Expérimentation animale : sauvons les singes de Maurice !

Expérimentation animale : sauvons les singes de Maurice !

Expérimentation animale : sauvons les singes de Maurice !
16.10.2020
Expérimentation animale : sauvons les singes de Maurice !
Expérimentation animale

Nous venons de l’apprendre : Biosphere Trading LTD, située à Maurice, veut multiplier par dix la capacité d’élevage de sa ferme de singes destinés aux laboratoires et passer de 800 à 7 500 primates en captivité. Cette entreprise de la honte a également demandé l’autorisation de capturer les primates dans la nature pour les livrer à l’expérimentation. Ensemble, écrivons aux autorités mauriciennes pour que l’horreur cesse !

Ce sont nos proches cousins et ils vivent dans une détresse indicible. Élevés dans des cages, entassés dans des entrepôts-usines de l’île Maurice, ces primates n’ont jamais connu la vie dans la nature à laquelle, pourtant, ils appartiennent. Leur destin est cruel : nés en captivité, ils sont destinés aux laboratoires et acheminés dans les soutes à bagages des compagnies aériennes telle Air France, comme de vulgaires marchandises. La République de Maurice est l’un des plus gros exportateurs mondiaux de primates. En 2019, les entreprises d’élevage mauriciennes ont ainsi exporté des milliers d’animaux vers des laboratoires aux États-Unis, au Canada, en France, au Royaume-Uni, en Espagne, en Allemagne et aux Pays-Bas.

Au mépris des lois

Non contente de détenir les singes dans des conditions inhumaines, la société Biosphere Trading LTD veut augmenter ses cadences infernales, passer de 800 à 7500 primates en captivité, mais aussi obtenir l’autorisation des autorités mauriciennes de capturer des individus dans la nature, au mépris de leurs droits fondamentaux. Enlever les singes de leur habitat, les arracher à leur groupe ou à leur famille est à la fois cruel et illégal. Appliquée depuis 2013, une directive de l’Union européenne le reconnaît : la capture de primates est particulièrement stressante pour les animaux concernés. Si cette directive vise à y mettre fin, à l’île Maurice, le risque est bien réel.

Mobilisons-nous !

En mai dernier, notre campagne avec nos partenaires Action For Primates et Animal Rights Foundation a porté ses fruits. À la suite de nos actions, la compagnie aérienne Astral Aviation a cessé le transport aérien international de singes venant de la République de Maurice pour les laboratoires d’expérimentation animale. Elle a décidé de ne plus participer à la cruauté et à la souffrance.
Nous avons gagné une bataille, mais aujourd’hui, le combat continue. Pour sauver ces animaux de la barbarie :

  • demandons ensemble au gouvernement mauricien de refuser cette extension.
  • demandons ensemble de refuser l’autorisation de capture de singes dans la nature.

Merci de continuer à soutenir notre campagne avec Action for Primates en contactant le gouvernement mauricien pour les exhorter d’arrêter ces expéditions :

Exemple de lettre à télécharger ici

Message pour Twitter:

Avec @onevoiceanimal, @Action4Primates, #ProgressScienceMauritius, je vous demande, @JugnauthKumar, de refuser que Biosphere Trading agrandisse ses installations et capture des singes pour les livrer à l’#ExpérimentationAnimale! @GovMauritius @SeeMauritius https://www.experimentation-animale.fr

 

Tweet

Merci de signer notre pétition. Votre mobilisation est essentielle !

Fourrure : l’élevage de Montarlot devant la justice

Fourrure : l’élevage de Montarlot devant la justice

Fourrure : l’élevage de Montarlot devant la justice
12.10.2020
Fourrure : l’élevage de Montarlot devant la justice
Exploitation pour la Mode

Si la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a annoncé la fin des élevages de visons pour leur fourrure en France d’ici cinq ans, la vie de souffrance de ces animaux se poursuit. Le 13 octobre prochain à 11h, le tribunal administratif de Besançon est interpellé sur l’agrandissement de l’élevage de Montarlot-lès-Rioz. Nous ne pouvons accepter que des élevages à fourrure continuent de prospérer sur le sol français.

Dans la nature, les visons aiment courir, plonger dans les eaux vives des rivières, creuser leur tanière dans les racines. Pour ces animaux toujours en mouvement, la vie en captivité est d’une cruauté inimaginable. S’il ne reste que quatre fermes à fourrure en France, les conditions de vie des visons y sont toujours abominables. Preuve en est, les images que nous avons révélées en août dernier. On peut y voir des visons détenus dans de petites cages insalubres et nauséabondes, souffrant de maladies de peau, de nécroses, de mutilations multiples. L’horreur reste entière et l’air irrespirable, pollué par des stalagmites de déjections qui contaminent les sols de façon durable.

Que justice soit faite pour les visons !

Alors, certes, la ministre a pris des mesures, mais notre combat continue. Car en attendant l’application de la loi, les visons souffrent. Ce 13 octobre, nous serons une nouvelle fois devant la justice pour demander l’arrêt de l’exploitation de Sylvain Chassain à Montarlot-lès-Rioz. Grâce à un arrêté émis par le préfet de la Haute-Saône en décembre 2017, cet éleveur a pu augmenter la capacité d’accueil de son élevage pour passer de 2 000 à 7 700 animaux en captivité.

Dès le mois de janvier 2018, nous demandions l’annulation de cet arrêté pour excès de pouvoir. Nous avions alors dénoncé de nombreuses irrégularités sur la procédure d’enquête et lancé une pétition ayant récolté à l’heure actuelle plus de 110 400 signatures.

La France, encore à la traîne

  • Rappelons que la Pologne, deuxième fournisseur de fourrure au monde, va cesser ces activités.
  • Rappelons que les Pays-Bas ont décidé de fermer leurs 160 élevages de visons en mars prochain, alors qu’ils avaient trois ans pour le faire.

En France, sept élevages de visons ont fermé en quatre ans à la suite de nos enquêtes et aux campagnes de sensibilisation. Sur les quatre élevages restants, nous avons engagé des procédures de justice contre deux d’entre eux. Retrouvez les dernières images de notre enquête sur les fermes à fourrure de France et signez la pétition !
Pour Montarlot, l’audience est donc fixée ce 13 octobre à 11h. Fait assez rare pour être souligné, le tribunal entend soulever d’office l’irrecevabilité de l’association des éleveurs de fourrure.

