Oiseaux élevés pour la chasse, un scandale bien français

Oiseaux élevés pour la chasse, un scandale bien français

Oiseaux élevés pour la chasse, un scandale bien français
27.09.2019
France
Oiseaux élevés pour la chasse, un scandale bien français
Chasse

Et dire que ce sont nos impôts, reversés aux fédérations de chasse, qui financent l’élevage de ces faisans et perdrix, uniquement destinés aux « chasseurs du dimanche ». Un système inepte et cruel à tous les niveaux.

Des images désolantes

Les amoureux de la nature pourront vous parler de la majesté du faisan fourrageant dans les plaines, des joyeuses troupes de petits perdreaux filant derrière leur maman dans un champ en jachère. Rien de cette liberté dans les élevages d’oiseaux destinés à la chasse, où la logique est industrielle : insémination artificielle et chaînes de tri automatisées pour les poussins nés en incubateur, loin de leurs parents. Au prime âge, les oiseaux vivront dans le noir durant des semaines (l’obscurité limite les agressions dans les concentrations d’animaux grandissant au sol, jusqu’à 50 par m2). Au stade juvénile, il faudra appareiller leur bec de plastique contre les atteintes physiques dans ces élevages à haute promiscuité. Douleur de la perforation des cloisons nasales, gênes dans la déglutition, sont parfois mortelles.

Le bagne avant la mort

Après des semaines passées enfermés dans des bâtiments, les oiseaux sont remisés à l’extérieur. Nos images révèlent des batteries de cages et volières à perte de vue, où règne une forte odeur mêlant la putréfaction des animaux morts et les fèces des survivants. Les couples de perdrix sont en piteux état dans d’étroits boxes métalliques où ils suffoquent l’été, se mutilent entre eux ou en tentant, en permanence, de s’échapper. Les plumages, chamarrés dans la nature, sont ici ternes, dégarnis à force de picages entre détenus. Ces bagnards arborent la tristesse de leur destin.

La présence humaine est ténue, les oiseaux sont livrés à eux-mêmes dans un univers sans enrichissement, au nourrissage automatisé et chimique. L’herbe a disparu depuis longtemps sous les incessants allers-retours des faisans rendus fous par la captivité. La terre est nue, ceinte de grillages doublés de filets de protection. Se jeter contre le grillage ne sert à rien, mais c’est leur principale activité. Le pire concerne les mâles reproducteurs, qui ne quitteront leur clapier ou volière qu’après deux ou trois ans de service, premier et dernier envol…

Souffrance animale, business cruel

Depuis la fin des années 1950, on élève en France des animaux uniquement destinés à la chasse. Espèces parmi les plus tuées en France, faisans et perdrix en sont les principales victimes. 19 millions par an, relâchés sans besoin d’autorisation et guère de contrôles.

Or ces oiseaux, dont on travaille le profil génétique pour les rendre patauds et faciles à tuer, et qui seront relâchés après au moins 15 semaines d’élevage industriel, sont incapables de survivre dans la nature ! Face aux prédateurs, aux voitures, aux difficultés pour s’alimenter, aux maladies et bien sûr aux fusils qui les guettent, leur espérance de vie est très limitée. Alors, pour étoffer les tableaux de chasse, on perpétue, chaque année, cet immense et cruel gâchis.

Tout ce business va à l’encontre des besoins biologiques de ces oiseaux territoriaux, faits pour vivre sur de vastes espaces. Ici, privés d’interactions sociales pour apprendre une vie « normale », endurant, l’œil affolé, cette longue et terrible chaîne de « maturation », ils finiront violemment attrapés, entassés dans des caisses de transport livrées aux sociétés de chasse, pour y rester (au propre ou au figuré) de longues heures jusqu’au lâcher vers la mort. Que peut justifier cette souffrance organisée à la chaîne pour des millions d’oiseaux sensibles ? Le frisson de quelques nemrods ?

Un scandale bien de chez nous, qui n’honore ni les chasseurs ni les autorités qui regardent ailleurs…
#LaChasseUnProblèmeMortel : signez notre pétition, venez dire non lors de la grande manifestation unitaire pour une réforme radicale de la chasse, organisée par One Voice à Paris, le 5 octobre.

 

Sources : Office national de la chasse et de la faune sauvage, Syndicat national des producteurs de gibier de chasse (SNPGC), Enquête ASPAS, « De la cage au carnage », novembre 2018.

