2017: Gucci dit non à la fourrure !

2017: Gucci dit non à la fourrure !

2017: Gucci dit non à la fourrure !
11.10.2017
2017: Gucci dit non à la fourrure !
Exploitation pour la Mode

One Voice est heureuse d’annoncer, qu’au terme de plusieurs années de travail conjoint avec ses partenaires de la Fur Free Alliance, Gucci a décidé de stopper définitivement l’utilisation de fourrure animale dans ses collections !

Un travail de longue haleine pour la Fur Free Alliance et en particulier la LAV en Italie

Il aura fallu 7 années de travail aux membres de la FFA (Fur Free Alliance), et notamment HSUS aux Etats-Unis et la LAV en Italie, pour obtenir ce bel engagement de Gucci ! Ce grand nom de la mode, qui ne souhaitait initialement que réduire son utilisation de la fourrure et restreindre le nombre d’espèces utilisées, a finalement décidé de signer la convention fur-free (sans fourrure en anglais) de notre programme Fur Free Retailer.

Un engagement définitif contre l’utilisation de fourrure animale

Gucci a choisi de mettre un terme définitif à l’utilisation de fourrure animale dès sa collection printemps/été 2018. Pour One Voice et ses partenaires de la FFA, c’est une victoire immense pour les visons, les renards, les lapins et tous les autres animaux qui seront épargnés grâce à cette décision.

Un pas de plus vers une mode éthique

Gucci rejoint au sein de notre programme Fur Free Retailer, les grandes marques qui se sont déjà engagées, telles Armani, Hugo Boss, Franck Sorbier, La Redoute et plus de 800 autres. Aidez-nous à faire grandir le réseau Fur Free Retailer pour une mode éthique en diffusant l’information.

Maya l’éléphante est à bout!

Maya l’éléphante est à bout!

Maya l’éléphante est à bout!
10.10.2017
Maya l’éléphante est à bout !
Cirques

Faudra-t-il que Maya s’effondre un jour pour que le public saisisse enfin l’horreur de sa situation? Un récent rapport vétérinaire nous apprend que la vieille éléphante est aujourd’hui à bout de forces. One Voice porte plainte pour actes de cruauté.

Née libre il y a 54 ans, Maya est passée de cirque en cirque et de roulotte en chapiteau tout au long de sa vie. Mais celle-ci risque de s’achever bientôt, selon le constat d’un vétérinaire, consultant pour One Voice, qui juge son état extrêmement alarmant. Ce week-end, nos enquêteurs étaient sur place. Malgré notre cri d’alerte, rien n’a changé, si ce n’est deux geôliers qui, désormais, la surveillent…

Sa maigreur fait peur à voir. Ses membres sont devenus si minces qu’ils semblent à peine pouvoir la porter. Ils lui font aussi un mal atroce, à force d’adopter des postures aberrantes pour faire rire les enfants.
De nombreuses plaies lui couvrent la tête et les épaules. Coups d’ankus lors du dressage? Enfin, alors que les éléphants aiment tant se trouver en groupe, au sein d’une vaste famille, Maya est isolée dans un réduit minuscule. Le cirque prétend qu’elle est en chaleur, mais cela paraît peu probable à son âge. En revanche, sa détresse mentale s’est clairement aggravée. Plus que jamais, Maya souffre de troubles stéréotypiques violents. Elle “encense” sans fin le  vide avec sa trompe. Comment pourrait-il en être autrement? Rien ne la distrait de son ennui abyssal, si ce n’est une botte de paille et de l’asphalte trempée d’urine sous ses pattes enchaînées.

Le vétérinaire conclut: les conditions de détention de Maya relèvent de la cruauté animale. Cette éléphante doit être placée d’urgence dans un sanctuaire adapté à ses besoins, comme la loi et l’éthique l’exigent.  Dans le cas contraire, elle va mourir.

A ce constat alarmant, viendront se joindre d’ici peu les précédents rapports de l’Inspection Vétérinaire relatifs à Maya. La Commission d’accès aux documents administratifs nous permettra bientôt d’y accéder, suite à notre demande datée du 15 mai 2017.

Conjointement à une plainte pour acte de cruauté, One Voice a également déposé un référé au Tribunal Administratif concerné, pour demander que le préfet soit sommé, sous astreinte de 1000 euros par jour, de retirer Maya du cirque et de remettre à l’association les trois derniers rapports concernant l’état de santé de l’éléphante.

Maya est à bout, One Voice fera tout pour la sauver!  Déjà, nous avons réservé sa place au sein du sanctuaire Elephant Haven qui est prêt à l’accueillir en urgence.

One Voice en justice pour la libération de l’éléphante Maya

L’association One Voice porte plainte auprès du procureur d’Agen pour actes de cruauté envers un animal tenu en captivité. Elle dépose également un référé  » mesures utiles  » au Tribunal Administratif de Bordeaux, pour demander que le préfet du Lot-et-Garonne soit sommé, sous astreinte de 1000 euros par jour, de retirer Maya du cirque et de remettre à l’association les trois derniers rapports concernant l’état de santé, manifestement alarmant de Maya.

40 mises à mort de loups légalisées : One Voice s’y oppose

40 mises à mort de loups légalisées : One Voice s’y oppose

40 mises à mort de loups légalisées : One Voice s’y oppose
03.10.2017
France
40 mises à mort de loups légalisées : One Voice s’y oppose
Animaux sauvages

La liste de loups abattus continue à s’allonger. 40 est le quota autorisé par le gouvernement : nous en sommes à 19 aujourd’hui. One Voice ne supporte plus l’annonce de toutes ces morts : arrêtons le massacre d’une espèce déjà trop fragile et mettons en place des solutions respectueuses de ces êtres et de l’environnement.