Nous demandons justice pour le chat anonyme, jeté vivant comme un vulgaire déchet

Nous demandons justice pour le chat anonyme, jeté vivant comme un vulgaire déchet

Nous demandons justice pour le chat anonyme, jeté vivant comme un vulgaire déchet
11.10.2020
Nous demandons justice pour le chat anonyme, jeté vivant comme un vulgaire déchet
Animaux familiers

Blessé et couché sur le flanc dans une rue de Montélimar, un chat blanc a été ramassé à la pelle par un agent de propreté et jeté dans un camion benne au milieu des déchets. La scène a eu lieu le 6 mai dernier et l’animal est mort peu de temps après, sans doute étouffé sous le poids des ordures. Pour lui, nous avons porté plainte. L’audience en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité se déroule ce 12 octobre au tribunal de grande instance de Valence à 15h30.

6 h 30, le 5 mai, à Montélimar, dans la Drôme. Ce matin-là, rue des Quatre Alliances, dans le centre-ville, une jeune fille, à la fenêtre de son appartement, va être témoin d’une scène indicible. Un chat est couché sur le flanc, visiblement en mauvais état. Soudain, un camion benne surgit. Armé d’une pelle, un employé de Véolia, société chargée de la collecte des déchets par la municipalité, ramasse l’animal blessé comme s’il s’agissait d’un détritus, et le jette sans ménagement dans la benne du camion.

À sa fenêtre, non seulement la jeune fille a assisté à la scène mais elle l’a aussi filmée. Sa vidéo de la honte a suscité une vague d’émotion et d’indignation bien légitime sur les réseaux sociaux.

Interpeller les autorités

Aussitôt, notre association s’est alarmée du sort réservé à ce pauvre chat.

«En France, la gestion des onze millions de chats errants qui survivent dans nos rues est affectée au budget déchets des mairies.» a twitté, choquée, Muriel Arnal, notre présidente, dès le 6 mai. Ce jour-là, aux côtés d’autres associations de défense des animaux, nous avons porté plainte auprès du procureur de la République. Nous avons également rédigé une lettre ouverte au maire de Montélimar pour interpeller les autorités. Car si nous avons été scandalisés par la façon dont cet être sensible a été traité, nous sommes aussi révoltés par la gestion de son cadavre. Nous avons donc posé la question au premier édile :

«Qu’est-il advenu du cadavre de cet animal ? Un vétérinaire a-t-il pu effectivement confirmer cette mort et également vérifier si ce chat était ou non identifié ? Le cas échéant, sa famille a-t-elle été prévenue ?»

Cinq mois plus tard, nous sommes encore sans réponse.

One Voice le dit et le répète : les animaux ont des droits

Car oui, les animaux domestiques sont considérés comme des membres à part entière de leur foyer. Oui, la France est signataire de la Convention européenne pour la protection des animaux de compagnie, et nul ne doit causer inutilement des douleurs, des souffrances ou de l’angoisse à un animal de compagnie. Et, oui, les chats errants bénéficient de ces mêmes droits ! En l’occurrence, ils sont placés sous la responsabilité du maire, qui peut faire procéder à leur capture quand ils n’ont pas d’identité et assurer leur suivi sanitaire.

Nous demandons justice

L’audience en comparution préalable sur culpabilité est fixée ce 12 octobre à 15h30 au tribunal de grande instance de Valence. Nous demandons justice pour ce pauvre chat anonyme. Il aurait mérité une assistance médicale d’urgence. Il a été jeté, vivant, aux ordures.

Baby hors du camion, mais toujours exploitée

Baby hors du camion, mais toujours exploitée

Baby hors du camion, mais toujours exploitée
07.10.2020
Loiret
Baby hors du camion, mais toujours exploitée
Exploitation pour le spectacle

À la suite de nos campagnes au sujet du calvaire de Baby, séquestrée dans une remorque, son propriétaire a fini par la placer dans un domaine privé. Mais l’éléphante lui appartient toujours et se trouve encore à la merci des lubies humaines.

Gilbert Bauer aurait-il reçu la révélation? Le détenteur de Baby l’a retirée de l’itinérance. Mieux: il l’a installée dans une vaste propriété située à Sury-aux-Bois (45), avec enclos de grandes dimensions et piscine en pleine nature. Dans ce site aux allures d’Arche de Noé, l’éléphante âgée, désormais hors de son camion, est supposée couler des jours heureux. Pensez donc, elle vous donne même “Rendez-vous en terre animale pour partager son bonheur…

Ne pas se fier aux beaux discours

Mais attention, les apparences sont trompeuses. Le domaine appartient à Muriel Bec, une dresseuse “renommée”. Malgré un programme et des formules aguicheuses: “Apprendre à connaître cet animal pour mieux aimer et mieux protéger, nous avions à cœur de vous le faire découvrir et de vous permettre de le rencontrer en toute liberté”, Baby continue d’être exploitée. La pauvre éléphante sert en effet désormais d’appât à touristes, incités à l’accompagner lors de sa promenade “entre bois et prairie”, la nourrir et faire de la balançoire sur ses défenses… Tout cela sans respect des consignes de sécurité les plus élémentaires et faisant ainsi courir des risques au public et à Baby…

 

« Solution » temporaire

Est-ce vraiment de ce genre de « distractions » que la vieille dame – soumise aux humains depuis sa plus tendre enfance – a besoin pour ses vieux jours? Bien sûr que non! Handicapée, elle a assez subi d’avanies au cours de sa triste vie. Cela suffit… Elle doit être sédentarisée, mise à la retraite dans un refuge digne de ce nom et goûter enfin à la compagnie de ses congénères… hors des mains de Gilbert Bauer qui demeure toujours, à l’heure actuelle, son propriétaire. Nous ne sommes pas dupes du personnage. S’il a placé Baby chez Muriel Bec, c’est uniquement parce que nous avons fait pression sur lui. Nous sommes convaincus qu’il tente de détourner l’attention, temporairement, pour mieux récupérer sa proie plus tard. Il y a quelques années, le dresseur avait déjà pratiqué ce genre de stratagème: il avait prévu que Baby reste à Varès, puis finalement lui avait fait rejoindre son frère au Parc Saint Léger. De fait, l’homme a pris l’habitude de se déplacer au gré de nos plaintes… Et nous nous retrouvons dans la même situation que pour les éléphantes Maya et Lechmee, transférées loin des cirques à la suite de nos campagnes, mais sans que nous puissions nous assurer qu’elles sont vraiment bien…

