Blaireaux dans l’Eure : face aux associations, le préfet renonce aux battues administratives

Blaireaux dans l’Eure : face aux associations, le préfet renonce aux battues administratives

Blaireaux dans l’Eure : face aux associations, le préfet renonce aux battues administratives
24.04.2025
Blaireaux dans l’Eure : face aux associations, le préfet renonce aux battues administratives

Les blaireaux de l’Eure auront un peu de répit. Le 12 mars, le préfet ordonnait des battues administratives jusqu’au 31 mai sur le territoire de quatre communes. La raison invoquée ? De prétendues atteintes à la sécurité publique qui, comme toujours, n’étaient pas démontrées. L’ASPAS, AVES, FNE Normandie et One Voice ont immédiatement saisi le tribunal administratif de Rouen pour obtenir la suspension des opérations. Coup de théâtre : avant même l’audience, le préfet a finalement abrogé son arrêté ! Une victoire par forfait, à quelques semaines de l’ouverture des périodes complémentaires de vénerie sous terre.

« Pas vu, pas pris » : la nouvelle stratégie des préfectures contre les blaireaux ?

L’arrêté autorisait les lieutenants de louveterie à pourchasser les blaireaux des communes d’Étrépagny, Le Thil, Saussay-la-Campagne et Mesnil-Verclives de jour comme de nuit, et les abattre par tous les moyens. Ce en pleine période de naissances, alors que les petits commencent à peine à sortir des terriers. Leurs mères tuées, les blaireautins encore dépendants auraient été livrés à eux-mêmes et auraient fini par mourir quelques jours plus tard.

Ils étaient cette fois-ci accusés de représenter un danger pour une voie ferrée… partiellement fermée depuis 2003 ! Bien entendu et comme toujours, pas l’ombre d’une preuve. En 2024 déjà, nous obtenions la suspension dans le département de la période complémentaire de vénerie sous terre, la préfecture n’ayant pas pu prouver les pseudo-dégâts dont elle accusait les blaireaux. 

L’abrogation de l’arrêté à quelques jours de l’audience est une preuve inquiétante de la stratégie des préfectures : adopter des arrêtés qu’elles savent illégaux, en espérant que nous ne les repérions pas. 

A la veille des périodes complémentaires de déterrage, mobilisation générale pour les blaireaux !

En 2023 et 2024, nous obtenions des victoires historiques contre le déterrage au printemps et en été. Décision après décision, les juges l’affirment : tant qu’ils n’ont pas atteint la maturité sexuelle, les blaireaux sont des petits protégés par la loi. Or, le déterrage les met directement en danger. Et le combat paye : alors qu’en 2020, 72 départements autorisaient cette pratique dès le 15 mai, ils n’étaient plus que 19 en 2024 ! 

Pourtant, l’acharnement des chasseurs et des préfets perdure. Cette année encore, dans plusieurs départements, les autorités s’apprêtent à autoriser ce loisir cruel dès le 15 mai. Ils nous trouveront sur leur chemin pour porter la voix de ces architectes des sous-sols qui n’aspirent qu’à vivre en paix.

Nos quatre associations demandent désormais au tribunal administratif de Rouen de confirmer l’illégalité de cet arrêté, et d’envoyer un message clair aux préfets. En attendant, signez nos pétitions pour l’interdiction du déterrage et pour une réforme radicale de la chasse.

Le CNRS et l’industrie du médicament contribuent à la disparition des macaques

Le CNRS et l’industrie du médicament contribuent à la disparition des macaques

Le CNRS et l’industrie du médicament contribuent à la disparition des macaques
France
Le CNRS et l’industrie du médicament contribuent à la disparition des macaques
Expérimentation animale

Objets de convoitise de l’industrie biomédicale, les macaques à longue queue ont été classés comme espèce en danger d’extinction par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) en 2022.
Pourtant, en France, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) prévoit d’agrandir la station de primatologie à Rousset en Centre national de primatologie, alimentant ainsi le trafic et le déclin de cette espèce. Ce projet condamne des centaines de singes à la captivité et à l’expérimentation. Il est encore temps d’agir : refusons ensemble cette initiative dangereuse et protégeons ces primates menacés.

Toujours plus d’expériences, même au péril de la biodiversité

Les macaques à longue queue (Macaca fascicularis), aussi appelés « macaques crabiers » ou « cynomolgus », sont devenus tristement célèbres depuis l’épidémie de Covid-19. Aujourd’hui, ils représentent 80 % des primates utilisés dans l’industrie du médicament. Classés parmi les animaux les plus vendus au monde, ils sont exploités massivement dans le domaine de la toxicologie.

Leur commerce est fortement alimenté par la demande des laboratoires, en particulier de la France, l’un des principaux importateurs de primates pour ses expérimentations. Comme l’ont démontré nos enquêtes à Maurice, des milliers de singes y sont élevés et exportés chaque année vers les laboratoires européens. Capturés, enfermés et transportés sur de longues distances, ces primates subissent une exploitation massive qui menace leur survie et alimente un trafic cruel et opaque.

