1 867 481 animaux dans les laboratoires français en moins de 2 mois

1 867 481 animaux dans les laboratoires français en moins de 2 mois

1 867 481 animaux dans les laboratoires français en moins de 2 mois
20.12.2024
1 867 481 animaux dans les laboratoires français en moins de 2 mois. Expérimentation animale

Chaque jour, dans les laboratoires français, des milliers d’animaux subissent des expériences validées par l’État. Entre le 17 septembre et le 15 novembre 2024, 1 867 481 d’entre eux seront utilisés dans de nouveaux projets : 1 690 867 souris, 816 singes, 3 048 cochons, 2 895 chiens, 68 440 poissons … À terme, tous seront abattus ou réemployés. 

Entre le 17 septembre et le 15 novembre 2024, le ministère de la Recherche a encore donné son accord pour que près de deux millions d’animaux soient soumis à des expériences. Ils subiront prochainement des tests douloureux et invasifs alors que la loi exige une réduction de l’expérimentation animale et l’utilisation de méthodes alternatives.

Chirurgies douloureuses, injections à répétition, prélèvements sans fin vont être pratiqués sur eux. En voici quelques exemples… 

Pour les primates, des chirurgies invasives et des expérimentations extrêmes

Des centaines de ouistitis vont subir des craniotomies, c’est-à-dire des chirurgies au cours desquelles leur boîte crânienne sera ouverte pour y fixer des vis et installer un dispositif médical. Celui-ci, souvent non précisé dans les procédures, servira à enregistrer ou stimuler leur activité cérébrale. Inutile de faire un dessin pour comprendre la souffrance intense des singes condamnés à subir ces interventions. Ensuite, ils seront soumis à des tests comportementaux intensifs, plusieurs heures par jour, pendant des dizaines de semaines, ce qui prolongera stress et douleurs.

Par ailleurs, d’autres études prévoient de nombreuses injections et administrations de produits à tester sur des macaques. Ou encore, dans un autre projet, la peste pulmonaire leur sera inoculée. Des procédures aux conséquences terribles : vomissements, crises d’épilepsie, troubles cognitifs, douleurs sévères ou bien perte d’appétit. 

Les cochons soumis à des protocoles invasifs

Des milliers de cochons seront utilisés pour des tests invasifs ou des entraînements chirurgicaux, pratiques révélées dans notre récente enquête. Ils vont alors endurer des prélèvements d’organes, des chocs hémorragiques prolongés ou des arrêts cardiovasculaires avant leur mise à mort ou leur réintégration au sein du cycle de l’élevage où ils finiront en saucisses.

Les chiens, en ligne de mire des tests chimiques et médicaux

Concernant les chiens, ils seront des centaines programmés à subir de multiples injections pour tester des thérapies, des produits toxicologiques, ou provoquer intentionnellement des vomissements et des nausées afin d’évaluer des médicaments. Après, ils seront « euthanasiés » pour l’analyse de leurs tissus ou réutilisés dans d’autres protocoles.

Les rongeurs, au cœur de recherches médicales cruelles

Hamsters, cochons d’Inde, gerbilles, souris et rats représentent quant à eux environ 96 % des animaux inclus dans les protocoles validés pendant cette période et destinés à être utilisés au cours des prochains mois. 

Parmi ces protocoles figurent des transplantations rénales et des injections de cellules cancéreuses en vue d’observer la progression de certaines pathologies. Dans une autre procédure, plusieurs centaines de rongeurs auront les pattes immobilisées quotidiennement pendant des heures ou seront soumis à des tests comportementaux extrêmes tels que le conditionnement à la peur avec électrochocs ou la nage forcée, méthode que nous dénonçons depuis des années.

D’autres projets ont pour objectif de les gaver avec des polluants afin d’en étudier les effets toxiques, ou de leur transmettre des maladies graves comme la tuberculose, les contraignant à souffrir de symptômes sans fin. Certaines autres expériences consistent à leur provoquer des lésions neurologiques, comme celles du nerf sciatique, ou à tester des substances toxiques directement injectées dans le cerveau. Au programme : stress intense, douleurs insupportables, inflammations et des semaines d’isolement avant une mort prématurée, parfois par dislocation cervicale.

Une transparence de pacotille, ou l’arbre qui cachait la forêt 

Les rapports officiels du ministère de la Recherche occultent considérablement la réalité. En ne comptabilisant que les premières utilisations, ils passent sous silence les multiples expérimentations répétées sur les mêmes animaux. Cette opacité institutionnelle freine la transition vers une recherche plus éthique, moderne et fiable, pourtant souhaitée par trois quarts des Français, selon notre sondage de 2023.

Pourquoi les méthodes alternatives ne sont-elles pas la norme ?

Le principe des 3R – remplacer (par d’autres méthodes), réduire (le nombre d’usages), raffiner (moins de douleurs infligées) –, qui figure dans la Directive européenne, vise avant tout à diminuer le nombre d’individus expérimentés dans les laboratoires ! Les professionnels doivent être formés aux alternatives, et les investissements dans des expériences sans animaux massivement accrus. Nous avons d’ailleurs réussi à faire voter un amendement important dans la loi de finances, instaurant une contribution de 1 € par animal utilisé pour financer cette recherche. Bien que la loi n’ait pas été retenue, il constituait déjà une réelle avancée… 

Nous continuerons à dénoncer ces pratiques cruelles et exiger des mesures concrètes pour protéger les êtres vivants, jusqu’à ce que leur utilisation dans les laboratoires soit abolie. Pour mettre un terme à leur calvaire , demandez avec nous la fin de l’expérimentation animale !

