Le Préfet des Pyrénées-Orientales joue à cache-cache avec ses arrêtés

Le Préfet des Pyrénées-Orientales joue à cache-cache avec ses arrêtés

Le Préfet des Pyrénées-Orientales joue à cache-cache avec ses arrêtés
30.01.2023
Pyrénées-Orientales Le Préfet des Pyrénées-Orientales joue à cache-cache avec ses arrêtés
Chasse

Depuis des années, la préfecture des Pyrénées-Orientales publie, en contradiction totale avec le droit français, des dizaines d’arrêtés qui autorisent de manière rétroactive des destructions pures et simples d’animaux réalisées le mois précédent. Dès qu’elle a eu connaissance de ce procédé, One Voice a alerté les services concernés. La seule réponse que l’association a obtenue en retour: le silence. Interpellez le préfet pour le contraindre à cesser cette pratique intolérable.

Le droit français est sans ambiguïté: les actes administratifs n’entrent en vigueur qu’à compter de leur publication officielle. Or, depuis 2015, le préfet des Pyrénées-Orientales, sous la pression de ceux qui veulent pratiquer leur loisir mortel sans contestation, accepte de contourner la loi française.

En effet, au moment de la publication mensuelle du recueil des actes administratifs dit normal (RAA normal) sur son site internet, la préfecture en profite pour rendre public un nombre important d’arrêtés déjà en cours d’exécution, voire entièrement exécutés.

Plus de 200 arrêtés adoptés rétroactivement…

En 2022, elle a ainsi publié 238 arrêtés qui ont permis de manière rétroactive la “régulation” des populations de sangliers, de blaireaux, de renards, de chevreuils, de palombes, etc., par battues administratives et/ou par tirs individuels. Les “destructions” ont pu être réalisées de jour comme de nuit, avec des sources lumineuses sur de nombreuses communes, et parfois même à moins de 150 mètres des habitations.

Dans le plus grand secret, le préfet autorise un lieutenant de louveterie, accompagné des chasseurs locaux de son choix – voire des lieutenants de louveterie des secteurs voisins –, à tuer un nombre illimité d’individus sur une période allant de quelques jours à un mois environ.

Ce n’est qu’une fois les “opérations de régulation” terminées ou sur le point de s’achever, que l’acte d’autorisation est publié sur Internet, trop tard pour que nous puissions tous en prendre connaissance…

Des principes démocratiques piétinés!

Cette pratique est scandaleuse et parfaitement antidémocratique! Elle empêche toutes les personnes concernées de prendre connaissance de ces autorisations dans un délai raisonnable. Elle prive notamment les associations, comme One Voice, de la possibilité de saisir les juridictions compétentes pour tenter d’en obtenir l’annulation.

Nous luttons pour que soit instauré un délai minimal de quinze jours entre la publication des arrêtés autorisant des battues administratives ou des tirs individuels, et le début effectif des opérations – ce qui n’est pas encore prévu à l’heure actuelle. En effet, il est fréquent que la publication intervienne un jour ou deux avant la battue, rendant impossible et inutile tout recours juridictionnel, comme cela fut notamment le cas pour les bouquetins du Bargy.

En ce qui concerne les Pyrénées-Orientales, nous avons contacté à plusieurs reprises le préfet, Monsieur Rodrigue Furcy. Sans surprise, nous n’avons obtenu aucune réponse. Pire, malgré nos divers courriers, il continue à publier ses arrêtés bien après leur entrée en vigueur.

Le désintérêt de la quasi-totalité des élus politiques pour la cause animale est encore une fois clairement démontré: la préfecture prouve ici son absence de considération pour les animaux qui vont être tués ainsi que son mépris vis-à-vis de nos démarches pour plus de transparence et de licéité.

Demandons à la préfecture de respecter le droit!

Envoyez au préfet le courrier à télécharger ici. Grâce à vous, il n’aura d’autre choix que de reconnaître l’illégalité de cette pratique et de la stopper dans les plus brefs délais.


Exemple : arrêté du 1er décembre… publié le 4 janvier 2023

L’Initiative citoyenne européenne pour une Europe sans expérimentation animale a été validée avec plus de 1,2 million de signatures!

L’Initiative citoyenne européenne pour une Europe sans expérimentation animale a été validée avec plus de 1,2 million de signatures!