La mort institutionnalisée de 40 loups

Loup, y es-tu ? M’entends-tu ? » Pas sûr qu’il soit toujours dans les parages, si nous empruntons le chemin du ministère de la Transition écologique et solidaire. Il autorise dans l’arrêté du 18 juillet 2017 le « prélèvement » de 40 loups sans distinction d’âge ou de genre, au sein de l’Hexagone. Autrement dit, la mesure annuelle permet d’abattre, sans discrimination, une quarantaine d’individus de cette espèce et ce dans le but de ne pas gêner les activités pastorales. 19 ont déjà fait les frais du texte de loi, il n’en reste plus que 21 ! Mais finalement, qu’est-ce que 40 sur une population tout entière, nous direz-vous ?

Les loups : une espèce à protéger

Beaucoup, sachant que 300 est l’estimation de l’effectif total des loups en France et ce depuis trois ans. Il suffit que l’espèce passe la barre des 34 % de mortalité pour que sa population cesse de croître et entame une jolie descente vers sa disparition. Et bien évidemment, c’est compter sans les morts naturelles et accidentelles (accidents de la route) de ces magnifiques animaux. De toute évidence, les protéger devrait être une priorité mais le gouvernement ne le voit pas de cet œil.

Une méthode inefficace pour protéger les troupeaux

Le ministère a préféré privilégier les activités pastorales et ce n’est pas la première fois. Prélever des loups est censé réduire les dommages causés par ces prédateurs sur les troupeaux de moutons. Pourtant, aujourd’hui, aucun chiffre ne permet d’affirmer que la méthode est efficace. D’après les rapports ESCo, l’impact serait même contreproductif. Alors, même si tuer un loup réduit la taille d’une meute, cela ne diminue en rien son territoire de chasse. Et, à la suite de l’instabilité générée par la mort d’un des leurs, les loups partent en quête d’espaces vides et constituent de nouveaux groupes. Les dégâts causés par ces derniers sont indéniables, mais avons-nous pensé à des solutions plus efficaces ?

Des alternatives à des mises à mort injustifiées

Des alternatives existent, mais avant d’être mises en place, elles impliquent « d’envisager les animaux autrement que comme les représentants interchangeables d’une espèce considérée comme homogène ».

Pour être plus clair, il est essentiel d’étudier les loups non seulement en meute mais aussi dans leur individualité à part entière. Ces animaux doués de sensibilité sont également pourvus d’une complexité intellectuelle et d’une variété de comportements avec leurs congénères. La taille des territoires, la survie des portées, le taux de dispersion des loups diffèrent d’un groupe à l’autre. Si l’on prenait le temps de les observer, il serait possible d’apprendre à leur envoyer des messages intelligibles ou d’effectuer un prélèvement ciblé et non-violent d’individus menaçants après une surveillance rigoureuse.

Pour ce qui est du court terme, des méthodes éprouvées de prévention peuvent être utilisées. Elles consistent à mettre en place du gardiennage et une surveillance renforcée des troupeaux, ou d’investir dans du matériel pour des parcs de contention.

Les loups : des bienfaiteurs au profit de l’écosystème

Dans l’imaginaire collectif, les loups sont associés à des animaux suscitant l’effroi et la peur. Pourtant, pour ceux qui veulent bien y regarder de plus près, il s’agit de magnifiques animaux à l’odorat 20 000 fois supérieur au nôtre, défendant leur famille et parvenant à unifier leur meute rien qu’avec leur chant ! Les loups font partie intégrante de notre écosystème et permettent de maintenir son équilibre. A contrario, l’activité pastorale est loin d’être bénéfique à la biodiversité : elle entraîne la dégradation des pelouses d’altitude, et participe à l’appauvrissement de la faune et la flore. Sans compter qu’elle perpétue l’exploitation des bovins, ovins et caprins…

Arrêtons l’abattage des loups et trouvons des solutions plus respectueuses ! Mais avant de pouvoir mettre en place des alternatives, One Voice saisit le Conseil d’État pour réclamer dès maintenant l’annulation de l’article 1er de l’arrêté, à savoir l’abattage de 40 individus de juillet 2017 à juin 2018.

Jo et Liberté : deux vaches, deux destins

Jo et Liberté : deux vaches, deux destins

Jo et Liberté : deux vaches, deux destins
02.10.2017
Autre campagne de l’association

Face à l’abattoir, la même peur. Des cris, des bruits, des râles d’agonie… De cet enfer sans fenêtres, s’échappait l’odeur mêlée du sang et des entrailles. Jo et Liberté, deux vaches, ne voulaient pas y entrer. Jo a trébuché, Liberté s’est enfuie…

Jo est tombé du camion. Ce n’était encore qu’un veau : il s’est brisé le bassin en tombant sur le sol. On l’a traîné sur une « surface rugueuse ». Il fallait qu’il se relève. Mais comment faire quand on a les tendons arrachés, les muscles déchirés ? Personne ne s’est penché sur lui pour l’aider, le soutenir, lui parler, abréger ses souffrances. Alors Jo est resté sur le béton nu, sous la pluie battante. Pendant près de deux jours. La SPA voisine n’a rien pu y faire. La direction de l’abattoir est restée sourde à son appel. Le petit Jo a finalement été euthanasié lundi matin. La gérante des lieux a été jugée. Nous attendons le délibéré fin juin.

