Justice est rendue pour les renards, une décision qui fera date

Justice est rendue pour les renards, une décision qui fera date

Justice est rendue pour les renards, une décision qui fera date
30.11.2018
Justice est rendue pour les renards, une décision qui fera date
Animaux sauvages

Mercredi 28 novembre a eu lieu l’audience pour le référé suspension de l’arrêté préfectoral de Meurthe-et-Moselle, autorisant des tirs de nuit sur 500 renards sur les trois derniers mois de 2018. Et la décision du tribunal est en faveur des renards! Un exemple à suivre. Même si une centaine d’entre eux ont, malgré ce verdict, déjà été massacrés de nuit en Meurthe-et-Moselle cet automne, fort heureusement, pas les cinq cents voulus par la fédération locale des chasseurs qui avait quasiment guidé la main du préfet pour ce texte.

Le temps était compté

One Voice a agi très vite pour présenter les arguments techniques et juridiques au juge. Le temps était compté, l’arrêté en place, les renards étaient tués chaque nuit… Le juge a estimé que le sujet était suffisamment motivé juridiquement pour accorder une audience avant la fin de la validité de l’arrêté, c’était déjà un grand pas.

Nous y étions pour défendre les renards, restaurer leur réputation et combattre les arguments fallacieux des chasseurs. De l’aveu même du représentant de la préfecture, l’arrêté a été publié à leur demande, et motivé selon leur argumentaire. En Meurthe-et-Moselle comme souvent, les fédérations de chasseurs ont un poids politique fort, et font quasiment ce qu’ils veulent de la nature, avec l’assentiment des pouvoirs publics. Cet état de fait est devenu insupportable pour la population de mieux en mieux informée de la réalité, à savoir l’état alarmant de la biodiversité toujours plus mise à mal. En témoigne la présence à nos côtés de plusieurs citoyens, venus assister à l’audience de leur propre initiative, ce qui n’est pas fréquent. Comme un rappel subliminal aux 90% des avis donnés lors de la consultation publique qui étaient opposés à cet arrêté.

Les renards roux sont des individus importants pour la biodiversité!

Nous avons rappelé au représentant de la préfecture et au juge que les renards, avant même de constituer une espèce, sont une multitude d’individus vivants, qui ont, chacun une envie de vivre, par et pour eux-mêmes. Leur utilité pour la biodiversité a également été soulignée par notre avocate pour ceux qui aujourd’hui encore refusent de prendre leur sensibilité, et leur valeur intrinsèque en considération.

Les animaux de nos campagnes font partie du patrimoine commun de la nation. À ce titre, les renards doivent être protégés. Or ils sont traqués, tantôt comme le gibier, tantôt comme membres d’une espèce susceptible d’occasionner des dégâts, ce qui les rend vulnérables aux tirs, aux pièges tuants et au déterrage… toute l’année, par moins de 2% de notre population nationale. Plus d’un demi-million d’entre eux sont massacrés annuellement, plus de 6000 rien qu’en Meurthe-et-Moselle. Pourtant, les renards sont aussi et surtout susceptibles d’occasionner des bienfaits ! La régulation naturelle de la population de campagnols dans les champs permet à la fois que la maladie de Lyme évite de se propager, et que les champs soient arrosés de pesticides chimiques. Un rôle très important dans la biodiversité.

Une audience d’exception à Nancy

Lors de l’audience, la défense de la préfecture a enchainé approximations, absurdités et même erreurs, incapable de savoir combien de renards avaient d’ores et déjà été abattus de nuit depuis début octobre, arguant que plus on tue de renards plus c’est un signe que leur population augmente, et comptant deux mois au lieu de trois pour la validité de l’arrêté…

La collusion du monde cynégétique avec les représentants de l’Etat est préoccupante. Leurs arguments sont qu’il n’y aurait pas suffisamment de lièvres ni de perdrix à tuer pour leur loisir mortifère… une question de concurrence en somme. Mais ni la fédération de chasseurs locale ni la préfecture n’ont pu prouver l’augmentation de la population de renards roux, ni d’ailleurs qu’ils étaient en cause dans la diminution de la population des perdrix (qui n’ont même pas été évoquées à l’audience) et de lièvres qu’ils cherchent à « réguler » à coups de cartouches au plomb. Il faudrait peut-être plutôt aller chercher du côté du recul des territoires naturels en France qui est à l’œuvre depuis des années pour les espaces urbanisés ou pour l’agriculture intensive… De surcroit, il est à présent prouvé scientifiquement que la population de renards s’autorégule.

Cet arrêté est le dernier d’une longue série, les départements alentours dans le Nord et l’Est du pays ayant décidé de ne pas y recourir, après avoir perdu ou renoncé contre One Voice et ses partenaires toutes les fois précédentes ! Lors de cette procédure, notre avocate représentait aussi les associations ASPAS, Flore 54 et GEML qui ont également attaqué cet arrêté.

Cette victoire fera date!

Nous ne pouvons que nous réjouir qu’une fois encore la justice rétablisse le préjudice fait aux renards, et fasse respecter ce que la population attend de ses pouvoirs publics. Nous continuons notre combat pour eux partout en France, et nous appuierons sur cette décision de justice, exemplaire grâce à notre référé car, elle a lieu avant la fin de l’arrêté, ce qui est exceptionnel.

