Chasses traditionnelles : les « expérimentations » de 2023 étaient illégales

Chasses traditionnelles : les « expérimentations » de 2023 étaient illégales

Chasses traditionnelles : toutes les « expérimentations » de 2023 étaient illégales
07.11.2025
France
Chasses traditionnelles : toutes les « expérimentations » de 2023 étaient illégales
Animaux sauvages

Il y a quelques semaines, One Voice obtenait, avec la LPO, la suspension en urgence des nouvelles autorisations de mise à mort de près de 100 000 alouettes des champs en Gironde, dans les Landes, le Lot-et-Garonne et les Pyrénées-Atlantiques. Cette autorisation reposait sur les résultats de pseudo-expérimentations « scientifiques » menées … par les chasseurs eux-mêmes, en 2023, et que nous avions immédiatement contestées en justice. Aujourd’hui, le tribunal administratif de Bordeaux nous donne raison, après ceux de Châlons-en-Champagne et Pau, et confirme l’illégalité totale de ces tentatives désespérées de ressusciter des pratiques archaïques au nom de la « science ». Une victoire qui annonce un nouveau combat, alors que le ministère souhaite désormais modifier les textes européens sur la protection des oiseaux. Avec nous, écrivez-lui pour dire non à ce projet inadmissible !

Pendant des années, à l’automne, des milliers d’alouettes des champs, de vanneaux huppés et de pluviers dorés étaient capturés à l’aide de dispositifs plus cruels les uns que les autres, avant d’être ramassés et tués à la main par des chasseurs en mal de sensations. Nous avons mené un combat sans relâche, des tribunaux administratifs au Conseil d’État en passant par la Cour de justice de l’Union européenne, et nous avons systématiquement gagné.

Ardennes, Gironde, Landes, Lot-et-Garonne et Pyrénées-Atlantiques : partout, les expérimentations de la honte étaient illégales

Malgré nos victoires, les gouvernements successifs ont assumé éhontément un soutien sans faille aux chasseurs pour qu’ils puissent continuer de massacrer ces oiseaux en mauvais état de conservation. En 2023, ils ont même tenté de réautoriser les captures aux filets dans cinq départements sous couvert de pseudoexpérimentations scientifiques confiées aux chasseurs eux-mêmes. Le but ? Contourner une fois de plus des décisions de justice.

Le jugement rendu le 6 novembre par le tribunal administratif de Bordeaux vient s’ajouter à des juges de Pau et de Châlons-en-Champagne : toutes ces expérimentations étaient illégales. Les chasseurs ont voulu se faire passer pour des scientifiques impartiaux ? Le tribunal les renvoie dans les cordes en affirmant qu’ « aucun élément ne permet d’établir qu’un tel programme serait confié à un organisme de recherche ». Ils clamaient haut et fort que nous ne comprenions rien. Aujourd’hui, la justice a tranché : ces captures n’auraient jamais dû avoir lieu.

Stop à l’acharnement : chasseurs, ministres, respectez la justice et laissez les oiseaux en paix !

Que va faire l’État désormais ? Tenter à nouveau d’autoriser des « expérimentations » illégales ? Prévoir de nouveaux « quotas », comme ceux dont nous avons obtenu la suspension en urgence devant le Conseil d’État en septembre 2025 ? S’ils essayent, ils nous trouveront toujours sur leur chemin.

Mais c’est une nouvelle option qui semble se dessiner : le ministre a déjà indiqué vouloir aller encore plus loin et envisage de demander une modification des textes européens sur la protection des oiseaux. Une évolution qui signerait un retour en arrière historique et pourrait ouvrir  la voie au retour de la chasse à la glu, qu’on pensait pourtant définitivement enterrée et malgré l’opposition de 83 % des Français.

La vie des oiseaux vaut plus que ces combines et ce mépris permanent pour les animaux. Aujourd’hui, nous écrivons au ministre pour lui dire notre opposition à toute modification des textes européens, et nous vous invitons à en faire autant. Que les chasseurs acceptent enfin d’avoir perdu, et qu’ils laissent les oiseaux en paix !

One Voice dénonce le projet de delphinarium au zoo de Beauval: un retour en arrière inacceptable

One Voice dénonce le projet de delphinarium au zoo de Beauval: un retour en arrière inacceptable

One Voice dénonce le projet de delphinarium au zoo de Beauval: un retour en arrière inacceptable
05.11.2025
France
One Voice dénonce le projet de delphinarium au zoo de Beauval: un retour en arrière inacceptable
Exploitation pour le spectacle

Alors que la France s’est engagée, en 2021, sur la voie d’une sortie progressive de la captivité des cétacés, le projet du zoo de Beauval vise à créer un « centre d’études et de recherche » pour dauphins. Derrière un vocabulaire de façade se cache un nouveau delphinarium, synonyme de souffrances prolongées pour les dauphins, avec en sus la reproduction des animaux et de possibles transferts à terme vers d’autres delphinariums jusqu’en Chine.