Nouvelle plainte

L’histoire a assez duré. Nous maintenons notre plainte contre Gilbert Bauer pour les actes de cruauté qu’il a perpétrés sur Baby en la séquestrant dans une remorque. Et nous déposons aussi une nouvelle plainte auprès de l’Office Français de la Biodiversité (OFB) pour exploitation irrégulière. Grâce à notre collaboration efficace avec les agents de l’OFB, des lions ont pu être sauvés in extremis. Baby a besoin elle aussi de notre intervention commune. La question de la détention d’un animal appartenant à une espèce protégée sans document officiel (Baby n’a été identifiée qu’en 2016…) se pose! Compte tenu de la gravité des délits et de l’état de récidive légale concernant les infractions à la sécurité, nous sollicitons la saisie conservatoire immédiate de l’éléphante. Notre association dispose d’une place pour elle dans un refuge français agréé, ainsi que de toute la logistique nécessaire pour mener à bien cette opération. D’ici là, continuez à signer notre pétition pour elle!

Face aux annonces de Barbara Pompili, Loro Parque ment sur les delphinariums… Quelle surprise !

Face aux annonces de Barbara Pompili, Loro Parque ment sur les delphinariums… Quelle surprise !

Face aux annonces de Barbara Pompili, Loro Parque ment sur les delphinariums… Quelle surprise !
07.10.2020
Face aux annonces de Barbara Pompili, Loro Parque ment sur les delphinariums… Quelle surprise !
Exploitation pour le spectacle

Sur son site, en date du 3 octobre 2020, Loro Parque écrit une lettre ouverte à Barbara Pompili, pleine d’inexactitudes et de contre-vérités ! Analyse.

Pour le delphinarium espagnol, bien connu pour avoir été le lieu de la mort tragique du dresseur Alexis Martinez en 2009, relatée dans le documentaire « Blackfish », la ministre aurait pris une décision populiste en annonçant la fin de la reproduction en captivité et de l’acquisition de nouveaux cétacés captifs par les delphinariums français, ainsi que la sortie des orques de ces bassins d’ici deux ans, et des dauphins d’ici sept à dix ans.

Les delphinariums seraient, selon lui, des centres ayant grandement « contribué au bien-être animal et à la préservation de la biodiversité sur notre planète ». Pourtant, quand on pense à la famille de Lolita, détruite lors des captures des années 1970 dans la mer des Salish, à celle des parents d’Inouk en Islande… Aux petits volés à leurs parents, aux morts… À ceux nés malades comme Ula chez lui, justement, ou dont la fin a été précipitée par la détention… Aux rapports obligatoires sur les actions des parcs en faveur de la biodiversité, que les parcs rechignent à rendre publics… Aux témoignages des anciens dresseurs etc., mieux vaudrait que le parc se fasse discret.

Inexactitudes et mensonges éhontés !

Tout d’abord, l’article est bourré d’erreurs factuelles, à commencer par ses affirmations sur les mesures prises, qui résulteraient d’un arrêté ministériel (si c’est le cas, on aimerait le voir !) et non d’une loi, car, selon lui, nos représentants se désintéressent de la question. Ce billet de blog est littéralement publié quelques jours à peine après que la proposition de loi du groupe EDS a été validée en commission.

Inutile de perdre notre temps à contredire chaque point un par un. Nous avons développé de nombreuses fois dans les années et mois passés, les arguments et exemples. Si l’on écoute attentivement ces parangons autoproclamés du bien-être animal, les points qu’ils mettent en avant sont, pour les uns, faciles à contredire, pour d’autres, risibles, pour les derniers, illogiques ! Mais en voici quelques-uns tout de même :

Seuls les vétérinaires pro-captivité devraient pouvoir s’exprimer sur la question

Premier exemple : il soutient que seuls les vétérinaires favorables à la captivité devraient donner leur avis sur le bien-être animal, pas ceux qui sont aussi défenseurs des animaux. Forcément, puisque les premiers ne remettent pas la captivité en question alors qu’elle est la source de tous les problèmes des cétacés ! On leur rappellera les dents rongées jusqu’à la pulpe d’Inouk, le suicide d’Aïcko, le delphineau mort-né d’Amtan, Ekinox, le fils de Femke envoyé en Grèce, etc.

L’industrie de la captivité avoue n’avoir plus de place dans les delphinariums européens !

En revanche, ce qui a attiré notre attention est que le parc, de son propre aveu, dise qu’il n’y a plus de place pour de nouveaux dauphins dans les bassins. « The success of breeding in European dolphinariums has meant that there is no longer any space available » (« Le succès de la reproduction dans les delphinariums européens a conduit à ce qu’il n’y ait plus de place disponible »). Ce qui signifie qu’au moins une partie de ce que vient d’annoncer Barbara Pompili devait arriver (et qu’on a évité le pire grâce à notre campagne, à savoir que les orques de Marineland ne soient pas envoyées en Chine !)

Autrement dit, même sans les mesures ministérielles, ils allaient devoir s’appliquer à eux-mêmes les points 2, 3 et 4 de leur raisonnement absurde, à savoir qu’empêcher la reproduction perturberait le comportement des animaux, que ces contraceptifs poseraient problème.
Et enfin, la cerise sur le gâteau : dans le point 4, le delphinarium s’attriste de la fermeture des delphinariums français car ils ne pourront plus recevoir de nouveaux cétacés échoués venus de l’océan (comme ils l’ont fait pour Morgan, sans jamais l’avoir relâchée !)…

Mais attendez… ne viennent-ils pas de dire qu’il n’y avait plus de place, de toute façon ?

Une série de lieux communs erronés, un classique du genre

Malhonnêteté intellectuelle : en effet, pointer du doigt les mauvaises actions d’autres personnes (ici les pêcheurs et pollueurs) n’absout pas de ses propres fautes (gagner de l’argent sur le dos des dauphins et orques captifs dans leurs bassins) ! On passera aussi sur les pseudo-découvertes scientifiques, qui seraient pourtant bien mieux menées en milieu naturel sans la détention des intéressés. Enfin, le chantage à l’emploi, un incontournable…

Pas de sanctuaires marins ? On en connaît pourtant déjà deux ouverts et qui fonctionnent !

