikie en train de le repousser loin du bord du bassin avec l’aide de Moana. C’était, assure-t-on au delphinarium, pour l’exercer au « slide-out », cette posture mortifère où le cétacé s’échoue sur ordre. Il semble plutôt que Wikie ait eu quelque mal à accepter son deuxième fils, arrivé trop tôt après la naissance du premier, ce qui ne serait pas arrivé dans la nature.

Comme Moana, Keijo est avide d’apprendre, et il apprend vite. Mais les défis intellectuels qu’on lui pose sont limités et répétitifs. Il a déjà perdu l’excitation de l’enfance à force de se cogner aux vitres, et l’inondation d’octobre 2015 a certainement marqué sa mémoire au fer rouge. Les premières images tournées juste après la catastrophe nous le montraient serré contre Wikie et son demi-frère Inouk, dans un petit bassin de fortune aux eaux noires, tandis que le corps sans vie de Valentin venait d’être emporté. Tout cela, comme l’agonie de Freya, la mère de Valentin, les deux petits l’ont vu. Ils ne l’oublieront pas.

Pourtant, un site de promotion des parcs zoologiques osait écrire à la naissance de Keijo :
«Le 20 novembre 2013, un nouvel enfant orque est né pour la seconde fois des œuvres de Wikie au Marineland Antibes. Son père est inconnu mais on soupçonne fortement qu’il s’agisse de son demi-frère, Valentin. Cela porte le nombre de orques en captivité jusqu’à 53, et avec l’ajout récent de 8 orques sauvages capturées en Russie, ainsi que de la femelle Morgan, sauvée par le Dolfinarium de Harderwijk et des 2 deux bébés engendrés à distance par l’orque Kshamenk cette année, l’avenir de ces animaux en captivité est radieux».

Ah oui, radieux…

One Voice en action le 9 juin à Auxerre contre le plus gros élevage français de chiens pour les laboratoires

One Voice en action le 9 juin à Auxerre contre le plus gros élevage français de chiens pour les laboratoires

One Voice en action le 9 juin à Auxerre contre le plus gros élevage français de chiens pour les laboratoires
07.06.2018
One Voice en action le 9 juin à Auxerre contre le plus gros élevage français de chiens pour les laboratoires
Expérimentation animale

L’association One Voice porte plainte contre l’élevage intensif de chiens de Mézilles dans l’Yonne. Samedi 9 juin, de 14h à 16h, elle organise un rassemblement devant la préfecture d’Auxerre pour réclamer la fermeture du CEDS, le plus gros élevage français fournissant les laboratoires. Le même jour à 14h, une délégation sera reçue par la Directrice de cabinet du Préfet de l’Yonne.

One Voice a été autorisée à recourir à un huissier de justice qui a pu faire des constatations au sein du CEDS le 24 mai dernier. Suite à son rapport, elle porte plainte contre cet élevage pour mauvais traitements et défaut de soins. L’association requiert également que l’ensemble des chiens lui soient remis.

L’élevage demande à la Préfecture d’entériner une augmentation déjà effective.

Le Centre d’Elevage du Domaine des Souches (CEDS) réclame à l’Etat l’autorisation d’agrandir ses capacités d’accueil, alors qu’il a déjà largement dépassé la capacité maximale qui lui est autorisée.

Une plainte pour défaut de soins et mauvais traitements

Il ressort du rapport de l’huissier que les femelles sont utilisées pour la reproduction à chaque chaleur, jusqu’à leurs sept ans. Ce jour-là, l’équipe de l’élevage est manifestement en souseffectif car le constat ne fait état que trois personnes sur le site. Seule la gardienne est là la nuit, mais ne surveille pas les animaux. Ainsi quand les femelles accouchent, comment peuvent-elles bénéficier d’assistance ou de soin en cas de complication? Une fois nés, les petits vivent enfermés avec leur mère dans le même box bétonné pendant 12 semaines, seul «confort» prévu : un bac en plastique et de la sciure au sol. On ne trouve pas la moindre trace d’un quelconque jeu ou autre moyen de s’isoler pour les mères.

Au bout des deux mois, les chiots sont sevrés, séparés de leur mère, et regroupés dans «la zone de stockage», où aucun «parc d’ébats» n’est prévu: la nature est absente, sauf derrière le grillage. Ceux qui survivent sont envoyés vers les laboratoires dès l’âge de 10 mois. Quand les femelles ne peuvent plus se reproduire, elles subissent le même sort. La plainte de One Voice fait état de nombreux dysfonctionnements.

