La stérilisation des chats devient obligatoire en Espagne. À quand en France?

La stérilisation des chats devient obligatoire en Espagne. À quand en France?

La stérilisation des chats devient obligatoire en Espagne. À quand en France?
24.03.2023
Espagne
La stérilisation des chats devient obligatoire en Espagne. À quand en France?
Animaux familiers

Le 16 mars 2023, le Parlement espagnol a adopté une nouvelle loi renforçant le bien-être et la protection des animaux. Des avancées importantes entreront en vigueur en septembre, dont notamment celle de la stérilisation des chats, errants ou en famille. En France, une telle obligation aurait pu voir le jour à l’occasion de la loi du 30 novembre 2021, mais a finalement été écartée à cause de pressions politiques.

Parallèlement à cette loi, qui interdit aussi la vente des chiens, chats et furets dans les animaleries, l’exploitation d’animaux sauvages dans les cirques ou encore le recours à des méthodes létales pour lutter contre les pigeons et les rats, une réforme du Code pénal aggrave les sanctions encourues en cas de maltraitance.

Une nécessité pour mettre fin au calvaire qu’endurent les félins

La loi espagnole contient une disposition rendant obligatoire la stérilisation chirurgicale des chats avant l’âge de six mois, à l’exception des « reproducteurs » inscrits au registre des éleveurs d’animaux de compagnie. Les chats errants sont eux aussi concernés : ils seront capturés afin d’être stérilisés puis relâchés.

Un manquement à cette obligation constituera une infraction punie d’une amende comprise entre 500 et 10 000 euros.

Des millions de chats qui souffrent

11 millions de chats errants et 15,1 millions en famille en France, mais on refuse toujours d’imposer la stérilisation, alors même qu’ils se reproduisent à une vitesse effarante. Dès l’âge de six mois, les femelles peuvent avoir deux portées par an, avec une moyenne de 2,8 chatons à chaque fois dont la moitié sont des femelles, elles-mêmes capables de se reproduire au même rythme… Cela signifie qu’après seulement sept ans et avec un taux de mortalité des petits de 15 %, la descendance d’une seule mère et de ses filles est théoriquement de plus de 10 000 individus.

Tableau extrait de notre rapport d’études « Chats errants en France : état des lieux, problématiques et solutions
».

La stérilisation est pourtant un acte de protection : diminution des abandons dans les refuges et des euthanasies dans les fourrières, tout en évitant de contribuer à la surpopulation féline et son lot de souffrances : maladies, faim, blessures, malveillance humaine…

L’occasion manquée en France

L’opportunité d’imposer la stérilisation en France s’est pourtant présentée au moment des débats autour de la loi du 30 novembre 2021
« visant à lutter contre la maltraitance animale et conforter le lien entre les animaux et les hommes »
. Si le projet initial ne concernait malheureusement pas les particuliers, il prévoyait au minimum de généraliser la stérilisation des chats errants en imposant aux maires de procéder à leur capture ainsi qu’à leur identification avant de les relâcher. Cette proposition a finalement été rejetée. Les communes ont donc seulement la possibilité et non pas l’obligation d’opérer les chats errants, et dans les faits, ce sont bien souvent les associations qui portent seules cette charge, avec peu de moyens.

Cependant, il ne faut pas oublier que tant que les particuliers laisseront leurs chats se reproduire avant de céder les chatons aux premiers venus, ils continueront d’alimenter la surpopulation, l’errance et la souffrance félines.

Aidez-nous à faire avancer ce combat : partagez notre rapport auprès de votre mairie et signez notre pétition exigeant un plan national d’urgence pour mettre un terme à l’errance féline et aux souffrances qu’elle engendre.

Contre le déterrage des blaireaux dans la Nièvre, One Voice repart au combat

Contre le déterrage des blaireaux dans la Nièvre, One Voice repart au combat

Contre le déterrage des blaireaux dans la Nièvre, One Voice repart au combat
23.03.2023
Nièvre
Contre le déterrage des blaireaux dans la Nièvre, One Voice repart au combat
Chasse

Chaque année, des préfets autorisent à titre dérogatoire le déterrage des blaireaux dès le 15 mai, alors même que des blaireautins sont encore présents dans les terriers. Après avoir obtenu plusieurs succès en 2022, One Voice poursuit son combat contre ce mode de chasse d’une violence sans nom. Première étape de ce tour de France le 23 mars à 14h30 au tribunal administratif de Dijon.