Liberté a eu plus de chance. En juin 2005, cette belle blonde d’Aquitaine, affolée par l’odeur du sang, a sauté les barrières pour s’enfuir de l’abattoir d’Auch, puis a couru droit devant elle, le plus loin possible de ce lieu d’épouvante… Réfugiée dans un jardin, elle espérait un peu de paix. Elle avait faim aussi, et l’herbe était bien verte. Mais ce n’est pas facile pour une vache de se cacher ! Alors, ses bourreaux l’ont trouvée. Ramenée à l’abattoir, le vétérinaire l’a jugée trop stressée : l’adrénaline gâche le goût de la viande. Alors on reporta son abattage au lendemain. Pour One Voice, c’était le début d’un bras de fer. Les négociations furent rudes, la pression intense. Mais en vingt-quatre heures, grâce au soutien des médias — Muriel Arnal fut interviewée en direct par Arthur ! — et du public, mobilisé alors que les réseaux sociaux n’existaient pas encore, Liberté fut sauvée. Durant les dix années qui suivirent, elle vécut heureuse au sein du sanctuaire de l’un des membres de l’association. Elle y est morte paisiblement de vieillesse, au soir d’une vie heureuse.

Le vrai goût de la viande est celui de la peur. Peu importe que le bovin ait été élevé dans un pré, caressé, cajolé, nourri au meilleur grain, ou qu’il ait vécu le cauchemar d’une ferme industrielle : l’issue reste la même. Dès sa naissance, le veau est condamné à la peine de mort à une date précise, déterminée d’après sa race et sa fonction, production de lait, de steak ou de chair d’enfant pâle. Il n’a jamais eu d’autre destin possible que de finir dans le couloir de la mort, au terme d’une vie plus ou moins brève. Lorsqu’une vache s’en échappe, comme Liberté, la loi lui refuse le droit de poursuivre sa vie dans un sanctuaire accueillant. Elle doit mourir, puisqu’elle est née pour ça, qu’elle a été nourrie pour ça et que les sommes investies ne peuvent être perdues.

Aujourd’hui, les consommateurs français sont de plus en plus touchés par les questions de bien-être animal. Certains refusent de se rendre dans un delphinarium, car les dauphins y souffrent. D’autres renoncent à l’huile de palme, car les orangs-outans meurent pour sa production. Sans doute est-il temps pour nous tous d’affronter une autre vérité tout aussi cruelle et bien plus proche de nous : la viande est le cadavre d’une personne animale qui a été assassinée. Ce sont les muscles débités d’une vache aux grands yeux noirs si doux, qui aurait bien aimé elle aussi brouter avec ses amies dans un grand pré où jouent les veaux, et où jamais la mort ne frappe, si ce n’est naturellement. « Tous craignent la mort », disait le Buddha, « tous aspirent au bonheur ». Cela est vrai aussi des vaches !

Les chiens

Les chiens

Les chiens
28.09.2017
Les chiens
Animaux familiers

Le chien domestique (Canis lupus familiaris) est un descendant direct du loup (Canis lupus). Premier animal domestiqué, il est notre compagnon depuis plus de 30 000 ans, grâce à de remarquables facultés cognitives facilitant ses interactions avec l’humain.

Les chiens

Fiche sentience sur le chien / les chiens

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Compétences sociales canines

Les chiens sont plus habiles, même que les grands-singes, lorsqu’il s’agit de lire les signaux de communication humains, par exemple — mais c’est une fonction basique — l’indication d’une cache à nourriture. Ceci indique que durant leur processus de domestication, les chiens ont accumulé un ensemble d’aptitudes sociocognitives parfaitement adaptées à leur rapport à l’humain (1). Adam Miklósi et Jozsef Topál, éthologues hongrois, ont ainsi avancé le concept de « compétence sociale évolutive », qui pour eux distingue chiens et loups, comme certaines aptitudes sociales propres à un individu non pas isolé mais part d’un système. (2)

Élément clé, la propension des canidés à communiquer avec les humains a été soulignée par des études menées sur les loups « acclimatés » et les chiens domestiques (3). Des bénéfices significatifs, physiologiques et comportementaux, ont ainsi été enregistrés chez deux groupes de neuf animaux, confrontés à différents degrés d’interaction avec l’humain durant des séances d’entraînement (recherches/récompenses). Dans les deux groupes, loups et chiens ont dénoté un niveau de stress réduit par le volume de coopération proposé : plus on les entraîne, plus ils sont coopératifs avec l’humain et satisfaits de l’être.

Les chiens domestiques sont ainsi pressentis comme un modèle de cognition sociale humaine, ayant acquis depuis leur domestication des aptitudes sociales fonctionnellement en bien des plans analogues à celle des jeunes humains. Au débat scientifique sur les origines de cette compétence et des mécaniques cognitives associées s’ajoutent des recherches en neurobiologie, telles celles conduites par Alicia Phillips Buttner, de l’université du Nebraska (4) : il semble que les aptitudes sociocognitives que les chiens développent avec d’autres espèces soient facilitées par la production d’hormones (l’adrénaline ou l’ocytocine, qui réduit la réactivité au stress et facilite les comportements sociaux), leurs systèmes neuronaux et de gestion du stress (hypothalamus, glande pituitaire).

