Trois audiences en une journée pour les animaux des Poliakov

Trois audiences en une journée pour les animaux des Poliakov

Trois audiences en une journée pour les animaux des Poliakov
14.04.2021
Loiret
Trois audiences en une journée pour les animaux des Poliakov
Exploitation pour le spectacle

Depuis des années, One Voice se bat pour obtenir que les animaux détenus et exploités par les Poliakov soient saisis par la justice car ils sont victimes de maltraitances. Enquête et procédures ont été menées. Presque deux ans après notre enquête sur le terrain, le temps de la justice arrive enfin à son terme, avec trois audiences à 11 heures le 15 avril 2021 au tribunal administratif d’Orléans, comme un tour de chauffe avant le procès pénal de mai.

Notre enquête de 2019 avait fait l’effet d’un coup de tonnerre, révélant la manière dont le couple de dresseurs détenait les ours : dans des geôles infâmes, les pattes et les voies respiratoires rongées par les asticots pour Micha, le corps meurtri des coups reçus par le passé, mais aussi les grosseurs non soignées autour des yeux de Glasha… Que serait-il arrivé à Bony si, sans nos images, il avait été maintenu dans ces conditions ? Élisabeth Borne, alors ministre de la Transition écologique, s’était investie personnellement dans le dossier. Micha est mort après avoir vécu quelques semaines de répit. Qu’est-il advenu de Mina, la petite guenon magot, enfermée dans ce qui nous était apparu comme une mini-décharge de la propriété ? Et des oiseaux (entre autres plusieurs aras et cacatoès), des ânes, des poneys ?…

À l’époque, nous avons déposé de multiples recours administratifs. À nos yeux, la préfecture du Loir-et-Cher doit enfin prendre ses responsabilités, à savoir garantir le bien-être des animaux sauvages captifs de son territoire. Car comment expliquer que les infractions relevées à chaque inspection vétérinaire depuis plus de dix ans n’aient jamais été suivies de sanctions ?

Le 15 avril 2021, à 11 heures, auront lieu trois audiences au tribunal administratif d’Orléans.

La demande de retrait des diverses autorisations

La première concerne nos demandes de retrait des certificats de capacité permettant aux dresseurs de détenir et d’exploiter des animaux sauvages, de l’annulation de l’arrêté d’ouverture de l’établissement du couple Bruneau-Poliakov et de la saisie des animaux. Sans réponse de la part de la préfecture du Loir-et-Cher, nous avons attaqué son refus implicite de procéder à ces retraits. Pour nous, il ne fait pas l’ombre d’un doute que les actes de cruauté et les mauvais traitements sont constitués.

Pour la préfecture, en revanche, les conditions de détention des ours, dont la sordidité a été démontrée par notre enquête, ne suffisent pas à retirer les autres animaux au couple de dresseurs, surtout que celui-ci leur serait réellement attaché… Autrement dit, Micha, Bony et Glasha vivaient comme des sous-êtres, mais les Poliakov auraient érigé des palais pour les autres animaux ailleurs sur leur propriété… Vraiment, qui peut y croire un instant ?

Voulant procéder à une inspection en janvier 2020, les services de la préfecture s’en sont vu refuser l’accès mais n’ont pas insisté, alors que la loi le leur permettait. Personne ne peut donc dire à l’heure actuelle dans quel état se trouvent Mina la petite guenon magot et les oiseaux, ni même s’ils sont en bonne santé ou encore vivants ! Mina est détenue illégalement, sans autorisation, depuis plus de dix ans. Est-ce ainsi que l’on fait appliquer la loi quand des animaux d’espèces en danger sont concernés ?

La demande que Bony et Glasha ne puissent pas être restitués aux dresseurs avant leur jugement

Nous sommes intervenus volontairement dans la procédure de retrait et placement immédiat et temporaire de Bony et Glasha (désormais dénommée Franca), les deux ours ayant survécu à Micha. Leur placement a été ordonné par la préfecture à la demande du ministère de l’Écologie, l’une au Parc Alternatif des Loups et Ours de Forêt-Noire en Allemagne, l’autre au refuge de l’Arche, en France. Nous voulons nous assurer que jamais ils ne seront rendus aux Poliakov. Un simple doute sur les conditions de détention devrait suffire au tribunal administratif pour empêcher qu’ils soient restitués au couple Bruneau-Poliakov d’ici à ce que le tribunal judiciaire se prononce sur les poursuites à mener contre eux.