Les lobbys aux abois

À la suite de la qualification d’espèce en danger par l’UICN*, notre partenaire Peta USA œuvre afin de faire inscrire les macaques à longue queue au sein du Endangered Species Act aux États-Unis. De l’autre côté, la National Association for Biomedical Research (NABR) américaine se bat dans le but que leur statut soit révisé afin de continuer à les exploiter sans restriction, tout cela sous prétexte que leur utilisation serait « cruciale pour la médecine ».

Qu’ils soient officiellement classés en danger ou non, toutes les espèces de macaques sont en déclin. Déforestation, capture en vue de leur commerce, exploitation dans les laboratoires : ces primates subissent une pression croissante qui menace leur survie.

Comme une image vaut mille mots…

Mais malgré ces risques pour leur survie, l’industrie du médicament n’en démord pas et le CNRS français n’est pas prêt à renoncer au sacro-singe

Le CNRS, acteur majeur de leur déclin

One Voice alerte depuis longtemps les pouvoirs publics sur la menace qui pèse sur les macaques à longue queue, désormais classés en danger d’extinction par l’UICN. Pourtant, loin de protéger ces animaux, le CNRS contribue à leur disparition en alimentant le commerce international de primates. En important des centaines de singes pour son futur centre national de primatologie, il participe directement au trafic qui décime les populations sauvages. Il est temps que la France agisse afin de les protéger.

Disons non au Centre national de primatologie et à l’utilisation des macaques dans l’expérimentation !

Aidez-nous à faire entendre raison aux pouvoirs publics : signez notre pétition contre l’agrandissement de la station de Rousset en centre national de primatologie et opposez-vous à leur utilisation au sein des labos !

Agissez à nos côtés

Le 24 avril est la Journée mondiale des animaux dans les laboratoires. À cette occasion, nous nous mobilisons pour les macaques partout en France : rejoignez-nous aussi en particulier le samedi 26 avril à Rousset.

 

* Organisation intergouvernementale consacrée à la conservation de la nature qui établit la « Liste Rouge » des espèces menacées à travers le monde.

Quand la station de primatologie du CNRS à Rousset récupérait des singes issus de zoos et de cirques

Quand la station de primatologie du CNRS à Rousset récupérait des singes issus de zoos et de cirques

Quand la station de primatologie du CNRS à Rousset récupérait des singes issus de zoos et de cirques
24.04.2025
Rousset, Bouches-Du-Rhône
Quand la station de primatologie du CNRS à Rousset récupérait des singes issus de zoos et de cirques
Expérimentation animale

Dans le cadre de notre opposition à l’agrandissement de la station de primatologie de Rousset (13790), située dans les Bouches-du-Rhône, en vue de sa transformation en Centre d’envergure nationale, nous avons contacté le CNRS. Celui-ci nous a transmis des documents pour le moins troublants…
Au-delà des nombreux singes qui passent de test en test entre les labos français, on y trouve aussi des primates provenant de zoos, de cirques et arrachés à leur milieu naturel ?! C’est donc à cela que ressemble la face cachée de la recherche française ?!

Les cirques et zoos aiment leurs animaux au point de les offrir en pâture à la science

Quand ils n’en ont plus besoin après des années passées à se remplir les poches sur leur dos, ils les envoient dans les laboratoires. Pour certains, il n’y a pas photo : à choisir entre réhabilitation ou pousser leur exploitation à son paroxysme, le choix est tout trouvé.

Jamais relâchés, toujours réutilisés

D’un centre d’expérimentation à l’autre, les singes voyagent comme des colis. Prêtés, échangés, manipulés, pour les humains qui y travaillent, seule compte leur valeur utilitaire. Ils sont juste considérés comme du matériel expérimental. Les femelles en particulier, vues comme des reproductrices à la chaîne, voient leur corps doublement exploité : dans les tests et pour leur matrice.

Des primates capturés illégalement dans leur milieu naturel ?

« Provenance inconnue » : une formule commode pour ne pas avoir à écrire « arrachés à  leur forêt » ou « enlevés à leur famille ».

Ces pratiques, bien qu’interdites par la directive européenne 2010/63/EU, continuent d’exister, comme notre enquête de l’été 2023 l’a parfaitement rappelé.

Pour demander la fin de ces pratiques et la révision du projet de Centre national de primatologie, mobilisez-vous à nos côtés le samedi 26 avril 2025 devant la mairie de Rousset et dans toute la France !

De nouvelles images des singes montrent la réalité derrière Camarney SL et l’expérimentation animale

De nouvelles images des singes montrent la réalité derrière Camarney SL et l’expérimentation animale

De nouvelles images des singes montrent la réalité derrière Camarney SL et l’expérimentation animale
23.04.2025
Espagne
De nouvelles images des singes montrent la réalité derrière Camarney SL et l’expérimentation animale
Expérimentation animale

Notre partenaire Abolición Vivisección nous a transmis de nouvelles images sur la réalité de Camarney SL, à Camarles (Tarragone, Espagne). Il s’agit du plus grand centre de distribution et d’expérimentation de primates en Europe. Depuis 2003, il a importé plus de 30 000 macaques à longue queue de l’île Maurice et plus de 7 000 du Viêt Nam.