Carnage chez les grenouilles rousses

Carnage chez les grenouilles rousses

Carnage chez les grenouilles rousses
24.09.2019
Carnage chez les grenouilles rousses
Animaux sauvages

Le 25 septembre prochain, nous défendrons les grenouilles rousses au TGI de Charleville-Mézières. Nous portons plainte contre un braconnier qui a massacré des milliers d’entre elles au mépris de la réglementation protégeant leur espèce et en multipliant les actes de cruauté.

Combien faut-il de grenouilles pour rassasier son ogre ? A Beaumont-en-Argonne (08), le 16 mars 2018, une seule perquisition au domicile d’un braconnier a suffi pour découvrir près de 5000 grenouilles rousses (Rana temporaria), mortes ou vives, sur le point d’être dévorées, surgelées et /ou vendues sous le manteau. L’inventaire des inspecteurs de l’environnement fait froid dans le dos : 19 nasses, 2 grandes paires de ciseaux, 35 pots de 70 paires de cuisses, 32 kilos d’œufs d’amphibiens (officiellement destinés à être remis dans leur milieu naturel), 19 grenouilles vertes (Rana esculenta, officiellement capturées par erreur) et 1679 grenouilles rousses vivantes (« pour les consommer fraîches plus longtemps »), ainsi que … 2954 autres déjà amputées de leurs pattes arrière mais qui respiraient encore !

Interminable agonie

En effet, le propriétaire des lieux, aux allures de « paisible retraité », ne se donnait pas la peine de tuer ses victimes avant de les charcuter. Aux enquêteurs, il a présenté ainsi sa technique : « Je prends la grenouille. Je l’assomme et la coupe au ciseau. Ensuite, je tiens dans un chiffon, et avec une fourchette que je pique dans l’entrecuisse, j’enlève la peau. Ensuite, je la noue et coupe les onglets toujours au ciseau. » Passé maître dans l’épouvantable opération, souvent assisté de son épouse, il parvenait ainsi à « préparer » 100 grenouilles par heure… Et à remplir dans le même temps seaux et sacs de « déchets », en l’occurrence les animaux mutilés, qui mettaient souvent plusieurs jours avant de rendre leur dernier souffle, après d’abominables souffrances.

Un si gentil grand-père

Si lors de son audition le 19 mai 2018, l’homme a nié toutes velléités commerciales (alors qu’il avait reconnu vendre les cuisses au cours de la perquisition), il a confirmé son attachement à cette tradition « familiale ». D’ailleurs, il n’en est pas à sa première verbalisation pour des captures de batraciens et c’est donc en toute connaissance de cause qu’il a poursuivi ses méfaits jusqu’ici. Après avoir appris à pêcher les grenouilles rousses avec son père, il les a braconnées toute sa vie, se moquant bien des périodes réglementées de chasse et privilégiant les périodes de fraie, lorsqu’elles dévalent les ruisseaux pour rejoindre les zones de reproduction. Pour les capturer plus sûrement, il utilise des appelants : « J’attrape 5 ou 6 mâles, je les place dans les nasses, et les autres se prennent toutes seules ». Une fois les animaux piégés, place aux grands coutelas et folles réjouissances gustatives chez celui qui se considère comme un « amoureux de la nature » ! Convives réguliers, ses fils se sont défendus de participer au massacre mais ont admis qu’ils accompagnaient parfois leur père lors de ses traques et qu’ils piochaient régulièrement dans le réfrigérateur pour régaler femmes et enfants. Comble de l’ironie, l’un d’eux a ajouté que son père prenait soin de faire le nécessaire pour la préservation de l’espèce en veillant à ce que les œufs soient toujours dans l’eau !

One Voice partie civile

Aussitôt informés de cette sinistre affaire, nous nous sommes constitués partie civile pour prendre la défense des grenouilles, leur vulnérabilité et leur extrême sensibilité. Nous les représenterons ce mercredi 25 septembre au tribunal de grande instance de Charleville-Mézières, lors du procès du braconnier et de ses fils également convoqués. Tous trois ont violé sciemment les règles afférentes à la protection des animaux, ainsi que celles relatives à la détention d’espèces non domestiques. Nous nous battrons pour qu’ils écopent de peines exemplaires et qu’ils soient mis hors d’état de massacrer plus longtemps !

Fourrure : le cauchemar français

Fourrure : le cauchemar français

Fourrure : le cauchemar français
23.09.2019
Fourrure : le cauchemar français
Autre campagne de l’association (ou multiples)

Après nos dernières révélations sur l’enfer vécu par les visons dans une ferme d’Eure-et-Loir, et alors que s’ouvre la Fashion Week de Paris, nous dévoilons des images en provenance de trois autres élevages français. Partout des scènes d’horreur, partout des êtres en immense souffrance. Il resterait encore cinq établissements en activité dans notre pays. Mobilisons-nous pour exiger leur fermeture. La France ne peut se rendre plus longtemps complice de tant de cruauté!

