En réponse à Aymeric Caron et One Voice, Air France communique sa date d’arrêt du transport des primates pour l’expérimentation animale

En réponse à Aymeric Caron et One Voice, Air France communique sa date d’arrêt du transport des primates pour l’expérimentation animale

En réponse à Aymeric Caron et One Voice, Air France communique sa date d’arrêt du transport des primates pour l’expérimentation animale
13.12.2022
France
En réponse à Aymeric Caron et One Voice, Air France communique sa date d’arrêt du transport des primates pour l’expérimentation animale
Expérimentation animale

Six mois après l’annonce d’Air France de ne plus participer au transport de primates vers les laboratoires à la suite de la campagne de One Voice et ses partenaires, la compagnie répond à Aymeric Caron. À partir de juin 2023, les primates ne transiteront plus par les soutes des avions Air France pour l’expérimentation animale. Une magnifique victoire des associations et du député REV.

Photo : « Enquête laboratoire », famille de singes à St Kitts en attente d’être exportée par Air France ©BUAV

La campagne au long cours de One Voice (depuis 1996) et de ses partenaires Action for Primates (UK), Stop Camarles (ES) et Peta (USA) pour qu’Air France cesse de contribuer au transport de primates vers les laboratoires a enfin payé. C’était l’une des dernières compagnies « nationales » en Europe à continuer de faire transiter des primates des pays où ils vivent libres, vers ceux où ils sont expérimentés sur les paillasses des laboratoires.

L’expérimentation animale n’a plus le droit d’être effectuée sur les primates de première génération (F1) au sein de l’Union européenne depuis le mois de novembre de cette année. Pourtant l’activité d’élevage perdure en Asie et à Maurice, laissant la porte ouverte à d’éventuelles captures illégales.

Au mois de juin dernier, Air France a annoncé, en réponse à cette campagne, cesser le transport de singes en soute dans ses avions, passant sous silence la date d’arrêt en question. Pendant des mois, la compagnie aérienne s’est refusée à répondre aux associations de défense des animaux.

En octobre, Aymeric Caron, militant de longue date pour les droits des animaux et désormais député de Paris, a écrit à la direction du groupe Air France-KLM pour faire avancer les choses et en savoir plus sur la date à laquelle les contrats de la compagnie aérienne avec les laboratoires allaient effectivement prendre fin. Sa démarche a été couronnée de succès.

Le DGA délégué Air France Cargo a annoncé, en réponse à ce courrier, que les contrats de la compagnie aérienne prendraient fin au plus tard en juin 2023.

À partir de cette date, Air France ne transportera plus de singes venus d’où que ce soit dans le monde (Île Maurice, Canada, Cambodge, Indonésie, etc.) vers la France et d’autres pays, pour les laboratoires.

Aymeric Caron et l’équipe de One Voice remercient très chaleureusement la compagnie, fleuron de la France dans le monde, pour son engagement ferme et concret à ne plus prendre part au commerce de primates pour les laboratoires. Ils lui enjoignent d’aller plus loin en étendant sa décision aux autres espèces animales, notamment aux chiens.

Nouvelle enquête! La formation au permis de chasse infiltrée par One Voice

Nouvelle enquête! La formation au permis de chasse infiltrée par One Voice

Nouvelle enquête! La formation au permis de chasse infiltrée par One Voice
13.12.2022
Nouvelle enquête! La formation au permis de chasse infiltrée par One Voice
Chasse

Après une préparation aux questions écrites de l’examen du permis de chasse, les futurs chasseurs suivent deux demi-journées de formation aux exercices pratiques. Nos enquêteurs ont infiltré cette formation pratique en Occitanie, à l’été 2019. Sur place, certains des futurs chasseurs manipulaient un fusil pour la première fois. Faute de temps, les formateurs encouragent les prétendants au permis à se faire prêter une arme et à s’entraîner chez eux pour finir de se préparer seuls à l’examen. Le jour J, l’examen doit se dérouler sur le même parcours que pendant la formation. Des conditions idéales pour que des tireurs inexpérimentés obtiennent leur permis de chasse et deviennent des dangers pour leur environnement.

Les images filmées par nos enquêteurs lors de la formation pratique à l’examen du permis de chasse laissent peu de place au doute: le temps de pratique avant une éventuelle obtention du permis est bien trop court pour que les futurs chasseurs apprennent à manier une arme en toute sécurité. D’autant plus que certains manipulaient un fusil pour la première fois. La tension est palpable entre un formateur et un aspirant au permis qui peine à placer son doigt correctement sur son arme avant de tirer. Après lui avoir fait répéter trois fois la mise en position, le formateur lui conseille finalement de se faire “prêter un flingue” et de répéter le geste cent fois chez lui, le week-end. Une incitation à s’entraîner seul avant l’examen, répétée par d’autres formateurs et bien intégrée par les aspirants au permis, visiblement inquiets de la rapidité de la formation. “Le parcours, là-bas, c’est un peu dur pour moi”, reconnaît une jeune fille de 16 ans à l’issue de la formation. “Surtout que c’est la première fois… Je vais essayer de trouver quelqu’un qui pourrait me prêter une arme pour que je m’entraîne.” Impossible de savoir, dans ces conditions, si les aspirants au permis s’exerceront dans les règles de l’art. Dans un cas comme dans l’autre, ce seront 70% d’entre eux en moyenne qui obtiendront ce permis à seulement 46 euros.