Pour finir, le delphinarium, qui ne recule décidément devant rien pour nous faire rire et berner le public non averti, prétend qu’il n’existe de sanctuaire ni pour orques, ni pour dauphins à l’heure actuelle. Pourtant, le Ric O’Barry’s project à Bali fonctionne depuis plus d’un an ! Et même un autre sanctuaire, bien entendu, où Little White et Little Grey viennent d’être placées pour continuer à vivre en semi-liberté en Islande.

Quoi qu’il en soit, nous ne pouvons qu’espérer que le gouvernement travaillera main dans la main avec les delphinariums pour construire des sanctuaires. Nous avons proposé notre aide dans cette démarche, pour qu’enfin les orques et dauphins détenus en France, soient hors des bassins. Pour de bon.

Troupeaux de montagne peu protégés : c’est les loups qui trinquent !

Troupeaux de montagne peu protégés : c’est les loups qui trinquent !

Troupeaux de montagne peu protégés : c’est les loups qui trinquent !
05.10.2020
Troupeaux de montagne peu protégés : c’est les loups qui trinquent !
Animaux sauvages

Animal Cross, ASPAS, Ferus, FNE AuRA, LPO AuRA et One Voice publient un communiqué commun et une tribune sur la protection des loups en Haute-Savoie après des tirs contre eux.

Animal Cross, ASPAS, Ferus, FNE AuRA, LPO AuRA et One Voice publient un communiqué commun et une tribune sur la protection des loups en Haute-Savoie après des tirs contre eux.

Le département de la Haute-Savoie est le théâtre de 71 tirs de défense, dont deux renforcés, pour une population lupine estimée à une vingtaine d’individus. Deux loups ont déjà été tués sous ce régime cette année, l’un aux Villards-sur-Thônes, et l’autre sur le plateau de Cenise.

Or les tirs de défense ne peuvent être ordonnés que sous condition de protection du troupeau (Arrêté ministériel du 19/02/19), sauf lorsque celui-ci est considéré comme improtégeable par la DDT. C’est le cas des troupeaux de bovins, fort étonnamment, ce qui conduit la DDT et la préfecture à autoriser des tirs multiples, comme à plaine de Dran sur les Glières, où dix-huit tireurs peuvent se relayer, avec l’appui de lieutenants de louveterie, sur huit espaces proches et contigus (arrêtés préfectoraux DDT-2020-0863, DDT-2020-0864, DDT-2020-0865, etc…).

Même si le montage juridique rend cette situation inattaquable, elle heurte le bon sens commun, d’autant plus que c’est seulement pendant leurs premières semaines que les veaux sont réellement exposés à la prédation ; les solutions sont les enclos de vêlage comme en Espagne, des parcs légers électrifiés, la présence d’une vache de race Hérens, mais aussi la surveillance par un berger, comme cela se pratiquait autrefois.
Concernant les ovins et caprins, nos associations de protection de la nature (APN) constatent que les conditions de protection prévues dans les arrêtés préfectoraux ne sont bien souvent pas réunies : chèvres en divagation permanente à Bernex, brebis sans aucune protection de jour aux Villards sur Thônes, etc… Nous détaillons nos constats dans cet article.

Le CNPN (Conseil National de Protection de la Nature) a pourtant bien rappelé dans sa Délibération n° 2020-19 de Juillet 2020 que la seule politique en France consiste à « freiner la croissance de l’espèce » et a rappelé « son inquiétude sur la capacité de l’administration à vérifier sur le terrain la mise en place effective des dispositifs de protection ».

  • Nous dénonçons ainsi la faiblesse des contrôles préventifs sur le terrain,
  • nous dénonçons que les tirs soient privilégiés par les services de l’Etat par rapport à la protection,
  • nous dénonçons de nombreux « appâts » à loups sur tout le département (moutons en dehors des parcs, parcs non fermés ou clos sur trois côtés seulement, etc…),
  • nous dénonçons tous ces grands troupeaux d’ovins venant de lointains départements, difficiles à protéger et élevés pour la viande (effet des subventions de la PAC *),
  • nous dénonçons que sous prétexte « d’agribashing » les éleveurs, encouragés par le préfet (**), saisissent les tribunaux à l’encontre des APN qui ne font que montrer la réalité.

 

C’est le loup qui paie un lourd tribut à cette politique laxiste : 82 loups exécutés au 25 septembre 2020 sur le territoire national.

(*) la moyenne des subventions annuelles des éleveurs déplaçant leurs troupeaux en Haute-Savoie, et ayant obtenu des tirs, est de l’ordre de 132.000 euros/an
(**) compte-rendu du comité départemental loup de Haute-Savoie du 9 décembre 2019

Gestion de la cohabitation du Loup et des activités pastorales : mieux protéger les troupeaux et reconnaître l’utilité des loups

Gestion de la cohabitation du Loup et des activités pastorales : mieux protéger les troupeaux et reconnaître l’utilité des loups

Gestion de la cohabitation du Loup et des activités pastorales : mieux protéger les troupeaux et reconnaître l’utilité des loups
05.10.2020
Gestion de la cohabitation du Loup et des activités pastorales : mieux protéger les troupeaux et reconnaître l’utilité des loups
Animaux sauvages

Tribune commune regroupant Animal Cross, ASPAS, Ferus, FNE AuRA, LPO AuRA et One Voice sur la protection des loups en France, après des tirs contre eux en Haute-Savoie.

Depuis quelques années, on assiste à un assouplissement très inquiétant des règles de gestion du Loup.

Alors qu’auparavant les tirs de défense ne pouvaient être ordonnés qu’en cas d’attaque avérée, la réglementation actuelle permet d’autoriser ces tirs en l’absence de toute attaque, « dès lors que des mesures de protection ont été mises en œuvre ou que le troupeau est reconnu comme ne pouvant être protégé » (art 13 de l’arrêté ministériel du 19.02.2018).

Des tirs d’effarouchement abandonnés, les exécutions privilégiées

Les tirs d’effarouchement (tirs non létaux avec « des munitions (balles ou chevrotines) en caoutchouc ou à grenaille métallique, du numéro 8 et au-delà, soit d’un diamètre inférieur ou égal à 2,25 mm » (Arrêté ministériel du 19-02-2018) sont pratiquement abandonnés.

