Dauphins esclaves cherchent humains libres

Dauphins esclaves cherchent humains libres

Dauphins esclaves cherchent humains libres
22.02.2010
Dauphins esclaves cherchent humains libres
Exploitation pour le spectacle

C’est sur le thème de l’exploitation des dauphins pour le divertissement que One Voice organise un théâtre tracts à Saint Nazaire, place des Droits de l’Homme et du Citoyen, le samedi 27 février 2010 de 15h à 16h.

Au seul rythme de la tome basse, des “dauphins” enchaînés au “capitaine Profit”, lui même enchaîné à ses pièces d’or, demanderont au public d’ouvrir les yeux sur la souffrance des cétacés exhibés dans les cirques marins.

Suite aux bouleversantes images de captures de dauphins, l’industrie de la captivité a mis en avant le fait que les animaux exploités dans les delphinariums y sont nés. Et les dauphins nés en captivité y seraient heureux.

Pourtant, un dauphin, qu’il soit né dans la nature ou en captivité reste un animal sauvage, avec son répertoire comportemental, ses besoins affectifs et sociaux -les mêmes que ceux d’un dauphin né en pleine mer.

Le dauphin est un animal hautement social, curieux, et ayant besoin d’espace pour vivre. Les privations sociales des dauphins captifs vont induire chez eux une profonde détresse psychologique. De plus, ces animaux sauvages parfaitement adaptés à leur environnement marin ont besoin de chasser, de se déplacer sur de grandes distances. Les priver de ces comportements en les confinant à des espaces clos et en les nourrissant de poissons morts est contre nature et accroît leur détresse, même chez des individus nés en captivité. Enfin, les dauphins passent leurs journées dans des bassins désespérément vides, aux parois lisses. Pour des animaux si curieux, aimant explorer leur milieu, ce vide est générateur d’un profond ennui.

Muriel Arnal, présidente de One Voice, déclare:

“Qu’ils soient nés en captivité ou dans la nature, la vie des dauphins captifs et exhibés, est une suite cont¡nue de souffrances et de frustrations: pris au piège dans des paro¡s de béton, avec tout le stress que cela implique, et condamnés à exécuter leur vie durant des pitreries absurdes.
One Voice demande à chacun de faire le choix de spectacles non violents. Le public ne doit pas négliger son pouvoir citoyen pour faire évoluer la société et ses orientations économiques et éthiques. Nous avons beaucoup d’espoir dans l’émergence de cette prise de conscience.”

Partager sur

Enquête sur la corrida: Arnaques et faux semblants ou la duperie mise en scène

Enquête sur la corrida: Arnaques et faux semblants ou la duperie mise en scène

Enquête sur la corrida: Arnaques et faux semblants ou la duperie mise en scène
26.01.2010
Enquête sur la corrida: Arnaques et faux semblants ou la duperie mise en scène
Exploitation pour le spectacle

Ce nouveau rapport de One Voice met en lumière la face cachée de la corrida. Il révèle la réalité de ce spectacle, la vraie nature des taureaux comme celle des matadors ainsi que les tricheries et les autres manipulations du public en vigueur dans le milieu taurin.

Le taureau est un être paisible

Les taureaux ne sont pas des animaux agressifs. Au contraire, en tant que proie à l’état sauvage, ils sont des adeptes de la fuite plutôt que de l’affrontement. Alors pour qu’ils soient “utilisables” dans des corridas, non seulement on les sépare très tôt de leur mère mais on les sélectionne sur des critères parfois très subjectifs… et surtout, inopérants!

Les spectacles de corrida sont une mise en scène

Les taureaux préfèrent fuir? Qu’à cela ne tienne! Enfermés dans l’arène, on les force à charger… Les toréadors connaissent si bien leur comportement qu’ils parviennent à créer une illusion parfaite de combat sans même se mettre en danger.

