Projet d’élevage de primates pour les labos à Rousset: faites entendre votre voix

Projet d’élevage de primates pour les labos à Rousset: faites entendre votre voix

Projet d’élevage de primates pour les labos à Rousset: faites entendre votre voix
16.10.2025
Rousset, Bouches-du-Rhône Projet d’élevage de primates pour les labos à Rousset: faites entendre votre voix
Expérimentation animale

Le CNRS détient à Rousset (13) des singes destinés à l’expérimentation animale et cherche à s’agrandir. Il veut transformer ce lieu en une entreprise commerciale lucrative avec de l’argent public (30 millions d’euros) en devenant un élevage, passant de 600 à 1 700 primates, dont principalement des macaques à longue queue, en danger d’extinction. Ces animaux seront vendus à des laboratoires. Ce qui les attend: isolement, trépanation, contrainte par la soif… pendant des années. Une concertation citoyenne est lancée durant un mois. One Voice vous montre comment agir à ses côtés pour les primates.

  • Un non-sens total à l’opposé de l’innovation
    À l’heure de l’intelligence artificielle, on veut nous faire croire qu’infliger des souffrances inimaginables à des animaux intelligents et sociaux est la voie à suivre. Le profit est leur seul objectif.
  • Une inquiétante absence de transparence
    Les porteurs du projet freinent toutes les informations pertinentes sur le centre actuel et sur l’élevage qu’ils veulent créer.
  • Des impacts à prendre au sérieux:
    Des impacts des travaux sur la biodiversité locale (défrichement de la zone, etc.) et triplement des déchets biologiques rejetés et à gérer.
  • Dangers sanitaires
    Des risques de transmissions de maladies (tuberculose dont les animaux importés de l’étranger sont parfois porteurs) et des risques liés aux possibles évasions.

 

ONE VOICE demande :

– l’abandon du projet d’extension de la Station de primatologie de Rousset;

– le transfert des fonds alloués à ce programme à la recherche de méthodes alternatives à l’expérimentation animale.

Comment nous aider?

1- PARTICIPEZ AUX RÉUNIONS PUBLIQUES:

Si vous résidez à proximité de Rousset, Aix-en-Provence ou Marseille, venez participer à l’une des réunions publiques et posez vos questions (sur inscription):

16 octobre, Faculté des Sciences, à Aix-en-Provence

25 octobre, CNRS de Marseille

5 novembre, salle polyvalente de Rousset,

13 novembre, Faculté des Sciences, à Aix-en-Provence

Pour les détails des réunions et les inscriptions, rendez-vous sur le site de la concertation.

2- DONNEZ VOTRE AVIS, POSEZ VOS QUESTIONS SUR LA PLATE-FORME EN LIGNE:

L’accès en sera ouvert le 16 octobre. Vous pourrez ainsi poser vos questions et donner votre avis sur ce projet sur le menu du haut « je participe ».

Site de la concertation: https://cnrs-concertation-cnp.fr/

3- AGISSEZ SUR LE TERRAIN AVEC NOUS

Vous habitez Rousset ou ses alentours et vous souhaitez agir sur le terrain ? Contactez-nous via militants@one-voice.fr

4- FAITES UN DON

Donner, c’est aussi agir ensemble. Vous contribuez ainsi à la poursuite des actions de One Voice et vous nous aidez à rester indépendants.

One Voice ne vivant que grâce à vos dons, nous avons besoin de vous!

J’agis en faisant un don.

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Agrandissement de la station de primatologie de Rousset: face à l’opacité du CNRS, One Voice se mobilise

Agrandissement de la station de primatologie de Rousset: face à l’opacité du CNRS, One Voice se mobilise

Agrandissement de la station de primatologie de Rousset: face à l’opacité du CNRS, One Voice se mobilise
15.10.2025
Rousset, Bouches-du-Rhône Agrandissement de la station de primatologie de Rousset: face à l’opacité du CNRS, One Voice se mobilise
Expérimentation animale

Depuis l’été 2024, One Voice alerte l’opinion sur le projet du CNRS de transformer l’actuelle station de primatologie de Rousset en Centre national de primatologie pour tripler le nombre de singes élevés sur le site et les vendre aux laboratoires. Une démarche à contre-sens des engagements européens de réduction du nombre d’animaux utilisés par les laboratoires… et sur laquelle le CNRS maintient une opacité inquiétante malgré nos demandes, légitimes, de documents. Nous saisissons la justice pour faire toute la lumière sur cet élevage et appelons les défenseurs des animaux et des nouvelles technologies à participer à la concertation préalable ainsi qu’aux réunions publiques pour exprimer leur opposition.

