Chiens et chats errants : une extermination de masse en Algérie

Chiens et chats errants : une extermination de masse en Algérie

Chiens et chats errants : une extermination de masse en Algérie
13.07.2020
Algérie
Chiens et chats errants : une extermination de masse en Algérie
Animaux familiers

Les autorités algériennes, prétextant que chiens et chats transmettent la rage, les exterminent. Ce sont des centaines d’animaux qui meurent électrocutés chaque semaine.

Sous prétexte de combattre la rage, les autorités de la commune d’Alger abattent en masse les chats et chiens errants. La vie de ces animaux voués à une mort certaine est d’une immense tristesse. Une association locale a pu secourir certains d’entre eux. Aidez-nous à les sauver !

Les chiens et chats errants en Algérie ne se comptent plus tellement ils sont nombreux et la pandémie du coronavirus n’a fait qu’aggraver les choses. En prenant la rage pour prétexte, l’établissement public d’hygiène urbaine et de la protection de l’environnement de la commune d’Alger (l’EPIC HUPE), surnommé « galoufa » par les Algériens, extermine de façon quasi industrielle cent à trois cents animaux chaque semaine. Leur vie n’est que misère et solitude et se termine dans d’effroyables souffrances. Cette tuerie ne règle en rien le problème récurrent de l’errance.

Une euthanasie de masse…

Les animaux sont capturés avec de grandes pinces, semblables aux instruments de torture moyenâgeux, et entassés dans des cages minuscules. C’est dans une pièce sordide et sale que les chiens vivent leurs derniers instants. Aucune issue n’est possible. Électrocutés à plusieurs dans une petite cage, ils sont tués à la chaîne. Les gémissements et les aboiements de détresse et de peur de leurs congénères, qui ont compris le sort qui les attendait, résonnent dans cet entrepôt de la mort. Le chien dans la cage d’électrocution est terrorisé, ses mouvements respiratoires comme oculaires témoignent de son affolement. Il est déjà presque asphyxié par la panique ; il sent que quelque chose de terrible va se produire. Les mots manquent pour décrire cette abominable réalité. Les cadavres sont ensuite jetés telles des ordures ménagères par la « galoufa » dans un camion à benne et viennent rejoindre ceux qui s’y entassent déjà. Les corps sans vie sont mêlés à des tas d’immondices, se fondant dans le décor de cette « déchetterie » à ciel ouvert qui ne semble gêner personne. L’horreur ne connaît aucune limite.

… qui n’est pas la solution

Chiens et chats continuent encore à être traités comme des objets, voire ici comme des déchets. La rage n’est qu’un prétexte et en cette période de pandémie, les animaux ont été désignés à tort responsables de tous les maux et leurs abandons se sont multipliés. L’euthanasie n’est pas la solution et ne fait que perpétuer le problème. Il est temps que cessent ces effroyables pratiques d’un âge révolu !

Tout comme cela a été fait dans le sanctuaire des chiens de Darjeeling que One Voice finance depuis 2002, un travail de sensibilisation de la population locale qui craint ces animaux par peur de la maladie est primordial. En Algérie, comme en France, c’est la cause de l’errance qu’il faut traiter en imposant l’identification et la stérilisation des animaux qui arrivent en fourrière, en ouvrant des dispensaires pour les recueillir et en créant des fichiers de suivi des abandons et des stérilisations. Ces mesures doivent s’accompagner d’une responsabilisation des propriétaires et d’une politique de protection animale digne de ce nom.

Agissons

L’établissement public d’hygiène urbaine et de la protection de l’environnement de la commune d’Alger, dont la responsable est vétérinaire, n’est soumis à aucune réglementation et cherche à légaliser l’extermination des animaux errants.

L’association B.C.H.E. (Billy pour la compassion, l’humanité et l’empathie), présidée par le Docteur Haifa REZAGUI, lutte contre cette extermination et continue de sauver autant de chats et de chiens que possible. Aidez-nous à relayer son appel en interpellant les autorités algériennes pour que cesse ce massacre.

Vous pouvez adresser un mail au/à la :

Direction des services vétérinaires : dsv@madrp.gov.dz et dz.dsv.sdsba@gmail.com

 

 

 

Du jamais vu en France : quatre lionnes saisies d’un cirque pour mauvais traitements à la suite de l’action de One Voice

Du jamais vu en France : quatre lionnes saisies d’un cirque pour mauvais traitements à la suite de l’action de One Voice

Du jamais vu en France : quatre lionnes saisies d’un cirque pour mauvais traitements à la suite de l’action de One Voice
07.07.2020
Du jamais vu en France : quatre lionnes saisies d’un cirque pour mauvais traitements à la suite de l’action de One Voice
Cirques

Depuis ce matin du 7 juillet 2020, Hannah, Patty, Céleste et Marli, les compagnes de Jon, sont sauvées du cirque et devraient le retrouver au refuge de Tonga Terre d’Accueil en fin de journée. La préfecture a ordonné leur saisie et les a confiées à One Voice, gardienne légale des quatre lionnes.

Le cirque qui les détenait a été intercepté près de la frontière belge quelques jours après une inspection demandée par la préfecture aux conclusions sans appel sur la condition des fauves. One Voice avait chargé son partenaire Natuurhulpcentrum du transfert du cirque au refuge de Tonga Terre d’Accueil, à qui elle confie leur suivi quotidien, en attendant qu’ils soient de nouveau réunis avec Jon.

C’est la toute première fois que des animaux sont saisis d’un cirque à la demande d’une association, pour des seuls faits de mauvais traitements.

