Énièmes provocations et menaces de la part des chasseurs d’oiseaux migrateurs

Énièmes provocations et menaces de la part des chasseurs d’oiseaux migrateurs

Énièmes provocations et menaces de la part des chasseurs d’oiseaux migrateurs
20.01.2021
Somme
Énièmes provocations et menaces de la part des chasseurs d’oiseaux migrateurs
Chasse

Samedi 16 janvier 2021, le « collectif des chasseurs en colère » s’est regroupé pour une « réunion idéologique […] à la Molière », à Amiens. Ces chasseurs d’oiseaux migrateurs ont plusieurs exigences. Parmi elles, que les agents de l’Office Français de la Biodiversité, en charge du respect des lois, « ferment les yeux en février », c’est-à-dire qu’ils ne les verbalisent pas quand ils braconnent les oies sauvages. Ces chasseurs picards en colère ont obtenu un rendez-vous en tête-à-tête avec la préfète de la Somme. Ils y vont dans un sain état d’esprit : « Quoi qu’ils disent nous ne négocierons pas, ce sera comme ça un point c’est tout.»

S’entraider avec le butin de leurs larcins ?

Le collectif, dont le but est de s’entraider en cas de contrôles, a mis en place une cagnotte avec le montant estimé de tous les oiseaux (canards, oies notamment) qu’ils auront tués pendant leur traversée du ciel français, en vue de se reverser mutuellement l’argent en cas d’amendes mises par les autorités et autres frais qui y seraient liés. Rappelons que leur cagnotte sera le butin d’argent sale, puisque issu du braconnage.

Tout ceci est donc parfaitement illégal. À ce jeu, ils risquent gros au niveau civil comme pénal, avec des peines pouvant aller jusqu’à de la prison et des dizaines de milliers d’euros d’amende…

Des dangers sanitaires

Ces chasseurs à la hutte, qui se cachent sous terre pour viser des oiseaux migrateurs à l’aide d’oiseaux maintenus captifs servant d’appâts – une chasse bien fourbe et basée sur de la maltraitance ! -, veulent pouvoir continuer à transporter leurs appelants (nom donné aux oiseaux servant d’appâts) vivants et non identifiés, au risque de diffuser la grippe aviaire partout où ils passent, sans encombre.

Des hors-la-loi fiers, dangereux et protégés

On a encore une fois un exemple flagrant de la dangerosité des chasseurs. Non contents de remettre en cause la loi – la directive européenne sur les oiseaux migrateurs et les dates de la saison de chasse des oies cendrées – sous prétexte que dans un pays voisin, les oiseaux sont tués aussi mais d’une autre manière, ils en viennent au rapport de force avec l’État (ils ne veulent pas négocier), qui leur passe tout ou presque (ils ont obtenu un tête-à-tête avec la préfecture), formulent des menaces non dissimulées (de chasser malgré les interdictions) et réclament que les autorités les laissent agir dans l’illégalité la plus totale en disant « amen » (que les agents de l’OFB ferment les yeux).

Pendant ce temps-là, dans le cadre des débats autour de la future proposition de loi sur la maltraitance des animaux, un amendement a été déposé visant à exempter les chasseurs des peines pour maltraitance s’ils tuent leurs chiens par accident. On marche sur la tête.

L’impunité pour les chasseurs, ça suffit ! Les animaux sauvages sont en danger, au premier chef les oiseaux. Samedi, nous organisons une action coordonnée dans toute la France pour une réforme radicale de la chasse, en attendant son interdiction. La chasse doit être bien plus et mieux encadrée, elle n’a pas besoin d’excités dangereux – armés, faut-il le rappeler ! – qui ne veulent pas obéir aux lois !

