Chasse en Sologne : quand la mort des oiseaux est une bonne affaire

Chasse en Sologne : quand la mort des oiseaux est une bonne affaire

Chasse en Sologne : quand la mort des oiseaux est une bonne affaire
22.03.2022
Sologne
Chasse en Sologne : quand la mort des oiseaux est une bonne affaire
Animaux sauvages

En novembre dernier, nos enquêteurs ont infiltré un groupe de chasseurs de Sologne. À leurs risques et périls, ils ont filmé les coups de feu, les oiseaux affolés qui tombent par dizaines, puis qui agonisent sous les sarcasmes. Des scènes d’horreur, monnayées à coups de billets. La chasse est un marché juteux. La mise à mort des oiseaux rapporte gros.

Les oiseaux essaient de fuir, de voler vite et haut, mais ils sont encerclés. Leur seule chance de survie, c’est la médiocrité des tueurs et leurs erreurs de tir. Certains tombent de plusieurs dizaines de mètres en plein vol, encore vivants. Le choc est violent, leur corps percute le sol, ils se débattent, pattes cassées, poumons perforés. L’agonie est longue… raconte un de nos enquêteurs, encore très ébranlé par les scènes dont il vient d’être témoin

En novembre dernier, nous avons ainsi infiltré une traque en Sologne. Si nos images – tournées pour la plupart discrètement– révèlent la barbarie de ces pratiques que certains osent encore défendre au nom de la tradition, elles mettent aussi au jour ce que l’on sait moins : le trafic juteux de la chasse.

Des cartons de fête foraine sur des êtres sensibles

Nos vidéos le prouvent : la chasse n’est pas une balade de santé en plein air, une harmonie de l’humain avec la nature et le vivant. Arrêtons avec ces images galvaudées. Pour remplir leurs besaces, les chasseurs paient les propriétaires des domaines. Ils négocient la date de la tuerie, le nombre d’oiseaux qu’ils pourront tirer. La mort est un marché, une affaire rentable.
Ce jour-là, faisans et perdreaux sont lâchés dans un ciel plombé. Ils sont au rendez-vous. Les chasseurs ont payé. Affolés, les oiseaux tentent de s’enfuir. Hélas, pris dans l’œil de mire des hommes armés, ils ne sont que de vulgaires cartons de fête foraine, qui s’écroulent sur le sol. À terre, les hommes les ramassent et les alignent.

Certains bougent encore, tressautent, agonisent.

« J’ai vu ce magnifique faisan vénéré se débattre, puiser désespérément dans ses dernières réserves de vie pour apaiser la douleur qui le transperce. Impassibles, les chasseurs l’observent. Finalement, l’un d’eux l’attrape par la queue, les pattes, le secoue et le repose parmi les cadavres. Mais l’oiseau s’agite toujours. « Fais le mort », ordonne un autre. De longues minutes s’écoulent encore avant que ses ailes s’immobilisent. Définitivement. Voilà à quoi ressemble l’agonie d’un faisan frappé en plein vol . » témoigne encore notre enquêteur.

Des carnages chaque année

Le soir, après la battue, les hommes comptent leurs prises. 124 faisans, perdreaux et pics verts sont tombés sous les balles. Les hommes applaudissent. Ils ont bien mérité l’apéro.

Chaque année, des millions d’oiseaux tombent ainsi, abattus en pleine migration ou après des mois d’élevage en captivité. Nos enquêteurs infiltrent les traques depuis trois ans. Ils peuvent témoigner des « cadeaux » dont les autorités abreuvent les chasseurs en permanence. En cette période électorale, les lobbies cynégétiques vont faire pression sur les élus plus que jamais. Nous ne les laisserons pas faire.

Pour les loups, One Voice au Conseil d’État, ce 23 mars

Pour les loups, One Voice au Conseil d’État, ce 23 mars

Pour les loups, One Voice au Conseil d’État, ce 23 mars
18.03.2022
Pour les loups, One Voice au Conseil d’État, ce 23 mars
Animaux sauvages

Contre la politique d’éradication des loups en France, nous ne décolérons pas. Cette année encore, le ministère de la Transition écologique et le préfet en charge du Plan Loup prévoient l’abattage de cent dix-huit loups, alors que la population de ces animaux dont l’espèce est protégée n’est toujours pas stabilisée au-dessus de 500 individus. Nous avons donc déposé deux requêtes en annulation des arrêtés « cadre » et « plafond » du 23/10/2020 sur les loups devant le Conseil d’État. L’audience est prévue le 23 mars prochain à 14h.

Nous avons attaqué les deux arrêtés du 23 octobre 2020, le premier fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de « destruction » peuvent être accordées par les préfets concernant les loups, et l’arrêté pris le même jour qui fixe le nombre maximum de loups dont le massacre pourra être autorisé chaque année. Le second arrêté autorise le tir de 19 % des effectifs de loups par an (ce seuil peut aller jusqu’à 21 % sous certaines conditions). Cette proportion correspond à 118 loups en 2021, et autant en 2022.