La vénerie sous terre, ou la cruauté à l’état pur

Un dimanche du mois de mai. Une blairelle et ses petits dorment au fond de leur terrier. Ils sont réveillés par des aboiements dans les galeries. La mère s’échappe, essayant tant bien que mal de sauver ses petits. Mais très vite, elle se retrouve acculée. Puis elle est aveuglée: la sachant coincée, un chasseur a creusé un trou au-dessus d’elle. Avec une pince métallique, il l’attrape par la gorge et l’extirpe de son terrier. Elle ne reverra pas ses enfants, qui mourront de panique, de soif ou de faim dans les jours suivants. C’en est fini pour elle: le chasseur sort un couteau et lui tranche la gorge, ou lui tire dessus à bout portant.

Quoi qu’en disent les chasseurs, voilà la cruelle réalité de la vénerie sous terre, qui fait chaque année plus de 12 000 victimes parmi les blaireaux. Autorisée de septembre au 15 janvier, cette pratique peut faire l’objet d’une “période complémentaire” du 15 mai au mois de septembre. Un énième moyen pour les préfets de faire des cadeaux aux chasseurs, au mépris de la loi.

Une hécatombe annoncée pour les petits blaireaux, un pied de nez à la loi

Sur la forme, les arrêtés ouvrant une période complémentaire de vénerie sous terre des blaireaux doivent faire l’objet d’une consultation du public et être accompagnés d’une note de présentation décrivant notamment l’impact du déterrage sur la population de ces animaux dans le département concerné. Malgré cette obligation, cette dernière, fournie par le préfet de la Nièvre, ne fait que quelques lignes seulement, et ne mentionne tout simplement pas ce type de chasse.

Sur le fond, alors même que la mise à mort de petits est formellement interdite par la loi, les spécialistes sont unanimes: au printemps et en été, des animaux non sevrés, non matures sur le plan de la reproduction et encore dépendants de leur mère sont présents dans les terriers. Or, le déterrage ne permet par définition pas de les épargner: si par miracle ils ne sont pas tués pendant les opérations, ils finiront par mourir, ne pouvant survivre seuls.

Ces pieds de nez éhontés à la loi ont assez duré. Alors que nous avons obtenu de nombreux succès en 2022, une victoire définitive pour les blaireaux semble plus que jamais envisageable dans un avenir proche. Nous serons présents au tribunal administratif de Dijon le 23 mars 2023 à 14h30 pour faire entendre leur voix. Nous avons besoin de votre soutien. Pour eux, signez notre pétition!

Déclaration des signataires de #RestoreNature

Déclaration des signataires de #RestoreNature

Déclaration des signataires de #RestoreNature
14.03.2023
Union Européenne
Déclaration des signataires de #RestoreNature
Habitat naturel

Nous, soussignées, One Voice et ses partenaires européens notamment du Bureau européen de l’environnement, soit 207 associations de la société civile, appelons tous les États membres, les députés au Parlement européen ainsi que la Commission européenne à adopter de toute urgence une loi forte sur la restauration de la nature, adaptée à la lutte contre le double problème de la crise de la biodiversité et du climat.

Nous nous dirigeons vers une extinction massive de la biodiversité et une dégradation du climat, menaçant le fondement même de la vie telle que nous la connaissons. La science est très claire à ce sujet. Jusqu’à présent, les efforts fournis ont été largement insuffisants pour faire face à ces crises et restaurer notre rapport à la nature. Sans surprise, les sécheresses, les inondations et les incendies de forêt de plus en plus fréquents rendent les effets des crises de plus en plus évidents dans toute l’Europe.

La loi de l’UE sur la restauration de la nature est l’occasion unique de cette décennie de contrer le processus de détérioration continue au profit de la régénération, afin de préparer un avenir vivable, sûr et résilient en harmonie avec la nature. Restaurer la nature signifie restaurer notre plus grande alliée dans la lutte contre la crise climatique et ses graves conséquences, restaurer notre propre santé et notre bien-être, et restaurer nos moyens de subsistance et nos économies. C’est l’un des meilleurs investissements que notre société puisse faire. Mais le temps presse.