Les tricheries sont monnaie courante

Les toréadors ne sont pas courageux. Ils se protègent donc en trichant: en rasant les cornes de l’animal, en l’aveuglant, en lui faisant perdre son équilibre… ou même en lui administrant un anesthésiant! Toutes ces pratiques, pourtant connues dans le milieu, sont fréquentes mais pas médiatisées. Il était temps de les révéler.

La réalité est bien loin de la théorie

Au vu et au su de tous, au sein même de l’arène, la corrida s’éloigne de sa théorie, en dépit des attentes des aficionados. Du maniement de la pique à l’estocade, c’est à une véritable boucherie que le public assiste. Quant au taureau, il meurt plus souvent noyé dans son propre sang que d’un coup de lame, quand il n’est pas sorti encore vivant de l’arène… Quand à l’entraînement des futurs matadors, qui le souhaite peut assister à ces spectacles aussi sordides que traumatisants, d’enfants assassinant des veaux apeurés…

Un spectacle d’illusionnistes

Jeux de capes, musique, habit de lumière, une multitude de fanfreluches sont là pour déguiser la mort en expression artistique. Assorties d’une série de représentations symboliques, elles font oublier à tous, toréador compris, qu’un taureau saigne et agonise. La corrida un spectacle cruel? Indubitablement oui, au point que même ses amateurs en nient la vraie nature…

One Voice demande l’interdiction de la corrida.

Notre rapport

Enquête sur la corrida: arnaques et faux semblants

Victoire historique pour les ours indiens

Victoire historique pour les ours indiens

Victoire historique pour les ours indiens
29.12.2009
Inde
Victoire historique pour les ours indiens
Animaux sauvages

C’est la fin de 400 ans de tradition barbare en Inde, il n’y aura plus d’ours danseurs dans les rues pour amuser les touristes.

En janvier 2003, lorsque le premier ours a été accueilli dans le sanctuaire d’Agra et que One Voice et Wildlife SOS ont créé la cellule antibraconnage, Forestwatch, il y avait 1200 ours “danseurs” en Inde.

Les oursons capturés par les trafiquants étaient revendus aux Kalandars, une tribu nomade qui les dressait pour des spectacles de rue. Ils perçaient le museau des ours avec une aiguille chauffée à blanc et y passait une corde sur laquelle il suffisait de tirer pour se faire obéir.

Les ours lippu sont une espèce endémique classée en annexe I de la CITES. En Inde, l’exploitation des animaux sauvages menacés est condamnée par la loi de 1972, de même que le dressage pour les spectacles qui est considéré comme un acte de cruauté.

Aujourd’hui, grâce à une approche globale de la problématique, tous les ours ont pu être sauvés de l’esclavage et le braconnage des oursons pour la danse a diminué considérablement.

Outre le travail de Forestwatch, réalisé en étroite collaboration avec les agences gouvernementales et le département faune sauvage de la police, le projet –également soutenu par les associations anglophones IAR et Free The Bears– inclut un programme de reconversion pour les Kalandars en échange de leur ours. C’est pour eux une opportunité unique d’améliorer leur qualité de vie avec un travail légal et de s’intégrer à la société indienne. L’existence des sanctuaires, où les ours sont accueillis et évoluent en semi-liberté, a également été déterminante. Elle a permis de proposer aux autorités une solution pour les ours saisis.

Lorsque j’ai coupé la corde d’un des tout derniers ours danseurs, l’émotion était au rendez-vous mais aussi un immense espoir. Cette victoire historique est la preuve que la volonté politique alliée à l’action des ONG peut venir à bout de toutes les traditions barbares, même les plus ancrées. Muriel Arnal Présidente de One Voice

L’arrêté préfectoral d’ouverture d’un delphinarium en Loire-Atlantique annulé par le tribunal administratif

L’arrêté préfectoral d’ouverture d’un delphinarium en Loire-Atlantique annulé par le tribunal administratif

L’arrêté préfectoral d’ouverture d’un delphinarium en Loire-Atlantique annulé par le tribunal administratif
04.11.2009
Loire-Atlantique
L’arrêté préfectoral d’ouverture d’un delphinarium en Loire-Atlantique annulé par le tribunal administratif
Exploitation pour le spectacle

Le tribunal administratif de Nantes a suivi les recommandations du Rapporteur public et annulé l’arrêté préfectoral qui, en 2007, avait autorisé l’ouverture d’un delphinarium au zoo Planète Sauvage (44). One Voice et SOS Grand Bleu, les deux associations qui ont mené ce recours devant le tribunal, se réjouissent de cette décision.