Les macaques sont capturés et transportés de leur pays d’origine jusqu’à Camarney, entassés dans de petites caisses de transit. Les conditions de ces transports déplorables, qui peuvent durer jusqu’à deux jours, font que beaucoup d’entre eux ne survivent pas. Une fois à Camarney, les macaques sont mis en cage jusqu’à ce qu’ils soient envoyés dans d’autres laboratoires, où ils sont « utilisés » ou « sacrifiés » parce qu’ils ne peuvent pas être « vendus » à d’autres laboratoires.

Malgré la longue liste d’irrégularités et de négligences de Camarney, les preuves du trafic illégal de macaques à longue queue et le fait qu’ils aient été déclarés en danger d’extinction en 2022, la Generalitat de Catalogne a continué à autoriser Camarney à poursuivre son « activité » et le ministère de la Transition écologique et du Défi démographique a continué à autoriser l’importation de milliers de macaques destinés à être abattus.

Ces nouvelles images montrent que les macaques enfermés à Camarney restent dans des conditions déplorables et insalubres et sont soumis à de mauvais traitements. Avant même d’être « utilisés » dans une expérience, ils subissent de graves blessures, des lésions, des maladies et même des mutilations, ce qui aggrave encore les résultats des expériences. Ces images ne sont pas un cas isolé en Europe, elles sont une preuve supplémentaire du fonctionnement du plus grand centre européen sur les primates et de la cruauté et de la souffrance qui se cachent derrière l’expérimentation animale. 

Pour toutes ces raisons, avec Abolición Vivisección, nous demandons une fois de plus à la Generalitat de Catalogne de suspendre immédiatement l’activité de Camarney et de prendre des mesures urgentes pour sa fermeture définitive.

Nous dénonçons avec la plus grande fermeté le commerce des macaques à longue queue destinés à l’expérimentation animale.
Chaque année, des milliers d’entre eux sont arrachés à leur environnement naturel ou issus d’élevages intensifs d’Asie et de l’île Maurice. Entassés dans des caisses exiguës pendant de longues heures de transport, ils subissent un stress extrême.
Nous souhaitons rappeler qu’au-delà de leur classement actuel en tant qu’espèce « en danger », derrière chaque individu se cache une histoire de souffrances que nul ne devrait ignorer.
Muriel Arnal Présidente et fondatrice de l’association One Voice Il manque un morceau de queue à ce macaque incroyablement maigre et malade. La queue d’un macaque à longue queue n’est pas seulement une belle partie de son corps, elle est aussi fonctionnelle. Elle lui sert à garder l’équilibre lorsqu’il se déplace rapidement à la cime des arbres et lui sert de gouvernail lorsqu’il nage. Leur queue est également incroyablement expressive, se recourbant sur leur dos lorsqu’ils sont alertes et excités. Ce singe dévasté n’a pas seulement perdu un morceau de sa queue. Il semble avoir perdu la volonté ou la capacité de vivre. Lisa Jones-Engel Primatologue, conseillère scientifique principale, PETA Les images divulguées de Camarney reflètent ce que les organisations de défense des animaux de toute l’Europe dénoncent depuis des années : des animaux maltraités, détenus dans des conditions déplorables, nourris avec des régimes alimentaires inadéquats, avec des blessures profondes traitées dans des installations inappropriées et dans des conditions d’hygiène inacceptables. Ce qui ressort de ces images dépasse largement l’imagination et ne peut être ignoré : des macaques ridiculisés pour des selfies, traités comme des objets sans valeur. C’est ce qui se passe dans l’une des principales installations de macaques destinées aux « prestigieux » laboratoires d’expérimentation animale de toute l’Europe. Il est temps de mettre un terme à cette horrible pratique. Une action en justice est non seulement nécessaire, mais essentielle, pour garantir que ces atrocités ne se poursuivent pas sans qu’il y ait de comptes à rendre. Valeria Albanese Primatologue, chef du département de recherche sur l’absence d’animaux à la LAV (Lega Anti Vivisezione) Les images obtenues à l’intérieur de Camarney montrent de manière frappante le traitement réel que les animaux reçoivent dans ces espaces. L’expérimentation animale est, par essence, un acte de maltraitance. Certaines des pratiques révélées par ces images peuvent être considérées comme banales ; d’autres vont même au-delà des abus communément tolérés. Dans tous les cas, elles sont injustifiables et devraient être reconnues pour ce qu’elles sont réellement : des sévices physiques et psychologiques et des tortures infligés à des êtres vivants qui ressentent et souffrent. Au XXIe siècle, cette façon archaïque et obsolète de comprendre la science devrait être inacceptable pour nous- et les regards des macaques qui apparaissent sur ces images devraient être insupportables. Nous ne devrions pas le permettre une minute de plus, pour la douleur de ces animaux et pour la dignité de notre propre espèce. Dr. Núria Almiron Co-directrice du Centre d’éthique animale de l’UPF Les macaques à longue queue sont des animaux sauvages dotés de capacités cognitives, émotionnelles et de communication très développées. Ce sont également des êtres très sociables qui tissent des liens profonds entre eux. L’enfermement de ces animaux dans un environnement totalement artificiel régi par des règles humaines, qui ne ressemble en rien aux écosystèmes auxquels leurs capacités sont adaptées, est source de confusion et d’inconfort pour eux. Les enfermer dans des cages minuscules, les manipuler, leur imposer un mode de vie qui n’est pas le leur, provoque une souffrance mentale et émotionnelle, ainsi que de la peur et du stress. La peur et le stress que ressentent ces animaux peuvent précisément entraîner des problèmes de santé qui faussent les résultats des études scientifiques que l’on souhaite mener sur eux. Ces animaux devraient se trouver dans leurs écosystèmes, où ils remplissent d’importantes fonctions écologiques. La recherche scientifique devrait être menée à l’aide de méthodes non animales, qui sont plus éthiques et aussi plus efficaces. Marta Tafalla Professeur à l’université autonome de Barcelone, membre du centre d’éthique animale de l’université Pompeu Fabra