Ces arrêtés sont pris alors que :

  • Le Conseil National de la Protection de la Nature (CNPN) a rendu un avis défavorable sur ces deux projets d’arrêtés (comme pour les précédents arrêtés).
  • Les loups sont une espèce protégée qui est toujours classée comme « vulnérable » par l’UICN, ce qui signifie qu’ils sont confrontés à un risque élevé d’extinction.
  • Le pourcentage de la population dont le tir est autorisé a été fixé à la hausse sans évaluation des effets sur les populations de loups et alors que les augmentations exponentielles des plafonds ces dernières années ont a minima ralenti la croissance de l’espèce.
  • Plusieurs études scientifiques soulignent qu’une politique de gestion indexée sur les effectifs de loups est inadéquate. Il faut prendre en compte le tissu social de cette population, ce qui n’est pas fait à l’heure actuelle.

Par ailleurs, l’arrêté « cadre » supprime le recours préalable obligatoire à l’effarouchement avant les tirs alors que des études ont démontré son efficacité.

Nous avons souligné deux aspects qui nous semblent de première importance : l’insuffisance du dispositif relatif aux mesures de protection des troupeaux alors que le triptyque clôtures électriques, chiens de protection, gardiennage renforcé est efficace, et l’absence de démonstration de l’efficacité des tirs létaux et même leur caractère contre-productif (en raison de la déstructuration des meutes notamment).

Une réputation à restaurer et des individus à protéger, qui ont toute leur place dans les écosystèmes

Nous sommes, comme tous les ans, écœurés par cette politique infondée, basée sur la régulation par les tirs au lieu d’être animée par la volonté de protéger les animaux de cette espèce. Pendant notre action de sensibilisation partout en France sur le terrain, nos militants l’ont expliqué au public. Nous demandons donc l’annulation de ces arrêtés devant le Conseil d’État.

Dénoncée par le CNPN, cette politique du gouvernement n’a aucun fondement. Disons-le tout net : elle est criminelle. L’Office Français pour la Biodiversité en pointe clairement les effets mortifères. Le taux de survie des loups gris est passé de 74 % avant 2014 à 58 % pour la période 2014-2019. Des chiffres alarmants, qui sont clairement imputables à la gestion de nos gouvernants.

Par ailleurs, l’étude publiée par le Muséum national d’Histoire naturelle et l’OFB en février 2019 établit clairement une absence de corrélation entre le nombre de tirs et le volume des dégâts subis par les élevages. Pourtant, au 2 novembre 2020, 97 loups avaient été abattus. Un chiffre glaçant.

Hors braconnage, ce chiffre officiel monte à 100 en 2021. La réalité est bien pire. Les braconniers sont très actifs, et nous ne prenons pas à la légère leurs menaces. Plusieurs fois, nous avons d’ailleurs déposé plainte contre des groupes de braconniers assumés ces dernières années (en août 2020 et l’année précédente, en 2019), mais cette année ce sont carrément des syndicats agricoles qui profèrent des menaces, et appellent au massacre.

Au 23 février 2022, selon les chiffres officiels, cinq loups étaient déjà morts…

Venez en aide aux singes actuellement capturés à l’île Maurice !

Venez en aide aux singes actuellement capturés à l’île Maurice !

Venez en aide aux singes actuellement capturés à l’île Maurice !
17.03.2022
Île Maurice
Venez en aide aux singes actuellement capturés à l’île Maurice !
Expérimentation animale

Action for Primates et One Voice ont été alertés par des résidents inquiets de la capture de singes ayant lieu actuellement à Maurice dans la Vallée Pitot, située dans la région de Port-Louis. Des séquences vidéo montrent une grande cage dans laquelle des primates sans méfiance sont attirés avec de la nourriture puis piégés à l’intérieur. Avec nous, agissez pour défendre ces singes auprès des autorités mauriciennes.

Ces singes en détresse, que l’on peut entendre hurler, sont extraits de la cage pour être enfermés dans de petites caisses de transport, puis chargés à l’arrière d’un camion et emmenés. Nous soupçonnons l’une des nombreuses entreprises de primates à Maurice exportant des singes pour la recherche et les tests de toxicité (empoisonnement) d’en être à l’origine.

La capture de singes sauvages est une pratique universellement condamnée en raison de sa cruauté, des souffrances qu’elle cause aux animaux et du fait que ceux-ci sont arrachés à leur milieu naturel ainsi qu’à leurs familles et groupes sociaux. Il est probable que ces singes piégés à Maurice seront vendus à des laboratoires étrangers, ou utilisés pour la reproduction en élevage et l’écoulement de leurs petits. Maurice, qui a exporté en 2021 plus de 14 000 macaques à longue queue, est le principal fournisseur en singes des laboratoires américains et européens.

La capture a lieu sur des terres publiques et M. Seenath Abedeen, le résident de Port-Louis qui a filmé les séquences vidéo, a également fait part de ses inquiétudes à la police locale. Les singes voient leur habitat naturel de plus en plus envahi par l’espèce humaine, et pourtant ce sont eux qui paient cette perturbation au prix fort, presque toujours de leur vie

Avec nous, agissez pour défendre ces singes auprès des autorités mauriciennes.