La loi et la population réclament moins de cruauté et de tests sur les animaux

Les Beagles et Golden Retrievers sont des chiens choisis pour alimenter les laboratoires appliquant des protocoles d’expérimentation animale parce qu’ils sont doux et dociles. Depuis 2016, la quantité de chiens utilisés dans les laboratoires est en hausse. Quand on sait à quel point ils sont protégés par la loi française, cela laisse imaginer ce que vivent les lapins, les hamsters, les souris…

Et pourtant, 83% des français sont favorables à l’arrêt des tests sur les animaux (sondage IPSOS pour One Voice décembre 2016).

La réglementation européenne est claire sur le sujet, elle l’explicite sous la forme de la règle des 3R : Réduire, remplacer, raffiner. Les pays membres de l’Union européenne doivent remplacer les animaux par des méthodes alternatives de recherche (simulations informatiques, cellules souches, etc.), raffiner les tests pour les rendre moins douloureux, et surtout, réduire la quantité d’animaux utilisés. L’Etat doit donc financer la recherche de méthodes alternatives quand elles n’existent pas, et les scientifiques ont eux, le devoir de mettre en oeuvre ces méthodes quand elles existent.

En toute cohérence avec ces dispositions, One Voice réclame la fermeture de cet élevage français, au lieu de son agrandissement, et est soutenue dans cette démarche, par plus de 40 000 personnes ayant signé en six semaines, la pétition mise en ligne sur son site. De nombreuses associations composant la principale coalition européenne en la matière, l’ECEAE, Coalition Européenne pour mettre fin à l’Expérimentation Animale, soutiennent One Voice – dont elle est le représentant français. Le collectif local «Fermons le CEDS» est également solidaire de l’action.

Le samedi 9 juin à 14h, l’association sera reçue par la directrice de Cabinet du Préfet de l’Yonne, le défilé partira après le rendez-vous.

Nous sommes à votre disposition pour tout renseignement complémentaire et serons disponibles pour toute demande d’interview jusqu’à 13h30 le jour du rassemblement, ou après 15h le même jour.

Photographie extraite de la plainte déposée auprès du procureur d’Auxerre

Quatre chiens et deux chats tués d’un coup de fusil!

Quatre chiens et deux chats tués d’un coup de fusil!

Quatre chiens et deux chats tués d’un coup de fusil!
06.06.2018
Quatre chiens et deux chats tués d’un coup de fusil!
Animaux familiers

Six victimes. Six morts innocentes, six morts violentes et une famille terrorisée. Voilà le bilan d’un accès de colère. Contre cet homme et la menace qu’il recommence -et sur qui?– One Voice a porté plainte. Nous serons au tribunal de Laon jeudi 7 juin.

Les menaces de mort incessantes, et le chantage au suicide tenait toute la famille sous tension depuis de nombreuses années. Le sexagénaire instable et violent, maladivement jaloux, avait l’insulte facile. Ce chasseur s’imposait, le fusil à la main, reprochant à son fils et petit fils d’être trop présents dans sa vie et d’être des «merdes». Pour faire pression sur ses proches, il menaçait aussi les animaux. Et il est passé à l’acte…

Le 4 avril 2018, il a tué ses quatre chiens et ses deux chats de coups de fusil dans la tête. Il a ensuite appelé son ex-femme pour la menacer de mort et s’est rué chez elle, après avoir tiré dans la porte, avant de s’enfuir! La violence est aveugle, elle ne choisit pas ses victimes. Qui sera la prochaine à périr de sa main? C’est ce qui inquiète même un proche du prévenu, qui a témoigné avoir peur qu’il «finisse ce qu’il a commencé» en sortant de garde à vue.

Notre campagne, pour que le lien existant entre les violences exercées contre les humains et contre les animaux soit reconnu en France, prend encore ici tout son sens.

Il est urgent que la loi prenne en compte le danger que ces personnes représentent pour l’ensemble de la société, et agisse en amont pour éviter qu’ils ne continuent à nuire!

Notre Cellule Zoé a porté plainte pour atteinte volontaire à un animal familier (six en l’espèce), et exige une peine exemplaire lors de l’audience qui aura lieu à Laon ce 7 juin.

Vous aussi, agissez pour que ce lien soit reconnu pénalement, et que les personnes vulnérables, qu’elles soient animales ou humaines soient protégées comme il se doit. Signez notre pétition.