L’Initiative citoyenne européenne pour une Europe sans expérimentation animale a été validée avec plus de 1,2 million de signatures !
26.01.2023
Union Européenne
L’Initiative citoyenne européenne pour une Europe sans expérimentation animale a été validée avec plus de 1,2 million de signatures !
Expérimentation animale

Signée, cachetée et distribuée ! L’Initiative citoyenne européenne (ICE) « Save Cruelty Free Cosmetics – Commit to a Europe Without Animal Testing » a relevé le défi qui consistait à réunir un million de signatures valides, puisqu’elle a recueilli plus de 1,2 million de voix de la part des citoyens européens. One Voice se réjouit de ce résultat. En France en particulier, le seuil minimal de signatures a été multiplié par quatre!

La Commission européenne doit maintenant rencontrer les militants et répondre aux préoccupations des citoyens. Alors que plus de dix millions d’animaux souffrent chaque année dans des expériences menées au sein de l’UE et que de nouvelles technologies non animales sont développées plus rapidement que jamais, il est temps de changer de cap.

«Des méthodes sans animaux destinées à garantir la sécurité des cosmétiques et autres produits de consommation sont couramment utilisées dans l’UE depuis des décennies. Il n’y a aucune raison de tester des ingrédients sur les animaux lorsque des stratégies d’évaluation éthiques sont disponibles et offrent des alternatives fiables. Avec cette ICE, nous exhortons la Commission européenne à assurer la protection de la santé humaine et environnementale en gérant les produits chimiques sans utiliser d’animaux, ainsi qu’à investir dans des méthodes éthiques, non animales, pour les prises de décisions réglementaires.»

Muriel Arnal, présidente de One Voice et Membre du comité d’organisation de l’ICE

«Gaver d’ingrédients cosmétiques des animaux sans défense, leur inoculer délibérément des maladies incapacitantes ou percer leur crâne de trous sont des pratiques qui doivent cesser. Une refonte radicale du système au niveau de l’UE est nécessaire pour assurer cette transition.»

Sabrina Engel, présidente du comité d’organisation de l’ICE, PETA Allemagne.

«Cette Initiative citoyenne européenne soutient avec force la demande du Parlement européen d’éliminer définitivement les tests sur les animaux. Avec la voix des citoyens qui vient s’ajouter au chœur des protestations, la Commission ne peut ignorer les appels véhéments à hâter le passage à une science non animale.»

Tilly Metz, députée européenne (Groupe des Verts/Alliance libre européenne)

«Avec la menace que la stratégie sur les produits chimiques fait peser sur les animaux dans les laboratoires, cette ICE ne pouvait être plus opportune. À partir d’aujourd’hui, aucun test supplémentaire sur les animaux ne devrait être exigé pour combler les lacunes en matière d’information sur les produits chimiques. Nous devons passer à un système d’évaluation de ces derniers plus sûr et plus éthique.»

Sirpa Pietikäinen, députée européenne (Parti populaire européen)

«Le message des citoyens n’a jamais été aussi clair ni plus aligné sur les voix des scientifiques, de l’industrie, des ONG et des politiques. Tout le monde comprend qu’un plan d’élimination progressive de l’expérimentation animale s’impose pour le bien de tous : les humains, les autres animaux et l’environnement. À présent, la Commission doit écouter les citoyens et agir enfin pour concrétiser ce plan.»

Anja Hazekamp, eurodéputée de gauche

«Les citoyens européens réclament depuis longtemps des cosmétiques sans cruauté. Cette Initiative citoyenne européenne est un autre rappel à la Commission qu’ils ne resteront pas sans rien faire tant que les lacunes de la législation ne seront pas comblées pour mettre fin à tous les tests de cosmétiques sur les animaux.»

Niels Fuglsang (Alliance progressiste des socialistes et démocrates)

Les trois demandes essentielles de l’ICE sont :

  • la mise en œuvre rigoureuse de l’interdiction par l’UE des tests sur les animaux pour les ingrédients cosmétiques ;
  • un passage complet à des méthodes non animales pour les tests de sécurité chimique ;
  • l’engagement en faveur d’un plan visant à éliminer progressivement toutes les expériences sur les animaux.