Envoyez des e-mails pour exiger la fin des captures et la protection de ces animaux partout sur l’île ( un mail-type est à télécharger ici ) :

Vous pouvez également mettre des commentaires sur le site du conseil municipal de Port-Louis: http://www.mccpl.mu/contacts.html

Les primates non humains sont nos plus proches parents biologiques existants. Les singes de Maurice doivent être protégés et traités avec compassion, et non tués ou capturés pour être exploités dans les laboratoires ou à d’autres fins. Action for Primates et One Voice appellent toutes les communautés mauriciennes à réfléchir aux terribles souffrances infligées à ces animaux intelligents, sociaux et sensibles, et à prendre la parole pour aider à mettre fin à leur exploitation barbare.

Les macaques à longue queue sont l’espèce de primates la plus couramment utilisée dans les tests de toxicité, qui consistent à empoisonner délibérément des animaux afin de déterminer la quantité de produit chimique ou de médicament nécessaire pour leur causer des blessures graves ou la mort. Pour ce faire, ils sont immobilisés de force, après quoi une substance test leur est administrée par injection, perfusion ou sonde gastrique – en quantités croissantes pour mesurer les effets de l’empoisonnement. La souffrance éprouvée par les macaques est immense.

Si vous résidez à Maurice et que vous avez connaissance de singes sauvages capturés, mangés ou utilisés comme «animaux de compagnie», n’hésitez pas à nous contacter à info@one-voice.fr et info@actionforprimates.org

Une victoire en justice en Saône-et-Loire pour les blaireaux, notre combat continue !

Une victoire en justice en Saône-et-Loire pour les blaireaux, notre combat continue !

Une victoire en justice en Saône-et-Loire pour les blaireaux, notre combat continue !
17.03.2022
Saône-et-Loire
Une victoire en justice en Saône-et-Loire pour les blaireaux, notre combat continue !
Animaux sauvages

Le tribunal administratif de Dijon vient d’annuler, le 15 mars dernier, l’arrêté du 11 mai 2020 par lequel le préfet de Saône-et-Loire a décidé de l’ouverture d’une période de chasse complémentaire des blaireaux par vénerie sous terre, du 15 mai au 14 septembre 2020. Entre 600 et 900 blaireaux massacrés par déterrage il y a deux ans l’ont donc été illégalement ! C’est une victoire, incontestablement au niveau juridique, mais du côté des animaux, ce sont les déterreurs qui ont obtenu leur dose d’adrénaline et de sang… Comme toujours quand il n’y a pas de suspension en urgence. Une décision qui raffermit notre motivation à continuer le combat.

Le tribunal administratif de Dijon a traité les recours distincts de la Ligue pour la protection des oiseaux, du Comité départemental de protection de la nature de Saône-et-Loire et le nôtre dans la même décision. La Fédération départementale des chasseurs nous faisait face, main dans la main avec la préfecture du département.

L’interdiction de tuer les petits, entérinée !

La nullité de l’arrêté a été prononcée pour deux raisons : une note de présentation défaillante et donc un arrêté pris aux termes d’une procédure irrégulière, mais également – et c’est la première fois à notre connaissance que cela arrive – parce que le tribunal a tenu compte de notre argument selon lequel les « petits » ne doivent pas être « détruits ». Peut-être parce que le préfet a lui-même admis que des jeunes ont été « prélevés » les années précédentes… Mais le juge tient aussi compte des études scientifiques que nous fournissons, qui affirment que des jeunes sont présents au terrier bien après le 15 mai. Il admet (presque) aussi que le terme « petits » ne désigne pas seulement les jeunes non sevrés, mais aussi les non émancipés (sevrés mais pas autonomes). Une avancée proprement géniale.

D’autres arrêtés contre les blaireaux dans l’escarcelle de plusieurs préfets…

En parallèle de ce combat de longue haleine, nous continuons à défendre les blaireaux dans d’autres départements. En effet, les arrêtés se multiplient chaque année au printemps, et nous refusons de laisser les chasseurs dicter leur loi en toute impunité. Le déterrage est une horreur absolue (comme nous l’avons bien montré dans notre enquête en infiltration), qui défigure les forêts et massacre des animaux totalement inoffensifs, ayant toute leur place dans les écosystèmes et représentant une richesse pour la biodiversité.

Ces dernières semaines, nous avons donc pris part à plusieurs consultations publiques, notamment pour nous opposer aux projets d’arrêtés du Loiret (désormais fermée au public) et de la Haute-Vienne (qui prend fin le 27 mars prochain), projetant d’autoriser une période complémentaire de vénerie sous terre des blaireaux à partir du 15 mai 2022. Vous aussi, prenez-y part.

Et pour la Saône-et-Loire également, où le préfet n’a même pas attendu l’issue du recours pour mettre à la consultation un nouveau projet d’arrêté absolument identique à celui-ci, dans lequel il est écrit que 36% des animaux déterrés sont des blaireautins ! La consultation est encore en cours (jusqu’au 24 mars). Nous avons une liste d’arguments à votre disposition, mais attention, veillez à toujours les reformuler avec vos propres mots!