Plus étonnantes, de très récentes études publiées par une équipe scientifique menée par Bridgett M. vonHoldt, de l’université de Princeton (5), suggèrent des particularités génétiques semblables entre chiens domestiques et humains atteints du syndrome de Williams-Beuren, dont l’une des caractéristiques est l’hyper-sociabilité. Cette architecture génétique, précisément des variantes de deux gènes appelés GTF2I et GT2IRD1, expliquerait à la fois les différences comportementales entre chiens et loups, même élevés dans des conditions similaires, mais aussi les caractères durables de leur aptitude à coexister avec les humains. Par la sélection génétique, « nous avons peut-être reproduit un syndrome chez un animal de compagnie », explique la biologiste de l’évolution. Après trois années passées à étudier les bases génétiques sous-jacentes des chiens et des loups pour comprendre leur comportement social, la scientifique suggère que les évolutions dans cette région du génome ont aidé à transformer le loup en chien amoureux des humains…

L’environnement sensitif de notre meilleur ami (6)

L’étude des aptitudes sensorielles des chiens souligne de véritables différences de représentation de l’environnement qu’ils partagent avec nous. Variables selon leur race, leur âge et leur sexe, leurs cinq sens diffèrent nettement des nôtres. Le goût est plutôt limité par un volume réduit de papilles gustatives, le toucher n’est pas un grand atout, excepté à l’extrémité des pattes et sur le pourtour de la gueule (leur outil de préhension). L’ouïe est en revanche plus développée, sur une gamme de sons incluant des ultrasons, nettement plus étendue que celle de notre oreille (7). Si les chiens disposent d’un champ visuel large (de 250 à 280° contre 180° chez nous), leur champ binoculaire (espace dans lequel un objet est perçu par les deux yeux) est plus étroit et réduit les perspectives. Ils voient mieux la nuit, mais leur monde colorimétrique est composé de jaunes, de bleus et de gris, et ils ont des difficultés à différencier le rouge du vert…

L’odorat est leur sens essentiel, avec un nombre de cellules olfactives jusqu’à 500 fois plus élevé que le nôtre et, dans leur cerveau, un bulbe olfactif 40 fois plus développé en proportion. La sensibilité de leur truffe leur permet de savoir ce qu’il y a autour d’eux, de percevoir les mouvements, de faire la différence entre un ami et un ennemi, de distinguer différentes substances au sein d’une même odeur. Comme le souligne Alexandra Horowitz (8), le nez du chien l’aide à voir des choses qui nous sont invisibles, ce qui vient de se passer (une voiture garée quelques minutes plus tôt par exemple) et ce qui n’est pas encore arrivé (une personne qui tourne au coin de la rue). « Nous sommes peut-être capables de remarquer que quelqu’un a ajouté une cuillère de sucre à notre café, mais le chien peut détecter cette cuillère de sucre dans l’équivalent de deux piscines olympiques. »

Bien des tests menés sur des chiens soulignent combien leur mode de sélection est basé sur l’olfactif plus que le visuel, mais aussi la rapidité avec laquelle ils intègrent des protocoles de recherche proposés par l’humain (9). En février 2017, l’Institut Curie, porteur du projet KDog, a présenté les résultats d’une phase de tests plus qu’encourageante sur l’efficacité de l’odorat canin dans le dépistage du cancer du sein. Thor et Nikios, les deux chiens testés, ont atteint 100 % de réussite après six mois d’entraînement.

Intelligence avérée, fortes aptitudes cognitives

Le QI des chiens

Depuis Charles Spearman (1904), on sait qu’une personne réussissant bien un test portant sur un seul type d’intelligence réussira généralement les autres tests. Conséquence pratique : on peut donc mesurer l’intelligence générale (facteur g) d’un individu par un unique test, généralement de logique, pour évaluer ses capacités cognitives dans les autres domaines, et ce même si chaque tâche dépend aussi de facteurs qui lui sont spécifiques (facteur s). Le facteur g n’est pas une exclusivité humaine, mais une règle générale de l’intelligence animale, y compris canine, comme l’ont démontré deux chercheurs britanniques dans une étude récente (10) menée sur 68 border collies. 34 mâles et 34 femelles de 1 à 12 ans, vivant dans des fermes du Pays de Galles, issus de la même famille et vivant dans un environnement similaire, ont exécuté six tâches (dont quatre liées) dans un lieu spécialement créé pour l’étude. Selon les scientifiques, les différences individuelles de résultats étaient assorties d’un facteur général (g) expliquant 17 % de la variance entre chiens. En d’autres termes, les chiens ont aussi un QI qui varie d’un individu à l’autre.

Mémoire spatiale

Un animal doté d’une bonne capacité à se souvenir d’endroits où la nourriture abonde et où les prédateurs se trouvent a une meilleure chance de survie qu’un animal ayant peu de mémoire. Dans leur ouvrage Animal Cognition, Clive Wynne et Monique Udell rappellent que si la capacité du chien domestique à comprendre et à se déplacer dans son environnement spatial a fait l’objet de plusieurs études, la quantité d’informations ainsi que la façon dont ces informations sont activées en mémoire spatiale ont été longtemps méconnues (Macpherson et Roberts, 2010). Ce n’est plus le cas depuis 2012 où les résultats d’un groupe de chiens domestiques testés en différentes versions dans un labyrinthe en forme d’étoile à huit bras ont été publiés (11).

Mémoire épisodique

La mémoire épisodique est une mémoire enregistrant automatiquement les souvenirs d’expériences subjectives qui, à l’occasion d’un événement déclencheur, reviennent involontairement à la conscience. Un effet « madeleine » très bien décrit en littérature par Marcel Proust. La mémoire épisodique, capacité cognitive que l’on croyait réservée aux primates, est essentielle dans la construction du « récit intérieur » des individus car elle relie affectivement les instants de la vie, offrant ce sentiment d’unité intérieure.