Interview: Sophie Noël, une autrice engagée aux côtés de One Voice

Interview: Sophie Noël, une autrice engagée aux côtés de One Voice

Interview: Sophie Noël, une autrice engagée aux côtés de One Voice
22.04.2025
Interview: Sophie Noël, une autrice engagée aux côtés de One Voice
Animaux sauvages

Paru en mars 2025, Le Serment de l’Homme Rouge, qui raconte l’histoire d’un jeune garçon découvrant la réalité d’orangs-outans victimes de la déforestation, marque le début d’une collaboration entre les Éditions Evalou et One Voice. Pour chaque livre acheté dans la collection « Lectures animalistes », un euro sera reversé à nos combats en faveur des animaux. Entretien avec Sophie Noël, l’autrice de ce premier roman d’aventure destiné aux adolescents et aux adultes, véritable appel à défendre la faune sauvage face aux activités humaines.

  • Vous avez été professeure des écoles, puis vous êtes devenue romancière il y a plus de dix ans. Comment décririez-vous votre parcours et comment vous décririez-vous vous-même, en tant qu’autrice?

Ma grand-mère m’a acheté un petit carnet quand j’avais huit ans et à partir de ce moment-là, je n’ai plus jamais arrêté d’écrire. Il y a douze, treize ans, j’ai arrêté mon métier d’institutrice pour faire une formation, et j’ai transformé un conte que j’avais écrit en roman. Je l’ai envoyé à des maisons d’édition, sans y croire. Et ça a marché. J’ai pris le risque de devenir autrice parce que c’était une autre façon de faire passer des valeurs que j’ai, d’humanisme, d’écologie, de respect du monde animal, de respect des hommes…

  • Vous vous décririez donc comme une autrice engagée?

Alors, oui. Plusieurs thèmes me tiennent à cœur. Je parle notamment de l’acceptation des différences, du rejet du racisme… parce que mes deux filles adoptives viennent d’Haïti et ont la peau noire. Et puis, j’ai un engagement écologique et pour la cause animale qui est très profond. Dans mes histoires, je fais passer ces valeurs. Il y a toujours quelque chose de l’ordre de la représentation des animaux en tant qu’êtres sentients, quelque chose qui peut faire comprendre que les animaux ont autant de valeur que nous. Dans tous mes livres, même ceux dont le thème général n’est pas la cause animaliste, il y a toujours un petit message pour les animaux.

  • Vous avez publié Le Serment de l’Homme Rouge aux Éditions Evalou. Quelle histoire raconte-t-il?

C’est l’histoire d’un jeune garçon, Kali, qui vit à Paris et qui va passer des vacances en Indonésie, chez ses grands-parents. Là, avec une jeune fille de son âge, il va découvrir le journal de son arrière-grand-père, qui a fait un serment à l’Homme rouge. « L’Homme rouge », en indonésien, c’est l’orang-outan. Et donc Kali, avec Kirana son amie, va vouloir pérenniser la promesse que son arrière-grand-père a faite et il va rentrer dans une démarche d’activiste. Ils vont découvrir un trafic d’animaux et ils vont s’engager contre la déforestation et pour les animaux et notamment les orangs-outans de la jungle indonésienne.

  • Pourquoi était-il important pour vous d’écrire sur les animaux sauvages victimes des activités humaines, et ici donc, sur les orangs-outans victimes de la déforestation?

Les orangs-outans, ils sont en Indonésie, nous, on est en France: on n’est pas très sensibilisés parce qu’on ne les voit pas. Je me suis dit qu’il fallait en parler parce que c’est loin de nous, et en même temps très proche parce qu’on est concernés, parce qu’il y a l’huile de palme qu’on utilise alors qu’on ne devrait pas. Tout ça, ce sont des causes à effets qui sont importantes et en plus, il y a un côté empathique. Pas seulement avec les orangs-outans qui nous ressemblent parce que ce sont des singes, mais avec tous les animaux, pour lesquels il faut avoir de l’empathie, pour les comprendre, et mieux les protéger. C’est notre rôle d’humains, je pense.

  • Vous soutenez One Voice doublement : en ayant choisi les Éditions Evalou et par vos dons personnels à notre association. Comment avez-vous décidé de vous engager à nos côtés et pourquoi continuez-vous à soutenir nos combats pour les animaux aujourd’hui?