Lancée en août 2021 par Cruelty Free Europe, la Coalition européenne pour mettre fin à l’expérimentation animale (les deux coalitions dont One Voice est la représentante française  historique), Eurogroup for Animals et PETA, l’ICE a été soutenue par les entreprises mondiales de beauté et de soin The Body Shop, Dove et Lush, et activement promue par une coalition d’associations et de militants de toute l’Europe. Des centaines de célébrités ont également soutenu la campagne, dont Sir Paul McCartney, Ricky Gervais, le groupe de heavy metal finlandais Lordi, le chanteur italien Red Canzian, le journaliste français Hugo Clément et l’actrice Evanna Lynch.

Aucune autre ICE n’a bénéficié d’un tel soutien dans autant de pays différents. Pour réussir, une ICE doit recueillir au moins un million de signatures valides et atteindre un nombre minimum de signatures dans au moins sept pays de l’UE. Cette ICE a dépassé cet objectif dans 22 pays, démontrant une volonté paneuropéenne d’abolir les tests sur les animaux.

Merci encore à tous les signataires qui se sont engagés à nos côtés pour la fin de  l’expérimentation animale en Europe toute l’année passée!

Expérimentation animale : One Voice demande le contrôle d’un laboratoire récidiviste du Finistère

Expérimentation animale : One Voice demande le contrôle d’un laboratoire récidiviste du Finistère

Expérimentation animale : One Voice demande le contrôle d’un laboratoire récidiviste du Finistère
26.01.2023
Bretagne
Expérimentation animale : One Voice demande le contrôle d’un laboratoire récidiviste du Finistère
Expérimentation animale

Le Centre de documentation, de recherche et d’expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux (Cedre), situé à Brest, utilise diverses espèces de poissons pour tester sur eux les effets de produits contaminants. En 2016, la préfecture du Finistère y a relevé un irrespect flagrant de la réglementation… sans que cela donne lieu à une sanction, ni même à une nouvelle inspection réglementaire. One Voice demande aujourd’hui au tribunal de Rennes d’ordonner un nouveau contrôle du Cedre et l’adoption de mesures appropriées.

Le 23 mai 2022, après avoir consulté le rapport de l’inspection du Cedre en 2016 (dernière en date), One Voice a demandé à la préfecture du Finistère de fournir les preuves que les nombreux problèmes constatés avaient été réglés. Il a fallu plusieurs échanges de courrier pour obtenir des documents et constater que rien ne prouve actuellement la résolution des problèmes graves relevés en 2014 puis en 2016 au sein du Cedre.

Le contrôle des laboratoires

Au mieux, la préfecture du Finistère aurait contrôlé le Cedre en 2020 et constaté que la réglementation y était désormais respectée. Sauf qu’il n’existe aucune trace de ce contrôle, puisqu’aucun rapport n’en aurait été fait par l’inspecteur… ce qui est contraire à la réglementation.

D’après celle-ci, les laboratoires d’expérimentation animale doivent être inspectés tous les trois ans (ou tous les ans s’ils détiennent des primates, des chats ou des chiens). Et cette fréquence doit être augmentée si le laboratoire ne respecte pas la réglementation, pour le contrôler de plus près.

«On ose encore nous affirmer que, dans les laboratoires qui expérimentent sur les animaux, les inspections et la réglementation sont très strictes. Mais dès qu’on y regarde de plus près, la réalité est tout autre. Ici, on parle d’un laboratoire qui s’est affranchi de la loi pendant des années (et peut-être encore aujourd’hui) et qui n’a jamais été pénalisé ni même sanctionné pour ça !»

Muriel Arnal, présidente de One Voice

En effet, le Cedre n’a pas été contrôlé pendant au moins quatre ans après qu’une inspection y a révélé de nombreuses non-conformités jugées « majeures » par les services vétérinaires, ce qui aurait dû donner lieu, au strict minimum, à une mise en demeure.

Le Cedre récidiviste

Le 23 juin 2016, la préfecture a relevé onze non-conformités, dont six « majeures ». Les problèmes portaient notamment sur l’absence de qualification du personnel, sur la réalisation d’expérimentations sans autorisation ni avis du comité d’éthique, et sur l’absence de suivi vétérinaire des animaux les week-ends et jours fériés.