Des règles de sécurité abandonnées sur le terrain

Les discussions avec les chasseurs révèlent par ailleurs des manquements routiniers à la loi. “Au début, si on fait tout bien comme on a appris ici, les autres chasseurs vont dire “de quelle planète elle sort celle-là?”, parce que c’est des anciens chasseurs qui font absolument pas les règles de sécurité”, affirme notamment une femme. On apprend donc que pour se faire accepter des autres chasseurs, les nouveaux détenteurs du permis de chasse devront oublier les règles de sécurité apprises déjà trop rapidement pendant leur formation. Une nouvelle inquiétante, alors qu’encore 90 accidents de chasse ont été recensés sur la période 2021-2022.

Pour rappel, notre sondage de septembre 2022 avec Ipsos a révélé que malgré une légère progression des personnes se déclarant favorables à la chasse, 48% des Français y sont toujours opposés et que, surtout, 87% considèrent que la chasse pose des problèmes de sécurité pour les promeneurs lors de balades dans la nature.

Pour réformer radicalement la chasse, signez notre pétition et interpellons le gouvernement! Demandons-lui de mettre fin aux pires pratiques de cette activité!

Notes de One Voice: les images datent de l’été 2019. Les deux équipes ayant enquêté jusqu’à fin 2021, nous avons différé la diffusion de certaines vidéos afin de garantir leur sécurité. Vous pouvez retrouver le travail déjà publié ci-dessous:

La défense des loups dans les tribunaux administratifs continue pour One Voice !

La défense des loups dans les tribunaux administratifs continue pour One Voice !

La défense des loups dans les tribunaux administratifs continue pour One Voice !
12.12.2022
La défense des loups dans les tribunaux administratifs continue pour One Voice !
Faune sauvage

One Voice a attaqué en suspension et en annulation deux arrêtés préfectoraux permettant de tuer des loups via des tirs de défense renforcée auxquels nous sommes opposés. L’un dans le Var, dont l’audience aura lieu ce mardi 13 décembre à 14 h 30 à Toulon, l’autre dans les Alpes-Maritimes pour lequel nous serons entendus le 14 décembre à 11 h à Nice. Il y a urgence pour ces animaux d’une espèce pourtant protégée, traqués sans merci depuis leur retour sur le sol français.
Edit au 15 décembre 2022:

L’ordonnance du tribunal administratif de Toulon a été rendue. Aucune réponse ne nous est apportée par le juge des référés concernant la légalité de l’arrêté, alors que nous estimons que la préfecture ne répondait pas à nos objections; et il rejette notre requête sur l’urgence. Nous continuerons encore et encore à l’avenir à essayer de convaincre les juges qu’une vision “environnementaliste” des loups, centrée sur l’espèce n’est pas la bonne focale, et qu’en l’occurrence, il y a bel et bien urgence pour chaque loup qui perdra sa vie sous ces tirs.

Une vision diabolisée des loups et des décisions dogmatiques

Que ce soit à Nîmes ou à Montpellier, où se sont déroulées les précédentes audiences, les juges des référés n’ont pas été tendres avec les loups. L’un, après avoir levé les yeux au ciel quand notre avocate prenait la parole, n’a in fine pas motivé sa décision de rejet. Quant à l’autre, alors qu’il n’y avait aucun constat ni document du côté de l’administration, il a déclaré pendant l’audience qu’il n’avait pas de raison de douter de la parole de la préfecture. À quoi donc sert un tribunal administratif dans ce cas si ce n’est pour trancher ces débats sans dogmatisme ni idéologie ?

Nous espérons que nos arguments seront cette fois sinon écoutés, du moins entendus, voire considérés ! Qui sait, les juges se laisseront peut-être enfin convaincre ?… En effet, pour permettre que les loups soient la cible de tirs, il faut, comme il s’agit d’une espèce protégée au niveau européen et aussi en droit français, qu’un certain nombre de circonstances soient réunies.

Les préfectures ne se donnent même pas la peine de justifier correctement leurs décisions

L’arrêté du Var du 7 novembre que nous contestons permet des tirs de défense renforcés sur les loups au GAEC de Verjon, tirs qui sont une dérogation à cette protection. Or les justifications de la préfecture sont très vagues et stéréotypées (sur les mesures de protection, les attaques, la réalisation de tirs simples). Nous ne sommes notamment pas certains que des tirs de défense simples aient bel et bien été effectués avant de passer à ce nouveau stade, plus renforcé… De même, un flou persiste sur la protection des animaux élevés par ce groupement agricole.

De la même manière, nous avons attaqué l’arrêté pris par le préfet des Alpes-Maritimes le 2 novembre dernier autorisant des tirs renforcés sur les loups. Les motivations préfectorales qui y figurent sont tout aussi peu précises.

Nous avons donc un doute sérieux sur la légalité des arrêtés, et la mort des loups concernés est une urgence vitale irrémédiable pour eux-mêmes et pour la conservation de leur espèce, encore très fragile Deux éléments-clés pour gagner un référé-suspension.

