le mardi 06 février 2018 | 29

Haro sur les rats : Paris éternelle mais Paris cruelle !

Haro sur les rats : Paris éternelle mais Paris cruelle !

Mis à jour le 23 mars 2018

Éradication ! Alors que plusieurs facteurs expliquent une visibilité accrue des rats en certains points de la capitale, la mairie de Paris s’enfonce dans des gesticulations, des mesures inefficaces et cruelles, pour toujours laver plus blanc. Les animaux qui peuplent la ville depuis sa création n’auraient plus droit de cité ? Une diabolisation honteuse et vaine.

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C’est un déluge médiatique en télé et sur les réseaux sociaux pour rappeler le plan d’action contre les rats engagé par la Ville de Paris. Touristes, éboueurs, habitants… Toutes les peurs et fantasmes possibles viennent accréditer le message : prolifération=éradication. Une mise en tension qui déplace les problèmes, présente l’action publique comme salvatrice alors qu’elle est dépassée, prompte à des mesures délirantes comme ces ignobles « guillotines à rats », facturées au mois, qui vont déchirer quelques rongeurs pour prétendre le « problème » géré.

Où est le problème ?

Les rats peuplent Paris depuis sa fondation. Ces rongeurs, sociaux, mobiles et très intelligents, sont nos commensaux : ils vivent, s’abreuvent, se reproduisent mais en proportion des opportunités de leur environnement. Dans toutes les villes, par leur vie souterraine, rarement terrestre de jour et en contact direct avec l’humain, ils sont présents. Et utiles à l’assainissement de détritus laissés ici ou là par ceux qui les pointent du doigt.

Risque sanitaire, inconfort visuel, craintes, phobie ? L’esthétique des politiques est bien en verve, en ces jours de montée des eaux, dans un contexte de cosmétiques pour touristes et bientôt de J.O. Demain, ce seront les chats, victimes des abandons, qu’il faudra nettoyer du paysage public. One Voice s’insurge ! 

Comme l’a rappelé un expert, ces rats citadins ne sont pas fatalement plus nombreux, ils sont simplement plus en vue en raison de facteurs troublant leur environnement… naturel. Alerter, crier haro sur des populations animales qui s’autorégulent, sans gérer les vrais problèmes (crues, gestion des canalisations et des déchets), ce sont des rodomontades de courte vue. 

 Prétendre éradiquer les rats d’une ville telle que Paris est un non sens. Les budgets engagés représentent, sur les axes proposés, un gâchis incroyable qui rappelle celui de certains rapports… Mais surtout, de la part d’élus concernés par le respect de la vie animale, un parti pris facile et mortifère, bref écœurant.

One Voice invite chacun à prendre la mesure du niveau d’intelligence, d’habilité sociale, de ces rongeurs tant vilipendés, que Paris a d’ailleurs déjà cherché à reléguer au rang de nuisibles, à vouer à l’expérimentation animale. S’il vous plaît, enfin un peu de respect !

Madame Hidalgo, personne ne croit en votre capacité à éradiquer les rats de Paris, si besoin était. Nettoyez plutôt les déchets devant votre propre porte, ou les nôtres, et vous verrez que les rats, sans même le son de votre pipeau, se feront plus discrets.

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Commentaires 29

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GIVAGO | jeudi 08 février 2018

Quand comprendra-t-on que chaque animal a sa place sur terre qu'il a un rôle à jouer ? Chaque fois qu'on tente d'éradiquer une espèce c'est l'équilibre de la planète qui en pâtit. L'homme soit disant doué d'intelligence mets en péril son habitat la terre. On accuse les rats de tous les mots il faut les exterminer, et après on s'en prendra à qui. Arrêtons ces massacres tant qu'il en est encore temps.

fabienne | jeudi 08 février 2018

La prolifération des rats est-elle réelle ?
Personnellement je ne le crois pas mais il y a en ville, et là c'est certain, une prolifération de déchets ( alimentaires ) jetés dans les poubelles par le biais des restaurants de plus en plus nombreux...
La seule prolifération qui se voit et qui est nuisible est la prolifération de l'homme et de la connerie.
Et là je ne voit pas de solution dans l'immédiat

THINGUMBOB | jeudi 08 février 2018

Une perpétuelle tuerie, décidément acharnée, sur cette planète ! Hors la ville: c'est la chasse sous toutes ses formes, différentes mais sanglantes et barbares. En ville voici qu'une frénésie hystérique organise le massacre de ces animaux discrets et inoffensifs - quoiqu'en disent des imaginatifs ignorants ou tendancieux et, surtout, des décideurs ignorants, incompétents, nocifs et malvenus. Ces petits éboueurs de l'ombre, vivant cachés, ont la malchance que la crue les ait chassés de leur domaine habituel. Mal leur en prend, victimes de cette espèce humaine, elle est monstrueusement prolifique et destructrice, infortuné accident de l'évolution. La seule véritablement nuisible du monde animal!

Lucide | jeudi 08 février 2018

Quand les rats seront bien éradiqués, les chats crucifiés, les animaux de labos bien testés et tous morts dans d'atroces souffrances, les Maya disparues après avoir été plus que négligées et maltraitées, les nourrissons de 2 mois bien survaccinés pour en faire de grands malades à vie, les eaux pourries et stagnantes, le sol noir, stérile et calciné "grâce" à Monsanto, l'air irrespirable..., alors il sera trop tard pour avoir un sursaut d'humanité.
"Ils" n'auront plus qu'à s'empiffrer de leurs billets de sang et de leurs pièces de larmes.
Et lorsque l'heure de la "Grande Faucheuse" sonnera pour eux aussi, car "ils y passeront" comme tout le monde,... Rien.... Rien à emmener. Pas un centime. Juste... Juste leur Conscience. Implacable. Transparente. Impitoyable. Celle qui sait tout. Celle qui voit tout.... C'est de la mathématique de base : bonjour le retour de bâton !

Valentina | jeudi 08 février 2018

Bien dit!