Moana l’enfant de la seringue

Moana l’enfant de la seringue

Moana l’enfant de la seringue
04.06.2018
Moana l’enfant de la seringue
Exploitation pour le spectacle

Moana est le premier fils de Wikie, né par insémination artificielle… Dès l’âge d’un an, il effectuait des figures sous le regard de sa mère.

Moana est né au Marineland d’Antibes le 16 mars 2011. Sa mère est Wikie et son père est Ulises, une orque sauvage capturée en Islande et détenue au SeaWorld de San Diego en Californie.

Moana fut la troisième orque au monde à naître par insémination artificielle, et la toute première en Europe. On ignore si ce mode de reproduction, encore expérimental, affectera un jour la santé de cet enfant. Les dresseurs disent qu’il est intelligent. Cela veut dire pour eux que dès l’âge d’un an, Moana effectuait déjà toute une gamme de figures obligées, que la plupart des orques n’apprennent que tardivement, au terme de longues années de dressage. Il avait tout compris rien qu’en regardant sa mère. Et on comprend son enthousiasme à bien faire !

$(document).ready(function(){ $(‘.diaporama’).bxSlider(); });

Dans le monde promiscuitaire et clos où il est contraint de vivre, dans ce bocal vitré privé de tout rocher, de toute algue et de tout poisson où il tourne depuis sa naissance, la moindre distraction vaut son pesant d’or. On s’y battrait pour répéter les mots humains comme un disque rayé pour un scientifique, comme on l’impose à Wikie, tant l’ennui pèse sur ce grand bassin où se traînent sous la chaleur du Midi de grands “poissons” noirs aux yeux tristes.

Moana s’est montré très indépendant très tôt. Trop tôt peut-être, car très vite sa mère a laissé aux dresseurs la charge de son “éducation”.

En 2013, la petite orque à l’avenir sans espoir devenait le frère aîné de Keijo, un bébé manifestement ni désiré ni attendu. Un an plus tard, naissait sa demi-soeur Amaya, issue du même père que lui. Mais il n’aura jamais le bonheur de jouer avec elle, puisqu’elle s’ennuie à des milliers de kilomètres de là, dans les bassins de San Diego.

KANGAROO, l’interview

KANGAROO, l’interview

KANGAROO, l’interview
03.06.2018
KANGAROO, l’interview
Animaux sauvages

Nous organisons les deux premières du documentaire “Kangaroo, a love-hate story” en France. Voilà l’interview exclusive de ses réalisateurs, Mick McIntyre et Kate McIntyre Clere, assortie de l’éclairage du Pr Peter Singer.

Comment ce projet est-il né et quel en a été l’élément déclencheur?

Le kangourou est l’un des symboles les plus reconnaissables au monde et a toujours été pour nous une source de fascination. Aucun film n’avait encore exploré cette icône. Nous voulions au départ raconter une histoire célébrant ce magnifique animal, mais nous avons vite compris que les kangourous étaient au cœur d’une situation dramatique, complexe et source de division en Australie. Nous avons été choqués d’apprendre que des millions d’entre eux sont abattus chaque année en tant que soi-disant “nuisibles”, et vendus à des fins lucratives. Pour savoir comment une telle barbarie a commencé et pourquoi elle se produit encore à l’heure actuelle, nous devions étudier les origines d’une industrie qui représente le plus grand massacre de faune sauvage au monde et sa complicité avec le gouvernement. Comment a pu germer l’idée qu’un animal indigène vivant en Australie depuis des millions d’années représente un problème national ? Comment et quand les Australiens ont-ils commencé à croire que les kangourous étaient des “parasites” et qu’ils devaient être éliminés ?

«L’un des pires aspects est ce que les petits vivent. Quand la mère est abattue, eux subissent une mort lente. Quand ils ne sont pas dans la poche à cet instant précis, ils s’enfuient dans l’obscurité (les tirs de kangourous ont généralement lieu la nuit), et c’est de soif ou de faim qu’ils décèdent par la suite.»Pr Peter Singer

Combien de kangourous meurent chaque année? Vous dites que le nombre de kangourous n’augmente pas, contrairement aux allégations du gouvernement australien. Pour quelles raisons?

L’un des plus gros problèmes auxquels nous avons été confrontés en faisant ce film a été l’examen des chiffres publiés chaque année par le gouvernement australien sur le nombre de kangourous. Nous avons dû déconstruire la méthodologie utilisée pour effectuer ces recensements et n’avons pas été surpris de constater à quel point elle est erronée.