Pour nous apporter tout votre soutien dans ce combat au niveau national, signez notre pétition pour les renards roux (avec Anymal et l’ASPAS). Ils doivent disparaitre de la liste révoltante des « nuisibles ».

Kiska, la dernière orque du MarineLand de l’Ontario

Kiska, la dernière orque du MarineLand de l’Ontario

Kiska, la dernière orque du MarineLand de l’Ontario
29.11.2018
Kiska, la dernière orque du MarineLand de l’Ontario
Exploitation pour le spectacle

Amaigrie, édentée, isolée depuis 7 ans au MarineLand du Canada, Kiska a perdu coup sur coup ses cinq enfants, son compagnon et son amie. Le cerveau rongé par les souvenirs, elle s’immerge peu à peu dans la folie. One Voice réclame sa prise en charge immédiate et son transfert dans la baie fermée du Whale Sanctuary Project, qui sera fonctionnel l’an prochain.

Le monde entier a pu suivre en direct le drame de l’orque Tahlequah poussant des semaines durant le corps mort de son nouveau-né.

Et le monde entier a pu comprendre que pour les orques aussi, perdre un enfant est un drame atroce. Mais autour de cette mère désespérée, toute une tribu s’est rassemblée pour la nourrir et partager sa peine en portant son bébé. Kiska, elle, a dû affronter seule chacun des deuils qui l’ont frappée.

Tout avait pourtant bien commencé.

Kiska est née libre en Islande, au sein d’une petite communauté d’orques expertes en chasse aux sardines. Comme tant de ses semblables, elle fut kidnappée en 1979 au large d’Ingolfshofdi et se retrouva dans les bassins crasseux du Saedyrasafnid Aquarium en même temps que King, Caren, et une femelle sans nom, tous en attente d’être livrés corps et âme à leurs divers acheteurs. Kiska fut envoyée au MarineLand du Canada, tandis que ses compagnons d’infortune partaient pour le Japon, où ils décédèrent rapidement. Au début des années 80, trois nouvelles malheureuses orques capturées dans les mêmes eaux islandaises lui furent adjointes. Nootka V, Kandu VII et Junior partagèrent avec Kiska le bassin du King Waldorf Theater, l’un des trois bâtiments sordides où le Marineland enfermait ses orques, avec le Friendship Cove et le sinistre Entrepôt.

Kandu fit ce qu’on attendait de lui.

Le 24 août 1992, Kiska donna naissance à son premier enfant, un petit mâle enregistré sous le code MLC-OO-B9202. Il se noya 62 jours plus tard. Son deuxième garçon se nommait Kanuk. Né en août 1994, il était passionnément choyé par Kiska, très inquiète de le voir mourir. Le Marineland décida pourtant de le transférer dans l’Entrepôt. Le parc canadien stockait alors dans ce local obscur et mal aéré les dauphins trop mal en point pour être exhibés, quelques vieux morses en fin de carrière et des orques juvéniles séparées de leur mère.
C’est là que Junior, jugé trop lent dans son apprentissage, attendit en vain qu’on lui trouve un repreneur, jusqu’à ce qu’il meure au bout de plusieurs années, épuisé de désespoir et de solitude. Kanuk ne supporta pas l’Entrepôt mieux que Junior. Il y mourut d’étouffement sous son toit, l’évent bouché par la candidose. Il n’avait que quatre ans. Nova, le troisième enfant de Kiska, naquit en bonne santé le 6 novembre 1996. Il fut lui aussi placé dans l’Entrepôt, puis finalement rendu à sa mère. Pas pour longtemps, hélas, car une pneumonie fulgurante l’emporta dès le mois d’août 2001.

Hudson, le dernier fils de Kiska, vit le jour en septembre 1998.

Comme il vécut plus longtemps que les autres, sa mère, éplorée, s’y attacha beaucoup. Malgré son âge précoce, Hudson avait été dressé à donner son sperme pour de futures inséminations. Il ne laissa cependant derrière lui aucun échantillon que le MarineLand puisse vendre. On le voyait souvent jouer avec Algonquin, le fils de Nootka, mais celui-ci mourut en 2002. En août 2004, Kiska lui donnait une petite sœur, nommée Athena. Hudson n’eut guère l’occasion de partager ses jeux, puisqu’une méningite eut raison de lui en octobre de la même année… Et le deuil de Kiska n’alla que s’alourdissant.

Kandu s’éteignit d’un cancer généralisé lors du réveillon de Noël en 2005.

Nootka rejoignit alors Kiska et sa fille Athena, qu’elle tenta désespérément de dérober à sa mère. On peut la comprendre : elle venait de perdre le dernier de ses huit enfants et sa santé mentale commençait à vaciller. En 2006, le Marineland obtint de SeaWorld en tant que « prêt reproductif » une orque mâle du nom d’Ikaika, âgée de 4 ans. Ike vécut un temps en bonne entente avec Kiska, Athena et la triste Nootka, jusqu’à ce que celle-ci décède sans raison connue deux ans plus tard. La toute jeune Athena la suivit dans le grand charnier sous les pelouses du MarineLand au printemps 2009, frappée selon le parc d’une infection généralisée. Ikaika fut donc l’ultime compagnon de Kiska, mais à mesure qu’il grandissait, il la harcelait de plus en plus. En 2011, après une longue bataille juridique, l’impétueux reproducteur fut rendu au SeaWorld de San Diego qui craignait grandement pour sa santé, au vu de ces décès en série.