Une expérience (12) a consisté à entraîner 17 chiens à l’exercice « Fais comme moi » bien connu des éleveurs où le chien apprend, via le système de récompenses, à imiter les actions de l’humain quand celui-ci ordonne (« Vas-y ! »), jusqu’à ce qu’il s’habitue à répondre naturellement à l’ordre, sans récompense. Dans un deuxième temps, les chiens ont été entraînés à ne pas imiter les actions et à rester assis — hormis sur ordre explicite. C’est à la suite de ce dernier entraînement que l’expérience a démarré : le chien est assis, l’humain agit — touche un parapluie ouvert posé sur le sol — et repart avec le chien loin de l’objet de sorte qu’il ne soit plus dans le champ visuel. Retour une heure après : le chien s’assoit comme il a appris à le faire et son compagnon lance « Vas-y ! ». Alors le chien se lève, avance et touche avec sa patte le même petit coin de parapluie. Le chien ne s’était pas préparé à agir, mais l’ordre ultérieur lui a rappelé la scène. Un exemple de mémoire épisodique, souvenir sans cause volontaire, où le chien n’avait aucune motivation consciente pour retenir durant une heure le geste effectué.

Communication verbale et mémoire active (13)

Une étude conduite avec Chaser, un border collie, a souligné sa capacité à apprendre la syntaxe et le sens de phrases incluant trois éléments de grammaire (objet prépositionnel, verbe, objet direct). Validée par sa capacité à produire des réponses consistantes avec la phrase (exemple : à la balle prendre frisbee), la compréhension de Chaser a été testée dans des situations où les mots de la phrase étaient inversés (au frisbee prendre la balle), quand de nouveaux objets étaient introduits dans le test, quand les objets cités n’étaient même pas dans son champ de vision. Le chien avait été soumis à un entraînement intensif sur plusieurs années. Une analyse a permis d’identifier que sa réussite dans la compréhension relevait d’une mémorisation noms-objets, associée à des jugements simultanés sur quel objet rapporter à l’autre… soit une mémoire active. En associant ces deux types d’aptitudes cognitives, Chaser a considérablement relevé le niveau de nos attentes en matière de communication verbale avec les chiens.

Mémorisation rapide (14)

Durant l’apprentissage du langage, les enfants humains forment de rapides et grossières hypothèses sur le sens d’un mot nouveau qu’ils viennent d’expérimenter pour la première fois. C’est un procédé dit de mémorisation rapide (ou fast mapping). Des recherches de l’Institut Max-Planck menées avec Rico, un border collie, ont démontré chez lui cette faculté. Rico connaissait déjà le sens de 200 mots. Il s’est montré capable de déduire le nom de nouveaux objets (jusqu’à quatre semaines après rencontre) par déductions et élimination d’autres objets déjà connus. Cette mémorisation rapide apparaît ici guidée par l’apprentissage général et des mécanismes de la mémoire, comme chez d’autres espèces animales.

Communication par signes (15)

L’utilisation par un chien d’un clavier de lexigrammes (symboles représentatifs d’une notion) a permis au professeur César Ádes, du département de psychologie expérimentale de l’université de Saõ Paulo (Brésil), de démontrer toutes les capacités d’une jeune chienne, Sofia, à comprendre et exprimer le portugais. Entraînée par son humain Alexandre, Sofia a fait la preuve au gré d’une série d’expériences qu’elle pouvait acquérir et utiliser de façon sûre un jeu de signes, reproduits sur un clavier au sol, pour communiquer avec lui. Après une phase d’apprentissage, Sofia s’est montrée très précise dans la sélection et le maniement spontanés de son clavier à signes associés à des commandes verbales d’Alexandre. Très librement, selon son envie d’interaction, Sofia activait telle ou telle touche pour exprimer un désir propre, qu’elle savait compréhensible par Alexandre, guettant sa réaction quitte à la reproduire pour la rendre évidente. Utilisé par le chien uniquement en présence de son compagnon, ce mode d’expression ouvre la voie d’échanges codifiés, signifiants et bien plus élaborés entre nos deux espèces.

Cognition et sensibilité influencées par l’humain

Attila Andics, éthologue à l’université Eötvös Loránd de Budapest, en Hongrie, s’est mis à étudier les canidés afin de comprendre la façon dont le cerveau des mammifères traite le langage. Et depuis cette étude récente (16), on sait que le cerveau canin traite les informations d’une manière semblable à celui des humains.

Il a fallu pour cela entraîner 13 chiens de quatre races différentes à rester parfaitement immobiles dans un dispositif d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf). Les travaux ont ensuite révélé la façon dont les cerveaux des 13 chiens répondaient à différentes vocalisations (grognements, aboiements, gémissements et cris) venant de personnes ou d’autres chiens. L’étude a montré que les bruits heureux et effrayants activaient les mêmes zones que dans le cerveau humain.

Ce même groupe de chiens a écouté des enregistrements où leurs compagnons humains parlent de quatre façons différentes : un mot élogieux (« bon chien » ou « c’est bien ») sur un ton élogieux, un mot neutre sur un ton neutre, un mot élogieux sur un ton neutre et un mot neutre sur un ton élogieux. La neuro-imagerie a révélé que l’hémisphère gauche du cerveau des chiens réagissait au mot lui-même, tandis que l’hémisphère droit répondait à l’intonation. Un mot élogieux et un ton flatteur ont été cependant nécessaires à l’activation du centre du plaisir du chien. En d’autres termes, votre animal de compagnie sait quand vous le félicitez et si vous le pensez sincèrement.La sensibilité des chiens à la gestuelle humaine a été étudiée par une autre équipe de chercheurs hongrois (17). Il en ressort qu’ils savent interpréter différents niveaux d’indications données par l’humain : une direction montrée du doigt, une orientation du corps voire des gestes plus complexes. D’autres études semblables (18) ont mis en évidence que la performance des chiens dans le suivi de telles indications gestuelles s’apparentait à celle d’enfants humains : les premiers comme les seconds interprètent la situation de test comme une forme de communication intégrée à l’expérience sociale…

D’autres travaux du département d’anthropologie évolutive de l’Institut Max Planck (19) ont différencié les chiens domestiques des grands-singes dans leur manière de chercher une nourriture cachée. Quand les chiens sont plus sensibles aux indications produites par l’humain (indices verbaux, comportementaux ou physiques), résultat de leur processus de domestication, les singes, depuis toujours livrés à eux-mêmes dans la nature pour leur recherche de nourriture, y prêtent bien moins d’attention.