Vous faites ce que je n’ai pas le temps de faire et il faut que je vous aide pour concrétiser cet engagement. Et en plus, ce que vous faites, je trouve ça fabuleux: vous êtes sur le terrain, vous avez du courage, moi je trouve ça incroyable, je suis très admirative. Ma seule façon, pour l’instant en tout cas, de vous soutenir, c’est de faire des dons. J’étais très fière, et honorée, quand Evalou m’a dit qu’une partie de la vente de mon livre allait à votre association. 

  • Quel message aimeriez-vous faire passer à ceux et celles qui liront Le Serment de l’Homme Rouge

Le message que j’aimerais faire passer, c’est l’importance de les aider, de ne pas consommer, par exemple, d’huile de palme. C’est surtout une prise de conscience que nous sommes tous liés: les animaux, les hommes et l’environnement. Et, parce que c’est nous qui décidons -malheureusement, parce que c’est comme ça, on se croit supérieurs probablement-, beaucoup de destins d’animaux sont entre nos mains. Donc il faut faire tout notre possible: ça peut être un petit don, un petit livre, un engagement pour aller au bout du monde et essayer de les aider sur place, peu importe: chaque petit geste est utile en faveur de la cause animale.

Les macaques importés d’Afrique et d’Asie au cœur des chiffres 2023 de l’expérimentation animale

Les macaques importés d’Afrique et d’Asie au cœur des chiffres 2023 de l’expérimentation animale

Les macaques importés d’Afrique et d’Asie au cœur des chiffres 2023 de l’expérimentation animale
17.04.2025
France
Les macaques importés d’Afrique et d’Asie au cœur des chiffres 2023 de l’expérimentation animale
Expérimentation animale

Les chiffres 2023 de l’expérimentation animale viennent de tomber, et le constat est sombre pour les primates, en particulier les macaques. Alors que les autorités affirment vouloir restreindre leur usage, les données racontent une tout autre histoire : la majorité d’entre eux proviennent de pays hors Union européenne, souvent sans traçabilité. Plus inquiétant encore, le recours à des singes issus de parents capturés dans la nature ne cesse d’augmenter. Derrière les rapports rassurants, une pratique qui s’intensifie. One Voice analyse les chiffres officiels.

Les macaques à longue queue, en danger d’extinction, au centre des expérimentations

En 2023, 3 459 primates non humains ont été utilisés en France dans le cadre d’expérimentations animales. Parmi eux :

  • 3 077 macaques cynomolgus (macaques à longue queue)
  • 275 marmousets
  • 24 macaques rhésus
  • 36 prosimiens
  • 8 singes-écureuils
  • 39 babouins

La capture des singes, notamment des macaques à longue queue, contribue fortement à leur classification « en danger » par l’UICN. Ce sont ces mêmes espèces déjà menacées qui se retrouvent en première ligne dans les laboratoires occidentaux.

L’utilisation persistante des primates de première génération

Selon un rapport de la Commission européenne rendu en 2017, l’utilisation de primates de première génération nés en captivité (dits « F1 », issus de parents capturés dans la nature) devait être interdite à partir de novembre 2022. Pourtant, la pratique perdure… et s’intensifie.

Malgré les beaux discours et les rapports affichant de bonnes intentions, la réalité sur le terrain reste inchangée. L’utilisation de macaques « F1 » continue non seulement d’exister, mais elle augmente chaque année :

  • En 2021, 639 primates « F1 » ont été utilisés
  • En 2022, 946
  • En 2023, 958

Et ce n’est pas tout : parmi les 3 101 macaques (cynomolgus et rhésus) utilisés en 2023, 1 022 n’ont tout simplement aucune origine déclarée. Ce flou sur la traçabilité révèle les failles graves d’un système censé être strictement encadré.

Une dépendance massive aux importations extra-européennes

Seulement 29 macaques utilisés en France en 2023 proviennent d’élevages agréés au sein de l’UE — soit à peine 0,94 % du total. Les autres ?

  • 1 619 viennent d’Afrique (52 %)
  • 431 d’Asie (13 %)
  • Et pour 1 022 individus, aucune information n’est disponible sur leur origine géographique ni sur leur génération (captifs ou sauvages)

Un tiers des primates utilisés sont donc entourés d’un véritable brouillard administratif, en totale contradiction avec les promesses de transparence. Notre enquête menée à Maurice a déjà mis en évidence les zones d’ombre de ce commerce international.

Un centre national de primatologie: la mauvaise réponse

Face à cette dépendance, le CNRS envisage la création d’un centre national de primatologie pour produire « la moitié des singes nécessaires aux laboratoires français ». Mais ce projet suscite de vives inquiétudes.

Plutôt que de multiplier les élevages, ne faudrait-il pas faire respecter la réglementation existante, renforcer la traçabilité et surtout investir dans des alternatives éthiques et européennes déjà disponibles ? Ce projet semble faire fi des enjeux scientifiques, éthiques et légaux que soulève l’importation massive de primates. Nous organisons à ce titre un rassemblement unitaire avec nos partenaires le 26 avril prochain à Rousset dans les Bouches-du-Rhône.

Exigeons la fin de l’expérimentation sur les macaques !

Signez la pétition contre l’agrandissement du laboratoire de Rousset et exigez un moratoire immédiat sur l’utilisation des macaques dans les laboratoires.

Pour en savoir plus sur le sort des primates dans l’expérimentation, consultez notre rapport détaillé.

