le lundi 12 octobre 2020 | 21

Fourrure : l’élevage de Montarlot devant la justice

Fourrure :  l’élevage de Montarlot devant la justice

Mis à jour le 22 octobre 2020

Si la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a annoncé la fin des élevages de visons pour leur fourrure en France d’ici cinq ans, la vie de souffrance de ces animaux se poursuit. Le 13 octobre prochain à 11h, le tribunal administratif de Besançon est interpellé sur l’agrandissement de l’élevage de Montarlot-lès-Rioz. Nous ne pouvons accepter que des élevages à fourrure continuent de prospérer sur le sol français.

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Edit au 13 octobre :

Le tribunal rendra sa décision mi-novembre. Retrouvez le live-tweet de l'audience ici.

Dans la nature, les visons aiment courir, plonger dans les eaux vives des rivières, creuser leur tanière dans les racines. Pour ces animaux toujours en mouvement, la vie en captivité est d’une cruauté inimaginable. S’il ne reste que quatre fermes à fourrure en France, les conditions de vie des visons y sont toujours abominables. Preuve en est, les images que nous avons révélées en août dernier. On peut y voir des visons détenus dans de petites cages insalubres et nauséabondes, souffrant de maladies de peau, de nécroses, de mutilations multiples. L’horreur reste entière et l’air irrespirable, pollué par des stalagmites de déjections qui contaminent les sols de façon durable.

Que justice soit faite pour les visons !

Alors, certes, la ministre a pris des mesures, mais notre combat continue. Car en attendant l’application de la loi, les visons souffrent. Ce 13 octobre, nous serons une nouvelle fois devant la justice pour demander l’arrêt de l’exploitation de Sylvain Chassain à Montarlot-lès-Rioz. Grâce à un arrêté émis par le préfet de la Haute-Saône en décembre 2017, cet éleveur a pu augmenter la capacité d’accueil de son élevage pour passer de 2 000 à 7 700 animaux en captivité.

Dès le mois de janvier 2018, nous demandions l’annulation de cet arrêté pour excès de pouvoir. Nous avions alors dénoncé de nombreuses irrégularités sur la procédure d’enquête et lancé une pétition ayant récolté à l'heure actuelle plus de 110 400 signatures.

La France, encore à la traîne

  • Rappelons que la Pologne, deuxième fournisseur de fourrure au monde, va cesser ces activités.
  • Rappelons que les Pays-Bas ont décidé de fermer leurs 160 élevages de visons en mars prochain, alors qu’ils avaient trois ans pour le faire.

En France, sept élevages de visons ont fermé en quatre ans à la suite de nos enquêtes et aux campagnes de sensibilisation. Sur les quatre élevages restants, nous avons engagé des procédures de justice contre deux d’entre eux. Retrouvez les dernières images de notre enquête sur les fermes à fourrure de France et signez la pétition ! Pour Montarlot, l’audience est donc fixée ce 13 octobre à 11h. Fait assez rare pour être souligné, le tribunal entend soulever d'office l'irrecevabilité de l'association des éleveurs de fourrure.

Mélissa Saule
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Commentaires 21

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ANNIE | jeudi 22 octobre 2020

SVP laissez ces pauvres petites bêtes vivre en liberté. Il y a maintenant de fausses fourrures qui sont aussi jolies et surtout sans la souffrance de ces pauvres visons

Pascale | jeudi 22 octobre 2020

Cela me dépasse que l'on puisse gagner sa vie sur le dos des animaux !! Comment en 2020 ce genre d'élevages abjects et immondes peuvent-ils encore exister?? Honte à ces éleveurs de l'horreur ! STOP maintenant!

Maryse | jeudi 22 octobre 2020

Pourquoi agrandir un élevage qui doit être fermé d’ici 5 ans? C’est se moquer du monde. Déjà, 5 ans, c’est une éternité de souffrance pour ces animaux. Arrêtez le massacre !

valérie | jeudi 22 octobre 2020

D'ici 5 ans, combien de mortalité, combien de souffrance animale, c'est immonde et inacceptable; nous devons continuer à nous mobiliser contre toutes ces pratiques qui font regretter d'appartenir à l'espèce humaine !