Ils avaient également impliqué une mortalité importante des poissons dans le cadre d’un projet. De plus, l’absence d’une personne détentrice d’un certificat de capacité pour l’utilisation d’animaux non domestiques en expérimentation (qui avait déjà été signalée en 2014) est passible d’une sanction pénale de 150 000 euros d’amende et de trois ans d’emprisonnement.

Malgré ces preuves accablantes, la préfecture du Finistère a préféré ne pas sanctionner le Cedre et le laisser poursuivre son activité sans le contrôler de nouveau. Elle est même allée jusqu’à le privilégier en lui adressant en avance son nouvel agrément en 2020, alors que le rapport de l’inspection justifiant cet agrément (supposée avoir eu lieu trois mois avant) n’a jamais été rédigé.

Face à cette situation inacceptable, One Voice a saisi le tribunal administratif de Rennes pour demander la réalisation d’une nouvelle inspection du Cedre, la rédaction d’un rapport de celle-ci et le suivi des non-conformités qui y seront constatées. Le tribunal administratif de Rennes devra trancher.

Pour plus d’informations sur les animaux utilisés en expérimentation animale, leur nombre et leurs souffrances, vous pouvez consulter le site web spécialisé produit par One Voice : https://experimentation-animale.com.

Les chevreuils de Saint-Avold: bienvenue en absurdie

Les chevreuils de Saint-Avold: bienvenue en absurdie

Les chevreuils de Saint-Avold: bienvenue en absurdie
24.01.2023
Moselle Les chevreuils de Saint-Avold: bienvenue en absurdie
Chasse

Le préfet de la Moselle a autorisé, la même journée, la mise à mort de vingt chevreuils et l’introduction de vingt autres chevreuils quelques mètres plus loin. Bien loin de la prétendue “régulation”, l’État perd la tête, les chasseurs se réjouissent et les animaux paient comme toujours le prix fort.

La ville de Saint-Avold (Moselle) abrite le plus grand cimetière américain de la Seconde Guerre mondiale en Europe: un parc de 46 hectares, en grande partie boisé, pour le plus grand plaisir de quelques chevreuils qui y ont élu domicile et côtoient paisiblement les soldats tombés au combat.

Mais ces visiteurs ne sont pas les bienvenus: en mars 2022, le préfet de la Moselle autorisait la mise à mort de trente d’entre eux dans l’enceinte du cimetière. Ce n’était pas assez pour les décimer: le 17 janvier 2023, il a donc permis un nouveau massacre avec l’abattage de vingt chevreuils supplémentaires.

Pour compenser ces mises à mort, un arrêté a été signé le même jour pour en réintroduire vingt autres, sans doute issus d’élevages, dans la forêt domaniale de Saint-Avold. Cette forêt n’est séparée du cimetière que par une route qui à l’évidence n’arrêtera pas les brocards, les chevrettes et les faons. Qu’ils soient prévenus, cependant: s’ils la traversent, le préfet sautera sur l’occasion pour autoriser une poignée d’heureux élus à venir les abattre entre les pierres tombales.

Se plaindre des dégâts causés par les chevreuils, les faire tuer, puis réintroduire des chevreuils au même endroit: jusqu’où seront-ils prêts à aller dans l’absurde pour satisfaire l’instinct de mort de quelques-uns?

Par ailleurs, faut-il rappeler au préfet de la Moselle que des alternatives à la mise à mort existent? Ces animaux pourraient tout simplement être capturés puis relâchés dans la forêt, comme cela se fait ailleurs en France. Nul besoin de passer par la souffrance et la mort. Une énième preuve du désintérêt total des représentants de l’État pour la vie animale. Pour eux, tuer vingt individus et en réintroduire vingt autres quelques mètres plus loin, c’est comme n’en tuer aucun.

Contre ces absurdités, continuons d’exiger une réforme radicale de la chasse!

Pour les chats errants, conférence de presse au Chatipi de Grenoble le 23 janvier 2023 à 10h45

One Voice, qui lutte contre l’errance féline depuis des années, a mis en place le programme pédagogique Chatipi, qui éduque la population sur les chats en général et permet à ces félins sans famille humaine de ne plus souffrir de la misère. One Voice met ainsi en place des partenariats triangulaires avec des municipalités (ou des lieux de vie) et des associations locales, pour identifier et surtout stériliser les chats sans abri et les relâcher quand leur adoption est impossible, en leur procurant un chalet en bois pour s’hydrater, se nourrir et se réconforter. C’est ce qui s’est passé à Grenoble, où une convention a été signée entre la municipalité, Cosa Animalia et One Voice. Un point presse aura lieu le lundi 23 janvier à 10 h 45.