2000. C’est le nombre de singes que le CNRS souhaite pouvoir élever dans le futur Centre national de primatologie de Rousset. Grâce à pas moins de 30 millions d’euros de financement public, des macaques à longue queue, pourtant classés espèce « en danger d’extinction », des macaques rhésus et bien d’autres subiront ensuite toutes sortes d’expériences en France… ou ailleurs en Europe. De cette souffrance, les expérimentateurs tirent un profit considérable, puisque chaque primate peut être vendu jusqu’à 30 000 euros. Face à une entreprise si lucrative, leurs vies sont sacrifiées sans hésitation… 

Un projet cynique… qui refuse toute transparence

Depuis des mois, One Voice se heurte à un mur de silence. Les documents relatifs à la station de primatologie de Rousset, qui devraient être librement accessibles au public, nous sont toujours refusés. Pourtant, nos demandes, déposées en janvier dernier, ont reçu un avis favorable de la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA). Malgré cette décision, le CNRS continue de refuser de nous transmettre les informations auxquelles nous avons droit.

Pourquoi tant d’opacité autour de ce projet financé avec l’argent public? Que cherche-t-on à dissimuler? Est-ce pour nous empêcher de révéler ce qu’il se passe dans les laboratoires auxquels l’élevage vend ses primates ?

Parmi eux, Fenouil, un marmouset qui a transité plusieurs années à Rousset, est mort en 2022 après de nombreuses expériences. Comme si cela ne suffisait pas, il était également exploité pour la reproduction. Il a eu huit petits, dont Nuphar, Narcisse et Navet, nés en 2017.
Nuphar est mort la même année que son père dans le cadre d’une même expérience consacrée à l’étude des comportements oculomoteurs et sociaux. Quelques jours avant leur décès, ils ont tous deux subi des injections intracérébrales.
Narcisse et Navet, eux, sont morts en 2020 après avoir été expérimentés dans le cadre du même protocole.

Ces destins familiaux illustrent le fléau de la reproduction en captivité pour l’expérimentation animale, où plusieurs générations d’animaux subissent, les unes après les autres, les mêmes procédures et les mêmes indescriptibles souffrances.

Nous demandons l’abandon du projet d’extension de la Station de primatologie de Rousset et le transfert des fonds alloués à ce programme au financement des méthodes alternatives à l’expérimentation animale.

Vous aussi, portez la voix des singes martyrisés en partageant nos publications et en participant aux réunions publiques prévues

  • le 16 octobre et le 13 novembre à la Faculté des Sciences d’Aix-en-Provence; 
  • le 25 octobre au CNRS de Marseille;
  •  le 4 novembre pour la visite de la Station de primatologie de Rousset; 
  • et enfin le 5 novembre à Rousset.

 

À partir du 16 octobre, participez en nombre à la concertation publique préalable. Réclamons la fin de l’utilisation des primates dans les laboratoires!

Pollutions de rivières et poissons retrouvés morts: One Voice monte au créneau

Pollutions de rivières et poissons retrouvés morts: One Voice monte au créneau

Pollutions de rivières et poissons retrouvés morts: One Voice monte au créneau
14.10.2025
France
Pollutions de rivières et poissons retrouvés morts: One Voice monte au créneau
Animaux sauvages

Du Haut-Rhin au Maine-et-Loire, en passant par le Loiret, de nombreux cas de pollutions de cours d’eau ont été recensés cette année. Des déversements illégaux, des rejets de substances toxiques contaminent les rivières françaises. Ces phénomènes modifient l’oxygénation, entraînant la mort inévitable des poissons. Si les causes en sont pour le moment inconnues, One Voice porte plainte et interpelle les autorités pour mettre un terme à ces pollutions passées sous silence.

Des milliers de poissons asphyxiés

À Saint-Cyr-en-Val, en juin 2025, une pollution chimique entraîne une coloration bleue intense du ruisseau de Morchêne. Une enquête ouverte par l’Office français de la biodiversité permet de détecter une baisse importante du taux d’oxygène de l’eau. Les conséquences sont immédiates : dans les jours qui suivent, une centaine de poissons sont découverts, le ventre à l’air, décédés sans bruit. 

Dans le Haut-Rhin, en aval de Colmar, des rejets polluants atteignent l’Ill et conduisent là encore à une baisse du taux d’oxygène. Sur plusieurs kilomètres, près de 1 000 poissons sont retrouvés morts. Plus récemment, le 15 septembre, dans la Moine à Cholet, un passant découvre des cadavres de chevesnes, gardons, carpes, brèmes dans une odeur pestilentielle.