Kiska se retrouva dès lors complètement seule dans le bassin du Friendship Cove, où ne nageaient plus que des fantômes.

Kanuk, Nova, Hudson, Athena… Ce n’est pas le cadavre d’un seul enfant qu’elle pousse devant elle dans les eaux noires de sa folie, mais cinq corps à la fois ! Comment un tel massacre a-t-il été possible ? Pourquoi personne n’a-t-il réagi ? La réponse nous viendra peut-être un jour de la justice canadienne. Dans l’immédiat, l’urgence est là : il faut sauver Kiska tout de suite ! Seize orques sont mortes dans l’enfer du MarineLand de l’Ontario. Ne laissons pas Kiska devenir la dix-septième !

Pour un Téléthon tourné vers l’avenir

Pour un Téléthon tourné vers l’avenir

Pour un Téléthon tourné vers l’avenir
26.11.2018
Pour un Téléthon tourné vers l’avenir
Expérimentation animale

La 32e édition du Téléthon se tiendra les 7 et 8 décembre prochains. Depuis sa création en 1987, cet événement a récolté plus de deux milliards d’euros. Une somme colossale destinée à aider et guérir les malades grâce à des thérapies «innovantes». One Voice appelle les chercheurs à développer des méthodes alternatives aux expériences sur les chiens pour que le Téléthon devienne le fer de lance d’une science qui se réinvente.

Extrêmement médiatique et louable, le Téléthon suscite tous les ans un immense élan de solidarité autour de maladies génétiques rares pour offrir soutien et espoir à ceux qui en souffrent. Les millions d’euros engrangés lors de chaque édition permettent d’alimenter les ressources de l’Association française contre les myopathies (AFM) qui poursuit une triple mission :

  • Guérir (recherche et développement de thérapies innovantes),
  • Aider les malades (soins, accompagnement, citoyenneté),
  • Communiquer les savoirs auprès des familles, professionnels et du grand public.

Expérimentations animales

Depuis 1987, cet événement fédérateur a permis de récolter plus de deux milliards d’euros et de subventionner quantité de recherches dans le domaine des biothérapies. Mais, il y a un « mais ». Pendant toutes ces années, une majeure partie des sommes allouées a aussi généré beaucoup de souffrances en faisant notamment, et délibérément, naître des chiens malades. Placés à l’isolement dans l’espace totalement aseptisé des laboratoires, victimes de la dégénérescence infligée à leurs corps, la plupart d’entre eux ont subi des expériences à répétition avant de mourir, emportés par leurs pathologies ou euthanasiés.

Promouvoir les méthodes alternatives

Peut-on considérer que les quelques progrès de la recherche suffisent pour cautionner cela? Pour One Voice, la réponse est évidemment non ! N’oublions pas qu’il faut encore que les thérapies efficaces chez les chiens se révèlent ensuite probantes et sans danger pour les humains ! Alors pourquoi « bricoler » un modèle d’expérimentation avec une espèce différente de la nôtre, plutôt que de s’engager résolument vers une science moderne, éthique et fiable ? Ne peut-on mettre au point un modèle d’expérimentation directement transposable à l’humain ? Les méthodes de substitution ne demandent qu’à être développées. Les scientifiques qui s’y intéressent sont très confiants dans les perspectives qu’elles proposent.

Miser sur ces techniques de pointe apporterait des réponses bien plus sûres dans la recherche pour aider les malades. C’est sur elles que les fonds du prochain Téléthon devraient être investis. De vraies avancées médicales seraient alors possibles, et cette fois sans tortures ni sacrifices. C’est là-dessus qu’il faut se concentrer, c’est dans cette démarche que réside la véritable solution pour guérir de ces atroces maladies et ne plus faire souffrir. Personne.

One Voice au tribunal de Nancy, au secours de 500 renards traqués par la Préfecture!

One Voice au tribunal de Nancy, au secours de 500 renards traqués par la Préfecture!

One Voice au tribunal de Nancy, au secours de 500 renards traqués par la Préfecture!
21.11.2018
One Voice au tribunal de Nancy, au secours de 500 renards traqués par la Préfecture!
Animaux sauvages

Un recours pour abus de pouvoir avec demande urgente de suspension a été déposé par One Voice contre le préfet de Meurthe-et-Moselle. One Voice représentera aussi l’ASPAS, FLORE 54 et GEML au tribunal administratif de Nancy le 28 novembre à 11 h.

«Les renards doivent cesser d’être des boucs émissaires pour tout et n’importe quoi! Les chasseurs n’ont pas de limite, ils vont jusqu’à vouloir les tuer la nuit! Et malheureusement, même si cet arrêté préfectoral illégitime est annulé comme il se doit, on ne pourra jamais ressusciter les renards tués en ce moment même.» Muriel Arnal, présidente fondatrice de One Voice

90 % des personnes ayant pris part à la consultation publique sont du côté des renards et de leurs défenseurs. Cet avis quasi unanime de la population est pourtant méprisé par le préfet de Meurthe-et-Moselle, qui a fait paraître le 2 octobre 2018 un arrêté ordonnant le « prélèvement » — autrement dit l’abattage — de 500 renards roux, par des tirs effectués de nuit, dans le département d’ici au 31 décembre. Quelles sont ses justifications? Des arguments fallacieux murmurés à son oreille par les chasseurs.