Dumba, l’éléphante cachée par un cirque dans une décharge du Gard

Dumba, l’éléphante cachée par un cirque dans une décharge du Gard

Dumba, l’éléphante cachée par un cirque dans une décharge du Gard
18.01.2021
Gard Dumba, l’éléphante cachée par un cirque dans une décharge du Gard
Cirques

Il est 22h passées ce 1er janvier 2021 quand nous recevons un signalement : dans un coin isolé de la campagne du Gard, au bout d’un chemin de terre, une éléphante seule se balance sans arrêt sous un barnum, au milieu d’une décharge sauvage. Elle dispose seulement de quelques mètres carrés pour se mouvoir. Aussitôt dépêchés sur place, nos enquêteurs découvrent avec stupeur qu’il a neigé, que la température est largement en dessous de zéro, et que l’éléphante est enfermée dans la remorque du camion qui fait face au barnum. C’est Dumba! Elle respire fort, hume l’air avec sa trompe à travers une minuscule lucarne entrouverte. Elle est blessée des deux côtés de la tête… Pour elle, nous avons déposé plainte en urgence.

Dumba a plus de quarante ans. Elle souffre des pattes au point de se contorsionner même devant des inconnus pour tenter de les soulager. L’immobilité et la solitude forcées auxquelles elle est soumise au quotidien entraînent des douleurs musculo-squelettiques, des mouvements stéréotypés et une fonte musculaire, ses pattes ne peuvent plus porter le poids de son corps.

Comme les autres éléphants captifs des cirques, elle a été arrachée petite à sa famille. Depuis, on ne l’a jamais vue en compagnie d’un autre éléphant. Comme Baby, elle est maintenue isolée par son dresseur et louée au plus offrant pour des clips et nombre de spectacles. Obligée de faire des photos avec le public (c’est illégal), notamment au Cirque de Paris, elle a croisé le chemin de Jon, Patty, Marli, Céleste et Hannah avant que nous obtenions leur saisie. C’est elle que nous pensions retrouver en mars 2020 quand nous avons suivi ce cirque. À sa place habituelle : Baby. Depuis la fin de l’année 2018, elle n’était plus réapparue en France. En Espagne, où nous avons tissé pour elle un partenariat solide avec FAADA, elle avait disparu des radars depuis la fin du mois de septembre 2020.

Et voilà que l’une de nos sympathisantes l’a rencontrée au détour d’une promenade lors du passage à la nouvelle année, dans une zone qui ressemble littéralement à une décharge à ciel ouvert.

La France est une terre d’asile pour les dresseurs poursuivis pour maltraitance. En effet, son dresseur a fui l’Espagne avec elle pour éviter des poursuites judiciaires. Il lui serait très facile de s’enfuir à nouveau pour dissimuler Dumba ailleurs. Notre vitesse d’intervention était donc essentielle. Dans les heures qui ont suivi nous avons dépêché nos enquêteurs.

«Les problèmes de pieds sont la principale cause de décès chez les éléphants. Les pieds et le corps tout entier de Dumba sont une douleur aigüe, elle est la souffrance incarnée. Les éléphants vivent en groupe, communiquent continuellement, de manière très sophistiquée. Ils s’entraident et se soutiennent, jusqu’à la mort. Dumba est seule dans son agonie. Quel pays évolué autorise encore cette abyssale maltraitance ? J’aime les éléphants, j’aime mon pays, et j’ai honte.»Muriel Arnal, présidente-fondatrice de One Voice

L’avis de l’expert des éléphants à qui nous avons envoyé les images est sans appel : problèmes ostéopathiques, tuberculose possible, blessures… « L’état corporel de cette éléphante d’Asie, manifestement âgée, est très mauvais.»