Toujours plus de 2 000 000 d’animaux expérimentés: One Voice analyse les données 2023

Toujours plus de 2 000 000 d’animaux expérimentés: One Voice analyse les données 2023

Toujours plus de 2 000 000 d’animaux expérimentés: One Voice analyse les données 2023
17.04.2025
France
Toujours plus de 2 000 000 d’animaux expérimentés: One Voice analyse les données 2023
Expérimentation animale

Les mauvaises habitudes ont la vie dure : une fois de plus, la publication des chiffres de l’expérimentation animale se sera fait attendre. Il aura fallu patienter jusqu’au 14 avril 2025 pour que le ministère nous transmette les classeurs relatifs à l’année 2023, avant une mise en ligne officielle deux jours plus tard…

Le constat reste, hélas, inchangé: le seuil des 2 millions d’animaux utilisés est une nouvelle fois franchi. Si une baisse de 81 304 individus est observée en 2023, elle est si faible qu’il n’y a guère de quoi se réjouir.

Derrière cette apparente stabilité se cachent des réalités bien plus préoccupantes: opacité persistante, réutilisations non justifiées, souffrances évitables… À la veille de la  Journée Mondiale des animaux dans les laboratoires avec près d’une vingtaine d’actions de sensibilisation de l’association partout en France, One Voice décrypte les chiffres.

Une barre symbolique qui ne faiblit pas

Depuis plus d’une décennie, le nombre d’animaux utilisés chaque année dans les laboratoires français stagne autour de 2 millions

En 2023, 2 046 754 individus ont ainsi été soumis à des expériences.

La recherche fondamentale reste le principal domaine concerné, avec 629 007 utilisations, suivie du maintien des lignées génétiquement modifiées (491 778), des tests réglementaires (449 740), de la recherche appliquée (390 046), des activités de préservation (50 445) et de la formation (35 738).

Nous présentons les chiffres des primates dans un focus spécifique.

Explosion du nombre d’animaux pour les lignées génétiquement modifiées

Un chiffre s’impose à l’attention : celui du maintien des lignées génétiquement modifiées, qui a plus que doublé en un an, passant de 225 435 en 2022 à 491 778 en 2023. Cela représente désormais 24% du total des animaux utilisés. Cette hausse spectaculaire montre non seulement l’ampleur de cette pratique, mais aussi la lente prise en compte de la réalité dans les données officielles.

Cette augmentation découle de l’application d’un nouveau guide européen imposant la déclaration de pratiques auparavant non comptabilisées dans notre pays (différence notable avec nos voisins que nous avions déjà dénoncée), tels les prélèvements de queue ou de patte. Prévue depuis 2021, la mise en œuvre française a été tardive.

Cette correction statistique révèle une réalité ignorée pendant des années : des centaines de milliers d’animaux subissaient ces pratiques dans l’ombre. La France accuse un lourd retard sur ce point, car la « décision d’exécution » de la Commission européenne, qui impose la déclaration, remonte à 2020 et aurait dû être mise en œuvre dès 2021.

Les souris en première ligne

Parmi les animaux utilisés, 1 387 275 sont des souris, soit largement plus de la moitié :

  • 138 848 ont subi des procédures classées sévères
  • 525 189, des expériences dites modérées

Certaines de ces pratiques « modérées » incluent l’implantation de dispositifs intracrâniens ou l’induction de cancers, ce qui soulève des questions sur le classement des niveaux de souffrance, la plupart du temps sous-évalués.

Les souris représentent aussi la majorité des animaux utilisés pour le maintien des lignées génétiquement modifiées (470 114 sur 491 778, soit 95,5 %), aux côtés des chiens, rats et poissons-zèbres.

Chiens : une hausse inquiétante et des zones d’ombre

Le nombre de chiens utilisés est passé de 3 961 à 4 107 en 2023.

  • Seuls 1 788 proviennent d’élevages agréés de l’UE
  • 819 sont nés hors UE, sans traçabilité claire
  • 1 487 ont été réutilisés, sans aucune donnée disponible

Nos enquêtes sur les élevages français, notamment à Mézilles (Yonne) et Gannat (Allier), révèlent des conditions de vie indignes, même sur le territoire national.

Par ailleurs, 2 555 chiens ont été utilisés dans des tests de toxicité ou la production de médicaments.

Lapins : souffrances persistantes malgré des alternatives reconnues

Les lapins constituent la deuxième espèce la plus utilisée dans l’expérimentation, représentant environ 9% des animaux.

En 2023 :

  • 5 161 ont subi le test de pyrogénicité, destiné à détecter la présence de bactéries via une injection douloureuse.
  • 70 ont été exposés au test de Draize, où des substances irritantes sont déposées sur les yeux.

Ces tests sont extrêmement douloureux et désuets, d’autant que des méthodes alternatives sont reconnues depuis des années (et que le Conseil de l’Europe soutient l’arrêt du test de pyrogénicité).

Le Monocyte Activation Test (MAT) permet par exemple de mesurer la réaction inflammatoire via des cellules humaines en culture, sans recours animal. Validée par l’EMA depuis 2010, cette méthode reste sous-utilisée.

Moins de souffrances sévères, vraiment ?