En sanctuaire, toute reproduction est interdite

Selon les informations rendues publiques, Beauval prévoit des bassins de plus de 30 000 m³ d’eau de mer artificielle pour accueillir de nombreux dauphins tursiops. Si les chiffres semblent impressionnants, ils restent largement insuffisants pour subvenir aux besoins physiologiques et comportementaux des dauphins, qui parcourent librement jusqu’à 90 km par jour dans l’océan. Le Dr Pierre Gallego, vétérinaire et biologiste marin spécialiste des cétacés, atteste que ce projet « n’est ni plus ni moins qu’un delphinarium déguisé », dénonçant une instrumentalisation du bien-être animal pour légitimer la reproduction et la captivité.

Une dérive contraire à l’esprit de la loi et à la science

One Voice rappelle que la loi votée en 2021 devait signifier la fin programmée de la captivité des cétacés en France. Or, ce projet de Beauval poursuit la logique des delphinariums traditionnels, en prévoyant notamment la naissance de nouveaux individus et des échanges entre delphinariums.

Pour Muriel Arnal, présidente de One Voice, « Beauval tente de nous vendre un « sanctuaire sur terre »: des bassins en béton maquillés en refuge. Demain, faudra-t-il accepter des cirques fixes, où des tigres passeront leur vie dans des camions? »

L’association dénonce également la pression exercée par Marineland, qui agite la menace d’un transfert de ses dauphins vers l’Espagne. Cette stratégie met les autorités françaises devant un faux dilemme: choisir entre la captivité à Beauval ou un exil à l’étranger, alors qu’une troisième voie existe –celle des véritables sanctuaires marins.

Les sanctuaires marins, seule alternative pour le bien-être des dauphins

Depuis 2020, One Voice travaille avec ses partenaires à des solutions de sanctuaires afin d’offrir aux dauphins captifs un cadre semi-naturel où ils puissent réapprendre à vivre sans contrainte et en toute sécurité. Ce modèle, soutenu par la coalition européenne Dolphinaria-Free Europe, est reconnu comme la seule option crédible pour garantir le bien-être des dauphins sans reproduire les schémas de l’industrie de la captivité.

« Tout déplacement de ces animaux doit se faire dans un véritable sanctuaire où la reproduction, les spectacles, les interactions rapprochées et les échanges des cétacés sont interdits. Tout autre type de lieu d’accueil ne sera jamais rien d’autre qu’un delphinarium amélioré ». —Déclaration de la coalition Dolphinaria-Free Europe, dont One Voice est le représentant français.

Pour David Perpinan, vétérinaire spécialisée, ayant travaillé au delphinarium Loro Parque en Espagne: « En Espagne, trois delphinariums ont fermé récemment, et c‘est le cas partout en Europe. Le zoo de Beauval, lui, décide de continuer à faire souffrir des dauphins en les faisant se reproduire et en les gardant captifs dans des bassins en bétons ».

Un enjeu de société et de cohérence politique

One Voice appelle le ministère de la Transition écologique à rejeter formellement le projet du zoo de Beauval, qui contredit les engagements pris par l’État pour la protection des cétacés. L’association rappelle qu’elle s’est déjà mobilisée et a réussi à bloquer le transfert des orques de Marineland vers le Japon et qu’elle continuera à se battre contre toute tentative de perpétuer la captivité sous des appellations trompeuses.

« Le public n’a pas oublié le combat mené pour les cétacés de Marineland. Nous ne serons jamais complices d’un nouveau delphinarium, fût-il plus « joli ». » — Muriel Arnal, présidente de One Voice

One Voice demande:

au zoo de Beauval:

  • de tenir ses engagements initiaux d’un accueil des dauphins sans aucune reproduction ni aucun transfert sauf vers les sanctuaires marins quand ceux-ci seront prêts.

Et aux autorités:

  • de refuser toute autorisation de création d’un nouveau delphinarium, quel qu’en soit le nom;
  • de soutenir activement les projets de sanctuaires marins;
  • et d’engager une véritable politique de réhabilitation pour les dauphins captifs existants.

Nous sommes à votre disposition pour toute demande de précisions ou d’interview.

Service Presse
06 43 26 78 80
one-voice.fr

Non à un nouveau delphinarium à Beauval Non à un nouveau delphinarium à Beauval Non à un nouveau delphinarium à Beauval Non à un nouveau delphinarium à Beauval Non à un nouveau delphinarium à Beauval Non à un nouveau delphinarium à Beauval Non à un nouveau delphinarium à Beauval Non à un nouveau delphinarium à Beauval Non à un nouveau delphinarium à Beauval Non à un nouveau delphinarium à Beauval

Biches, cerfs, chevreuils : les massacrer au nom des forêts

Biches, cerfs, chevreuils : les massacrer au nom des forêts

Biches, cerfs, chevreuils : les massacrer au nom des forêts
05.11.2025
France
Pour protéger les forêts, un rapport préconise d’éliminer ses habitants. One Voice interpelle le ministère de la Transition écologique.
Animaux sauvages

Augmenter les abattages de biches, de cerfs et de chevreuils, autoriser leur chasse en toute saison, alléger les quotas et les sanctions pour les chasseurs… La stratégie proposée par l’administration pour soi-disant protéger les forêts gérées par l’Office nationale des forêts (ONF) consiste à sacrifier la vie des animaux sauvages. One Voice dénonce cette fausse solution qui vise uniquement à combler les appétits des porteurs de fusil et des industriels du bois. À rebours de toute éthique comme logique écologique.

