Moana l’enfant de la seringue

Moana l’enfant de la seringue

Moana l’enfant de la seringue
04.06.2018
Moana l’enfant de la seringue
Exploitation pour le spectacle

Moana est le premier fils de Wikie, né par insémination artificielle… Dès l’âge d’un an, il effectuait des figures sous le regard de sa mère.

Moana est né au Marineland d’Antibes le 16 mars 2011. Sa mère est Wikie et son père est Ulises, une orque sauvage capturée en Islande et détenue au SeaWorld de San Diego en Californie.

Moana fut la troisième orque au monde à naître par insémination artificielle, et la toute première en Europe. On ignore si ce mode de reproduction, encore expérimental, affectera un jour la santé de cet enfant. Les dresseurs disent qu’il est intelligent. Cela veut dire pour eux que dès l’âge d’un an, Moana effectuait déjà toute une gamme de figures obligées, que la plupart des orques n’apprennent que tardivement, au terme de longues années de dressage. Il avait tout compris rien qu’en regardant sa mère. Et on comprend son enthousiasme à bien faire !

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Dans le monde promiscuitaire et clos où il est contraint de vivre, dans ce bocal vitré privé de tout rocher, de toute algue et de tout poisson où il tourne depuis sa naissance, la moindre distraction vaut son pesant d’or. On s’y battrait pour répéter les mots humains comme un disque rayé pour un scientifique, comme on l’impose à Wikie, tant l’ennui pèse sur ce grand bassin où se traînent sous la chaleur du Midi de grands “poissons” noirs aux yeux tristes.

Moana s’est montré très indépendant très tôt. Trop tôt peut-être, car très vite sa mère a laissé aux dresseurs la charge de son “éducation”.

En 2013, la petite orque à l’avenir sans espoir devenait le frère aîné de Keijo, un bébé manifestement ni désiré ni attendu. Un an plus tard, naissait sa demi-soeur Amaya, issue du même père que lui. Mais il n’aura jamais le bonheur de jouer avec elle, puisqu’elle s’ennuie à des milliers de kilomètres de là, dans les bassins de San Diego.

KANGAROO, l’interview

KANGAROO, l’interview

KANGAROO, l’interview
03.06.2018
KANGAROO, l’interview
Animaux sauvages

Nous organisons les deux premières du documentaire “Kangaroo, a love-hate story” en France. Voilà l’interview exclusive de ses réalisateurs, Mick McIntyre et Kate McIntyre Clere, assortie de l’éclairage du Pr Peter Singer.

Comment ce projet est-il né et quel en a été l’élément déclencheur?

Le kangourou est l’un des symboles les plus reconnaissables au monde et a toujours été pour nous une source de fascination. Aucun film n’avait encore exploré cette icône. Nous voulions au départ raconter une histoire célébrant ce magnifique animal, mais nous avons vite compris que les kangourous étaient au cœur d’une situation dramatique, complexe et source de division en Australie. Nous avons été choqués d’apprendre que des millions d’entre eux sont abattus chaque année en tant que soi-disant “nuisibles”, et vendus à des fins lucratives. Pour savoir comment une telle barbarie a commencé et pourquoi elle se produit encore à l’heure actuelle, nous devions étudier les origines d’une industrie qui représente le plus grand massacre de faune sauvage au monde et sa complicité avec le gouvernement. Comment a pu germer l’idée qu’un animal indigène vivant en Australie depuis des millions d’années représente un problème national ? Comment et quand les Australiens ont-ils commencé à croire que les kangourous étaient des “parasites” et qu’ils devaient être éliminés ?

«L’un des pires aspects est ce que les petits vivent. Quand la mère est abattue, eux subissent une mort lente. Quand ils ne sont pas dans la poche à cet instant précis, ils s’enfuient dans l’obscurité (les tirs de kangourous ont généralement lieu la nuit), et c’est de soif ou de faim qu’ils décèdent par la suite.»Pr Peter Singer

Combien de kangourous meurent chaque année? Vous dites que le nombre de kangourous n’augmente pas, contrairement aux allégations du gouvernement australien. Pour quelles raisons?

L’un des plus gros problèmes auxquels nous avons été confrontés en faisant ce film a été l’examen des chiffres publiés chaque année par le gouvernement australien sur le nombre de kangourous. Nous avons dû déconstruire la méthodologie utilisée pour effectuer ces recensements et n’avons pas été surpris de constater à quel point elle est erronée.

Nous avons obtenu des témoignages d’experts sur la façon dont le gouvernement grossit les chiffres afin d’abandonner sa responsabilité dans leur sauvegarde. Quant au nombre d’individus tués, nous avons découvert qu’en dépit de la croissance de l’industrie commerciale, de l’élimination des soi-disant nuisibles, des tirs récréatifs et illégaux, de la mortalité routière et des autres décès accidentels ou collatéraux, il existe encore très peu de données sur le nombre de kangourous qui disparaissent quotidiennement. Certains scientifiques et conservationnistes signalent des extinctions locales et régionales, mais ne savent pas combien d’individus sont tués.

Quelles sont les raisons avancées par le gouvernement australien pour déclarer les kangourous nuisibles ?

Lorsque l’Australie a été envahie par les colons blancs il y a 230 ans, les kangourous ont été tués pour la nourriture, mais comme les troupeaux de moutons et de bovins ont augmenté au cours du siècle suivant, beaucoup de gens ont cessé de les manger tout en continuant, pour certains, de les tuer pour le plaisir. Très vite, les colons ont décrété que les kangourous entraient en compétition avec leur bétail pour les pâtures et qu’ils endommageaient leurs récoltes. Plus tard, lorsque les écosystèmes se sont effondrés à cause du bétail en surnombre, les éleveurs ont rendu les kangourous responsables des dégâts et décidé qu’ils devaient être éliminés du paysage. Le gouvernement australien leur a facilité la tâche en étiquetant les kangourous comme nuisibles et en déboursant des millions en primes. L’idée selon laquelle les kangourous sont un fléau s’est perpétuée jusqu’à nos jours.

«Les animaux peuvent causer des pertes aux humains, bien sûr, lorsqu’ils mangent les plantes que nous plantons, ou dans le cas des kangourous, quand ils réduisent la quantité d’herbe disponible pour le bétail ou les moutons. Mais ils ne sont jamais simplement nuisibles. Ils sont aussi des êtres vivants ayant une vie propre à diriger, et nous devrions trouver de meilleurs moyens de limiter leur nombre et de vivre à leurs côtés. Le gouvernement australien ne fait pas suffisamment pour les kangourous. Il est trop influencé par les éleveurs.
»Pr Peter Singer

Pourquoi la plupart des tueries ont-elles lieu la nuit, en secret ?

En filmant Kangaroo, nous avons constaté qu’avec le temps, l’élimination des kangourous au nom de leur soi-disant nuisance avait été remplacée par leur massacre à des fins lucratives. Ces assassinats sont validés par le gouvernement et les tueries ont lieu en pleine nuit, souvent au milieu de nulle part. Il n’y a aucune surveillance sur place des mises à mort. Comme les kangourous sont des marsupiaux nocturnes, ils sont actifs la nuit et, par conséquent, les abattre en grand nombre est plus facile à ce moment-là. Ils sont également très vulnérables à la méthode de chasse aux projecteurs, se tournant souvent pour faire face à la lumière. Des permis sont demandés pour éliminer les kangourous pour de nombreuses raisons allant de l’agriculture au défrichement pour le développement, en passant par d’autres événements d’origine humaine. Bien que des codes de pratique aient été élaborés à destination des agriculteurs et des tireurs afin de réduire la cruauté, la surveillance s’avère souvent impossible et les recherches ont montré à quel point le non-respect des règles est répandu. Des lanceurs d’alerte nous ont fourni des témoignages directs sur le traitement brutal réservé aux kangourous et à leurs bébés.

Quels sont les pays ou continents qui importent le plus de produits issus des kangourous ? Quels sont-ils ?

Les plus gros importateurs se trouvent en Europe. Ils font venir de la viande pour la nourriture des animaux de compagnie et des humains, et des peaux pour la mode et les articles de sport. Les principaux importateurs de produits carnés sont la Belgique, l’Allemagne, les Pays-Bas et la France.

Existe-t-il à ces fins des élevages de kangourous ?