En juillet dernier, nous dénoncions les effroyables conditions de détention des visons dans une ferme d’Eure-et Loir. Or, les images particulièrement insoutenables et révoltantes que nous avons diffusées ne donnent qu’une idée partielle du calvaire infligé à ces victimes du commerce de la fourrure… Cette semaine, nous dévoilons des images filmées dans les différents élevages de visons de notre pays, qui témoignent d’un drame généralisé, reflet en creux d’une Fashion Week parisienne qui fait ses premiers pas écoresponsables mais continue de nier, année après année, le calvaire des animaux élevés pour leur pelage. En 2016, nous avions révélé les conditions de détention et de mise à mort des visons dans les élevages français. Nous espérions une amélioration, il n’en est rien.

Une horreur omniprésente

Quel que soit leur lieu de séquestration à Spincourt (Meuse), Montarlot-lès-Rioz (Haute-Saône), La Chapelle-d’Andaine (Orne) et Champrond-en-Gâtine (Eure-et-Loir), ces visons – par nature solitaires, avides d’espace et d’exercice – sont condamnés à la promiscuité et l’enfermement. Entassés dans des cages souvent crasseuses, ils suffoquent au sein d’atmosphères sordides où la puanteur et le désespoir règnent en maîtres.

Tandis que les repas en bouillie sont distribués au-dessus des têtes, à même les grillages en enfilade, les déjections dégoulinent sous les corps et s’épandent sur le sol. Fous de détresse et hagards, les pauvres détenus passent leur existence à se heurter, à se cisailler les pattes et s’arracher les dents contre les barreaux. Leurs blessures, souvent extrêmement graves, restent non traitées. Elles saignent, s’infectent.

La souffrance décuplée des malades abandonnés renforce leurs mouvements stéréotypés… jusqu’à l’épuisement. Dans celle que nous avons appelée « la ferme de l’horreur » et pour laquelle notre plainte pour (entre autres) actes de cruauté suit son cours, les cadavres s’amoncelaient et menaient même à du cannibalisme, inexistant à l’état sauvage. Dans les élevages, ces morts « prématurées » sont considérées comme du « rebut » par ceux qui exploitent les visons. Parmi les milliers d’individus voués de toute façon à une mort certaine, ces quelques pertes n’affectent pas les profits.

À la suite de la réception de la lettre de la préfecture, attendue mais décevante, nous avons déposé un recours gracieux contre son refus du 25 juillet 2019 de suspension d’activité ou fermeture de l’élevage d’Eure-et-Loir.

 

 

Cruauté labellisée

Nous ne pouvons tolérer que de telles monstruosités continuent ! Elles provoquent de surcroît un désastre écologique majeur, notamment en raison des tonnes d’excréments des animaux qui finissent dans les cours d’eau et les polluent ! Obtenir la fermeture de cinq fermes est loin de représenter un défi économique insurmontable : d’autres pays, comme la Norvège et les Pays-Bas, se sont déjà engagés dans cette démarche alors que leur production de fourrure est bien plus importante. La Fashion Week de Paris, qui ouvre ses portes ce lundi 23 septembre, tente de se rendre plus verte mais refuse encore toute avancée sur l’usage de fourrure dans les créations présentées.

Certains acteurs majeurs de l’industrie de la mode se sont pourtant engagés au dernier G7 à Biarritz en août 2019 autour d’un « Fashion Pact » : des engagements en faveur du climat, de la biodiversité et des océans. Notre gouvernement doit avoir le courage d’imiter ses voisins et interdire définitivement cette activité sur notre territoire.

Ironie cruelle, les cinq élevages nationaux ont tous hérité du label « bien-être animal » agréé par l’Union européenne. Nous allons lui demander des comptes… De qui se moque-t-on ?! Avec nous, exprimez votre opposition à cette violence organisée, autorisée, légitimée par les pouvoirs publics et les politiques.

En 2019, mettons fin au sacrifice des animaux à fourrure sur l’autel d’une « mode » sanguinaire et archaïque. Continuez à signer et partager notre pétition !

Micha, Glasha et Bony: les vétérinaires alarmés!

Micha, Glasha et Bony: les vétérinaires alarmés!