Le statut des renards, leur traque toute l’année et l’abus de pouvoir du préfet

Dans le Nord et l’Est de la France, les renards sont traqués plus encore qu’ailleurs. S’appuyant sur leur statut d’ « espèce susceptible d’occasionner des dégâts » (auparavant « animaux nuisibles »), les préfectures ne cessent de publier des arrêtés pour agrandir le champ des possibles pour tuer ce petit canidé, pourtant particulièrement utile à la biodiversité et ayant toute sa place dans les écosystèmes.

Les renards sont considérés comme du gibier durant toute la saison de chasse, qu’elle soit conventionnelle ou à courre. En raison de ce statut particulier, ils sont piégés et déterrés tout le reste de l’année, y compris en période de reproduction. Les chasseurs peuvent ainsi s’adonner à leur « sport » 12 mois par an.

Les préfets prennent des arrêtés pour que les lieutenants de louveterie, payés par l’État, puissent leur tirer dessus même la nuit, pour acheter la paix sociale auprès de chasseurs qui veulent pouvoir tuer lièvres et perdrix sans concurrence. Mais voilà, rien ne prouve la mise en cause des renards

Les renards roux doivent être défendus et protégés!

Quel sens cela a-t-il de tuer plus d’un demi-million d’entre eux chaque année, sans même connaître leur état de conservation ?

Il est irrationnel de s’en prendre à un animal qui nous protège de la maladie de Lyme grâce à sa présence, en régulant naturellement les populations de campagnols qui en sont porteurs. En l’absence des renards roux, d’autres méfaits pour la nature et la santé (y compris celle des agriculteurs) ont lieu : les pesticides toxiques épandus dans ces mêmes cultures contre les campagnols… En un seul acte, celui de protéger les renards, on les respecte eux et leur écosystème, on sauve les cultures, on se prémunit de la maladie de Lyme, on régule la population de petits rongeurs et on se soustrait à une dose de pesticides dans l’alimentation !

One Voice continuera d’attaquer en justice la légitimité de tels arrêtés, dont les dégâts sont irréversibles. Il est urgent d’agir. Quand cet arrêté sera annulé, comme tant d’autres avant lui dans l’Est et le Nord de la France, les renards massacrés depuis son application le resteront.

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Trafic de bélugas et d’orques juvéniles découvert en Russie

Trafic de bélugas et d’orques juvéniles découvert en Russie

Trafic de bélugas et d’orques juvéniles découvert en Russie
19.11.2018
Trafic de bélugas et d’orques juvéniles découvert en Russie
Exploitation pour le spectacle

11 orques et 90 bélugas entassés dans des enclos flottants au fond d’une baie en mer d’Okhotsk, entre Sakhaline et le Kamtchatka… Une grue soulevant dans le ciel l’une de ces orques en partance pour la Chine… Ces terribles images relayées par la presse internationale nous montrent à quel point l’industrie de la captivité est devenue une poule aux œufs d’or sous le règne de Vladimir Poutine. Nous ne pouvons pas laisser le gouvernement russe vendre des orques et des bélugas aux 72 delphinariums géants qui couvriront bientôt la Chine ! Avec nous, interpellez les autorités responsables de ce crime contre la vie sauvage !

Suite au scandale international qui a suivi la découverte de cette détention, la Russie vient d’annoncer l’interdiction de la capture des orques et des bélugas à partir de 2019. C’est une belle victoire ! Battons-nous pour la libération des individus détenus dans la prison flottante de l’Extrême-Orient russe.

Aujourd’hui, le sort de 25 de ces petits bélugas est toujours en suspens, car ils sont âgés de moins d’un an et n’auraient jamais dû être capturés selon la loi russe.
Quant aux orques, dont le prix peut dépasser le million de dollars par individu, leur vente à l’étranger est elle aussi supposée interdite : seules les captures destinées au marché intérieur, au nom de la recherche et de la pédagogie, restent autorisées.

Les quatre sociétés qui gèrent ce camp de regroupement dans l’Extrême-Orient russe font déjà l’objet d’enquêtes judiciaires pour des ventes antérieures de cétacés à des clients chinois. Mais certaines entreprises semblent trop proches du pouvoir pour être inquiétées, selon les médias russes qui accompagnaient la commission d’experts dépêchés sur les lieux par le parquet de Vladivostok.

Ceux-ci découvrent un spectacle dantesque : dans la baie perdue de Srednyaja baignée par le brouillard, des dizaines d’enclos s’alignent le long de la jetée. Des orques s’y meuvent à l’ombre d’auvents qui coiffent leurs cages flottantes, onze juvéniles répartis par groupes de trois ou quatre. Toutes ont été capturées près des îles Chantar durant l’été. La population de ces orques chasseuses de phoques se réduit aujourd’hui à moins de 300 individus. Leur culture alimentaire est totalement carnivore, aussi faut-il rééduquer les captifs pour qu’ils acceptent d’avaler du poisson mort. À Shanghai, quatre épaulards capturés dans la même mer d’Okhotsk ont déjà commencé leurs shows sous les applaudissements d’une foule enthousiaste.

Dans les enclos à ciel ouvert destinés aux bélugas, les inspecteurs stupéfaits voient se presser vers eux, comme une volée de moineaux, des juvéniles par dizaines avec la peau encore grisâtre de l’enfance. Leur bouche édentée s’ouvre misérablement pour quémander de la nourriture. Un seul enclos enferme jusqu’à treize de ces malheureux aux visages enfantins. L’un d’eux se met à cracher de l’eau maladroitement, un tour appris pour amuser les visiteurs. Plus loin, un béluga non sevré, tout à fait minuscule, attend seul dans un container de transport. Que vont devenir tous ces petits ? Pourra-t-on jamais les ramener chez eux ?