Dépôt de plainte pour identifier les coupables et interpeller les autorités

L’origine de ces déversements n’a pour l’heure pas été identifiée. Il peut s’agir d’usines situées à proximité ou encore de fuites issues des canalisations de stations d’épuration. One Voice porte plainte pour faire entendre la voix de ces êtres sensibles à nageoires. 

Alors que les différents cas de pollution recenséspas moins de cinq cours d’eau sont concernés pour la seule région Grand-Est au mois de mai – et que des études font état d’une contamination élevée et généralisée des poissons d’eau douce aux PFAS (1), il est grand temps d’agir. 

Nous déposons plainte pour engager la responsabilité des auteurs et faire la lumière sur l’origine de ces déversements illégaux. Plus que jamais, face à l’inaction des politiques, nous sollicitons de l’État, des préfets et des maires, qu’ils protègent les poissons et leurs habitats naturels.

 

1. Les PFAS, également appelés « polluants éternels » en raison de leur persistance extrême dans l’environnement, sont plusieurs milliers de composés chimiques exploités dans de très nombreux produits de consommation (poêles, etc.).

Partout en France, des chasseurs terrorisent animaux comme humains en toute impunité

Partout en France, des chasseurs terrorisent animaux comme humains en toute impunité

Partout en France, des chasseurs terrorisent animaux comme humains en toute impunité
09.10.2025
Partout en France, des chasseurs terrorisent animaux comme humains en toute impunité
Animaux sauvages

Des chasseurs qui tirent à proximité d’habitations, s’introduisent sur des terrains privés, au risque de blesser, voire tuer, des humains et des animaux domestiques, en plus des 45 millions de leurs semblables sauvages abattus chaque année? C’est la réalité à laquelle sont confrontés de nombreux citoyens vivant à la campagne. Là où ils devraient pouvoir profiter du calme et de la nature, ils subissent la violence des acharnés de la gâchette et l’indifférence des autorités. One Voice appelle à la fin de ces passe-droits honteux.

Des chevaux sous tension dans les massifs jurassiens

Imaginez: vous disposez d’une forêt privée dans le Jura, où animaux domestiques et sauvages cohabitent paisiblement, délimitée par un grillage et des panneaux signalant clairement « Chasse interdite » et « Ne pas s’approcher des chevaux ». Propriété jouxtée par celle de votre famille, qui possède des pâtures où se promènent des équidés. C’est le cadre de vie de la présidente de l’association 4 Pattes et Nature, qui pourrait être idyllique… si les balles ne fendaient pas l’air en permanence. 

Depuis des années, des chasseurs pénètrent régulièrement sur les deux terrains, laissant leurs chiens s’aventurer sur les pâtures des chevaux et des poulains, sans oublier de tirer à tout-va, y compris en direction des habitations et de la voie communale. Un véritable cauchemar qui aurait de quoi rendre fou d’inquiétude n’importe qui… mais duquel les autorités détournent le regard. Les nombreux courriers envoyés à la mairie, à la communauté de communes mais aussi à la Direction départementale des territoires (DDT) et à l’Office français de la biodiversité (OFB) sont restés sans réponse. Malgré plusieurs plaintes déposées à la gendarmerie, rien n’a été fait pour garantir la sécurité des habitants et de leurs protégés.

Une zone de non chasse prise pour cible dans le Gers

Dans le Gers, c’est dans un sanctuaire où la chasse est interdite que se multiplient les battues administratives. Dans une commune de 405 hectares en partie boisés, ils n’ont visiblement rien trouvé de plus intelligent à faire que de cibler cette propriété de 17 hectares sous prétexte qu’elle serait un « foyer » à sangliers, qui ne font pourtant qu’y passer… Les louvetiers ne laissent aucune chance au propriétaire des lieux de se défendre contre cet acharnement. Chaque fois, les arrêtés ordonnant les battues sont publiés au dernier moment, empêchant tout recours… quand ils ne sont pas carrément inexistants. 

Du braconnage nocturne dans les Alpes-Maritimes

À Breil-sur-Roya, de nuit, alors que la chasse est interdite, des braconniers usent de tous les stratagèmes possibles pour utiliser leurs armes. Souvent accompagnés de leurs chiens, ils n’hésitent pas à forcer l’entrée de terrains privés en ouvrant les grilles et à sectionner les fils électriques. Depuis neuf ans, une habitante s’oppose fermement à la chasse sur sa propriété. En représailles, ses parcelles sont prises pour cible par des individus qui traquent sans relâche les chevreuils, sangliers, renards ou blaireaux qui pourraient s’y aventurer… Alors que les dégâts matériels s’accumulent, le sentiment d’impuissance est total face à l’inaction des autorités qui laissent le champ libre à une minorité qui s’approprie chaque centimètre carré de nature. 