En apparence, un progrès : les procédures classées sévères passent de 244 710 en 2022 à 191 046 en 2023, soit 9 % du total.

Mais en combinant les procédures modérées et sévères, on dépasse toujours le million d’animaux concernés (1 006 458).

Le classement « modéré » semble devenir un fourre-tout, risquant de masquer la gravité réelle de certaines pratiques.

One Voice continue de demander les résumés non techniques des projets validés, pour permettre une vérification indépendante et transparente.

Derrière une stabilité numérique trompeuse et alors même que la tendance devrait être à la baisse pour remplir les critères de la directive européenne, les chiffres 2023 confirment des tendances préoccupantes :

  • Hausse du recours aux chiens
  • Explosion du nombre d’animaux pour les lignées modifiées
  • Maintien de tests obsolètes et douloureux malgré les alternatives fiables et sans animaux

La France reste en retard sur la transparence et la transition vers des méthodes plus éthiques, alors que trois quarts des Français sont pour la fin de l’expérimentation animale (One Voice/Ipsos, avril 2023).

Le combat continue. One Voice appelle à un changement de cap immédiat vers une science sans cruauté. Soutenez-nous en signant nos pétitions !

Rassemblement unitaire le 26 avril contre l’agrandissement de la station de primatologie de Rousset

Rassemblement unitaire le 26 avril contre l’agrandissement de la station de primatologie de Rousset

Rassemblement unitaire le 26 avril contre l’agrandissement de la station de primatologie de Rousset
17.04.2025
Rousset, Bouches-Du-Rhône
Rassemblement unitaire le 26 avril contre l’agrandissement de la station de primatologie de Rousset
Expérimentation animale

À l’occasion de la Journée mondiale des animaux dans les laboratoiresOne Voice et le Collectif Vauclusien de Protection Animale organisent un rassemblement unitaire le samedi 26 avril 2025 à partir de 13h45, devant la mairie de Rousset (13 790) pour dénoncer le projet d’agrandissement de la station de primatologie du CNRS et l’augmentation du nombre de primates destinés aux laboratoires.

Alors que dans de nombreux domaines, la recherche innove pour se passer de l’expérimentation animale et que les méthodes alternatives deviennent de plus en plus fiables, le CNRS investit massivement dans l’extension de sa station de primatologie de Rousset, située à 16 km d’Aix-en-Provence.

L’objectif ? Transformer cette station en un centre national de primatologie, avec une capacité d’accueil triplée. Le site passerait ainsi de 600 à 1 740 primates (babouins, macaques, singes-écureuils et marmousets), destinés aux laboratoires français.

Un appel d’offres pour réaliser les travaux d’agrandissement a d’ores et déjà été publié.

Ce projet de plus de 30 millions d’euros, financé par les contribuables, va à contre-sens de la directive européenne 2010/63/UE qui promeut “le remplacement total des procédures appliquées à des animaux vivants à des fins scientifiques ou éducatives, dès que ce sera possible sur un plan scientifique”.

 

Rappelons que les trois quarts des Français sont défavorables à l’expérimentation animale, 81% sont opposés à l’expérimentation sur les primates et 80% soutiennent la fermeture des élevages de primates en France.

Lancer un tel projet d’élevage en 2025 a-t-il encore du sens, sachant que sa construction ne s’achèvera pas avant 2030 et qu’il faudra ensuite 4 à 5 ans pour « produire » assez de primates pour une demande qui, d’ici là, aura changé ?

Nous en doutons. C’est pourquoi, One Voice et le Collectif Vauclusien de Protection Animale, soutenus par plus de cinquante structures (associations, collectifs, fondations, partis…) nationales et internationales se rassemblent le 26 avril à partir de 13h45 afin de porter unitairement deux demandes :

  • l’évaluation éthique, scientifique et économique de la pertinence du projet d’extension par un Comité indépendant,
  • l’orientation des fonds publics vers des méthodes de recherche alternatives innovantes sans animaux.

 

Pour en savoir plus:

Les articles d’alerte et de sensibilisation du public :
La pétition :
L’action de plaidoyer : 
Ce qu’en a dit la presse :
  • Article sur l’extension de la station de primatologie de Rousset (2024)
Les rapports et sites spécialisés :
Sur le CNRS dans les Bouches-du-Rhône :

Jeu du « cou de l’oie »: il est temps qu’Arfeuilles renonce à la cruauté

Jeu du “cou de l’oie”: il est temps qu’Arfeuilles renonce à la cruauté

Jeu du « cou de l’oie »: il est temps qu’Arfeuilles renonce à la cruauté 16.04.2025
Allier
Jeu du « cou de l’oie »: il est temps qu’Arfeuilles renonce à la cruauté Exploitation pour le spectacle

Déjà pointée du doigt par One Voice en 2023, le village d’Arfeuilles, dans l’Allier, continue d’intégrer le jeu du cou de l’oie à ses festivités estivales. Au nom des oies sacrifiées et des enfants exposés à cette barbarie, nous demandons à la commune de se détourner de ces décapitations sinistres, à l’image des choix pris à Saint-Bonnet-Près-Riom et tout récemment par le maire de Lesmont.