Une protection de pacotille

En France, les autorités préfèrent les loups morts. C’est pourquoi ils n’étaient réellement
protégés que quand ils étaient absents du territoire national, et l’espèce « éteinte » ici… De fait, il n’était même pas nécessaire de prendre la moindre mesure de protection, puisqu’ils n’étaient pas présents ! C’est un jeu de dupes auquel joue le ministère de la Transition écologique et le préfet coordinateur du Plan Loup.

Nous savons que le lobby des chasseurs et des éleveurs pousse nos dirigeants dans la direction d’un déclassement des loups afin de rendre les individus de cette espèce, déjà vulnérables, à nouveau chassables. Ce lobby passe son temps à les diaboliser et à « crier au loup » même quand ce sont des animaux d’autres espèces qui sont impliqués. Un scandale qui n’émeut personne à part nous, les défenseurs des animaux. Ce serait pour nous inadmissible d’en arriver là. Les loups ont une place essentielle dans les écosystèmes et le droit de vivre en paix par et pour eux-mêmes.

L’État autorise que 174 loups soient tués cette année officiellement et chaque année ce nombre est revu à la hausse. Il était de 118 en 2021… Sans compter ceux qui seront irrémédiablement braconnés. Pour eux, nous ne cesserons de nous battre.

Battues administratives: One Voice attaque des arrêtés des préfets de la Moselle et des Bouches-du-Rhône

Battues administratives: One Voice attaque des arrêtés des préfets de la Moselle et des Bouches-du-Rhône

Battues administratives: One Voice attaque des arrêtés des préfets de la Moselle et des Bouches-du-Rhône
12.12.2022
Battues administratives: One Voice attaque des arrêtés des préfets de la Moselle et des Bouches-du-Rhône
Chasse

Les battues administratives autorisées en Moselle et dans les Bouches-du-Rhône ne sont pas justifiées au regard de la loi, et poursuivent avant tout l’objectif de satisfaire les demandes des chasseurs. One Voice attaque les deux arrêtés, pour rappeler aux préfets que les battues administratives, distinctes du régime de la chasse, doivent rester exceptionnelles et répondre à des circonstances précises. L’audience contre l’arrêté du préfet de la Moselle est prévue le 14 décembre 2022 à Strasbourg, et le juge des référés du tribunal administratif de Marseille fixera ultérieurement la date d’audience contre l’arrêté des Bouches-du-Rhône.

Les battues administratives permettent au préfet d’ordonner, en tout temps, y compris de nuit et en dehors de la saison de chasse, la mise à mort de certains animaux. Cette possibilité est cependant encadrée par la loi et doit respecter les conditions fixées par le Code de l’environnement. La battue doit notamment être justifiée légalement par la preuve de “dégâts importants” causés par les animaux aux cultures, ou encore en raison de risques sanitaires.

Aujourd’hui, les battues administratives sont détournées de leur objectif initial aux seules fins de répondre aux demandes des chasseurs.

L’arrêté du préfet de la Moselle du 9 novembre que nous attaquons autorise une battue administrative de plus de sept mois (jusqu’au 30 juin 2023) visant les sangliers, les pigeons ramiers, les pigeons colombins, les pigeons bisets, les corbeaux freux et les corneilles noires. L’arrêté est explicite: il a pour objectif “la destruction de tous” les animaux des six espèces concernées. Un massacre annoncé.

Dans les Bouches-du-Rhône, le préfet a autorisé une battue administrative aux chevreuils. Le chasseur qui l’exécutera pourra mettre à mort tous ceux qu’il croisera sur un terrain de plusieurs hectares, et pourra les poursuivre “sur tous les secteurs d’où ils proviennent” et “sur tous les secteurs sur lesquels ils se réfugient”. Tous, et partout, en somme…

Les préfectures auraient pu faire un effort d’argumentation pour montrer qu’elles n’obéissent pas aveuglément au lobby des chasseurs… Mais dans les deux cas, aucun chiffre précis n’est apporté pour étayer les “dégâts importants” causés par les animaux visés. Les préfets se contentent de formulations générales et font état de dégâts dont ils ne rapportent aucune preuve. Ils n’encadrent par ailleurs pas suffisamment les battues, ni géographiquement, ni dans le temps. Et évidemment, ces deux arrêtés n’ont pas été soumis à la consultation du public…

Les battues administratives doivent rester exceptionnelles, et ne sauraient constituer des dérogations accordées aux chasseurs pour se soustraire à la réglementation de la chasse.

Alors que les battues ont déjà commencé dans ces deux départements, One Voice sera présente aux tribunaux administratifs de Strasbourg et de Marseille pour faire entendre la voix des animaux et rappeler aux préfets qu’ils ne sauraient se soustraire à la loi pour satisfaire les chasseurs.

One Voice réitère son appel pour une réforme radicale de la chasse : pour soutenir cet appel, signez notre pétition!

