Braconnage en Isère: l’horreur dans la nuit. Audience le 5 février à Valence

Braconnage en Isère: l’horreur dans la nuit. Audience le 5 février à Valence

Braconnage en Isère : l’horreur dans la nuit. Audience le 5 février à Valence
01.02.2024
Isère
Braconnage en Isère: l’horreur dans la nuit. Audience le 5 février à Valence
Chasse

En mai 2023, quelques habitants d’un village de l’Isère sont réveillés par des coups de feu dans la nuit. Le lendemain, des corps d’animaux sont retrouvés. Dans les semaines qui suivent, l’histoire se répète. Les gendarmes retrouveront de nombreuses dépouilles: renards, chevreuils, biches. Tués par des chasseurs qui ne s’embarrassaient pas du respect de la loi pour assouvir leur passion morbide. En mémoire de ces animaux, nous demandons des peines exemplaires pour les quatre braconniers qui ont reconnu les faits. Audience le 5 février 2024 à 15 h 30 au tribunal judiciaire de Valence.

Crédit photo: Gendarmerie de la Drôme – Facebook

Protégés ou non, peu importe: un seul objectif, tuer des animaux

Dans ces petits villages de l’Isère, les renards, les biches et les chevreuils n’ont eu aucune chance. Les quatre hommes les ont pourchassés de nuit, depuis leur quatre-quatre équipé de plusieurs phares pour percer l’obscurité: aveuglés, les animaux ont été pris au piège. Les hommes tirent, des coups de feu brisent le silence. Là où autrefois se trouvait la tête de l’animal ne reste plus qu’un lambeau de chair. Ils se sont certainement félicités de ce résultat.

S’en prendre à des renards, qui sont déjà près d’un million à être tués chaque année sans même compter le braconnage et qui subissent l’horreur de la vénerie sous terre, les heures de traque avant une mise à mort violente, y compris, souvent, des renardeaux, quel “exploit”… Les biches et les chevreuils sont eux aussi visés, bref, tout ce(ux) qui passai(en)t par là et qui pouvai(en)t être tué.

Et pour les animaux d’espèces protégées, qui font l’objet de toutes les convoitises, un traitement particulier fut prévu: des parties du corps découpées et fièrement exposées dans la maison. Pendant l’enquête, des têtes de bouquetins ont été retrouvées. Pour les buses, les têtes ne les intéressaient pas : ils se sont contentés de leur couper les pattes pour les garder chez eux.

Chasse ou braconnage, aucune différence pour les animaux!

Aujourd’hui, si ces hommes sont poursuivis, ce n’est cependant pas pour avoir tué ces animaux, mais entre autres pour avoir chassé de nuit, depuis un véhicule… Car le principal objectif de la loi n’est pas de protéger les animaux, mais les chasseurs, et de s’assurer qu’ils soient les seuls à pouvoir tuer en toute impunité. Évidemment, leurs représentants se retourneront contre eux et chercheront comme toujours à les ostraciser en jouant la partition des “bons” et des “mauvais” chasseurs. Et ils demanderont bien sûr une compensation financière. Pas pour réparer les vies volées à ces animaux, mais parce qu’une biche tuée par ces braconniers, c’est une biche de moins à tuer pour les autres.

Quelques victimes ont pu être retrouvées. Pour les autres, pas vu, pas pris! Combien d’animaux massacrés sans laisser de traces, dont les dépouilles sont abandonnées sur place? Le problème, ce n’est pas tant le fait que ces animaux n’aient pas été tués “dans les règles”, c’est qu’ils aient été tués tout court.

Alors oui, les braconniers doivent recevoir une peine exemplaire, mais ne l’oublions pas: le vrai problème, c’est la chasse, pas le terme qui désigne ceux qui tiennent les fusils! Ensemble, exigeons encore et toujours une réforme radicale de ce “loisir” pour mettre fin au massacre!

Les académies nationales sont-elles favorables au test de nage forcée ?

Les académies nationales sont-elles favorables au test de nage forcée ?

Les académies nationales sont-elles favorables au test de nage forcée ?
01.02.2024
Les académies nationales sont-elles favorables au test de nage forcée ?
Expérimentation animale

Derrière une façade qui se voulait rassurante, les pouvoirs publics ont réagi en interne à notre campagne contre la nage forcée des rongeurs… en allant chercher des alibis pour ce test chez l’Académie nationale de médecine et l’Académie vétérinaire de France. Le résultat : un article déplorable publié dans le bulletin de l’une de ces institutions prestigieuses. Vous pouvez signer notre pétition pour demander la fin de cette mascarade.

