Une éléphante victime du cirque sur les routes espagnoles

Une éléphante victime du cirque sur les routes espagnoles

Une éléphante victime du cirque sur les routes espagnoles
03.04.2018
Espagne
Une éléphante victime du cirque sur les routes espagnoles
Exploitation pour le spectacle

Elles sont les amies de Vicky, sauvée par One Voice en 2006. Dans un accident de la route en Espagne, le lundi de Pâques, l’une d’elle a perdu la vie. La place des éléphants n’est pas dans un camion! One Voice est en colère et demande à Nicolas Hulot d’interdire en urgence leur détention dans les cirques!

Ces éléphantes, nous les connaissons. Depuis le sauvetage compliqué de Vicky en 2006, nous avons continué à les surveiller. Elles étaient passées en France, enfermées dans des remorques, avalant les kilomètres. Elles étaient 5, elles ne sont plus que 4. L’accident de la route qui a couté la vie à l’une d’elles hier 2 avril est un signal de plus sur l’urgence de l’interdiction des éléphants dans les cirques. La révision en cours de l’arrêté concernant la détention des animaux sauvages doit en tenir compte!

Rétrospective sur un scandale

En janvier 2005, un dresseur est condamné en Allemagne pour actes de cruauté sur ses 4 éléphantes: Vicky, Diana, Pira et Belinda. La nuit précédant la saisie, et leur placement dans un sanctuaire, elles disparaissent. Alertés par nos partenaires allemands, nous entamons alors une longue course poursuite. C’est en France que nous les retrouverons plusieurs mois plus tard, avec un autre dresseur, Monsieur G. Celui-ci détient déjà Indra, mais aussi Sabine, qui a causé la mort d’un homme en Suède. Il ne détient pas les papiers CITES pour ces nouvelles éléphantes, pourtant indispensables à leur détention. Nous demandons immédiatement au Ministère de l’Ecologie d’intervenir. Entre temps, Vicky disparaît. Les enquêteurs de One Voice la découvriront enfermée dans une remorque… Sa situation de santé est dramatique, sa trompe est paralysée à cause des coups de pique du dresseur ! Nous parvenons à la sauver et à la transférer dans un sanctuaire (Le sauvetage de Vicky en détails et images). Mais pour ses trois amies, dont Diana son amie proche, le Ministère décide contre toute attente de régulariser les papiers. Il fait ainsi le choix de régulariser une infraction portant atteinte à une espèce protégée, violant l’engagement de la France et confirmant le peu d’importance que l’Etat attache aux objectifs de protection des animaux en danger et aux individus eux-mêmes.

Une situation ubuesque

Monsieur G. n’hésite pas à porter plainte contre nous, réclamant ainsi 80000 euros de dommages et intérêts. Il n’aura pas gain de cause, mais évite désormais de se produire en France. Il doit malgré tout traverser notre pays pour se produire là où la législation est (encore) plus laxiste, et notamment en Afrique du Nord… Il s’est séparé de Sabine qui a à nouveau causé la mort d’un homme dans le Sud de la France, accident passé sous silence car la victime était un circassien… Puis en 2017, il exploite temporairement Sabbah, après le décès de sa compagne, Delhi, au cirque Pinder. En décembre dernier, nous avons demandé à la préfecture de Marseille dont dépendent ces deux éléphantes, de nous donner les informations les concernant. Sans réponse, nous avons saisi les autorités.

Qui est morte?

Qui a perdu la vie lundi en Espagne? Diana? Pira? Belinda? L’une des deux autres éléphantes nouvellement arrivées? Lesquelles sont blessées? Nous l’ignorons encore. Ce dont nous sommes certains, en revanche, c’est que depuis 2006, Vicky a vécu des années douces et heureuses. Douze années pendant lesquelles ses amies auraient dû, elles aussi, vivre une vraie vie d’éléphant, loin de la route et des camions. La scandaleuse décision du Ministère d’alors a permis au dresseur de continuer d’exploiter ces vieilles éléphantes. La révision actuelle de l’arrêté concernant la détention des animaux sauvages doit absolument permettre d’empêcher que cela se produise à nouveau. Il faut que Nicolas Hulot interdise la présence des éléphants dans les cirques! Leur place n’est pas sur les routes.

Nous sommes en colère et plus déterminés que jamais. Liberté et respect pour les éléphants!

 

Photo : Vicky, Diana, Pira, Belinda, Sabine et Indra en 2006.

L’exemplarité d’Ajaccio et de Bastia pour les animaux des cirques

L’exemplarité d’Ajaccio et de Bastia pour les animaux des cirques

L’exemplarité d’Ajaccio et de Bastia pour les animaux des cirques
24.03.2018
Corse
L’exemplarité d’Ajaccio et de Bastia pour les animaux des cirques
Cirques

Les 19 et 20 mars dernier, nous avons été invités par les militants de “La Corse dit stop aux cirques avec animaux”, à rencontrer les mairies de Bastia et Ajaccio, pour discuter de la manière la plus efficace de renforcer les mesures qu’ils ont mises en place pour interdire l’installation de cirques avec animaux sur leur territoire.