La demande que les autorités paient pour leur inaction et leurs manquements

Nous avons mis en lumière les graves manquements de l’État commis par la préfecture du Loir-et-Cher dans sa mission de protection des animaux de la faune sauvage détenus par le couple Poliakov-Bruneau. Pour cela, nous avons demandé une indemnisation du préjudice moral de 50 000 euros en novembre 2019. La préfecture a accusé réception de notre demande et depuis le 29 janvier 2020, nous pouvons attaquer son refus implicite du paiement de ces dommages et intérêts. Ce sera donc l’objet de cette troisième audience.

Le 15 avril prochain à Orléans se tiendront donc toutes les audiences que nous avons demandées pour que la préfecture soit enfin mise face à ses responsabilités. Il en va de son pouvoir de protéger les animaux de la faune captive détenus dans son département. Pour nous, cette responsabilité n’a pas été endossée correctement par le passé et continue encore à ce jour à ne pas l’être.
Le sort de Bony et Glasha est toujours suspendu à ces décisions, rien n’a été tranché pour Mina ni pour les oiseaux. Pire, on ne sait pas dans quel état ils sont. Or nous sommes en droit d’attendre que l’action de l’État soit impeccable.

En marge de ces audiences, le procès du couple lui-même est prévu au pénal le 12 mai à Blois pour sévices graves, actes de cruauté et mauvais traitements, ainsi que le placement ou maintien d’un animal dans un environnement pouvant être cause de souffrance.

Nouvelle enquête ! La chasse en enclos infiltrée par One Voice

Nouvelle enquête ! La chasse en enclos infiltrée par One Voice

Nouvelle enquête ! La chasse en enclos infiltrée par One Voice
13.04.2021
France
Nouvelle enquête ! La chasse en enclos infiltrée par One Voice
Animaux sauvages

Dans les enclos, la chasse ne laisse aucune chance d’en réchapper aux animaux. De fait, ils sont enfermés et ne peuvent fuir nulle part. Nos enquêteurs ont infiltré ce milieu à l’hiver 2020-2021. Malgré le COVID-19, les parties de chasse ont perduré. Les euros ont tinté dans les bourses des éleveurs, propriétaires ou locataires de propriétés fermées. Ces lieux réservés à la chasse qui font payer à la journée et/ou à l’animal tiré. Ces derniers sont abattus sans pitié, jour après jour, par des groupes de chasseurs pour le plaisir desquels tout a été organisé. Nous appelons le ministère de l’Écologie à y mettre fin.



Avec les images que nos enquêteurs infiltrés parmi les chasseurs en enclos ont rapportées de la saison hivernale qui prend fin, nous exposons plus encore l’étendue de l’horreur subie par les animaux concernés par cette traque sans merci, que même des chasseurs aguerris désapprouvent. Parmi ceux-ci, le premier d’entre eux, le président de la Fédération Nationale des chasseurs, Willy Schraen lui-même, qui tient des propos inédits devant la caméra de nos enquêteurs infiltrés. L’horreur de la chasse en enclos a déjà abordée dans les médias français et par l’ASPAS, première association à l’avoir dévoilée.

Muriel Arnal, présidente fondatrice de One Voice déclare :

«La chasse en enclos, c’est la chasse en boîte made in France !
Nos enquêteurs en infiltration ont vu les chasseurs traquer des animaux qui étaient en confiance, et pour cause, des humains les élèvent, les nourrissent, pour les vendre aux carabines. Quelle ultime trahison ! Des laies pleines sont traquées sans merci. Chevreuils, biches, daims fuient terrorisés sous les balles. Des marcassins orphelins sont laissés à une mort évidente.
Le ball-trap sur animaux vivants a pris fin il y a plus d’un siècle car jugé honteux. Nous demandons au ministère de l’Écologie l’interdiction immédiate de la chasse en enclos.»

Des fœtus de marcassins sortis des laies lors du banquet de fin de battue

Des humains les élèvent, les relâchent dans des parcs encerclés de murs ou de grillage, et organisent des chasses d’où ils ne peuvent sortir vivants. Les discours sont révélateurs.