«Les signes indiquant qu’elle souffre des pattes avant sont clairs : elle soulève celles-ci alternativement et les ramène loin du crâne, sous son corps. Les marques d’usure visibles sur sa tête étaient le soupçon qu’elle s’appuie souvent dessus.»Dr Willem Schaftenaar, vétérinaire retraité du parc zoologique de Rotterdam, actuel conseiller vétérinaire auprès de l’European Elephant TAG de l’association des parcs zoologiques d’Europe (EAZA)​, et chercheur associé d’Elephant Care International«Elle garde la bouche ouverte pendant une période beaucoup plus longue que prévue et normale, ce qui est souvent la manifestation d’une souffrance physique.
»Dr Willem Schaftenaar«Maintenir un éléphant dans la solitude pendant une période prolongée va à l’encontre de son bien-être, de sorte qu’il s’agit d’un acte illégal. Lorsque cet état de solitude dure plusieurs mois et davantage, il altère inexorablement la santé mentale de l’animal de façon permanente et irréversible, ce qui se traduit par des comportements stéréotypés.»Dr Willem Schaftenaar

Nous avons porté plainte auprès du tribunal d’Alès pour mauvais traitements et défaut de soins par un professionnel (un délit). S’ajoute à cela l’exploitation irrégulière d’un établissement détenant des animaux non domestiques. La saisie de Dumba doit être organisée au plus vite, une place l’attend dans un sanctuaire dès aujourd’hui. Signez la pétition et ensemble, interpellons Barbara Pompili !

La France, une terre d’asile pour les dresseurs des cirques ?

La France, une terre d’asile pour les dresseurs des cirques ?

La France, une terre d’asile pour les dresseurs des cirques ?
18.01.2021
La France, une terre d’asile pour les dresseurs des cirques ?
Cirques

Depuis 25 ans notre association se bat pour les animaux. Dans les cirques, la maltraitance commence dès la naissance. Les bébés sont arrachés à leur mère, quelle que soit l’espèce. Ces animaux sauvages sont alors dressés, pour les soumettre à une vie de violence et d’enfermement. En 25 ans la plupart de nos pays voisins ont interdit ces pratiques. La France est devenue le pays où les dresseurs trouvent refuge, peuvent continuer à martyriser et à élever des animaux d’espèces menacées. Depuis les annonces ministérielles de Barbara Pompili, on attend le décret qui mettra fin à cette exploitation, qu’elle soit fixe ou itinérante.

Des fugitifs qui se cachent en France avec leurs victimes

Dernier exemple frappant : Dumba, retrouvée le 1er janvier 2021 dans une décharge à ciel ouvert de la campagne gardoise après des mois sans nouvelles. Elle était introuvable depuis septembre 2020 en Espagne, et n’avait pas été vue depuis fin 2018 en France. Son dresseur fuit régulièrement la péninsule ibérique avec elle pour y éviter des poursuites judiciaires en cours contre lui. De même, Mario Masson, le dresseur des tigres que nous avons sortis du camion avait lui aussi fui la justice des Pays-Bas avec Betty, l’éléphante qu’il avait rouée de coups en public. Et déjà en 2006, nous étions intervenus quand le dresseur Joy Gartner était venu d’Allemagne cacher Vicky en pleine agonie, où elle allait être saisie pour des actes de cruauté. Il s’en était fallu de peu qu’elle meure. Nous l’avions alors sauvée. Mais à qui doit revenir la surveillance des circassiens et l’application des textes ?

Une vigilance quotidienne pour des citoyens organisés en associations

Il est d’une facilité déconcertante de faire disparaître des éléphants ! Est-ce donc aux associations et à leurs sympathisants de veiller à ce que la loi s’applique ? À mener des filatures d’animaux captifs ?

Pour le dresseur de Dumba, pour reprendre son cas brûlant, il serait très facile de lever le camp : la remorque est déjà accrochée au camion. Combien d’heures lui faut-il pour démonter le barnum brinquebalant qui sert de pseudo abri à l’éléphante ?! C’est simple, dans ce dossier on a affaire à un fuyard qui vient en France pour éviter des accusations graves, qui enfreint nombre de réglementations sur les cirques… Où sont les moyens octroyés aux force de l’ordre concernées ? Plus que tout, où est la volonté politique ? Les associations telles que la nôtre pallient ce manque !

