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Urgence absolue pour les blaireaux du Morbihan

Urgence absolue pour les blaireaux du Morbihan

Mis à jour le 15 juillet 2022

Dans le Morbihan, un arrêté préfectoral menace d’élargir la période de vénerie des blaireaux du 15 mai au 14 septembre. Ensemble, nous pouvons empêcher ce massacre. Nous appelons tous ceux qui s’opposent à la barbarie à se mobiliser et à répondre à la consultation publique. Nous avons jusqu’au 15 avril pour ce faire.

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Début mai, les blaireautins pointent le museau hors du nid. Âgés d’environ huit semaines, ils sont encore allaités par leur mère et aiment jouer dans l’herbe fraîche. Leur vie commence à peine. Va-t-elle s’arrêter net sous les coups de pioche des chasseurs du Morbihan ? Dans ce département, les services de l’État, encore une fois sous l’influence de la Fédération des chasseurs, projettent en effet d’élargir l’autorisation de la vénerie sous terre pour une période complémentaire du 15 mai au 14 septembre 2022. Une consultation publique est en ligne, ouverte jusqu’au 15 avril. Nous sommes donc invités à nous prononcer sur ce massacre annoncé. Faisons-le.

Des pratiques mortelles pour de nombreux animaux

Cette fois, le préfet n’impose pas sa décision de façon arbitraire et la soumet à la consultation publique. Peut-être parce que l’an dernier, il n’a pas eu gain de cause et a été débouté par le tribunal administratif. Pour justifier cinq mois de traque supplémentaires, les chasseurs invoquent les dégâts causés par les blaireaux sur les cultures agricoles. L’argument ne tient pas. Il n’est absolument pas nécessaire d’assassiner des animaux pour protéger les plantations : les clôtures et des barrages olfactifs sont une solution. D’autant que ces pratiques barbares ne sont pas seulement mortelles pour les blaireaux : des chats forestiers, des loutres ou des chauves-souris, (autant d’espèces protégées) en font aussi les frais. Par ailleurs, la destruction des blaireaux au mois de mai met en péril le renouvellement de leur population.

La France, à la traîne de ses voisins européens

Particulièrement violente, la vénerie sous terre consiste à introduire des chiens dans les galeries de blaireaux pour les acculer à sortir. Brutalement saisis par des pinces, ils sont abattus d’un coup de fusil. Sous terre, chiens et blaireaux se livrent à de véritables combats, dont les chiens sortent aussi blessés. Notre enquête en infiltration en témoigne.

En Europe, le Royaume-Uni, l’Espagne, le Portugal, les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg ou encore la Suisse ont interdit la vénerie sous terre. Pourquoi pas la France ?

Nos actions ont déjà permis de belles victoires pour les blaireaux, récemment en Saône-et-Loire où nous avons réussi à faire suspendre un arrêté similaire, ainsi que dans l’Ain où nous avons eu gain de cause.

Aujourd’hui, il est temps de monter au front pour les blaireaux du Morbihan. Nous invitons les services de l’État de ce département à ne pas céder à la pression d’une minorité de chasseurs défendant un loisir d’un autre âge. Nous vous invitons à consulter notre article sur les arguments pouvant être opposés à ce type d’arrêtés, à reformuler avec vos propres mots. Ensemble, emparons-nous de cette consultation publique et battons-nous pour la protection de la faune sauvage et le respect des animaux.

Mélissa Saule
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La période complémentaire de vénerie sous terre annulée dans cinq nouveaux départements ! Clap de fin pour les chasses traditionnelles ? Audience le 4 avril au Conseil d’État !

Commentaires 35

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Pascalette | lundi 11 avril 2022

Je demande que cette pratique cruelle soit interdite. Merci d'avance.

Dominique | lundi 11 avril 2022

Stop!

trotinettr | lundi 11 avril 2022

Pas très fière de faire partie des humains qui ne respectent pas les plus faibles car dans l'ensemble le mal est prioritaire sur terre -

petit blaireau | dimanche 10 avril 2022

Je m'oppose à la pratique de déterrage des blaireaux, cruelle et indigne. Je demande à ce qu'elle soit abolie.