Comme dans un cauchemar en boucle, le succès commercial des delphinariums que nous avons subi dès les années 1960 se répète en Asie. Dauphins sauvagement capturés et stockés dans des enclos flottants en Floride avant la vente, bassins minuscules, morts précoces, spectacles vulgaires et bruyants, etc. Toutes ces pratiques cruelles que nos parcs marins tentent de faire oublier, ressurgissent tout à coup à la face du monde. La seule lueur d’espoir pour les orques et les bélugas russes, c’est la poignée de scientifiques courageux et de militants qui luttent sans relâche et non sans risques pour sauver la faune sauvage de leur magnifique pays.
Aidons-les !

Écrivez à l’ambassadeur de Russie (un modèle est à télécharger icipour lui demander que son pays cesse le trafic d’orques et de bélugas vers la Chine !

A l’attention de son Excellence,
Monsieur Mechkov,

Ambassadeur de la Fédération de Russie en France

40-50 Boulevard Lannes
75116 Paris

Twitter @ambruspresse

Facebook : www.facebook.com/ambassadeRussieFrance

Photo : ©Serena Livingston/Dreamstime.com

A Yulin, les vétérinaires découvrent que les chiens ne sont pas des objets

A Yulin, les vétérinaires découvrent que les chiens ne sont pas des objets

A Yulin, les vétérinaires découvrent que les chiens ne sont pas des objets
16.11.2018
A Yulin, les vétérinaires découvrent que les chiens ne sont pas des objets
Autre campagne de l’association (ou multiples)

A Yulin, connu pour son festival de la viande de chiens, notre partenaire ACTAsia enseigne aux vétérinaires chinois que les animaux souffrent et la compassion

En Chine, l’idée que l’animal est un être sensible émerge à peine ! Notamment à Yulin, où se tient tous les ans une gigantesque tuerie de chiens. Grâce au fabuleux travail de notre association partenaire ACTAsia, les vétérinaires de la région réalisent maintenant que les canidés ressentent la douleur et la peur.

On pourrait croire à un « scoop » satirique : en 2018, des vétérinaires chinois apprennent que les chiens ressentent de la peur et de la douleur ! Et pourtant, il s’agit là d’une réalité. Dans certaines contrées reculées de l’Empire du Milieu, les professionnels en charge de la santé animale ignoraient encore, il y a peu, qu’ils soignaient des êtres sensibles !

C’est le désolant constat qu’à fait l’association locale ACTAsia dont nous sommes partenaires au sein de la Fur Free Alliance et que nous soutenons depuis 10 ans pour financer notamment des actions d’éducation à l’empathie vis-à-vis des animaux dans les écoles chinoises. Comme cette ONG, nous sommes en effet convaincus que la conscientisation des esprits représente un travail de longue haleine et que les sensibiliser dès le plus jeune âge à certaines vérités permettra d’en finir, un jour ou l’autre, avec la notion d’animal-machine.

Former les professionnels

Mais se réfugier dans l’espoir d’une évolution des mentalités dans quelques décennies ne suffit pas. Trop de victimes innocentes endurent, à chaque seconde, des tortures qui pourraient être évitées si les humains, déjà adultes, acceptaient de remettre en question leurs croyances et leurs comportements.

Or comment faire quand même les supposés détenteurs du savoir présentent d’énormes lacunes dans le domaine de la neurologie ?  Comment agir quand des vétérinaires chinois considèrent encore que les animaux ne ressentent ni douleur physique ni angoisse mentale ? Beaucoup d’entre eux n’utilisent toujours pas d’anesthésie, même pour les stérilisations ! Et cela par simple méconnaissance…

Dans son combat contre l’obscurantisme, ACTAsia s’est donc aussi lancée dans l’élaboration d’une formation des vétérinaires asiatiques avec l’ONG australienne Vets for compassion (VFC). Objectif : encourager la pratique des anesthésies pour toutes les opérations et, à travers cette nouvelle approche, changer le regard des professionnels sur les animaux et leurs souffrances.

Atteindre la région de Yulin

Cette année, ce programme « Train the trainer » a gagné la province pauvre et reculée de Guangxi au sud de la Chine. Il s’agit là d’un progrès sans précédent dans une région rurale réputée pour son appétit pour la viande de chien et son manque de compréhension du bien-être animal.

La route pour se rapprocher du centre de contrôle des maladies animales de Yulin et des vétérinaires y officiant, s’est révélée ardue. Cette ville est tristement connue pour le festival qui s’y tient chaque année. Tous les 21 juin, on y célèbre en effet le solstice d’été dans un bain de sang lors du « Yulin Dog Meat Festival ». En cause, une superstition bien ancrée voulant que consommer de la viande de canidé, notamment pendant les jours les plus longs, favoriserait une bonne santé. Des milliers de chiens, et aussi de chats, y sont donc régulièrement transportés – avec un pic à cette saison – dans des conditions épouvantables. Ils endurent l’enfer : entassés les uns sur les autres dans des cages, au bord de l’asphyxie, ils attendent d’être ébouillantés et dépecés, parfois vivants, pour être mangés.