One Voice demande l’interdiction d’une expérience très douloureuse sur plus de 27 000 animaux

One Voice demande l’interdiction d’une expérience très douloureuse sur plus de 27 000 animaux

One Voice demande l’interdiction d’une expérience très douloureuse sur plus de 27 000 animaux
12.12.2022
One Voice demande l’interdiction d’une expérience très douloureuse sur plus de 27 000 animaux
Expérimentation animale

Le 14 décembre, le juge des référés du tribunal administratif de Paris, saisi par One Voice, statuera sur la demande de suspension d’une autorisation de projet d’expérimentation animale. Le projet visé a été autorisé le 10 juillet 2022 par le ministère de la Recherche, et prévoit de faire subir à plus de 27 000 rongeurs des expériences « sévères » qui vont provoquer artificiellement de vraies crises d’épilepsie par le biais de chocs sonores, d’injections ou de chocs électriques dans les yeux ou le cerveau, pour certains à plusieurs reprises.

Quand on sait combien ces petits mammifères sont sociables et inventifs, on ne peut qu’avoir le cœur chaviré à l’idée de ce qu’ils endurent dans les laboratoires. Celui-ci ne fait pas exception. Ce sont 8700 souris, 17730 rats et 1000 gerbilles à qui les chercheurs et chercheuses vont infliger des crises d’épilepsie. Comment ?

Après avoir vu son crâne troué et son cerveau rempli d’électrodes et de divers produits, chacun de ces individus va devoir endurer des chocs électriques ou l’exposition à des sons stressants à très haut volume jusqu’à générer une perte de conscience et des convulsions. Aux États-Unis, dans un protocole similaire, les rongeurs étaient enfermés dans une boîte trois minutes entières avec une alarme de sécurité domestique réglée sur 110-120 dB – ce qui est énorme, surtout pour une souris. Des méthodes aussi variées qu’horrifiantes.

One Voice demande l’annulation du projet

Nous avons découvert ce projet après sa publication sur la base de données ALURES, qui regroupe les résumés des projets d’expérimentation animale approuvés au sein de l’Union européenne depuis 2021.

Le 9 septembre, nous avons demandé au ministère de la Recherche de nous communiquer les documents nécessaires pour mieux cerner le projet. Deux mois plus tard, il nous a simplement envoyé l’acte d’autorisation et le feuillet comportant la mention « favorable » de la part du comité d’éthique. L’association a donc déposé un référé-suspension et un recours en annulation auprès du tribunal administratif de Paris.

Un projet illégal…

La réglementation est claire sur le sujet : la réutilisation des animaux ayant subi une première procédure sévère est censée être interdite. Qui plus est, le comité qui l’a évalué s’est prononcé contre la « réutilisation » (l’un des « trois R » dans l’expérimentation animale).

De plus, le résumé du projet que nous avons obtenu ne mentionne, en matière d’efforts faits pour réduire les souffrances des animaux utilisés, que l’administration d’un gel anesthésiant sur les yeux des rongeurs et d’antidouleurs post-opératoires. C’est le strict minimum requis par la réglementation, et cela aboutit tout de même à un classement en tant que procédures « sévères » – niveau de souffrance le plus élevé dans le cadre de la réglementation de l’Union européenne.

… dont il est possible de se passer !

Toujours d’après le résumé du projet, le but de ces tests est de vérifier la toxicité et l’efficacité de nouvelles substances pharmacologiques. Mais quand on connaît le bilan médiocre des tests de toxicité sur les animaux pour prédire la réponse humaine à des médicaments, il y a de quoi douter de l’intérêt de ce nouveau projet.

Le laboratoire affirme de manière péremptoire que malgré l’existence de cultures de neurones ou la possibilité de travailler sur des tranches de cerveaux de personnes épileptiques décédées, l’efficacité des substances « doit » être démontrée sur des animaux. Nul besoin d’argumenter, apparemment. Pour One Voice pourtant, le « remplacement » des animaux par d’autres méthodes serait l’idéal, idéal également visé par la réglementation européenne qui a mis en place ces 3R.

En outre, le laboratoire présente la réutilisation des mêmes animaux pour plusieurs crises d’épilepsie comme une méthode de « réduction » du nombre d’animaux utilisés. Ou comment réduire artificiellement les chiffres en infligeant des souffrances à répétition aux mêmes individus… C’est là qu’on en revient au point de départ : c’est interdit.

L’audience se tiendra le 14 décembre à 15 h au tribunal administratif
de Paris.

Pour aller plus loin et découvrir les différents types de recherche et niveaux de souffrance des animaux dans les laboratoires français, vous pouvez consulter notre site dédié aux analyses des données ministérielles, publié récemment.

Attention le contenu des images ci-dessous est difficile.

Les images du visuel en tête d’article n’appartiennent pas à One Voice et sont issues de Stereotaxic implantation of EEG electrodes in the rat.

Le personnel d’une fourrière se fait la main sur les chats errants… Une enquête de One Voice

Le personnel d’une fourrière se fait la main sur les chats errants… Une enquête de One Voice

Le personnel d’une fourrière se fait la main sur les chats errants… Une enquête de One Voice
08.12.2022
Normandie
Le personnel d’une fourrière se fait la main sur les chats errants… Une enquête de One Voice
Animaux familiers

Voici le deuxième volet de notre campagne dans les fourrières en France, qui met en lumière la manière dont notre pays traite les chats. Cette investigation près d’Avranches en Normandie permet de montrer avec un cas concret les conséquences très réelles de l’irresponsabilité des particuliers et des pouvoirs publics vis-à-vis des chats. C’est-à-dire la souffrance, les maladies et in fine l’abattage – qui osera encore parler d’euthanasie ici ?! – dans les fourrières, de ceux qui ne sont pas morts dans la rue. One Voice organise une action de sensibilisation partout en France, et réclame un plan d’urgence contre l’errance féline.

