le mardi 03 novembre 2020 | 75

Non à la chasse par dérogation pendant le reconfinement

Non à la chasse par dérogation pendant le reconfinement

Mis à jour le 11 février 2021

Depuis l’annonce du reconfinement, Willy Schraen ne cesse de « harceler » le ministère de la Transition écologique, afin de parvenir par tous les moyens à outrepasser les règles qui s’appliquent à tout un chacun. Comme à chaque fois qu’une objection est faite à leur loisir mortifère, les lobbyistes et représentants de la Fédération nationale des chasseurs cherchent à obtenir des passe-droits. Nous écrivons au ministère pour nous inscrire en faux contre sa décision de les leur accorder.

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Un lobby qui ne cesse d’obtenir des passe-droits

L’exception qui permet aux chasseurs de sortir de chez eux en dehors des cas autorisés par la réglementation en vigueur a été obtenue après avoir essuyé le refus d’une «heure de détente cynégétique » dans un rayon d’un kilomètre autour de chez soi. 

C’est bien le signe que pour les chasseurs, quelque justification que ce soit aurait fait l’affaire pour continuer à tuer. Ils ne sont pas mus par le désir de rendre un quelconque service au public, mais bien par le plaisir de faire couler le sang des animaux.


Une circulaire ministérielle qui élargit des prérogatives préexistantes

Le 31 octobre, une circulaire du ministère de la Transition écologique a demandé aux préfets des départements «la mise en œuvre de dérogations au confinement en matière de régulation de la faune sauvage et de destruction d’espèces animales susceptibles d’occasionner des dégâts».

Ainsi, le ministère entretient une confusion entre deux pratiques distinctes : celle de «régulation», et celle de «destruction». La chasse (de régulation) vient donc s’ajouter à une pratique (de destruction) qui était déjà autorisée en temps de confinement, sur autorisation administrative en cas de dégâts.


Une inégalité entre les Français

En cette période douloureuse pour tant d’entre nous, la solidarité et la décence devraient primer sur le plaisir destructeur et les intérêts futiles des chasseurs. Un tel passe-droit est la consécration du privilège d’une toute petite catégorie de la population, qui ne concède aucun sacrifice sur son temps de loisir, y compris pour protéger autrui.

Nous écrivons ce jour à la ministre et à sa secrétaire d’État chargée de la biodiversité, afin de faire modifier cette circulaire : les forêts, les prairies et leurs hôtes appartiennent au patrimoine commun de la nation et les «non-chasseurs», qui sont majoritaires, ont le droit dans la limite imposée d’un kilomètre, de pouvoir se promener en toute quiétude et harmonie avec la nature.



 



 

Julia Mothé
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Commentaires 75

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Clairette | dimanche 08 novembre 2020

J'habite en bordure de forêt et il m'est intolérable d'entendre des coups de fusils alors que nous passons plus de temps à notre domicile (confinement oblige). Et pour ma sortie journalière avec mes deux chiens, il est inadmissible que je sois contrainte d'adapter ma ballade pour ne pas risquer de me faire " tirer dessus". Stop à cette pratique de supériorité de l'homme sur la faune sauvage: nourrissage et mirador côte à côte, battues.. C'est lamentable! Je qualifie ces actes de bassesse humaine!

MD 58 | dimanche 08 novembre 2020

Nous sommes, parait-il, dans un régime démocratique c'est-à-dire le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. Alors, comment se fait-il qu'une minorité impose à la majorité son besoin de voir couler le sang ? La Nature, non plus que ceux qui la peuplent n'appartiennent à ces sinistres individus qui considèrent que tuer est un loisir. N'en déplaise à qui vous savez, qui caresse les chasseurs dans le sens du poil, nous sommes tous concernés et nous devons donc tous pouvoir nous prononcer sur cette pratique immonde qu'est la chasse. Il n'y a qu'une solution c'est un référendum sur ce problème.

Eden | dimanche 08 novembre 2020

Il faudrait complètement arrêter. Maintenant la chasse ne signifie plus rien à part tuer à tout va, pour faire plaisir à des sadiques qui sont heureux de tuer plein de bêtes.

Bys | dimanche 08 novembre 2020

Il est infernal de ne pouvoir se promener enfin en sécurité dans les conditions autorisées par le gouvernement pendant cette 2ème période de confinement!