Pourtant l’individu loup qui a subi un tel tir établira vraisemblablement un lien entre celui-ci et le troupeau convoité, et mémorisera le territoire ainsi protégé (1). Il y a de grandes chances qu’il ne renouvelle pas l’expérience et de plus, il pourra transmettre l’information à la meute à laquelle il appartient. Par contre, un loup tué sera remplacé tôt ou tard par un autre, ce qui est contre-productif et finalement inefficace ! C’est ce que montrent les dernières études scientifiques (2).

Au cours des ans, le législateur et les pouvoirs publics ont ainsi perdu de vue l’objectif premier des tirs, qu’ils soient d’effarouchement, ou simples, pour finir par satisfaire le désir d’éradication des loups exprimé par une partie du monde de l’élevage.

Des autorisations de tirs de défense sans attaque et sans protection des troupeaux

Aujourd’hui, sous la pression des organisations agricoles, les autorisations de tirs de défense sont accordées sans que le troupeau ait subi d’attaque et sans qu’il ait été prouvé que le cheptel domestique est protégé efficacement. Sur les 71 autorisations de tirs de défense accordées en 2020 en Haute-Savoie (au 20 septembre 2020, source DREAL), seulement 18 éleveurs avaient subi des dommages en 2020 et 18 en 2019 (dont 8 en 2019 et 2020). On peut lire dans les « considérants « des autorisations préfectorales de tir que la proximité (toute relative) d’élevages ayant connu une prédation, ou mieux encore, la proximité de communes ayant elles aussi connu des prédations, suffit à autoriser des tirs. C’est ainsi que sur un espace de quelques dizaines d’hectares, on peut avoir 8 autorisations préfectorales de tirs simultanées, comme c’est le cas sur le plateau des Glières.

Des protections de troupeau de plus en plus laxistes

Selon l’arrêté du 19/02/19, les tirs de défense peuvent être ordonnés dès lors que le troupeau est considéré comme protégé (condition remplie par l’installation effective et proportionnée de moyens de prévention » article 6) ou que son troupeau est reconnu comme non protégeable.

Et le choix des moyens de protection doit être « proportionné » aux risques encourus.

La DDT n’a pas les moyens de vérifier sur le terrain la réalité permanente de ces mesures de protection, elle se base sur la déclaration de l’éleveur. Des bénévoles d’associations de protection de la nature témoignent régulièrement, et alertent les pouvoirs publics, de l’absence ou de lacunes de protection dans certains élevages, alors que toutes les études montrent que le triptyque de protection berger-chien-clôture électrique est efficace pour diminuer la prédation.

Ainsi sur 17 troupeaux d’ovins ou de caprins visités cette année en Haute-Savoie, tous situés dans des zones à loup (cercle 1) :

  • Onze d’entre eux n’ayant aucune protection ou ayant une protection présentant des failles importantes, ont subi 49 attaques, soit plus de la moitié des attaques de Haute-Savoie (n=96).
  • Parmi ces onze, quatre bénéficiaient d’une autorisation de tir de défense simple (TDS pour un seul tireur) et deux d’une autorisation de tir de défense renforcée (TDR pour plusieurs tireurs).
  • Un troupeau avait des moyens de protection présentant des lacunes, mais n’a subi aucune attaque. Il bénéficiait d’une autorisation de tir de défense simple.
  • Et enfin cinq d’entre eux étaient bien protégés, et n’ont subi aucune attaque avant ou après notre visite. Parmi ces cinq, trois avaient une autorisation de tir de défense simple.

Les situations sur le terrain sont donc contrastées, depuis de très bonnes protections jusqu’à la libre circulation de très grands troupeaux.

Voici deux exemples en Réserve Naturelle dans le haut de la vallée de l’Arve. D’un côté, aux Contamines-Montjoie, un exploitant qui élève des brebis pour la fabrication de produits laitiers. Il possède en alpage, surveillées par quatre patous, une centaine de brebis qui évoluent dans des parcs électrifiés, gardées par deux bergers. Cette protection est très efficace puisque son troupeau, à ce jour, n’a jamais été attaqué ! (ref. suivi des dommages aux troupeaux depuis 2017). A noter que l’éleveur a demandé et obtenu une autorisation de tir de défense, alors que son troupeau est en plein cœur de la Réserve Naturelle où il est interdit de tirer «… en dehors des réserves naturelles nationales constituées » Arrêté ministériel du 19-02-2018.

A l’autre extrémité de la vallée, dans la Réserve Naturelle de Passy, plusieurs centaines de brebis, élevées pour la viande, pâturent librement (sans parc) sur des centaines d’hectares. Il y a quand même un berger et un patou, mais ils sont totalement inefficients puisqu’il faut une bonne ½ journée en marchant à bon rythme pour faire le tour de l’alpage. Dans ce cas précis, la protection mise en œuvre, n’est ni adaptée ni efficace contre la prédation. Cette année, le troupeau a déjà subi 10 attaques (déclarées mais pas forcément imputables au loup) ayant causé la mort d’au moins 14 moutons.

Cette comparaison de situations géographiquement voisines montre bien, sauf exception toujours possible, qu’une bonne protection minimise les risques de prédation, et que les attaques ont tendance à se reporter sur les troupeaux les moins protégés, comme cela est montré depuis de nombreuses années par toutes les études scientifiques menées en Europe et en Amérique du Nord.

Cette absence de moyens de protection efficaces dans certains élevages s’explique d’autant moins que leur mise en œuvre est prise en charge à 100 % en R.N. et à 80 % ailleurs.

A titre d’illustration, pour l’achat d’un patou, l’éleveur reçoit 300 €, et  652 € annuellement pour son entretien et pour sa nourriture ; pour subvenir aux frais de gardiennage par un salarié (ou un prestataire), il reçoit 2500 €/mois (ref. Instruction technique sur la protection des troupeaux du  20-12-2019), pour un taux de prise en charge de 100 %. A cela s’ajoutent tout un ensemble de prestations remboursées, exhaustivement décrites dans la circulaire (4).

Des troupeaux de vaches déclarés improtégeables

On trouve dans l’arrêté ministériel du 19-02-2018 la phrase suivante : « Sur la base d’une analyse technico-économique réalisée au cas par cas par la DDT (M) et soumise pour avis au préfet coordonnateur du plan national d’actions sur le loup, un ou plusieurs troupeaux ou une partie d’un troupeau peuvent être reconnus comme ne pouvant être protégés par le préfet de département »).