Passerelles vers l’emploi, une fourrière-chantier d’insertion, faite de bric et de broc

Faut-il que des animaux déjà sans abri aient à subir le manque d’hygiène, l’inconfort, et la fragilité psychologique et sociale des humains qui s’occupent d’eux une fois secourus ?

Quand nous avons reçu le premier signalement sur cette fourrière-refuge, la Fondation Bardot et d’anciennes bénévoles avaient déjà interpellé la préfecture plusieurs fois depuis 2015, sans grand succès. Comme pour le SIVU 47, premier volet de notre campagne dans les fourrières, la directrice d’un refuge voisin avait, elle aussi, tenté à de maintes reprises de faire que la situation s’améliore. Y compris avec le soutien de la Confédération nationale de défense de l’animal, en signalant les problèmes d’hygiène, les non-respects de la réglementation et le manque de formation du personnel aux conséquences désastreuses pour les animaux.

Passerelles vers l’emploi propose aussi des ateliers visant à la réinsertion via d’autres activités telles que la plantation de légumes et végétaux, mais aussi par des travaux. Cette mission sociale est exemplaire… tant que des êtres sentients eux aussi dans la détresse n’entrent pas en jeu.

Notre enquête révèle que la plupart des chats recueillis y sont tués !

Quand nos enquêteurs ont enfin pu se rendre sur place, les confinements et restrictions de transport interdépartementaux ayant empêché notre réactivité habituelle, il y avait eu quelques améliorations dans les infrastructures. Dans l’espace extérieur de la chatterie, par exemple, une dalle de béton avait été coulée, en lieu et place de la terre battue préexistante. Mais il était toujours impossible de la nettoyer correctement.

Hygiène, éclairage, aléas climatiques, maladies et blessures, fuites, les problèmes essentiels persistaient. Pendant des mois, aucun chat n’a été proposé à l’adoption car rien n’était prévu pour les soigner. Après une quarantaine passée entassés dans un cabanon sans lumière du jour, sans isolation et sans visite vétérinaire, ils étaient placés dans la chatterie commune. Avant cela, pas non plus de tests FIV et FeLV préalables. Une absence totale de soins pour ces chats atteints pour la plupart de coryza et de problèmes intestinaux…

Les chatons et les chats malades y sont-ils une fois de plus exposés au froid en ce moment ? C’est le problème avec le manque d’argent public et les solutions bancales : on doit choisir entre deux solutions inadaptées et ce sont les chats qui trinquent.

2020 fut une année terrible pour les chats de la fourrière-refuge du Sud Manche. Il s’y est déroulé une véritable hécatombe. L’équarrisseur qui passe quand la fourrière a rempli de corps son congélateur de 200kg, c’est-à-dire en temps normal tous les six mois à un an environ, est passé trois fois plus souvent. Et pour cause ! Des centaines de chats sont morts dans l’année, la plupart sans justification.

Sont-ils morts de maladie ? Si oui, laquelle ? Ont-ils été « euthanasiés » ? Si oui par qui et pour quelle raison ? Un jour, dix décès dont neuf « euthanasies » ont eu lieu. Les chatons étaient abattus sans justification non plus, et parfois sans la présence d’un vétérinaire. Par qui ? Comment ? Les chats et les quelques chiens trouvés dans le congélateur n’étaient d’ailleurs pas tous passés par le cabinet du vétérinaire. Leur profil ouvert à l’adoption était effacé de la page Facebook. On se demande d’ailleurs comment certains chatons avaient été tués car du sang congelé était visible dans leur gueule. La DDPP (les services vétérinaires) a épinglé cette gestion désastreuse du refuge-fourrière et exigé de nouvelles procédures.

Les chiens, eux, pendant la même période, avaient pour la plupart été rendus à leur famille, ou adoptés. On voit bien que le traitement du refuge-fourrière vis-à-vis d’eux n’est pas du tout le même… Mais également le traitement que certains particuliers font subir aux chats en négligeant leur identification et leur stérilisation !

Résoudre le problème en s’attaquant à sa racine

Nous demandons depuis toujours et plus encore depuis 2018 un plan d’urgence pour les chats errants en France. La loi de novembre 2021 s’est illustrée par ses lacunes, l’une d’entre elles et non des moindres est de ne pas avoir imposé la stérilisation pour les chats non LOOF partout sur le territoire, avec un quadrillage clair des communes et un engagement réel de l’État et des services publics.

Le programme Chatipi que nous développons ne peut à lui seul remplir la mission de pédagogie autour des chats errants et résoudre le problème national auquel ils sont confrontés. Il y a actuellement quinze millions de chats dans les foyers français, le double du nombre de chiens. Et ils sont quasiment autant à devoir s’en sortir seuls dans nos rues, subir la rudesse des éléments, la faim, la soif, et parfois la violence des humains. Car dans notre pays, pas moins de onze millions de chats errent dans les villes, villages et campagnes. Ce chiffre, donné il y a quelques années, est sans doute très sous-estimé aujourd’hui.