Non. Les kangourous sont des animaux sauvages qui ne peuvent pas être élevés. Il s’agit d’un massacre organisé sur la faune sauvage.

Dans quelles conditions avez-vous tourné ? Était-ce dangereux ?

Ce fut un tournage perturbant pour de nombreuses raisons, ne serait-ce que parce que le sujet lui-même l’est. La plupart des gens sont choqués d’apprendre ce que les kangourous subissent nuit après nuit ! Prendre conscience de l’échelle à laquelle ces animaux sont massacrés est extrêmement dérangeant, et assister à ces tueries de masse a été traumatisant. Nous avons été les témoins directs du traitement subi par les bébés kangourous et les individus blessés qu’on laisse lentement agoniser. Tout cela constitue une expérience bouleversante. Il y a eu clairement des situations où ce n’était plus simplement des hommes tirant sur des kangourous la nuit, dehors dans le désert. Il était essentiel d’avoir des gens solides dans notre équipe.

Comment avez-vous choisi les lieux de tournage? Pendant combien de temps avez-vous filmé et à quels endroits?

Pour produire Kangourou, nous avons dû parcourir des milliers de kilomètres à travers le superbe outback australien. Comme les kangourous sont présents dans l’ensemble du pays, nous avons tourné dans de nombreux parcs nationaux et élevages (d’une superficie pouvant aller jusqu’à 120000 hectares), rapportant des images du paysage et de l’écosystème. Les kangourous étant des herbivores timides, il est difficile de les surprendre et de nombreux voyages ont été nécessaires afin d’accumuler suffisamment de pellicule. Les agriculteurs nous ont dit que nous pourrions filmer sans problème le « fléau » qu’ils incarnent à leurs yeux — une métaphore souvent relayée par les médias australiens —, mais après quatre ans de tournage, nous n’avons jamais rien constaté de tel. Au contraire, nous avons été choqués par le peu de kangourous que nous avons croisés. Nous avons également tourné dans les pays qui importent du kangourou, comme le Royaume-Uni et les Pays-Bas, mais aussi dans ceux qui, à l’inverse, bannissent ce commerce, comme la Russie qui a interdit l’importation de viande pour des questions d’hygiène, ou encore la Californie dont l’interdiction porte sur l’ensemble des produits issus du kangourou. Nous voulions donner aux spectateurs un panorama complet de ce qui arrive aux kangourous à l’échelle mondiale.

Qui avez-vous interviewé pour le film et pourquoi ? Quelle est leur contribution ?

Nous savions que nous devions nous immerger dans tous les aspects de l’histoire et nous avons travaillé d’arrache-pied afin d’obtenir des entrevues auprès de nombreux intervenants différents. Nous avons interviewé des Aborigènes australiens, des scientifiques, des tireurs commerciaux, des agriculteurs, des politiciens, des artistes, des soigneurs d’animaux sauvages, des chefs et des activistes. Il s’agissait d’enquêter sur la plus grande tuerie de faune au monde, de comprendre comment tout a commencé et perdure encore aujourd’hui. Nous avons rencontré de nombreuses personnes entretenant de forts liens émotionnels avec les kangourous, et divers points de vue sur leur statut d’animaux sauvages et leur « gestion » en tant que “nuisibles”.

«En tant qu’Australien, je suis impliqué dans la défense des animaux en Australie depuis plus de 40 ans, donc je suis au courant de l’énorme ampleur du massacre de kangourou dans ce pays, et aussi du fait que beaucoup de kangourous ne meurent pas instantanément. Je veux que cela prenne fin, alors j’ai accepté avec plaisir de participer à un film qui dénonce la manière dont les kangourous sont traités en Australie.»Pr Peter Singer

Que retiendra le public après avoir vu votre film ?

Avec des images à couper le souffle de kangourous dans la nature, nous espérons que le film fournira aux gens une expérience inédite de cette espèce unique et mettra sur le tapis un débat que les Australiens rechignent à avoir. Il est temps que les gens en Australie et dans le monde sachent ce qui se passe avec cette icône internationalement célébrée et se posent la question suivante : pourquoi personne ne réagit devant le traitement barbare et le massacre à grande échelle de ces animaux ?

«Nous devons encourager des attitudes de respect vis-à-vis de tous les animaux et accorder plus d’attention à leurs intérêts propres.

Pour agir, demandez à vos dirigeants de ne pas autoriser l’importation de produits fabriqués à partir de kangourous: viande, fourrure ou cuir. Et bien sûr, n’achetez jamais ces produits vous-même.
»Pr Peter Singer

Vous pouvez acheter vos billets pour les deux séances organisées à Paris le mardi 5 juin, et Strasbourg le mercredi 6 juin.

 

Crédit Photos: Couverture: Hoping Pictures (Kangaroo Dundee, Mick McIntyre & Kate McIntyre Clere / Peter Singer par Aletta Vaandering

L’art engagé des enfants contre la captivité

L’art engagé des enfants contre la captivité

L’art engagé des enfants contre la captivité
02.06.2018
Aude
L’art engagé des enfants contre la captivité
Exploitation pour le spectacle

Nous avons permis à une animatrice d’une école près de Narbonne de faire une sensibilisation des enfants de 4 à 11 ans sur les animaux dans les cirques, pendant les vacances de printemps. Captivité, dressage, itinérance, ils ont appris que non, “les animaux ne sont pas des clowns”.

Ravie, Delphine, l’animatrice, nous a dit que l’une des enfants, “qui adorait aller au cirque, et projetait d’aller avec sa maman à Marineland parce qu’elle adore les animaux fut la plus investie! Elle ne veut plus jamais retourner au cirque ni dans un parc aquatique. C’est elle qui a fait plusieurs dessins sur lesquels sont représentés des animaux en captivité et où elle écrit “n’applaudissez pas pour ces pauvres animaux”.

Cette jeune enfant, comme beaucoup d’autres ont été sensibles aux informations qui leur ont été transmises par One Voice, et ont regorgé d’idées pour apprendre à leur tour aux adultes qui les entourent la réalité des cirques itinérants.

Parmi leurs idées, celle-ci fort courageuse rapportée par l’initiatrice du projet: “Les enfants ont proposé d’aller à la caisse du cirque et au lieu d’y acheter une place de dire devant tout le monde qu’ils étaient très triste pour les animaux et que jamais plus ils ne leur donneraient d’argent.”

Découvrez ci-dessous, les réalisations des enfants. Elles nous ont touchées, émues. Et vous?

#CirquesSansAnimaux : One Voice tient à disposition un « arrêté » solide pour les communes

#CirquesSansAnimaux : One Voice tient à disposition un “arrêté” solide pour les communes

#CirquesSansAnimaux : One Voice tient à disposition un « arrêté » solide pour les communes
01.06.2018
#CirquesSansAnimaux : One Voice tient à disposition un « arrêté » solide pour les communes
Exploitation pour le spectacle

Afin que les élus municipaux aient à leur disposition un outil pour lutter contre la maltraitance subie par les animaux dans les cirques itinérants, nous tenons à disposition un arrêté “clé en main”, associé à notre vadémécum.

L’ensemble des animaux détenus dans les cirques souffre de la captivité, de l’itinérance, et du dressage : ennui, confinement, absence de lieu de repli à l’abri des humains, dont ils ont une peur atavique, bruits effrayants, brutalité… La liste semble infinie tant leur bien-être est nié.

C’est d’autant plus vrai pour les animaux sauvages en danger dans leur milieu. Leur nature devrait être respectée. Ils ne devraient pas être soumis à une promiscuité avec l’humain, ni dominés par lui… mais protégés.

En l’absence d’une loi nationale qui interdise leur exploitation dans les cirques, de nombreuses communes de France ont décidé de ne plus cautionner de tels spectacles. En réels démocrates, les maires qui s’appuient sur le vote du conseil municipal font respecter l’avis de leurs concitoyens. Malheureusement, les décisions prises suite au vote ainsi que certains arrêtés sont attaquables en justice, et souvent annulés à la suite des recours des circassiens et de leurs avocats.

C’est pourquoi, riches de notre expertise en la matière, et toujours dans la perspective de proposer des solutions en regard de nos exigences d’avancées sociétales, nous tenons à disposition de toute municipalité qui le souhaite, un arrêté “clé en main” solide, assorti d’un vadémécum complet. One Voice et son équipe juridique se tiennent prêts à assister les communes qui souhaitent s’engager contre l’exploitation animale pour le divertissement.