Nous exhortons par conséquent les gouvernements nationaux, les membres du Parlement européen et la Commission européenne à :

  • Veiller à ce que d’ici 2030, la restauration de la nature advienne à grande échelle sur les terres et les mers de l’UE. Nous soutenons donc la proposition du rapporteur du Parlement européen de veiller à ce que d’ici 2030, au moins 30 % des terres de l’UE et au moins 30 % de l’espace maritime de l’UE bénéficient par zone de mesures de restauration efficaces, avec des contributions justes et proportionnées de la part de tous les États membres.
  • Garantir des objectifs solides de restauration de la nature pour tous les écosystèmes couverts par la proposition de loi (habitats naturels terrestres, d’eau douce, côtiers et marins, écosystèmes urbains, rivières, habitats des pollinisateurs, écosystèmes agricoles, tourbières et écosystèmes forestiers). Les objectifs doivent correspondre à l’ampleur et à l’urgence des crises qui affectent la biodiversité et le climat.
  • Veiller à ce que tous les objectifs soient pleinement atteints d’ici 2040 au plus tard. Retarder l’action jusqu’en 2050 sape les obligations de neutralité climatique de l’UE et risque d’activer des points de bascule irréversibles.
  • Adopter des objectifs entièrement applicables, avec des garanties claires pour s’assurer que la politique commune de la pêche (PCP) ne bloque pas la mise en œuvre de la restauration marine.
  • Garantir la non-détérioration à long terme des écosystèmes restaurés. Laisser les habitats se dégrader juste après les avoir restaurés non seulement ne permet pas de résoudre les crises à long terme, mais est en outre inefficace par définition et constitue un gaspillage de fonds publics.
  • Établir un cadre de responsabilisation solide pour s’assurer que tous les États membres contribuent équitablement à la loi et peuvent être tenus pour responsables.
  • Obtenir des subventions dédiées à la restauration de la nature dans le cadre du prochain budget de l’UE.
  • Résister aux intérêts particuliers qui tentent perpétuellement de saper la loi sur la restauration de la nature et les contrer.

Retarder l’action, édulcorer l’ambition ou limiter la portée de la loi ne fera que rendre la gestion des conséquences plus ardue, plus coûteuse et plus longue. Cela mettrait notre existence et celle de tous les autres êtres en péril. Aussi, faisons en sorte que les choses fonctionnent dès maintenant.