Tuer pour préserver le vivant : telle est la proposition démente du nouveau rapport publié conjointement par de hauts-fonctionnaires du ministère de la Transition écologique et de l’agriculture. Cibles privilégiées des chasses à courre, persécutés pendant des périodes de chasse prolongées et victimes récurrentes des battues administratives, les cerfs, les biches et les chevreuils sont déjà traqués de toutes parts. Aujourd’hui, ils sont carrément menacés d’extermination : le gouvernement et l’ONF plaident ensemble pour « un choc de régulation des ongulés sauvages ». Un euphémisme pour autoriser la hausse des tueries et l’allégement des sanctions contre les chasseurs qui ne respectent pas les quotas en vigueur. Le rapport va encore plus loin et propose même de classer les cerfs et les chevreuils comme « Espèces Susceptibles d’Occasionner des Dégâts » (ESOD). Si tel était le cas, ils pourraient être abattus toute l’année et par tous les moyens, fusils et pièges.

Une nouvelle offensive contre les animaux

Alors même que, dans un autre rapport, l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD) recommande expressément de supprimer le groupe 2 des ESOD et que le Conseil d’État vient d’annuler une partie de ce classement, l’administration cible une fois encore ce qu’il reste de faune sauvage.

Déjà pointé du doigt par l’Union européenne pour son inaction dans la protection de l’environnement, le gouvernement ne doit pas céder une fois de plus aux intérêts cynégétiques et financiers des uns ou des autres. Car outre la soumission aux chasseurs, l’enjeu n’est pas tant de protéger la nature que la lucrative « ressource » en bois, menacée par les sécheresses et les incendies.

Pétri d’incohérences, le rapport mentionne l’augmentation du nombre de cervidés. Or ces êtres sont pourtant fort utiles à la régénération des forêts car ils transportent les graines. Dans le même temps, les loups, qui jouent une partition déterminante dans la régulation naturelle, sont eux aussi de plus en plus persécutés, puisque leur statut de protection a été revu à la baisse.

Alors que veut-on ? Des forêts vidées de leurs animaux ? Face à cet acharnement insensé, nous sommes aux côtés de ces derniers, défendant une autre approche que celle de la mitraille. D’autant que des alternatives pacifiques existent : plantations d’arbres fruitiers, création de prairies, de lisières ou encore de zones de canopées fermées pour favoriser la pousse des arbres…

Pour stopper cette hécatombe, One Voice interpelle le ministère de la Transition écologique pour réclamer l’abandon pur et simple de ce projet mortifère, et la disparition du statut inique des ESOD !

Station de primatologie de Rousset : pour les différents primates exploités, un même sort

Station de primatologie de Rousset : pour les différents primates exploités, un même sort

Station de primatologie de Rousset : pour les différents primates exploités, un même sort 04.11.2025
Rousset, Bouches-du-Rhône Station de primatologie de Rousset : pour les différents primates exploités, un même sort
Expérimentation animale

Qu’ils soient issus des mêmes lignées ou non, les primates dans les laboratoires partagent le même quotidien : la souffrance. Les éléments, bien que partiels, issus des documents reçus du CNRS et de l’Université d’Aix-Marseille concernant les protocoles utilisant ces animaux dressent un aperçu tout autant glaçant des conditions réelles de « vie » de macaques rhésus. Nombreux sont ceux nés ou passés par le site de Rousset qui souhaite agrandir son exploitation.

Iroquoise, née en 2013 à Rousset, a présenté de nombreuses blessures causées par des bagarres entre individus, rendus agressifs par la captivité et le stress intense des tests invasifs. Elle a donné naissance à Indira en 2017. Toutes deux ont été utilisées dans le même projet. Indira, comme sa mère, portait sur le visage des marques visibles de traumatismes : plaies, griffures, blessures, morsures.

Derrière ces noms, il y a des vies. Des êtres sentients, capables de peur, d’attachement et de douleur. Car les macaques rhésus sont des êtres surprenants, parmi les rares mammifères à rougir de plaisir, comme de nombreux oiseaux utilisant la couleur pour attirer des partenaires.

Dans un site d’élevage comme Rousset, leurs histoires s’effacent derrière les rapports administratifs, mais les tortures qu’on leur inflige, elles, se répètent — de génération en génération.

Le point commun entre tous ces primates : la souffrance au quotidien

Qu’ils soient nés à Rousset, transférés depuis d’autres centres ou exploités dans des projets différents, tous partagent le même destin : l’enfermement, la privation, la douleur. Derrière les protocoles et les termes scientifiques, leur détresse est la seule constante.

Akira, né en 2009 à Rousset et mort en 2018, a subi la pose de plots et de chambres crâniennes qui se sont infectées. Des plaies sont aussi signalées, causées par des bagarres avec d’autres primates dues à leurs conditions de captivité. Les notes des chercheurs indiquent :

« Toujours présence de l’affaissement du cortex suite au nettoyage de la chambre. Animal pas bien en cage : tête en arrière, bave, vomissement, faible. »

En 2018, il est noté :

« Animal pas bien en cage à 18 h. Poil hérissé et vomissement observé dans la journée. […] puis décision de l’opérer le lendemain en urgence pour retrait de la chambre ».

Le jour suivant, Akira est décédé sur la table d’opération.