Les chiens comprennent nos émotions

Les recherches de scientifiques hongrois ont en 2008 souligné la capacité des chiens à distinguer et ressentir différemment des aboiements d’autres chiens, enregistrés dans des situations diverses (chien attaché seul à un arbre, chien en présence d’un intrus sur son territoire…), suggérant que les aboiements ne sont pas uniquement un message du chien vers l’humain mais sont aussi chargés de sens entre chiens (20).
Les chiens seraient aussi capables de faire la différence entre un visage souriant ou en colère, d’après une étude réalisée par une équipe de chercheurs de l’université de médecine vétérinaire de Vienne (Autriche) (21). Jusqu’à ces travaux, il n’avait pas encore été démontré de façon convaincante que des animaux sont capables de faire la distinction entre les différentes émotions exprimées par un être d’une autre espèce. L’étude a démontré que les chiens peuvent distinguer les expressions de colère et de joie chez les humains. Ils peuvent aussi dire que ces deux expressions ont des significations différentes. Et ils peuvent le faire non seulement pour des gens qu’ils connaissent bien, mais aussi pour des visages qu’ils n’ont pas vu auparavant. Selon les chercheurs, il est clair que les chiens associent un visage souriant à un sens positif et un visage en colère à un sens négatif, ce qui explique qu’ils mettent plus de temps à associer un visage en colère avec une récompense.

Cette même faculté a été étudiée avec des voix. Les chiens ont également la capacité mentale de savoir, à votre voix, si vous êtes triste ou content. Être capable de traiter les voix des autres espèces peut permettre la reconnaissance d’appels interespèces (très utile pour éviter les prédateurs, pour chasser ou pour se faire de nouveaux amis).

Pour les besoins de cette étude, des chercheurs de l’université de Lincoln (Royaume-Uni) et de l’université de Saõ Paulo (Brésil) ont placé 17 chiens devant des images de visages exprimant la joie ou la colère, associées à la voix d’une personne heureuse ou énervée. Des représentations de visages joyeux étaient successivement associées à une voix enjouée et à une voix en colère. Même chose avec les images de visages de personnes visiblement énervées. Ils ont alors constaté que les chiens étaient beaucoup plus attentifs si les expressions faciales correspondaient à la « bonne » voix, laissant supposer qu’ils étaient capables d’analyser le lien entre ces deux sens et de définir si l’information était cohérente. Cette étude montre que les chiens ont la capacité d’intégrer deux sources d’informations sensorielles différentes et d’aboutir à une perception cohérente des émotions humaines, une capacité cognitive qui n’avait été, jusqu’à présent, mise en évidence que chez les humains.
Mais si elle est propre à l’animal, cette capacité à combiner des signes émotionnels est peut-être due à la relation particulière qu’il entretient avec l’humain

Références :

(1) The Domestication of Social Cognition in Dogs, Brian Hare, Michelle Brown, Christina Williamson, Michael Tomasello, in revue Science (22 novembre 2002).

(2) What does it take to become ‘best friends’? Evolutionary changes in canine social competence, Ádám Miklósi, József Topál, in Trends in Cognitive Science, vol. 17 (6), 287-94 (juin 2013).

(3) Training Reduces Stress in Human-Socialized Wolves to the Same Degree as in Dogs, Angélica da Silva Vasconcellos, Zsófia Virányi, Friederike Range, César Ades †, Jördis Kristin Scheidegger, Erich Möstl, Kurt Kotrschal, in revue PLoS One (9 septembre 2016).

(4) Neurobiological underpinnings of dogs’ human-like social competence: How interactions between stress response systems and oxytocin mediate dogs’ social skills, Alicia Phillips Buttner, in Neuroscience & Biobehavioral Reviews, vol. 71, 198-214 (décembre 2016).

(5) Revue Science Advances, 19 juillet 2017.

(6) http://www.veto-weppes.com/pages/themeDetail.aspx?rt=69&cat=cph

(7) Frequency hearing ranges for dogs & other species, Strain, George M., Louisiana State University (juin 2003).

(8) Directrice du Dog Cognition Lab au Barnard College de New York. A notamment publié Inside of a dog: What Dogs See, Smell, and Know, Scribner, 2010.

(9) Training domestic dogs (Canis lupus familiaris) on a novel discrete trials odor-detection task; Nathaniel J. Hall, David W. Smith, Clive D. L. Wynne.

(10) Revue Science Direct, février 2016. Voir aussi Philippe Gouillou (juillet 2016)

(11) Domestic dogs (Canis familiaris) and the radial arm maze: Spatial memory and serial position effects, Marlyse Craig, Jacquie Rand, Rita Mesch, Melissa Shyan-Norwalt, John Morton et Elizabeth Flickinger, Journal of Comparative Psychology, vol. 126 (3), 233-242 (août 2012).

(12) Recall of Others’ Actions after Incidental Encoding Reveals Episodic-like Memory in Dogs, Claudia Fugazza, Ákos Pogány, Ádám Miklósi, in Current Biology, vol. 26, Issue 23, 3209–3213 (décembre 2016).

(13) Border collie comprehends sentences containing a prepositional object, verb, and direct object, John W. Pilley.

(14) Juliane Kaminski, Josep Call, Julia Fischer, Department of Developmental and Comparative Psychology, Institut Max-Planck d’anthropologie évolutionniste (2004).