Pour les louveteaux d’Europe, recours déposé à la Cour de justice de l’Union européenne !

Pour les louveteaux d’Europe, recours déposé à la Cour de justice de l’Union européenne !

Pour les louveteaux d’Europe, recours déposé à la Cour de justice de l’Union européenne !
17.12.2024
Europe Pour les louveteaux d’Europe, recours déposé à la Cour de justice de l’Union européenne !
Animaux sauvages

Nous déposons un recours devant la Cour de justice de l’Union Européenne (CJUE) avec nos partenaires Green Impact (Italie), Earth (Italie), LNDC Animal Protection (Italie) et Great Lakes and Wetlands (Hongrie). Il s’oppose à la décision du Conseil de l’UE du 26 septembre 2024 fixant la proposition de l’UE d’abaisser le statut de protection des loups lors de la réunion du Comité permanent de la Convention de Berne du 2 au 6 décembre dernier contre laquelle nous nous sommes insurgés

Court-circuitage des procédures : un scandale que nous ne laisserons pas passer

Pressée d’amoindrir la protection des loups et d’assouvir sa soif de tuer encore et toujours contre l’avis populaire, la Commission européenne s’est directement adressée à la Convention de Berne pour faire adopter la proposition de déclassement de l’UE, faisant fi du délai standard de 60 jours. Cette précipitation a empêché les recours en annulation contre cette décision, qui était déjà fatalement adoptée puisque l’UE détient la majorité des voix au sein de la Convention. 

Les loups sont en grave péril depuis la décision irresponsable et précipitée de l’Union européenne. À quels animaux l’UE s’attaquera-t-elle ensuite si l’on ne stoppe pas cette soumission aux lobbies, qui porte atteinte à la biodiversité tout entière ? Pour eux, avec nos partenaires, nous allons devant la Cour de justice de l’Union européenne. Muriel Arnal Présidente de One Voice

Pourtant, plus de 700 scientifiques et universitaires, ainsi qu’un groupe de spécialistes de l’UICN, ont recommandé à la Convention de Berne de ne pas autoriser ce vote de la proposition de l’Union européenne sur les loups ou de voter contre, car cette proposition n’est pas suffisamment étayée sur le plan scientifique.

La demande de l’UE s’est appuyée sur un rapport unique, dénué de relecture et de validation scientifique, facilitant la traduction politique des revendications des lobbies.

Un recours pour dénoncer ces aberrations

S’il est accepté, notre recours porté par le cabinet d’avocats Luca d’Agostino et gracieusement financé par la Fondation Gallifrey, pourrait entraîner l’annulation des décisions fondées sur la proposition du 26 septembre 2024 de l’UE de déclasser les loups. Celui-ci a été déposé juste après la révélation des dysfonctionnements mis en évidence, tels que : manque de soutien scientifique, manque d’examen scientifique, manque de processus démocratique en ignorant les demandes des ONG et des citoyens, prédominance de la volonté de l’UE, des processus de l’UE et de la Convention de Berne concernant les loups…

Le sort des loups entre les mains de 17 pays

17 États membres de la Convention ont jusqu’au 3 mars prochain la possibilité de rectifier la situation en demandant l’annulation du vote du 3 décembre dernier. D’ici là, signez notre pétition pour témoigner vous aussi de votre soutien au peuple des loups.

Signez la pétition pour dire stop à la persécution des loups Signez la pétition pour dire stop à la persécution des loups Signez la pétition pour dire stop à la persécution des loups Signez la pétition pour dire stop à la persécution des loups Signez la pétition pour dire stop à la persécution des loups Signez la pétition pour dire stop à la persécution des loups Signez la pétition pour dire stop à la persécution des loups Signez la pétition pour dire stop à la persécution des loups Signez la pétition pour dire stop à la persécution des loups Signez la pétition pour dire stop à la persécution des loups

Nota :