La fin des cirques itinérants… au détriment des animaux

Les annonces de la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili sur la fin des cirques itinérants avec animaux étaient vagues… Depuis la fin du mois de septembre, on commence à craindre une nouvelle réglementation abolissant l’itinérance des cirques, mais pas le reste. Et quel reste !

Si un particulier faisait subir à son animal le dixième des cruautés infligées par les dresseurs aux fauves et aux éléphants, il lui serait interdire d’en détenir. Les animaux sauvages des cirques sont eux aussi des êtres sensibles qui ont des droits!

La nouvelle loi autoriserait-elle les circassiens à continuer à continuer de faire naître, dresser par les coups et de maintenir enfermés les animaux des cirques, ad nauseam jusqu’à leur mort, à la seule condition de ne plus se déplacer sur les routes ? On serait dans ce cas, très, très loin des mesures prises par 23 de nos voisins européens !

Dumba a déjà tout perdu : sa famille, sa liberté, sa dignité, sa santé mentale et physique… Jamais nous ne l’abandonnerons ni elle, ni les autres détenus des cirques. La réglementation pourrait être modifiée pour n’abolir que l’itinérance dans leur enfer ?! Nous comptons sur les députés portant la proposition de loi pour se battre pour que ces animaux, en voie de disparition, soient enfin dûment protégés.

Une nouvelle réglementation des cirques, au prix de la vie des animaux ?

Sentant cette tendance, nous avions interpellé le ministre de l’intérieur sur cette question dès le mois de juillet 2020. Car certains ont commencé à investir dans leur base technique, tel Raoul Gibault, pour Médrano qui l’a renommée « Jungle Park » et y a déjà accueilli du public plusieurs étés. Mais nous avons obtenu le retrait de l’agrément autorisant l’ouverture. Le Jungle Park est désormais fermé. Une nouvelle réglementation lui permettrait de rouvrir sans problème… Mario Masson, lui, parlait à qui voulait l’entendre, de son projet de lodges au milieu des tigres. Un projet qui ne verra pas le jour si le tribunal confirme la saisie définitive des tigres.

Nous devons rendre des comptes sur ce que nous faisons subir aux animaux sauvages. Les dresseurs, nos gouvernants et nous tous. Combien d’existences volées ? De conditions de vie et de détention déplorables ? N’attendons pas qu’ils meurent à petit feu. Offrons-leur une vie décente maintenant ! Signez notre pétition pour la fin de l’exploitation des animaux dans les cirques, fixes ou itinérants.

Transport de singes du Cambodge vers les laboratoires d’expérimentation animale aux USA

Transport de singes du Cambodge vers les laboratoires d’expérimentation animale aux USA

Transport de singes du Cambodge vers les laboratoires d’expérimentation animale aux USA
17.01.2021
International
Transport de singes du Cambodge vers les laboratoires d’expérimentation animale aux USA
Expérimentation animale

Il y a quelques jours des macaques à longue queue sont arrivés à l’aéroport international O’Hare de Chicago direction les laboratoires Charles River. AirBridgeCargo envoie des singes du Cambodge aux États-Unis via Moscou pour souffrir dans les laboratoires.

Il y a quelques jours des macaques à longue queue destinés aux laboratoires Charles River (gros importateurs et utilisateurs américains de primates non humains pour la recherche) sont arrivés à l’aéroport international O’Hare de Chicago.

AirBridgeCargo Airlines transporte régulièrement des singes du Cambodge aux États-Unis via Moscou. Expédiés par fret dans de petites caisses de transit, ces êtres intelligents, sociaux et sensibles auront enduré deux vols internationaux. Selon notre source à l’aéroport international de Moscou-Cheremetievo, les singes sont arrivés sur le vol RU238 depuis l’aéroport international de Phnom Penh, soit un trajet de dix heures d’environ 7500 kilomètres. Les singes ont ensuite été transportés vers Moscou sur le vol RU401 à Chicago, ce qui représente un voyage supplémentaire de dix heures de près de 8000 kilomètres. Ils sont arrivés à destination le 14 janvier.