La campagne contre l’ouverture d’un troisième delphinarium en France a débuté en 1997. Le parc zoologique alors nommé Safari Africain, demande l’autorisation d’ouvrir un delphinarium et construit des bassins. One Voice, SOS Grand Bleu et les associations locales entament alors une campagne d’opposition à ce projet, suite à laquelle, Dominique Voynet, ministre de l’Environnement, refuse d’accorder l’autorisation de transport des animaux, mettant ainsi un terme à ce projet.

En 2005, le parc zoologique, devenu Planète Sauvage, fait une nouvelle demande d’autorisation qui lui sera accordée en 2007. Les dauphins arrivent à Port-Saint-Père au début de l’année 2009.

Muriel Arnal, présidente de One Voice, déclare:

“Les connaissances scientifiques concernant les dauphins, animaux hautement complexes mais aussi gravement menacés, ne laissent aujourd’hui aucun doute. Les maintenir en captivité et les dresser nuit considérablement à l’intégrité des dauphins. Les étudier scientifiquement dans un milieu dénaturé et confiné n’a pas de sens. One Voice va plus que jamais poursuivre son combat contre l’exploitation des cétacés. Dans une société assoiffée d’authenticité et de paix, le public ne pourra que prendre conscience de la souffrance de ces animaux dont la place est dans l’océan. Là, ils sont libres, là, ils peuvent exprimer leur vraie nature.”

Qui sont les dauphins?

Des êtres d’une grande intelligence et sensibilité

Conscience de soi, capacité à attribuer des états mentaux aux autres et donc sujets à l’empathie, capacité à être sensibles, émus, compatissants, mais aussi, coopération, liens sociaux et amicaux, utilisation d’outils, traditions, cultures, langages et dialectes… les recherches menées sur le terrain depuis des décennies ont démontré la complexité des capacités cognitives des dauphins.

Importance cruciale du facteur social dans les sociétés particulièrement complexes où ils évoluent

Les dauphins comptent parmi les espèces animales les plus sociales et chaque individu tisse un important réseau relationnel au sein de la communauté. Les femelles entretiennent des liens de parenté parfois sur 4 générations successives. Briser ces liens complexes et particulièrement forts peut s’avérer fatal au dauphin en induisant stress, ennui et comportement d’automutilation.

Relation interspécifique

Il existe un lien très ancien entre les dauphins et les humains. Cette relation interspécifique est telle, que certains dauphins, comme certains humains, viennent en aide, parfois au risque de leur vie, à des membres de l’autre espèce, aussi bien dans la réalité que dans les mythes.

Des animaux menacés

  • Pollution: Les dauphins font partie des animaux les plus touchés par les pesticides, insecticides et produits toxiques s’écoulant des terres vers les mers.
  • Surpêche: 80% des sites de pêche sont surexploités rendant la nourriture de plus en plus rare.
  • Prises accessoires dans les filets: des millions de dauphins sont morts ces dernières années.
  • Harcèlement du public : la nage avec les dauphins dérange les zones de repos des dauphins.
  • Chasse sanglante: au Japon, 20000 petites baleines et dauphins sont massacrés chaque année.
  • Delphinarium: implication des delphinariums dans les massacres.
  • L’industrie de la captivité profite des captures pour s’approvisionner dans la nature.