Île de La Réunion : les tangues en urgence absolue

Île de La Réunion : les tangues en urgence absolue

Île de La Réunion : les tangues en urgence absolue
17.03.2022
Île de La Réunion : les tangues en urgence absolue
Animaux sauvages

Traqués au fond de leurs nids, selon la pratique de vénerie sous terre, les tangues, petits mammifères en déclin, ne devraient pas être chassés au-delà du 15 janvier. Mais le préfet de La Réunion n’a que faire de la loi, ni d’ailleurs du respect des périodes de reproduction. Nous avons déposé un référé en annulation. L’audience aura lieu le 22 mars au tribunal administratif de Saint-Denis.

Petit mammifère au museau pointu, le tangue ressemble au hérisson d’Europe et se roule en boule quand il a peur. Cet animal craintif aime à se cacher sous des tas de feuilles, près des grands arbres protecteurs. À La Réunion, il est hélas traqué sans pitié. En 2019 – à la suite d’une étude menée avec la Fédération départementale des chasseurs – , un article publié par l’Office français de la biodiversité atteste ainsi que si 100 000 tangues sont tués chaque année par les chasseurs, 150 000 sont massacrés par les braconniers et vendus au marché noir. Résultat : le tangue est aujourd’hui en déclin. Et si les autorités devraient s’attacher à le protéger, il n’en est rien. Les conclusions de l’étude sont pourtant on ne peut plus claires : les petits tangues naissent entre novembre et janvier, naissances qui peuvent aussi s’étaler jusqu’à fin mars, début avril. Or, le préfet de La Réunion vient de prendre un arrêté criminel, par lequel il définit la période de chasse des tangues du 16 février au 13 avril 2022. Au mépris le plus total des cycles de reproduction de cet animal, pourtant en train de disparaître.

Déterrés et attrapés vivants

Mais si le préfet se moque de préserver la biodiversité, il agit aussi en toute illégalité. Débusqués à l’aide de chiens, les tangues sont déterrés et attrapés vivants, selon la cruelle méthode de vénerie sous terre. Selon le Code de l’environnement, cette pratique est interdite au-delà du 15 janvier. Si nul n’est censé ignorer la loi, encore moins un représentant de l’État de droit, le préfet, lui, s’assoit dessus.

Une action en justice des plus urgentes

Face à un tel dédain des autorités devant le respect de la faune sauvage, nous avons déposé un recours en annulation contre l’arrêté du préfet de La Réunion. L’audience aura lieu le 22 mars au tribunal administratif de Saint-Denis. Pour les tangues, il y a urgence.

Nous avons gagné pour les chiens victimes de maltraitances dans les clubs!

Nous avons gagné pour les chiens victimes de maltraitances dans les clubs!

Nous avons gagné pour les chiens victimes de maltraitances dans les clubs!
16.03.2022
Nous avons gagné pour les chiens victimes de maltraitances dans les clubs!
Animaux familiers

À la dernière Saint-Valentin, nous n’avions pas rendez-vous avec un amoureux, mais avec quelques éducateurs canins (dix-huit au total) estimant avoir été personnellement visés par notre enquête contre les maltraitances subies par les chiens dans les clubs canins, notamment pour les entraînements au mordant. Le tribunal de Grenoble a été très clair: personne n’a été nommé, tous les visages ont été floutés et nous n’avons fait que dénoncer des pratiques que nous avons documentées, tout en valorisant les pratiques non-violentes. Une belle victoire, soutenue par des centaines d’autres éducateurs canins, sept ans après que nos enquêteurs se sont rendus dans les clubs.

En mars 2016, nous avons publié un rapport intitulé « Des séances de maltraitance collective – Une enquête inédite de One Voice dans les clubs d’éducation canine », suivi en septembre 2017 d’un nouvel article intitulé «Enquête: le dressage violent des chiens de défense

Une première victoire en 2020

Le 16 mars 2018, une organisation syndicale d’éducateurs canins et trente-trois clubs canins, éducateurs canins et centres d’éducation et de dressage canins nous ont alors assignés devant le tribunal de grande instance de Valence. Ils soutenaient que l’association menait une campagne de dénigrement sur Internet à l’encontre des clubs et éducateurs canins, demandant notamment le paiement de cinq mille euros pour chacun des plaignants, soit 170000 euros en tout pour One Voice! Le 14 janvier 2020, le tribunal les a déboutés de l’intégralité de leurs demandes et les a condamnés à payer à l’association la somme de 2000 euros.

En appel, la Cour aux plaignants: «Mais….. en quoi êtes-vous concernés, au juste!?»

L’organisation syndicale des éducateurs canins et dix-sept autres demandeurs déboutés sur les trente-quatre d’origine ont fait appel le 8 avril 2020 et nous demandaient à présent 91800 euros. Une folie.