Joignez-vous à notre appel avec Action for Primate pour que cessent ces transports de la honte. Même si vous l’avez déjà fait, envoyez un email poli à AirBridgeCargo et au groupe Volga-Dnepr afin de les exhorter à mettre un terme au transport de primates non humains et à rejoindre les nombreuses compagnies aériennes qui refusent de jouer un rôle dans ce commerce barbare.

Les emails des bureaux d’AirBridgeCargo dans le monde entier peuvent être trouvées ici : https://www.airbridgecargo.com/en/page/35/office-locator
Emails du siège social d’AirBridgeCargo à Moscou : service.rus@airbridgecargo.com et info@airbridgecargo.com
Email du Groupe Volga-Dnepr : pr@volga-dnepr.com

Sur YouTube, les «sauveteurs» d’animaux sont parfois des tueurs!

Sur YouTube, les «sauveteurs» d’animaux sont parfois des tueurs!

Sur YouTube, les «sauveteurs» d’animaux sont parfois des tueurs!
15.01.2021
Sur YouTube, les «sauveteurs» d’animaux sont parfois des tueurs!
Animaux familiers

Nous avons été informés de l’existence de plusieurs chaînes de «Fake animal rescue» sur YouTube. Instrumentalisant l’empathie et la sensibilité du public, elles mettent en scène de faux sauvetages d’animaux. Ceux-ci sont volontairement mis en danger dans des vidéos complètement scénarisées.

Image : capture d’écran YouTube – KM Animal

Un chiot ensanglanté au niveau du cou souffre le martyre en silence. Gisant sur la terre battue, entre les pilotis d’une maison asiatique, il se laisse mourir à petit feu. Son regard, à fendre l’âme, exprime toute sa détresse. Mais, miracle, deux jeunes garçons vont lui venir en aide ! L’un d’entre eux se faufile jusqu’à lui, le saisit et lui prodigue des soins sur une table pour stopper l’hémorragie.

Sortez les violons!

La scène a été filmée. Les images, sur fond de musique avec trémolos, ont de quoi émouvoir les internautes. La vidéo est en effet consultable sur YouTube. Largement relayée sur les réseaux sociaux, elle a déjà été visionnée plus de 155 000 fois depuis sa mise en ligne, le 3 avril 2018. Qui pourrait rester insensible devant ce sauvetage d’un animal adorable par des enfants? Tous les ingrédients sont là pour faire chavirer les cœurs et prouver que oui, notre monde peut ressembler parfois à celui des Bisounours.

Faux sauvetage, vraie blessure

Hélas. Il est probable qu’il s’agisse là d’une sordide mise en scène. À bien y regarder, la vidéo semble avoir été montée à l’envers et les «soins» apportés au chiot avoir précédé sa blessure: il ne porte pas l’ombre d’une cicatrice sur les images finales… Une blessure qui ressemble d’ailleurs beaucoup plus à une coupure au couteau qu’à la morsure d’un autre chien, comme les auteurs du film veulent le faire croire. En réalité, tout porte à penser que le pauvre chiot a été écorché volontairement avec une arme blanche pour les besoins du récit. Et qu’il s’est ensuite vidé de son sang sans que personne s’en soucie. Bienvenue dans la vraie vie…

L’empathie monétisée

Si, bien sûr et heureusement, des personnes dans le monde entier peuvent porter secours à des animaux en perdition, de nombreux individus, beaucoup moins bien intentionnés, surfent sur la vague des bons sentiments pour en faire leurs choux gras. Ainsi voit-on fleurir pléthore de chaînes sur YouTube, regorgeant de séquences de sauvetages toutes plus touchantes les unes que les autres… mais qui ne s’avèrent être que des histoires créées de toutes pièces. Leur but? Récolter un maximum d’audience et les recettes publicitaires qui vont avec. En anglais, ce genre de vidéos, devenues virales en raison de l’ignorance du public, portent un nom: «Fake rescue videos». Des YouTubeurs américains, tels que «Some ordinary gamers» (2,3 millions d’abonnés) ou Nick Crowleys (573 000 abonnés) ont alerté l’opinion sur cette pratique et dénoncé certains comptes spécialistes. Mais les escrocs sont retors, changeant de nom comme de chemise. Et continuent d’inonder la plate-forme de leurs sombres réalisations en faisant passer pour des héros des tortionnaires d’animaux.