Bastia était la première escale de notre voyage de travail en Corse, le jour de la fête de la Saint Joseph, l’une des plus importantes pour la Ville. La mairie était donc fermée pour honorer la procession du saint patron bastiais, et Pierre Savelli, le maire, a malgré tout ménagé un moment pour nous saluer. Son chef de cabinet, Jean-Yves Bonifay, a ouvert la mairie tout spécialement pour notre entrevue.

Nous avons pu lui apporter de nombreux éléments d’ordres juridiques, une expertise sur l’arrêté pris par la ville en 2017.

En effet, le syndicat des cirques des familles attaque systématiquement en justice les décisions des mairies d’interdire les cirques avec animaux, cherchant à exploiter toutes les failles potentielles. Il faut dire que circulent sur internet des modèles qui, malheureusement pour les mairies, sont loin d’être fiables.

Et dans tous les cas, ce que nous avons appris, c’est qu’en Corse aussi, les circassiens n’hésitent pas à enfreindre la loi en s’installant sans autorisation, voire à menacer les militants, y compris avec des armes de poing.

Le dernier en date a obtenu l’autorisation de s’installer, à la condition expresse qu’aucun des animaux ne soient en scène, M. Bonifay ajoute: “Il y aurait des oiseaux et des chats. Etant donné que nous avons aussi interdit les animaux domestiques, nous serons vigilants.” Car l’arrêté du maire de Bastia spécifie que l’interdiction vaut pour les animaux sauvages mais aussi domestiques, et touche non seulement les éléphants et fauves mais aussi les lamas, les chiens…

Pour le maire de Bastia et son chef de cabinet, le débat est fort dans la société, et demande une réponse forte des représentants du peuple.

Le lendemain à Ajaccio, le même accueil chaleureux de Laurent Marcangeli nous est réservé. Le maire de la cité impériale nous reçoit dans son bureau, sous un portrait de Joséphine, l’épouse de Napoléon.

La décision – à l’unanimité – du Conseil municipal, interdisant aux cirques avec animaux de s’installer sur la commune est attaquée par les circassiens, avec le soutien de la préfecture. Au delà de considérations indispensables pour le bien-être des Ajacciens, comme la sécurité du public lors de manifestations, Laurent Marcangeli se révèle extrêmement engagé dans le soutien de la cause animale, et à l’écoute de ses administrés. Depuis le début dans cette affaire, j’agis en conviction. Je sais que c’est un débat de société fort, très fort aujourd’hui, et légitime, qui agite le débat public, et que beaucoup de communes ont la même position que moi.

“Je ne veux pas priver les enfants d’Ajaccio de spectacles! En revanche, je n’ai pas envie d’emmener mes enfants voir certains spectacles, ce n’est pas un environnement naturel, cela n’éduque pas l’enfant à la réalité de ces êtres.”

L’élu a déjà de longues années d’expériences derrière lui, et multiplie les projets en faveur des animaux. S’étant opposé à l’installation d’un aquarium itinérant avec un requin dans sa ville, il envisage la mise en place un refuge pour les chats, pour lutter contre l’errance de manière durable, et soutenir le tissu associatif local en difficulté sur cette thématique. Il prend à bras le corps les problématiques liées aux modes de vie urbains qui engloberaient les animaux. Lors de notre échange, aucun animal n’a été oublié.

Ces deux personnalités politiques corses sont attachées au patrimoine naturel exceptionnel de leur île, et oeuvrent – en précurseurs – à mettre les actions municipales en accord avec leurs convictions pour la défense des animaux, dans l’intérêt général, et à la demande populaire. Une leçon de démocratie pour l’Etat.

Timothy, le petit singe voyageur

Timothy, le petit singe voyageur

Timothy, le petit singe voyageur
19.03.2018
Timothy, le petit singe voyageur
Animaux familiers

Timothy, un singe vervet découvert à la Réunion fin 2016, a été secouru. Arrivé sur l’île dans des circonstances inconnues, le petit primate africain était en péril dans ce nouvel environnement. Alertée sur son cas, l’association One Voice s’est mobilisée pour lui trouver un lieu d’accueil satisfaisant et l’a rapatrié en Métropole où il est désormais en sécurité.

Il va bien! Après de longs mois de voyages, d’errances et d’incertitudes, Timothy, un petit singe vervet découvert à la Réunion fin 2016, coule à présent des jours heureux au sein du Parc Zoologique de Saint-Martin-La-Plaine (42), l’un des seuls zoos en France accueillant des animaux en détresse.