En octobre 2022, la cellule expérimentation animale du ministère a commencé à discuter avec « les académies » au sujet du test de nage forcée, mis en lumière en France par notre campagne lancée l’année dernière. Quelques mois plus tard, ces échanges auraient abouti à un avis suffisant pour faire dire à la Commission nationale pour la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques (CNEA) « qu’il n’est pas opportun de […] supprimer [le test de nage forcée] car il relève d’une nécessité scientifique ».

Les académies ont-elles vraiment rendu un « avis » argumenté ?

N’ayant pu trouver trace de cet avis sur les sites web des académies, One Voice leur a écrit pour savoir si ce document existait vraiment. Quelques semaines plus tard, nous avons eu l’explication :

«Un groupe d’experts issus de nos académies a effectivement travaillé sur ce sujet. Ce travail a abouti à la rédaction d’un article publié dans le “Bulletin de l’Académie Vétérinaire de France”. Il ne s’agit pas d’un avis.»

L’article en question, dont le titre ne mentionne pas la nage forcée, a été publié en mai 2023. Signé par un chercheur, une chercheuse et deux vétérinaires impliqués dans l’expérimentation animale, avec ses deux pages et demie et sa bibliographie dépouillée, il fait peine à voir.

Quelques affirmations gratuites ne font pas un article scientifique

Généralement, on attend d’une publication scientifique qu’elle ne fasse pas d’affirmations « en l’air ». Si on y dit qu’un test est génial, ou même simplement qu’il est utile, il faut pouvoir le prouver en renvoyant à des études sérieuses qui ont analysé la question. Sans cela, on peut à peine prétendre au statut bien moins glorieux de « papier d’opinion ».

Et c’est bien le cas ici. Sur neuf références bibliographiques, seuls deux articles scientifiques concernent spécifiquement le test de nage forcée. Et alors que ces écrits de spécialistes y sont défavorables et prônent l’utilisation d’autres méthodes, le « groupe d’experts » des académies a préféré accorder une confiance aveugle à des associations de promotion de l’expérimentation animale qui « soutiennent son utilisation en tant que précieux outil » pour trouver de nouveaux médicaments…

Aidez-nous à faire interdire le test de nage forcée

On se demande comment un papier d’opinion aussi manifestement biaisé a pu être publié. Mais le plus grave est qu’une commission nationale nommément dédiée à la protection des animaux exploités par les laboratoires a fait confiance à ces propos au point de dire qu’ils permettraient « de répondre de façon formelle sur le contenu et l’intérêt du test ».

Le public ne doit pas être dupe de ces manipulations. Pour nous aider à en finir avec la nage forcée, vous pouvez signer notre pétition.

Audience le 7 février 2024 pour une suspension en urgence de la chasse aux tangues à La Réunion

Audience le 7 février 2024 pour une suspension en urgence de la chasse aux tangues à La Réunion

Audience le 7 février 2024 pour une suspension en urgence de la chasse aux tangues à La Réunion
31.01.2024
Réunion
Audience le 7 février 2024 pour une suspension en urgence de la chasse aux tangues à La Réunion
Chasse

Malgré l’annulation de son arrêté de 2022, le préfet de La Réunion persiste et autorise une nouvelle fois la chasse aux tangues pour l’année 2024. Pendant deux mois, ces petits mammifères courent le risque d’être traqués jusque dans leurs terriers. Nous les défendrons au tribunal administratif de Saint-Denis le 7 février prochain à 14 h 30 pour faire suspendre en urgence ce texte.

Photo: Un tangue dans le jardin par Maryline P, CC BY-NC-ND 4.0 DEED

Il y a quelques jours à peine, le préfet de La Réunion a pris un arrêté autorisant une nouvelle saison de chasse aux tangues sur l’île. De la mi-février à la mi-avril, les chasseurs lanceront leurs chiens à la poursuite de ces petits animaux. Une fois extraits de leurs terriers, ceux qui n’auront pas succombé aux premiers assauts seront tués par ceux qui les traquent…

Des textes illégaux qui mettent en danger les jeunes

Nous refusons ce scénario qui privilégie encore une fois le loisir des chasseurs au détriment de la vie sauvage. Le 29 décembre 2023, le tribunal administratif de Saint-Denis nous a déjà donné raison en annulant l’arrêté qui visait les tangues en 2022. Non seulement le préfet n’avait pas pris la peine de justifier son texte mortifère, mais en plus il mettait en danger les petits présents dans les terriers jusqu’au printemps. Pourquoi laisse-t-on le Code de l’environnement être sans cesse piétiné pour faire plaisir aux chasseurs?

