La prison des baleines, c’est fini ! Et il n’y aura plus d’autres captures dans les eaux russes pour alimenter les delphinariums, un pas immense enfin franchi !
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La Piste aux étoiles, toujours en ligne de mire
La Piste aux étoiles, toujours en ligne de mire
La Piste aux étoiles, toujours en ligne de mire
24.06.2019
La Piste aux étoiles, toujours en ligne de mire
Cirques
La Piste aux Étoiles brille toujours autant par ses manquements. Ce cirque, que nous avons obligé à laisser partir Maya, continue de maltraiter d’autres captifs et de les présenter au public en bafouant les règles de sécurité. Nous portons plainte de nouveau contre cet établissement et réclamons que les animaux nous soient confiés.
Depuis notre alerte en décembre dernier, nos enquêteurs ont maintenu, dans l’ombre, leur surveillance rigoureuse de La Piste aux Étoiles. Car dans ce cirque au nom étincelant, de nombreux animaux survivent au jour le jour dans de terribles conditions.
Spectacle de désolation
Après avoir obtenu le transfert de l’éléphante Maya il y a un an, nous nous battons aujourd’hui pour sauver ses anciennes compagnes d’infortune Nelly et Brigit, le lion Sirius et 18 autres fauves, ainsi que l’ensemble des singes détenus par l’établissement. Ces malheureux végètent le plus clair de leur temps dans des cages minuscules et rouillées ou des installations de transport brinquebalantes, dénuées d’enrichissements pour se distraire et de cachettes pour se soustraire à la vue des badauds. Leurs besoins les plus élémentaires sont méprisés : impossibilité de se faire les griffes pour les tigres, ou même simplement de boire à volonté pour la plupart des détenus! Sans parler de l’insalubrité omniprésente, avec des paillasses dégoulinant d’excréments. Dans cette atmosphère misérable, les prisonniers sont réduits à faire deux pas d’un côté, deux pas de l’autre, tout au long de leurs journées. Et quand le désespoir prend le dessus, ils se blessent, comme Sirius, à force de se cogner contre les barreaux.
Récréation et punition
Tandis que certains prisonniers ne sortent jamais de cet enfermement, d’autres comme Nelly et Brigit ont le rare « privilège » de quitter leur enclos quelques minutes par jour. Pourquoi? Se détendre, bouger, respirer? Non, bien sûr. Elles sont conduites sous le chapiteau pour faire le show. Et quel spectacle: souffrance pour obliger leur corps âgé à s’asseoir sur des tabourets, souffrance pour forcer leurs pieds à jouer avec des ballons, souffrance encore pour monter l’une sur l’autre ou tenter de se tenir en équilibre sur leurs trompes et leurs pattes avant.
Nous les sauverons tous!
Cet enfer doit cesser! Notre travail de filature acharné, les images, les rapports d’expertise que nous avons patiemment collectés jusqu’ici démontrent la détresse évidente de ces animaux et les nombreuses infractions de l’établissement vis-à-vis de la réglementation en vigueur. Nous disposons non seulement de preuves de maltraitance, mais également de graves défauts de sécurité mettant en danger le public! Nous portons donc une nouvelle fois plainte contre La Piste aux Étoiles. Comme pour Maya, nous sollicitons en urgence la saisie de Nelly, Brigit, des fauves, des primates et des zèbres afin qu’ils nous soient confiés en attendant l’audience. Pour eux aussi le temps de l’injustice doit prendre fin! Nous n’oublions personne!
Le lierre, éloge d’un marginal
Le lierre, éloge d’un marginal
Le lierre, éloge d’un marginal
23.06.2019
Le lierre, éloge d’un marginal
Nature
Facilement critiqué, le lierre fait les frais d’a priori et d’une réputation infondés. Apprenons à mieux le connaître… Son anti-conformisme est une richesse !
Le lierre commun (Hedera Helix) ne fait rien comme les autres. Si les gestionnaires d’espaces verts voient souvent cet élève dissipé d’un mauvais œil, il apparaît pourtant comme particulièrement doué dans de nombreux domaines et excelle dans la préservation de la biodiversité. Faites-lui confiance, cadrez-le un peu… Il s’occupe du reste !