Aucune tolérance pour la maltraitance!

Ici, un chat aplati entre des pneus de voiture ; là, un autre pris au piège dans la boue; ailleurs encore, un lapin attaqué par des serpents, un chien ligoté dans un filet de pêche ou la tête coincée sous un portail… Les scénaristes cruels rivalisent d’imagination avant de jouer aux Bons Samaritains devant la caméra. Il est quasi certain que la majorité de leurs victimes sont mortes à la suite de ces tournages et que celles qui y ont survécu ont été réutilisées pour subir de nouveaux sévices. Quand YouTube mettra-t-il enfin un terme à ces violences inouïes? La monétisation sur la plate-forme ne devrait être rendue possible qu’après avoir vérifié que le contenu des vidéos est non seulement légal, mais également éthique. Nous venons d’adresser un courrier au directeur général de Google France pour l’interpeller à ce sujet et nous attendons de sa part une réponse claire!

Le jour où nous avons libéré dix tigres d’un cirque

Le jour où nous avons libéré dix tigres d’un cirque

Le jour où nous avons libéré dix tigres d’un cirque
08.01.2021
Oise
Le jour où nous avons libéré dix tigres d’un cirque
Cirques

Le 16 décembre 2020, nous avons obtenu la saisie des dix tigres détenus par le dresseur Mario Masson. Se frotter au monde des circassiens, même avec l’appui des autorités et en présence des médias, est une aventure dangereuse. Retour sur ce sauvetage réussi qui aurait pu mal tourner.

Mercredi 16 décembre 2020, c’est le jour J. Le soleil n’est pas encore levé mais nous sommes sur le pied de guerre. Nous rejoignons le lieu-dit Les Landrons, dans l’Oise. Là, va se jouer bientôt le destin des dix tigres et tigresses séquestrés dans un camion-cage. Deux ans que nous nous battons pour les mettre à l’abri de Mario Masson ! Une équipe de journalistes nous accompagne. Sur place, les forces de l’ordre sont aussi au rendez-vous.

Deux ans de combat

Gendarmes, agents de l’Office français pour la biodiversité, brigadiers de recherche, substitute du procureur… Quelle émotion que d’assister à ce regroupement. Nous avons tant lutté pour faire appliquer la loi ! Il nous a fallu abattre un travail de titan, pousser l’investigation très loin, afin d’établir les preuves de la maltraitance pour étayer notre plainte. Et aujourd’hui, alors que le dénouement tant attendu est sur le point d’avoir lieu, nous redoutons encore le pire. L’échec de la saisie de Jumbo – alors que toutes les conditions étaient réunies pour le libérer – est gravé dans nos esprits. Nous savons qu’avec les circassiens, la victoire n’est jamais acquise. Ils peuvent se montrer violents, même lorsqu’ils sont en infraction.

Mission périlleuse

D’ailleurs, les voilà qui arrivent. Mario Masson a certainement appelé ses amis à la rescousse. Ils sont très en colère et la présence des autorités ne semble pas leur faire peur. Certains garent leur pick-up devant le portail pour bloquer le passage, d’autres vont jusqu’à menacer de mort les transporteurs… Nous sommes infiniment reconnaissants à ces derniers d’être parvenus calmement à résoudre les difficultés techniques lors de l’installation de la remorque sur la plate-forme, malgré le contexte si anxiogène ! Et grâce à l’escorte des gendarmes, les tigres ont pu franchir le seuil de leur ancien « propriétaire » et emprunter l’autoroute à bord de deux camions, sous protection renforcée. Direction Saint-Martin-La-Plaine (Loire), pour une nouvelle vie !