  • Le travail juridique pour déposer ce recours crucial devant la Cour de justice des Communautés européennes a été possible grâce à l’aimable soutien de la Fondation Gallifrey, qui a fait don à Green Impact du financement des frais de justice, et au travail de l’équipe du cabinet d’avocats Luca d’Agostino.
  • La proposition de la Commission européenne d’affaiblir la protection juridique des loups a été principalement portée par Ursula Von der Leyen et le Parti populaire européen (PPE), et soutenue par les groupes de droite et d’extrême droite du Parlement européen précédemment élu
  • Lors de la négociation de la proposition de la Commission de déclasser la protection du loup au Conseil de l’UE, l’Espagne et l’Irlande ont voté contre, tandis que la Belgique, la Slovénie, Malte et Chypre se sont abstenus.
  • D’autres pays de l’UE comme l’Allemagne et la Pologne ont hésité jusqu’à la veille du vote. La présidence belge de l’UE a reporté deux fois le vote, en émettant des doutes sur le manque de fondements scientifiques de la proposition de la Commission.
  • La Convention de Berne relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe est un instrument juridique international contraignant dans le domaine de la nature, couvrant la majeure partie du patrimoine naturel du continent européen et s’étendant à certains États d’Afrique. Il s’agit de la seule convention régionale de ce type. Elle vise à conserver la flore et la faune sauvages et leurs habitats naturels, ainsi qu’à promouvoir la coopération européenne dans ce domaine. https://www.coe.int/en/web/bern-convention
  • À l’initiative d’un petit groupe d’experts soutenus par Green Impact, plus de 700 signatures de scientifiques et d’universitaires ont été collectées sur deux déclarations scientifiques sur la conservation des loups et leur rôle dans les écosystèmes. Les deux déclarations scientifiques recommandent de ne pas soutenir le déclassement des loups et sont disponibles ici et ici.
  • L’Initiative pour les grands carnivores en Europe – Groupe de spécialistes de l’UICN – a publié une déclaration scientifique et un communiqué de presse soulignant que « la proposition actuelle de déclassement de l’espèce, semble toutefois prématurée et erronée, pour les raisons évoquées ci-dessus, et que le LCIE ne recommande pas son adoption ». Voir les détails.
  • « La conservation est le résultat d’une prise de décision qui doit s’appuyer sur des preuves scientifiques crédibles. Dans le cas des loups d’Europe, les données disponibles ne justifient pas de modifier leur statut de protection dans le cadre de la Convention de Berne », a déclaré Luigi Boitani, chef du LCIE / UICN. https://iucn.org/news/202412/concerns-over-eus-wolf-downlisting-proposal

Déclassement, effectifs en berne et nouveau «quota » à abattre… Quand éleveurs et chasseurs veulent la peau des loups.

Déclassement, effectifs en berne et nouveau «quota » à abattre… Quand éleveurs et chasseurs veulent la peau des loups.

Déclassement, effectifs en berne et nouveau «quota » à abattre… Quand éleveurs et chasseurs veulent la peau des loups. 13.12.2024
France
Déclassement, effectifs en berne et nouveau «quota » à abattre… Quand éleveurs et chasseurs veulent la peau des loups.
Faune sauvage

Alors que le statut de protection international des loups a été brutalement revu à la baisse, le nombre de « permis » pour les tuer vient de sortir pour l’année 2025. Les agriculteurs intensifs crient au scandale car la limite maximale d’abattages est moins importante que celle de l’année dernière. Quel cynisme lorsque l’on sait à quel point ces animaux sont vulnérables et menacés de toutes parts.

Leur population diminue ? Tuons-en encore plus !

Leur sort a été gravement mis en péril le mardi 3 décembre par le vote du déclassement de leur espèce jusque-là « strictement protégée » du Comité permanent de la Convention de Berne. Les institutions politiques ont cédé aux appels larmoyants des lobbies agricoles et des chasseurs qui n’envisagent pas de partager la nature avec les animaux sauvages.

Comme si cela ne suffisait pas, ce sont les mêmes qui se lamentent encore aujourd’hui face à l’annonce le 12 décembre du quota de loups autorisés à être tués en 2025 : 192 d’entre eux pourront être abattus avec l’aval des autorités. Quelques jours auparavant, certains en réclamaient toujours plus. Autant dire que, comme les centaines de ceux qui les ont précédés, ces loups sont déjà condamnés. Si le plafond fixé s’avère légèrement plus bas que celui de 2024 (209 individus ), il s’agit encore et toujours de permettre leur massacre en règle alors que les meutes sont déjà extrêmement fragiles et les effectifs (1013) en diminution avérée (1104 recensés en septembre dernier)… Un (re)comptage qui avait, et fait encore débat… 

Les lobbies dansent sur les corps des loups

En optant fermement pour le recul de la protection des loups, les pays membres du Conseil de l’Europe, France en tête, ont juré leur perte, préférant s’agenouiller devant les lobbies agricoles et des chasseurs. Cette situation que nous dénonçons depuis toujours ne peut plus durer ! Non seulement les tirs létaux ne limitent pas le nombre d’attaques, mais ils ne font qu’aggraver les problèmes en dispersant les meutes et en laissant de nombreux orphelins sur le bord du chemin. 

Les solutions pour une cohabitation harmonieuse existent pourtant : il suffit que les éleveurs acceptent de protéger correctement leurs animaux qu’ils élèvent. 84% des Français déplorent d’ailleurs que des attaques aient lieu sur des troupeaux non protégés. Mais ces engraisseurs préfèrent accuser les loups plutôt que de prendre leurs responsabilités, ce que One Voice soumet fréquemment à la justice

Nous étudions déjà toutes les possibilités avec nos partenaires internationaux, pour contrer cette décision consternante et qui plus est dénuée de base scientifique. 