Micha, Glasha et Bony: les vétérinaires alarmés!
19.09.2019
Loir-et-Cher Micha, Glasha et Bony: les vétérinaires alarmés!
Cirques

Nous avons sollicité l’avis de vétérinaires spécialistes des ours sur l’état de santé de Micha, Glasha et Bony. En visionnant les vidéos que nous avons diffusées la semaine dernière, ils ont tous tiré la sonnette d’alarme. Leurs bilans dramatiques confirment que les trois ours nécessitent une prise en charge immédiate, loin des griffes des Poliakov. N’attendons pas qu’il soit trop tard!

Ces ours ont été maintenus dans des conditions de stress quasi continu et privés de stimulation mentale positive. Dr John A. Knight

À la suite des images que nous avons dévoilées la semaine dernière, Micha a pu être placé en urgence ce week-end au sein du zoo-refuge de la Tanière (28) et nous nous en réjouissons. Le voici enfin hors des mains des Poliakov et soigné! Mais le pauvre se trouve dans un état désastreux et ses anciens co-détenus, Glasha et Bony, sont quant à eux toujours sous l’emprise des dresseurs… Une aberration compte tenu de leurs conditions de détention épouvantables et des risques pour leur santé.

Ce type de comportement anormal est considéré comme synonyme de détresse mentale chronique et, dans le cas de l’ours noir (NDLR Micha), il est très évident que l’animal aspire sur les fils de la cage en créant des murmures désespérés se terminant par une «toux». Ces sons sont similaires aux sons émis naturellement par cette espèce, mais totalement hors contexte, un mélange de sons de communication et d’avertissement. Dr John A. Knight

Bony et Glasha en péril

Nous avons montré les vidéos de leur enfer à des vétérinaires spécialistes des ours et tous s’accordent pour dire qu’ils sont en danger critique ! Ils dénoncent l’absence d’eau potable dans leurs geôles, une alimentation inappropriée et médiocre, quand elle n’est pas moisie… Et bien sûr, ils sont choqués par l’absence de structures adaptées aux besoins élémentaires des ours, ainsi que par des signes cliniques et symptômes de maladies graves.

Le Dr Ilayaraja de l’association Wildlife SOS et vétérinaire du sanctuaire des ours observe notamment la présence de points noirs sur l’une des canines de Bony. Selon lui, ils « indiquent qu’une fracture de la dent a mis à nu la fragile cavité pulpaire et provoqué son infection. Celle-ci peut être fatale à l’ours si elle n’est pas traitée d’urgence par un dentiste vétérinaire. » En outre, l’expert se préoccupe de la vision de l’animal. Il note une dégradation oculaire qui est« visiblement le résultat d’une négligence à long terme et de l’absence de soins médicaux. »

Quant à Glasha, son sort est comparable. En pire : présence alarmante de points noirs sur la canine, fourrure pelée par endroits, « écoulement oculaire purulent, ce qui laisse à penser qu’elle souffre de malnutrition et est infestée de vers », et « excroissance anormale sous l’œil gauche, susceptible d’être cancéreuse. » Le médecin insiste sur l’importance d’examiner celle-ci dans les plus brefs délais pour savoir si elle est maligne et d’administrer un traitement adapté afin de prévenir toute complication au niveau de la vision.

Les quartiers de nuit se composent de sols en béton nu. Il y a peu ou pas de litière, à l’exception d’un peu de foin fourni à l’ours noir. Ceci est totalement inadéquat pour ces animaux très intelligents. Dans la nature, les ours noirs passent beaucoup de temps dans les arbres, cherchent un abri et se retrouvent le plus souvent dans des zones fortement boisées. Ils évitent les humains et les ours bruns dans la mesure du possible. Ils aiment aussi creuser et fouiller les branches mortes, les cailloux abritant des insectes, etc. Rien ne suggère qu’on ait réellement tenté de subvenir aux besoins psychologiques de cet animal, que ce soit dans ses installations diurnes ou nocturnes. De nos jours, cela témoigne d’un mépris choquant pour le bien-être de cet animal. Dr John A. Knight

Urgence sanitaire

Chaque minute compte pour sauver Bony et Glasha! D’autant que l’absence absolue d’hygiène de leur prison et leur détresse morale ne font que diminuer leurs espoirs de survie. La Dre Amélie Nicolau du Refuge de l’Arche s’inquiète de les voir mordiller ou lécher les barreaux des portes, tourner sans cesse sur eux-mêmes et dodeliner de la tête. Elle souligne que ces comportements de stéréotypie sont observés chez les ours en captivité, « en particulier chez des individus stressés, placés dans un environnement inadapté ou insuffisamment stimulé ».

Ainsi, tous les spécialistes des ours que nous avons interrogés affirment que seul leur placement dans un refuge avec des soins adaptés aura des chances de les soustraire à un funeste destin. Nous nous mobilisons pour que Bony et Glasha soient tous les deux mis définitivement à l’abri de leurs persécuteurs, comme Micha!