(15) A dog at the keyboard: using arbitrary signs to communicate requests, Rossi, A.P. & Ades, in C. Anim Cogn 11: 329 (avril 2008).

(16) Revue Science, 29 août 2016.

(17) Dogs’ (Canis familiaris) Responsiveness to Human Pointing Gestures, Krisztina Soproni, Ádám Miklósi, József Topál, Vilmos Csányi, Journal of Comparative Psychologie, vol. 116 (1), 27-34 (mars 2012).

(18) D. J. Povinelli, D. T. Bierschwale et C. G. Cech (1999).

(19) Juliane Braüer, Juliane Kaminski, Julia Riedel, Josep Call et Michael Tomasello (2006).

(20) Dogs can discriminate barks from different situations, Katalin Maros, Péter Pongrácz, György Bárdos, Csaba Molnár, Tamás Faragó, Ádám Miklósi, in Applied Animal Behaviour Science, vol. 114, 1–2, 159-167 (novembre 2008).
(21) Dogs Can Discriminate Emotional Expressions of Human Faces, Corsin A. Müller, Kira Schmitt, Anjuli L.A. Barber, Ludwig Huber, in Current Biology, vol. 25, 5, 601–605 (2015).

Respect pour les chiens : une éducation non violente est possible – Témoignez !

Respect pour les chiens : une éducation non violente est possible – Témoignez !

Respect pour les chiens : une éducation non violente est possible – Témoignez !
28.09.2017
Respect pour les chiens : une éducation non violente est possible – Témoignez !
Animaux familiers

Appel à témoins : One Voice vous invite à partager votre expérience d’une éducation non violente. Les chiens ne sont pas des armes !

Une éducation canine empreinte de respect

Une éducation positive et non-violente, dispensée par des professionnels, existe. Et c’est heureux et épanouis que ces chiens vivent leur vie. Nos compagnons ne sont pas des armes, et One Voice est formellement opposée  au dressage des chiens dits de défense. Mais l’association ne fait pas d’amalgame, de nombreux éducateurs formidables mettent en œuvre des méthodes qui respectent les chiens et permettent aux humains de vivre avec eux une relation empreinte de complicité et d’harmonie.

Témoignez !

Avec nous, montrez que, sans coups, ni cris, ni domination, les chiens s’épanouissent à nos côtés. Le jeu épanouissant et la complicité ne peuvent exister que dans le respect. Pour que l’éducation bienveillante de nos compagnons canins devienne la norme,  partagez votre témoignage ! Que vous soyez vous-même éducateur, ou que vous ayez choisi cette voie pour le(s) chien(s) avec le(s)quel(s) vous partager votre vie, envoyez-nous vos photos et vos vidéos, nous les diffuserons sur notre blog ou nos réseaux.

Ensemble, faisons connaître les méthodes positives pour des chiens heureux et bien dans leurs pattes. Refusons la violence. Respect pour nos compagnons canins !

Découvrez ci-dessous une liste (non exhaustive) d’éducateurs canins mettant en pratique des méthodes non violentes pour accompagner les chiens tout en douceur :

Cirques avec animaux : la municipalité de Tours claque la porte au nez de l’association One Voice

Cirques avec animaux : la municipalité de Tours claque la porte au nez de l’association One Voice

Cirques avec animaux : la municipalité de Tours claque la porte au nez de l’association One Voice
27.09.2017
Cirques avec animaux : la municipalité de Tours claque la porte au nez de l’association One Voice
Exploitation pour le spectacle

Contre toute attente, One Voice s’est vu opposer un refus par la mégapole de Tours d’assister à la visite vétérinaire des animaux du cirque participant au festival du cirque le samedi 30 septembre 2017 à la suite de l’invitation qu’elle avait faite aux opposants à la captivité. One Voice a donc à nouveau sollicité la Maire pour qu’elle revoie sa copie et lui permette de parler pour les animaux captifs.

La réponse de la Mairie de Tours nous a stupéfiés : « On a déjà une personne qui représentera l’ensemble des associations ». Pour résumer : « Circulez, il n’y a rien à voir… » One Voice ne peut se satisfaire d’une telle réponse. La cause est suffisamment importante pour que cette visite — qui doit déterminer si les animaux captifs sont ou non heureux — soit ouverte à la pluralité. À moins que cette invitation n’ait été que de la poudre aux yeux ?
One Voice, nous le rappelons, c’est une voix pour les animaux, et ce depuis plus de vingt ans.

Pour rappel, depuis 19991, One Voice se bat contre l’exploitation des animaux dans les cirques. Première de France à avoir déposé des plaintes contre les cirques avec animaux et à avoir obtenu des libérations2, One Voice n’a jamais cessé depuis son combat pour sauver les animaux victimes de la captivité, des méthodes de dressage et du stress des représentations ainsi que du transport.
Cet été, nous avons lancé une campagne d’ampleur3 pour sauver les animaux qui « vivent » dans les cirques. Nous sommes même allés en justice pour Jumbo4 l’hippopotame, ainsi que pour Maya5 dont la situation ne cesse de s’aggraver, Lechmee (aveugle et handicapée), Kamala et Mina, quatre6 vieilles éléphantes. Mais aussi pour Samba7 et le lion Sultan.

Nous n’oublions pas non plus tous ceux que nous avons sauvés de ces lieux d’ennui et de contrainte pour les animaux sauvages : éléphants, lions, tigres, singes… et à qui nous avons pu offrir une retraite loin des contraintes humaines.

Nous sommes interloqués de devoir encore justifier aujourd’hui de notre place légitime sur cette thématique auprès des pouvoirs publics !

