Vers la consécration du bien-être animal? Audience du Conseil constitutionnel le 4 février 2025
Nous demandons au Conseil constitutionnel de reconnaître solennellement la notion de bien-être animal. Le 4 février à 15 heures, il examinera notre question prioritaire de constitutionnalité (QPC) à la cour d’appel de Versailles. Le Conseil aura notamment la possibilité d’étendre à tous les cirques l’interdiction d’exploiter les animaux sauvages !
Alors que les débats parlementaires sur la loi du 30 novembre 2021 prévoyaient une interdiction totale des animaux sauvages dans les cirques, celle-ci ne s’appliquera finalement qu’aux établissements itinérants à compter de 2028. Et avec la complicité du gouvernement, il leur suffira même de garer définitivement leurs camions-cages pour conserver les animaux et poursuivre captivité, dressage et spectacles.
Loin de l’espoir de retraite paisible que nos dirigeants leur avaient pourtant promis, pour les animaux détenus, c’est la perspective d’une exploitation sans fin qui se dessine. Dans le cadre de notre recours contre l’équivalence automatique permettant aux cirques itinérants de se sédentariser, le Conseil d’État a transmis au Conseil constitutionnel la QPC que nous avons soulevée.
Pour les enfants, pour les animaux, interdisons les cirques avec animaux !
Nous demandons non seulement au Conseil constitutionnel de consacrer juridiquement la protection du bien-être animal, qui s’imposerait alors à toutes les lois et aux autorités publiques, mais également d’affirmer avec force que les spectacles d’animaux sont contraires au principe d’« éducation à l’environnement » reconnu par la Charte de l’environnement.
Comme l’affirment plus de 100 psychologues[1], l’exposition des enfants aux spectacles dans les cirques peut les conduire à « nier les messages de douleur et entraver le développement de l’empathie qui est cruciale pendant le processus de développement et de croissance, et dès lors [à] produire une réponse incongrue – c’est-à-dire de la joie et de l’amusement – face à la punition, l’inconfort et l’injustice. »
Le 4 février à 15 heures, nous serons présents à la cour d’appel de Versailles pour une audience durant laquelle le Conseil constitutionnel examinera cette possibilité. En attendant, avec nous, pour Samba, Jumbo et tous les autres, demandez l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques.
[1] Voir Annexe 3, page 40 : « Déclaration de psychologues sur la valeur antipédagogique de la maltraitance des animaux dans les cirques et les spectacles ».