Nous avons envoyé les rapports d’experts au ministère de la Transition écologique et solidaire ainsi qu’au préfet afin d’étayer nos plaintes contre les Poliakov. Et nous comptons plus que jamais sur vous pour soutenir notre campagne et signer notre pétition.

Nous soutenir

Signez la pétition

Micha, Glasha et Bony seront-ils laissés à leurs geôliers?

Micha, Glasha et Bony seront-ils laissés à leurs geôliers?

Micha, Glasha et Bony seront-ils laissés à leurs geôliers?
13.09.2019
Loir-et-Cher
Micha, Glasha et Bony seront-ils laissés à leurs geôliers?
Cirques

Grâce à nos images des cachots de Micha, Glasha et Bony, tournées la semaine dernière, le ministère de la Transition écologique et solidaire a rouvert le dossier des ours exploités par le couple Poliakov depuis des décennies. Aujourd’hui, le ministère publie un arrêté qui demande à ses tortionnaires de soigner Micha, et ignore la détresse de Bony et Glasha. Notre combat pour ces 3 ours et tous les animaux aux mains de ces dresseurs de cirques continue!

Mis dos au mur face à nos images, le Ministère propose des mesures insuffisantes

Les mots manquent pour expliquer à quel point le ministère de la Transition écologique et solidaire plante l’arbre pour cacher la forêt avec son arrêté publié ce matin.

Que dit l’arrêté?

En premier lieu, le ministère publie une interdiction de spectacles. C’était déjà le cas! Et visiblement pas respectée, ou tout du moins contournée par les Poliakov, car Micha a été filmé par Aves France, en représentation, à Racquinghem dimanche 8 septembre, au moment où nous révélions les images de son calvaire, et exhibé l’an dernier à la St Valentin, deux exhibitions pour lesquelles nous avons déposé plainte.

Les animaux laissés à leurs tortionnaires

Micha doit être soigné dans les 5 jours, c’est bien, mais on confie à ses tortionnaires le soin de le faire soigner! Et qui vérifiera qu’il guérit? Les mêmes services qui avaient conclu l’an dernier que tout allait pour le mieux!

D’autre part, Bony et Glasha sont ignorés -pas même cités dans l’arrêté ministériel- alors qu’eux aussi sont en grande détresse psychique et physique: malnutrition, grosseurs suspectes, dentition dans mauvais très préoccupant d’après les experts, stéréotypie marquée…

Au final, que va-t-il se passer?

Des ours restant dans des conditions scandaleuses, tout comme les chevaux, dromadaires, Mina le petit singe, perroquets, et totalement invisibilisés, alors que pour eux aussi le calvaire continue. Nous préparons une plainte pour l’ensemble de ces animaux en souffrance.

Suite à la publication de nos images, des témoins se sont fait connaître. C’est ainsi que nous savons que pendant la canicule 2018, les 3 ours sont restés 8 jours enfermés dans leurs cachots sans aucune isolation, et dans la torpeur, puisqu’il y a juste des trous en guise de fenêtres, et pas même de porte à ce bâtiment au toit noir. Autant dire qu’ils ont vécu dans un four, sans eau potable.

 

Ces images de l’ours Mischa étaient insupportables. Nous avons mené une série de contrôles et prenons 3 décisions immédiates :
✅ Interdiction de présentation à des spectacles,
✅ Administration de soins,
✅ Possibilité d’un placement médicalisé.
➡️ https://t.co/iObP0B83Hc pic.twitter.com/sIR33K2YA6

— Elisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) September 13, 2019

 

One Voice prépare sa quatrième plainte

Pour les animaux détenus par les Poliakov, nous dénonçons les conditions de détention depuis plus de quinze ans, et les images des spectacles ne suffisent pas: il faut celles des cellules. On vient d’en avoir la preuve.
Car pour les visites réglementaires des agents de l’État, la procédure veut qu’ils préviennent à l’avance, ce qui donne aux dresseurs le temps de faire un grand ménage avant leur arrivée. Plus de toiles d’araignées dans les cachots, pas de fruits moisis dans les frigos, plus d’asticots sur les pattes des animaux, de l’eau fraiche mise à disposition et l’exploitation peut continuer de plus belle.
C’est ce qui était arrivé l’année dernière, et c’est pourquoi notre plainte était en passe d’être classée sans suite.