  • AirClim
  • AKTI PROJECT & RESEARCH CENTRE Alba Natura Civil Foundation
  • Alpe Adria Green International
  • Amigos de la Tierra
  • Aplinkosaugos koalicija (Environmental Coalition of Lithuania)
  • ARCHE NOAH
  • ASOCIACIÓN REFORESTA
  • Association Klaipedian Initiative for Democracy and the Environment (KIDE))
  • Austrian Youth Biodiversity Network – GYBN Austria
  • Balkan River Defence
  • BIOM Association
  • BirdLife – SEO
  • BirdLife Austria
  • BirdLife Bulgaria – Bulgarian Society for the Protection of Birds
  • BirdLife Cyprus
  • BirdLife DOF
  • Birdlife Estonia
  • Birdlife Europe and Central Asia
  • BirdLife Finland
  • Birdlife Greece – Hellenic Ornithological Society BirdLife Hungary – MME
  • BirdLife Italy – Lipu
  • BirdLife Malta
  • BirdLife Slovenia DOPPS
  • BirdLife Sweden
  • Birdwatch Ireland
  • BLOOM
  • Bodensee-Stiftung – Internationale Stiftung für Natur und Kultur
  • BOS+
  • Buglife – The Invertebrate Conservation Trust CEE Bankwatch Network
  • CEEweb for Biodiversity
  • Center for Environmental Policy (AAPC) Center for Protection and Research of Birds
  • Center for Research and Information for the Environment Eko-svest
  • Centrum Ochrony Mokradeł / Wetlands Conservation Centre
  • CIDAMB – Associação Nacional para a Cidadania Ambiental
  • CIPRA Slovenia
  • Client Earth
  • Climate Action Network Europe
  • Climate Catalyst
  • CMCC Foundation | Euro-Mediterranean Center on Climate Change
  • Coalition Clean Baltic
  • Comitato AVB
  • Comité Schone Lucht
  • Cork Nature Network
  • Czech Society for Ornithology
  • Danish Society for Nature Conservation Darnaus vystymosi centras
  • Deutsche Umwelthilfe e.V. (German Environmental Action)
  • Deutscher Naturschutzring (DNR)
  • Dinaricum Society
  • Društvo Ekologi brez meja
  • Društvo Proteus, gibanje za naravo in okolje, Bela krajina
  • Društvo za preučevanje rib Slovenije (DPRS)
  • Eco-TIRAS International Association of River Keepers
  • ECOLISE – European network for community-led initiatives on climate change and sustainability
  • Εcological Movement Cyprus
  • Ecologistas en Acción
  • ECOS – Environmental Coalition on Standards
  • Eko krog – društvo za naravovarstvo in okoljevarstvo
  • Ekoskog
  • El Fanal – Col·lectiu Cultural i Ecologista del Moianès
  • Environmental Center for Administration and Technology
  • Environmental Pillar
  • Estonian Fund for Nature ELF
  • EuroNatur
  • EUROPARC Federation
  • European Anglers Alliance (EAA)
  • European Cave Protection Commission by the Fédération Spéléologique Européenne
  • European Environmental Bureau
  • European Living Lakes Association
  • European Young Rewilders
  • Fältbiologerna
  • Fédération des réserves naturelles catalanes/ RNN Jujols
  • Federation of Environmental Organisations in Cyprus (FEOC NGOs)
  • FIRE
  • Forests of the World (Verdens Skove)
  • Foundation for Peatland Restoration and Conservation
  • France Nature Environnement (FNE)
  • Friends of Akamas
  • Friends of Fertő lake Association
  • Friends of the Earth Cyprus
  • Friends of the Earth Czech Republic – Hnutí DUHA Friends of the Earth Germany – BUND e.V.
  • Friends of The Earth Hungary – MTVSZ – National Society of Conservationists
  • Fundación Española de Renaturalización (Rewilding Spain)
  • Fundación Global Nature
  • Fundacion Nueva Cultura del Agua
  • Fundatia ADEPT Transilvania
  • Gamtos apsaugos asociacija « Baltijos vilkas » Generation Climate Europe (GCE)
  • Generation Earth (Youthnetwork of WWF AT)
  • GEOTA-Grupo de Estudos de Ordenamento do Território e Ambiente
  • GLOBAL 2000
  • Global Nature Fund
  • Global Youth Biodiversity Network (GYBN) Europe
  • Great Lakes and Wetland Federation (Nagy Tavak és Vizes Élőhelyek Szövetsége)
  • Greenpeace
  • Greenpeace Czech Republic
  • GRÜNE LIGA e.V.
  • Gyvo Žalio
  • Herpetološko društvo – Societas herpetologica slovenica
  • Humanitas – Centre for Global Learning and Cooperation
  • IFAW
  • Institute for Agriculture and Trade Policy
  • Institute for ichthyological and ecological research, REVIVO
  • International Mire Conservation Group
  • IPoP – Institute for Spatial Policies
  • Irish Wildlife Trust
  • Jamarski klub Kamnik
  • Koalicja Żywa Ziemia [Living Earth Coalition] LandschappenNL
  • Lašišos dienoraštis
  • Latvian Fund for Nature
  • Latvian Ornithological Society
  • Leefmilieu
  • Legambiente
  • Lietuvos gamtos draugija (Lithuanian Nature Society)
  • Lietuvos geologų sąjunga
  • Lietuvos Žaliasis Aljansas
  • Liga para a Protecção da Natureza
  • Lithuanian Arboricultural Center
  • Lithuanian entomological society
  • Lithuanian Fund for Nature
  • Living Rivers Foundation
  • Luontoliitto (The Finnish Nature League)
  • Lutra, Institute for Conservation of Natural Heritage
  • Mammal Conservation Europe
  • MEDASSET
  • MedINA
  • MedWet
  • Mes Darom (Let’s Do It Lithuania)
  • Michael Succow Foundation
  • Milvus Group
  • MIO-ECSDE
  • Morigenos
  • NABU
  • Natagora
  • natur&ëmwelt
  • Naturalists Club Poland (Klub Przyrodników) Naturefriends International
  • Naturskyddsföreningen (Swedish Society for Nature Conservation)
  • Natuur & Milieu
  • Natuur en Milieufederaties
  • Natuurmonumenten
  • Natuurpunt
  • Natuurpunt vzw
  • Noé
  • NRDC (Natural Resources Defense Council) Oceana Europe
  • OEKOBUERO
  • Okoljsko društvo Proteus
  • One Voice
  • Ornithologische Arbeitsgemeinschaft Bodensee Päästame Eesti Metsad (Save Estonia’s Forests) Paliurus
  • Partnership for Policy Integrity
  • Planet Positive
  • Polish Society for Bird Protection
  • Public Association Republican Center « Gutta-Club » »
  • Rewilding Apennines ETS
  • Rewilding Europe
  • Rewilding France
  • Rewilding Oder Delta
  • Rewilding Portugal
  • Rewilding Rhodopes Foundation
  • Rewilding Sweden
  • Rewilding Velebit Foundation
  • RUPI
  • SABUKO – Society for Nature Conservation Salviamo l’Orso
  • Seas At Risk
  • Sengirės fondas | The Ancient Woods Foundation SEPANSO Aquitaine
  • SFEPM – Societe Française pour l’Etude et la Protection des Mammifères
  • Slovene Dragonfly Society
  • Slovensko društvo za zaščito voda
  • ŠO društvo Ohranimo naravo čisto
  • Societatea Ornitologică Română
  • Society for Ecological Restoration Europe Society for the Protection of Prespa
  • Society for Sustainable Living
  • SPEA (Portuguese Society for the Study of Birds) SPECO – Sociedade Portuguesa de Ecologia Stop Avalon Tata Civil Mozgalom
  • Swedish Anglers Association (Sportfiskarna)
  • Tagis – Centro de Conservação das Borboletas de Portugal
  • TETT -Tegyünk Együtt Tudatosan Településünkért Egyesület
  • The Finnish Association for Nature Conservation The Habitat Foundation
  • The North Sea Foundation
  • The Polish Society for Protection of Birds, OTOP/BirdLife Poland
  • Umanotera, The Slovenian Foundation for Sustainable Development
  • Verband der deutschen Höhlen- und Karstforscher e.V. / German Speleological Federation
  • Vogelbescherming Nederland
  • Waddenvereniging
  • WeMove Europe
  • Western Center of the Ukrainian department of the International Center of Scientific Culture – The World Laboratory
  • Wetlands International Europe
  • Wild Europe Foundation
  • WWF European Policy Office, on behalf of the EU WWF Network (with WWF in Czechia and WWF-Belgium)
  • Youth and Environment Europe
  • Zeleni Osijek
  • ZERO – Associação Sistema Terrestre Sustentável