Mais les temps changent, heureusement: en métropole, les tribunaux sont de plus en plus nombreux à considérer qu’il est inacceptable de chasser des animaux dans leurs terriers alors que des petits s’y trouvent. 84% des Français appellent d’ailleurs de leurs vœux, comme nous, l’interdiction de cette pratique quel que soit l’âge des animaux pris pour cibles (sondage Ipsos/One Voice, octobre 2023).

Pour qu’aucun tangue, déjà victimes du braconnage et de la disparition grandissante de leur habitat, ne soit tué en 2024, le 7 février à 14h30, nous porterons haut et fort leur voix au tribunal administratif de Saint-Denis.

Chats drogués abandonnés sur une route : One Voice présente à l’audience de leurs bourreaux à Montauban

Chats drogués abandonnés sur une route : One Voice présente à l’audience de leurs bourreaux à Montauban

Chats drogués abandonnés sur une route : One Voice présente à l’audience de leurs bourreaux à Montauban
31.01.2024
Chats drogués abandonnés sur une route : One Voice présente à l’audience de leurs bourreaux à Montauban
Errance féline

Ils s’appelaient Filou, Flash, Garfield, Panda, Pepito, Perle, Picasso, Sacha, Vanille et le dernier n’avait même pas été nommé. Une nuit d’été 2023, ils ont été lâchement abandonnés sur une petite route entre champs et forêts, après avoir été drogués. Sur dix chats, quatre seulement ont pu être secourus par les pompiers et services municipaux, mais deux ont succombé à leurs blessures. Les six autres n’ont jamais été retrouvés malgré des recherches poussées.Pour eux, nous réclamons justice. Nous nous porterons partie civile à l’audience de leur ancienne pseudo-famille le 6 février au tribunal judiciaire de Montauban à 13 h 30.

Sur le visuel : Panda et Pépito

Mise à jour du 07 février :
Le jugement a été prononcé le 06 février à l’issue de l’audience. Les prévenus ont été condamnés à suivre un stage de citoyenneté pour l’un, et à une amende de 500€ avec sursis pour l’autre. Aucune interdiction de détenir des animaux. Une immense déception alors que 8 félins sont décédés ou portés disparus après ces actes ignobles, qui sont pourtant condamnables à hauteur de quatre ans d’emprisonnement et de 60 000 euros d’amende.

Fin juin 2023, notre partenaire, l’association Les Chats Libres de Mélie, avait été contacté pour prendre en charge la « cession » de dix chats et chattes par une famille d’Occitanie. Après avoir fait le lien entre un appel téléphonique et le méfait sordide, il nous a sollicités pour porter leur voix.

Les animaux, premières victimes de l’irresponsabilité humaine

En plein été, alors que les refuges sont saturés de pensionnaires sans abri, une solution avait pourtant été proposée à ladite famille souhaitant se séparer des dix chats au plus vite : cinq pouvant être récupérés immédiatement, puis les cinq suivants deux semaines plus tard. Comme d’habitude, les bénévoles poussent les murs, se débrouillent pour accueillir les malheureux dans l’urgence, pour des gens inconscients à qui il faut encore expliquer que les animaux sont des êtres vivants, et non des objets dont on se débarrasse si l’on estime qu’ils sont devenus trop encombrants.

Proposition refusée par ces personnes voulant à tout prix se séparer des animaux sur-le-champ et sans le moindre effort : elles ont préféré l’abandon, au risque très probable que cela entraîne leur mort. Une heure tardive – c’était le mois de juin –, une route peu fréquentée, du Lexomil : le cocktail « parfait » pour se débarrasser des félins.