Excentrique, un brin provocateur, le lierre (Hedera), de la famille des Araliaceae, n’en fait qu’à sa tête. Aussitôt germées, ses jeunes pousses, avides de découvrir le monde, se répandent gaiement sous la plupart des climats et sur tous les types de sols, même les moins fertiles. La plante se décline en différentes espèces et variétés, sauvages ou cultivées, à travers le globe. Dans nos contrées tempérées, c’est Hedera Helix (lierre commun) que l’on rencontre le plus fréquemment, rampant dans la pénombre des sous-bois, tapissant les fourrés, se glissant dans les haies, se hissant sur les murs, escaladant les troncs, s’élevant dans les cimes ! Avec ses multiples tiges lignifiées, la liane se déplace rapidement et redécore à sa façon le paysage. Mais son œuvre en mouvement, parfois sur des kilomètres de long et jusqu’à 30 mètres de hauteur, n’est pas du goût de tous… Et l’artiste incompris compte moins de fans que de détracteurs.
Un doux rebelle
Armés de sécateurs, ou même de tronçonneuses, des jardiniers appréhendent le lierre comme un vaurien indiscipliné, trop robuste pour être honnête, capable de saccager l’architecture, voire d’assassiner les arbres ! Or, si l’original a les cheveux longs, il n’a rien d’un mauvais garçon ! Avec sa coupe hirsute et sa vigueur débordante, il embrasse certes fougueusement sur son passage, mais ne détruit pas pour autant. Équipé de petits crampons lui permettant de s’accrocher, il est juste en quête d’appuis, si possible verticaux, pour tendre vers la lumière et favoriser l’éclosion de ses fleurs jaunes… Loin de lui l’envie de parasiter, d’étouffer ou de faire s’écrouler ses supports… Au contraire, et il leur est même très utile : isolant thermique naturel, il sait aussi protéger de l’humidité, de la sécheresse, de l’érosion ou encore des marquages d’animaux… Lorsqu’on le retire, les surfaces qu’il recouvrait s’avèrent souvent mieux conservées que celles où il ne se trouvait pas. Bien sûr, il arrive parfois que des vieilles pierres déjà lézardées ou qu’un arbre en fin de vie vacillent sous son poids, mais le joyeux drille n’est pas responsable de leurs chutes ! Il ne fait qu’un peu accélérer le cours normal des choses et le processus de régénération.
D’autres cordes à sa liane
Entre autres qualités, on reconnaît aussi au lierre un rôle de purificateur de l’air pollué par certains toxiques. C’est également un précieux auxiliaire dans la lutte biologique, car il abrite des punaises prédatrices de pucerons. Et pas seulement ! Son feuillage persistant et abondant reçoit la visite d’une multitude d’animaux. Les chauves-souris, par exemple, aiment s’y suspendre et de nombreux oiseaux y installent leur nid. En outre, avec un cycle de développement complètement décalé par rapport à la plupart des plantes, notre marginal commence sa floraison lorsque l’automne arrive et que le reste de la végétation se dégarnit tout autour. Il fait ainsi le bonheur des butineurs dont le panier est moins chargé en cette époque de l’année. En bon nourricier, il offre ensuite précocement ses baies charnues (non comestibles pour les humains), tout au long de l’hiver, à l’avifaune frugivore et certains mammifères, tels les lérots ou les renards, qui en raffolent ! Sous ses allures de trublion, le lierre a donc des dimensions de sage et se révèle un ardent protecteur de la biodiversité. Empruntez ses pas en rejoignant les Arches de la nature. En le laissant s’attacher à vous, il saura conquérir votre cœur !
Une nouvelle marque labellisée Fur Free Retailer (FFR) : Evelyne Prélonge
L’enseigne s’engage à nos côtes pour ne pas commercialiser la fourrure animale. Elle développe des substituts innovants et obtient le label FFR. Bravo !
La vie de « bête de cirque » pour Elyo, c’est fini!
La vie de « bête de cirque » pour Elyo, c’est fini!
La vie de « bête de cirque » pour Elyo, c’est fini!
17.06.2019
La vie de « bête de cirque » pour Elyo, c’est fini!
Cirques
Son nom de « bête de cirque » est Nal (ou Nale). Nous avions choisi de lui donner un nom de lion libre, un nom solaire: Elyo. En ce mois de juin, il vient d’être placé dans un «zoo-refuge»: La Tanière. Cela n’en reste pas moins une belle et grande victoire. Que les autorités feignent de faire comme si de rien n’était n’y changera rien: l’obscurité du camion vide, pour Elyo, c’est terminé!
Les yeux d’Elyo prostré, l’une des rares fois où le camion était ouvert.