Eliott, né en 2009 à Rousset et décédé en 2019, a été soumis à un projet de recherche sur les effets de la cocaïne, le forçant à des prises répétées de cette drogue. Les notes mentionnent qu’il est resté « avec un air hébété (regard dans le vide et posture prostrée) pendant plusieurs jours ». Il a subi des agressions de la part des autres singes, nécessitant la pose d’agrafes. Les fiches signalent de nombreuses blessures dues à des affrontements. Des stimulateurs électriques ont été implantés dans son torse.

Ces extraits traduisent la violence physique et psychologique infligée à ces animaux, victimes de protocoles prolongés et invasifs.

Voilà comment, en 2025, les primates sont encore utilisés et traités dans les laboratoires de notre pays.

Loin de tendre vers une réduction de l’expérimentation animale, la France s’engage au contraire sur la voie d’une industrialisation de l’élevage de primates, en totale contradiction avec les objectifs européens de transition vers des méthodes alternatives.

L’agrandissement du site du CNRS à Rousset, prévu pour en faire un élevage national, en est la preuve. Derrière le terme technocratique de « Centre national de primatologie » se cache une réalité brutale : l’expansion d’un site destiné à produire et fournir toujours plus de singes pour les exploiter. Ensemble, faisons entendre la voix de ces animaux : demandez avec nous l’annulation de ce projet !

Pour en savoir plus sur les destinées de souffrance de ces primates :

Station de primatologie de Rousset: des lignées entières de primates souffrant dans les labos

Station de primatologie de Rousset: des lignées entières de primates souffrant dans les labos

Station de primatologie de Rousset: des lignées entières de primates souffrant dans les labos
04.11.2025
Rousset, Bouches-du-Rhône Station de primatologie de Rousset: des lignées entières de primates souffrant dans les labos
Expérimentation animale

Après avoir saisi la justice pour obtenir la transparence sur le sort des primates utilisés en France, One Voice a finalement reçu — de manière incomplète — plusieurs documents du CNRS et de l’Université d’Aix-Marseille.
Bien que partiels, ces éléments dressent déjà un tableau accablant. Ils permettent de reconstituer le parcours de plusieurs de ouistitis nés, transférés ou détenus dans l’élevage du CNRS à Rousset, et d’entrevoir les conditions réelles de « vie » des primates utilisés pour des expériences en France.

Des familles entières de primates victimes d’expériences sur plusieurs générations

Sur le site du CNRS à Rousset, la souffrance n’est pas le lot d’un seul individu : elle se transmet, génération après génération. Des lignées entières de primates y sont exploitées.

  • Ainsi, Fenouil, un ouistiti ayant passé plusieurs années à Rousset, est mort en 2022 après avoir subi de nombreuses expériences. Mais il a également été utilisé comme reproducteur. Huit petits sont nés de lui, parmi lesquels Nuphar, Narcisse et Navet, venus au monde en 2017.
  • Nuphar est décédé la même année que son père. Quelques jours avant leur mort, tous deux avaient subi des injections dans le cerveau dans le cadre du même projet expérimental. Ses frères, Narcisse et Navet, ont connu une fin de vie similaire : ils ont été tués après leur soumission au même protocole expérimental.
  • Le cas de Kaki, un autre ouistiti, illustre cette mécanique infernale. Décédé en 2023 d’une cause inconnue, il a laissé des descendants également morts dans des conditions opaques : Orange, née en 2018, et Pépin, né en 2019 à Rousset, tous deux décédés sans qu’aucune cause soit mentionnée.
  • Salakis, née en 2021 à Rousset, a été exploitée pour la reproduction. Cinq petits sont nés d’elle — leur sort reste inconnu.
  • Son frère Sauvage, né la même année, a présenté de graves blessures à la gorge et aux bras. En mai dernier, une griffe lui a été arrachée à la suite d’« une erreur du manipulateur », qui aurait tiré sur lui alors qu’il s’accrochait à la cage.

Dans la nature, les ouistitis sont les petits bavards de la jungle

Aussi connus sous le nom de marmousets, ces primates d’Amérique du Sud vivant en groupe sont très loquaces. Ils se donnent même des prénoms, usant pour cela de vocalisations spécifiques. La coopération est une pratique omniprésente dans les groupes de ouistitis, notamment dans l’éducation des jeunes, tous genres confondus.

Dans les laboratoires, les ouistitis connaissent une détresse permanente

Pourtant, le sort de nombre de ces petits mammifères restera la captivité dans la solitude et la souffrance. Car la France reste le premier pays d’Europe exploitant des animaux, dont des primates, dans ses laboratoires, en contradiction avec les objectifs européens de réduction de leur nombre. Bien loin aussi d’ambitions de pays comme les États-Unis, où l’Institut national de santé (NIH) entend inverser ses pratiques d’ici cinq ans : faire des méthodes non-animales la norme et de celles utilisant des êtres vivants les alternatives minoritaires.

Avec cet agrandissement du site du CNRS de Rousset, notre pays et le domaine de la recherche font perdurer des pratiques cruelles et obsolètes, financées par des millions d’euros d’argent public. Exigez avec nous l’abandon de ce type de projet !

Pour en savoir plus sur les destinées de souffrance de ces primates :

Dans la nature, les ouistitis sont les petits bavards de la jungle : 

Aussi connus sous le nom de marmousets, ces primates d’Amérique du Sud vivant en groupes sont de grands loquaces, se donnant même des prénoms entre eux, en utilisant des vocalisations spécifiques. La coopération est une pratique omniprésente dans les groupes de ouistitis, notamment dans l’éducation des jeunes, tout genre confondu. 