Sous la pression des organisations agricoles, les troupeaux de bovins sont systématiquement déclarés improtégeables.

Il en découle le remboursement des dommages sans restriction, et l’autorisation de tirs de défense accordée sur simple demande (et actée en quelques jours par les services de la Préfecture).

Pourtant les dommages sur les bovins sont rares : en 2020, deux génisses ont été déclarées tuées et deux autres ont eu des morsures (sans qu’à ce stade la responsabilité du loup n’ait été démontrée); en 2019, un veau a été retrouvé mort avec des morsures, un autre complètement dépecé au vêlage et un veau de 4 jours a été  retrouvé mort. Des observateurs attentifs de la situation sur les Glières notent qu’en 2012, alors que l’on comptait une dizaine de loups sur le massif, aucune attaque ni prédation de bovin n’avait été recensée ! Que s’est-il donc passé en 2020 ? On pourrait aussi se référer aux bonnes pratiques pastorales d’il y a un demi-siècle où celui qui laissait vêler ses vaches sans protection se voyait rabrouer par tous ses pairs. Les enclos de vêlage espagnols peuvent aussi être présentés comme des modèles à suivre.

Plus près de nous, nos voisins du Val d’Aoste utilisent une ou deux vaches d’Hérens (ces vaches très combatives) comme moyen de protection. Celles-ci sont très présentes dans les vallées de Chamonix et des Gets où les troupeaux de bovins n’ont jamais été attaqués (3).

Aucune protection sur la plaine de Dran – Glières

Bientôt des tirs dans les Réserves Naturelles ?

Lors de comités consultatifs des R.N. des Contamines et de Passy, la DDT a évoqué l’année dernière, la possibilité d’effectuer des tirs d’effarouchement dans les Réserves Naturelles.

Pourtant l’arrêté ministériel du 19-02-2018 est clair : « Les moyens d’effarouchement pouvant être mis en place sans demande préalable, en dehors des réserves naturelles nationales constituées ».

Le loup est une espèce protégée, s’il est également chassé des Réserves Naturelles (censées protéger la faune), où peut-il se réfugier ?

Deux loups tués en quelques jours

Deux loups ont été tués en Haute-Savoie en quelques jours, l’un aux Villards-sur-Thônes le 28 juin et l’autre à Cenise vers le 8 juillet.

Et nous avons constaté sur le terrain que l’alpage des Villards-sur-Thônes n’est pas protégé de jour : pas de berger, pas de parc, pas de patou, ce qui devrait remettre en question le tir de défense renforcé dont il bénéficie.

La population de loups en Haute-Savoie est estimée à 3 meutes établies (dont une en grande partie sur la Suisse), auxquelles s’ajoutent quelques individus isolés en dispersion, pour un total d’une vingtaine d’individus.

Des experts font le même constat aux Ministères de la transition écologique et de l’agriculture

Une mission interministérielle (5) a été chargée d’étudier les méthodes de gestion des loups et les mesures de protection de l’élevage dans différents pays européens, voici quelques-unes de ses conclusions :

La France détient de très loin les records du nombre d’attaques de troupeaux (en valeur absolue ou rapportés au nombre de loups), du coût public de la protection, et du montant des indemnisations de dommages. Cette situation, qui a surpris de nombreux interlocuteurs rencontrés, conduit à s’interroger sur l’efficience du système mis en place au fil des ans par notre pays.

Le système d’indemnisation est également plus exigeant dans les autres pays européens dans la mesure où la mise en place effective des mesures décidées est généralement contrôlée sur le terrain et conditionne le droit à indemnisation.

La France a, depuis plusieurs années, davantage recours aux tirs que les autres pays visités, lesquels l’utilisent de façon très exceptionnelle pour certains et pas du tout pour d’autres. Cela n’a pas empêché la solide installation du loup dans le quart sud-est du pays, ni la forte dynamique de son expansion actuelle.

Moutons sans protection malgré un TDR au Mont – Les Villards sur Thônes

Plus de chiens divagants

Par ailleurs, et c’est bizarre, il n’y a plus de dommages dus aux chiens divagants, ils sont systématiquement déclarés comme étant imputables au loup. Pourtant, il y a seulement deux décennies, 84 sinistres étaient imputés aux chiens divagants et fleurissait dans tous les alpages ce petit écriteau, qui a vite disparu avec l’apparition du loup en Haute-Savoie :

A titre de comparaison avec les chiffres rappelés sur cet écriteau, en 2019 en Haute-Savoie, « 72 constats seraient indemnisables au titre du loup pour un minimum de 236 victimes » (DDT 74 Dommages sur troupeaux domestiques- Situation au 31 octobre 2019).

Et pourtant, les loups sont utiles à nos écosystèmes

S’il est revenu naturellement en France, ce n’est pas pour rien.

Dans le secteur Arve-Giffre, il est constaté une présence importante de cerfs et autres ongulés sauvages.
Au cours de l’hiver 2018, 120 grands ongulés (cerfs et chevreuils) ont été retrouvés morts sur les communes de Chamonix et des Houches. Les analyses, effectuées par un vétérinaire spécialisé dans la faune sauvage, ont montré qu’ils étaient victimes de sous-alimentation. Cette concentration importante de cerfs a plusieurs conséquences : régénération ralentie de la forêt, consommation préférentielle du sapin alors qu’avec le changement climatique et la crise sanitaire des forêts, il faudrait le favoriser par rapport à l’épicéa, arasement des myrtilliers impactant la gélinotte des bois et le tétras lyre, etc …. On voit par cet exemple, pris parmi d’autres, que le retour du loup est nécessaire à tout une chaîne écosystémique.

Alors, au lieu d’accuser le loup de tous les maux et d’en faire une cible, il est plus que jamais nécessaire de comprendre son utilité pour les écosystèmes de montagne tout en le dissuadant de s’en prendre aux troupeaux domestiques, partout où ceux-ci sont bien protégés. Et il reste beaucoup de progrès à faire dans ce domaine.