Il a beau en être sorti, les dresseurs devront répondre de leurs actes devant la justice.
Des conditions de vie scandaleuses et des autorités fermant les yeux
Pour Elyo, nous avions déposé plainte pour actes de cruauté en avril 2018. Un vétérinaire avait alors été mandaté par le Procureur de la République de Dunkerque. Son rapport ne laissait aucun doute sur le mal-être d’Elyo et sa souffrance. Malgré ces preuves irréfutables, notre plainte fut classée sans suite!
Face à cette décision incompréhensible, nous avions alors proposé au cirque de nous le confier afin que nous l’emmenions vivre dans la savane africaine en échange de quoi nous les aurions aidés à monter un numéro sans animaux. Le refus fut catégorique.
En janvier 2019: nouvelle plainte
Les autorités savaient, elles connaissaient les maltraitances dont Elyo était victime: elles avaient entre leurs mains l’attestation du vétérinaire expert pour la justice, les nombreux rapports de nos enquêteurs, les expertises des spécialistes reconnus mondialement auxquels nous avions fait appel. Durant des mois, nous n’avons eu de cesse de les alerter.
Le cirque annonçait encore des représentations jusqu’au 26 mai
Au mois de mai 2019, Elyo toujours plongé dans l’obscurité du camion, nous avons décidé de citer ses deux dresseurs à comparaître devant le tribunal correctionnel de Laval (en payant, nous nous assurions pour lui de l’audience à laquelle il aurait dû avoir droit). La « citation directe » fut remise par un huissier aux dresseurs du cirque Buffalo Circus. C’est à ce moment précis que les autorités furent prises d’une envie soudaine de s’occuper d’Elyo. Il fallait vite le placer, le sortir du cirque. Ainsi, et alors que se tient l’audience de consignation au cours de laquelle il nous est demandé de verser 3000€ afin que la justice fasse son travail… Elyo arrive dans ce zoo.
La fin de la remorque. Mais l’Afrique?
Comme pour Maya, les autorités ont refusé toutes nos propositions, feignant de ne pas voir les conditions de vie épouvantables dans lesquelles Elyo se trouvait. Mais, et comme pour Maya une fois encore, une place a été trouvée. Elyo n’aura pas le bonheur de fouler le sol de la savane africaine, là où un parc de plus d’un hectare en sanctuaire l’attendait. C’est le choix des autorités, mais qu’elles en soient conscientes, nous veillerons sur Elyo!
Les autorités auront beau essayer de faire comme si de rien n’était, comme si notre combat n’y était pour rien, ça ne prendra pas! Que serait-il arrivé à Elyo si au classement de notre première plainte en 2018, nous avions baissé les bras? Que serait-il arrivé si nous ne l’avions pas suivi inlassablement, alertant les services de l’État, si vous ne vous étiez pas mobilisés vous, militants, sympathisants? Elyo aurait probablement fini par mourir à force de cogner sa tête contre les parois du camion.
Une grande victoire tout de même
Ce placement reste une grande victoire, ne boudons pas notre plaisir de le voir loin de cette vie misérable: l’itinérance incessante, seul, enfermé dans un camion, le plus souvent dans l’obscurité totale.
Au ministère de la Transition écologique et solidaire, où nous demandons, réunion après réunion, la prise d’un arrêté ministériel immédiat qui mettrait fin au calvaire des animaux dans les cirques, on nous répond: « Mais que faire des animaux captifs? Nous n’avons pas de solution ». Plus les semaines passent, plus cela ressemble à un faux prétexte. S’il n’y avait pas de solution, comment expliquer qu’en moins d’une année Maya, Lechmee et Elyo – pour ne citer qu’eux – aient trouvé une place hors des cirques?
Doit-on porter plainte et faire des citations directes pour chaque individu détenu? Et ainsi qu’ils se retrouvent tous, en catimini, placés hors des chapiteaux ? Si c’est cela la solution, alors nous nous y attellerons! Prochain rendez-vous au tribunal administratif de Marseille le 27 juin prochain pour Samba!
Notre plainte pour actes de cruauté sur Maya est en cours d’instruction, et le 18 octobre nous serons bien au tribunal de Laval pour obtenir la condamnation des dresseurs d’Elyo pour actes de cruauté. Ils devront répondre de leurs actes ! Le temps de l’impunité est terminé!
Vous pouvez soutenir notre combat en faisant un don :
Roumanie: Silence, on tue !