 

Dans les laboratoires, les ouistitis connaissent une détresse permanente : 

Pourtant le sort de nombreux de ces petits mammifères restera la captivité dans la solitude et la souffrance. Car la France reste le premier pays d’Europe exploitant des animaux dont des primates dans ses laboratoires, en contradiction des objectifs européens visant leur réduction. Bien loin aussi d’ambitions de pays comme les Etats-Unis, où l’Institut national de santé (NIH) entend inverser leurs pratiques d’ici cinq ans : faire des méthodes non-animales la norme et celles utilisant des êtres vivants les alternatives minoritaires. 

Avec un agrandissement du site du CNRS de Rousset, notre pays et le domaine de la Recherche organisent une stagnation dans des pratiques cruelles et obsolètes, alimentées par des millions d’euros d’argent public. Demandez l’abandon de ce type de projet avec nous !

Pour en savoir plus sur les destinés de souffrance de ces primates : 

Le 13 novembre, inauguration d’un Chatipi à Neuvic pour les chats libres

Le 13 novembre, inauguration d’un Chatipi à Neuvic pour les chats libres

Le 13 novembre, inauguration d’un Chatipi à Neuvic pour les chats libres
04.11.2025
Neuvic
Le 13 novembre, inauguration d’un Chatipi à Neuvic pour les chats libres
Animaux familiers

Le jeudi 13 novembre à 9 h, impasse de la Fontaine du Berger, One Voice inaugurera le Chatipi de Neuvic. Ce nouvel abri, destiné aux chats errants, permettra de mieux encadrer la population féline tout en sensibilisant les habitants à leur situation.

L’inauguration se déroulera en présence de Madame Dominique Miermont, Maire de Neuvic, de Madame Angélique Raynaud-Vedrenne, co-présidente bénévole du Refuge animalier bortois, et de Madame Mathilde Perrot pour One Voice. Un pot convivial suivra la cérémonie.

Les chats errants, des êtres vulnérables et non autonomes

Trop souvent perçus, à tort, comme autonomes et débrouillards, les chats errants ne sont pourtant pas capables de survivre durablement seuls. Privés de soins et d’abri, ils subissent le froid, la faim, les maladies, et sont parfois victimes de la malveillance humaine.

Le projet Chatipi permet d’offrir un refuge sûr à ces animaux invisibles et de leur donner une chance de vivre dignement, tout en apaisant la cohabitation avec les riverains. Il permet également de sensibiliser les habitants à leur situation et de faire évoluer les mentalités : l’élément matériel rappelle que ces animaux ont besoin de soins, de protection, et qu’ils ne survivent pas dignement sans intervention humaine. En impliquant les habitants – enfants comme adultes –, le projet crée aussi par son aspect pédagogique un lien entre protection animale et engagement citoyen, au cœur même des quartiers concernés.

Une action locale pour apaiser la cohabitation

Face à une population féline croissante, la commune de Neuvic a souhaité agir durablement. L’objectif de ce projet est double : offrir une vie plus digne aux chats sans foyer et créer une cohabitation harmonieuse avec les riverains. Cette démarche vient renforcer les actions déjà engagées par la municipalité, notamment les campagnes de stérilisation.

Une collaboration efficace entre partenaires

Ce Chatipi est le fruit d’une coopération entre la mairie de Neuvic, le Refuge animalier bortois et One Voice, à l’origine du projet.

  • La mairie a réalisé et financé la dalle en béton ainsi que la clôture du site. Elle sera chargée, avec ses bénévoles, de nourrir quotidiennement les chats, d’entretenir le chalet et prendra en charge les frais vétérinaires éventuels à long terme.
  • Le Refuge animalier bortois a pris en charge l’aménagement intérieur du chalet. Il assurera aussi les trappages pour les stérilisations et le suivi sanitaire des animaux.
  • One Voice a, quant à elle, financé le chalet, les panneaux pédagogiques, les chatières et des croquettes. Elle prendra également en charge les frais de stérilisation, d’identification et de tests sanitaires de quinze chats.

Huit chats fréquentent d’ores et déjà l’espace Chatipi. Ils sont identifiés au nom de la mairie.

Un programme national pour la protection animale

Le Chatipi de Neuvic s’inscrit dans un programme national porté par One Voice, qui compte déjà plus de soixante installations à travers la France, implantées aussi bien dans des écoles, EHPAD ou hôpitaux. Ces structures offrent aux chats libres un refuge sûr tout en servant de support pédagogique et de levier de sensibilisation à la protection animale.

📍 Informations pratiques 

Adresse : impasse de la Fontaine du Berger, 19160 Neuvic

Date : Jeudi 13 novembre 2025

Heure : 9 h

Un pot convivial sera organisé à l’issue de l’inauguration.