Des victimes collatérales

À Roquefort, dans le Lot-et-Garonne, un drame a été évité de peu le 25 septembre dernier. En pleine battue, une balle est allée se ficher dans le mur de la maison d’une assistante maternelle qui y gardait trois enfants en bas âge. La présence de chasseurs autour de ce lieu était connue, si bien que les enfants avaient été contraints de rester confinés… S’adapter aux pulsions meurtrières d’individus armés et être tout de même en danger jusque dans son propre foyer, voilà ce à quoi les citoyens sont réduits au nom du loisir d’une minorité.

Dans une autre commune du département, une autre personne a peur pour sa vie et pour celle de ses chevaux, subissant intrusions et dégradations pendant la période de chasse depuis cinq longues années… 

Des craintes loin d’être infondées, dont nous dénonçons les causes depuis des années. En 2024-2025, onze personnes sont décédées à cause de la chasse, soit plus du double des années précédentes. Victimes de pièges comme Collier Rouge, Cooky ou encore Tigrou, ou de balles perdues comme Koukou, Memphis ou Connemara, chiens, chats et chevaux figurent aussi parmi les morts et les blessés. Que ce soit à pied ou en 4×4, lors d’une partie de chasse, de battues ou d’une sortie totalement illégale, les massacres des animaux doivent cesser.

Nous interpellons les préfectures du Jura, du Gers, du Lot-et-Garonne et des Alpes-Maritimes, ainsi que les mairies concernées, et exigeons le retrait immédiat du permis du chasseur impliqué dans les tirs effectués à Roquefort, ainsi qu’une interdiction totale et permanente de la chasse dans les périmètres résidentiels. Pour mettre fin à ces situations de terreur dont le seul but est de massacrer par pur plaisir, signez notre pétition pour demander une réforme radicale de la chasse!

Pêche illégale de thons rouges : à Narbonne, les responsables condamnés

Pêche illégale de thons rouges : à Narbonne, les responsables condamnés

Pêche illégale de thons rouges : à Narbonne, les responsables condamnés
03.10.2025
Narbonne, Aude
Pêche illégale de thons rouges : à Narbonne, les responsables condamnés
Animaux sauvages

À Narbonne, des pêcheurs ont déployé leurs filets et pêché illégalement de nombreux thons rouges. La juridiction prononce des peines exemplaires portant sur la mise à mort illégale de milliers de poissons, et leur revente tout aussi irrégulière. Une prochaine audience est fixée le 9 décembre à 14 h au tribunal judiciaire de Narbonne pour déterminer les préjudices subis par les victimes. Avec ce premier succès, One Voice maintient sa ligne de combat pour protéger les habitants des océans.

Souffrance inaudible : stop au massacre de thons rouges

Entre 2017 et 2020, un véritable système de fraude organisée a été mis au point par l’Association narbonnaise de pêche au gros et la Fédération française de pêche maritime. Après enquête de l’Office français de la biodiversité, les résultats sont sans appel et les infractions nombreuses : omission de déclaration de prises, cessions illégales de thons, découpe avant mesure et pesée, altération de bagues de marquage… 

En réalité, les quotas établis par arrêté annuel n’ont pas été respectés. Des stratagèmes ingénieux ont été élaborés en toute discrétion pour permettre de pêcher et de revendre sans limite, alors que l’espèce est menacée d’extinction. Et pourtant, les prévenus refusent de reconnaître leur responsabilité. L’audience a mis en lumière l’absence – déconcertante – de prise de conscience de leur part à l’égard des conséquences de leurs actes.

Sanctions contre la pêche clandestine : halte aux récidives

Le tribunal judiciaire de Narbonne prononce des peines sévères, à la hauteur des actes commis. Pour ces pêcheurs de l’ombre, les autorisations sont dorénavant suspendues ou totalement retirées, pour une période d’un an. Un affichage de la condamnation dans la presse locale est prévu afin de souligner la gravité de ces comportements. Pendant douze mois, les thons rouges seront à l’abri de leurs filets. 