La stérilisation, seule solution

Aujourd’hui, seuls Panda et Pepito sont encore en vie, témoins silencieux du calvaire qu’ils ont vécu cette nuit-là. Ni identifiés, ni stérilisés, c’est un concours de circonstances heureux qui a permis de repérer les lâches à l’origine de ces deux morts et six disparus. Peut-être ces derniers ont-ils survécu et sont-ils désormais soumis à une vie misérable de chats errants, perpétuant le cycle de la souffrance indéfiniment.

Les particuliers qui font reproduire leurs animaux et distribuent les petits à tout va sont les premiers responsables de cette misère. Trafic sur Internet, abattages massifs dans les fourrières, effondrement de la biodiversité : qu’attend l’État pour rendre obligatoire cette simple opération chirurgicale, comme en Belgique ou en Espagne ? Nos dirigeants ont aussi leur rôle à jouer. L’impunité et la méconnaissance des solutions sont ce qui permet à ces problèmes de se répéter.

Pour ces actes dont des éléments constituent une circonstance aggravante, nous serons présents au tribunal judiciaire de Montauban le 6 février à 13 h 30 pour demander une sanction exemplaire et une interdiction de détenir des animaux à l’encontre de ces tortionnaires. Rejoignez notre combat en exigeant la mise en place d’un plan d’urgence pour les chats errants.

Vénerie sous terre: en Haute-Loire, la traque des blaireaux était illégale!

Vénerie sous terre: en Haute-Loire, la traque des blaireaux était illégale!

Vénerie sous terre: en Haute-Loire, la traque des blaireaux était illégale!
26.01.2024
Haute-Loire
Vénerie sous terre: en Haute-Loire, la traque des blaireaux était illégale!
Chasse

Les décisions se suivent et se ressemblent pour les blaireaux! Le tribunal administratif de Clermont-Ferrand, que nous avions saisi avec AVES, FNE Aura, FNE Haute-Loire et LPO Aura, a confirmé l’illégalité de la période complémentaire de vénerie sous terre au printemps et à l’été 2023 en Haute-Loire.

Après avoir annulé les arrêtés des départements de l’Allier et du Puy-de-Dôme, le tribunal administratif vient de nous donner raison: la période complémentaire de vénerie sous terre était illégale en Haute-Loire! Avec nos partenaires, nous avions déjà obtenu la suspension en urgence de cet arrêté avant même l’ouverture de la chasse, ce qui avait permis de sauver des centaines de blaireaux promis à une mort certaine.

Une fois de plus, dans ce département, le préfet avait cru pouvoir ignorer purement et simplement les règles de procédure prévues par la loi. L’arrêté avait été adopté sans qu’aucune information sur les populations de blaireaux ait été communiquée au public! Et pour cause, il suffit de gratter un peu pour s’apercevoir qu’en réalité les préfets ne disposent d’aucune donnée, et n’autorisent ce mode de chasse que pour trouver un passe-temps aux chasseurs pendant une période où la chasse à tir est fermée…

Département après département, nous poursuivrons le combat. Pour ce faire, nous avons besoin de votre aide: soutenez-nous et signez la pétition pour faire interdire le déterrage et obtenir la protection des blaireaux!

Justice pour Jon, Céleste, Patty, Hannah et Marli : audience à Évreux face au Cirque de Paris

Justice pour Jon, Céleste, Patty, Hannah et Marli : audience à Évreux face au Cirque de Paris

Justice pour Jon, Céleste, Patty, Hannah et Marli : audience à Évreux face au Cirque de Paris
25.01.2024
Justice pour Jon, Céleste, Patty, Hannah et Marli : audience à Évreux face au Cirque de Paris
Cirques

Le sauvetage de Jon et des lionnes Céleste, Patty, Hannah et Marli du Cirque de Paris où ils étaient détenus restera à jamais dans nos mémoires. Et dans celles des vétérinaires qui nous ont assistés pour cette saisie. Jamais un lion dans l’état de Jon n’avait été observé par ces professionnels intervenus pourtant dans des zoos et cirques de pays en guerre. Les lionnes qui partageaient son camion-cage ne tenaient pas debout non plus . Malheureusement, le combat judiciaire pour assurer leur retraite en sécurité n’est pas terminé : une nouvelle audience est fixée par le tribunal judiciaire d’Évreux, le 29 janvier 2024 à 13 heures 30.

Mise à jour du 9 février 2024: 

C’est avec un grand soulagement que nous avons appris le verdict du Président du tribunal judiciaire d’Evreux le soir même de l’audience ! Le 29 janvier 2024, Steve Gougeon a ainsi été déclaré coupable de l’ensemble des infractions invoquées contre lui.