Peyrelevade : un Chatipi au sein d’un établissement médico-social – Inauguration le 13 novembre

Peyrelevade : un Chatipi au sein d’un établissement médico-social – Inauguration le 13 novembre

Peyrelevade : un Chatipi au sein d’un établissement médico-social – Inauguration le 13 novembre
04.11.2025
Peyrelevade
Peyrelevade : un Chatipi au sein d’un établissement médico-social – Inauguration le 13 novembre
Animaux familiers

Le jeudi 13 novembre à 14 h, l’EEAP MAS du Pays de Millevaches, établissement de la Fondation Jacques Chirac, l’association locale Arist’o Chats et One Voice inaugureront un nouveau Chatipi à Peyrelevade (Corrèze). Installé au cœur du jardin sensoriel de l’Établissement accueillant des enfants, adolescents et adultes en situation de handicap, cet espace vise à protéger les chats errants tout en valorisant le lien entre les animaux et les résidents. L’objectif est que ces derniers puissent venir voir les chats, participer à leur nourrissage et que l’espace Chatipi serve de support à des projets thérapeutiques et de nouvelles activités éducatives en lien avec les animaux. L’inauguration se fera en présence de Monsieur Florian Curbelié, directeur de l’EEAP MAS du Pays de Millevaches, de Madame Sarah Cadusseau, présidente de l’association Arist’o Chats, et de Madame Mathilde Perrot pour One Voice.

Une action concrète et bientraitante

Déjà engagé dans la médiation animale, l’EEAP MAS souhaitait répondre de manière bienveillante à la présence de chats errants sur son site. Grâce au soutien de One Voice, de l’association Arist’o Chats et de ses propres équipes, l’établissement a créé un espace sécurisé et durable pour ces animaux vulnérables, tout en intégrant leur présence dans le quotidien des résidents.

Le Chatipi devient ainsi un lieu régénérant, où les animaux jouent un rôle apaisant et médiateur : réduction de l’anxiété, stimulation de la communication, développement de l’attention et du lien social, création de repères dans un cadre familier et rassurant. Les jeunes résidents peuvent observer les chats, prendre soin d’eux, les nourrir et interagir avec eux. De leur côté, les félins l’acceptent puisqu’il est pensé pour leur bien-être. Il s’agit d’un projet à forte portée affective, sensorielle et émotionnelle.

Un partenariat tripartite efficace

Ce projet est le fruit d’un partenariat étroit : l’EEAP MAS a lancé le coup d’envoi du projet avec la création de la dalle en béton et l’installation du chalet. L’aménagement s’est fait conjointement avec l’association Arist’o Chats, qui assurera le trappage des chats et leur transport vers la clinique vétérinaire, ainsi que leur suivi sanitaire à long terme. L’EEAP MAS se chargera d’entretenir le chalet et d’assurer le nourrissage quotidien des petits félins. Il prendra également en charge les frais vétérinaires au long cours des animaux. One Voice a quant à elle assuré le financement du chalet, des chatières, des panneaux, du parcours pédagogique et des soins initiaux (stérilisation, identification, tests sanitaires) pour quinze chats.

Par ailleurs, le Refuge Animalier Bortois, qui a largement soutenu l’EEAP MAS dans la gestion des chats errants, sera présent lors de l’inauguration. Il est partenaire d’un autre Chatipi qui devrait être inauguré à Neuvic le même jour, dans la matinée.

Une dimension pédagogique

Un parcours éducatif sur la condition des chats sans foyer sera installé à proximité du Chatipi afin de sensibiliser les enfants, familles et visiteurs au problème de l’errance féline. Cette démarche permet de changer la perception qu’ont les gens de ces animaux souvent invisibles, et de renforcer l’implication citoyenne autour du bien-être animal. Objectif : confronter les enfants, les familles et les visiteurs à la réalité de l’errance féline tout en valorisant une approche fondée sur le respect et la bientraitance des chats.

📍Inauguration

Date : Jeudi 13 novembre 2025

Heure : 14 h

Lieu : EEAP MAS du Pays de Millevaches – 12, route du Puy Chabrol, 19290 Peyrelevade.

Un pot convivial sera proposé à l’issue de l’inauguration

Audience à la cour d’appel: les braconniers du Cher ne s’en tireront pas à bon compte

Audience à la cour d’appel: les braconniers du Cher ne s’en tireront pas à bon compte

Audience à la cour d’appel: les braconniers du Cher ne s’en tireront pas à bon compte
03.11.2025
Cher
Audience à la cour d’appel: les braconniers du Cher ne s’en tireront pas à bon compte
Animaux sauvages

Entre 2022 et 2024, six chasseurs ont traqué des cerfs et des sangliers à bord de leurs 4×4 dans les forêts du Cher. Des actes d’une violence inouïe qui auraient coûté la vie à des dizaines d’animaux… abattus ou écrasés par les véhicules de leurs tortionnaires. One Voice s’est constituée partie civile dans cette affaire documentée par l’Office français de la biodiversité (OFB), pour laquelle les braconniers ont été relaxés fin avril 2025 en raison d’un vice de procédure. Nous avons fait appel et serons présents à la cour d’Appel de Bourges le 13 novembre à 9h pour demander un verdict à la hauteur de la cruauté infligée.

Les six chasseurs, membres, pour certains, du rallye de chasse à courre local, ont tous reconnu les faits. Pendant près de deux ans, ils se sont livrés à une traque totalement illégale et d’une rare brutalité. Au volant de leurs 4×4, ils ont poursuivi des animaux en pleine nuit pour les tuer à coups de fusil… ou en les écrasant. En août 2022, un sanglier percuté par l’une des voitures a été achevé à la dague. Et ce n’est qu’une des dizaines de victimes qui ont été terrorisées avant d’être mises à mort, parfois filmées par leurs bourreaux.