Une véritable épopée pour un petit singe

Par quel mystère ce primate africain a-t-il un jour débarqué sur l’île de la Réunion? A-t-il voyagé de lui-même clandestinement à bord d’un navire de commerce? A-t-il été capturé bébé dans son pays d’origine par des plaisanciers ou des marchands, puis abandonné en grandissant car il devenait encombrant? Lui seul le sait. Seule certitude: c’est en novembre 2016 que ce jeune mâle adulte, a priori âgé de 2 à 4 ans, est aperçu pour la première fois sur la cité maritime du Port. Un peu plus tard, un agriculteur l’observe de nouveau sur le secteur de Saint-Paul, puis parvient à capturer le petit singe vervet en mars 2017. Malheureusement, l’homme n’est pas en mesure de garder Timothy dans de bonnes conditions. Alertée de la situation, la Cellule Zoé de One Voice en a informé la Direction locale des Services Vétérinaires afin de placer l’animal dans un lieu d’accueil adapté. Les autorités l’ont alors transféré à Croc Parc, le temps de trouver une solution définitive.

Trouver un lieu d’accueil adapté

Sur l’île de la Réunion, il s’est avéré difficile de repérer une structure capable de répondre aux besoins de Timothy dans des conditions satisfaisantes. One Voice s’est donc mise en quête d’un lieu d’accueil en Métropole, disposant des autorisations nécessaires. Le Parc Zoologique de Saint-Marin-La-Plaine a offert une excellente perspective, d’autant qu’une petite femelle, vervet elle aussi, s’y languissait seule. Autant dire que Timothy était attendu à bras ouverts!
Dès lors, One Voice a tout pris en charge pour le transfert de Timothy dans de bonnes conditions. Notre association a effectué les analyses nécessaires et obligatoires pour vérifier son état de santé. Elle a aussi lancé la fabrication de la caisse de transport, et organisé le vol.

En route vers la Métropole

Le 27 juin, le petit singe vervet a ainsi pu décoller de la Réunion à 22h30, heure locale, pour atterrir sans encombre à Orly, le lendemain en fin de matinée. Un transporteur spécialisé a assuré ensuite son transfert par la route en direction du Parc.
Aujourd’hui, le singe voyageur se porte à merveille. Il s’est parfaitement adapté à son nouvel environnement et semble s’entendre particulièrement bien avec la jolie demoiselle… Nous leur souhaitons une belle vie à tous deux!

P’tit Père a échappé à une tentative de noyade, après avoir été piégé!

P’tit Père a échappé à une tentative de noyade, après avoir été piégé!

P’tit Père a échappé à une tentative de noyade, après avoir été piégé!
15.03.2018
P’tit Père a échappé à une tentative de noyade, après avoir été piégé!
Animaux familiers

P’tit Père a vu la mort en face. Une expérience terrifiante. Son humain a pu le sauver in extremis d’une mort lente et douloureuse, préméditée, tous deux se remettent du choc. Nous les représenterons en justice.

P’tit Père se promenait insouciant et aimé, dans le jardin de sa famille. Il ne dérangeait personne.

Mais ce 12 mars, il a été attiré dans une cage-piège, contenant de la nourriture. Le voisin a immergé la cage à l’intérieur d’une poubelle remplie d’eau, sans aucun état d’âme pour le félin délicat qui luttait pour sa vie. Il a fermé la poubelle avec un serre-joint, et pour s’assurer que P’tit Père ne survive pas et pour cacher son méfait, il a ensuite alourdi le couvercle d’une jardinière et d’un bidon.

Le pauvre chat a donc déployé toute son ingéniosité et sa force vitale pour sortir du piège, quitte à se blesser profondément de part et d’autre du crâne. Il a réussi à sortir la tête de la cage totalement sous l’eau, et a surnagé dans l’obscurité de la poubelle fermée, pendant quelques minutes, qui se sont rapidement transformées en heures… Ce fut la lutte dans l’angoisse, pendant des heures et des heures, pour ne pas retomber dans l’eau, et ne pas manquer d’oxygène, dans le noir.

Lundi 12 mars, l’humain de P’tit Père rentre du travail et l’appelle. Sans réponse de sa part, et sans signe de vie, en fin de journée, il se met à le chercher aux alentours de leur domicile, et finit par reconnaitre ses miaulements, mais comme étouffés, faibles, dans la cour voisine.

P’tit Père, traumatisé, s’est échappé dès que son humain l’a sauvé, a tenté aussitôt de fuir ce lieu où il a failli mourir, et sans y parvenir, s’est prostré -trempé et apathique- dans un recoin de la cour. Il a fallu plusieurs heures à son humain sous le choc, pour réussir à le rasséréner et à le récupérer pour le réconforter, lui apporter des soins et enfin, porter plainte pour lui.

Nous portons plainte en notre nom et celui de la SPA 44, pour tous les actes de cruauté subis par P’tit Père. Nous les représenterons lui et sa famille dans le procès qui aura lieu contre le voisin.