« De toute façon, les animaux sont enfermés. Le but, c’est de satisfaire tout le monde. » Ailleurs : « Y’a assez de beaux sangliers dans le parc pour se faire plaisir », et « Si y’a une laie pleine ce soir qui fait 130 kilos au tableau, y’a pas de souci. Ça s’arrose. Si elle est dans le parc, c’est qu’elle est bonne à tuer. Aujourd’hui, toutes les laies sont pleines, donc automatiquement, si y’a une laie qui est pleine, c’est pas grave. Y’a pas d’amende, y’a pas de taxe d’abattage, y’a pas tout ça. C’est votre journée, point. » Car « si y’a des laies là, dans le parc, c’est que nous à l’élevage, on n’en veut plus… Donc on les fait tuer. »

Et en effet, nos enquêteurs ont pu filmer des laies se faire découper en fin de journée, tout juste tuées, les poches amniotiques intactes, pleines de plusieurs fœtus de marcassins.

Chasser en enclos ne fait pas l’unanimité

Les organisateurs de telles journées ne s’y trompent pas, qui annoncent devant le tableau de chasse du jour : « Les photos, pas sur Internet, j’en veux pas sur Facebook ». Demandant qu’on n’y publie pas non plus les visages, obéissant ainsi à l’injonction de Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs. Ces chasses et surtout la présentation des cadavres sont mal vues par le grand public.

Ici, pas de soi-disant régulation pour prétexte, juste le pur plaisir de tuer ! Ne laissant aucune chance à ces animaux qui voient les humains comme des mains nourricières, puisqu’ils sont élevés dans ou à proximité du parc de leur dernière heure…

Des marcassins meurent, livrés à eux-mêmes

Par-ci par-là, des marcassins sillonnent le bois, seuls, sans aucune chance de survie. À errer ainsi à la recherche de leur mère qui a été abattue, la déshydratation aura raison d’eux. Ils mourront dans d’intenses souffrances. Quand on sait à quel point les cochons sont intelligents, conscients et sensibles, combien les liens familiaux sont importants chez les sangliers, ces cochons sauvages, on entrevoit l’ampleur du massacre.

Une organisatrice explique : « À la tombée de la nuit, ça gueule, comme ça, les petiots, oh ! ». « Ils vont gueuler pour rechercher leur mère. » Et pour ceux qui ne les retrouvent pas, « j’en ai dans la salle là-bas, toutes les trois heures il faut les faire boire, hein, sinon ils crèvent. »

Une fin de vie d’agonie pour des bébés…



Une vie dure pour les chiens

En début de journée, l’un des organisateurs prévient, car cela arrive souvent : « Attention aux chiens dans les compagnies de sangliers. Vous ne tirez pas n’importe où, n’importe quoi, n’importe comment… »

À propos de l’un de ses chiens, qui a eu précédemment douze points de suture, et tout juste blessé à la cuisse, l’un des traqueurs explique : « Le teckel, là, dès qu’il peut en baiser un, de cochon ! Fumier ! Les petits, ils s’font décrocher la gueule. » Transformés en armes par destination, ils sont utilisés comme outils ou accessoires de chasse. Comme le fusil ou le blouson de camouflage, rangés leur utilisation terminée, et jetés une fois devenus inutiles.

En fin de battue, ils sont enfermés de force, serrés les uns contre les autres dans une remorque sombre, où les plus grands ne peuvent même pas se tenir debout.



Les chasseurs qui adaptent les réglementations à leur sauce

En temps de COVID, aucun geste barrière n’est respecté lors des battues et des repas. Ni les distances interpersonnelles, ni le lavage des mains… et le peu de masques sortis sont, au mieux, portés sous le menton. Enfin, les discussions autour de la manière de contrevenir au couvre-feu sont révélatrices du peu de cas porté à l’autorité publique et à l’intérêt général. Ils s’attendent toujours à des passe-droits.

Pour que cesse la chasse en enclos, nous avons adressé un courrier à Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique. Signez notre pétition et interpellons le ministère ! Demandons-leur d’y mettre fin !

Avec la chasse en enclos, on est sûr de remporter de gros lots !

Avec la chasse en enclos, on est sûr de remporter de gros lots !