Dans les fourrières, si un chat n’est pas identifié, il sera abattu après les huit jours réglementaires s’il n’est pas réclamé ou transféré dans un refuge… si celui-ci n’est pas surchargé comme c’est malheureusement le cas partout.

Les particuliers doivent mesurer leurs responsabilités. Vivre avec un ou plusieurs chats n’est pas anodin. Ils ont besoin de nous, leur prétendue indépendance cache une grande vulnérabilité. Ils ne peuvent pas survivre dans la rue. Aucune portée ne doit y naître, loin des yeux et de la protection des humains. Chaque chaton doit être identifié et stérilisé avant ses six mois, et les services publics ont un devoir d’investir massivement dans la stérilisation des chats errants. Dans chaque commune. Les fourrières et les refuges sont structurellement en manque de moyen, l’État doit intervenir.

Le week-end des 10 et 11 décembre, nos militants seront dans la rue partout en France (à Aix-en-Provence, Amiens, Gap, Golfe Juan, La Rochelle, Lille, Lyon, Nice, Paris, Tours, Troyes, et le 14 à Bordeaux), pour sensibiliser à l’errance féline et aux solutions possibles et efficaces : la stérilisation systématique des chats non LOOF et la lutte contre les achats compulsifs sur internet, notamment à l’approche des Fêtes.

Vous pouvez signer nos pétitions pour un plan d’urgence pour les chats errants, mais aussi pour une meilleure protection des chats et des chiens, nos compagnons.

Fermes à sang : quand l’expérimentation animale sert la rentabilité des élevages européens

Fermes à sang : quand l’expérimentation animale sert la rentabilité des élevages européens

Fermes à sang : quand l’expérimentation animale sert la rentabilité des élevages européens
06.12.2022
International
Fermes à sang : quand l’expérimentation animale sert la rentabilité des élevages européens
Expérimentation animale

Entre les vaches à hublot et les poulets à croissance accélérée, on imagine difficilement plus horrible traitement que celui qui est réservé aux juments enceintes dont on extrait le sang pour produire l’hormone eCG, utilisée dans les élevages français pour programmer les ovulations et les naissances. Il y a trois mois nous avons écrit aux Gircor. Welfarm vient d’en révéler de nouvelles images.

Depuis des dizaines d’années, les organismes publics défendent l’expérimentation animale, notamment quand elle concerne les animaux « de rente ». C’est ainsi que l’INRA, qui cherche depuis les années 1960 à augmenter la productivité des animaux exploités pour leur chair ou pour leurs sécrétions, s’est mis plus récemment au service de la filière foie gras, tandis que le ministère de l’Agriculture défendait l’utilisation des vaches à hublot.

Zootechnie et expérimentation animale

Ces pratiques d’expérimentation animale relèvent de ce qu’on appelle la zootechnie, qui étudie et réalise des tests sur les conditions d’élevage et d’exploitation des animaux. À chaque fois, on entend le mot « bien-être animal » résonner entre les lignes.

Mais on imagine difficilement plus horrible traitement que celui qui est réservé aux juments enceintes dont on extrait le sang pour produire l’hormone eCG, utilisée dans les élevages français pour programmer les ovulations et les naissances.

L’horreur des fermes à sang, de l’Amérique du Sud à l’Islande

En Amérique du Sud, après quatre mois de grossesse et de prélèvements sanguins massifs, ces juments sont avortées à la main, sans anesthésie, pour être à nouveau mises enceintes et soumises au même traitement, jusqu’à ce qu’elles soient tellement épuisées qu’elles ne puissent plus être utilisées.

En découvrant en 2017 et 2018 les images diffusées en France par Welfarm, des entreprises françaises avaient fini par se tourner vers l’Islande, où les grossesses sont portées à terme et les poulains envoyés à l’abattoir. Mais des images tournées en 2021 montrent que la situation en Islande n’est pas meilleure qu’en Amérique du Sud.

Une nouvelle enquête d’Animal Welfare Foundation | Tierschutzbund Zürich (AWF|TSB) en Amérique du Sud, tournée en 2021 et 2022, qui y révèle que la situation ne s’améliore pas : les juments sont battues, blessées sans être soignées, dénutries et laissées à l’abandon…

L’hormone eCG en France

La France est la seule destinataire de l’Union européenne pour la poudre d’eCG produite par la société Syntex en Uruguay, pour des montants faramineux.

D’après un spécialiste français interrogé en 2017, l’utilisation de l’hormone eCG est « quasi systématique dans les élevages de chèvres et de brebis [en France], afin d’assurer une production laitière à l’année ». L’eCG est également très utilisée pour programmer les naissances et augmenter le nombre de porcelets par truie.

C’est le « double désastre » dénoncé : des juments sont exploitées et maltraitées ailleurs dans le monde pour permettre aux élevages français de mieux profiter de leur exploitation des truies, des vaches, des brebis et des chèvres.