La liste des condamnations est longue : 2 mois de prison avec sursis, 5 peines d’amende et, ce qui nous importait le plus, une confiscation définitive de Céleste, Patty, Hannah et Marli, une interdiction d’exercer une activité professionnelle avec des animaux pendant 5 ans ainsi que le remboursement des frais engagés par One Voice pour prendre soin des lionnes saisies, soit un montant de 193 856 euros !

Le combat n’est malheureusement pas terminé : nous avons appris que Steve Gougeon venait de faire appel de cette décision juste après que nous ayons organisé avec les autorités la saisie de huit de “ses” animaux de ménagerie abandonnés sur le Plateau picard.

Nous maintenons le cap avec confiance : la justice est de plus en plus du côté des animaux !

«Cette audience, nous l’attendons depuis bientôt quatre ans. Le choc de ce niveau de cruauté du cirque et de cynisme de ceux qui le protégeaient n’est toujours pas encaissé. Depuis, une loi contre la maltraitance animale a été votée, censée protéger notamment les animaux détenus dans les cirques. Pourtant, pour les lions et les tigres, rien n’a changé. Des mots, une loi, du vent… et dans les remorques et sous les chapiteaux, toujours la même souffrance indicible de ces grands fauves en voie de disparition.»Muriel Arnal, présidente de One Voice

Des professionnels de la maltraitance

La famille Gougeon brille par son maniement du fouet de génération en génération. Chez ses membres, mauvais traitements et négligence sont monnaie courante. Par la force des choses, nous sommes fréquemment dans les tribunaux pour faire condamner leurs agissements et sauver les animaux qu’ils détiennent, dont ils organisent la reproduction et sans aucun doute, le commerce. En octobre dernier, nous nous sommes ainsi rendus au tribunal de Grenoble pour faire cesser les différents tours de passe-passe du Nouveau Cirque Triomphe, où les cousins Gougeon sont à la manœuvre.

En 2018, lors de nos enquêtes dans le cirque, nous croisons la route de Jon et de ses compagnes Céleste, Patty, Hannah et Marli, détenus au sein du Cirque de Paris par Steve et Luciano Gougeon dans des conditions déplorables.

Des preuves de souffrance indéniables

Lors de leur saisie ordonnée par la justice, près de deux ans plus tard, nos craintes sont confirmées : les lions étaient cachectiques, leurs blessures non soignées, leurs crocs avaient été cassés et leurs griffes arrachées.

L’arrivée en juin 2020 de Jon chez notre partenaire Tonga Terre d’Accueil, puis des lionnes saisies le 7 juillet pour des faits de maltraitance (une première en France pour les animaux d’un cirque), a d’abord pu offrir un havre de paix où reprendre des forces, grâce à une alimentation adaptée et aux soins apportés. Même si Jon n’aura pas eu le temps de connaître les prairies verdoyantes de notre sanctuaire en Toscane, c’est entouré d’amour et d’attentions qu’il a pu découvrir le goût de la vie loin du cirque pendant plus d’un an et demi avant de mourir le 29 janvier 2022.

Une condamnation contestée par le dresseur

De nombreuses plaintes ont également été déposées contre le patron et le dresseur du Cirque de Paris. Par décision du 4 février 2022, Steve Gougeon s’était vu confisquer Jon et ses compagnes et avait l’interdiction d’exercer son activité professionnelle pendant cinq ans. Étonnamment cependant, Luciano était passé entre les mailles du filet malgré son implication dans un trafic de lions. Steve Gougeon s’est opposé à ce jugement. Nous serons donc au tribunal judiciaire d’Évreux le 29 janvier 2024 à 13 h 30 pour obtenir enfin justice pour Jon, Céleste, Patty, Hannah et Marli.

Les dernières heures de la vénerie sous terre? Cinq nouvelles victoires!

Les dernières heures de la vénerie sous terre? Cinq nouvelles victoires!