Vous souhaitez que votre commune s’engage pour des cirques sans animaux? Contactez-nous, nous adresserons directement les documents à la mairie.

Procès des récidivistes de l’Oise : One Voice demande une condamnation exemplaire !

Procès des récidivistes de l’Oise : One Voice demande une condamnation exemplaire !

Procès des récidivistes de l’Oise : One Voice demande une condamnation exemplaire !
30.05.2018
Oise
Procès des récidivistes de l’Oise : One Voice demande une condamnation exemplaire !
Animaux familiers

Jeudi 31 mai 2018 aura lieu le procès d’un couple de récidivistes, contre lesquels nous avons porté plainte pour mauvais traitements. Un an après notre saisie chez eux, la Cellule Zoé sera au tribunal de Senlis pour que plus jamais ils ne fassent de victimes.

Une vigilance au long cours

Nous ne connaissions malheureusement que trop bien les propriétaires. Le même terrain boueux, la même maison, l’odeur des déjections animales, de leurs infections et des cadavres…

Depuis 2004, nous surveillions leurs activités. En 2011 déjà, notre Cellule Zoé avait sauvé dans leur « établissement », 46 chiens dans un état déplorable et obtenu une condamnation pour sévices graves et actes de cruauté. Mais malgré l’interdiction définitive d’exercer une activité en lien avec des animaux et surtout, une interdiction définitive de détenir un animal, ils ont recommencé ! Heureusement, nous avions maintenu notre vigilance jusqu’à l’année dernière. En collaboration avec les services de la DDPP (Direction Départementale de la Protection des populations) de l’Oise, des forces de l’ordre, et en présence de nos refuges partenaires, nous avons pu procéder une fois de plus au sauvetage des pauvres êtres dépendants d’eux.

Une nouvelle saisie mémorable

Le 5 mai 2017, le couple de récidivistes a alors été mis en garde à vue. Ce jour là, nous avons découvert des animaux dans la boue, sans soins, sans nourriture ni eau, certains enfermés dans de petits enclos mal entretenus et sans protection du froid ni de la pluie : une vingtaine de chèvres et leurs chevreaux, deux boucs, des chats, des chiens, et même le corps d’une poule asséché dans une caisse de transport, et un cadavre de chat abandonné derrière une porte…

Une renaissance pour les rescapés

Les chèvres sauvées sont à présent toutes en pleine forme ! Une moitié d’entre elles a élu domicile au refuge de Filémon, où elles partagent leur temps entre la bergerie, chauffée pour les jours de frimât et les prés verdoyants, colorés de mille fleurs sauvages pendant les beaux jours. Les autres ont rejoint le refuge au Bonheur des Chevaux dans le Lot-et-Garonne. Elles y jouissent d’une parcelle de plusieurs hectares, dont One Voice a financé la clôture pour qu’elles puissent être accueillies dans les meilleures conditions possibles.

Les chats, quant à eux, ont été pris en charge par le refuge AIMAA d’Épernay et le refuge Oisemont Protection Animale. Enfin, ils ont trouvé la paix. Grâce à la patience et des soins constants du personnel du refuge, même les individus traumatisés font désormais confiance aux humains !

La vie n’est pas moins rose pour les chiens confiés au refuge AIMAA d’Epernay… Gustave Flaubert, a parfaitement trouvé sa place au sein de la famille. Georges Sand marche dorénavant sans laisse malgré ses problèmes de vue, et la moindre promenade est une immense source de joie pour elle. Isaac, de son côté, s’est très vite adapté à son nouvel environnement. C’est un amour de chien, au caractère bien trempé, qui aime s’exprimer et qui est devenu le petit prince de la maison…

Un grand merci à tous nos donateurs qui permettent à la Cellule Zoé de maintenir une surveillance au long cours des tortionnaires des animaux et de les poursuivre en justice, d’organiser les sauvetages et de mettre en sécurité les victimes dans nos refuges partenaires, dont One Voice assure le financement des soins vétérinaires pendant les années que durent les actions en justice. Cette chaine de solidarité est indispensable pour faire reculer la cruauté ! 

Maya : sans nouvelle des autorités, One Voice sonne l’alerte devant le cirque le 26 mai à 10h près de Narbonne

Maya : sans nouvelle des autorités, One Voice sonne l’alerte devant le cirque le 26 mai à 10h près de Narbonne

Maya : sans nouvelle des autorités, One Voice sonne l’alerte devant le cirque le 26 mai à 10h près de Narbonne
26.05.2018
Maya : sans nouvelle des autorités, One Voice sonne l’alerte devant le cirque le 26 mai à 10h près de narbonne
Exploitation pour le spectacle

150000 signatures en 7 mois, 5 actions en justice, des expertises de spécialistes reconnus du monde entier, un rapport vétérinaire accablant à l’issue d’une inspection ordonnée par la préfecture, 3 rassemblements, plusieurs heures de rushes, une tribune signée de personnalités, et pourtant, Maya est sempiternellement enfermée dans un camion de cirque, les pouvoirs publics semblent se laisser marcher sur les pieds, et le ministère fait la sourde oreille à nos demandes de rendez-vous…
Enième rebondissement, nous apprenons qu’un lieu en Grande-Bretagne s’apprêterait à accueillir un éléphant d’un cirque français. Ce lieu est trop petit, pas aux normes, et ne propose pas de soins vétérinaires.
One Voice se mobilise donc une fois de plus pour l’éléphante, et organise une action devant le cirque qui l’exploite le samedi 26 mai à 10h à Montredon-des-Corbières près de Narbonne.

150000 signatures en 7 mois, 5 actions en justice, des expertises de spécialistes reconnus du monde entier, un rapport vétérinaire accablant à l’issue d’une inspection ordonnée par la préfecture, 3 rassemblements, plusieurs heures de rushes, une tribune signée de personnalités, et pourtant, Maya est sempiternellement enfermée dans un camion de cirque, les pouvoirs publics semblent se laisser marcher sur les pieds, et le ministère fait la sourde oreille à nos demandes de rendez-vous…

Enième rebondissement, nous apprenons qu’un lieu en Grande-Bretagne s’apprêterait à accueillir un éléphant d’un cirque français. Ce lieu est trop petit, pas aux normes, et ne propose pas de soins vétérinaires.

One Voice se mobilise donc une fois de plus pour l’éléphante, et organise une action devant le cirque qui l’exploite le samedi 26 mai à 10h à Montredon-des-Corbières près de Narbonne.

Cela fait plus d’un mois que nous sommes sans nouvelles de la préfecture du Lot-et-Garonne, qui refuse de nous recevoir.

Il y a quelques semaines, nous avions reçu des images de Maya, enfermée jour et nuit dans un camion, filmées par un lanceur d’alerte ayant eu accès au cirque. Elle n’a pas été revue depuis, ni par les visiteurs, ni dans les quartiers d’hiver.

Des informations sensibles sur le devenir de cette éléphante ont été diffusées, informations que nous gardions secrètes depuis le mois d’avril, pour ne pas risquer de compromettre l’avenir de Maya. Mais nous apprenons aujourd’hui par l’un de nos partenaires à l’international, qu’une vieille éléphante venue de France serait attendue en Grande-Bretagne, dans un lieu dont nous doutons grandement qu’il soit adapté pour Maya, Lechmee ou tout autre éléphante issue d’un cirque. Maya, comme tous les animaux de l’industrie de la captivité, doit pouvoir vivre enfin sa vie dans un espace vaste, adapté, et bénéficier de soins vétérinaires correctement encadrés.

Nous écrivons ce jour au ministère de la transition écologique et solidaire avec la Fondation Born Free, notre partenaire britannique, pour l’exhorter à appuyer d’urgence le sauvetage de Maya par le biais de la préfecture du Lot-et-Garonne, et son transfert dans un lieu adapté.