Les personnes physiques écopent d’une amende allant jusqu’à 15 000 euros, dont 7 000 avec sursis. Une nouvelle audience est prévue le 9 décembre à 14 h au tribunal judiciaire de Narbonne, afin de statuer sur les préjudices subis par les victimes. 

Cette décision marque une première victoire contre ces braconniers des mers. Nous redoublons d’autant plus d’efforts pour protéger tous les poissons présents à proximité de ces zones. Quels que soient les enjeux – l’expérimentation, les élevages existants, les exploitations intensives à venir, et la destruction de leur habitat -, le combat ne fait que commencer!

Galliformes de montagne : en 2025, une première victoire, et des audiences à venir !

Galliformes de montagne : en 2025, une première victoire, et des audiences à venir !

Galliformes de montagne: en 2025, une première victoire, et des audiences à venir !
02.10.2025
Alpes, Pyrénées, France
Galliformes de montagne : en 2025, une première victoire, et des audiences à venir !
Animaux sauvages

En 2025, les galliformes de montagne sont à nouveau pris pour cible dans les Alpes et les Pyrénées. Malgré l’état alarmant de leurs populations, les préfets persistent à vouloir livrer aux fusils des chasseurs ces oiseaux qui n’aspirent qu’à vivre en paix. Depuis 2021, One Voice multiplie les recours pour faire cesser cette pratique archaïque. Le 22 septembre 2025, la Cour administrative d’appel de Marseille nous a donné raison dans un arrêt qui fera date. Un message clair envoyé aux préfets, que nous porterons cette année encore devant les tribunaux pour obtenir la suspension en urgence des tirs. Premières audiences le 7 octobre 2025 à 10h00 au tribunal administratif de Marseille pour les Alpes-de-Haute-Provence, le 14 octobre à 10h00 au tribunal administratif de Grenoble pour la Savoie, la Haute-Savoie et pour les tétras lyres et perdrix bartavelles d’Isère, et le 15 octobre à 9h pour les gélinottes des bois d’Isère.

Chassés… jusqu’au dernier ?

Adaptés aux conditions extrêmes, les galliformes sont des animaux emblématiques de nos sommets. Des tétras-lyres aux perdrix bartavelles en passant par les gélinottes des bois, ces oiseaux discrets subissent de plein fouet le dérèglement climatique, le dérangement humain et la raréfaction de leur habitat. Comme si cela ne suffisait pas, chaque année, quand l’automne arrive, les chasseurs sortent les fusils pour les tuer méthodiquement. 

Des Alpes aux Pyrénées, les préfets continuent d’autoriser l’abattage de centaines, voire de milliers d’entre eux. Nous n’acceptons pas et n’accepterons jamais qu’un petit groupe ultra-minoritaire s’approprie la nature et s’arroge un droit de vie et de mort sur tous les animaux qui souhaitent y vivre en paix. 

En 2025, déjà une victoire majeure

En 2023 et 2024, nos actions ont permis de sauver des milliers d’individus. Les victoires se multiplient, et pourtant le message ne semble pas passer auprès des autorités. En Savoie, le préfet prévoit ainsi cette année l’abattage jusqu’à 617 perdrix bartavelles en fonction des indices de reproduction. Quand cessera-t-on d’accorder des passe-droits aux chasseurs ? 

Le 22 septembre 2025, la cour administrative d’appel de Marseille nous a à nouveau donné raison dans un arrêt primordial, qui balaie une fois de plus les arguments des chasseurs. Non, on ne tue pas, pour le plaisir, des oiseaux au bord de la disparition ! Une fois de plus, nous porterons ce message devant les tribunaux dans les semaines qui viennent. 

Face aux stratégies déloyales des chasseurs, des audiences à venir

Cette année, les chasseurs n’hésitent pas à user de stratégies déloyales. Dans les Alpes-de-Haute-Provence, les Hautes-Alpes et les Alpes-Maritimes, les présidents des fédérations départementales ont tout simplement choisi de ne pas publier les décisions par lesquelles ils attribuent les quotas de chasse dans leur département. Une stratégie évidente pour nous empêcher d’agir, mais qui ne nous arrêtera pas.

Premières audiences le 7 octobre 2025 à 10h00 pour les Alpes-de-Haute-Provence au tribunal administratif de Marseille, le 14 octobre 2025 à 10h00 pour la Savoie, à 10h15 pour la Haute-Savoie puis à 11h00 pour l’Isère (tétras lyres et perdrix bartavelles), et le 15 octobre à 9h00 pour les gélinottes des bois iséroises, au tribunal administratif de Grenoble. D’ici là, signez notre pétition pour exiger une interdiction claire et définitive de la chasse des espèces en mauvais état de conservation.