Les dernières heures de la vénerie sous terre? Cinq nouvelles victoires!
24.01.2024
Les dernières heures de la vénerie sous terre? Cinq nouvelles victoires!
Chasse

Notre engagement sans faille contre le déterrage au printemps et en été porte ses fruits! Dans l’Allier et le Puy-de-Dôme, nous avions attaqué, avec FNE Aura, FNE 03, FNE 63 et LPO Aura, les arrêtés de la saison 2022-2023. Dans l’Indre, la Creuse et la Haute-Vienne, c’est avec AVES que nous avions contesté les autorisations pour la saison 2023-2024. Partout, les tribunaux administratifs nous ont donné raison. Préfets: respectez la loi, n’autorisez pas la vénerie sous terre cette année!

Les décisions obtenues dans ces cinq départements viennent confirmer les suspensions obtenues il y a plusieurs mois, qui avaient permis d’épargner des milliers de blaireaux. Désormais, le doute n’est plus permis: la vénerie sous terre est non seulement une pratique archaïque, mais elle est également illégale au printemps et en été, car elle met en danger les petits.

L’enfer du déterrage: des milliers d’animaux massacrés en toute illégalité?

Qu’il s’agisse des renards ou des blaireaux, les victimes de la vénerie sous terre vivent des moments de terreur absolue quand les déterreurs décident de s’en prendre à leurs terriers et leurs familles. Quand les procédures ne sont pas bâclées par les préfets, pressés de satisfaire aux demandes des chasseurs, et donc annulées en un claquement de doigts, les tribunaux confirment dorénavant systématiquement ce que nous clamons depuis des années: cette chasse conduit à tuer en toute illégalité des blaireautins. Récemment, à La Réunion, la justice a d’ailleurs repris cet argument en faveur des tangues, eux aussi chassés à même leurs terriers

Stop à l’acharnement: pas de dérogations cette année!

Malgré la clarté des décisions obtenues – 30 suspensions en urgence et déjà 8 annulations définitives -, l’État s’acharne contre ces animaux qui n’aspirent qu’à vivre tranquillement, bien loin du portrait dressé par les veneurs qui les accusent de tous les maux (sans jamais apporter aucune preuve bien évidemment). Les quelques exceptions (en Savoie et en Meurthe-et-Moselle, grâce à nos actions, la période complémentaire n’a même pas été ouverte) ne cachent pas l’influence immense des chasseurs sur les autorités censées représenter l’intérêt général.

Il est grand temps de dire stop! Nous continuerons cette année encore le combat, partout où des blaireaux seront en danger. Mais nous avons besoin de vous pour faire pression sur les autorités! Soutenez notre pétition pour faire interdire le déterrage parmi l’une des mesures phares de notre réforme radicale de la chasse, et classer les blaireaux comme espèce protégée! Adressez le message suivant à la préfecture de votre département:

« Monsieur le Préfet / Madame la Préfète,

Depuis plusieurs mois, les tribunaux annulent massivement les arrêtés autorisant la période complémentaire de vénerie sous terre des blaireaux (récemment, 8 annulations par les tribunaux administratifs de Caen, Limoges ou encore Clermont-Ferrand). Pouvez-vous vous engager à respecter la loi et à ne pas autoriser le déterrage de ces animaux au printemps et en été, alors que des petits sont présents dans les terriers? Pour tous ces animaux promis à d’atroces souffrances, respectez la loi! »

L’expérimentation animale résiste encore au changement : le détail des chiffres de 2022

L’expérimentation animale résiste encore au changement : le détail des chiffres de 2022

L’expérimentation animale résiste encore au changement : le détail des chiffres de 2022
23.01.2024
L’expérimentation animale résiste encore au changement : le détail des chiffres de 2022
Expérimentation animale

Le détail des chiffres de 2022 a été fourni sur demande à One Voice par le ministère de la Recherche. Alors que quelques rares usages continuent de diminuer, la situation des primates est très préoccupante, la production d’anticorps est en pleine expansion malgré les recommandations européennes, et les expérimentations sur le système nerveux (impliquant notamment des expériences de douleur chronique) utilisent trois fois plus d’animaux qu’en 2015.

Chaque année, il nous faut demander le classeur complet des déclarations des laboratoires, bien mieux détaillé que « l’enquête statistique » publiée sur le site web du ministère. Et chaque année, nous y constatons la même chose : presque rien ne bouge.

La bonne nouvelle : des tests réglementaires en déclin

Si l’on peut trouver une bonne nouvelle avec ces chiffres, c’est le déclin continu d’un type d’utilisation particulièrement répandue (la vérification de « l’activité des lots ») dont le nombre a été divisé par trois entre 2015 et 2022. C’est que les alternatives pour cet usage se multiplient depuis au moins vingt ans. La réduction massive dans ce domaine a donc abouti à ce que les tests réglementaires soient diminués de moitié en sept ans, ce qui donne de l’espoir.