Les éducateurs faisant valoir que le fait d’accuser tout un pan professionnel de l’éducation canine de maltraitance et de violence constituerait un dénigrement qui aurait pour effet de jeter le discrédit sur l’ensemble de leur secteur d’activité, et que taxer l’ensemble des clubs et des professionnels canins de violence envers les animaux constituerait une diffusion d’informations mensongères et malveillantes. Sauf que…

Nous nous sommes défendus notamment en affirmant que nous étions là pour informer le public sur un sujet d’intérêt général, et que nous nous fondions sur une base factuelle suffisante, en l’espèce: les rapports d’enquête et les signalements reçus. Notre activité était couverte par la liberté d’expression et notre cible, uniquement les pratiques et les méthodes utilisées. Nous avons également promu des pratiques respectueuses des chiens, et pour couronner le tout, aucun des plaignants n’a été victime de dénigrement…

Une décision du 15 mars 2022, qui entérine la précédente et augmente nos dédommagements

La Cour s’est livrée à une appréciation concrète des passages incriminés pour rejeter les demandes des éducateurs une à une!

« Il ressort de la lecture du rapport et de l’article du 20 septembre 2017 et plus particulièrement des sept passages identifiés par les appelants dans leurs conclusions que la campagne d’information de l’association One Voice vise non à jeter le discrédit sur l’ensemble de la profession des éducateurs canins, mais à dénoncer les méthodes de dressage qu’elle estime violentes et à informer le public sur les conséquences qu’elles peuvent avoir sur les animaux.[…] »

« Le rapport qui dénonce la violence “de certains éducateurs” et de “certains clubs” repose sur une base factuelle étayée par des vidéos qui n’est pas remise en cause par les appelants.[…] »

« Il répond à l’objectif de l’information du public et non au désir de nuire via une enquête de terrain au cours de laquelle elle a identifié dans plusieurs clubs canins, ce que l’association a considéré être des actes de maltraitance voire de torture : cris, coups, agressions physiques et psychologiques.[…] »

« L’association One Voice n’a pas abusé de son droit à la libre expression. »

La Cour a ainsi condamné les éducateurs à payer 4000 euros à l’association au titre de ses frais d’avocat, auxquels s’ajoutent les frais d’avocat de première instance de 1500 euros.

Nouvelle enquête au Parc Saint Léger où les félins sont visibles de la route

Nouvelle enquête au Parc Saint Léger où les félins sont visibles de la route

Nouvelle enquête au Parc Saint Léger où les félins sont visibles de la route
16.03.2022
Oise
Nouvelle enquête au Parc Saint Léger où les félins sont visibles de la route
Exploitation pour le spectacle

À la suite de notre plainte du mois d’août 2021 pour les lémuriens et les grands félins du Parc Saint Léger, nous sommes retournés sur place fin février 2022. En effet, l’annonce dans la presse de la mise en vente du parc et de sa fermeture hivernale nous inquiétait quant à l’état des animaux.

Nos enquêteurs connaissent bien le lieu. Ils y vont régulièrement depuis le printemps 2019, date à laquelle nous avons publié nos premières images du Parc Saint Léger et du Parc Saint Paul où l’on observe les tigreaux passer de bras en bras pour des photos. Notre plainte contre Kid Bauer, le patron et dresseur de fauves, est d’ailleurs toujours en cours, et toujours d’actualité. Depuis, les enquêtes se sont enchaînées dans la région : Baby, détenue par Gilbert Bauer, le frère de Kid, et les dix tigres dans un camion, de Mario Masson, qui a, un temps, loué ses services et ses tigres au Parc Saint Paul… voire plus.

En arrivant sur place, nos enquêteurs ont immédiatement vu depuis la route les tigres et lions faire des allées et venues dans le camion-cage, le feuillage, en hiver, étant clairsemé.
Il leur fut impossible cependant d’approcher les animaux cette fois-ci pour des raisons évidentes. Le parc était fermé au public et la famille de circassiens ayant fixé là son cirque et vivant sur place depuis huit ans, les circonstances n’étaient pas les meilleures pour une enquête « rapprochée »…

Mais avec un peu de recul, il est encore possible de voir des choses et, ironie du sort, cela permet d’appréhender mieux encore la réalité. L’établissement, anciennement appelé « parc des félins », est situé en bord de rond-point, où la départementale dessert l’entrée de la Nationale qui relie Beauvais à Rouen. Poids-lourds et voitures y roulent à vive allure. Jour et nuit, les lions, tigres, panthères, tortue, lémuriens et autres animaux de ferme, sont donc soumis à un niveau sonore loin d’être négligeable, ainsi qu’à la pollution routière ! On est loin d’une ambiance bucolique.