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Les chats

Les chats

Les chats
25.05.2018
Les chats
Animaux familiers

Depuis environ quatre mille ans, chats et humains partagent leurs vies. Ce n’est cependant que récemment que les chercheurs ont commencé à s’intéresser à leur vie mentale et émotionnelle, pourtant particulièrement complexe

 

Les chats

Fiche sentience sur le chat / les chats

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LA VIE SOCIALE DES CHATS

La vie sociale d’un chat débute très tôt lors des premières interactions avec la mère et les autres chatons de la portée. Il existe une période sensible entre 2 et 7 semaines au cours desquelles la fréquence des contacts influencera les liens sociaux.1
La sociabilité d’un chat dépend directement de son environnement et de son expérience.
Ainsi, les chats sans abri forment des colonies dont la taille dépend de l’abondance des ressources. Comme ceux qui ont un foyer, ils ont des relations préférentielles avec certains congénères, avec lesquels ils vont plus fréquemment se toiletter ou montrer plus de proximité, tandis qu’ils seront agressifs avec d’autres. La sociabilité des chats se manifeste au-delà de leur espèce et de leurs compagnons humains, notamment avec les chiens avec qui ils partagent leur famille.
Ces relations interspécifiques sont aussi directement influencées par les expériences acquises dès le plus jeune âge. Par exemple, si un chat n’a pas eu de contact avec les humains entre la 4e et la 8e semaine de sa vie, il aura beaucoup de difficultés, voire sera incapable de créer des liens avec eux.
À l’inverse, comme l’a démontré Denis Turner, l’un des plus grands spécialistes des relations humain/chat, plus les chatons sont caressés et manipulés, plus ils se montreront affectueux et attachés aux humains.2,3

Des contacts précoces avec les chatons ont aussi des conséquences physiologiques sur leur développement. Meier, en 1961, a prouvé que les chatons approchés et manipulés dix minutes par jour par des humains avaient un développement plus précoce que les autres. Leurs yeux s’ouvraient un jour plus tôt et ils quittaient le nid trois jours avant ceux qui n’avaient pas eu de contact.4

Selon John Bradshaw, de l’université vétérinaire de Bristol, le « cerveau social » du chat change de façon soudaine à l’âge de huit semaines environ, après quoi il est pratiquement impossible de changer quoi que ce soit à ses affinités sociales.

LE MONDE SENSORIEL DES CHATS

De toutes les études qui ont été menées sur les chats, celles portant sur leurs perceptions et leurs sensations sont les plus nombreuses.5
Ces recherches ont démontré à quel point les expériences sensorielles influencent le développement du cerveau et la perception dès le plus jeune âge.
Ainsi, un environnement pauvre, dépourvu de stimuli, affectera la perception des chats toute leur vie.

L’odorat et le toucher sont opérationnels dès la naissance et sont des facteurs clés dans l’initialisation des interactions. Les chatons peuvent reconnaître l’odeur de leur nid et émettre des vocalisations de détresse lorsqu’ils sont en présence d’une odeur « non familière ». Dès le plus jeune âge, c’est par l’odorat qu’ils reconnaissent les individus faisant partie de leur groupe social. Tout au long de leur vie, c’est aussi par l’odorat qu’ils reconnaîtront les individus de leur espèce, qu’ils définiront leur territoire et identifieront les humains.

Le marquage est très important chez les félins. Grâce à la présence de glandes spécifiques, les chats déposent des odeurs et des phéromones qui servent à l’organisation territoriale et sociale de leur espèce.
Il existe différents types de marquages comme le marquage territorial, regroupant le marquage urinaire et les griffades, le marquage d’identification ou de familiarisation (marquage facial), et le marquage d’alarme. Les marques territoriales signalent la présence du résident à d’autres chats et délimitent ainsi son territoire. Lorsque le chat frotte sa tête, depuis la commissure des lèvres jusqu’à l’oreille, on parle de marquage facial. Le chat dépose ainsi des phéromones sur des objets ou sur d’autres êtres vivants (allomarquage) comme les humains. Ce comportement, qui sert à dessiner une carte olfactive de son environnement, est également source d’apaisement et contribue à son bien-être.

La vue et l’ouïe évoluent plus lentement au cours du développement du chat.
Les chatons commencent à s’orienter vers les stimuli auditifs entre le 11e et le 16e jour de leur vie, et vers les stimuli visuels seulement entre 16 et 21 jours.5

LES CAPACITÉS COGNITIVES DES CHATS

L’intelligence du chat, souvent opposée arbitrairement à celle du chien, est de mieux en mieux comprise, comme en témoignent des recherches récentes.

La mémoire épisodique

Dans une étude japonaise publiée dans Behavioural processes 6, 49 chats ont été soumis à des tests pour savoir si les chats sont dotés d’une mémoire épisodique : peuvent-ils se souvenir, comme les chiens ou les humains, d’informations liées à un événement passé précis ?
Dans cette expérience en deux phases, les chats ont accès à une pièce dans laquelle sont placées quatre écuelles.
Dans la première phase, les quatre écuelles contiennent de la nourriture. On les laisse explorer et accéder à seulement deux d’entre elles, puis on les fait sortir pendant 15 minutes. Lorsqu’ils reviennent, les quatre écuelles sont vides et le test montre qu’ils se dirigent vers les deux auxquelles ils n’avaient pas eu accès.
Dans la seconde phase, deux écuelles contiennent de la nourriture, une autre un objet non comestible, et la quatrième est vide. On les laisse explorer et manger la nourriture d’une seule écuelle, puis on les fait à nouveau sortir pendant 15 minutes.
Les chercheurs ont observé qu’à leur retour, les chats se dirigent vers l’écuelle dans laquelle ils n’ont pas mangé, d’une manière significativement plus fréquente.
Les chats sont donc capables de se souvenir des informations « quoi » et « où » à partir des informations collectées lors d’un événement passé unique. Pour Saho Takagi, une psychologue de l’université de Kyoto ayant participé à l’étude, les chats sont bien dotés d’une mémoire épisodique. Celle-ci est liée à la fonction introspective de l’esprit. Cette étude démontre que les chats possèdent une certaine forme de conscience suggérant qu’ils puissent apprécier se souvenir de certains événements, comme en sont capables les humains.

Permanence de l’objet

Un grand nombre d’études sur le développement des capacités cognitives du chat testent la « permanence de l’objet », c’est-à-dire le fait d’attribuer une existence à un objet qui n’est plus visible et d’arriver à le situer dans l’espace en imaginant son déplacement. Elles montrent que les séquences de développement chez cette espèce sont différentes de celles observées chez les primates, humains compris.7 Si ce concept est considéré comme un jalon cognitif important pour les nourrissons humains, cela peut aussi être une capacité cognitive importante chez les animaux, en particulier chez des chasseurs tels que les chats.
Des chats ont donc été soumis au test de déplacement visible d’un objet et se sont avérés capables de réussir ce test dès leur plus jeune âge, entre le 28e et le 48e jour après la naissance.8
Cependant, s’ils sont soumis au même exercice sans voir le déplacement de l’objet, l’expérience est un échec. Selon Dumas (1992) 9, cela ne résume pas la limite de l’intelligence des chats puisqu’en adaptant le test à leur comportement de prédation, il a démontré qu’ils étaient bien capables de retrouver un objet qui a subi un déplacement invisible.

La mémoire de travail ou mémoire active 10

La mémoire active est un mécanisme sous-jacent important pour la permanence de l’objet. Pour examiner la durée de cette mémoire chez les chats, de nombreuses études ont été menées sur la réponse différée. Dans ces tests, on retient pendant un certain temps le chat avant qu’il n’aille à la recherche d’un objet attrayant que l’on fait disparaître. Selon les différents tests, les résultats démontrent que la mémoire active est efficace jusqu’à 30 secondes, au-delà desquelles la chance de retrouver l’objet est très minime.
Il semblerait que les chats aient adopté une mémoire à court terme et un apprentissage simple, logiquement adaptés, donc, aux besoins d’un chasseur territorial.

Relier les points

Les chats utilisent-ils les mêmes processus que le cerveau humain pour catégoriser des objets ? Des chercheurs ont constaté qu’à l’instar des humains, les chats étaient capables d’indiquer la différence entre les figures qui produisent l’illusion visuelle d’un carré et les autres 11. Ils sont aussi capables de distinguer les images dans lesquelles une variation de la texture donne des formes 10. Ils reconnaissent un oiseau sur une photo d’oiseau en négatif 12.