Pourtant, l’industrie a du mal à adopter ces méthodes de substitution, ce qui explique que près de 50 000 animaux en aient souffert en 2022. Et l’expérimentation animale ne se limite pas aux essais obligatoires, les nouvelles dans les autres domaines étant encore plus inquiétantes.

Lapins et souris n’en finissent pas de souffrir

Les lapins en sont les premières victimes. Sans surprise, ils continuent d’endurer des tests « pyrogènes », qui disparaissent très lentement malgré l’existence d’alternatives validées depuis 2005. Mais surtout, le nombre de lapins augmente en continu au fil des ans. En cause : l’instrumentalisation de leur corps comme des usines biologiques servant uniquement à produire des anticorps.

Quant aux souris, la méthode cruelle de l’ascite consiste à leur faire gonfler l’abdomen en y injectant des produits et à les tuer pour récupérer leurs anticorps. Dans l’Union européenne, la France est presque seule à faire cela. À vrai dire, le Centre européen de validation des méthodes alternatives (ECVAM) dénonce cette méthode depuis vingt-cinq ans du fait de l’existence d’autres solutions, et a de nouveau appelé à y mettre un terme en 2020. Mais cela n’a pas empêché la France d’augmenter à nouveau le nombre de ces utilisations en 2022, et de continuer ces dernières semaines à autoriser l’utilisation de dizaines de milliers de rongeurs, avec la vague mention d’un arrêt imaginé en 2030 !

Les souris sont également les principales concernées par l’augmentation sans précédent des expériences sur le système nerveux, qui consistent notamment à exposer les animaux à des douleurs chroniques parfois associées à des symptômes anxio-dépressifs. Malgré nos sollicitations, le ministère persiste à qualifier ces souffrances de « modérées ».

Des primates capturés en France ?

Toujours plus étrange, voire révoltant : vingt makis bruns (des lémuriens) utilisés dans une expérience « modérée » de « préservation des espèces » et notés « F0 » : ce sont, ou c’étaient, des primates libres. Le descriptif du projet, trouvé sur le site du Muséum national d’Histoire naturelle, parle des difficultés de cohabitation entre les agriculteurs et les singes à Mayotte. Mais il ne dit rien de ce qui a été fait aux individus capturés pour cette expérimentation…

One Voice poursuit son travail afin de comprendre comment une telle utilisation, théoriquement illégale, a eu lieu. Quant aux difficultés à vérifier les raisons avancées par les pouvoirs publics sur l’augmentation massive des chiffres en 2022, nous n’avons pas de réponse des services concernés.

En attendant, vous pouvez consulter notre site web spécialisé, que nous mettrons à jour dès que possible avec le détail des nouvelles données décrites ici.

Renards: encore une battue illégale… Stop au carnage!

Renards: encore une battue illégale… Stop au carnage!

Renards : encore une battue illégale… Stop au carnage !
22.01.2024
Nièvre
Renards: encore une battue illégale… Stop au carnage!
Chasse

Les renards de la Nièvre ont-ils été tués en toute illégalité? C’est à cette question que le tribunal a répondu par l’affirmative. Ces animaux sont les cibles d’un acharnement sans borne: classés “espèces susceptibles d’occasionner des dégâts” dans de nombreux départements, traqués par les chasseurs toute l’année, ils font l’objet de battues administratives ordonnées par les préfets un peu partout en France. À l’été 2022, plusieurs opérations de ce type ont été ordonnées dans ce département. Pour toutes ces vies volées, nous avons demandé justice.

Dans la Nièvre, des centaines d’animaux visés: les décisions de la honte

Comme si les moyens de massacrer les renards n’étaient pas suffisamment nombreux – du déterrage aux mises à mort dans le cadre du scandaleux classement “ESOD” -, le préfet de la Nièvre a cru devoir autoriser huit battues administratives à la fin de l’été 2022 pour une durée de deux mois et sur le territoire de plus de 20 communes. Nous avions attaqué en justice ces arrêtés qui avaient pour seul but de satisfaire les demandes des chasseurs à peu de frais. En effet, derrière l’objectif affiché de la protection de la faune et de la flore, ces autorisations de tuer étaient en fait destinées à “protéger” les faisans et perdrix… achetés à des élevages et relâchés pour être tués quelques jours plus tard!