Samba trahie : la dernière éléphante de cirque française envoyée en Hongrie, dans une nouvelle prison

Samba trahie : la dernière éléphante de cirque française envoyée en Hongrie, dans une nouvelle prison

Samba trahie : la dernière éléphante de cirque française envoyée en Hongrie, dans une nouvelle prison
01.10.2025
Hongrie
Samba trahie : la dernière éléphante de cirque française envoyée en Hongrie, dans une nouvelle prison
Exploitation pour le spectacle

Alors que la France a voté la fin de la présence des animaux sauvages dans les cirques d’ici 2028, Samba, éléphante capturée au Kenya et exploitée depuis près de quarante ans, vient d’être envoyée en Hongrie dans un prétendu « Safari Park » qui n’est autre qu’un cirque. Un transfert scandaleux alors que nous proposons depuis des années de prendre en charge Samba pour lui permettre de rejoindre un sanctuaire. Une trahison. Et une injure insupportable à la cause animale.

Nous sommes en colère. Profondément révoltés. Samba, la dernière éléphante détenue dans un cirque français, vient d’être transférée… non pas dans un sanctuaire, mais dans un cirque hongrois déguisé en « Safari Park », le Richter Safari Park. Un lieu qui camoufle à peine ses activités de promenades en voiture au milieu d’animaux stressés, de spectacles de dressage et d’interactions forcées avec le public.

Après plus de vingt ans de combat, des dizaines de plaintes déposées et un engagement politique pour la fin des animaux sauvages dans les cirques d’ici 2028, comment est-ce possible que les autorités ne se soient aperçu de rien ?

Une vie volée depuis l’enfance

Née libre au Kenya il y a trente-sept ans, Samba est capturée alors qu’elle n’est encore qu’un bébé. Arrachée à sa famille, embarquée de force vers un nouveau continent, elle atterrit au sein du Continental Circus dirigé par la famille Aucante, en France. Là, pendant plus de trois décennies, elle sera enchaînée, dressée, exploitée, maltraitée.

Nous croisons sa route pour la première fois en 2002. Lors des « spectacles », Samba est forcée de simuler sa propre mort au son des fusils. En 2003, elle émet son premier signal public de détresse : elle refuse d’exécuter ce « numéro ». Elle est alors rouée de coups par son dresseur en présence d’enfants. Il ne s’arrêtera qu’après leurs supplications. Cet événement constitue le premier déclencheur d’une longue série de plaintes que One Voice déposera pour Samba. Plus d’une dizaine. Les dernières datent de l’an dernier, quand nous sommes parvenus à retrouver sa trace.

La campagne de One Voice pour faire reconnaître la souffrance de Samba prend tant d’ampleur que le Continental Circus change de nom pour devenir le Cirque d’Europe, et rebaptise Samba « Tania » pour brouiller les pistes et tenter de dissimuler la tragique vérité.

En 2013, dans une nouvelle manifestation de détresse, Samba s’échappe alors que son bourreau avait oublié de l’enchaîner comme il avait l’habitude de le faire. Dans sa fuite désespérée, elle percute un homme qui mourra tragiquement. Mais que fait le gouvernement ? Rien. Il n’a pas un mot sur sa souffrance. Pas un geste en faveur de sa réhabilitation. Au contraire : Samba est ramenée au cirque. Son dresseur est même relaxé.

L’État refuse notre proposition de sanctuaire

Au fil des années, nous avons vu son état se dégrader mais n’avons jamais rien cédé. Une place en sanctuaire l’attendait. Un parc de plusieurs hectares rien que pour elle et une autre éléphante de son âge. Nous étions prêts à prendre en charge son transfert, à financer ses soins vétérinaires jusqu’à la fin de sa vie. Nous l’avons dit et rappelé. Pourtant, c’est en Hongrie que Samba a été envoyée. Dans un cirque qui prétend être un parc, mais qui continue d’exploiter les animaux comme des objets de spectacle et d’attraction.

Où est la cohérence avec la loi interdisant les animaux sauvages dans les cirques en 2028 ? À trois ans de cette échéance, une éléphante est livrée à un cirque étranger alors qu’elle pourrait enfin connaître la paix. Comble de l’hypocrisie, le ministère prévoit en parallèle d’autoriser la venue d’éléphantes depuis l’étranger ! Une preuve de plus du soutien sans faille que l’État apporte aux cirques, quelques mois après l’annonce d’un soutien financier massif aux circassiens.