Avec la chasse en enclos, on est sûr de remporter de gros lots !
13.04.2021
Avec la chasse en enclos, on est sûr de remporter de gros lots !
Animaux sauvages

Il y a la chasse, ses millions de victimes, ses campagnes ravagées… Et il y a pire : la chasse en enclos. Dans ces lieux grillagés, les animaux ne peuvent pas fuir. Il ne faut que quelques heures et encore moins d’efforts à leurs tueurs pour faire un « carton ». Les amateurs de trophées vite gagnés sont 100 % satisfaits.

Connaissez-vous la chasse en enclos ? Nos enquêteurs ont pu en infiltrer les coulisses. Ce loisir très particulier consiste à abattre en série toutes sortes d’animaux n’ayant aucune possibilité de s’échapper. Pour l’occasion, les amoureux de la gâchette se réunissent sur des terrains privés avec habitation, cloisonnés de toutes parts, et mitraillent en chœur la faune prise au piège.

Bain de sang assuré

Sur ces propriétés, tout est conçu pour garantir aux chasseurs un maximum de « trophées ». Concentrées sur quelques hectares, leurs proies n’ont d’autre alternative que de tenter vainement de fuir et de pousser leur dernier râle, acculées contre un mur ou un grillage de plus de deux mètres. L’ASPAS a été la première association à dénoncer ce système. Parmi les principales victimes, les « gibiers à poils », selon les termes utilisés par l’ONCFS, autrement dit incapables de voler : lapins, lièvres, biches, cerfs, daims, mouflons, entre autres… Et bien sûr… les sangliers ! Vous savez, ces ennemis publics numéro un qui, paraît-il, détruisent les cultures… Pour les adeptes de la chasse en enclos, il n’y en a jamais assez. Ils sont même prêts à dépenser des sommes astronomiques pour éprouver la joie de les massacrer par tous les moyens qui soient : fusil, épieu, meute de chiens affamés…

Maître en sa demeure

Ainsi, tout heureux propriétaire d’un domicile avec terrain attenant et hermétiquement fermé, peut, s’il est muni d’un permis de chasse et d’une assurance obligatoire, tirer sur tout ce qui bouge à l’intérieur. Chez lui, pas de quotas, pas de plan ni de saison de chasse à respecter pour les animaux à poils, pas de limitation de l’agrainage… Il fait ce qu’il veut et il est en règle ! Car, selon la loi, les mammifères présents sur un enclos sont considérés « res propria »… Traduire : « choses appartenant à une personne ». Et si cette personne veut leur faire la peau, grand bien lui fasse ! Elle peut même inviter autant d’amis qu’elle le souhaite pour le carnage, dès lors qu’ils sont eux aussi détenteurs de permis valables. Une fois la faune décimée, aucun problème : les élevages sont là pour remplir la « jauge ». Un simple arrêté préfectoral, ici par exemple, suffit pour obtenir des lâchers de cervidés, lapins, faisans, canards et autres perdrix élevés en captivité qui serviront de prochaines cibles.

Des enclos aux parcs de chasse avec clôtures, il n’y a qu’un pas…

Évidemment, on pourrait se rassurer en songeant que ce type de pratiques reste anecdotique. N’est pas châtelain ou détenteur d’une maison avec domaine naturel attenant qui veut… Mais la loi a tout prévu pour les « pauvres » chasseurs « seulement » détenteurs d’un bout de terrain. Ils peuvent, s’ils le clôturent aussi en bonne et due forme, le transformer en « parc de chasse ». Pour eux, aucun régime dérogatoire n’existe et ils sont soumis, comme les EPCC (voir encadré), aux dates d’ouverture et de fermeture réglementées. Théoriquement… Car comment contrôler ce qui se passe vraiment derrière des enceintes si protégées ? Et tellement infranchissables que même un homme ne peut passer ? De l’avis de Jean-Noël Rieffel, directeur régional de l’OFB Centre-Val de Loire, cité par La Montagne : « Le droit d’accès des inspecteurs de l’OFB aux enclos cynégétiques reste limité. » Un répertoire très intéressant donne une petite idée du nombre, non exhaustif, d’enclos et de parcs de chasse en France en fournissant les coordonnées de près de 150 d’entre eux. Et combien de cadavres pour finir ?… Signez notre pétition !