Terre d’asile

C’est après une nuit de route que les dix grands félins ont enfin pu fouler le sol de leur tanière individuelle, au sein du refuge de Tonga Terre d’Accueil, notre partenaire. Joie que d’ouvrir les portes de la remorque et de les voir, pour la première fois de leur existence, découvrir espace et tranquillité ! En humant l’odeur des autres fauves du refuge, en entendant le lion Jon rugir au loin, en sentant de la terre sous leurs pattes, Douglas, Tim, Léo, Tara, Yma, Oona, Dian, Ashley, Lily et Rani ont certainement compris que de grands changements se profilaient à l’horizon. Oui, pour eux l’enfer était terminé. Pour autant, les traumatismes qu’ils ont subis rendront long et difficile le chemin de la guérison. La peur est là, à chaque seconde, qu’il va falloir leur faire oublier. Nous resterons à leurs côtés, pour les accompagner dans leur processus de résilience, à chacun de leurs pas…

Au tribunal pour Lechmee, Mina et Kamala face au Cirque Medrano!

Au tribunal pour Lechmee, Mina et Kamala face au Cirque Medrano!

Au tribunal pour Lechmee, Mina et Kamala face au Cirque Medrano!
04.01.2021
Doubs
Au tribunal pour Lechmee, Mina et Kamala face au Cirque Medrano!
Cirques

En avril 2018, le Cirque de Saint-Pétersbourg a effectué plusieurs parades dans les rues de villes et villages. Lechmee, aveugle et handicapée, était guidée par ses amies de toujours, Mina et Kamala, et les dresseurs les surveillaient, un ankus à la main. Nous avions déposé plainte pour que le certificat de capacité du cirque lui soit retiré et donc rendre enfin impossible l’exploitation des éléphantes. L’audience est prévue le 8 janvier 2021 au tribunal administratif de Besançon à 10h.

Crédits photos: Page Facebook Info Routes Haut-Doubs 25

Mina et Kamala ont plus de cent ans à elles deux. Pourtant, le cirque de Saint-Pétersbourg de Medrano, dirigé par Raoul Gibault, refuse depuis des décennies de mettre Mina et Kamala à la retraite. Grâce à nos enquêtes, à nos plaintes et à la très forte mobilisation du public, nous avions obtenu que la vieille éléphante aveugle et handicapée, Lechmee, cesse d’être exploitée sur les routes. Malheureusement, le dresseur et patron a choisi de s’en débarrasser en Angleterre, loin de ses amies qui la nourrissaient elles-mêmes et la guidaient en l’escortant en permanence.

Mais à l’époque des faits, en 2018, elles étaient encore toutes les trois captives du Cirque de Saint-Pétersbourg, transportées ensemble comme le matériel d’acrobaties, dans les camions faisant supporter à leurs pattes endolories des kilomètres de route.

Car chez Medrano, on ne fait pas dans la dentelle. Les animaux doivent marcher à la baguette. Et dans le cas des éléphantes, à coups d’ankus, de coups de jus, de coups de poing… et à coups de marches forcées dans le bruit assourdissant des hauts-parleurs, quand bien même on est handicapé ou aveugle.

En effet, au printemps 2018, Lechmee, Mina et Kamala avaient été filmées par le cirque lui-même ainsi que par des passants, en train de défiler dans la rue au milieu du public et des voitures, sans aucun dispositif de sécurité, dans plusieurs villes et villages. Or les parades d’animaux sauvages doivent être soumises à autorisation préalable.

Nous avons donc demandé le 16 avril 2018 au préfet du Doubs de procéder au retrait du certificat de capacité du propriétaire des éléphantes à la suite des faits s’étant déroulés trois jours avant à Morteau. Sans ce certificat, impossible de les détenir et encore moins de les produire en spectacle. La préfecture n’ayant pas daigné nous répondre, nous avons saisi la justice. L’audience aura lieu le 8 janvier 2021 au tribunal administratif de Besançon à 10h.