Nous demandons que la vérité soit dite sur les conditions de son transfert. Samba n’est pas un objet. C’est un être vivant, sensible, brisé par des décennies d’asservissement. Elle mérite justice. Elle mérite une vraie vie. Nous préparons une plainte contre son dresseur et demandons aux autorités de faire la lumière sur les conditions de « disparition » de Samba du territoire français.

Non aux battues illégales en Corrèze ! Sauvons les loups, victimes d’appels criminels au braconnage

Non aux battues illégales en Corrèze ! Sauvons les loups, victimes d’appels criminels au braconnage

Non aux battues illégales en Corrèze ! Sauvons les loups, victimes d’appels criminels au braconnage
30.09.2025
Corrèze, France
Non aux battues illégales en Corrèze ! Sauvons les loups, victimes d’appels criminels au braconnage
Animaux sauvages

La FDSEA de Corrèze appelle à organiser une « battue aux loups » le 1er octobre près du plateau de Millevaches. Cette incitation au braconnage est une attaque frontale et totalement illégale contre une espèce protégée. Alors que leurs petits viennent de naître, Milo et Mina risquent une fois de plus d’être pourchassés par les syndicats agricoles. Avec le soutien des chasseurs qui se frottent les mains et font pression pour que l’espèce devienne chassable. Alors que les loups subissent un acharnement permanent, nous ne laisserons rien passer : nous alertons en urgence les autorités et n’hésiterons pas à déposer plainte.

Une « battue » illégale : incitation claire au braconnage

La FDSEA Corrèze et plusieurs organisations annoncent publiquement la tenue d’une « battue aux loups » en Corrèze ce mercredi 1er octobre. Une provocation grave et une violation directe du droit : les loups étant protégés, les tuer est une infraction sévèrement sanctionnée.

Cette stratégie n’a rien de nouveau. En début d’année, nous avons fait condamner la Coordination Rurale 87 pour des appels similaires. Chaque fois, les mêmes lobbys agricoles tentent de banaliser l’abattage illégal des loups et de contourner la législation. Ces manœuvres répétées montrent une volonté acharnée de faire sauter les protections légales de l’espèce et d’écarter toute évolution vers la seule solution qui vaille : la cohabitation.

Leur but : rendre les loups chassables

Malgré une mobilisation citoyenne massive, les loups ne sont plus « strictement protégés » mais simplement « protégés ». Le gouvernement français envisage même d’autoriser les éleveurs à les tuer sur simple déclaration, sans aucun contrôle. Nous vous invitons dès à présent à participer à la consultation du public sur le projet de décret qui pose les premiers jalons de cette évolution dramatique. Dans ce climat d’hostilité, les chasseurs font pression en coulisses pour que les loups deviennent chassables sans aucune restriction. 

« Les auteurs de cet appel au braconnage méprisent les animaux, le vivant et n’ont pour seul objectif que de défendre un système à bout de souffle qui les maintient artificiellement en vie à coups de perfusions d’argent public. » Muriel Arnal Présidente de One Voice

Nous refusons cet acharnement. Nous écrivons dès maintenant au préfet et à l’Office français de la biodiversité pour qu’ils interdisent immédiatement cette « battue » illégale de la FDSEA. Si elle se tenait malgré tout, nous irons en justice. Les loups ne sont pas des cibles : ils doivent être défendus avec force et détermination.

Dix tigres sauvés d’un camion: à la cour d’appel d’Amiens, nous faisons face au dresseur condamné

Dix tigres sauvés d’un camion: à la cour d’appel d’Amiens, nous faisons face au dresseur condamné

Dix tigres sauvés d’un camion: à la cour d’appel d’Amiens, nous faisons face au dresseur condamné
29.09.2025
Somme
Dix tigres sauvés d’un camion: à la cour d’appel d’Amiens, nous faisons face au dresseur condamné
Exploitation pour le spectacle

En décembre 2020, à la suite d’une longue enquête menée par One Voice, dix tigres ont été saisis chez le dresseur Mario Masson et transférés dans un refuge sous l’escorte des gendarmes. L’homme, qui détenait ces animaux dans un camion dont ils ne sortaient presque jamais, a été condamné en 2022. Un jugement historique dont il a interjeté appel. Lundi 6 octobre, à 13h30, nous serons présents à la cour d’appel d’Amiens pour défendre une nouvelle fois ceux qu’il a maltraités.