Et l’eCG est à l’origine d’un troisième désastre : son utilisation implique forcément des tests sur des animaux. Dans la mesure où ils soutiennent un système d’élevage qui n’est pas nécessaire, ces tests, comme la production d’eCG, ne sont pas indispensables et devraient donc être jugés illégaux d’après le Code rural.

Ce qu’en disent les autorités concernées

En 2017, l’Ordre national des vétérinaires s’était retranché derrière le « bien-être animal » et l’impossibilité de connaitre précisément l’origine de l’eCG utilisée en France, pour éviter de se prononcer défavorablement sur son utilisation.

Il y a trois mois, nous avons envoyé une lettre au Gircor, lobby français de l’expérimentation animale, afin de savoir s’il va jusqu’à justifier des tests et des pratiques génératrices de souffrance au service d’un système d’élevage qui n’est pas nécessaire. Nous n’avons reçu aucune réponse…

Comment agir ?

Si ces pratiques vous révoltent comme nous, vous pouvez signer la pétition demandant l’interdiction pure et simple de la production et de l’importation de l’hormone eCG au sein de l’Union européenne.

Une tête de sanglier déposée sur un chemin à Saint-Maurice-de-Cazevieille: nous écrivons aux autorités compétentes

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Une tête de sanglier déposée sur un chemin à Saint-Maurice-de-Cazevieille: nous écrivons aux autorités compétentes
05.12.2022
Gard
Une tête de sanglier déposée sur un chemin à Saint-Maurice-de-Cazevieille: nous écrivons aux autorités compétentes
Chasse

On nous a communiqué des photos prises ce 5 décembre d’une tête de sanglier abandonnée sur un banc public de la commune de Saint-Maurice-de-Cazevieille (Gard). Nous venons d’écrire à la mairie, à l’Office Français de la Biodiversité (OFB, police de la chasse notamment) et à la préfecture du Gard.

Une tête de sanglier, coupée, a été posée et abandonnée sur un banc public d’une commune du Gard. Au-delà de la cruauté de cet acte, de l’absence totale de respect pour l’animal mis à mort et du choc que la vision d’une tête de sanglier abandonnée a sans aucun douté généré auprès des passants -notamment des enfants-, cet acte constitue une infraction pénale.

Nous avons écrit aux autorités compétentes (mairie, OFB et préfecture), car cette tête peut être considérée par la  justice comme un déchet, ce qui est du ressort de la municipalité; par ailleurs, l’animal peut avoir été tué en dehors de toute règle applicable à la chasse, ce qui est du ressort commun de l’OFB et de la préfecture…

Rien que pour l’abandon de cette partie de corps d’animal sur la voie publique, on peut encourir jusqu’à deux ans d’emprisonnement et une amende de 75000 euros. Si en plus la réglementation sur la chasse n’a pas été respectée… Face aux actes de provocation les chasseurs, nous pensons que des contrôles doivent être renforcés.

Salon du chiot de Bourg-en-Bresse: lettre ouverte à Jean-François Debat, maire de la commune

Salon du chiot de Bourg-en-Bresse: lettre ouverte à Jean-François Debat, maire de la commune

Salon du chiot de Bourg-en-Bresse : lettre ouverte à Jean-François Debat, maire de la commune
02.12.2022
Ain
Salon du chiot de Bourg-en-Bresse: lettre ouverte à Jean-François Debat, maire de la commune
Animaux familiers

Alors que les ventes de chiens et chats en animalerie doivent être interdits pour 2024, les «salons du chiot» ne semblent pas près de renoncer à la lucrative marchandisation des animaux familiers. Nous dénonçons cette pratique et écrivons une lettre ouverte à la municipalité de Bourg-en-Bresse, qui accueille un «salon du chiot» ces samedi 3 et dimanche 4 décembre.

Strasbourg, le 2 décembre 2022

Monsieur le Maire,

Nous avons été informés de la tenue d’un «salon du chiot» à Bourg-en-Bresse les samedi 3 et dimanche 4 décembre.

One Voice ayant pour objet de protéger et défendre les animaux et la nature, nous sommes préoccupés par l’image véhiculée par ce «salon» et par le fait que votre municipalité encourage la marchandisation des animaux familiers, à contre-courant de ce dont notre société a tant besoin.

La loi contre la maltraitance animale promulguée en novembre 2021 a interdit la vente de chiots et de chatons en animalerie et renforcé les sanctions en cas de maltraitance les concernant.

Un «salon du chiot»… Comme le «salon de l’auto»? De tout jeunes êtres sensibles vendus comme des voitures? Même pas! Car contrairement aux acheteurs de voitures, les «consommateurs» de ces chiots ne prendront pour la plupart pas la peine de réfléchir avant de procéder à leur achat. Ils vont s’offrir un bébé berger australien comme ils se sont acheté ce pull revendu ensuite sur Vinted. Ou craquer sur un chaton comme sur une paire de chaussures qu’ils renverront car elle leur fait mal aux pieds. Sans se rendre compte qu’accueillir au sein de son foyer un animal revient à s’engager pendant quinze ans à s’occuper de lui, et que ce nouveau venu dans la maison représente un changement profond. Ces salons offrent peu de chances à leurs clients, souvent inconscients des conséquences de cet achat compulsif, de partager une vie heureuse avec leur nouveau compagnon, aussi mignon soit-il.