La mort, ça peut rapporter gros

Nombreux sont ceux qui ont reniflé le filon juteux et exploitent professionnellement les enclos cynégétiques. Ceux-ci prennent, dans ce cas, le statut d’ « établissements à caractère commercial en terrain clos » (EPCC) et ne peuvent alors plus déroger aux périodes de chasse réglementaires. En revanche, ils ont le « privilège » de pouvoir procéder à des lâchers de sangliers, interdits dans les enclos de chasse non commerciaux, depuis la création de l’Office français de la biodiversité (OFB), modifiant les missions des fédérations de chasseurs et renforçant la police de l’environnement. Seule contrainte de ces structures : ne pas dépasser plus d’un ongulé par hectare, faute de quoi « l’enclos » n’en serait plus un, juridiquement parlant, et serait considéré comme un établissement d’élevage. Or, dans ces derniers, la chasse est prohibée car assimilée à un « acte de cruauté ». Ainsi, aux yeux de la loi, la notion de « cruauté » se mesure en chiffres : superficie du terrain, nombre d’animaux parqués dans la zone. Qu’importe les grillages, la faune sauvage séquestrée, l’hécatombe de victimes… Des « détails » sans doute.

Kludsky a fui la justice française et a envoyé Dumba en Allemagne

Kludsky a fui la justice française et a envoyé Dumba en Allemagne

Kludsky a fui la justice française et a envoyé Dumba en Allemagne
02.04.2021
Allemagne
Kludsky a fui la justice française et a envoyé Dumba en Allemagne
Exploitation pour le spectacle

À peine plus de quarante-huit heures après la publication de notre article annonçant que nous engagions de nouvelles procédures et que nous irions jusqu’au bout, la dresseuse de Dumba a mis les voiles à l’étranger. Nous avons suivi le camion de Dumba jusque dans un zoo exploitant des éléphants en Allemagne les 20 et 21 février 2021. Notre procédure continue en France et nous en engageons une autre en Allemagne.

Photo : Maimona Bakkioui – Facebook

Partis aux aurores samedi 20 février, ils ont enfermé Dumba et ont roulé quasiment sans s’arrêter sur plus d’un millier de kilomètres, jusqu’à changer de pays.

Les circassiens font leur spécialité de la fuite de la justice

Nous réaffirmons ce que nous dénonçons depuis le début : les circassiens fuient la justice d’un pays à l’autre, sans se faire inquiéter outre mesure.

Mais c’est mal nous connaître s’ils pensent s’en tirer à si bon compte : nous avons suivi leur camion jusqu’à leur destination finale, un parc de type zoo, géré par des circassiens, où des éléphants sont exhibés devant le public et contraints à faire dans des numéros. Bref, la dresseuse Kludsky a fui la France pour l’Allemagne, y a abandonné Dumba – qui est en vente, rappelons-le – et est rentrée en Espagne afin d’être tranquille. Enfin, c’est ce qu’elle pense.

La procédure en France a des conséquences partout

Son certificat de capacité lui ayant été délivré en France, notre action en justice se poursuit pour le lui faire retirer. Même en Allemagne, elle ne pourra alors plus exploiter Dumba.

Une nouvelle procédure en Allemagne

Nous engageons une procédure en Allemagne. Quel que soit le pays, Dumba ne devrait pas être exploitée. La veille de son arrivée, il y avait plus de trente centimètres de neige dans le parc.

Une nouvelle réglementation en préparation

En France, ce qui se prépare est la légalisation de ces parcs zoologiques tenus par d’anciens circassiens avec une réglementation plus souple que pour les zoos, permettant que les animaux soient encore exploités jusqu’à leur mort. C’est inadmissible.

Pour Dumba et tous les autres animaux aux mains des dresseurs de cirque, nous irons jusqu’au bout de notre combat.

Signez la pétition pour Dumba

Chasse à la glu : la Cour de justice de l’Union européenne vole au secours des oiseaux !

Chasse à la glu : la Cour de justice de l’Union européenne vole au secours des oiseaux !