 

Lechmee, Mina et Kamala dans les rues de Rambervillers, avril 2018, quelques jours avant de parader dans les rues de Morteau

2020, nos combats en images

2020, nos combats en images

2020, nos combats en images
27.12.2020
2020, nos combats en images
Autre campagne de l’association (ou multiples)

Cette année inédite a été ponctuée d’avancées concrètes pour les animaux. Ceci grâce à notre travail acharné et à votre soutien sans faille. Nous avons même marqué de nombreux points hors des frontières : les luttes contre la fourrure et l’expérimentation animale ont pris une envergure internationale avec nos partenaires notamment au sein de coalitions mondiales.

Quelle magnifique récompense pour nos 25 ans d’existence !

En ces temps de fêtes, retrouvez les émotions que nous avons vécues et partagées tout au long de ces derniers mois … Ces 12 mois de sensibilisation, d’enquêtes, d’audiences, de sauvetages et de victoires, nous vous les dédions.

Pour 2021, conservons cet élan, continuons de nous mobiliser tous ensemble ! De nombreux combats nous attendent encore, la persévérance doit rester notre alliée.

 

Soutenir nos combats

66% de votre don est déductible de vos impôts dans la limite de 20% de vos revenus imposables.

N’accepter aucune subvention permet à One Voice d’agir et de parler en toute indépendance, en France et dans le monde.

Des singes arrivent aujourd’hui aux États-Unis sur un vol de fret d’Air Bridge Cargo

Des singes arrivent aujourd’hui aux États-Unis sur un vol de fret d’Air Bridge Cargo

Des singes arrivent aujourd’hui aux États-Unis sur un vol de fret d’Air Bridge Cargo
17.12.2020
Des singes arrivent aujourd’hui aux États-Unis sur un vol de fret d’Air Bridge Cargo
Expérimentation animale

Interpellons à nouveau Air Bridge Cargo! Avec notre partenaire Action for Primates nous alertons sur l’arrivée imminente de macaques à longue queue aux Etats-Unis en provenance de Russie et avant, du Cambodge par avion, pour de l’expérimentation animale. Cela doit cesser!

Un avion de la compagnie AirBridgeCargo transportant des singes fait actuellement route de Moscou à Chicago aux États-Unis. Notre source moscovite a alerté Action for Primates et One Voice à propos de l’arrivée de primates aujourd’hui à l’aéroport international de Chicago O’Hare (ORD) à 7h30 CST (13h30 GMT et 14h30 CET) sur le vol ABW301/RU301.

Les singes (des macaques à longue queue) ont été expédiés du Cambodge à Moscou (ABW348/RU348) où ils sont arrivés tard la nuit dernière. Expédiés par fret dans de petites caisses de transit, ils auront subi deux vols internationaux ainsi qu’une longue escale retardée à l’aéroport international Sheremetyevo Alexander S. Pushkin (SVO) de Moscou. Le voyage total, qui compte plus de 15 000 kilomètres, durera plus de 25 heures, temps de transit compris, ces animaux intelligents et sensibles étant transportés à travers le monde à des fins d’expérimentation dans les laboratoires américains.

Même si vous l’avez déjà fait, merci d’envoyer un courriel poli à AirBridgeCargo afin de l’exhorter à mettre fin au transport de primates non humains et à rejoindre les nombreuses autres compagnies aériennes qui refusent de participer à ce commerce cruel.

Les adresses électroniques des bureaux d’AirBridgeCargo dans le monde entier peuvent être trouvées ici :  https://www.airbridgecargo.com/en/page/35/office-locator
Siège social d’AirBridgeCargo à Moscou :
E-mail : service.rus@airbridgecargo.com
E-mail : info@airbridgecargo.com