En 2017, pas moins de 11 millions de personnes dans le monde ont signé des pétitions, dont celle de One Voice, afin de tenter d’abolir ce festival de l’horreur. Malgré un bref espoir de répit, la gigantesque tuerie n’a malheureusement connu aucune trêve à ce jour. Pire, un second marché a émergé sous l’impulsion de certaines associations qui achètent les chiens pour les sauver. Plutôt que de mettre un frein aux atrocités, cela n’a fait qu’entraîner une explosion de l’offre et du commerce : les marchands continuent de vendre les « beaux » chiens pour la viande, tout en s’en procurant d’autres, plus malingres, plus malades, destinés aux défenseurs des animaux. Mais ceux-ci se retrouvent submergés et incapables de s’occuper correctement des pauvres rescapés.

Gagner les esprits

Dans ce difficile contexte, ACTAsia ne s’est pas découragée. Ses formateurs, originaires d’Australie et de Nouvelle-Zélande, ont pu collaborer avec les vétérinaires chinois et disent avoir été très impressionnés et émus par leur volonté d’apprendre. Ils ont pu leur enseigner la vaccination des chiens contre la rage, l’utilisation des dernières techniques de stérilisation pour contrôler le nombre d’individus errants et, peut-être le plus important, le respect de l’animal en tant qu’être sensible.

Mieux encore, ACTAsia constate qu’en proposant ainsi des solutions pratiques aux professionnels et en leur démontrant l’importance de la compassion, leur regard se transforme, modifiant du même coup celui des citoyens autour d’eux.

One Voice salue le remarquable travail de fond mené par son partenaire et la persévérance de tous ses acteurs de terrain. Un long chemin reste encore à parcourir pour que leur message gagne tous les esprits. Mais nous soutiendrons leurs efforts sans relâche pour favoriser une véritable révolution sociétale.

La chronologie de la grossesse de Morgan soulève de nombreuses questions

La chronologie de la grossesse de Morgan soulève de nombreuses questions

La chronologie de la grossesse de Morgan soulève de nombreuses questions
15.11.2018
La chronologie de la grossesse de Morgan soulève de nombreuses questions
Exploitation pour le spectacle

Capturée et enfermée entre quatre murs, Morgan vient de donner naissance à un bébé. Et malgré leurs affirmations, les delphinariums SeaWorld et Loro Parque, qui les détiennent tous les 3: elle, le père et le petit, savaient parfaitement ce qu’ils faisaient. Les dates ne mentent pas, les faits sont là.

Morgan, l’orque libre capturée aux Pays-Bas et enfermée dans le bassin de Loro Parque par SeaWorld, n’aurait jamais dû tomber enceinte. Pourquoi ?! Car dès l’instant où SeaWorld a annoncé la fin de son programme de reproduction d’orques, tous ceux captifs à Loro Parque – alors la « propriété » de SeaWorld – auraient dû être soumis aux mêmes conditions.

Depuis l’annonce de la grossesse de Morgan, tous ses défenseurs – comme l’a parfaitement décrit Ingrid Visser et son avocat, cet été à Superpod – cherchent à savoir de quand date le début de celle-ci. Une seule possibilité: la déduire de la date de naissance de sa fille! Ô surprise, la conception a lieu un mois après l’arrêt de la reproduction des orques en captivité, et les orques du Loro Parque appartenaient encore tous à SeaWorld à ce moment là, y compris le mâle qui l’a fécondée!

Deuxième point important à prouver, que les directeurs des delphinariums Loro Parque et SeaWorld étaient au courant de cette grossesse lors de leur déclaration sous serment qu’aucune orque n’était enceinte le 9 octobre. La Free Morgan Foundation, membre, comme One Voice de Dolphinaria-Free Europe, défend Morgan depuis sa capture. Elle a annoncé que sa grossesse n’était en rien un hasard: ce n’était pas un « accident » comme le prétend Javier Almunia (responsable de la Fondation Loro Parque et « en charge » de Morgan) mais bien une tentative des delphinariums d’encore et toujours faire de l’argent sur le dos des animaux, quoi qu’il en coûte, quitte à contourner les règles. On ne met pas deux orques de sexe différent, sans contraception et en âge de se reproduire dans le même bassin par hasard.

 

 

Donc que ce soit pour Morgan ou pour le père de la petite orque née le 22 septembre 2018 dans un bassin, et qui jamais ne verra l’océan, il est à présent difficile de nier l’évidence: les deux entreprises étaient au courant et ont bel et bien agi en toute connaissance de cause!

Article librement traduit du site de la Free Morgan Foundation – tous droits réservés

Les cirques bafouent l’intelligence et la sensibilité des éléphants

Les cirques bafouent l’intelligence et la sensibilité des éléphants

Les cirques bafouent l’intelligence et la sensibilité des éléphants
14.11.2018
Les cirques bafouent l’intelligence et la sensibilité des éléphants
Exploitation pour le spectacle

Ils sont encore une trentaine. Une trentaine d’éléphants sur les routes de France, transportés de ville en ville, enfermés, isolés parfois, en souffrance. Parmi eux, Lechmee aveugle et paralysée mais toujours brinqueballée. Les soins que lui dispensent ses amies sont bouleversants. Ils illustrent bien l’identité des éléphants, si sensibles, capables de compassion et de consolation… Car les découvertes concernant leurs capacités cognitives s’accumulent. Combien en faudra-t-il encore pour obtenir la fin de leur calvaire dans les cirques?