Chasse à la glu : la Cour de justice de l’Union européenne vole au secours des oiseaux !
17.03.2021
Chasse à la glu : la Cour de justice de l’Union européenne vole au secours des oiseaux !
Animaux sauvages

Nous étions à la Cour de justice de l’Union européenne le jeudi 19 novembre 2020 pour entendre les conclusions de l’avocate générale à la suite de notre plainte auprès de l’Europe dans le cadre de nos recours au Conseil d’État sur la chasse à la glu de 2018 et 2019 en France. Aujourd’hui mercredi 17 mars, la Cour européenne a rendu sa décision, et elle va dans notre sens : elle soutient les oiseaux ! Ils en avaient tant besoin.

Fin de la récréation pour les colleurs de merles et de grives !

C’est une très belle victoire ! Après l’Espagne, Malte et Chypre, où la tradition de la chasse à la glu était également solidement implantée, la Cour de justice de l’Union européenne a tranché : la chasse à la glu doit prendre fin en France aussi, et pas seulement au moyen d’un quota réduit à zéro.

Car selon la Cour de justice de l’Union européenne,

«Un État membre ne peut pas autoriser une méthode de capture d’oiseaux entraînant des prises accessoires dès lors qu’elles sont susceptibles de causer aux espèces concernées des dommages autres que négligeables. Le caractère traditionnel d’une méthode de capture d’oiseaux, comme celle de la chasse à la glu, ne suffit pas, en soi, à établir qu’une autre solution satisfaisante ne peut lui être substituée.»«Pour les chasseurs qui s’amusaient à coller rouges-gorges, merles, grives musiciennes pour les manger, la fin de la récréation a sonné ! Cette magnifique victoire démontre combien il vaut la peine de ne jamais plier face à ce lobby figé dans ses pratiques cruelles et destructrices. Le combat pour les oiseaux n’est pas terminé, ils restent menacés par d’autres chasses traditionnelles. Nous serons là !»Muriel Arnal, présidente de One Voice

Comme nous l’avons exposé de nombreuses fois depuis plusieurs années, la chasse à la glu est d’une part cruelle, car les oiseaux restent collés aux branches où, pris de panique, ils se débattent et s’arrachent des plumes, se cassent des membres ; d’autre part, elle est non sélective, c’est-à-dire qu’elle piège sans distinction tous les oiseaux qui se posent, et non uniquement les oiseaux des espèces que les chasseurs cherchent à capturer pour leur faire subir une vie en captivité à servir d’appelants.

Une « importance culturelle » qui ne fait pas le poids

La Cour n’a en effet pas suivi l’avis de l’avocate générale. Pour la Cour européenne, « Il est très vraisemblable […] que les oiseaux capturés subissent un dommage irrémédiable, les gluaux étant, par nature, susceptibles d’endommager le plumage de tous les oiseaux capturés. »

Dans cette décision, le procédé de la glu est condamné très clairement. Une tradition régionale n’est donc pas en soi un critère qui permet de déroger à la directive européenne « oiseaux ». La capture par la glu endommage le plumage des oiseaux capturés et est donc prohibée. La Cour de justice de l’UE n’exige ainsi pas de certitude : le fait même que cette méthode de chasse puisse les tuer ou les handicaper est suffisant. Finalement, la technique est condamnée autant que la tradition.

Nous serons bientôt à nouveau devant le Conseil d’État

Nous disions que c’était aux chasseurs d’apporter la preuve que la chasse à la glu ne portait pas atteinte aux oiseaux. In fine, l’argument des chasseurs, assurant qu’ils relâchaient les oiseaux des espèces non concernées, a été balayé… Car, en effet, la glu, elle, ne fait aucune sélection entre les oiseaux ! C’est donc un réel espoir pour les oiseaux concernés par d’autres types de chasses, notamment celles dites traditionnelles !

Reste à présent au Conseil d’État, juridiction nationale, à se positionner à son tour.

Retrouvez le communiqué de presse de la Cour de justice de l’Union européenne

Dans 19 villes de France, One Voice mobilise sur l’errance féline

11 millions d’individus : c’est la population de chats errants estimée en France en 2018 (voir notre rapport). Face à cette situation, One Voice organise un week-end d’actions coordonnées dans toute la France les 12, 13 et 14 mars prochains. Dans dix-neuf villes, les militants de l’association de défense des animaux sensibiliseront le public lors de rassemblements statiques où les passants pourront signer les pétitions et discuter autour d’une documentation informative et de quizz. Des associations locales spécialisées dans les chats ont été conviées à se joindre à l’événement. Nous demandons la mise en place d’un plan national d’urgence pour endiguer l’errance féline.