Nous avons obtenu des témoignages d’experts sur la façon dont le gouvernement grossit les chiffres afin d’abandonner sa responsabilité dans leur sauvegarde. Quant au nombre d’individus tués, nous avons découvert qu’en dépit de la croissance de l’industrie commerciale, de l’élimination des soi-disant nuisibles, des tirs récréatifs et illégaux, de la mortalité routière et des autres décès accidentels ou collatéraux, il existe encore très peu de données sur le nombre de kangourous qui disparaissent quotidiennement. Certains scientifiques et conservationnistes signalent des extinctions locales et régionales, mais ne savent pas combien d’individus sont tués.

Quelles sont les raisons avancées par le gouvernement australien pour déclarer les kangourous nuisibles ?

Lorsque l’Australie a été envahie par les colons blancs il y a 230 ans, les kangourous ont été tués pour la nourriture, mais comme les troupeaux de moutons et de bovins ont augmenté au cours du siècle suivant, beaucoup de gens ont cessé de les manger tout en continuant, pour certains, de les tuer pour le plaisir. Très vite, les colons ont décrété que les kangourous entraient en compétition avec leur bétail pour les pâtures et qu’ils endommageaient leurs récoltes. Plus tard, lorsque les écosystèmes se sont effondrés à cause du bétail en surnombre, les éleveurs ont rendu les kangourous responsables des dégâts et décidé qu’ils devaient être éliminés du paysage. Le gouvernement australien leur a facilité la tâche en étiquetant les kangourous comme nuisibles et en déboursant des millions en primes. L’idée selon laquelle les kangourous sont un fléau s’est perpétuée jusqu’à nos jours.

«Les animaux peuvent causer des pertes aux humains, bien sûr, lorsqu’ils mangent les plantes que nous plantons, ou dans le cas des kangourous, quand ils réduisent la quantité d’herbe disponible pour le bétail ou les moutons. Mais ils ne sont jamais simplement nuisibles. Ils sont aussi des êtres vivants ayant une vie propre à diriger, et nous devrions trouver de meilleurs moyens de limiter leur nombre et de vivre à leurs côtés. Le gouvernement australien ne fait pas suffisamment pour les kangourous. Il est trop influencé par les éleveurs.
»Pr Peter Singer

Pourquoi la plupart des tueries ont-elles lieu la nuit, en secret ?

En filmant Kangaroo, nous avons constaté qu’avec le temps, l’élimination des kangourous au nom de leur soi-disant nuisance avait été remplacée par leur massacre à des fins lucratives. Ces assassinats sont validés par le gouvernement et les tueries ont lieu en pleine nuit, souvent au milieu de nulle part. Il n’y a aucune surveillance sur place des mises à mort. Comme les kangourous sont des marsupiaux nocturnes, ils sont actifs la nuit et, par conséquent, les abattre en grand nombre est plus facile à ce moment-là. Ils sont également très vulnérables à la méthode de chasse aux projecteurs, se tournant souvent pour faire face à la lumière. Des permis sont demandés pour éliminer les kangourous pour de nombreuses raisons allant de l’agriculture au défrichement pour le développement, en passant par d’autres événements d’origine humaine. Bien que des codes de pratique aient été élaborés à destination des agriculteurs et des tireurs afin de réduire la cruauté, la surveillance s’avère souvent impossible et les recherches ont montré à quel point le non-respect des règles est répandu. Des lanceurs d’alerte nous ont fourni des témoignages directs sur le traitement brutal réservé aux kangourous et à leurs bébés.

Quels sont les pays ou continents qui importent le plus de produits issus des kangourous ? Quels sont-ils ?

Les plus gros importateurs se trouvent en Europe. Ils font venir de la viande pour la nourriture des animaux de compagnie et des humains, et des peaux pour la mode et les articles de sport. Les principaux importateurs de produits carnés sont la Belgique, l’Allemagne, les Pays-Bas et la France.

Existe-t-il à ces fins des élevages de kangourous ?

Non. Les kangourous sont des animaux sauvages qui ne peuvent pas être élevés. Il s’agit d’un massacre organisé sur la faune sauvage.

Dans quelles conditions avez-vous tourné ? Était-ce dangereux ?