Détention d’armes de gros calibre sans déclaration, circulation nocturne sur des parcelles agricoles privées, sortie de route en état d’ébriété… la liste des infractions s’ajoutant à ce déchaînement de cruauté est longue.

Pour les animaux persécutés, justice doit être rendue

Pour ces faits intolérables, ces individus avides de sang encourent quatre ans d’emprisonnement et 60 000 euros d’amende. Pourtant, le 30 avril 2025, le tribunal de Châteauroux les a relaxés. La raison? La nullité d’un des actes d’enquête, l’OFB ayant identifié les six responsables avec des caméras posées sans l’accord d’un magistrat… 

Nous avons fait appel de cette décision, refusant qu’un vice de procédure efface la gravité des actes reprochés à ces acharnés de la gâchette. Le 13 novembre, à 9h, nous souhaitons que la cour d’Appel de Bourges prononce des peines exemplaires, et demandons également le retrait des permis de chasse, la confiscation des armes et une interdiction d’en détenir de nouvelles.

Joignez votre voix à la nôtre pour défendre toutes les victimes de la chasse en signant notre pétition pour une réforme radicale de cette pratique mortifère.

Deux nouveaux Chatipis pour les chats errants de l’Hérault – Inaugurations à Montpellier et Azillanet les 19 et 20 novembre

Deux nouveaux Chatipis pour les chats errants de l’Hérault – Inaugurations à Montpellier et Azillanet les 19 et 20 novembre

Deux nouveaux Chatipis pour les chats errants de l’Hérault – Inaugurations à Montpellier et Azillanet les 19 et 20 novembre
03.11.2025
Hérault
Deux nouveaux Chatipis pour les chats errants de l’Hérault – Inaugurations à Montpellier et Azillanet les 19 et 20 novembre
Animaux familiers

Les mardi 19 et mercredi 20 novembre, One Voice inaugurera deux nouveaux Chatipis dans l’Hérault : à Montpellier, en partenariat avec le Crous et l’association Les Chats libres du Crous, puis à Azillanet, aux côtés de la mairie et de l’association Les Minous Libres Azillanetois. Ces projets solidaires et éthiques, troisième et quatrième du département après ceux de Villeneuve-lès-Béziers, s’inscrivent dans une démarche concrète de protection des chats errants et de sensibilisation à leur sort.

Montpellier : un partenariat inédit avec le Crous pour le bien-être des chats libres

Le mardi 19 novembre, à 9h30, One Voice, l’association Les Chats libres du Crous et le Crous de Montpellier inaugureront un nouveau Chatipi dans le parc Boutonnet (2, rue Monteil).
Ce projet solidaire et éthique marque une première collaboration entre One Voice et le Crous, dans la continuité des actions menées pour protéger les chats sans abri du site.

L’inauguration aura lieu en présence de Madame Delphine Simon, trésorière de l’association et adjointe responsable des ressources humaines au Crous, Madame Julie Vernadat, présidente de l’association, et Madame Mathilde Perrot pour One Voice.

 Plusieurs campagnes de stérilisation avaient été menées sur le campus par la mairie de Montpellier et d’autres associations locales. Le Chatipi vient aujourd’hui pérenniser ces efforts en offrant aux chats un lieu sûr où se nourrir, s’abriter et vivre dignement, tout en sensibilisant étudiants et personnel à la stérilisation et aux soins.

Le projet a été soutenu par trois partenaires complémentaires : le Crous a mis en place la dalle en béton, monté le chalet et le panneau d’information, et participe au nourrissage quotidien des chats et à l’entretien du site. L’association Les Chats libres du Crous assure le trappage, le suivi sanitaire et contribue à l’achat de nourriture. One Voice a financé le chalet, les chatières, le panneau pédagogique, trente kilos de croquettes ainsi que quinze stérilisations, identifications et tests sanitaires. À long terme, les frais vétérinaires et d’entretien seront partagés entre l’association et le Crous, dans une gestion conjointe et solidaire. 

Azillanet : une mobilisation locale exemplaire pour les chats du village

 Le mercredi 20 novembre, à 11h00, un Chatipi sera inauguré rue de la Mairie (à l’intersection de la rue de la Rampe) en présence de Monsieur le Maire Alexandre Dye, Madame Suzanne Hails, présidente de l’association Les Minous Libres Azillanetois, et Madame Mathilde Perrot pour One Voice.

À Azillanet, la dalle en béton et un mur de soutènement ont été réalisés par la mairie, qui a également participé au montage du chalet avec les bénévoles de l’association. Les Minous Libres Azillanetois ont pris en charge la peinture, l’aménagement intérieur (sol, étagères, lino) et le financement de ces éléments, et assureront le nourrissage, le suivi sanitaire et les frais vétérinaires au long cours, tandis que One Voice a réglé le chalet, les chatières, les panneaux, les croquettes, les stérilisations, identifications et tests sanitaires. 