Les circassiens le savent bien, eux qui ont lancé une attaque groupée contre One Voice cet été, après que nous avons voulu améliorer les conditions de vie des animaux qu’ils détiennent.

1Historique

2 La présentation de notre combat pour les animaux détenus dans les cirques

3 Notre site de campagne contre les cirques avec animaux

4 Notre combat pour Jumbo

5 Notre combat pour Maya

6 Les procédures inédites pour sauver les 5 éléphantes

7 Notre combat pour Samba

Dressage : One Voice répond à la Société Centrale Canine

Dressage : One Voice répond à la Société Centrale Canine

Dressage : One Voice répond à la Société Centrale Canine
26.09.2017
Dressage : One Voice répond à la Société Centrale Canine

One Voice a pris bonne note de la position de la Société Centrale Canine dénonçant les comportements des dresseurs qu’elle a filmés et se disant prête à sanctionner ces dérives.

One Voice se félicite de cet engagement même s’il semble difficile de parler de simples dérives lorsqu’un phénomène est si généralisé. Ce type de dressage favorise un rapport hiérarchique à l’animal qui va trop souvent s’instaurer par la voie de la domination et de la violence, au détriment des vrais besoins du chien.

Il existe certainement et heureusement des modes de dressage pour la défense plus respectueux de l’animal que d’autres. One Voice condamne cependant le principe même de l’utilisation de ces chiens  en tant qu’armes, estimant que ce sont des compagnons de vie qui méritent un autre destin.

Non à l’expérimentation animale sur les rats de Paris

Non à l’expérimentation animale sur les rats de Paris

Non à l’expérimentation animale sur les rats de Paris
25.09.2017
Paris
Non à l’expérimentation animale sur les rats de Paris
Expérimentation animale

Le 25 septembre 2017, un programme sera potentiellement validé : il concerne la lutte contre les rats et souris de la capitale. Captures et expérimentations sont au programme pour les petits rongeurs parisiens dont la réputation n’a jamais été au beau fixe. One Voice s’y oppose et réclame la mise en place de méthodes innovantes et indolores pour mettre fin à des pratiques violentes sur les animaux !

Un plan de lutte contre les rongeurs et les souris

Le 25 septembre prochain, une convention de recherche et développement entre la mairie de Paris et l’Ecole VetAgro doit être votée. A la demande de la ville, le Département Faune et Actions de Salubrité (DFAS) du Service Parisien de Santé Environnementale (SPSE) monte un plan pour lutter contre les rongeurs et les souris. Des captures limitées aux rats seront réalisées dans deux arrondissements de Paris pour tester leur résistance aux anticoagulants et permettre de réduire drastiquement la population parisienne.

One Voice s’y oppose !

A l’annonce d’un programme où l’expérimentation de produits extrêmement puissants est la pièce maitresse, One Voice prend sa plume pour défendre la cause de ces petits êtres, victimes de tant de préjugés ! Nous avons envoyé une lettre à Madame Hidalgo pour réclamer la mise en place de solutions plus respectueuses en précisant que le règlement sur le prélèvement d’animaux sauvages dans la nature est strictement encadré. En aucun cas, ces derniers ne peuvent subir des tests à moins qu’il s’agisse d’une nécessité scientifiquement prouvée, qui reste à démontrer pour ces rats !

La mauvaise réputation des rats : les « nuisibles »

Malheureusement, les préjugés sur les rats sont nombreux. Trop souvent vus comme des petits animaux « sales », « laids », les rongeurs sont en plus classés au rang de « nuisibles », une catégorie créée par l’humain et pour ne pas gêner les activités humaines. La classification permet notamment de donner un cadre légal à la chasse et l’éradication de certaines espèces qui ont pourtant toute leur place dans la nature et notre écosystème. Et c’est parfois en donnant libre court à son imagination que l’humain s’attèle à la tâche. Pour ce qui est des rats, la solution des anticoagulants est proposée à la Mairie de Paris. Prétendument moins cruels, ils provoquent des symptômes d’une rare violence : hémorragies pulmonaire, intracrânienne ou gastro-intestinale, etc. L’agonie quant à elle, peut durer jusqu’à 7 jours… Inutile de préciser que la souffrance est bien réelle.

Les rats, des animaux sentients

Des études menées en biologie, en neurosciences ou en ethnologie montrent que les rats sont doués de sensibilité. En 2010, à Chicago, des chercheurs mettent en évidence la capacité d’empathie de ces petits rongeurs. Ils ont observé les réactions de deux rats : un libre, un enfermé. Au départ, aucune récompense n’est prévue à la clé et pourtant le rat libre trouve le moyen de sauver son compagnon en ouvrant la cage. Et lorsqu’un morceau de chocolat est disponible, la libération du compagnon reste prioritaire et la récompense partagée. L’empathie est évidente et l’intelligence de l’animal est remarquable. N’y a-t-il pas d’autres méthodes plus indolores pour réduire la population de rats parisiens ?

Des alternatives innovantes et écologiques

Parce que nous ne sommes pas convaincus des méthodes expéditives proposées dans le plan de lutte contre les rongeurs et souris, nous proposons trois alternatives indolores à Madame Hidalgo.

Certains ultra-sons peuvent avoir un effet contraceptif sur les rats mâles. Des recherches ont également été faites sur un vaccin dit immuno-contraceptif. Son objectif est de créer un antigène de la reproduction. Pour finir, il est possible de se tourner vers des contraceptifs hormonaux faiblement dosés et utilisés sur les femmes depuis de nombreuses années.

Au final, notre association soumet à Paris trois solutions respectant les animaux, l’environnement et qui répond à la demande de réduction de la population de rats ; un besoin à l’approche des Jeux Olympiques peut-être ?