En février 2020, nous filmions les dernières images d’une enquête de plus d’un an en Picardie pour laquelle nous avons pris des risques immenses. Les dix tigres que nos enquêteurs ont observés pendant des dizaines d’heures vivaient enfermés dans un camion-cage à longueur de temps, et ce aussi bien sous des trombes d’eau que par des températures caniculaires. Sans disposer du moindre enrichissement, parqués les uns contre les autres, se battant pour obtenir suffisamment d’eau et de nourriture… ils ont vécu l’enfer, ne sortant que pour quelques spectacles brutaux, notamment au sein du Parc Saint Paul.

Une saisie et un placement en sanctuaire, enfin

En décembre 2020, après des alertes répétées aux autorités, Rani, Tim, Leo, Tara, Yma, Oona, Dian, Ashley, Lily et Douglas sont sortis de leur cage lors de la plus grosse saisie de tigres maintenus en captivité en Europe des dix dernières années. Nous avions tout prévu : vétérinaire, transport et arrivée à Tonga Terre d’Accueil. Les menaces de Mario Masson et de ses collègues circassiens n’y ont rien changé: un mois après avoir reçu les premiers soins au sein de notre refuge partenaire, les tigres découvraient enfin le plaisir de courir et de se rouler dans l’herbe.

Un verdict d’anthologie

Le 20 septembre 2022, Mario Masson a comparu devant le tribunal judiciaire de Beauvais pour pas moins de douze chefs d’inculpation. Quelques semaines plus tard, il a été reconnu coupable de mauvais traitements sur animaux, avec la circonstance aggravante d’être un professionnel. Une première historique en France. Et ce n’est pas tout, puisque le dresseur a également été jugé responsable d’exploitation irrégulière, acquisitions et cessions irrégulières d’animaux, infractions au droit du travail et escroquerie. La justice l’a condamné à une interdiction de se livrer à une activité en lien avec des animaux pendant deux ans, assortie de deux ans d’inéligibilité et d’une amende. Une décision de justice aussi exemplaire que nécessaire.

Presque cinq ans après le sauvetage des grands fauves et trois ans après le jugement de première instance de leur bourreau, nous serons présents à la cour d’appel d’Amiens le 6 octobre à 13h30 pour demander un verdict tout aussi ferme que le premier.

Mille blaireaux ont été sauvés du déterrage en 2025 par l’ASPAS, AVES et One Voice

Mille blaireaux ont été sauvés du déterrage en 2025 par l’ASPAS, AVES et One Voice

Mille blaireaux ont été sauvés du déterrage en 2025 par l’ASPAS, AVES et One Voice
29.09.2025
France
Mille blaireaux ont été sauvés du déterrage en 2025 par l’ASPAS, AVES et One Voice
Animaux sauvages

Alors que la France fait partie des derniers pays européens à autoriser la période complémentaire de vénerie sous terre, la lutte contre cette pratique cruelle et non sélective avance grâce à l’action des associations de protection de la nature. Depuis plusieurs années, l’ASPAS, AVES et One Voice attaquent partout où elles le peuvent, avec le soutien de nombreuses associations locales, les arrêtés préfectoraux autorisant cette pratique en dehors de la saison de chasse, dès le 15 mai. Les blaireautins, encore dépendants de leurs parents et présents dans les terriers à cette période, sont directement touchés par cette chasse à l’aveugle.

Chaque année, les dizaines de recours déposés par nos associations contre ces « périodes complémentaires » permettent de remporter de nombreuses victoires. En 2025, douze arrêtés ont été suspendus par la justice et près de 1 000 blaireaux épargnés par l’enfer des pinces, de l’Aisne à la Haute-Vienne, en passant par l’Eure.

Et ce combat avance. Certains territoires, comme le Loir-et-Cher et la Vienne, ne permettent plus ces traques souterraines. Presque partout ailleurs, les préfectures sont contraintes de réduire la durée des périodes de chasse. En 2020, 72 d’entre elles autorisaient les déterreurs à entrer en action dès le 15 mai. Elles n’étaient plus que 19 en 2024, et seulement 12 en 2025. 

Pourtant, les lobbies agricoles et de la chasse augmentent la pression pour peser sur les décisions préfectorales. Depuis plusieurs mois, les services de l’État, main dans la main avec les chasseurs, affûtent leurs arguments et adaptent leurs stratégies, en espérant sans doute que les tribunaux finiront par se lasser de donner raison aux associations. 

Alors que 84% des Français se disent favorables à l’interdiction de cette pratique archaïque (sondage IPSOS/One Voice, 2024), nos associations restent pleinement mobilisées et utiliseront tous les outils à leur disposition pour continuer le combat la saison prochaine.