La candidature d’Azillanet a été plébiscitée eu égard à une situation urgente : le nourrissage des chats s’effectuait en bord de route, dans un environnement dangereux et en présence d’un voisin hostile. Le projet Chatipi a permis de mettre en sécurité ces chats, de leur offrir un lieu de vie adapté et d’instaurer une cohabitation harmonieuse entre les félins et la population. On compte aujourd’hui près de cinquante chats errants dans la commune, dont une trentaine déjà stérilisés.

Une réponse concrète et pédagogique à l’errance féline

One Voice, qui lutte depuis des années contre l’errance féline en France, déploie des partenariats triangulaires entre collectivités, associations locales et acteurs citoyens.
L’objectif : identifier, stériliser et soigner les chats sans abri avant de les relâcher sur leur site d’origine, désormais équipé d’un chalet en bois où ils peuvent se nourrir, s’abriter et s’hydrater.

 Au-delà de la protection concrète des chats errants, le projet Chatipi revêt une forte dimension pédagogique. Il invite à réfléchir sur le sort des chats dits « libres », souvent perçus à tort comme des animaux heureux dans la rue, alors que leur quotidien est marqué par la faim, les maladies et les dangers constants.

En créant des lieux visibles et intégrés à la vie locale, Chatipi fait évoluer les mentalités et sensibilise habitants et institutions à la nécessité d’une cohabitation respectueuse et responsable avec les animaux. Il incarne un lien entre protection animale et engagement citoyen, au cœur même des régions.

📍 Informations pratiques

  • Montpellier : mardi 19 novembre, 9h30 – parc Boutonnet (2, rue Monteil).
  • Azillanet : mercredi 20 novembre, 11h00 – rue de la Mairie (à l’intersection de la rue de la Rampe).

Vienne: la préfecture condamne un nombre illimité de blaireaux à endurer 30 jours de battue

Vienne: la préfecture condamne un nombre illimité de blaireaux à endurer 30 jours de battue

Vienne: la préfecture condamne un nombre illimité de blaireaux à endurer 30 jours de battue
29.10.2025
Vienne
Vienne: la préfecture condamne un nombre illimité de blaireaux à endurer 30 jours de battue
Animaux sauvages

Le 14 octobre, la préfecture de Vienne a pris un arrêté autorisant la mise à mort de blaireaux à Moulismes et dans les communes limitrophes de Plaisance, Adriers, Persac et Saulgé. Un texte publié trop tardivement pour être suspendu, avec des justifications fantaisistes -les blaireaux deviennent soudainement des tueurs de moutons- et sans le moindre égard ni pour les animaux ni pour la législation… Face à cet acharnement et à l’illégalité de ce texte, One Voice saisit la justice et demande son annulation.

L’arrêté a tout d’une déclaration de guerre aux blaireaux. Alors que ces animaux peuvent déjà être chassés tout au long de la période de chasse en cours, mais aussi durant les périodes complémentaires de déterrage, la préfecture de Vienne en rajoute en autorisant une battue d’une ampleur incompréhensible. Pendant pas moins de 30 jours, c’est un nombre illimité d’individus qui risqueront d’être abattus dans un rayon de 233 kilomètres. Un vaste terrain de jeu sur lequel le lieutenant de louveterie pourra être rejoint par toute personne qu’il jugera utile de désigner, sans aucun contrôle. Les blaireaux seront ensuite mis à mort par tout moyen que le lieutenant estimera approprié… Pratique pour les chasseurs en mal de sensations fortes, qui vont pouvoir s’en donner à cœur joie.

Cerise sur le gâteau: ce massacre a été décidé sans avis préalable du directeur départemental de l’agriculture et de la forêt. Les citoyens, quant à eux, n’ont pas été informés du contexte ni des objectifs de cette opération, pas plus qu’ils n’ont pu émettre leur opinion à ce sujet, dans un irrespect total des procédures.

Des blaireaux… tueurs de moutons?!

Pourquoi cette frénésie? Selon les éleveurs, ce serait parce que les blaireaux s’attaquent… à des moutons. Qui croirait à cette histoire à dormir debout? Certainement pas les chercheurs qui se sont penchés sur cette question en 2024, soulignant que dans les cas recensés soumis à leur étude, aucun mustélidé n’était à l’origine de la prédation sur des troupeaux d’ovins. Tout au mieux peuvent-ils se nourrir d’animaux déjà morts, auquel cas on ne comprend pas bien ce que cela peut faire aux éleveurs… Sachant que les dégâts causés par les blaireaux sur les cultures, pourtant minimes, sont très régulièrement exagérés, ces déclarations invraisemblables n’étonnent qu’à moitié… 

Des mesures alternatives existent

Pour justifier cette tuerie, les autorités osent prétendre qu’elle serait « nécessaire », les blaireaux ne pouvant soi-disant pas être piégés. Quand on sait que les chasseurs vont chercher ces animaux au fond de leurs terriers pendant chaque partie de vénerie sous terre, on croit rêver. Une fois de plus, l’État, main dans la main avec les fous de la gâchette, démontre son obsession pour les effusions de sang, ne mentionnant aucune mesure alternative à ces atrocités. Pourtant, seule la mise en place de répulsifs olfactifs, clapets anti-retour et autres clôtures basses permettrait de protéger les cultures à long terme.

Pour protéger les blaireaux et empêcher les autorités de trouver de nouvelles excuses toujours plus farfelues, signez notre pétition pour une réforme radicale de la chasse.