le samedi 15 septembre 2018 | 23

Encore un arrêté ou comment tuer toujours plus de loups

Encore un arrêté ou comment tuer toujours plus de loups

Mis à jour le 07 décembre 2018

En 2018, le Plan National des Actions pour le Loup (Plan Loup) a fixé le plafond de loups pouvant être abattus à 40 individus. L'atteinte portée à cette espèce déjà vulnérable n'étant pas suffisante, le Préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes s'est déclaré compétent pour augmenter ce nombre à 43 loups, sans justification. Nous faisons encore une fois face au caractère aberrant de ces abattages infondés.

Hr blog

L'extermination insensée des loups

En France, il est prévu chaque année un quota de loups pouvant être abattus ou « détruits », dans les termes du Plan Loup. Cette décision relève de la compétence du Ministre de la protection de la nature, et ne tient visiblement pas compte des positions des citoyens. Non seulement l'extermination infondée des loups est automatiquement prévue chaque année, mais en plus le quota d'abattages peut être revu en fonction du nombre de loups réellement comptabilisés, afin d'en éliminer encore plus.

Les loups vivent en meute et selon des règles sociales clairement définies, nous ne pouvons donc pas imaginer les conséquences qu'engendrent les abattages aléatoires sur le fonctionnement de ces meutes. 

Les loups sont déjà fragilisés par des morts naturelles et accidentelles et ne semblent pas pouvoir sortir de la ligne de mire du Gouvernement.

Des loups abattus pour des raisons paradoxales

Le Préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui n'est autre que le Préfet coordonnateur du Plan Loup, a décidé le 25 juin dernier d'augmenter le quota de 3 loups supplémentaires, en sachant que selon les dernières estimations, la population totale en France ne serait que de 430 loups (selon l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, l'ONCFS). Or sous les 500 individus, la population n'est pas viable... Il est complètement absurde d'accroître ce plafond déjà élevé, d'autant plus que le Préfet ne peut pas prendre cette décision de manière seule. 

C'est une décision irréfléchie que d'augmenter un quota annuel visant l'abattage d'êtres intelligents, sensibles et indispensables à la biodiversité que sont les loups, sans mener une étude environnementale ou une consultation publique en amont.

Pourtant, sans en avoir la compétence, le Préfet a arbitrairement prévu de faire trois victimes de plus que prévu, ce qui rend le massacre des loups encore plus irrationnel.

L'objectif de l'abattage des loups est supposé résider dans la préservation des troupeaux de moutons et l'assurance d'une activité pastorale tranquille. Il est donc étonnant de lire dans les pages du Plan Loup lui-même qu'il n'existe aucune certitude quant aux impacts des tirs mortels sur les loups.

Pourquoi ne pas cesser l'abattage infondé des loups et privilégier les alternatives existantes ? Nous pouvons par exemple citer la présence de chiens de troupeaux, telle que proposée par le Conseil National de la Protection de la Nature.

Nous devons cesser immédiatement l'abattage des loups

Le quota lié à l'abattage des loups doit être respecté jusqu'au 31 décembre 2018, ce pourquoi il est urgent d'agir et de suspendre toute participation à leur extermination. Il est important de préciser que 20 loups ont déjà trouvé la mort pour une raison naturelle, accidentelle, ou indéterminée. 

Quelle utilité pouvons-nous trouver à l'intervention cruelle de l'homme dans la mise à mort des loups ?

One Voice a porté plainte contre le Préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes et espère une prise de conscience vis-à-vis de la nécessité des loups dans les forêts et montagnes françaises.

Claire Walder
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Commentaires 23

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domi62730 | jeudi 20 septembre 2018

lamentable-nous partageons en France des frontières communes avec l Espagne, et les Pyrénées, et l'Italie et les Alpes- les espagnols et les italiens ont su gérer les loups, nous français, on ne sait pas faire ou plutôt on s'octroie des territoires illégalement-une idée serait peut être de leur laisser leur territoire (aux loups),à savoir que les bergers leur volent des dizaines de kilomètres carrés sur des terrains dont ils ne sont pas propriétaires mais qui appartiennent à la collectivité-on double son cheptel et on profite de cette manne providentielle de nourrir ses animaux à bon compte-ah oui,le loup égorge des brebis,si on lui foutait la paix,ça n'arriverait pas ou très peu-en plus les bergers touchent des compensations,ça leur coûte rien et les terrains qu'ils s'octroient ne leur coûtent rien non plus-quant au Préfet de la République,il décréte ça pour éviter d'avoir des ennuis ,et il a d'autres chats à fouetter,sachant qu'il n'est là que pour 3 ou 4 ans avant d être muté,manque de courage politique-bonne journée!

arnac | jeudi 20 septembre 2018

Je suis heureuse de voir de magnifiques animaux sauvages dans la nature mais je me demande si la réintroduction des loups et ours en France est une bonne idée car en fait elle fait surtout plaisir aux chasseurs qui en ont assez de se contenter du sanglier et du chevreuil d'élevage.
Réintroduire des animaux pour les condamner à une mort quasi certaine ça me gêne quelque peu.
Quant aux bergers, c'est avec leurs moutons qu'ils devraient être, pas devant leur poste de TV. A noter que ceux qui pleurnichent devant des brebis égorgées (qui seront bien remboursées) ne pleurent pas sur leurs agneaux quand ils les "montent" dans le camion de l'abattoir...
Et pour les préfets, et bien, ils vont dans le sens du vent, comme d'habitude.

madame loup | jeudi 20 septembre 2018

TUER, TUER ENCORE TUER ! CELA N'EST PLUS POSSIBLE § LAISSONS PLACE A LA VIE ! PLUTOT QU'A LA MORT ! NON A LA CHASSE, NON A L'EXTERMINATION DES LOUPS OU AUTRES ANIMAUX !

amie | jeudi 20 septembre 2018

Incompréhensible ! et idiot.