Les lionnes, le lion blanc ainsi que les tigres sont enfermés dans le camion-cage quasiment toute la journée et font les « cent pas » (qui n’est plus qu’une expression vide de sens, puisqu’ils ne peuvent en faire que trois avant de buter à nouveau contre un grillage)…

Les cirques, qu’ils soient itinérants ou fixes, sont des enfers pour les animaux qui y sont enfermés. Ils riment avec captivité, ennui, dressage, mutilations, maladies, séparation des bébés d’avec leur mère, absence de choix, dépendance et manque d’intimité… Mais aussi très souvent – et c’est l’expérience de nos procédures qui permet de l’affirmer – avec irrégularités face à la réglementation, travail dissimulé, trafic…

Les cirques fixes ne sont pas concernés par la loi tout juste votée, une aubaine pour de nombreux dresseurs qui se sédentariseront. Pour les autres, le décret d’application n’est toujours pas publié… Et la reproduction restera autorisée plusieurs années encore (et alimentera le trafic déjà présent), sachant qu’il suffira, pour que les animaux restent à la merci des dresseurs, que ces derniers se sédentarisent ou partent à l’étranger…

Nous envisageons l’envoi d’une nouvelle plainte pour compléter celle en cours, au regard de ces nouvelles images, où l’une des lionnes se fait frapper par un membre du personnel à l’aide d’une barre de fer.

Victoire : un lion retiré au dresseur du Nouveau Cirque Triomphe

Victoire : un lion retiré au dresseur du Nouveau Cirque Triomphe

Victoire : un lion retiré au dresseur du Nouveau Cirque Triomphe
14.03.2022
Victoire : un lion retiré au dresseur du Nouveau Cirque Triomphe
Exploitation pour le spectacle

Un lion de trois ans nommé Tarzan a été saisi à Joseph Gougeon au Nouveau Cirque Triomphe ! Une belle victoire pour notre équipe qui ne compte pas ses efforts depuis des années pour sauver les fauves des griffes des Gougeon, cette famille de dresseurs de cirque tristement connue, puisque Jon a été saisi chez l’un d’eux, et qu’un lion y étant mort avait le même numéro d’identification que lui …

Photo : Le lion saisi du Nouveau Cirque Triomphe dans le camion-cage du cirque à Jons, Octobre 2021

Notre pugnacité récompensée

La pression globale que nous avons appliquée depuis des mois au Nouveau Cirque Triomphe et aux préfectures dont dépendent les animaux a fini par payer. Un lion de trois ans vient d’être retiré par les autorités à Joseph Gougeon, faute de certificat de capacité (et pour cause, celui-ci lui avait été retiré en 2017 et depuis, lors des contrôles, c’est mises en demeure sur mises en demeure qui ont été prononcées car il n’y a pas toujours de capacitaire présent). Nos procédures, alliées à la publication de nos enquêtes en ligne ou dans la presse, n’y sont pas pour rien.
Le jeune lion ne serait pas victime de mauvais traitements… Vu la photo du journal et le passif de ces circassiens, on peut légitimement en douter.

Mais tout n’est pas gagné : nous cherchons toujours où sont les trois lionnes restantes. D’ailleurs, si l’on remonte un peu le temps dans nos démarches, si tous les lions du Nouveau Cirque Triomphe nous avaient été confiés dès 2019, lorsque les autorités avaient justement constaté que Joseph Gougeon les détenait sans autorisation d’ouverture et absence de capacitaire, on n’en serait pas là !

En l’occurrence (comme cela est arrivé dans d’autres affaires, pour Lechmee ou Micha par exemple), ce n’est pas directement dans le cadre de l’une de nos plaintes que cette saisie a eu lieu. Mais le travail de fond de l’association ne peut être nié, et le résultat est au rendez-vous !

Gougeon et consorts, les rois des jeux de passe-passe

Depuis des années, maintenant, nous enquêtons sur le Nouveau Cirque Triomphe, un cirque des environs de Lyon, et plus largement sur les différents autres cirques de la famille Gougeon. Parmi les cirques de la famille, le Cirque Italiano (voir notre pétition pour sauver les fauves qu’ils détiennent), le Cirque de Paris (Jon et ses quatre compagnes saisies à Steeve Gougeon en faisaient partie) … Cette enquête nous a menés jusqu’aux Puces de Saint Ouen, dans la boutique d’un taxidermiste, sur fond de trafic de produits issus de la faune sauvage.

La famille de circassiens est une habituée des arrangements, pour ne pas dire des magouilles. Sur les identités des lions, par exemple. Le cahier de suivi est rarement à jour et manque souvent, y compris lors des procès… Du coup, les autorités découvrent lors des inspections, que chez les Gougeon, les lions viennent, au choix, d’un autre cirque de la famille, sont déjà morts, ou peuvent même avoir été saisis depuis des mois…

Autant de procédures que le Nouveau Cirque Triomphe a de casseroles

Nous avons une procédure administrative en cours à Lyon contre la préfecture du Rhône, qui a la responsabilité des animaux sauvages sur son territoire, dont dépendent donc les animaux détenus par le Nouveau Cirque Triomphe.

Côté procédures pénales (contre le cirque), nous avons déposé une plainte auprès du procureur de Lyon le 16 juin 2021 à laquelle se sont ajoutés au fil du temps trois compléments de plainte dont une concernant la taxidermie d’un lion décédé et ayant le même numéro d’identification de Jon, vivant à l’époque sa meilleure vie au sein de notre refuge partenaire.