Il faut en outre rappeler que ces événements commerciaux autour d’êtres vivants encouragent l’élevage dans des conditions de maltraitance pour les reproducteurs. Pour réaliser toujours plus de profits, il faut produire toujours plus de chiots.

Dans un contexte où les refuges sont surpeuplés, où le prix des aliments a explosé, où détenir un «animal de compagnie» est de plus en plus onéreux, il aurait été tellement utile d’organiser un salon qui propose des chiens et des chats à l’adoption, en s’appuyant sur les associations de votre région. Les visiteurs auraient reçu des informations adaptées, sans pression, avec la certitude que leur décision serait la bonne, dans le respect de tous, animaux et humains.

En novembre 2020, nous vous avions déjà écrit au sujet de votre politique concernant les animaux. Aujourd’hui, nous vous exhortons à renoncer à accueillir et promouvoir ces salons qui chosifient les animaux au lieu de faire œuvre de pédagogie, et ne font qu’augmenter le nombre d’animaux maltraités ou abandonnés sur votre territoire.

Notre association est disposée à vous apporter son expertise en matière de politiques concernant les animaux familiers et reste à la disposition de vos services pour toute demande d’informations supplémentaires.

Vous remerciant de l’attention que vous avez portée à cette lettre, nous vous prions de croire, Monsieur le Maire, à l’assurance de notre parfaite considération.

Muriel Arnal, présidente

L’expérimentation animale comme vous ne l’avez jamais vue

L’expérimentation animale comme vous ne l’avez jamais vue

L’expérimentation animale comme vous ne l’avez jamais vue
01.12.2022
France
L’expérimentation animale comme vous ne l’avez jamais vue
Expérimentation animale

Grâce à un travail acharné mené depuis le printemps dans le but de fournir au public une représentation complète des pratiques actuelles de la France en expérimentation animale, One Voice révèle aujourd’hui une page web interactive assortie d’explications et d’analyses. Une ressource importante et accessible pour le grand public et les journalistes.

Bien qu’il ne les diffuse pas, le ministère de la Recherche dispose des chiffres détaillés de l’expérimentation animale, tels qu’ils sont déclarés par les laboratoires. Ces données, bien plus intéressantes que les « enquêtes statistiques » publiées tardivement et parsemées de coquilles et d’omissions, ont été obtenues par One Voice sur demande au ministère.

Depuis le début de l’année, nous les avons analysées et mises en forme pour mieux vous informer. Nous révélons aujourd’hui une nouvelle version, largement augmentée, de notre page dédiée sur le site experimentation-animale.com, mieux documentée que les enquêtes statistiques du ministère.

Des informations détaillées et actuelles

D’abord, les espèces utilisées sont détaillées. On montre ainsi qu’en plus des souris, des chiens, des macaques et des poissons-zèbres, dont l’utilisation est bien connue, les laboratoires exploitent des hérissons, des sangliers, des dauphins, des canaris, des saumons, des renards, des dindes et des sardines, parmi tant d’animaux regroupés dans les catégories « autres » des statistiques publiées.

Notre page affiche également les données concernant les types de recherches et les niveaux de douleur et de stress infligés aux animaux, toujours accompagnées d’exemples résumés de projets approuvés en 2022 par le ministère et pouvant être partagés sur Twitter. De quoi mieux s’informer pour répondre aux personnes qui prétendent que l’on ne dénonce que des pratiques des années 1980 !

Des graphiques commentés et un dictionnaire

Tous les graphiques disponibles sur la page sont accompagnés d’un commentaire concernant l’espèce choisie. Même les personnes qui ne sont pas à l’aise avec les graphiques auront donc accès aux informations importantes.

Enfin, nous avons rédigé un petit « glossaire » de l’expérimentation animale, disponible sur une page à part, mais aussi directement sur la page principale, afin d’accompagner les personnes qui ne sont pas encore familières de termes tels que « zootechnie », « procédure sans réveil » ou « production de routine ».

Une ressource pour les journalistes

Au-delà de son intérêt pour le grand public, nous espérons que les journalistes verront cette page comme une ressource incontournable pour s’informer sur les pratiques récentes et concrètes de l’expérimentation animale en France, afin d’approfondir le débat en dépassant les faux-semblants de l’industrie et l’opacité des pouvoirs publics.

Nous nous tenons à la disposition des médias pour fournir les jeux de données complets, qui contiennent encore plus de détails que ce que nous pouvons afficher pour l’instant.

Et ensuite ?

En effet, cette page ne s’arrêtera pas là : elle est amenée à s’enrichir au fil des années avec les nouveaux chiffres français, mais aussi avec l’inclusion dans les graphiques des buts détaillés des recherches (des types de tests de toxicité au but des recherches fondamentales, en passant par les maladies étudiées en recherche appliquée), la comparaison avec les chiffres des autres pays européens, la possibilité de regrouper plusieurs espèces sur un même graphique, et de nombreuses autres fonctionnalités.

N’hésitez pas à nous écrire si vous rencontrez des problèmes lors de l’exploration de cette ressource, si vous y constatez des erreurs ou des coquilles, ou si vous voulez y voir de nouvelles définitions ou de nouvelles fonctionnalités.