Juger de la taille des objets

On peut apprendre aux chats à choisir le plus petit parmi trois objets. Et si l’on diminue la taille de ces objets, les chats continuent à choisir le plus petit d’entre eux, ce qui démontre des processus de discrimi- nation élaborés.13

Classer les formes et trouver l’intrus

Des chercheurs ont constaté que les chats pouvaient classer des formes selon qu’elles étaient fermées, comme dans le cas d’un cercle ou d’un carré, ou ouvertes, comme dans le cas d’un L ou d’un U majuscules. On a appris à des chats, à l’aide de récompenses alimentaires, à trouver l’intrus quand on leur présentait des formes, par exemple deux triangles et un cercle 10. Cependant, cet apprentissage est plus long que pour des espèces comme les chimpanzés, et ils ont fait davantage d’erreurs.14

Juger d’une durée et compter 14

Les chats sont capables de juger de façon très précise les courtes durées. On a pu apprendre à des chats à distinguer des sons de 4 ou de 5 secondes. Ils apprennent aussi à différer leur réaction à un indice pour obtenir une récompense, avec une précision d’une seconde environ. Les scientifiques pensent aussi que les chats ont une conception abstraite des nombres, même s’ils n’ont pas encore pu voir un chat reconnaître un nombre plus grand que sept.

Un jouet est une proie 10

Des études ont porté sur la motivation des chats à jouer avec des objets. On a présenté à des chats des coussins de la taille d’une souris, recouverts de fausse fourrure et attachés à une section de cordon, ainsi que des jouets de la taille d’un rat recouverts de fausse fourrure.
Les chats jouent de façon subtilement différente selon qu’il s’agit d’un type ou de l’autre. Au lieu de tenir les « rats » dans leurs pattes de devant et de mordre dedans comme ils le font avec les « souris », ils les maintiennent à distance et les attrapent avec les pattes arrière, comme ils l’auraient fait avec un vrai rat. Quand leur premier repas de la journée était différé, ils jouaient de façon bien plus intense avec ces jouets. Selon John Bradshaw, cela prouve que les chats adultes croient vraiment qu’ils chassent quand ils jouent avec des jouets.

LA RELATION HUMAIN-CHAT

Les chats se seraient rapprochés des humains il y a plus de 4000 ans en Égypte. Il est peu probable que ce soit pour leurs talents de chasseur des petits rongeurs, car les Égyptiens faisaient plutôt appel à cette fin aux mangoustes, martres, belettes et surtout genettes. Une hypothèse serait plutôt que des chatons orphelins aient été recueillis et élevés par des femmes. Même s’ils ont certainement été tolérés et encouragés à se rapprocher des campements riches en souris et en rats, il est quasi certain que l’humain a joué un rôle actif dans leur domestication15 .

Aujourd’hui, si chats et humains partagent leurs vies, il est intéressant d’observer que le comportement du chat reste fortement corrélé à celui de son compagnon humain. Ainsi, d’après Denis Turner, « plus le propriétaire satisfait le désir d’échanges du chat, plus le chat satisfera par la suite les désirs de son propriétaire. Si son propriétaire ne répond pas aux sollicitations du chat, le chat ne répondra pas aux sollicitations de son propriétaire. C’est un exemple remarquable de partenariat et de réciprocité. C’est une véritable relation sociale entre les humains et les chats16. »

COMMENT LES CHATS RÉPONDENT-ILS AU COMPORTEMENT HUMAIN ?

La recherche commence à s’intéresser aux relations chat-humain et à la façon dont les chats répondent aux humains et communiquent avec eux.
Des chercheurs ont démontré que les chats étaient capables de suivre des indications gestuelles pour retrouver de la nourriture cachée sous des pots17. Dans la majorité des cas, lorsque les chats ne retrouvent pas la nourriture, ils vont chercher à résoudre le problème tout seuls, sans quêter l’aide de l’humain. Mais dans certains cas, ils recherchent le contact visuel pour attirer son attention.18
La référenciation sociale est la capacité d’un individu à utiliser les réactions émotionnelles d’autres individus pour évaluer des situations non familières ou difficiles et ajuster leur comportement en conséquence.19
Pour savoir si les chats sont en mesure de traduire nos états émotionnels, des chercheurs18 les ont testés en présence de leur compagnon humain et d’un stimulus non familier (ventilateur avec des rubans). Une fois mis en marche, l’individu regarde le ventilateur avec des expressions neutres, positives ou négatives, puis regarde son chat.
Les résultats de l’expérience ont montré que 79 % des chats exprimaient un comportement de « regard de référenciation » vers leur propriétaire au moins une fois. Les regards étaient plus fréquents lorsque ce dernier montrait une réaction négative, de même les comportements de fuite et les vocalisations du chat (signes de stress). Ces études montrent que les chats peuvent distinguer l’état émotionnel des humains et dans une certaine mesure, modifier leur comportement en réponse.

D’autres études montrent que les chats sont influencés par l’humeur des humains. Ils vont plus fréquemment engager des comportements d’allomarquage lorsqu’ils sont en présence de personnes d’humeur dépressive. De plus, ils vont plus facilement chercher à approcher des personnes actives et extraverties que des personnes au comportement apathique.20 Dans une étude parue dans Behavioural Processes, Kristyn Vitale, de l’université de l’Oregon, démontre que les chats sont plus intéressés par les interactions avec les humains qu’avec la nourriture.21
Dans cette étude, quatre catégories de stimuli (de la nourriture, des odeurs, des jouets et des jouets proposés par un humain) sont réparties dans une pièce dans laquelle on fait entrer chaque chat qui est à jeun depuis plus de deux heures. Sur 38 chats adultes testés, plus de la moitié se dirigent spontanément vers l’humain pour jouer ou être caressé.

Reconnaissance et communication verbale

Les chats sont capables de distinguer la voix de leur compagnon humain de celle d’un étranger.22
Les chats testés ont été soumis à des enregistrements de cinq voix humaines différentes appelant chacune le chat par son nom avec la même intonation que celle de leur gardien.
Dans ce test, le mouvement de la tête, des oreilles, la dilatation des pupilles, le déplacement du chat et ses vocalisations ont été observés. Ces réponses comportementales étaient bien distinctes selon que le chat entende la voix de l’humain qui lui est familier ou celle d’autres personnes, l’amplitude de la réponse étant toujours plus grande lorsqu’il s’agissait de la voix de son propriétaire.
Les chats reconnaissent donc bien la voix de l’humain dont ils sont le plus proche et modifient leur comportement en fonction de lui. Les auteurs soulignent qu’ils réagissent plus souvent par la gestuelle (mouvement des oreilles et de la tête) que par des vocalisations. D’autres études cherchent à démontrer comment les chats répondent aux vocalisations humaines dans différents contextes (situations nouvelles, nourrissage, jeu…).

Le miaulement

La vocalisation semble être un facteur clé dans la communication chez les chats. Les chatons possèdent au moins neuf types de vocalisations différentes et on en dénombre au moins seize à l’âge adulte.23
Des différences ont été observées entre les vocalisations entre chats féraux (retournés à la vie sauvage) et chats domestiques. Il semble donc que les interactions avec les humains influencent la communication vocale24. Ils ont appris à miauler pour pouvoir communiquer avec nous.
Les chats ont appris à varier la fréquence et la durée de leurs miaulements et à y inclure des claquements, des trilles, des grognements et autres éléments pour permettre à qui les entend de distinguer différentes significations.25

Le ronronnement

Le ronronnement est la plus reconnaissable des vocalisations félines. Aujourd’hui encore, sa fonction biolo- gique est peu comprise. Il peut apparaître dans diverses circonstances comme dans les interactions avec les humains, avec d’autres chats ou chatons.
Dans une étude, Karen Mccomb a découvert que la fréquence des ronronnements émis pour demander de la nourriture auprès de leur humain (ronronnement de sollicitation) était différente de celle des ronronne- ments émis pendant le repos26. La fréquence de sollicitation est plus haute et plus désagréable à l’oreille humaine, et s’apparente à celle émise par un enfant qui pleure.
Les chercheurs pensent que cette caractéristique est propre aux mammifères pour solliciter de la nourriture, mais aucune étude n’a été menée pour savoir si cette gamme de fréquence était aussi utilisée entre les chats adultes ou entre une chatte et ses petits.
De même, on ne sait pas si cette forme de sollicitation est consciente chez le chat ou émise de façon systématique.