Au-delà de ce département, chaque année en France, des centaines de milliers d’animaux sont abattus au nom des “dégâts” qu’ils causeraient ou du risque qu’ils représenteraient. Mais il suffit de creuser un peu pour s’apercevoir que ces motifs sont tous plus fallacieux les uns que les autres. Dernier exemple en date: à Melles, où des dizaines de chèvres devaient être tuées à cause de quelques rayures sur des voitures, et où nous avons obtenu la suspension de l’arrêté.

Des vies volées par des décisions préfectorales illégales

Cette décision obtenue par notre recours et celui des associations AVES France et Loire Vivante Nièvre-Allier-Cher qui avaient attaqué indépendamment, ne rendra pas la vie aux centaines d’animaux massacrés après des heures de traque et ne reconstituera pas les familles décimées pour le plaisir d’un petit nombre d’adeptes de pratiques archaïques. Mais elle ouvre une première brèche dans le scandale des battues administratives, qui permettent chaque année de tuer des dizaines de milliers d’animaux accusés systématiquement de tous les maux!

À Dijon, le tribunal ne s’est pas laissé berner: il a balayé d’un revers de main toutes les justifications du préfet, en rappelant notamment qu’en aucun cas ce régime ne visait à protéger la pratique de la chasse aux faisans… En d’autres termes, le juge a rappelé que la nature n’appartient pas aux chasseurs et que ces derniers ne disposent pas d’un droit de vie et de mort sur les animaux comme bon leur semble.

Pour porter la voix de tous ces animaux tués sans pitié, plus que jamais, nous avons besoin de vous: signez notre pétition pour une réforme radicale de la chasse, et soutenez notre combat pour les renards!

Loup renversé et criblé de plombs en Meurthe-et-Moselle : One Voice dépose plainte

Loup renversé et criblé de plombs en Meurthe-et-Moselle : One Voice dépose plainte

Loup renversé et criblé de plombs en Meurthe-et-Moselle : One Voice dépose plainte
22.01.2024
Loup renversé et criblé de plombs en Meurthe-et-Moselle : One Voice dépose plainte
Faune sauvage

207 loups ont été abattus en France en 2023. 198 l’ont été légalement, avec le soutien de l’État. Mais comme cela ne suffit jamais à leurs opposants, les actes de braconnage sont monnaie courante. Cette année, neuf loups – au moins – ont été victimes d’actes aussi abominables qu’illégaux. De nombreux autres succombent également à cause des activités humaines qui réduisent de plus en plus leurs habitats : piégés ou tués dans des accidents routiers. Pour celui retrouvé à Baccarat, nous déposons plainte auprès du procureur du tribunal judiciaire de Nancy.

Les collisions avec des véhicules sont particulièrement nombreuses. Le 22 décembre 2023, le corps d’un loup a été découvert gisant sur une route à Baccarat, en Meurthe-et-Moselle. Si l’autopsie a déterminé qu’une collision avec un véhicule était à l’origine du décès, ce fut la stupeur en apprenant que le pauvre animal était criblé de plombs.

Circonstances inquiétantes autour d’un décès accidentel

L’Office Français de la Biodiversité (OFB) précise, certes, que le loup n’en est pas mort mais que ces fragments de balles l’ont évidemment affaibli. On ne peut qu’imaginer les terribles souffrances qui lui ont été infligées. Ce métal lourd, substance massivement utilisée dans le cadre de la chasse à tir, a des effets délétères pour l’environnement et représente un véritable fléau pour les animaux qui sont directement touchés ou en sont les victimes collatérales (en les ingérant par exemple).

Braconnage ? Tir légal manqué ?

Pour que toute la lumière soit faite sur sa mort, nous déposons plainte. Une enquête a été engagée par l’OFB pour déterminer les circonstances du tir ayant blessé ce loup. Légal ou non, cela nous importe peu. Nous continuerons de nous opposer à l’acharnement que les loups subissent. Comme n’importe quel autre être sentient, ils ont le droit de vivre en paix, sans risquer d’être tués.

Aidez-nous dans ce combat : signez notre pétition demandant la fin de leur massacre et diffusez notre rapport sur les loups.