Derrière une pluie de chiffres, la réalité pour les animaux dans les laboratoires en France

Derrière une pluie de chiffres, la réalité pour les animaux dans les laboratoires en France

Derrière une pluie de chiffres, la réalité pour les animaux dans les laboratoires en France
10.03.2023
France
Derrière une pluie de chiffres, la réalité pour les animaux dans les laboratoires en France
Expérimentation animale

Des dizaines de milliers de souris, de poissons, près de 200 chiens et plus de 130 primates ont subi des expériences « sévères », et des dizaines de milliers de lapins ont enduré des procédures dites « modérées » en France en 2021… C’est ce que nous avons découvert à la lecture des classeurs du ministère de la Recherche. Ces chiffres, en hausse par rapport à l’année précédente, sont consultables sur le site dédié de One Voice.

De la souffrance en général…

La proportion de procédures dites « sévères » est particulièrement haute dans notre pays. Alors qu’elle est d’une sur dix dans l’Union européenne, elle s’élève à une sur sept en France. On nous répond parfois que ce serait parce que l’Hexagone juge avec moins d’intransigeance que d’autres pays les gravités des expériences…

Mais sur quoi se base cette argumentation ? Sur rien. Et tous les membres de l’Union européenne disposent bien des mêmes exemples dans l’annexe de la directive sur les différents niveaux de gravité… Manifestement, la réalité est difficile à assumer dans les couloirs du ministère.

Des lignées génétiquement modifiées et une souffrance accrue

Entre 2015 et 2020, on comptait une centaine de protocoles classés au plus haut niveau de gravité pour la création et le maintien de lignées d’animaux génétiquement modifiés (AGM).

En 2021, ce sont plus de 15 500 souris qui apparaissent dans les déclarations, dont la quasi-totalité pour un seul établissement. L’explication ? C’est ce lieu qui fournit des souches d’AGM aux autres… Admettons. Mais cela n’explique pas pourquoi le nombre d’individus mis au monde avec des modifications génétiques leur occasionnant les pires douleurs a tant augmenté. Sur ce point, le silence du ministère est assourdissant.