Des mesures dérisoires, malgré l’évidence

Que se serait-il passé sans nos images? Rien. Alors que notre biodiversité s’amenuise de jour en jour, et que partout en Europe le mouvement s’accélère pour un continent sans cruauté sur les animaux (vingt pays ont déjà interdit aux cirques itinérants l’exploitation d’animaux).
Que se passe-t-il dans les cirques où nous n’avons pas accès aux camions, aux quartiers d’hiver des animaux?

Les experts continuent d’analyser les plus de 200 heures de vidéos des ours dans leurs geôles sombres et sales, et dans leur enclos envahi de rats. Ces images, les premières expertises édifiantes, nous les avons envoyées à la justice et au Ministère. Nous remercions Elisabeth Borne de nous avoir répondu, mais lui demandons d’aller plus loin et d’agir aussi, notamment, pour Bony et Glasha.

Nous attendons aussi beaucoup de la justice, et prévoyons d’assigner la préfecture du Loir-et-Cher en justice (comme nous l’avons fait avec succès pour l’élevage de chiens de Mézilles) s’il faut en arriver là pour sauver l’ensemble des animaux restés aux mains des dresseurs. Continuez à signer la pétition pour Micha, Glasha et Bony.

Victoire détonante contre l’élevage de Mézilles !

Victoire détonante contre l’élevage de Mézilles !

Victoire détonante contre l’élevage de Mézilles !
10.09.2019
Victoire détonante contre l’élevage de Mézilles !
Expérimentation animale

Manche gagnée dans notre bras de fer contre l’élevage de Mézilles! L’arrêté préfectoral de l’Yonne qui autorisait l’augmentation de la capacité d’accueil de cette exploitation de beagles et golden retrievers élevés pour l’expérimentation animale a été annulé! C’est une victoire pour les chiens! Une décision de justice détonante, qui fait chaud au cœur.

L’arrêté préfectoral du 10 octobre 2018 autorisant le Centre d’Élevage du Domaine des Souches (CEDS) à exploiter 3 200 chiens sur la commune de Mézilles est annulé ! Ainsi en a décidé le tribunal administratif de Dijon à la suite de l’audience du 27 juin dernier, dans l’affaire judiciaire qui nous oppose à la préfecture de l’Yonne et au Centre d’Elevage des Souches (CEDS) qui « produit » des beagles et des golden retrievers à la chaîne pour l’expérimentation animale, et ne les fait naître que pour une vie de souffrance.

Nos actions ont payé !

Si la cour d’appel de Paris nous a interdit d’utiliser les informations collectées par l’huissier prouvant la souffrance des chiens, le tribunal de Dijon au contraire, a trouvé dans notre dossier amplement matière à remettre en cause celui des parties adverses… et prononcer le jugement qui s’imposait !

Nous avons démontré que l’élevage sévit dans un cadre non réglementaire et cumule les infractions : « capacité d’accueil » largement dépassée depuis longtemps (y compris pour des chiots de moins de 4 mois !), nuisances environnementales (pollution sonore et des cours d’eau) et incapacité des propriétaires à financer leur appétit d’expansion pour plus de chiens vendus et moins de soins rendus.

Avec cette procédure qui nous donne raison, c’est l’ensemble de la mobilisation citoyenne pour une science sans cruauté et plus fiable qui obtient gain de cause! La tendance mondiale est à la diminution de l’expérimentation animale et à l’exploration d’autres méthodes de recherche. Plus aucun élevage ne doit s’agrandir sur notre sol! Au contraire, ils doivent fermer les uns après les autres.

Round décisif ?

Le vent tourne ! Si cette décision risque fort d’être contestée prochainement, nous sommes prêts aux prochains affrontements pour les 1500 chiens, chiennes et chiots toujours détenus dans cet établissement. Et nous ne baisserons pas la garde tant qu’il n’aura pas définitivement fermé. D’ici là, réjouissons-nous que la justice sanctionne ce bastion de l’expérimentation et donc de la souffrance animale en France !

Continuez à signer notre pétition, pour donner encore plus de poids à cette victoire qui est aussi la vôtre.

Micha, Glasha et Bony, trois ours de cirque mourants, dans des cellules en France

Micha, Glasha et Bony, trois ours de cirque mourants, dans des cellules en France

Micha, Glasha et Bony, trois ours de cirque mourants, dans des cellules en France
08.09.2019
Loir-et-Cher
Micha, Glasha et Bony, trois ours de cirque mourants, dans des cellules en France
Cirques

Micha, Glasha et Bony, les trois ours détenus par le couple de dresseurs Poliakov depuis des dizaines d’années et exploités de chapiteaux en foires, sont séquestrés dans des geôles moyenâgeuses pour leur fin de vie. Aux yeux des autorités, pourtant, tout va bien! Face aux images accablantes que nous dévoilons sur leurs conditions de détention, nous avons déposé une nouvelle plainte pour actes de cruauté contre leurs tortionnaires et demandons leur transfert immédiat dans un sanctuaire.