Signez pour dire stop à la persécution des loups Signez pour dire stop à la persécution des loups Signez pour dire stop à la persécution des loups Signez pour dire stop à la persécution des loups Signez pour dire stop à la persécution des loups Signez pour dire stop à la persécution des loups Signez pour dire stop à la persécution des loups Signez pour dire stop à la persécution des loups Signez pour dire stop à la persécution des loups Signez pour dire stop à la persécution des loups

Affaire Mandral: l’éleveur-chasseur enfin condamné

Affaire Mandral: l’éleveur-chasseur enfin condamné

Affaire Mandral: l’éleveur-chasseur enfin condamné
13.12.2024
Affaire Mandral: l’éleveur-chasseur enfin condamné
Chasse

Après des années d’investigations, de signalements, d’actions en justice et de saisies, le procès de l’éleveur-chasseur Richard Mandral s’est tenu au tribunal judiciaire de Limoges le 29 novembre dernier. Nous y étions pour porter la voix de tous les chiens qu’il a exploités pour la chasse, les parquant dans des conditions indignes, et avons été en partie entendus. Le 13 décembre, il a été condamné à 4 mois d’emprisonnement sous surveillance électronique et à une amende, sans possibilité que les chiens qui ont été saisis lui soient rendus.

C’est en 2019 que nous avons découvert les mauvais traitements infligés par Richard Mandral aux chiens « de chasse » qu’il maintenait enfermés en surnombre. Ne leur apportant aucune attention, il les laissait patauger dans la boue et se nourrir des dépouilles de leurs congénères n’ayant pas survécu à ces conditions innommables. Nous nous sommes immédiatement mobilisés pour eux, remuant ciel et terre pour les mettre en sécurité. Enquêtes à répétition, appels aux autorités, plaintes et procédure d’urgence… Notre détermination et les preuves que nous n’avons cessé de fournir se sont constamment heurtées à l’immobilisme de la préfecture de Dordogne quand celle-ci ne nous mettait pas sciemment des bâtons dans les roues, peu préoccupée par ceux qui n’étaient à ses yeux que des chiens « de chasse ». Qu’importe, notre ténacité a fini par payer: en 2020, nous avons sauvé 16 chiens de cet enfer, puis près de 70 autres en 2024, alors que leur tortionnaire avait déplacé ses activités en Haute-Vienne pour tenter d’échapper aux procédures enclenchées contre lui.

Richard Mandral va devoir répondre de ses actes

Le 29 novembre dernier, nous étions au tribunal judiciaire de Limoges pour que justice soit faite, enfin, pour les dizaines de chiens passés entre les griffes de cet individu. Devant les juges, il n’a cessé de chercher à minimiser sa responsabilité, osant affirmer qu’il aimait ses animaux. À l’écouter, il n’aurait rien à voir avec les morts, les maladies et les souffrances omniprésentes dans ses élevages. La seule fautive serait selon lui… la SPA locale, coupable de n’avoir pu recueillir tous ses animaux. Alors que lui-même les laissait se reproduire à l’infini sans sourciller… De qui se moque-t-on?

Ni la présidente, ni le procureur ne se sont laissé berner. Nos images ne laissent place à aucun doute: Richard Mandral est maltraitant. Vendredi 13 décembre, il a été reconnu coupable et condamné à 4 mois d’emprisonnement sous surveillance électronique, à une amende, à l’indemnisation des parties civiles ainsi qu’à la confiscation définitive des chiens saisis. Une victoire qui reste incomplète, le tribunal ayant choisi de requalifier les faits de mauvais traitements en contravention, échouant à prononcer l’interdiction de détenir des animaux que nous attendions. L’éleveur va donc pouvoir garder ceux qu’il détient encore, avec tous les risques que cela implique. Nous nous tenons prêts à reprendre les procédures s’il avait la mauvaise idée de remettre le couvert. Un message fort qui s’adresse à tous les chasseurs qui considèrent leurs chiens comme de simples outils tout juste bons à être remisés « au placard » après utilisation.

Signez notre pétition pour que l’impunité des bourreaux des chiens dits « de chasse » cesse et pour que ces derniers bénéficient des bons traitements qu’ils méritent. À l’image des quelque 70 chiens que nous avons sauvés en mars et qui découvrent aujourd’hui la douceur de la vie dans des foyers aimants où ils sont abrités, au chaud et nourris à leur faim. Enfin. 

Une proposition de loi pour abolir la chasse aux marmottes

Une proposition de loi pour abolir la chasse aux marmottes

Une proposition de loi pour abolir la chasse aux marmottes 11.12.2024
France
Une proposition de loi pour abolir la chasse aux marmottes
Faune sauvage

Une proposition de loi inédite a été déposée par des députés fin novembre 2024 : elle vise à faire cesser l’abattage des marmottes en France ! À l’initiative de l’AJAS et dans un élan groupé de 15 associations, nous avons agi conjointement afin de faire cesser cette tuerie. L’heure tourne pour ces animaux qui sont hélas, déjà victimes des dérèglements climatiques et de l’invasion touristique en montagne.

En France, un millier de marmottes sont tuées chaque année pour le plaisir des chasseurs. Il est urgent de les protéger, d’autant qu’en raison du changement climatique et du tourisme intensif, leurs effectifs sont en diminution constante. De nombreux scientifiques craignent même de les voir disparaître de nos montagnes ! 

Une proposition de loi inédite

C’est pourquoi, le député savoyard Jean-François Coulomne et plus de 80 autres parlementaires du groupe de La France Insoumise et des Écologistes ont déposé, fin novembre 2024, une proposition de loi visant à abolir la chasse aux marmottes. Il s’agit d’un geste politique extrêmement fort car c’est la première fois que la cause de ces animaux est défendue à l’Assemblée nationale. 