On connaît déjà leur mémoire, leur empathie, leur altruisme. On sait qu’ils honorent leurs morts, qu’ils coopèrent. Peut-être même, la sagesse de leur savoir vivre ensemble devrait être source d’inspiration pour les humains. Pourtant, ils continuent à être exploités de la pire façon qui soit.
Les éléphants sont les esclaves des cirques. Contraints à coups de pique de lever une patte, de faire le poirier, un tour de piste… puis renvoyés dans leur sombre remorque. Comment cela est-il encore possible, alors que nous savons, et qu’il est même scientifiquement prouvé, à quel point ils sont intelligents?

Une récente étude a montré les étonnantes capacités mathématiques d’une éléphante d’Asie. Elle a prouvé son aptitude à évaluer des quantités relatives, ce qu’on ne croyait le fait que de l’espèce humaine jusqu’à présent. Pour cela, plusieurs éléphants ont été confrontés à des images représentant diverses quantités de fruits. Parmi les quatre individus testés, seule Authai a réussi le test, c’est à dire à déterminer, entre deux images, sur laquelle il y avait le plus grand nombre de fruits, quelle qu’en soit la taille. D’autres recherches sont nécessaires afin de généraliser ce résultat, déjà enthousiasmant, à l’espèce.

Bien sûr, il ne devrait pas être nécessaire de prouver la souffrance engendrée par une pratique pour y mettre un terme. Mais concernant les éléphants, et comme pour de nombreuses autres espèces, il semblerait que quelles que soient les découvertes faites à leur propos, rien ne soit suffisant! Il n’y a pourtant qu’à observer la pauvre Lechmee regarder Mina et Kamala l’entourer de mille soins et l’aider à se nourrir, pour appréhender la compréhension dont les éléphants sont capables, la complexité de leurs liens sociaux et de leurs capacités cognitives… Pas même la cécité de Lechmee, sa patte handicapée, son âge et celui de ses amies, les violences que nous avons filmées, la réglementation non respectée, ne semblent réussir à convaincre les autorités de mettre un terme à leur terrible exploitation…

Mais pour Lechmee, Mina et Kamala et pour tous les autres détenus des cirques nous continuerons à nous battre sans relâche!

Dans l’élevage fermé d’Emagny, des visons sont encore encagés!

Dans l’élevage fermé d’Emagny, des visons sont encore encagés!

Dans l’élevage fermé d’Emagny, des visons sont encore encagés!
12.11.2018
Dans l’élevage fermé d’Emagny, des visons sont encore encagés!
Exploitation pour la Mode

A l’heure où Jean-Paul Gaultier vient d’annoncer qu’il cesserait d’utiliser de la fourrure, à Emagny, près d’un an après l’annonce de la fermeture de l’élevage, il y a toujours des visons dans les cages et les conditions de détention n’ont changé en rien! Dans le cadre de notre plainte, nous avons envoyé un huissier pour attester de leur présence. One Voice est la première à lancer ce genre de procédure, c’est inédit.

Un huissier dans un élevage de fourrure, une première!

L’élevage de visons d’Emagny est l’un des six élevages français dans lesquels nous avons fait une enquête en 2016. Nous y avions relevé un grand nombre d’irrégularités: hygiène, pollution des sols et de l’eau, visons survivant les uns sur les autres dans des cages minuscules… Lors de sa demande d’agrandissement en avril 2017, nous avons porté plainte pour actes de cruauté, défaut de soins, mauvais traitements et pollutions variées, contre le propriétaire, déjà condamné par le passé. L’élevage dit avoir fermé mais a néanmoins déposé, en mai dernier, un recours pour faire annuler l’arrêté préfectoral lui refusant l’agrandissement.

A la fin de l’été, nous avons obtenu du Tribunal de Grande Instance de Besançon qu’un huissier visite l’élevage, afin de faire constater la présence de visons vivants dans les cages. Le vétérinaire que nous avons missionné pour accompagner l’huissier, confirme leur présence, les mauvais traitements qu’ils subissent, et l’extrême urgence à sauver les animaux.
Nous réclamons que les visons restants nous soient confiés afin de les placer dans un sanctuaire.

Vers une mode sans fourrure, visons le respect

Nous n’avons de cesse de dénoncer les conditions de vie et l’existence même des élevages pour la fourrure. Ces lieux doivent être bannis, non seulement à cause de la souffrance qu’ils font subir à ces êtres sensibles et intelligents, enfermés et entassés à vie dans de minuscules cages grillagées, douloureuses pour les pattes et stressantes au point de susciter agressions et automutilation.

Les pouvoir publics doivent aussi prendre la mesure du danger de cette pollution durable des sols et des cours d’eau (déjections, cadavres, et autres) pour nous, et pour la biodiversité elle-même. Les visons d’Amérique, exploités par cette industrie, sont plus gros et plus forts que ceux qui vivent depuis des milliers d’année en Europe. Dès lors, le peu qui s’échappe empire la situation déjà dramatique de ces petits mammifères habitants des zones humides, et en cours de disparition sur notre territoire.

Un engagement communicatif

Avec la fourrure, l’industrie du luxe et de la mode cherche à nous vendre du superflu et du « beau ». En elle, nous ne voyons que cruauté, mauvais traitements et mort lente. Tant de personnes partagent ce point de vue! D’ailleurs, Jean-Paul Gaultier, l’un de nos créateurs les plus emblématiques vient d’annoncer samedi 10 novembre sa décision de ne plus recourir à la vraie fourrure, même d’occasion, pour ses prochaines collections. C’est une excellente nouvelle, qui nous invite plus que jamais à renforcer le combat pour ces animaux.

