Victime d’un tir à côté de chez elle, Noiraude, petite chatte, est décédée des suites de ses blessures
Atteinte par une balle dans une commune proche de Rennes, Noiraude a été retrouvée très affaiblie par sa famille. Après avoir perdu beaucoup de sang, la chatte a succombé à ses blessures à la clinique vétérinaire où elle avait été immédiatement transportée. One Voice s’est mobilisé pour elle mais notre plainte a malheureusement été classée sans suite.
Lorsqu’elle a été découverte allongée dans son panier à l’extérieur de sa maison, samedi 9 mars, Noiraude était à l’agonie, du sang coulant de son oreille gauche et les pattes trop faibles pour soutenir son corps. Où avait-t-elle bien pu être touchée par la balle à l’origine de ces saignements ? Pour que la chatte réussisse à se traîner jusqu’aux siens après avoir subi un tel tir, l’accident, si c’en est un, n’avait pas dû se dérouler bien loin… Ses humains l’ont rapidement emmenée chez une vétérinaire. Un tympan éclaté, un œil perdu, une vertèbre abîmée et le projectile toujours logé dans le cou avec de multiples éclats dans le crâne, Noiraude était très anémiée au moment de sa prise en charge, du fait de l’hémorragie. Tout a été tenté pour la sauver. Malgré les soins d’urgence qui lui ont été administrés, elle n’a pas survécu.
Une vie en proie aux chasseurs…
En contrebas du jardin où la chatte s’était réfugiée, tout près des habitations, des ragondins sont traqués par des chasseurs. Classés dans la sinistre liste des «espèces susceptibles d’occasionner des dégâts» (ESOD), comme les renards, les martres ou encore les corbeaux freux, ces animaux peuvent être tués par des fusils et des pièges presque tout au long de l’année.
Pour ceux qui les mettent à mort, Noiraude n’est qu’une victime collatérale de plus, à l’image de Mani, retrouvé la patte prise dans un collet, ou de Snooky, amputé de son majeur et de son annulaire à cause d’un piège à mâchoire.
… et à l’errance
Des années avant cette ultime violence, la petite chatte avait été confrontée au fléau de l’errance. Née sans foyer, vulnérable aux maladies, aux intempéries et à la cruauté de certains humains, elle avait finalement eu la chance d’être recueillie avec sa mère par une famille aimante. Des milliers de félins ne peuvent pas en dire autant et meurent chaque année dans la rue, oubliés de tous, quand ils ne sont pas abattus en fourrière.
Noiraude aurait dû mourir de vieillesse, en paix et aimée, chez elle, longtemps après un huitième anniversaire qu’elle ne pourra pas fêter. Les balles qui ne cessent de siffler dans nos campagnes lui ont ôté ce droit. Pour elle, nous avions porté plainte aux côtés de sa famille. Une demande finalement classée sans suite quelques semaines plus tard. Comme trop souvent, le responsable, non identifié, restera impuni.
Pour tous les chats errants, signez nos pétitions pour demander un plan national d’urgence et la fin des euthanasies dans les fourrières.