Comme le soulignent les associations dans une vidéo collective, il faut suivre la voie de l’Italie qui l’a déjà interdite depuis 1992. La France est comme d’habitude à la traîne sur le chapitre de la condition animale ! 

Une lutte portée par les associations et la société civile

Cette initiative vient renforcer les multiples appels de la société civile en faveur des marmottes. Nous avions adressé un courrier collectif à l’ancien Premier ministre et à l’ancienne ministre de la Transition écologique pour leur réclamer d’agir en ce sens, par la coalition d’associations, après une première tribune en septembre 2022, les exhortant à retirer les marmottes de la liste des animaux chassables. 

Avec AJAS, Animal Cross, AVES et FNE Savoie, nous menons aussi le combat pour elles en justice, face aux arguments plus que bancals des chasseurs. Plus de 100 000 personnes ont enfin signé la pétition pour l’abolition de leur chasse. 

Ajoutez vos voix aux nôtres pour que la protection des marmottes soit renforcée et qu’elles puissent enfin vivre en paix ! Hors de question que les porteurs de fusils continuent de persécuter ces merveilleux animaux.

Illégalités constantes et absence de sanctions à l’Institut Pasteur

Illégalités constantes et absence de sanctions à l’Institut Pasteur

Illégalités constantes et absence de sanctions à l’Institut Pasteur
05.12.2024
Paris
Illégalités constantes et absence de sanctions à l’Institut Pasteur
Expérimentation animale

Il aura fallu deux ans de bataille pour obtenir les rapports d’inspection de six établissements parisiens. Bien qu’aucun d’eux ne soit exemplaire, ceux concernant l’Institut Pasteur laissent sans voix… Entre le confinement dans des cages surpeuplées et les mises à mort brutales, One Voice dévoile le quotidien des animaux destinés à être expérimentés.

Photo d’illustration : souris dans un labo, 2007

La rentabilité à tout prix

Dans les laboratoires de l’Institut Pasteur, le bien-être animal est sacrifié sur l’autel de la productivité. Cinq cailles s’entassent dans une cage de seulement 50 cm², et jusqu’à 25 sont comprimées dans un espace de 1,5 m² alors que les normes interdisent d’y placer plus de cinq cailles. Ces oiseaux, réduits à des numéros, survivent dans une promiscuité insoutenable, exposés à des mâles agressifs, sans aucune stimulation ni confort. Les normes censées protéger ces animaux ? Oubliées.

Pour donner le change, un vétérinaire est désigné « responsable du bien-être animal ». Pourtant, plutôt que de former sérieusement leurs employés aux principes des 3R (Réduire, Remplacer, Raffiner l’utilisation des animaux), ces établissements préfèrent falsifier les apparences. Ils comptabilisent des formations dénuées de lien comme si elles contribuaient au bien-être animal, transformant une obligation légale en simple exercice de bureaucratie trompeuse.

Mises à mort macabre

Lors de la visite de l’inspecteur, un chercheur « euthanasiait » des souris en leur brisant la nuque contre la grille de leur cage. On peut donc légitimement se demander ce qu’il se passe en dehors des jours d’inspection…

Les souris sont les premières victimes des tests sur les animaux. Lorsqu’elles ne sont pas immédiatement tuées dans le cadre des protocoles, elles sont soumises à des expérimentations cruelles. Au sein des laboratoires parisiens, certaines sont détenues seules dans des cages vides de toute forme d’enrichissement. Toutefois, des scientifiques de renommée internationale comme les chercheurs de l’Institut Pasteur devraient savoir que les souris sont des animaux sociaux, faits pour vivre en groupe. Et lorsque les expérimentations s’interrompent, les chercheurs désertent : chaque week-end, chaque jour férié, les animaux sont laissés sans surveillance, livrés à eux-mêmes.

Interpellez l’Institut Pasteur !

Malgré des rapports d’inspection catastrophiques à répétition et une suspension temporaire de l’agrément de l’Institut Pasteur, le centre poursuit chaque jour des expérimentations controversées sur les animaux placés sous sa responsabilité. 

Si, comme trois quarts des Français, vous êtes pour le remplacement de l’expérimentation animale (One Voice/Ipsos avril 2023) par des méthodes alternatives, écrivez à l’Institut Pasteur

Ce fleuron français se doit d’être à la pointe des évolutions morales et scientifiques tant attendues par la société.

Pour Mirsou, jeune chat tué violemment, One Voice se porte partie civile

Pour Mirsou, jeune chat tué violemment, One Voice se porte partie civile

Pour Mirsou, jeune chat tué violemment, One Voice se porte partie civile 06.12.2024
Seine-Saint-Denis
Pour Mirsou, jeune chat tué violemment, One Voice se porte partie civile Animaux familiers

Il s’appelait Mirsou. En décembre 2023, le petit chat blanc et roux a été tué par le désormais ex-conjoint de la femme avec laquelle il vivait paisiblement dans un appartement de Seine-Saint-Denis. Sa vie a duré moins de deux ans, fauchée par une violence qui n’épargne ni les humains, ni les animaux. Pour réclamer justice en son nom, nous serons présents au procès de son tortionnaire au tribunal judiciaire de Bobigny, lundi 9 décembre à 13 h.