 

.@JPGaultier vient d’annoncer sur @canalplus qu’il arrêtait la fourrure dès la prochaine collection automne-hiver. Les visons, les renards,… vous disent merci. #stopfourrure #furfree #visonslerespect pic.twitter.com/f75KR9nbgl

— One Voice (@onevoiceanimal) 10 novembre 2018

Pour les visons, les renards, les chinchillas, tous les moyens légaux doivent être entrepris contre cette industrie morbide. Les animaux ont trop souffert, la planète est trop mal en point pour que nous continuions à agir comme par le passé. L’industrie textile doit se réinventer.
Pour vous aider à faire des achats éclairés garantis par nos labels, visitez notre site dédié. Vous pouvez également signer notre pétition pour interpeller le Premier Ministre au sujet des élevages qui demandent à s’agrandir alors que nous réclamons leur fermeture.

Photographies extraites de la plainte déposée auprès du procureur de Besançon $(document).ready(function(){ $(‘.diaporama’).bxSlider(); });

Les oies cendrées elles aussi dans le viseur du ministère de la Transition écologique et solidaire!

Les oies cendrées elles aussi dans le viseur du ministère de la Transition écologique et solidaire!

Les oies cendrées elles aussi dans le viseur du ministère de la Transition écologique et solidaire!
09.11.2018
Les oies cendrées elles aussi dans le viseur du ministère de la Transition écologique et solidaire!
Animaux sauvages

Vous vous souvenez, l’an dernier, quand Willy Schraen était sorti colère du bureau de Nicolas Hulot? Il n’avait pas obtenu de pouvoir tuer des oies cendrées, – espèce protégée (ce terme a l’air compliqué à comprendre) – dès le mois de février! Les chasseurs ayant « eu la peau » de l’ancien ministre de la Transition écologique et solidaire, devinez ce qui est de retour… A nous de mettre ce projet de loi au tapis!

Edit du 3 janvier 2019

Ça y est, le Ministère de la Transition écologique et solidaire lance la consultation publique sur l’allongement de la période de chasse des oies cendrées, rieuses et des moissons.
Comme nous, prenez part à cette consultation: laissez votre avis!
Les oies sauvages ne doivent pas payer de leur vie leur passage dans le ciel français.
Pour l’instant, seuls les chasseurs ont pris la parole sur le sujet, et bénéficient de l’oreille bienveillante du gouvernement.

Maintenir la durée de la saison de chasse de l’oie cendrée fut, en matière de protection de la faune sauvage, le seul point sur lequel Nicolas Hulot alors ministre d’Etat avait réussi à tenir bon contre la Fédération des chasseurs et son lobby. En février 2018, tels des casseurs, des chasseurs mécontents avaient alors vandalisé une voiture de la gendarmerie en la jetant sur le flanc, pendant leur manifestation!

Les #chasseurs réclament le droit de tuer les #oies cendrées encore plus longtemps en retournant une voiture de #gendarmerie car ils n’ont pas ce qu’ils veulent! Tout à fait normal. https://t.co/08QZB5DUKt

— One Voice (@onevoiceanimal) 12 février 2018

Les chasseurs sont insistants, et le Président de la République leur voue tous les égards. La durée de la saison de chasse des oies cendrées est remise en cause par un projet de loi en ce moment même en cours d’élaboration dans les bureaux du ministère de la Transition écologique et solidaire.

La dérogation de la directive « oiseaux », permettant la protection des oiseaux migrateurs et donc des oies cendrées se base sur l’argument qu’elles feraient des dégâts. Pourtant, si les dégâts sont avérés… non seulement ils sont principalement aux Pays-Bas mais ils concernent principalement des oies qui ne passent pas par la France, sans compter qu’une grande partie y est sédentaire! En février, avec cette loi, les oies cendrées seront chassées, alors que cela était interdit jusqu’à présent à cette période!

L’article commence ainsi: « Nul ne peut chasser en dehors des périodes d’ouverture de la chasse fixées par l’autorité ». Si l’on comprend bien, pour éviter que des personnes tirent sur les oies en dehors de la saison de chasse (cela s’appelle du braconnage), le ministère augmente cette période. Ainsi, ces personnes tirent sur les oies en toute légalité… (et cela s’appelle alors de la régulation par la chasse). De qui se moque-t-on? Les oiseaux ont le plus grand mal à survivre de nos jours, et les oiseaux migrateurs ne sont pas protégés pour rien!

Notons aussi qu’à aucun moment, ces oies ne sont considérées comme des individus sentients. Pourtant, ce sont des êtres particulièrement sensibles. L’abattage d’un individu n’est pas anodin ! Les couples sont fidèles et le plus souvent à vie, au point que lorsque l’un des partenaires décède, l’autre peut rester seul des années, voire ne plus jamais se remettre en couple… Même en vol, ils restent près l’un de l’autre. Et lorsque la femelle couve ses oeufs, c’est son compagnon qui en prend soin et la protège. Si on lui propose une friandise, il ne la mangera pas pour la lui donner !

Il ne faut pas que ce projet de loi soit voté! Et si toutefois c’était le cas, nous l’attaquerons immédiatement devant le Conseil d’Etat.