Succès majeur aux États-Unis : il n’est plus nécessaire de pratiquer des tests sur les animaux pour développer des médicaments

Succès majeur aux États-Unis : il n’est plus nécessaire de pratiquer des tests sur les animaux pour développer des médicaments

Succès majeur aux États-Unis : il n’est plus nécessaire de pratiquer des tests sur les animaux pour développer des médicaments
20.01.2023
Etats-Unis
Succès majeur aux États-Unis : il n’est plus nécessaire de pratiquer des tests sur les animaux pour développer des médicaments
Expérimentation animale

Pour la première fois depuis plus de quatre-vingts ans, une modification de la loi américaine permet de tester de nouveaux médicaments sans recourir aux animaux, via des méthodes modernes basées sur les humains. One Voice, avec son partenaire allemand au sein de la coalition européenne ECEAE, Doctors Against Animal Experiments, se réjouit de cette prodigieuse avancée et appelle l’UE, ainsi que l’Allemagne et la France bien entendu, à suivre cet exemple en élaborant et en mettant en œuvre une stratégie de développement de médicaments adaptés aux humains et sans expérimentation animale.

La nouvelle loi, signée par Joe Biden fin décembre 2022, permet à la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis d’approuver de nouveaux médicaments sans exiger de données issues de tests sur les animaux. Auparavant, les sociétés pharmaceutiques étaient tenues par la loi de tester l’innocuité et l’efficacité de leurs candidats-médicaments dans plusieurs essais sur les animaux en utilisant au moins deux espèces, avant d’être autorisées à les vérifier lors d’essais cliniques sur des sujets humains et des patients.

«De très nombreuses données démontrent clairement l’échec du système obsolète qu’est l’expérimentation animale. En moyenne, 92 % des candidats-médicaments réussissant tous les tests sur les animaux sont ensuite abandonnés lors des essais cliniques sur les humains, principalement parce qu’ils ne fonctionnent pas ou provoquent des effets secondaires.»Dre Dilyana Filipova, scientifique chez Doctors Against Animal Experiments

L’expérimentation animale n’est donc plus la seule option pour valider un médicament aux États-Unis

Grâce à la nouvelle loi, des techniques modernes et pertinentes pour notre espèce, telles que les mini-organes humains (« organoïdes »), les organes sur puce ou les méthodes informatiques, peuvent désormais aussi être utilisées à des fins réglementaires aux États-Unis à la place de l’expérimentation animale. De nombreux procédés éthiques se sont déjà avérés plus précis et plus fiables que les tests sur animaux. Une étude récente a ainsi démontré la toxicité de plusieurs composés sur le foie à l’aide de puces de foie humain, alors que des expériences antérieures sur des animaux avaient classé à tort ces mêmes composés comme inoffensifs.

«De tels exemples soulignent toute l’importance de ce changement législatif, non seulement pour sauver d’innombrables animaux de tests abominables et d’une mort atroce, mais aussi pour assurer une meilleure sécurité aux patients.»Dre Dilyana Filipova

Une ouverture à l’éthique mais pas un changement de paradigme pour autant

L’expérimentation animale, cependant, n’est pas interdite par la nouvelle loi et reste autorisée comme possible méthode de test. Néanmoins, le fait que les entreprises pharmaceutiques ne soient plus tenues par la loi de mener ces tests sur les animaux et soient libres de recourir à des procédés précis, pertinents pour l’humanité et sans animaux, représente un progrès énorme.

Alors que les États-Unis inaugurent cette législation moderne et tournée vers l’avenir, certains tests sur les animaux dans l’UE, et donc aussi en France, sont toujours requis par la loi pour l’approbation des médicaments. En Allemagne, la proportion d’expérimentations animales réglementaires est d’environ 17 % Cette proportion atteint 31% en France.

L’Union européenne rattrapera-t-elle son retard?