Et cette démultiplication n’est pas près de s’arrêter car pour 2022 et 2023, on sait déjà qu’au moins deux projets ont été validés, autorisant chacun l’utilisation de plusieurs milliers, voire dizaines de milliers de souris dans les années à venir, pour créer de nouvelles lignées d’animaux qui vivront un vrai supplice…

Plus de 150 000 lapins

Parmi tous ceux qui ont le malheur de passer entre leurs murs, les laboratoires ont un « goût » toujours davantage marqué pour les lapins. En 2021, ces derniers étaient plus de 150 000 à avoir enduré des tests, et la quasi-totalité à avoir été tués.

Pire : les procédures leur occasionnant des douleurs dites « modérées » continuent d’augmenter. 54 000 d’entre eux ont été utilisés pour la production de produits à base de sang. Et ce protocole ne risque pas de s’arrêter puisqu’il a reçu une autorisation pour avoir recours à 87 500 individus en 2022.

19 000 lapines ont quant à elles été génétiquement modifiées pour produire une protéine dans leur lait. Des expériences considérées comme « légères » et qui, là encore, ont de beaux jours devant elles, avec un projet de création de nouvelles souches approuvé pour produire ce type d’anticorps en 2022.

Les poissons-zèbres, des victimes au nombre exponentiel

Si les poissons-zèbres ne sont pas aussi nombreux que les lapins dans les établissements français d’expérimentation animale, leur nombre ne cesse de croître et ils font l’objet de plus en plus d’expériences « modérées » et « sévères ». En 2021, ils sont respectivement 23 000 à avoir ainsi enduré les premières pour des tests de toxicologie et d’écotoxicologie qui n’étaient par ailleurs même pas obligatoire ; et 15 000 à avoir subi les secondes pour étudier les « maladies animales ».

Difficile de savoir à quoi tout cela était censé servir, mais ce qui est sûr, c’est qu’une foule de poissons-zèbres en ont souffert, la capacité des poissons à ressentir la douleur ne faisant plus débat depuis longtemps…

Et puis il y a les chiens et les primates

Enfin, près de 200 chiens et plus de 130 primates ont eux aussi subi des procédures « sévères ». Parmi eux, 40 chiens ont été utilisés pour tester la toxicité de médicaments humains, tandis qu’une quinzaine de primates ont été victimes de complications inattendues.

Ces chiffres peuvent paraître anecdotiques au regard des millions d’animaux expérimentés en France chaque année, mais ils sont en réalité très importants quand on sait que la France fait partie des pays qui, en Europe, réalisent le plus de tests sur les chiens et les primates.

Une fois de plus, il a fallu s’armer de patience pour obtenir les dernières données détaillées de l’expérimentation animale. Nous ne céderons sur rien et continuerons à les diffuser, afin que chacun puisse savoir ce qu’il se passe derrière les portes des laboratoires français. Tous les chiffres de 2015 à 2021 sont disponibles sur notre site consacré aux analyses des données ministérielles.

Plus de 1.7 millions de citoyens de l’UE réclament la fermeture des élevages d’animaux à fourrure et la fin du commerce de la fourrure

Plus de 1.7 millions de citoyens de l’UE réclament la fermeture des élevages d’animaux à fourrure et la fin du commerce de la fourrure

Plus de 1.7 millions de citoyens de l’UE réclament la fermeture des élevages d’animaux à fourrure et la fin du commerce de la fourrure
02.03.2023
Plus de 1.7 millions de citoyens de l’UE réclament la fermeture des élevages d’animaux à fourrure et la fin du commerce de la fourrure
Mode

L’Initiative citoyenne européenne Fur Free Europe a pris fin plus tôt que prévu, après avoir remporté le soutien de plus de 1,7 millions de citoyens de l’UE. À présent, il est temps pour la Commission européenne d’agir et d’interdire cette pratique barbare dans toute l’Union européenne.

L’Initiative citoyenne européenne Fur Free Europe a pris fin plus tôt que prévu, après avoir remporté le soutien de plus de 1,7 millions de citoyens de l’UE. À présent, il est temps pour la Commission européenne d’agir et d’interdire cette pratique barbare dans toute l’Union européenne.