Roumanie: Silence, on tue !
Roumanie: Silence, on tue !
12.06.2019
Roumanie
Roumanie: Silence, on tue !
Animaux familiers
Les années Ceausescu ont mis les animaux domestiques à la porte des foyers et transformé de nombreux citoyens en potentiels dictateurs des rues. On y traque les chiens errants comme de la vermine, on les assassine sous le regard des enfants… en attaquant du même coup leur dignité humaine ! Mettons un terme à l’escalade infernale de la violence !
Un massacre à grande échelle se déroule en Roumanie. Des dizaines de milliers de chiens errants sont persécutés et tués tous les ans avec l’assentiment du gouvernement. Celui-ci incite, par sa « loi sur l’abattage », le pays entier à se débarrasser – quelle qu’en soit la manière – des animaux livrés à eux-mêmes. Les malheureux sont devenus les boucs émissaires d’une violence structurelle en quête d’exutoire.
Puits sans fond
Rien qu’à Bucarest, il y aurait ainsi au moins 2000 chiens sans logis. Leur nombre fluctue depuis les années 1980 où le régime de Ceausescu avait interdit l’entrée des immeubles aux compagnons domestiques, forçant les familles à les nourrir sur le trottoir ou les abandonner. Depuis, les canidés se sont reproduits, multipliés, et sont désormais les « bêtes noires » de la majorité des riverains. Pourchassés de partout, certains ont causé des dégâts, des morsures, attisant ainsi la haine à leur encontre. Mais plutôt que d’endiguer le problème en mettant en place une politique de stérilisation, les autorités ont préféré recourir à la solution expéditive (et inefficace) de l’euthanasie. Celle-ci est officiellement pratiquée au terme de 14 jours sur les individus capturés qui n’ont pas été réclamés. Mais en vérité, la plupart des chiens sont exécutés aussitôt après, voire au moment même, de leur « ramassage ».
L’horreur à tous les coins de rue
Il faut dire que les fourrières ont vite compris la rentabilité de l’affaire… Pourquoi s’encombrer d’animaux vivants, les alimenter pendant les délais légaux et procéder à des injections létales coûteuses, si elles pouvaient empocher la prime de capture dès le départ… sans autre forme de procès ? Les employés municipaux ont donc commencé à torturer et exterminer les « indésirables » à la chaîne, n’hésitant pas à se livrer aux pires actes de cruauté en pleine rue. Exemple ainsi montré aux citoyens, ceux-ci se sont non seulement accoutumés à des spectacles de boucherie, mais les ont reproduits. Aujourd’hui, il est devenu monnaie courante, voire de bon ton, d’affirmer sa supériorité et/ou de passer ses nerfs en fracassant quelques crânes de canidés sur son chemin. Même les chiens adoptés, vaccinés et « en règle », finissent souvent dans un bain de sang.
Quel modèle pour les enfants ?
Les petits Roumains sont les victimes collatérales de ces scènes publiques insoutenables : ils seraient 86 % à en avoir déjà été témoins, selon la European Link Coalition. Cette coalition internationale d’ONG dont One Voice est membre, a entrepris de faire toute la lumière sur le lien désormais établi entre les abus sur les animaux et la violence envers les humains. Avec elle, nous vous enjoignons d’interpeller la Commission européenne (avec ce modèle de lettre) et d’écrire à l’Ambassade de Roumanie en France (avec ce modèle de courrier) sur ce grave problème au sein d’un pays de l’Union. En tolérant de telles pratiques qui bafouent le traité de Lisbonne et ses valeurs, nous fabriquons des bourreaux et/ou leurs prochaines proies !
Directives de One Voice : Le Lien entre violences sur les animaux et les humains
Edit : article modifié le 11 juillet
Le ministère public nie la souffrance des lapins angoras lors de leur épilation à vif: une honte!
À l’audience du 7 juin dernier au Conseil d’État, la souffrance des lapins angoras lors de l’épilation a été niée. Nous attendons la délibération.
À Turin, des macaques rendus aveugles par des opérations successives de leur cerveau
La LAV vient de dénoncer les abominables mutilations du cerveau de macaques rendus aveugles dans ce processus. One Voice réclame l’arrêt immédiat de cette étude et la libération des singes!
Interdire la chasse chez soi? Un acte citoyen!
Interdire la chasse chez soi? Un acte citoyen!
Interdire la chasse chez soi? Un acte citoyen!
06.06.2019
Interdire la chasse chez soi? Un acte citoyen!