  1. Et cela d’autant plus qu’il est doué de sensibilité
  2. « Bruns et al., 2020, Global Ecology and Conservation » et les différents rapports et avis produits par le CNPN et le MNHN soulignent tous l’inefficacité des tirs létaux pour réduire la prédation
  3. Voir dans ce sens « Danvir et al., 2018, Reducing conflict with Grizzly bears, wolves and elk ; a western landowners’ guide. Published by Western Landowners Alliance ; p40«
  4. Circulaire « Instruction technique DGPE/SDPE/2018-124 12/02/2018 »
  5. Rapport de mission de conseil n°18097, https://agriculture.gouv.fr/le-loup-et-les-activites-delevage-en-europe
  6. CR de réunion CT ENS du 05/02/2020 de la CCVCMB

Animaux sauvages captifs : des mesures très floues

Animaux sauvages captifs : des mesures très floues

Animaux sauvages captifs : des mesures très floues
29.09.2020
France
Animaux sauvages captifs : des mesures très floues
Autre campagne de l’association (ou multiples)

Barbara Pompili vient d’annoncer les mesures sur le bien-être animal, attendues depuis plus d’un an, et résultant de groupes de travail dont nous avons fait partie avec les autres associations de défense animale, et les ministres concernés. D’ailleurs, de quoi parle-t-on exactement? D’une loi? D’ordonnances? D’arrêtés? Comme trop souvent en France à ce sujet, on a attendu bien longtemps pour des avancées floues et minimales. Mais personne n’est dupe. Ces mesures vont dans le bon sens, mais sont trop faibles, sont loin de balayer assez de sujets et se situent bien en deçà des attentes sociétales !

Cinq ans pour fermer 4 élevages de visons dont 2 sont traînés en justice ? Il était grand temps!

En quatre ans, sept élevages de visons ont fermé. Il n’en reste donc plus que quatre en fonctionnement. Et parmi ces quatre restants, nous avons engagé des procédures en justice contre deux d’entre eux. L’audience concernant celui de Montarlot est d’ailleurs fixée au 13 octobre prochain.

En tant qu’association rapporteuse du groupe sur la fourrure s’étant réuni au ministère de la Transition écologique durant le printemps et l’été 2019, c’est bel et bien grâce à nos campagnes incessantes et répétées que ces fermes à visons ont fermé au fil du temps ! Avec l’appui de nos partenaires de la Fur Free Alliance qui ont encore récemment interpellé les ambassades de France dans leurs pays.

Quand on pense que la Pologne, deuxième fournisseur de fourrure au monde, va les faire clore et que les Pays-Bas ferment leurs 160 élevages de visons en mars quand ils avaient prévu trois ans pour le faire, on voit que la France prend son temps. Mais nous prenons acte de cette décision tant attendue et poursuivons notre campagne pour que de nouveaux visons ne naissent pas au printemps prochain dans ces fermes maltraitantes et polluantes.

Pas de date pour la fin des cirques avec animaux… Le dressage occulté et des approximations dans la mise en œuvre !

Aucune date de fin des cirques avec animaux n’est annoncée, ni la manière dont cela se fera! Les hippopotames et éléphants seraient les premiers à bénéficier de la fin de la captivité et de l’itinérance. Cela se passerait par vagues. Les fauves en dernier… Mais la ministre oublie que le cirque, ce n’est pas seulement l’itinérance, c’est aussi le dressage, qui est, lui, totalement occulté! Et les animaux qui ne participent pas aux spectacles, qui ne devraient même pas être maintenus captifs?

La ministre de la Transition écologique a reçu les représentants des circassiens la semaine dernière, et les échanges furent « houleux » à en croire les professionnels du dressage. D’autres rendez-vous seraient à prévoir. Un délai de plusieurs années laissé aux cirques pour arrêter l’exploitation des félins est une nouvelle gifle assenée aux lions et tigres qui n’ont jamais connu autre chose de toute leur existence. C’est une gifle pour ceux qui ont été abattus… C’est une gifle aux hippopotames et éléphants qui resteront encore des mois voire des années, certains jusqu’à leur mort dans les camions des cirques. Pour Jumbo, Boulie, Mina et Kamala, Nelly et Brigit, tous sur les routes depuis des dizaines d’années… Pour Baby et Samba aussi.

En vingt-et-un ans de campagne pour l’arrêt des cirques en France, nous avons vu les deux tiers des cirques renoncer aux spectacles avec animaux. A l’époque, il y avait cinq cents félins dans les cirques. Comment l’État fera-t-il pour garantir le respect de ces mesures, quand il n’existe même pas de fichier des animaux sauvages captifs des cirques ? Depuis toujours les félins alimentent le trafic lucratif.

Pour Muriel Arnal, présidente de One Voice :

«Ces annonces arrivent après plus d’un an d’attente. Ce ne serait pas inquiétant si elles n’étaient pas si floues. Plus de vingt-trois pays en Europe ont déjà légiféré avec clarté ! L’Inde, New York ont légiféré ! On attendait de la France un rugissement pour tous ces animaux qui souffrent, elle a timidement miaulé…»

Les marathoniens de l’océan sortiront des bassines chlorées au minimum dans sept ans

Nous nous réjouissons de l’arrêt immédiat de la reproduction et de l’interdiction de l’acquisition de nouveaux cétacés captifs selon nos demandes. La ministre envisage la création d’un sanctuaire; nous proposons notre expertise avec nos partenaires pour cet accompagnement… Hier, deux bélugas retrouvaient une semi-liberté. C’est possible, et tellement souhaitable!

Depuis l’annulation en janvier 2018 de l’arrêté delphinarium adopté en mai 2017, l’État a laissé naître et mourir des dauphins dans les bassins sans agir. On déplore que pendant trois ans, des delphineaux soient nés dans ces bassins. Depuis que nous avons assigné l’État au Conseil d’État pour faute, il l’a fait attendre un an, assurant à la plus haute juridiction administrative que des mesures de bien-être animal arrivaient. Aujourd’hui, ces annonces sont constructives. Nous attendons à présent des précisions concernant le sort des individus actuellement captifs. Une autre question se pose : où vont aller les orques dans deux ans ?

Parmi ces annonces, on déplore l’absence de certains thèmes pourtant fondamentaux, et de décisions fortes, sans être surpris de la mollesse de notre pays en la matière. La France était et reste donc complètement à côté de la plaque, à rebours des attentes sociétales car la ministre ne fixe pas de cadre, ni de date, ni de moyens pour y parvenir. Évidemment, ces paroles ont le bénéfice d’exister, mais il ne faudrait pas que le gouvernement pense que nous nous contenterons de compromissions. On ne peut pas attendre encore dix, quinze ans avant les prochaines avancées ! Les animaux ne le pourront pas.