One Voice, comme son partenaire allemand, demande à la Commission européenne d’établir et de mettre en œuvre immédiatement une stratégie d’élimination progressive de l’expérimentation animale, système défectueux s’il en est, comme l’exigent plus d’un million de personnes ayant signé l’initiative citoyenne européenne (ICE) Save Cruelty Free Cosmetics.

«L’Europe doit prendre dès que possible les États-Unis pour modèle et ne plus exiger de tests sur les animaux pour les médicaments. Si nous voulons développer de meilleures thérapies et ne pas prendre de retard sur le marché mondial des médicaments, nous devons nous appuyer sur les méthodes les plus modernes, efficaces et fiables basées sur les humains, et non sur l’expérimentation animale qui a prouvé son inefficacité.»Dre Filipova.

Plus d’informations et sources :

Enquête dans les fermes à fourrure finlandaises: réclamons la fin de la production et vente de fourrure en Europe !

Une vidéo choquante montrant des renards blessés, malades et cannibales dans des fermes à fourrure finlandaises sort au moment où plus d’un million de citoyens européens réclament l’interdiction du commerce de la fourrure dans l’UE.

Transparence pour les microcèbes : audience le 17 janvier à Versailles

Transparence pour les microcèbes : audience le 17 janvier à Versailles

Transparence pour les microcèbes : audience le 17 janvier à Versailles
13.01.2023
Ile-de-France
Transparence pour les microcèbes : audience le 17 janvier à Versailles
Expérimentation animale

Dans l’Essonne, le personnel du Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) élève près de 500 microcèbes mignons sur lesquels il mène des expériences. Ces petits lémuriens sont soumis à de terribles sévices. Le 17 janvier, en audience au tribunal administratif de Versailles, One Voice demandera de vive voix à avoir accès aux documents relatifs à ce centre d’élevage et d’expérimentation sur des primates non humains, pour que la lumière soit faite sur ses pratiques honteuses.

À Madagascar, leur terre d’origine, les microcèbes mignons sont victimes de la perte de leur habitat et classés par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) comme une espèce dont la population a tendance à décliner. Ne faudrait-il pas leur venir en aide plutôt que d’ajouter à leurs souffrances ? Qu’ils soient protégés ou non, rien ne justifie que ces petits lémuriens aux grands yeux soient malmenés. Pourtant, en région parisienne, à Brunoy, ils sont utilisés pour des expériences.

Ils sont actuellement près de 500 à être enfermés dans ce qui est, à notre connaissance, le plus grand élevage de microcèbes du monde, et ce alors qu’une extension des activités de laboratoire du site est encore prévue. Proches de nous car considérés comme à la base de la lignée des primates, tout en étant suffisamment petits pour rester facilement manipulables, ces menus individus font des victimes idéales pour des chercheurs cyniques. C’est donc dans cette grande « réserve » que les membres du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), mais aussi ceux du Muséum, piochent pour mener leurs
tests. Les microcèbes sont ensuite au mieux laissés dans l’obscurité ou soumis
à une alternance jour/nuit accélérée pour raccourcir leur durée de vie, au pire
isolés et sous-alimentés pendant plusieurs jours avant d’être décapités dans une machine barbare, et expédiés en pièces détachées au Canada.

Drôle de mission que celle-ci pour le MNHN, qui se vante de « sensibiliser sur l’importance de la biodiversité » et est censé « fourni[r] un appui scientifique à […] la caractérisation de l’état de conservation d’espèces ». Est-il vraiment nécessaire de rappeler au Muséum que ce n’est pas en coupant la tête des animaux qu’on évite que leur population diminue ?

Cet énième exemple révoltant ne fait que renforcer notre combat pour les
victimes de l’expérimentation animale
, bien trop souvent oubliées dans les revendications actuelles. Le 9 octobre 2021, nous avions déjà organisé un rassemblement réclamant la fermeture de l’élevage de microcèbes mignons. Un an plus tard, nous ne cédons rien et comptons bien obtenir des informations sur ce que ces petits lémuriens subissent, sur la manière dont les autorités inspectent le site et dont celui-ci fonctionne sur le plan éthique.

Ce mardi 17 janvier, au tribunal administratif de Versailles, nous porterons la voix des microcèbes, avec l’implication sans faille de nos conseils du cabinet Géo Avocats. Pour que cesse le calvaire des lémuriens utilisés sur ce site du MNHN, faites du bruit avec nous en signant notre pétition !