Animaux sauvages
Vos terres, votre conscience… En France, les usages et la loi font que les chasseurs peuvent exercer leur “loisir” sur les propriétés d’autrui. Les textes sont complexes, mais vous pouvez agir afin que votre propriété redevienne un havre de paix pour les animaux. Comment?
C’est un peu le prolongement anti-chasse de nos Arches de Nature, qui visent à la reconquête de notre environnement, pour une biodiversité riche et variée… One Voice souhaite inciter chaque Français propriétaire de terrain à le sanctuariser, sans devoir supporter que les chasseurs et leurs chiens puissent y passer librement pour traquer leurs victimes.
Un chasseur chassant chez vous…
Car le lobby de la chasse a tout de même réussi l’historique tour de force d’avoir, au nom de l’intérêt général accordé aux activités cynégétiques, délesté les propriétaires de terrains privés du pouvoir de leur dire non… Depuis 1964 et la loi Verdeille, du nom d’un ardent chasseur sénateur du Tarn, la France jouit d’un dispositif particulier, celui des Associations communales de chasse agréées (ou ACCA, qui peuvent être intercommunales, soit AICA).
Visant à établir des zones cynégétiques d’importance, la loi Verdeille oblige les petits propriétaires terriens à faire apport à ces associations des droits de chasse liés à leurs terrains pour que des tiers (les chasseurs) puissent en faire usage. La mise en œuvre de cette loi a été particulière: il en résulte aujourd’hui que certaines communes sont sous régime ACCA (ou AICA), et d’autres non.
Dans le premier cas, les chasseurs peuvent chasser chez vous sans demander votre accord, mais ils sont en revanche obligés de respecter un périmètre de sécurité de 150 m autour des habitations. Dans le second cas (hors ACCA), il n’existe pas de périmètre de sécurité et les chasseurs pourront donc tirer adossés à votre clôture de jardin ou, en l’absence de clôture, le traverser!
De quel régime dépend votre commune? Le plus simple est de vous renseigner auprès de votre mairie.
Merci l’Europe!
Il faut savoir que cette loi Verdeille a été modifiée à la suite d’une action intentée par des propriétaires auprès de la Cour européenne des droits de l’homme, qui ont obtenu gain de cause. Depuis le 26 juillet 2000, un non-chasseur peut ainsi retirer ses terres d’une Association Communale de Chasse Agréée sous réserve d’en faire la demande expresse.
Si votre commune est hors Association Communale de Chasse Agréée (ACCA ou AICA), vous pourrez très simplement interdire la chasse chez vous en apposant, en limite de propriété, des panneaux précisant que vous n’acceptez pas la pratique de la chasse sur vos terrains.
Si votre commune est en ACCA, dès lors que vos terrains sont clôturés de façon “continue et constante faisant obstacle à toute communication avec tous les héritages voisins et empêchant complètement le passage du gibier et celui de l’homme”, ils sont automatiquement exclus du territoire de chasse.
(Article L. 422-10 et L. 424-3 du Code de l’environnement).
Sinon, vous pouvez également formuler une opposition territoriale à la pratique de la chasse sur vos terrains s’ils font un minimum de 20 hectares d’un seul tenant (3 ha en cas de marais, 1 ha pour un étang… mais au moins 100 ha en zone de montagne au-dessus de la limite de la végétation forestière). Il faudra alors écrire au président de la fédération des chasseurs de votre département (lettre recommandée avec accusé de réception) en y mentionnant les références cadastrales de l’ensemble des parcelles concernées (Articles L. 422-10 3°, L. 422-13 et L. 422-18 du Code de l’environnement).
Non à la chasse, une vraie conviction !
Les petits propriétaires terriens peuvent heureusement eux aussi interdire la chasse au nom de leurs convictions personnelles (Art. L. 422-10 5°, L. 422-14, L. 422-15 et L. 422-18 du Code de l’environnement). Mais ceci est un véritable acte de foi car il demande un formalisme important.
Il faut ici adresser au président de la fédération départementale des chasseurs de votre département un courrier recommandé avec accusé de réception précisant que vous souhaitez que votre terrain soit interdit de chasse en raison de vos convictions personnelles (voir lettre type jointe). Attention, cette demande doit intervenir dans un délai précis (six mois au moins avant l’expiration d’une période de cinq années à partir de la date de création de votre ACCA. La fédération départementale des chasseurs doit vous informer de cette date sur simple demande).