Le 24 décembre 2023, Mirsou est mort violemment. Ce soir-là, la femme qui prenait soin de lui l’avait confié le temps d’une sortie à celui qui était encore son conjoint. Mais au beau milieu de la soirée, celui-ci l’a appelée pour lui annoncer que Mirsou s’était échappé. Paniquée, elle a aussitôt décidé de rentrer chez elle sans le prévenir, bien décidée à retrouver son chat. Sur place, elle est tombée nez à nez avec l’homme en plein nettoyage, dans une forte odeur de Javel, ses gants tachés de sang… Très affectée, elle n’a d’abord pensé qu’à chercher Mirsou. Peut-être s’était-il caché dans un recoin de l’appartement, attendant son retour ? L’espoir était encore permis. Mais soudain, elle a surpris son compagnon quittant brusquement l’appartement avec des sacs plastique et se précipitant vers l’ascenseur. Se lançant à ses trousses, elle est parvenue à l’arrêter avant qu’il se soit débarrassé des sacs dans le local poubelle.

Et… Et ce fut le choc : la femme a découvert le corps inerte de son petit protégé, entièrement trempé. En larmes, elle a malgré tout réussi à trouver un vétérinaire de garde pour lui confier, en pleine nuit, sa dépouille. L’autopsie effectuée quelques jours plus tard a révélé que les tortures que Mirsou avait subies ne pouvaient que lui être fatales : deux crocs cassés, mâchoire supérieure luxée, hématome et caillots de sang dans la gorge…

Reconnaître le lien entre violences contre les animaux et contre les humains : une urgence vitale

Dévastée par le décès de Mirsou et les tortures qu’il a endurées, sa compagne humaine a déposé plainte pour actes de cruauté et sévices graves ayant entraîné la mort d’un animal, et nous a demandé de l’aider à obtenir justice. Nous avons immédiatement répondu présents. Pour Mirsou et tous les autres animaux victimes de maltraitances, nous continuerons à nous battre afin que de tels faits soient reconnus à la hauteur de leur atrocité. Pour défendre nos compagnons lâchement frappés et parfois tués par des individus dont ils sont rarement les seuls souffre-douleur, et pour reconnaître le lien entre les actes commis contre les humains et contre les animaux, signez notre pétition

Lundi 9 décembre, à 13 h, nous serons au tribunal judiciaire de Bobigny pour soutenir la plaignante en tant que partie civile et porter la voix de Mirsou et de tous les animaux victimes de la violence humaine.

Que Marineland ferme ou pas, les orques y restent et l’expertise se poursuit

Que Marineland ferme ou pas, les orques y restent et l’expertise se poursuit

Que Marineland ferme ou pas, les orques y restent et l’expertise se poursuit
05.12.2024
Antibes
Que Marineland ferme ou pas, les orques y restent et l’expertise se poursuit
Delphinariums
Communiqué de presse

Fermeture de Marineland ou non, l’annonce faite par le delphinarium à la veille de la décision attendue de la cour d’appel d’Aix-en-Provence – pitoyable tentative d’influer sur l’avis du juge – n’y changera rien. L’expertise judiciaire pour Wikie et Keijo, que le parc marin a toujours tenté d’entraver, aura bien lieu jusqu’à son terme, ainsi l’a confirmé la cour d’appel d’Aix-en-Provence aujourd’hui. Un troisième revers d’affilée pour le delphinarium, qui n’a jamais voulu saisir la main tendue par One Voice pour discuter d’une solution bénéfique pour les mammifères marins et les autres animaux de son exploitation.

On pourrait se réjouir que Marineland mette la clé sous la porte… L’annonce du 4 décembre 2024, et fixée au 5 janvier 2025, a eu l’effet d’une bombe. De fait, la désaffection du public pour les spectacles montrant la détresse animale n’a fait que se confirmer au fil des années, grâce aux études sur la sensibilité et l’intelligence des géants des mers, et le travail assidu des associations qui n’ont eu de cesse de communiquer ces informations au plus grand nombre. Mais cette fermeture entraîne aussi des drames annoncés pour tous les captifs, poissons, otaries, phoques, dauphins, orques… Nous ne pouvons ni applaudir ni cesser de nous battre pour eux. Les effets d’annonce de la loi de 2021 puis ceux des parcs marins, Astérix puis Marineland, ne peuvent cacher la réalité des expériences de vie des premiers concernés.

Marineland souhaitait envoyer les orques exploitées où et quand le delphinarium l’aurait décidé…

La ministre de la Transition écologique l’a annoncé et sa décision tiendra : Wikie et Keijo ne seront pas envoyés au Japon dans un complexe hôtelier à K​​ōbé. Récente victoire éclatante de l’association, et un camouflet pour l’industrie de la captivité asiatique, la seule au monde en développement. 