Ce fut un tournage perturbant pour de nombreuses raisons, ne serait-ce que parce que le sujet lui-même l’est. La plupart des gens sont choqués d’apprendre ce que les kangourous subissent nuit après nuit ! Prendre conscience de l’échelle à laquelle ces animaux sont massacrés est extrêmement dérangeant, et assister à ces tueries de masse a été traumatisant. Nous avons été les témoins directs du traitement subi par les bébés kangourous et les individus blessés qu’on laisse lentement agoniser. Tout cela constitue une expérience bouleversante. Il y a eu clairement des situations où ce n’était plus simplement des hommes tirant sur des kangourous la nuit, dehors dans le désert. Il était essentiel d’avoir des gens solides dans notre équipe.

Comment avez-vous choisi les lieux de tournage? Pendant combien de temps avez-vous filmé et à quels endroits?

Pour produire Kangourou, nous avons dû parcourir des milliers de kilomètres à travers le superbe outback australien. Comme les kangourous sont présents dans l’ensemble du pays, nous avons tourné dans de nombreux parcs nationaux et élevages (d’une superficie pouvant aller jusqu’à 120000 hectares), rapportant des images du paysage et de l’écosystème. Les kangourous étant des herbivores timides, il est difficile de les surprendre et de nombreux voyages ont été nécessaires afin d’accumuler suffisamment de pellicule. Les agriculteurs nous ont dit que nous pourrions filmer sans problème le « fléau » qu’ils incarnent à leurs yeux — une métaphore souvent relayée par les médias australiens —, mais après quatre ans de tournage, nous n’avons jamais rien constaté de tel. Au contraire, nous avons été choqués par le peu de kangourous que nous avons croisés. Nous avons également tourné dans les pays qui importent du kangourou, comme le Royaume-Uni et les Pays-Bas, mais aussi dans ceux qui, à l’inverse, bannissent ce commerce, comme la Russie qui a interdit l’importation de viande pour des questions d’hygiène, ou encore la Californie dont l’interdiction porte sur l’ensemble des produits issus du kangourou. Nous voulions donner aux spectateurs un panorama complet de ce qui arrive aux kangourous à l’échelle mondiale.

Qui avez-vous interviewé pour le film et pourquoi ? Quelle est leur contribution ?

Nous savions que nous devions nous immerger dans tous les aspects de l’histoire et nous avons travaillé d’arrache-pied afin d’obtenir des entrevues auprès de nombreux intervenants différents. Nous avons interviewé des Aborigènes australiens, des scientifiques, des tireurs commerciaux, des agriculteurs, des politiciens, des artistes, des soigneurs d’animaux sauvages, des chefs et des activistes. Il s’agissait d’enquêter sur la plus grande tuerie de faune au monde, de comprendre comment tout a commencé et perdure encore aujourd’hui. Nous avons rencontré de nombreuses personnes entretenant de forts liens émotionnels avec les kangourous, et divers points de vue sur leur statut d’animaux sauvages et leur « gestion » en tant que “nuisibles”.

«En tant qu’Australien, je suis impliqué dans la défense des animaux en Australie depuis plus de 40 ans, donc je suis au courant de l’énorme ampleur du massacre de kangourou dans ce pays, et aussi du fait que beaucoup de kangourous ne meurent pas instantanément. Je veux que cela prenne fin, alors j’ai accepté avec plaisir de participer à un film qui dénonce la manière dont les kangourous sont traités en Australie.»Pr Peter Singer

Que retiendra le public après avoir vu votre film ?

Avec des images à couper le souffle de kangourous dans la nature, nous espérons que le film fournira aux gens une expérience inédite de cette espèce unique et mettra sur le tapis un débat que les Australiens rechignent à avoir. Il est temps que les gens en Australie et dans le monde sachent ce qui se passe avec cette icône internationalement célébrée et se posent la question suivante : pourquoi personne ne réagit devant le traitement barbare et le massacre à grande échelle de ces animaux ?

«Nous devons encourager des attitudes de respect vis-à-vis de tous les animaux et accorder plus d’attention à leurs intérêts propres.

Pour agir, demandez à vos dirigeants de ne pas autoriser l’importation de produits fabriqués à partir de kangourous: viande, fourrure ou cuir. Et bien sûr, n’achetez jamais ces produits vous-même.
»Pr Peter Singer

Vous pouvez acheter vos billets pour les deux séances organisées à Paris le mardi 5 juin, et Strasbourg le mercredi 6 juin.

 

Crédit Photos: Couverture: Hoping Pictures (Kangaroo Dundee, Mick McIntyre & Kate McIntyre Clere / Peter Singer par Aletta Vaandering