Éleveuse indigne, non à la récidive (1er acte) !

Éleveuse indigne, non à la récidive (1er acte) !

Éleveuse indigne, non à la récidive (1er acte) !
28.09.2020
Éleveuse indigne, non à la récidive (1er acte) !
Animaux familiers

Sud de la France… Des supérettes familiales de chats et de chiens proposent à la vente, en toute illégalité à force de conditions sanitaires ignobles, des animaux, appartenant à des espèces choisies et à la mode. Bien que condamnées, elles s’entêtent ! Audience à Bordeaux le 30 septembre 2020 à 14h.

L’audience a été renvoyée au 26 janvier prochain.

L’urgence s’imposait : nous étions en 2014, et l’élevage de Mme Marie-France Auchier, près de Bergerac en Dordogne, faisait l’objet d’une première saisie par la Cellule Zoé de One Voice, assistée par la gendarmerie. 181 animaux avaient été libérés, les chiens et la plupart des chats ayant ensuite trouvé une famille d’accueil. Son activité menacée, Mme Auchier a recelé ses « stocks » dans l’élevage de Mme Guerra situé dans le Lot-et-Garonne voisin, assistée d’un vétérinaire complaisant, voire complice. Nouvelles saisies, simultanées, prise en charge vétérinaire et transport des rescapés vers nos refuges partenaires. En dépit d’une interdiction préfectorale d’exercer prononcée en 2013, Mme Auchier avait délibérément poursuivi son activité, ce qui avait donné lieu à un nouveau procès en juillet 2018.

Aujourd’hui, elle persiste et signe

Voilà que cette dame réitère en faisant appel de sa condamnation prononcée en 2018 (un an de prison avec sursis, cinq ans d’interdiction d’exercer et saisie de tous ses animaux au profit de One Voice. Le vétérinaire fut quant à lui condamné à deux mois de prison avec sursis et 5 000 euros d’amende). La récidiviste, a-t-elle donc le diable au corps qu’elle s’obstine dans des procédures censées, nous en sommes persuadés, lui donner le droit de faire n’importe quoi avec les animaux ?… Nous serons présents pour lui dire basta ce 30 septembre 2020 à 14 heures à la cour d’appel de Bordeaux !

Chiens et chats, biens de consommation que l’on peut malmener ? Comme nous, dites non ! #AnimaleriesjeRefuge

Jon, Hannah, Céleste, Patty et Marli vont de mieux en mieux !

Jon, Hannah, Céleste, Patty et Marli vont de mieux en mieux !

Jon, Hannah, Céleste, Patty et Marli vont de mieux en mieux !
25.09.2020
Loire
Jon, Hannah, Céleste, Patty et Marli vont de mieux en mieux !
Cirques

Les cinq lions faméliques que nous avons sauvés d’un cirque en début d’été ont bien changé ! Nourris, soignés, ils se métamorphosent de jour en jour. Malheureusement, les maltraitances passées ont laissé des marques et des blessures indélébiles, les empêchant de pouvoir un jour s’adapter à la vie sauvage. À défaut, nous leur préparons une retraite paisible dans un sanctuaire en Toscane.

Depuis notre sauvetage du lion Jon et de ses quatre compagnes du cirque qui les martyrisait, les cinq fauves découvrent ce à quoi peut ressembler une existence qui ne soit pas torture.

Premiers soins

Malgré leurs séquelles physiques et psychiques lourdes, les premiers soins qu’ils ont reçus ont permis de traiter les urgences et d’apaiser leurs souffrances. Jon n’est plus en danger depuis les opérations de sa queue et de ses dents à vif. Nous attendons la prochaine intervention et la pose, par un spécialiste, de prothèses en chrome-cobalt pour remplacer ses deux crocs manquants. Des bilans de santé complets des quatre lionnes ont également été effectués. Pour l’occasion, Hannah, Céleste, Patty et Marli ont été anesthésiées. Des échographies ont permis de s’assurer qu’aucune d’entre elles n’était gestante. Mais les auscultations ont confirmé leur état dramatique : corps couvert de plaies et de cicatrices, dentition extrêmement abîmée. La pointe de la queue blessée de Céleste a pu être traitée mais malheureusement ses pattes avant dégriffées sont condamnées à le rester. De leur côté, Marli et Patty sont, comme Jon, dans l’attente d’une intervention pour soigner chacune un croc ravagé par les caries. Et Patty aura besoin d’examens plus approfondis pour trouver la cause de sa fragilité au niveau des hanches et de l’arrière-train.

Convalescence et rapprochement

En attendant, les cinq rescapés mènent une existence paisible et douce chez notre partenaire Tonga Terre d’Accueil. Ils ont besoin de temps pour se reconstruire. Mais ils ne l’ont pas perdu pour manger à leur faim et atteindre leur poids de forme ! Quelle joie de les voir, repus, le pelage brillant, étendus sur la terre, respirant l’odeur de l’herbe… Les lionnes s’avèrent particulièrement joueuses, Céleste notamment qui s’est déjà amusée à démonter complètement son auge. Pendant ce temps, dans l’enclos voisin, Jon adore somnoler au soleil, comme il le ferait dans la nature. Mais les appels d’Hannah dans sa direction le réveillent souvent ! Nous avons donc entrepris d’entamer les rapprochements entre le mâle et ses compagnes, le 21 septembre dernier, en commençant par Hannah puisqu’elle semblait la plus pressée. La rencontre a cependant été furtive : si Jon a fait preuve de beaucoup de courtoisie, la dame s’est – contre toute attente – montrée réticente… Un mystère dont seuls les deux félins connaissent, sans doute, la raison ! Mais si l’expérience n’était pas concluante pour cette première fois, cela ne présage pas de l’issue des prochaines tentatives. Nous irons à leur rythme et selon leurs désirs.

L’horizon de la Toscane

Tandis que les grands convalescents continuent d’apprendre à goûter les bonheurs simples de la vie et reprennent des forces, nous préparons leur futur transfert en Toscane avec deux partenaires : la LAV et la Born Free Foundation. Puisque, privés de griffes et brisés, Jon, Hannah, Céleste, Patty et Marli ne pourront plus jamais s’adapter à la vie sauvage, nous allons leur aménager un vaste enclos entouré de verdure, au sein du sanctuaire de Semproniano, afin de leur offrir un avenir le plus radieux possible.