COMMENT COMPRENONS-NOUS LES CHATS ?

Si le chat sollicite une réponse des humains, il a parfois des difficultés à se faire comprendre.12
Les émotions des chats sont difficiles à déchiffrer. Une étude italienne, menée par des vétérinaires, montre que la majorité des propriétaires de chats ne reconnaissent pas la gamme de signaux que le chat utilise pour montrer son stress. Les comportements du chat ne sont pas considérés comme un message à leur intention, un signal de ce qu’il faut faire. Selon l’auteure, Chiara Mariti, les propriétaires de chiens en savent beaucoup plus sur leur compagnon.

Attachement

L’attachement est un lien social affectif durable formé avec un individu spécifique.27
Afin de prouver que ces liens d’attachement peuvent exister entre les chats et leur compagnon humain, des chercheurs 28 ont observé leur comportement dans une pièce, soit en sa présence, soit en présence d’un individu étranger, en présence des deux ou bien tout seul.
Durant ces tests, les chats ont passé significativement plus de temps en contact ou à toiletter leur humain qu’avec un étranger. Le jeu a été observé entre les chats et leur gardien, mais jamais avec un individu autre. En présence de l’humain qui leur est familier, les comportements de locomotion et d’exploration des chats ont été beaucoup plus fréquents que lorsqu’ils étaient seuls ou avec un étranger. Et ils n’ont jamais été observés en train de suivre l’individu étranger alors qu’ils le faisaient avec leur propriétaire.
En présence d’un étranger, les chats avaient tendance à adopter davantage de comportements d’alerte et à passer plus de temps près de la porte.
Enfin, lorsqu’ils se retrouvaient seuls dans la pièce, ils étaient plus souvent inactifs et vocalisaient davantage. Les comportements observés dans cette étude sont considérés comme des indicateurs d’attachement dans le cadre du test de situation étrange d’Ainsworth, indiquant que les chats présentent des comportements d’attachement et forment des liens d’attachement avec leurs propriétaires.28
D’autres recherches doivent être entreprises pour déterminer quels facteurs influencent la formation du lien d’attachement et quels types d’attachement existent dans les relations chat/humain.

Une autre étude montre que la pression sanguine et le rythme cardiaque augmentent significativement lorsque les chats sont présentés à des humains avec lesquels ils ont un lien, par rapport à un étranger.
Cette réponse physiologique face à un bienfaiteur indiquerait une excitation due à un renforcement de l’histoire avec cet individu.26

L’anxiété de séparation

Si les chats peuvent former un lien d’attachement avec leurs propriétaires, on peut s’attendre à ce qu’ils éprouvent une anxiété de séparation.
L’anxiété de séparation est une condition psychologique liée à l’attachement, qui se produit chez de nombreuses espèces sociales. Elle entraîne un ensemble de réponses émotionnelles, comportementales et physiologiques.
Le degré de détresse manifesté par l’animal est directement lié à la façon dont l’animal est attaché à son compagnon. Schwartz (2002) a étudié 136 chats sur une période de 9 ans pour déterminer si les chats développent des signes cliniques d’anxiété de séparation (Syndrome d’Anxiété de Séparation). Il a constaté que certains d’entre eux manifestaient ce syndrome en affichant des signes cliniques tels que la miction et défécation, la vocalisation excessive, la destruction et le toilettage excessif.29

LA PERSONNALITÉ DES CHATS

Dans de nombreuses disciplines, des chercheurs ont commencé à explorer les différences individuelles dans le comportement animal, en utilisant divers termes tels que la personnalité, l’individualité, le tempérament, le caractère distinctif, le style comportemental ou encore le syndrome comportemental.

Selon Gosling (2001), la personnalité peut être définie comme « l’ensemble des caractéristiques des individus qui décrivent et représentent des modèles cohérents de sentiment, de réflexion et de comportement »30 ; en d’autres termes, l’étude de la personnalité est liée à l’étude de la stabilité comportementale à travers le temps et les contextes.31

Une idée étroitement associée est celle du tempérament, que Gosling décrit comme « des tendances héritées, apparaissant tôt et qui continuent tout au long de la vie et servent de fondement de la personnalité ». Dans ce cas, le tempérament peut être utilisé pour décrire les dispositions biologiques de l’animal.

Bradshaw et al. (2012) classent les différentes personnalités des chats en trois catégories : la première regroupe les chats sociables, confiants et faciles à vivre, audacieux et qui initient des interactions amicales.14 La seconde regroupe les chats timides, nerveux et hostiles. Enfin, la troisième catégorie de personnalité regroupe les chats agressifs.
Les chercheurs ont aussi associé différents comportements en relation avec ces traits de personnalité comme le fait de rester à l’intérieur du logement, de se frotter aux humains ou aux objets, ou d’explorer.

Apparition de la personnalité

Raihani et al. (2014) ont travaillé sur le moment où les chats commencent à exprimer leur personnalité. Entre chatons de la même portée, des différences de personnalité apparaissent dès le 5e ou 6e jour, et les chatons de 3 à 4 semaines montrent déjà des différences de comportement bien définies.32

D’autres études ont prouvé que les chats possédaient une personnalité stable, propre à des tranches d’âge. Ainsi les comportements qui ont trait à la gentillesse apparaissent entre le 3e et le 8e mois.

Influence de l’environnement sur la personnalité

Deux chercheurs (Durr et Smith, 1997)33 ont observé des chats d’abord dans leur environnement habituel, puis en les présentant à différents stimuli apportant des modifications dans leur structure sociale (isolement ou surpeuplement de l’espace habituel), mise en présence avec des objets en mouvement émettant des bruits plus ou moins forts, d’animaux non familiers (lapins) ou encore des stimuli intenses comme un aspirateur.
Malgré les changements dans leur environnement, le comportement des chats restait constant. Ceci prouve que la stabilité de l’environnement n’est pas cruciale dans le maintien de leurs réponses comportementales. Les auteurs concluent donc que « l’individualité est l’expression du tempérament inné et pas simplement l’expression des réponses liées à la stabilité de l’environnement de l’animal. »
Lorsqu’ils sont en groupe, les caractéristiques individuelles sont influencées par les relations sociales entre chats et donc aussi entre chat et humain.33

Influence de la génétique sur la personnalité

Une étude menée par D. Turner et ses collaborateurs laisse néanmoins supposer une influence génétique de l’héritage paternel sur la « gentillesse » d’un chat (la gentillesse étant décrite dans l’étude comme une tendance à approcher volontairement des gens).34

 

RÉFÉRENCES :

   Collard, R. R. (1967) : Fear of strangers and play behavior in kittens with varied social experience. Child. Dev., 38 : 877-891

   Karsh, E. B., Turner, D. C. (1988): The human–cat relationship. In Turner D. C., Bateson P. P. G. (éd.), The domestic cat: the biology of its behaviour, 1re éd., Cambridge University Press, Cambridge, pp. 157-177

   Turner, D. C. (2000): The human–cat relationship. In Turner D. C., Bateson P. P. G. (éd.), The domestic cat: the biology of its behaviour, 2de éd., Cambridge University Press, Cambridge, pp. 195-208

4    Meier GW (1961): Infantile handling and development in Siamese kittens, J Comp Physiol Psychol (54): 284-286

5    Vitale, K., Udell, M. (2015): What’s inside your cat’s head? A review of cat (Felis silvestris catus) cognition research past, present and future. Anim. Cogn., 18 : 1195-1206

   Takagi, S., Tsuzuki, M., Chijiiwa, H., Arahori, M., Watanabe, A., Saito, A., Fujita, K. (2017): Use of incidentally encoded memory from a single experience in cats. Behav. Process., 141 (pt 3)

7    Dumas, C., Doré, F. Y. (1991): Cognitive development in kittens (Felis catus): an observational study of object permanence and sensorimotor intelligence. J. Comp. Psychol., 105 : 357-365

8    Fiset, S., Doré, F. Y. (2006): Duration of cats’ (Felis catus) working memory for disappearing objects. Anim. Cogn., 9 : 62-70

9    Dumas, C. (1992): Object permanence in cats (Felis catus)—an ecological approach to the study of invisible displacements. J. Comp. Psychol., 106 : 404-410

