le lundi 22 mai 2017 | 59

Eleveurs sous surveillance : saisie chez des récidivistes

Eleveurs sous surveillance : saisie chez des récidivistes

Mis à jour le 08 mars 2018

Le 5 mai dernier, la Cellule Zoé de One Voice était de retour dans l'Oise. Grâce à la vigilance de ses enquêteurs, des éleveurs qu'elle avait déjà fait condamnés pour actes de cruauté ont été mis en garde à vue pour récidive.

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7h du matin. Les volets sont fermés. La maison est toujours aussi triste et délabrée. On dirait qu'elle pousse dans la boue qui l'entoure, jonchée de détritus. Les gendarmes entrent d'abord, suivis des vétérinaires de la DDPP puis de One Voice. 

Sur le terrain : des dizaines de chèvres naines livrées à elles-mêmes, certaines avec des chevreaux. L'état de leurs sabots dénote de l'absence d'entretien. Et puis un bouc, dans un box de béton sale, exposé à la pluie et au vent, sans eau, ni nourriture. Un autre, effrayé, dans un enclos grillagé boueux, s'abrite tant bien que mal sous une planche posée là. Une vieille niche en plastique est remplie d'urine.
Des chats sont là aussi, certains libres, d'autres enfermés dans des enclos au sol recouvert d'excréments. L'odeur est insupportable. Leurs abris, bricolés et crasseux, ne les protègent même pas du froid. Ils n'ont pas confiance en l'humain et restent tapis dans un coin, à l'abri des regards. Comment sont-ils nourris ? Des os traînent là, ainsi qu'une gamelle remplie de pâtes.
Derrière une porte, nous découvrons un cadavre de chat, abandonné depuis semble t'il déjà longtemps.
Dans la maison, tout est sale. Très sale. Les images de la première saisie, il y a 6 ans déjà, nous reviennent. Moins de chiens cette fois, « seulement » 4 bouledogues français. Une chienne a subi une césarienne, visiblement sans l'intervention d'un vétérinaire. Et puis des chats encore. Et une poule, du moins ce qu'il en reste. Son pauvre corps, déjà sec, git dans une caisse de transport, dans la cuisine. Depuis combien de temps ?
Nos refuges partenaires sont là. Certains ont fait plusieurs heures de route pour pouvoir mettre en sécurité les animaux au plus vite.

Depuis 2004, nous enquêtons sur ce couple qui se dit éleveurs. En 2011, nous avions obtenu qu'ils soient condamnés à une interdiction définitive de détenir des animaux, ainsi qu'à de la prison ferme pour sévices graves et actes de cruauté. Nous avions sorti 46 chiens de leur domicile. Aujourd'hui, grâce à la surveillance que nous avions heureusement maintenue, ils ont été placés en garde à vue et les animaux qui étaient chez eux ont été saisis. Une procédure est en cours. Nous ferons tout pour que leur peine soit exemplaire.

One Voice tient particulièrement à remercier les gendarmes et la DDPP qui travaillent sur ce dossier à ses côtés depuis le début.

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Commentaires 59

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Resa | mardi 23 mai 2017

Merci merci

DAN | lundi 22 mai 2017

god bless these great people /angels for saving the sweet poor animals ,thank you !!!

Oisis | lundi 22 mai 2017

Pourquoi avoir attendu 6 ans pour y retourner ???

One Voice | vendredi 26 mai 2017

Bonjour Oisis, le travail d’enquête et le travail judiciaire prennent beaucoup de temps hélas. Suite au premier sauvetage il a fallu laisser le temps à la justice de passer : garde à vue, procès, application de la peine, etc. La situation s’était ensuite calmée pour un temps. Nous avons maintenu notre surveillance puis quand cela a recommencé nous avons dû enquêter très discrètement, en sous-marin, afin de savoir combien d'animaux étaient repris, et dans quelles conditions. Ensuite il a fallu à nouveau travailler avec les autorités afin de lancer une nouvelle procédure judiciaire (saisie, garde à vue, etc.) Bien cordialement.

mimie2003 | lundi 22 mai 2017

Pour moi, quand je lis des histoires comme celà. J'ai envie de faire souffrir ces personnes comme ils l'ont fait aux animaux. Un animal, c'est que de l'amour et plus encore. J'espère que la justice ne leur fera pas de cadeau. Car, il faut vraiment qu'on arrête de faire souffrir les animaux