Le parc s’est battu pied à pied pour se soustraire à une expertise qu’il ne voulait en aucun cas

L’autre avancée, c’est que depuis le 15 novembre 2024, notre demande d’élargissement de l’expertise aux deux orques survivantes, Wikie et Keijo, a été acceptée par le tribunal de Grasse. Il était essentiel pour nous de garantir que les constatations de l’état de santé des orques soient maintenues, malgré la disparition d’Inouk et de Moana. Ce qui allait de soi sur le principe devait être confirmé en droit, au risque que l’expertise prenne fin car devenue sans objet à partir de la mort de ces deux mâles de la famille, pour lesquels nous alertions la terre entière bien avant 2019, avant même le vote de la loi contre la maltraitance animale !

Aucun envoi à l’étranger possible de Wikie et Keijo en l’état actuel des choses

Ce 5 décembre, un revers de plus pour l’industrie de la captivité – et une magnifique victoire pour One Voice – est qu’aucun déplacement des orques ne pourra avoir lieu avant que les vétérinaires experts nommés par le tribunal judiciaire de Grasse rendent leur rapport, que les portes soient ouvertes aux spectateurs ou non. Cela confirme que l’expertise judiciaire est centrale dans ce dossier pour apprécier la santé des deux animaux et leur lieu de détention.

Une fois de plus, ce qui semblait aller de soi (on ne procède pas à un transfert à haut risque s’il y a suspicion de mal-être) est confirmé par la voix des juges. Sans cela, les exploitants se seraient engouffrés dans la brèche. 

L’hypocrisie du parc exposée au grand jour ne fait plus aucun doute

C’est écrit noir sur blanc dans le rapport commandité par le ministère de l’Ecologie et souligné à l’audience du 29 octobre 2024 à Aix : Marineland avait envisagé de se soustraire à la décision de justice ! Nous devions prendre absolument toutes les mesures nécessaires pour garantir le maintien des orques sur place.

Marineland ne peut donc pas se défiler. S’il y fait obstacle malgré tout, la cour confirme également l’astreinte dissuasive décidée par le tribunal de Grasse. 

[Le contenu du rapport de l’IGEDD] éclaire d’ailleurs d’un jour particulier sa demande reconventionnelle de diminution de ladite astreinte. Extrait de la décision de la cour d’appel d’Aix-en-Provence (sur le montant de l’astreinte)

Le tribunal a d’ailleurs eu un mot qui nous touche tout particulièrement, sur la nature des animaux qui ne peuvent être considérés comme des objets. L’industrie ne peut les considérer comme une partie du tout à liquider :

Si elle revient à entraver le droit de propriété de la SAS Marineland, lequel doit, par principe, être relativisé lorsqu’il porte sur des êtres vivants. Extrait de la décision de la cour d’appel d’Aix-en-Provence

Ces deux orques sont désormais le seul sujet qui compte et tout doit être fait dans leur intérêt et au regard de leur santé

Ce délai, obtenu malgré les Cassandre de pacotille et sans jamais compter nos efforts, permet d’envisager l’avenir avec un peu plus d’espoir. Nous réitérons notre appel et notre invitation aux autorités et à la société propriétaire de Marineland, Parques Reunidos, à discuter ensemble sur le meilleur avenir possible pour cette mère et son fils qui ont vu toute leur famille décimée : un sanctuaire marin, malgré les risques que ce projet comporte. Car un autre delphinarium serait l’assurance garantie de souffrances incommensurables jusqu’à la mort. Le jeu en vaut la chandelle, à chaque fois.

 

Oiseaux aquatiques élevés illégalement pour la chasse : One Voice monte au créneau

Oiseaux aquatiques élevés illégalement pour la chasse : One Voice monte au créneau

Oiseaux aquatiques élevés illégalement pour la chasse : One Voice monte au créneau
04.12.2024
Somme
Oiseaux aquatiques élevés illégalement pour la chasse : One Voice monte au créneau
Chasse

À Ponthoile, dans la Somme, un élevage d’oiseaux aquatiques illégal a sévi pendant plus de dix ans. Le propriétaire de l’établissement, qui vendait ces animaux aux chasseurs, a bafoué la réglementation et multiplié les mauvais traitements durant tout ce temps. Le 5 décembre, nous serons au tribunal correctionnel d’Amiens en tant que partie civile pour défendre les victimes.

La liste des faits, découverts par les enquêteurs de l’Office national des forêts (OFB), est longue comme le bras. Depuis 2011 au moins, l’éleveur – exploitant de produits chimiques de son état – ne s’est pas contenté de piétiner les démarches réglementaires pour exercer son activité parallèle : il a aussi infligé les pires sévices aux oiseaux qu’il détenait, amputant plusieurs phalanges de leurs ailes afin de les empêcher de voler et alors même que l’éjointage est interdit. Cloués au sol, certaines des oies et des canards mutilés par ses soins (et destinés à servir d’appelants vivants pour attirer leurs congénères sauvages au profit des chasseurs) sont parfois morts, terrassés par la souffrance, abandonnés à terre. Peu importait : leur bourreau se débarrassait des corps en les jetant directement dans la poubelle ménagère… ou dans un parc pour les soustraire aux contrôles.