Survivre en compagnie des rats dans des cellules sombres et froides

Les images, tournées début septembre, révèlent le cauchemar ininterrompu des trois pauvres ours prisonniers.

Des plaies aux pattes non soignées attaquées par les asticots, des rats régnant sur l’enclos extérieur et leur tenant compagnie dans les cellules, des grilles rongées par la rouille, et les toiles d’araignée comme rideaux aux murs et pendant du plafond, le tableau est dressé, et il est abominable.

Le bâtiment en parpaings semble n’avoir jamais été terminé: pas de porte, pas de fenêtre, donc pas de protection contre les intempéries. Quand le vent souffle, il s’insinue dans toutes les directions, aucune possibilité d’y échapper. Se réchauffer correctement l’hiver doit être impossible.

En guise de nourriture? Des fruits moisis, des croquettes, des feuilles, des graines… Les auges en ciment construites à même le bâti sont vertes, le fond est couvert côté eau d’un dépôt vert sombre, côté nourriture de restes grisâtres sur lesquels sont jetés à la va-vite les fruits laissés à moisir dans le frigo de la pièce d’à côté.

Les autorités savent

Comment serait-ce possible autrement?

Depuis 2004, nous suivons les Poliakov1. En février 2018, à l’occasion de la Saint-Valentin, Micha avait été exhibé dans un restaurant. Notre plainte immédiatement déposée avait été classée sans suite ! Hors de question d’abandonner Micha à son sort: nous avions aussitôt effectué un recours. Il aura fallu attendre janvier 2019 pour apprendre qu’une enquête était enfin en cours. Puis plus aucune réponse à nos demandes de nouvelles…

Mais aujourd’hui, pour la première fois, les conditions de vie réelles de ces ours exploités par les cirques sont exposées à la face du monde.

Le destin de Micha: mourir loin des regards ?

On nous vantait un paradis pour les ours, nous dévoilons aujourd’hui l’atroce vérité: Micha meurt au fond d’un cachot. Ils le cachent, tous: dresseurs et autorités, car le montrer, c’est montrer l’état des animaux des cirques.

Son regard en disent bien plus que tous les mots. Il fixe ses pattes, lentement, les sourcils doucement froncés, en une expression d’extrême détresse. Il a mal, cela ne fait aucun doute: des vers y ont élu domicile. Il marche donc au ralenti, s’assied, se couche. Il sort un peu dans l’enclos, croise quelques rats, rentre à nouveau, cherche une position adéquate dans la paille, qui allégerait son corps émacié de ses souffrances. N’en trouve pas. Son agonie est sans fin. Le sol est jonché de poils mélangés à la paille… Il respire péniblement. Chaque inspiration est un râle, chaque expiration un soupir, qui semble retenir une sorte de toux asthmatique. Son nez est encombré de saletés, tout comme ses yeux. Ses dents – comme celles de ses misérables camarades – sont toutes réduites à peau de chagrin. Sa salive est épaisse et jaune.

Micha meurt dans un supplice sans fin. La petite entreprise des Poliakov a mis la clé sous la porte depuis plusieurs mois, il n’a plus de valeur, et on le laisse mourir.

Bientôt le tour de ses vaillants compagnons ?

Glasha et Bony, eux, ont les griffes coupées court, et leur corps est marqué par endroits. Le dressage des ours, grands et valeureux fauves, est l’un des plus violents et laisse des séquelles indélébiles, physiques comme psychiques, de même que la vie en camion de cirque. Bien que le couple Poliakov ait à présent une interdiction de spectacles, le mal est fait.

Glasha tourne en rond dans sa cellule une grande partie de son temps, ose à peine mettre les pattes dans l’enclos extérieur, se contente, le regard vide, de tourner la tête vers la lumière, maussade, enfoncée dans son monde intérieur pour pouvoir survivre à toutes ces maltraitances.

Bony se balance lui aussi avec des mouvements stéréotypés spécifiques aux animaux captifs en grande souffrance et traumatisés pour toujours, dans sa cellule et également à l’extérieur, quand il passe notamment devant le camion dans lequel il vivait, de cirque en cirque.

Une plainte en cours: il faut les sauver!