Comme l’explique dans un courrier adressé à One Voice, Lori Marino, chercheuse à l’Université Emory (Atlanta) et spécialiste des dauphins:

“Les dauphins sont des créatures très intelligentes, émotives et conscientes d’elles-mêmes, qui sont sociales et qui entretiennent des liens familiaux très forts, tout comme nous. Quand on capture des dauphins dans leur élément naturel, il arrive souvent qu’ils meurent à cause du stress. Enfin, leur existence en captivité est misérable et n’a rien à voir avec leur vie normale. Ils souffrent par conséquent d’un stress psychologique et émotionnel intense et d’un ennui extrême, et meurent souvent plus jeunes que dans leur élément naturel.”

Partager sur

Le chasseur qui a abattu Cannelle condamné grâce à la persévérance du monde associatif

Le chasseur qui a abattu Cannelle condamné grâce à la persévérance du monde associatif

Le chasseur qui a abattu Cannelle condamné grâce à la persévérance du monde associatif
17.09.2009
France
Le chasseur qui a abattu Cannelle condamné grâce à la persévérance du monde associatif
Animaux sauvages

En novembre 2004, la dernière ourse de souche pyrénéenne était abattue par un chasseur qui participait à une battue aux sangliers, sur une zone où l’on avait pourtant signalé la présence du plantigrade. Plaidant la légitime défense, l’auteur du coup de feu mortel avait été relaxé en avril 2008. Mais nos associations n’avaient pas dit leur dernier mot. Après avoir obtenu gain de cause, nous demandons à présent à l’État de prendre les mesures nécessaires à la protection de l’ours.

En avril 2008, consternation et incompréhension dans les rangs des associations de protection de la nature à l’écoute du verdict à l’encontre du chasseur responsable de la mort de Cannelle. La présence de l’ourse et de son ourson dans le secteur de la vallée d’Aspe (zone spéciale de conservation “Natura 2000”) avait été signalée le matin même aux services préfectoraux ainsi qu’aux chasseurs de ce secteur. Malgré ces éléments indéniables le Tribunal Correctionnel de Pau jugera le tireur non coupable.

En toute logique, nos associations ont fait appel de cette décision de justice. Notre persévérance, lors de procédures juridiques laborieuses, a fini par payer. La cour d’appel a reconnu M. Marquèze entièrement responsable de la mort de l’ourse Cannelle. Une victoire pour la protection de la nature.

Suite aux multiples préjudices dus à la mort de Cannelle, nous demandons à l’État français, signataire de la Convention de Berne et de la Directive Habitats, de prendre ses responsabilités en mettant en place les mesures propres à assurer la survie de l’ours, et ce, plus particulièrement dans les zones spéciales de conservation “Natura 2000”. La présence de l’ours dans les Pyrénées occidentales en dépend. Une interdiction préfectorale de la chasse dans les secteurs de présence avérée de l’ours aurait permis de sauvegarder la souche pyrénéenne de cette espèce présente dans nos montagnes depuis toujours.

Contact presse: Pierre Athanaze, Président de l’ASPAS, Tél: 06 08 18 54 55

Associations signataires: ASPAS, SNPN, ONE VOICE, SEPANSO Béarn

Partager sur

Le 28 août 2009 à Rennes: « J’ai un rêve, ne les mangeons plus! »

Le 28 août 2009 à Rennes: “J’ai un rêve, ne les mangeons plus!”

Le 28 août 2009 à Rennes: « J’ai un rêve, ne les mangeons plus! »
27.08.2009
Le 28 août 2009 à Rennes: « J’ai un rêve, ne les mangeons plus! »
Autre campagne de l’association

Le 28 août 2009, journée anniversaire du discours de Martin Luther King, One Voice lance à Rennes le premier “Cercle de Silence”. Son objectif: interpeller la conscience des citoyens sur le sort réservé aux animaux destinés à la consommation.

Dans la lignée du mouvement non-violent initié à Toulouse par les Franciscains en faveur des sans-papiers, One Voice organise le premier Cercle de Silence pour les animaux, dont la souffrance est muette. Il se déroulera de 20 heures à 22 heures, place de la Mairie, à Rennes.