Lancée le 18 mai 2022 avec l’objectif d’atteindre un million de signatures en un an, l’ICE appelait l’UE à interdire les élevages d’animaux à fourrure et la mise sur le marché des produits en fourrure issus de ces élevages. Elle a atteint son objectif en moins de dix mois avec le soutien de plus de 80 associations militantes européennes, dont plusieurs comme One Voice, sont membres de la Fur Free Alliance. Hier soir, l’ICE a été officiellement close et les signatures vont maintenant être envoyées pour validation conformément au processus avant d’être présentées à la Commission européenne.

En tant que représentante française de la Fur Free Alliance, One Voice estime que le nombre de signatures recueillies envoie un message très clair de la part des citoyens de l’UE à la Commission européenne : l’élevage d’animaux à fourrure doit cesser. Cette pratique n’est pas seulement cruelle, elle est aussi mauvaise pour l’environnement et soulève de graves problèmes de santé publique comme le prouvent les centaines d’épidémies de COVID-19 chez les visons d’élevage.

À ce jour, les responsables politiques de quatorze États membres dont l’Italie, la France, l’Estonie, la Lettonie et l’Autriche, ont interdit l’élevage d’animaux à fourrure. Les sondages d’opinion continuent de montrer que la population y est opposée, et un nombre croissant de détaillants s’engagent à ne plus utiliser de fourrure, comme en témoigne le succès du programme Fur Free Retailer.

« Je suis ravi que l’ICE Fur Free Europe ait recueilli autant de signatures et je tiens à remercier toutes les personnes qui ont travaillé très dur afin qu’un tel résultat soit possible. Le message envoyé à la Commission européenne est on ne peut plus clair : il est temps de mettre un terme à cette barbarie et de déclarer la fourrure révolue dans l’ensemble de l’Union européenne », a déclaré Joh Vinding, président du conseil d’administration de la Fur Free Alliance (FFA).

L’Initiative a recueilli un million de signatures en sept mois, battant tous les records et faisant de cette ICE l’une des plus réussies de l’histoire avec 1 701 892 signatures finales dix mois après son lancement. Ce nombre record de signatures est la raison de sa clôture anticipée et représente un puissant message à l’adresse de la Commission européenne.

La prochaine phase du processus, qui durera trois mois, est la validation des signatures par les États membres. Ensuite, la Commission européenne doit prendre l’ICE en considération et fournir une réponse dans les six mois.

À l’occasion d’une réunion du Conseil de l’Union européenne (Conseil Agriculture et Pêche) en juin 2021, les Pays-Bas et l’Autriche ont présenté une note d’information, soutenue par la Belgique, l’Allemagne, le Luxembourg et la Slovaquie, demandant à la Commission européenne d’interdire l’élevage d’animaux à fourrure. L’appel à proscrire cette pratique au sein de l’UE pour des raisons de bien-être animal, de santé publique et de considérations éthiques a été soutenu par un total de douze États membres lors des délibérations sur ce document.

  • Les besoins comportementaux complexes des animaux sauvages comme les visons d’Amérique, les renards et les chiens viverrins ne peuvent être satisfaits dans les fermes à fourrure.
  • Les élevages d’animaux à fourrure présentent également un risque inacceptable pour la santé animale et humaine, comme en témoigne la pandémie de COVID-19. Des centaines d’élevages de visons à travers l’Europe et l’Amérique du Nord ont été touchés par des épidémies de coronavirus, entraînant l’abattage massif des animaux, et de nouvelles variantes du virus se sont révélées avoir été transmises du vison à l’humain. Une récente épidémie de grippe aviaire hautement pathogène (H5N1) chez des visons d’élevage en Espagne a suscité un regain d’inquiétude en matière de santé publique.
  • Les élevages d’animaux à fourrure ont un impact environnemental majeur étant donné que le traitement et la teinture de la fourrure nécessitent l’utilisation de produits chimiques toxiques. En matière de pollution des sols par les métaux toxiques, la production de fourrure se classe parmi les cinq industries les plus polluantes. Elle représente également une grave menace pour la biodiversité indigène. Des visons d’Amérique et des chiens viverrins échappés des élevages ont établi des populations dans la nature et sont considérés comme des espèces exotiques envahissantes (EEE) ayant des impacts négatifs importants sur la faune indigène européenne.
  • Plus de 1500 détaillants, dont Gucci, Adidas, H&M et Zara, se sont engagés pour un avenir sans fourrure et ont rejoint le programme Fur Free Retailer.