10    One Voice (2016): La protection des chats en France, 38 pages

11    Bravo, M., Blake, R., Morrisson, S. (1988): Cats see subjective contours. Vision Research, 18 : 861-5

12    Turner, Dennis C., Bateson, P. et col. (2014): The Domestic Cat: The Biology of its Behaviour, 3e éd., Cambridge University Press

13    Bradshaw, J. (2013.): Cat Sense: The Feline Enigma Revealed, Allen Lane

14    Bradshaw, J., Casey, R. et Brown, S. (2012): The Behaviour of the Domestic Cat, Cabi Publishing, 2e éd., 2012

15    Serpell, J. (2000): Domestication and history of the cat, in: The domestic cat: the biology of its behaviour, édité par Dennis C. Turner et Patrick Bateson, 2nde éd., Cambridge University Press

16    https://thecatsite.com/ams/the-secrets-of-the-feline-human-bond.22445/

17    Miklosi, A., Pongracz, P., Lakatos, G. et al (2005): A comparative study of the use of visual communicative signals in interactions between dogs (Canis familiaris) and humans and cats (Felis catus) and humans. J. Comp. Psychol., 119: 179-186

18    Merola, I., Lazzaroni, M., Marshall-Pescini, S., Prato-Previde, E. (2015): Social referencing and cat–human communication. Anim. Cogn., 18(3): 639-648

19    Mumme, D. L., Fernald, A., Herrera, C. (1996): Infants’ responses to facial and vocal emotional signals in a social referencing paradigm. Child Dev., 67 : 3219-3237.

20    Rieger, G., Turner, D. C. (1999): How depressive moods affect the behavior of singly living persons toward their cats. Anthrozoos, 12 : 224-233.

21    Vitale, K., Mehrkam, L. R., Udell, M. A. R. (2017): Social interaction, food, scent or toys? A formal assessment of domestic pet and shelter cat (Felis silvestris catus) preferences. Behav. Process., 141, pp. 322-328.

22    Saito, A., Shinozuka, K. (2013): Vocal recognition of owners by domestic cats (Felis catus). Anim. Cogn., 16 : 685-690.

23    Moelk, M. (1944): Vocalizing in the house-cat: a phonetic and functional study. Am. J. Psychol., 57 : 184.

24    Yeon, S. C., Kim, Y. K., Park, S. J. et al (2011): Differences between vocalization evoked by social stimuli in feral cats and house cats.
Behav. Process., 87 : 183-189.

25
    Nicastro, N. (2004): Perceptual and acoustic evidence for species-level differences in meow vocalizations by domestic cats (Felis catus) and African wild cats (Felis sylvestris lybica), J. Comp. Psychol, 118, 287-296.

26    Mccomb, K., Taylor, A. M., Wilson, C., Charlton, B. D. (2009): The cry embedded within the purr. Curr. Biol., 19 : R507-R508.

27    Ainsworth, M. D. S., Bell, S. M. (1970): Attachment, exploration, and separation: illustrated by the behavior of one-year-olds in a strange situation. Child Dev., 41 : 49-67.

28    Edwards, C., Heiblum, M., Tejeda, A., Galindo, F. (2007): Experimental evaluation of attachment behaviors in owned cats. J. Vet. Behav. Clin. Appl. Res., 2 : 119-125.

29    Schwartz, S. (2002): Separation anxiety syndrome in cats: 136 cases (1991–2000). J. Am. Vet. Med. Assoc., 220 : 1028-1033.

30    Gosling, S. D. (2001): From mice to men: what can we learn about personality from animal research? Psychol. Bull., 127 : 45-86.

31    Debri, S.A (2017): Relations homme-chien, home-chat et personnalité, Thèse de doctorat en médecine vétérinaire, Créteil, ENVA, 108 pages

32    Raihani, G., Rodriguez, A., Saldana, A. et al (2014): A proposal for assessing individual differences in behaviour during early development in the domestic cat. Appl. Anim. Behav. Sci., 154 : 48-56.

33    Durr, R., Smith, C. (1997): Individual differences and their relation to social structure in domestic cats. J. Comp. Psychol., 111 : 412-418.

34    Turner, D. C. (2000): Human–cat interactions: relationships with, and breed differences between, non-pedigree, Persian and Siamese cats. In Podberscek, A. L., Paul E. S., Serpell J. A. (éd.), Companion
animals and us: exploring the relationships between people and pets. Cambridge University Press, Cambridge, pp. 257-274.

Il tue un chiot à la hache devant ses enfants

Il tue un chiot à la hache devant ses enfants

Il tue un chiot à la hache devant ses enfants
24.05.2018
Il tue un chiot à la hache devant ses enfants
Animaux familiers

Athéna a vécu le pire! Blessée par accident, la violence habituelle du père de famille l’a précipitée vers une mort atroce. Il l’a tuée à la hache, brulée, enterrée dans un bois après avoir voulu la faire euthanasier pour une patte cassée. Notre Cellule Zoé a porté plainte, nous demandons une sanction exemplaire.

Athéna avait trois mois à peine et vivait à Grignon dans une famille recomposée, avec cinq enfants. Mercredi 11 avril dernier, en rentrant du travail, la mère de famille roule accidentellement sur la patte de l’adorable petite chienne beauceron. Pour ne pas avoir à payer les soins, le beau-père demande au vétérinaire de l’euthanasier, sa femme s’interpose, les enfants sont terrorisés. Le vétérinaire ne procède pas à l’euthanasie, mais ne propose pas d’aide et ne donnera pas l’alerte, alors que le chiot était clairement en danger de mort et que les enfants avaient peur. C’est la première étape vers le cauchemar.

Un déchainement sans borne sur le bébé chien

Dépité du refus du vétérinaire, l’homme décide alors de tuer lui-même le pauvre animal blessé. Comble de l’horreur, il choisit la hache comme arme de crime, et procède à sa mise à mort sous le regard horrifié de l’un des enfants qui appellera lui-même les gendarmes pendant que le reste de la famille est en état de choc. Il brûlera le corps d’Athéna dans les bois pour mieux cacher son méfait. Il sera également aperçu par un témoin à travers les arbres en train de creuser une fosse dans laquelle il allait jeter la dépouille du chiot martyr. Grâce à eux cet acte abject a été découvert et ne restera pas impuni.

Le lien entre violences domestiques et violence sur animaux familiers

Cette glaçante affaire est exemplaire dans le lien qu’elle dénote entre les violences subies par les enfants et leur mère et celles perpétrées sur le chiot. Depuis dix ans cet homme particulièrement violent avait pris l’habitude de battre brutalement et de menacer de mort sa compagne et ses enfants, comme l’affirme d’ailleurs un témoin proche du couple: “Il est capable de tous les tuer. Le chien, ce sont les prémices de ce qui aurait pu leur arriver“. “C’était juste des gifles éducatives!” dira le prévenu en guise d’explication, sans jamais exprimer le moindre regret, ni pour Athéna, ni pour sa famille maltraitée…

Que peut se dire un enfant battu de onze ans, handicapé d’un pied, contraint de regarder son animal chéri se faire frapper et frapper encore à la hache sans aucune chance d’en réchapper? Souffre-douleur de son beau-père, il dira plus tard aux autorités: “Il m’a tapé avec la paume de sa main au visage. (…) En même temps il crie. Il dit des mots comme quoi je n’aurais pas dû exister et que je suis un bon à rien (…) cela arrive toutes les semaines où il me tape il y a des semaines où c’est tous les jours (…) il dit que je suis une pourriture et que je ne sers à rien rien (…) il me dit qu’il va me tuer“. Entre sa condition personnelle et celle d’Athéna, on comprend vite quelle connexion a pu faire le petit garçon. Quelles seront les conséquences psychologiques pour lui?

Le Lien entre violences sur les animaux et les humains

Partie civile, nous réclamons une sanction exemplaire

Nous avons porté plainte immédiatement après la découverte des faits. Le tortionnaire comparaissait le 18 avril 2018 au tribunal correctionnel d’Albertville pour “sévices graves sur animal de compagnie” mais aussi pour “violences intrafamiliales”. Le jugement a été reporté au 24 mai, en attente de l’expertise psychiatrique du prévenu. Notre Cellule Zoé y sera pour Athéna mais aussi pour faire valoir le rôle héroïque de l’enfant, qui doit absolument être protégé.