Animaux maltraités et réglementations foulées aux pieds

D’ailleurs, l’homme se moquait bien de ces derniers. Son exploitation, qu’il a longtemps fait tourner sans la moindre autorisation, n’a jamais cessé d’être dans l’illégalité, même après une supposée « régularisation » en 2014. Ainsi maintenait-il enfermés 3 011 oiseaux au lieu des 1 300 accordés. Certains d’entre eux appartenaient à des espèces qu’il n’aurait même pas dû détenir. D’autres avaient été capturés dans leur milieu naturel en vue d’être vendus à des structures clandestines, engendrant des transactions sous le manteau. Tous, enfin, étaient exposés aux risques de maladies, leur geôlier, dépourvu de formation en biosécurité, n’ayant évidemment mis en place aucune mesure de prévention ni suivi sérologique. Absence de tenue de registre d’élevage, falsification de documents portant sur la traçabilité des animaux, pollution des eaux… complètent ce tableau charmant.

Jeudi 5 décembre, à 14 h, nous porterons la voix des oiseaux aquatiques victimes de cet exploitant sans scrupule au tribunal correctionnel d’Amiens.

Photo d’illustration issue d’une enquête One Voice dans un élevage de canards appelants.

One Voice saisit la justice pour préserver la nature d’une commune d’Indre-et-Loire

One Voice saisit la justice pour préserver la nature d’une commune d’Indre-et-Loire

One Voice saisit la justice pour préserver la nature d’une commune d’Indre-et-Loire
27.11.2024
Indre-et-Loire
One Voice saisit la justice pour préserver la nature d’une commune d’Indre-et-Loire
Nature

À Luynes, les atteintes à l’environnement se multiplient. La commune d’Indre-et-Loire laisse sciemment tout un chacun, des entreprises aux circassiens, détériorer son territoire, augmentant ainsi les risques d’inondations, polluant les sols, détruisant la flore, mettant en danger les animaux… Face à de tels actes, et grâce à Anticor 41, notre partenaire sur ce dossier, pourvoyeur de l’information d’origine, nous portons plainte contre les responsables, à commencer par le maire.

La ville de Luynes est peuplée de nombreux animaux qui s’y donnent rendez-vous : alouettes des champs, grands cormorans, écureuils, blaireaux… et tant d’autres, comme ces multiples oiseaux qui trouvent théoriquement refuge en cette Zone Natura 2000 – dite Zone de Protection Spéciale (ZPS) de la vallée de Loire d’Indre-et-Loire – un havre de paix. On serait tenté d’espérer qu’ils vivent au calme au sein d’un écrin de verdure. Il n’en est rien. Depuis 2014, le cirque Georget s’est installé à proximité de la ZPS grâce à une convention signée avec la mairie. Fin 2022, il a même joué de ses bonnes relations avec l’édile pour obtenir une opération de curage non autorisée du cours d’eau de la Petite Bresme… aggravant significativement les risques d’inondations. Un délit qui n’aurait jamais dû rester impuni. Et pourtant: en juillet 2024, les circassiens ont vu leur partenariat avec la commune renouvelé. Comme si de rien n’était…

Luynes à l’assaut de… sa biodiversité 

Non loin de là, du 12 au 15 septembre dernier, la neuvième édition du festival « Luynes à l’assaut de l’Amérique » a fait encore mieux. Durant quatre jours, pas moins de 50000 personnes ont piétiné allègrement un espace naturel. Il faut dire qu’en vue de les accueillir, des arbres avaient été coupés illégalement, afin de créer des chemins et des emplacements pour les tentes et diverses activités, saccageant entièrement les écosystèmes et l’habitat des oiseaux. Pour arriver sur place, les organisateurs avaient tout prévu: les 4×4 et autres véhicules militaires n’avaient qu’à franchir le gué de la Petite Bresme. Et tant pis si cela bafouait le Code de l’environnement, endommageait les berges du cours d’eau et l’abri des animaux. À tout cela se sont ajoutés un raccordement électrique illicite en pleine nature et, cerise sur le gâteau, l’évacuation des eaux usées des festivaliers… dans un fossé. 

Destruction partout, dans les bois… 

Dans la zone industrielle Les Pins, cette fois, c’est un bois qui a été complètement détruit, alors même qu’il était protégé par le plan local d’urbanisme (PLU) de la commune. Qu’importe: le propriétaire des lieux a mis le feu à sa parcelle et s’est débarrassé de la végétation qui le gênait sans la moindre autorisation. Pour éviter tout problème, la mairie s’est tout simplement empressée d’arranger l’auteur des faits, procédant à une « régularisation » rétroactive et révisant son PLU afin de lever la protection de la zone. Ni vu ni connu, une fois de plus.

… et dans les zones humides

Enfin, un étang a été rayé de la carte et remplacé par un terrain destiné à l’enfouissement des déchets pour les beaux yeux de l’entreprise Dérichebourg. Là, des palettes de bois qui devraient être valorisées sont abandonnées dans la nature sans autorisation, au détriment des nappes phréatiques, de la faune et de la flore de cette zone humide devenue décharge, sans qu’aucun contrôle soit jamais effectué.

Au nom des écosystèmes mis à mal sur le territoire de Luynes, ainsi que de tous les animaux qui y trouvent refuge et se voient systématiquement sacrifiés sur l’autel des intérêts humains, nous portons plainte contre le maire de la ville, les gestionnaires du cirque Georget, les responsables du festival « Luynes à l’assaut de l’Amérique » et l’entreprise Dérichebourg.