Lors de son célèbre discours “I have a dream…”, Martin Luther King faisait le rêve d’une nation où la discrimination raciale n’aurait plus cours. À son tour, One Voice appelle à la fin des discriminations spécistes et revendique le droit au respect pour les animaux. Ils ont des désirs, des sentiments, des émotions, des buts et une volonté qui leur sont propres. Ils sont conscients.

Pour ce premier Cercle de Silence, One Voice a choisi le thème “Jai un rêve, ne les mangeons plus!” pour alerter le public sur le sort réservé aux animaux de ferme. Au centre du cercle, une lampe symbolisera la voix de ceux qu’on ne peut pas entendre. À cette occasion, des cartes d’information sur la sentience des animaux seront distribuées et des panneaux explicatifs seront présentés. Toute personne le désirant pourra entrer dans le cercle de silence.

La problématique des animaux de ferme est double. Ethique d’une part, car leurs capacités cognitives et leur sensibilité émotionnelle sont l’objet de découvertes importantes: les cochons sont capables d’intentionnalité, les poules transmettent leur savoir à leurs poussins et les vaches sont particulièrement intelligentes… Environnemental d’autre part, car l’impact de l’élevage sur l’environnement et en particulier son implication avérée sur le changement climatique est un phénomène particulièrement inquiétant. Il est donc aujourd’hui urgent d’y répondre en repensant le fondement d’une pratique dont la portée réelle n’a jusqu’ici pas été mesurée.

Le silence est une forme de manifestation inédite. Non-violent et respectueux, il incarne au mieux la lutte menée par One Voice pour le respect de toute vie, conciliable avec les activités humaines. Muriel Arnal Présidente de One Voice

D’autres cercles de silence seront organisés à l’avenir sur différents thèmes.

Partager sur

Expériences sur les primates : une parenté dangereuse pour l’homme

Expériences sur les primates : une parenté dangereuse pour l’homme

Expériences sur les primates : une parenté dangereuse pour l’homme
13.02.2009
Expériences sur les primates : une parenté dangereuse pour l’homme
Expérimentation animale

Les singes partagent avec l’espèce humaine 90 % de leur ADN, une parenté qui en fait une matière première de choix pour les laboratoires. Importés la plupart du temps, ces êtres sensibles succombent souvent à des conditions de transport dramatiques. One Voice oeuvre pour l’interdiction des tests sur les primates et dénonce leur importation, d’autant plus qu’ils représentent un risque sanitaire patent pour l’espèce humaine. La révision de la directive européenne de 86 offre de nouvelles raisons d’espérer.

Le saviez-vous ? Un petit singe privé de sa maman peut compenser le manque en s’attachant à des leurres comme un « doudou ». Un grand singe a la capacité mentale d’un enfant de 3 ans. Peut-on imaginer l’enfermer à vie dans une cage grillagée, le priver de tout contact avec ceux de son espèce, lui injecter des produits actifs aux conséquences parfois irréversibles, des anesthésies à répétition ? C’est ce que vivent les primates dans les centres d’élevage ou laboratoires. Les cousins de l’homme sont en effet très prisés pour les expérimentations. Ils subissent d’ailleurs les expériences les plus longues. Dans un laboratoire parisien, certains macaques étaient détenus depuis 23 ans. Les conditions de leur détention provoquent souffrances physiques, stress se manifestant par l’arrachage systématique des poils, geste devenu leur seule distraction ; des violences entre animaux, l’un devenant le souffre-douleur de l’autre, etc.

Combattre l’élevage

Qu’il soit capturé dans son milieu naturel ou né en captivité dans des centres d’élevage, l’animal présente les mêmes troubles psychiques ou physiques. Un singe demeure un singe avec ses propres aptitudes et aspirations. One Voice a pu le démontrer lors de la libération légale d’animaux de laboratoires. L’association s’oppose donc à l’installation de centres d’élevage sur le territoire français, comme ce fut le cas pour le centre d’Holtzheim après deux ans et demi de combat.