Puis nous avons appris que les quatre (le lion et les trois lionnes) auraient été cédés par Gougeon à Guy Mordon, un autre dresseur de cirque enregistré en Auvergne-Rhône-Alpes. Nous avons donc déposé plainte contre lui auprès du procureur de Grenoble le 23 février dernier, car son certificat de capacité (sésame pour détenir et dresser des animaux sauvages) ne l’autorisait pas à détenir autant de fauves, d’autant plus qu’avant même de recevoir ceux de son ami, il en avait déjà en excès… Une opération pourtant autorisée et même supervisée par la préfecture du Rhône ! Or nous venons à peine de relancer le procureur de Grenoble sur l’affaire Mordon ce vendredi (trois jours avant l’écriture et la publication de cet article)… Une coïncidence qui interroge tant les événements se télescopent.

Enfin, alertés récemment sur le retour de ces lions au Nouveau Cirque Triomphe, nous avons déposé une nouvelle plainte (la dernière en date) à Lyon…

Nous écrivons donc ce jour à la directrice de la DDPP (préfecture) du Rhône, afin qu’elle nous communique le lieu où se trouvent les trois lions restants, puisqu’ils ne sont plus (l’ont-ils réellement été un jour ?) chez Guy Mordon. Le mystère reste entier, et ce n’est pas franchement rassurant.

La persécution permanente des singes à Maurice

La persécution permanente des singes à Maurice

La persécution permanente des singes à Maurice
11.03.2022
La persécution permanente des singes à Maurice
Expérimentation animale

Action for Primates et One Voice ont été alertés du piégeage de macaques à longue queue qui a lieu à Maurice. Au fond de la forêt près de Tamarind Falls, l’un d’eux a été découvert en grande détresse par un promeneur. Il était pris dans un piège. Inquiet de son sort, le promeneur l’a filmé avant de lui porter secours. Ce macaque a donc été relâché, libre de retourner dans sa famille et son groupe social. Une exception.

Une tragédie

D’autres n’ont pas cette chance. A Maurice, les singes libres ne sont pas protégés. Ils sont piégés pour de nombreuses raisons, notamment pour être mangés, gardés comme “animaux de compagnie”, directement exportés vers des laboratoires ou, après avoir été utilisés pour l’élevage, leurs petits, par des sociétés d’exportation de singes, ou enfin, simplement tués parce qu’ils sont considérés comme des êtres nuisibles.

Beaucoup de gens ignorent d’ailleurs qu’à Maurice, les singes peuvent être capturés pour être vendus comme « animaux de compagnie » ou pour servir de nourriture. La viande de brousse – comme la chair des macaques à longue queue capturés et abattus, peut, en effet, être trouvée en vente sur l’Ile.

Le piégeage, un procédé terrible et inhumain

En 2021, Biosphere Trading, l’une des sociétés exportatrices de singes, a obtenu l’autorisation du gouvernement d’agrandir ses installations et de capturer jusqu’à 1 000 singes pour la reproduction. Selon un reportage de l’époque, Biosphere avait l’intention de fournir aux propriétaires terriens et aux exploitants des pièges pour capturer des singes et leur auraient proposé ensuite d’acheter des individus sélectionnés. L’entreprise n’a pas indiqué ce qu’il était prévu pour les individus restants, pour les « indésirables » …

Biosphere Trading plaçait effectivement une prime sur la tête des singes ! Ces macaques auraient été arrachés à leurs familles et à leur habitat naturel pour être exportés eux-mêmes vers des laboratoires ou emprisonnés pendant des années dans des enclos en béton à des fins de reproduction ; les nourrissons, continuellement arrachés à leur mère pour être ensuite exportés vers des laboratoires.

Biosphere Trading, une société au cœur de la capture pour l’expérimentation animale dans les pays occidentaux

Nous savons que la majorité des macaques à longue queue sont utilisés dans des tests pour évaluer la toxicité des médicaments et des produits chimiques. Dans ces tests « d’empoisonnement », les singes reçoivent une substance par injection ou ingestion forcée pour voir les effets néfastes des matériaux. En 2021, il y a eu une forte augmentation à 14 640 du nombre de macaques à longue queue exportés de Maurice pour la recherche et les tests de toxicité ; ce chiffre représente une augmentation de plus de 35 % des personnes envoyées à l’étranger en 2020 (10 827). L’an dernier, des députés européens ont d’ailleurs porté nos questions à la Commission européenne pour ces macaques.

Traiter des êtres sensibles et intelligents de cette façon est abjecte. Le piégeage des singes libres est une pratique universellement condamnée en raison de la cruauté et des souffrances causées par le piégeage et le retrait d’individus de leur habitat naturel et de leurs groupes familiaux et sociaux.

Vous aussi, agissez pour que cela change !

Rejoignez l’action de Action for Primates et de One Voice en défendant les singes de l’île Maurice. Nous devons mettre fin au traitement cruel et épouvantable des macaques libres à longue queue.

Envoyez un e-mail aux personnes suivantes pour leur demander de mettre fin au piégeage des singes libres et d’introduire une législation pour les protéger ( vous trouverez un exemple de texte ici ):

Si vous vivez à Maurice et que vous avez connaissance de singes piégés, mangés ou gardés comme « animaux de compagnie », contactez-nous : info@actionforprimates.org et info@one-voice.fr.