À Gannat, MBR Farms joue au chat et à la souris sur le dos des chiens pour l’expérimentation animale

À Gannat, MBR Farms joue au chat et à la souris sur le dos des chiens pour l’expérimentation animale

À Gannat, MBR Farms joue au chat et à la souris sur le dos des chiens pour l’expérimentation animale
10.03.2021
Allier
À Gannat, MBR Farms joue au chat et à la souris sur le dos des chiens pour l’expérimentation animale
Expérimentation animale

À Gannat, un élevage pour les laboratoires, où ont également lieu des expériences sur les chiens, cherche à s’agrandir… toujours davantage. Début 2019, nous avons déposé un recours au tribunal administratif de Clermont-Ferrand avec notre partenaire, FNE Allier. La procédure est toujours en cours.

Gannat, dans l’Allier partage avec beaucoup d’autres villes françaises de 6 000 habitants l’espoir d’un tissu économique vivant. Y développer des activités est essentiel, même si celles-ci impliquent que des vies animales le payent au prix fort. Mais ici comme ailleurs, One Voice ne peut accepter que l’on torde le cou aux règles de droit, surtout quand il s’agit du destin de milliers de chiens innocents destinés à des expériences dites d’utilité scientifique au profit de multinationales sans état d’âme.

Zone de quoi ? De non-droit !

Déjà en 1999 nous nous battions contre cet élevage de chiens. Nous avions d’ailleurs réussi à sauver quatre chiennes uniquement considérées et dénommées comme « produit » dans cette usine à chiens, dont il a récemment été dévoilé des images par L214.

Et en mars 2019 c’est avec France Nature Environnement Allier que nous avons demandé en justice l’annulation d’un arrêté par lequel la ville a autorisé, début 2019, la société MBR Farms à démolir cinq bâtiments pour en construire un nouveau, réputé à vocation « industrielle ».

Le montage est complexe : Envigo (ex-Harlan, géant mondial de l’industrie des animaux dits de laboratoire et partie prenante dans MBR Farms) occupait pour la même activité des bâtiments vétustes situés avenue des Portes Occitanes, près de l’Intermarché, du Point P, du Gedimat, du McDonald’s locaux… Bref, une zone commerciale quand ce genre d’activité relève des installations classées à risque pour l’environnement et exige des études d’impact pour toute extension, ici 3 600 m2 de plus…

Au chat et à la souris avec la loi

Les autorités jouent ici au chat et à la souris avec la loi, un peu comme à Mézilles. Leur interprétation relève de la fable : quand Madame la mairesse décrète que « produire » des chiens pour les laboratoires est une activité industrielle, on peut lui accorder que le rythme des naissances et le traitement barbare des chiens évoquent l’industrie. Mais voilà, un élevage d’animaux peut-il s’exonérer des règles de bien-être animal et de protection environnementale en vigueur dans les filières spécialisées en vertu de son seul avis d’élue ?

Le préfet local a également, semble-t-il (un document reste à produire), dispensé MBR Farms d’une étude d’impact sur cet aménagement, les nuisances sonores et la gestion des eaux usées étant cependant mises en question. Mais visiblement, si on fait plus grand ici, ce sera mieux à tous les niveaux, car malgré l’extension, Madame la mairesse assure que le volume d’activité ne changera pas. À voir…

Nous avons donc contesté MBR Farms par tout moyen légal la régularité de cette rénovation/extension de bâtiments au tribunal administratif de Clermont-Ferrand avec FNE Allier. Cet agrandissement est dédié à l’ignoble pratique consistant à faire naître à la chaîne des chiens pour les vendre aux laboratoires où ils sont torturés pour des expériences. Aucune place supplémentaire ne doit être accordée à cette activité ! La procédure est toujours en cours.

 

Signez notre pétition pour une transparence totale sur les animaux expérimentés, le financement de méthodes substitutives et l’emploi systématique et unique de celles-ci quand elles existent !