Une tradition qui doit évoluer…

C’est loin d’être la première fois que le jeu du cou de l’oie organisé à Arfeuilles scandalise citoyens et défenseurs des animaux. En 2014 déjà, une pétition présentant cette pratique comme “la honte” de la commune avait recueilli plus de 42 000 signatures.

Affecté par la crise sanitaire, l’événement n’a pas eu lieu de 2020 à 2022. L’espoir était permis: trois ans, cela laisse le temps de réfléchir, de se demander si, vraiment, décapiter des oies, perché sur un cheval lancé au galop, est le meilleur moyen d’égayer un village. Le comité des fêtes aurait pu en profiter pour innover et réinventer sa célèbre fête patronale… mais il a préféré ne rien changer. Pire, les protestations ne lui ont visiblement rien appris. Sur le bien-être animal et l’opinion publique, il ne se pose tout simplement pas de question. 

… pour protéger les animaux et les enfants 

En 2023, nous avons dénoncé la reprise de cette piñata sanglante, à laquelle assistaient des enfants. À peine plus grands que les barrières sur lesquelles étaient accoudés les adultes, qu’ont-ils ressenti à la vue de ces cadavres d’oies suspendus par les pattes, la gorge violemment tranchée? Quel message leur est transmis, si ce n’est que les animaux ne méritent aucun respect et que les pires des mutilations sont matière à applaudissements?

Ces absurdités doivent cesser. Cette année encore, une lanceuse d’alerte nous a prévenus que le jeu du cou de l’oie se tiendrait à Arfeuilles le 15 août, sous l’appellation de “spectacles équestres”. Nous attendons de la municipalité qu’elle mette enfin un terme à cette tradition, qu’elle gagnerait à remplacer par une activité sans violence, comme l’ont fait Saint-Bonnet-près-Riom et Lesmont.

Pour les oies, lapins, poules et canards visés chaque année, signez notre pétition afin d’exiger l’interdiction de cette pratique au niveau national.

Photo d’illustration issue de nos images à Saint-Bonnet-Près-Riom en 2023

Nouveau recours de Animal Cross, AVES et One Voice contre un énième arrêté ministériel ouvertement anti-loups

Nouveau recours de Animal Cross, AVES et One Voice contre un énième arrêté ministériel ouvertement anti-loups

Nouveau recours de Animal Cross, AVES et One Voice contre un énième arrêté ministériel ouvertement anti-loups
15.04.2025
Nouveau recours de Animal Cross, AVES et One Voice contre un énième arrêté ministériel ouvertement anti-loups
Animaux sauvages

Le ministère de l’Écologie (oui, lui-même) et celui de l’Agriculture cèdent une fois encore au lobby de l’élevage et ont signé en février un nouvel arrêté assouplissant davantage (toujours plus) les tirs de loups en instaurant, dans la plupart des cas, une dispense de protection pour les troupeaux de vaches et de chevaux. Les détracteurs de ces canidés ne sont donc jamais rassasiés. Contre ce texte plus que permissif et flou au possible, nous venons de déposer, avec Animal Cross et AVES, un recours devant le Conseil d’État pour demander son annulation.

Une « non-protégeabilité » des troupeaux de vaches hypocrite et surtout mensongère

Prompt à céder aux caprices des lobbys, l’État français prétend encore, malgré les retours d’expérience positifs d’autres pays, que certains troupeaux ne sont pas protégeables. Grâce à la complicité des autorités, les éleveurs pourront laisser vaches et chevaux livrés à eux-mêmes sans la moindre protection puis venir réclamer des autorisations de tirs si des attaques surviennent.

L’administration accueille à bras ouverts les manigances du monde de l’élevage qui ne souhaite qu’en finir avec les loups. La distinction aberrante entre les vaches et les moutons, réclamée par la Chambre interdépartementale d’agriculture Savoie Mont-Blanc, lui a été servie d’office.

La malhonnêteté des préfets poursuivie devant les tribunaux administratifs

Ce recul de la législation, décrié par le Conseil national de protection de la nature et dénoncé par 74 % des Français qui ont répondu à la consultation publique, est intolérable. Il est d’autant plus inquiétant quand on connaît la tendance des préfets à admettre systématiquement qu’un troupeau de vaches est non protégeable, sans même le vérifier en pratique.

Contre ces autorités laxistes et complaisantes, nous avons donc déposé des recours dans quatre départements : la Nièvre avec AVES, les Alpes-de-Haute-Provence, les Alpes-Maritimes et l’Isère. Nous attendons les dates d’audience. Il n’est pas tolérable que l’administration s’obstine à ne pas protéger les troupeaux quels qu’ils soient et s’acharne sur les loups !

Le tribunal administratif de Besançon nous a déjà donné raison deux fois : en annulant en juin 2024 un arrêté du préfet du Doubs de 2022 qui avait déclaré (à tort) de manière unilatérale qu’un troupeau de vaches ne pouvait être protégé, puis en janvier dernier six autres pris en 2022 dans le Jura, pour la même raison.

Cessons l’hypocrisie de l’État et des préfets qui veulent anéantir tous les loups sans exception, dont ce couple exceptionnel présent sur le plateau de Millevaches.

Pour ces majestueux animaux que 8 Français sur 10 considèrent indispensables à nos écosystèmes, signez notre pétition.