Conditions de transports dramatiques

Les primates, la plupart du temps importés, subissent des conditions de transport dramatiques condamnant à une mort certaine nombre d’entre eux. La loi exige en effet que les caisses en bois ne soient pas ouvertes pendant le transport des animaux. Comment alors les abreuver et les nourrir ? Grâce aux actions menées, à l’échelle européenne, contre les transporteurs de primates, certaines compagnies aériennes ont cessé ce type de transport. Air France est aujourd’hui la première pour le transport des primates. One Voice mène une vaste campagne d’information et diffuse une pétition pour qu’à l’instar de nombreuses autres compagnies, Air France refuse de participer à ce commerce indigne.

Dangereux pour l’homme

Même s’il présente un lien de parenté incontestable avec l’homme, le singe n’en demeure pas moins différent dans ses réactions aux virus et autres maladies. L’importation de primates capturés dans leur milieu naturel -comme c’est le cas en France où l’on expérimente le plus sur les primates parmi les 27 pays de l’Union Européenne- fait courir le risque d’importer des pathologies mortelles pour l’homme. L’exemple d’un macaque pour l’école vétérinaire de Nantes, en provenance de Chine, porteur du virus de l’Herpès B en est une triste illustration. Ni les trois dépistages sérologiques, ni même la quarantaine imposée à tout animal arrivant en France, n’ont permis de déceler le virus : chez un singe, la séroconversion pour ce virus peut dépasser 25 mois ! Le bien-fondé des recherches avec les primates comme modèles pour le sida, les hépatites, le paludisme, la maladie de parkinson… serait d’ailleurs contesté sur le plan médical.

Un espoir très sérieux

Dans le cadre de la révision de la directive européenne de 1986, quatre députés européens, dont, fait marquant, une Française, ont déposé une déclaration écrite demandant l’arrêt complet des tests effectués sur les primates, au profit de méthodes alternatives dont l’efficacité est déjà reconnue. Cette déclaration, de loin la plus radicale qui ait été proposée sur l’expérimentation animale, correspond au combat de One Voice. L’association a saisi cette opportunité unique de faire évoluer la Loi et a demandé aux eurodéputés français de soutenir et de signer cette déclaration. Le 5 septembre 2007, les eurodéputés ont adopté ladite déclaration, écrite sous le n° 40, à une large majorité. Cette mobilisation est la première d’une telle force en faveur des primates et constitue un espoir très sérieux en matière de lutte contre l’expérimentation animale.

«Même les chimpanzés, génétiquement très proches des humains et partageant avec l’homme 98,7% de son matériel génétique sont de médiocres modèles pour l’étude du SIDA et des autres maladies humaines en raison de leur immunité naturelle au VIH et d’un système immunitaire d’une spécificité différente du nôtre.»J. G. Hacia – TRENDS IN GENETICS, vol 17, N° 11, pages 637-645

L’île Maurice, l’enfer des primates

L’Ile Maurice est une référence en matière d’élevage « scientifique » de singes. Le pays demeure un gros exportateur de primates destinés aux expérimentations biomédicales. Les captures et l’exportation de macaques représentent un commerce lucratif pour tous les maillons de la chaîne de ce trafic légalisé.  Chaque année, le National Park obtiendrait plus de 300.000 euros grâce à l’exportation de primates. Plus de 14 000 singes seraient prisonniers des centres de transit sur l’ensemble de l’île. 7 000 d’entre eux sont exportés chaque année. Plusieurs milliers de braconniers travailleraient déjà en toute illégalité jusqu’en Afrique et à Madagascar pour fournir les fermes d’élevage. La population naturelle de macaques de l’île Maurice comporte environ 60 000 individus : à long terme, qu’en sera-t-il si d’autres centres d’élevages s’établissent pour satisfaire la demande boulimique de l’Occident ?