Neuf ans après l’interdiction de l’UE de vendre des produits cosmétiques testés sur les animaux, ces derniers vont à nouveau mourir au nom de la beauté

Neuf ans après l’interdiction de l’UE de vendre des produits cosmétiques testés sur les animaux, ces derniers vont à nouveau mourir au nom de la beauté

Neuf ans après l’interdiction de l’UE de vendre des produits cosmétiques testés sur les animaux, ces derniers vont à nouveau mourir au nom de la beauté
11.03.2022
Neuf ans après l’interdiction de l’UE de vendre des produits cosmétiques testés sur les animaux, ces derniers vont à nouveau mourir au nom de la beauté
Expérimentation animale

Le 11 mars, les ONG de protection animale Cruelty Free Europe (dont One Voice est la représentante française), Eurogroup for Animals et GAIA ne fêteront pas le neuvième anniversaire de la loi européenne interdisant la vente des produits cosmétiques testés sur les animaux, les règlements sur les produits chimiques semblant prêts à vider les proscriptions de leur sens.

Les associations ont organisé hier le 10 mars 2022, une veillée pour l’interdiction des tests cosmétiques sur les animaux près du siège de la Commission européenne et du Conseil à Bruxelles. L’artiste de rue français Ckeja s’est joint à elles et a peint en direct tout au long de l’événement.

Malgré un énorme soutien populaire en faveur des interdictions [1], des tests barbares sur les animaux sont désormais exigés par les autorités européennes, y compris pour des ingrédients utilisés uniquement dans les cosmétiques. Les propositions visant à étendre le champ d’application de la législation sur la sécurité chimique, dans le cadre de la Stratégie pour la durabilité dans le domaine des produits chimiques, semblent devoir augmenter massivement le nombre d’essais réglementaires sur les animaux en Europe, y compris pour tester les ingrédients entrant dans la composition des cosmétiques, notamment le maquillage, les shampooings, les soins hydratants, les savons, les parfums et les dentifrices.

Une étude menée en 2021 par le Centre européen pour la validation de méthodes alternatives à l’expérimentation animale (CEVMA) a révélé que, dans la base de données sur les produits chimiques de l’UE, soixante-trois dossiers d’évaluation de la sécurité chimique avaient eu recours aux résultats de nouveaux tests sur les animaux pour évaluer les risques liés aux cosmétiques, ce nombre devant augmenter à mesure que l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) procède à d’autres analyses. Ces tests ont eu lieu depuis l’entrée en vigueur des interdictions [2].

« On entend souvent les dirigeants européens vanter la valeur des interdictions européennes des tests cosmétiques sur les animaux – leur aspect révolutionnaire et le fait qu’elles sont un modèle pour le monde. Nous savons cependant que de plus en plus de tests sur les animaux sont exigés par les régulateurs pour les ingrédients cosmétiques, contre la volonté des consommateurs européens et des marques elles-mêmes. Mais nous pouvons tous agir pour réclamer le retour de nos interdictions ainsi que leur renforcement. Comment ? En signant l’Initiative citoyenne européenne Save Cruelty Free Cosmetics sur www.savecrueltyfree.eu. Nous en avons le pouvoir ! » Kerry Postlewhite directrice des affaires publiques de Cruelty Free Europe « Des méthodes sans animaux destinées à garantir la sécurité des cosmétiques et autres produits de consommation sont couramment utilisées dans l’UE depuis des décennies. Il n’y a aucune raison de tester des ingrédients sur les animaux lorsque des stratégies d’évaluation éthiques sont disponibles et offrent des alternatives fiables. Avec cette ICE, nous exhortons la Commission européenne à assurer la protection de la santé humaine et environnementale en gérant les produits chimiques sans utiliser d’animaux, ainsi qu’à investir dans des méthodes éthiques, non animales, pour les prises de décisions réglementaires. » Reineke Hameleers PDG d’Eurogroup for Animals « Des millions d’animaux souffrent en Europe dans les laboratoires. Pendant neuf ans, nous avons bien vu combien il était possible et sans danger d’acheter et d’utiliser des produits cosmétiques non testés sur les animaux. D’autres méthodes existent pour garantir leur innocuité et leur efficacité. L’Histoire et le progrès vont dans le sens d’un arrêt, certes progressif, de l’expérimentation animale, mais réel, et cela doit commencer au plus vite. Il est important de signer l’ICE pour garantir que nous ne reviendront pas en arrière. Il n’y a plus de temps à perdre pour les animaux des laboratoires. » Muriel Arnal présidente de One Voice Signez l’ICE pour mettre fin aux tests sur les animaux

Notes  : 

[1] Pour 74 % des adultes des États membres de l’UE, les tests sur les animaux pour les produits cosmétiques et leurs ingrédients sont inacceptables en toutes circonstances. Enquête Savanta ComRes pour Cruelty Free Europe, juillet 2020

[2] Outre l’interdiction de 2013 de vendre tous les produits cosmétiques testés sur les animaux, l’UE a banni les tests de cosmétiques sur les animaux en 2004 et de leurs ingrédients en 2009

ICE Cosmétiques Sans Cruauté