JE SIGNE

Silabe, un établissement de l’Université de Strasbourg, au cœur du commerce international des singes pour l’expérimentation animale

Silabe, un établissement de l’Université de Strasbourg, au cœur du commerce international des singes pour l’expérimentation animale

Silabe, un établissement de l’Université de Strasbourg, au cœur du commerce international des singes pour l’expérimentation animale
09.03.2021
Bas-Rhin
Silabe, un établissement de l’Université de Strasbourg, au cœur du commerce international des singes pour l’expérimentation animale
Expérimentation animale

One Voice a eu accès à des informations selon lesquelles, plus d’un millier de macaques à longue queue ont été importés année après année, et renvoyés chez nos voisins, ailleurs en Europe.

Photo: Cruelty Free International/SOKO-Tierschutz.

Au cœur d’un commerce opaque… et cruel

La France, par l’intermédiaire de la “Plateforme Silabe”, constitue depuis de nombreuses années une zone de transit – en plus d’être un lieu d’expérimentation – pour des milliers de primates venus de Maurice et du Vietnam à destination de laboratoires européens en Allemagne, au Royaume-Uni et en Italie tels que Accelera, Aptuit, Bayer AG, Covance et Merck, où ils subissent test sur test leur vie durant.

A priori, nombre d’entre eux subissent aussi des tests sur place, après être arrivés fort probablement dans les soutes d’avions d’Air France, via Roissy. Silabe a déjà été au cœur de polémiques, de manifestations et de campagnes, initiées notamment par d’autres associations françaises qui s’étaient heurtées à un mur[1], et de révélations. Elle était gérée par une association privée bénéficiant de fonds ministériels, et contrôlée par l’Université de Strasbourg. Il s’agit à présent d’un établissement secondaire de cette université, qui prend donc la forme d’un établissement d’enseignement public national à caractère scientifique culturel et professionnel.

Ce sont de très jeunes primates qui font le voyage. Beaucoup de ceux venus de Maurice ont à peine un an et demi. De très frêles individus pesant deux kilos environ sont envoyés par “lots”, dans des caisses sans confort, loin de l’attention et de la protection de leur mère. Le temps et les conditions de transport sont terriblement éprouvants pour les petits : stress, peur, etc.

Et qu’est-ce qui les attend? Les paillasses carrelées froides des laboratoires, des trépanations, des contentions insupportables, des produits irritants, des électrodes inquiétantes, des médicaments-poisons…

Les singes ayant beaucoup de valeur pour les chercheurs, les survivants sont parfois vendus à d’autres laboratoires pour encore des années d’expériences. Pour finir, l’euthanasie ou l’abattage les attend, sans qu’ils entrevoient la moindre issue, la moindre retraite…

La réduction du nombre d’animaux dans la recherche: une utopie?

La loi européenne prévoit que les primates utilisés à des fins scientifiques proviennent exclusivement d’élevages ou de colonies entretenues sans apport d’animaux capturés dans la nature, et ce à partir du 10 novembre 2022 pour tous les membres de l’UE dont la France. Il s’agit donc d’un durcissement des règles afférentes au commerce des singes. Mais qui va effectuer les contrôles, a fortiori dans les pays où sont effectuées les captures?

Parmi les réglementations européennes, il est aussi indiqué que la recherche en général doit réduire son usage des animaux. Mais qu’attend-on?

Un manque continu de transparence

Qui plus est, Silabe n’est qu’une succursale de ces transferts parmi tant d’autres. Année après année en France, les chiffres de l’utilisation d’animaux pour la recherche stagnent à un niveau surréaliste! Quand on creuse, le manque de transparence est évident.

Autre sujet d’interrogation: bien sûr, les trajets en provenance du Vietnam et de Maurice sont légaux, mais pourquoi la France en général et la plate-forme Silabe en particulier en sont-elles une étape?

Nous avons écrit à Frédérique Vidal, ministre de la Recherche, pour l’alerter sur cette question. Avec notre partenaire Action for Primates (Royaume-Uni), nous avons besoin de votre soutien! Écrivons ensemble aux ambassades de Maurice et du Vietnam pour que cesse l’importation de singes vers la France pour subir des expériences sans fin. Et signez notre pétition pour une transparence totale sur les animaux expérimentés, le financement de méthodes substitutives et l’emploi systématique et unique de celles-ci quand elles existent!

 

[1] Campagnes et manifestations