Outre trois exemplaires de votre courrier de demande, outre les plans cadastraux et les numéros de parcelles des terrains concernés, il est recommandé de joindre des copies des courriers que vous prendrez soin d’adresser à l’ACCA, au maire et aux services locaux de l’Office français de la biodiversité (OFB), pour les informer de votre décision. Soyons civils…
Une fois le retrait de l’ACCA accordé, vous aurez l’obligation de poser des pancartes “chasse interdite” le long de vos limites de propriété. Attention, la loi est tenace: si vous vendez vos biens, le nouveau propriétaire devra confirmer sous six mois le retrait de l’ACCA, sinon son terrain retombera, et pour cinq ans, dans le giron des chasseurs.
L’ortie, l’amie des papillons
L’ortie, l’amie des papillons
L’ortie, l’amie des papillons
05.06.2019
L’ortie, l’amie des papillons
Nature
L’ortie n’est pas du genre aguicheur mais sait pourtant charmer les papillons. Une multitude d’espèces y trouve refuge et illumine ses tiges comme des fleurs.
Cette plante recouverte de poils urticants ne paye pas de mine et attaque ceux qui la sous-estiment. Capable de se défendre contre les malotrus, elle protège autant ses vertus que ses alliés. Il faut avoir la grâce des papillons pour savoir l’approcher, lui parler et s’y réfugier.
Elle mord et elle brûle. Pour autant, on déclare rarement sa flamme avec un bouquet de ses inflorescences, se présentant principalement sous forme de grappes rameuses multiflores un peu pâlotes. L’ortie (Urtica), quelle que soit son espèce, n’a pas la côte. De la famille des Urticaceae,ses feuilles velues et urticantes, n’invitent à priori pas à la rencontre. On l’évite sur les bords des chemins, on peste contre elle quand on s’y frotte par mégarde et les amateurs de pelouses bien tondues l’arrachent ou la traquent à coups de pesticides. C’est bien mal la connaître.
Havre de paix
Car cette herbacée très ancienne possède de multiples propriétés. Elle est utilisée depuis la nuit des temps, aussi bien dans l’alimentation que la médecine, notamment. Fertilisant naturel, son purin est aussi très profitable au reste de la végétation. Mais les bienfaits de l’ortie, ne se limitent pas à l’exploitation qu’en font les humains. Sa simple présence sur les alluvions des cours d’eau, en lisière de champ, au fond d’un terrain vague, représente une aubaine pour la faune et la flore alentours. Tout en assainissant les sols pollués, elle attire une ribambelle d’admirateurs, et en particulier les papillons ! Nombre d’entre eux ont compris à quel point cette plante peu engageante constituait un refuge idéal pour s’abriter des prédateurs. Et ses massifs se révèlent être de petits Eden où virevoltent avec grâce les lépidoptères rusés.
Pouponnière
Dans la ronde des butineurs colorés, on peut en particulier admirer le Vulcain, la Petite tortue, le Paon du jour, le Robert-le-diable, la Carte géographique ou encore la Belle-dame. Parfois moins flamboyants, les noctuidés ne sont pas en reste : Ecaille chinée, Plusie confluente, Pyrale de l’ortie, Lambda, Noctuelle à lunettes, ne sont que quelques noms parmi tant d’autres à fréquenter assidument la « mauvaise herbe ». Beaucoup y mettent d’ailleurs aussi leur progéniture en sécurité. Selon l’espèce, chaque papillon a sa technique. Le Vulcain, par exemple, dépose un par un ses œufs isolément, sur le dessus des feuilles (dans lesquelles ses chenilles s’enroulent plus tard pour s’en nourrir de l’intérieur), tandis que la Carte géographique préfère les pondre au revers, sous forme de chapelets en cascade… qui ressemblent, à s’y méprendre, aux inflorescences de la plante !
Poètes ailés en danger
Ainsi l’ortie offre à la fois le gîte et le couvert à une foule de papillons, quelle que soit leur étape de métamorphose. Lorsque l’on sait à quel point ces merveilleux insectes sont menacés de disparition, principalement en raison de la dégradation des milieux naturels, préserver leur habitat s’impose plus que jamais ! Laisser un carré d’orties au fond de son jardin est plus qu’un geste facile, c’est un acte de résistance contre le déclin de la biodiversité ! Pour lutter à nos côtés et sanctuariser de plus en plus d’espaces verts, rejoignez les Arches de Nature !