Avec les images que nous dévoilons, plus aucun doute n’est possible : les autorités ne pourront plus fermer les yeux sur le drame qui se déroule dans le Loir-et-Cher. Nous avons déposé une nouvelle plainte, cette fois-ci pour actes de cruauté, mauvais traitements commis par un professionnel, placement dans un environnement pouvant être cause de souffrance et exploitation irrégulière d’un établissement détenant des animaux non domestiques.

Dès lors qu’ils ne sont plus exploités, les animaux des cirques sont mis au rebut en attendant la mort. Voilà la réalité du monde du cirque en France. One Voice ne laissera pas faire cela! Nous réclamons la saisie immédiate de Micha, Glasha et Bony par la justice, et qu’ils nous soient confiés. Leur place est dans un sanctuaire. Nous nous sommes assurés que trois places leur étaient réservées et nous prendrons tous les frais en charge. Aussi rien, absolument rien, ne justifie qu’on les laisse à cette agonie.

Signez et partagez la pétition!

1 – «Sécurité et bien-être dans les cirques», rapport de novembre 2005

L’atroce destin de ces six chatons doit nous ouvrir les yeux

L’atroce destin de ces six chatons doit nous ouvrir les yeux

L’atroce destin de ces six chatons doit nous ouvrir les yeux
05.09.2019
L’atroce destin de ces six chatons doit nous ouvrir les yeux
Animaux familiers

Six chatons noyés puis fracassés à l’intérieur d’un sac poubelle pour s’assurer de leur fin de vie, à peine nés, puis mis au container de l’immeuble en pensant avoir « bien fait ». Il y a tant à dire autour de ce drame banal !

Un simple fait divers : six chatons noyés puis fracassés à l’intérieur d’un sac poubelle pour s’assurer de leur fin de vie, à peine nés, puis mis au container de l’immeuble en pensant avoir «bien fait». Il y a tant à dire autour de ce drame banal ! Audience à Draguignan, ce jeudi 5 septembre à 10h15.

On l’appellera Madame M. Et lui sera Monsieur A. Lui est sorti de la résidence avec un sac poubelle visiblement rempli, l’a jeté dans les poubelles collectives, puis est reparti. Madame M. n’y aurait rien trouvé à redire, elle qui fumait sa cigarette au balcon, si Monsieur A. n’était revenu sur ses pas pour extirper le sac du container, puis le frapper violemment, à plusieurs reprises, notamment contre un micro-onde abandonné là. Alors Madame M. est allée vérifier le contenu de ce sac. Elle y a trouvé 6 chatons de 10 jours à peine, tous morts ou presque, mouillés de l’eau dans laquelle Monsieur A les avait noyés. Elle a décidé de porter plainte et nous allons la soutenir.

Aucune cruauté banalisée

L’acte de cruauté, Monsieur A. l’a reconnu. Que voulez-vous faire si l’errance féline vous inonde de chatons indésirés ? Monsieur A. va donc être jugé parce qu’il a mis fin à la vie de ces chatons, avec surcroît de violence, sans doute pour s’assurer d’une absence d’agonie longue. Car quand il faut agir, on noie, on fracasse, ou on abandonne, vouant les chats à une mort lente. Et l’on peut imaginer bien pire, quand il n’y a pas de Madame M. à sa fenêtre pour vous observer. Dommage pour Monsieur A. : nous sommes à Draguignan dans le Var, là où Chevelu a été massacré à coups de rangers dans un accès de violence qui a stupéfié la France.

De A à Z

Ils sont plus de 13 millions de compagnons félins en France, qui se reproduisent et leurs portées sont notre responsabilité. L’acte de Monsieur A. est la partie émergée d’un iceberg de souffrance : la reproduction naturelle des chats, errants ou compagnons, est une bombe à fragmentation aux dommages potentiellement exponentiels. Ne pas stériliser les chats, qu’ils soient domestiques ou errants, nous ramènera au cas de Monsieur A., problème hélas déclinable jusqu’à Z, comme zéro chat.

Tous responsables !

Globalement, les chats sont ce jour dans notre pays moins bien soignés et traités que les chiens alors qu’ils y sont plus nombreux. Leur nombre, leur destin et de tels cas exigent que l’État légifère enfin contre l’errance animale, sur tout le territoire (la situation est explosive en Outre-mer). Sinon, ils finiront tous considérés comme de la vermine, des nuisibles indésirés. Brûlés, noyés, concassés, tailladés… Notre faune, des amis si proches et demain si banalement martyrisés ? Non ! Maîtriser leur destin pour ne pas en arriver là est notre devoir. Les Messieurs A. doivent apprendre d’autres solutions, et les Dames M. doivent être plus nombreuses et vigilantes encore. Pour eux.

Photo d’illustration, campagne errance