En plus de réclamer une sanction exemplaire contre cet homme, signez notre pétition pour exiger avec nous la création d’un fichier criminel des violences et actes de cruauté perpétrés sur animaux pour mieux détecter et sanctionner les responsables à la hauteur des faits, pas en fonction de l’espèce des victimes. C’est intenable, combien faudra-t-il encore de morts, d’enfants sous terreur, de vies brisées?

Le 24 mai, One Voice partie civile au procès du tyran domestique ayant tué à la hache un chiot blessé, devant son beau-fils de 11 ans

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23.05.2018
Le 24 mai, One Voice partie civile au procès du tyran domestique ayant tué à la hache un chiot blessé, devant son beau-fils de 11 ans
Animaux familiers

Un homme violent qui battait également les enfants de sa compagne a tué de six coups de hache un chiot beauceron de trois mois blessé à la patte, avant de brûler son cadavre, et de l’enterrer dans le bois attenant. One Voice s’est portée partie civile immédiatement après la découverte des faits pour la petite chienne Athéna. Le 18 avril 2018 avait lieu la première audience au tribunal d’Albertville. Le jugement a été reporté au 24 mai 2018, pour obtenir une expertise psychiatrique du suspect. One Voice réclame une sanction exemplaire et la création d’un fichier des personnes condamnées pour violences.

Athéna, avait trois mois et vivait à Grignon dans une famille recomposée, avec cinq enfants. Mercredi 11 avril dernier, en rentrant du travail, la mère de famille roule accidentellement sur sa patte. Pour ne pas avoir à payer les soins, le mari demande au vétérinaire de l’euthanasier. Face à l’opposition de sa femme, il repart avec la petite chienne. Pourtant prévenu que l’homme, dépité et dans un état de rage manifeste, part tuer lui-même le chiot, et malgré la terreur des enfants, le vétérinaire ne fera pas de signalement aux autorités. Rentré chez lui, le prévenu tue Athéna de six coups de hache, sous le regard horrifié de l’un des enfants pendant que le reste de la famille pleure, en état de choc. L’homme brûle ensuite le corps d’Athéna dans les bois et cherche à l’enterrer pour mieux cacher son méfait.

Le lien entre violences domestiques et violence sur animaux familiers

L’enfant battu, handicapé d’un pied, souffre-douleur de ce beau-père tyrannique, a été héroïque, en appelant lui-même les gendarmes au premier coup de hache. Entre sa condition personnelle et celle d’Athéna, on comprend vite quelle connexion a pu faire ce petit garçon. Il dira aux autorités: « Il m’a tapé avec la paume de sa main au visage. (…) En même temps il crie. Il dit des mots comme quoi je n’aurais pas dû exister et que je suis un bon à rien (…) cela arrive toutes les semaines où il me tape il y a des semaines où c’est tous les jours (…) il dit que je suis une pourriture et que je ne sers à rien (…) il me dit qu’il va me tuer ».

Cette glaçante affaire est exemplaire dans le lien qu’elle démontre entre les violences répétées subies par les enfants et leur mère et celles perpétrées sur le chiot. Comme l’a confirmé un témoin à l’audience: « Il est capable de tous les tuer. Le chien, ce sont les prémices de ce qui aurait pu leur arriver ».

One Voice partie civile pour obtenir une sanction exemplaire

Muriel Arnal, présidente fondatrice de One Voice s’insurge:

« Cela fait des années que One Voice alerte sur ce problème, sur le lien qu’il y a entre ces violences. Il est indispensable que les vétérinaires signalent les cas de maltraitance ou de menaces de mort proférées devant eux, comme c’est déjà le cas dans d’autres pays, et qu’un fichier criminel soit établi! Combien de morts faudra-t-il encore avant d’agir? Les animaux familiers sont les premières victimes, mais ce sont aussi les enfants, dont les vies sont brisées, et les femmes qui sont en danger! »

En plus de réclamer une sanction exemplaire contre cet homme, nous enjoignons encore une fois nos représentants, et le Président de la République à soutenir la création d’un fichier criminel des violences et actes de cruauté perpétrés sur animaux pour mieux détecter et sanctionner les responsables à la hauteur des faits, pas en fonction des victimes.

L’errance des chats : un drame, pas une fatalité !

L’errance des chats : un drame, pas une fatalité !

L’errance des chats : un drame, pas une fatalité !
22.05.2018
L’errance des chats : un drame, pas une fatalité !
Animaux familiers

La vie des chats errants est un drame quotidien. Ils sont là, à nos portes, toujours plus nombreux, accablés de tous les maux, subissant le pire : abattage massif, violences en tout genre, ainsi que la faim, le froid, la soif et les maladies. Pour eux, One Voice lance une nouvelle campagne réclamant un plan national d’urgence ! Signez notre pétition.

Des millions de chats sans famille

Combien sont-ils réellement ? Peuplant nos rues et nos campagnes, maigres, affamés, malades… Les derniers chiffres, datant de 2016, font état de 11 millions de chats errants, soit presque autant que les chats en famille, dont le nombre était estimé la même année à 13,48 millions. Les refuges débordent et les fourrières abattent à tour de bras. Car on ne peut nommer « euthanasies » ces exterminations de masse mises en œuvre dans certaines communes ! L’euthanasie, par définition, est un acte visant à soulager un être en souffrance et sans espoir de guérison, et certainement pas une mise à mort d’un animal sain pour convenance humaine…

Une seule solution, la stérilisation des chats

Les abattages massifs de chats errants n’ont pas de sens. Partout dans le monde, de nombreuses études ont montré qu’ils ne solutionnaient en rien l’errance. Au contraire, lorsqu’une colonie de chats disparaît, l’espace libre est vite réinvesti par de nouveaux félins sans foyer… Les spécialistes s’étant penchés sur la question s’accordent tous sur la seule stratégie efficace : stériliser et relâcher les chats, la simple castration s’avérant plus efficace. Le dernier rapport de One Voice explique cela.

1 chatte non stérilisée, c’est plus de 10000 chatons en 7 ans

Aujourd’hui, le problème du peuple chat semble un puits sans fond. Les efforts de stérilisation réalisés ici ou là ne sont clairement pas suffisants. Sans cesse, de nouveaux chats et chatons sont abandonnés. Et rappelons qu’il suffit d’une seule femelle non stérilisée pour que plus de 10000 chatons naissent en seulement 7 ans ! Face à cette situation, on comprend que le drame des chats errants nécessite une réponse globale… Et c’est ce que propose One Voice dans le plan national d’urgence qu’elle réclame.

Des chats à la poubelle ?

Aujourd’hui, la réglementation confie aux maires la responsabilité de la gestion des chats libres sur leur territoire communal. Elle stipule clairement que l’euthanasie n’est pas une solution appropriée et que les stérilisations/relâchages sont à privilégier… C’est pourtant loin d’être ce qui est mis en pratique. Et quand on sait que les mairies affectent l’errance au budget « déchets », on comprend mieux comment les chats sont considérés… Pourtant, la problématique de l’errance est vaste puisque à la fois éthique, environnementale et sanitaire. Autant de raisons, donc, de la solutionner avant qu’elle ne nous dépasse, comme c’est le cas en Australie où une campagne choquante d’éradication par empoisonnement est en cours.

Donner aux maires les moyens d’agir et responsabiliser les particuliers

La solution à l’errance est entre les mains des maires mais aussi des particuliers. One Voice va donc agir au niveau de l’État afin d’obtenir que, non seulement les maires respectent leurs obligations légales de protection des chats sans abri, mais aussi que soit rendue obligatoire la création, dans chaque commune, d’un lieu de vie pour les chats errants. Avec son programme Chatipi, elle se propose de les accompagner dans la mise en place de ces structures. Les chats y demeureront libres après leur stérilisation, mais y disposeront d’un abri, seront nourris, abreuvés et bénéficieront d’un suivi sanitaire. Et comme il n’y aurait pas de chats errants sans naissances, dons et ventes anarchiques de chatons, nous allons poursuivre notre campagne afin d’exiger la stérilisation obligatoire des chats, l’application de l’obligation d’identification, et faire interdire les cessions par petites annonces ou animaleries.

Pour aider les chats sans abri, signez la pétition !

Chats errants en France : état des lieux, problématiques et solutions