Sauver des animaux des cirques, c’est les sauver de la mort

Muriel Arnal, présidente fondatrice de One Voice, déclare :

«Quand One Voice a lancé sa campagne il y a vingt ans (1), personne n’imaginait ce qu’était la réalité du cirque pour les animaux. Aujourd’hui, le sort de Jon et ses compagnes démontre que les cirques ne font pas seulement souffrir les animaux : ils les font aussi mourir. »

Si un cirque veut faire des économies ou n’a plus besoin de ses animaux, il les affamera jusqu’à ce que mort s’ensuive. De toute façon le ministère de l’Écologie ne tient pas de registre de ces animaux appartenant pourtant à des espèces menacées, et le trafic de félins, omniprésent entre cirques, les remplace immédiatement.

Entre omerta et incapacité à suivre la réglementation

Le dresseur l’a dit aux vétérinaires et aux autorités : il ne connaît même pas le nom des animaux enfermés dans ses camions ! Dans le rapport de la DDPP du 22 juin 2020, il est fait mention du registre des entrées et sorties et de celui des soins des animaux : impossible de les consulter car ils auraient été volés à son frère, dresseur d’un autre cirque, après qu’il les a emportés malencontreusement dans le sud de la France… Pour la transparence on repassera. Les papiers des animaux, quand ils existent, sont transmis par photo numérique, et souvent les identifications ne correspondent pas, voire sont impossibles à vérifier. La puce de Jon, elle, établit son appartenance à un autre cirque, entreprise d’un autre membre de la famille…

Un rapport vétérinaire sans appel : les lionnes sont en mauvaise santé !

Boiterie, plaies, fonte musculaire, perte de motricité postérieure… Les lionnes présentent une note d’état corporel de 2 sur 5, au mieux de 2,5 sur 5 ! Probablement elles aussi dégriffées aux pattes avant, ce qui est illégal, et avec des crocs (les canines) cassés.

Muriel Arnal ajoute :

«On a affaire à des animaux sauvages qui sont en train de disparaître dans la nature, et auxquels on inflige les pires cruautés en toute illégalité.
À chaque fois que nous avons tiré la sonnette d’alarme pour eux, on nous a proposé des réunions. Mais où sont les actes ? Discuter autour de la table est fort sympathique, mais pendant ce temps les animaux restent dans les camions ! Barbara Pompili sera-t-elle la ministre courageuse qui prendra rapidement l’arrêté tant attendu, comme l’ont fait la plupart de nos voisins ? Nous l’espérons. En attendant, s’il faut secourir ces animaux des cirques un à un, nous le ferons. »

L’OFB et la préfecture ont répondu présent à notre alerte !

Un grand merci à l’ensemble des agents de l’Office Français de la Biodiversité pour leur mobilisation sans faille dans ce dossier, avec le parquet d’Évreux. Nous tenons également à remercier très chaleureusement Jérôme Filippini, le nouveau préfet de l’Eure, qui a pris toute la mesure de l’importance de ce dossier et a rendu possible l’organisation de la saisie de Jon puis de Hannah, Patty, Céleste et Marli.

La préfecture porte plainte contre le cirque pour mauvais traitements de Hannah, Patty, Céleste et Marli, et devrait procéder également au retrait du certificat de capacité (qui permet au dresseur d’exploiter les animaux). Nous retrouverons les dresseurs devant le tribunal où ils devront répondre des mauvais traitements infligés à ces cinq lions, en toute connaissance de cause.

(1) https://cirques-sans-animaux.fr/

One Voice lance l’alerte, persiste et signe: les labos peuvent expérimenter sur des animaux venant d’élevages non agréés

Depuis lundi 22 juin, jour où nous avons dénoncé publiquement les mesures défavorables aux animaux prises dans le décret n° 2020-274 adopté le 17 mars 2020, les tweets soutenant notre campagne et les signatures de notre pétition se multiplient. Après notre recours gracieux auprès du Premier ministre le 27 avril dernier, nous attaquons à présent le décret au Conseil d’État.

Après une première opération, Jon reprend vie !

Après une première opération, Jon reprend vie !

Après une première opération, Jon reprend vie !
20.06.2020
Loire
Après une première opération, Jon reprend vie !
Cirques

Depuis son sauvetage d’un cirque il y a deux semaines, Jon va beaucoup mieux. Il est pris en charge au quotidien par nos amis de Tonga Terre d’Accueil qui se mettent en quatre pour lui trouver des activités stimulantes, et prendre soin de lui. Nous venons de passer deux jours à ses côtés pour l’accompagner dans une opération sensible, et constater de nos yeux ses progrès.

Un lion presque en pleine forme !

En dix jours, Jon a réellement repris du poil de la bête, comme on dit. On ne voit plus ses côtes sous son pelage, et il est bien plus vif que quand nous l’avons sorti du cirque où il était exploité depuis plusieurs années. Les vingt kilos retrouvés se voient aussi au niveau de la peau de son ventre, à présent un peu plus rebondi. En si peu de temps, ses progrès sont radicaux, preuve que sa cachexie avancée n’était en rien due à l’âge ou à une maladie, mais qu’il était bel et bien affamé à mort par le propriétaire du cirque.

Sa prise de poids rapide prouve qu’il mourait de faim

Timide au départ, la découverte de la partie extérieure de son enclos de convalescence a transformé Jon. À présent, il joue chaque jour avec des choses différentes, disposées çà et là par l’équipe de Tonga Terre d’accueil pour lui faire retrouver goût à la vie. Un jour c’est une grosse balle, un autre des souches ou encore un tronc reposant sur des pieds en bois. Summum du mystère pour stimuler ses sens : des épices saupoudrées par endroits dans l’enclos, qui le font fouiller le sable, retourner les morceaux d’écorce à l’affût de la source de cette odeur alléchante ou repoussante, mais toujours intrigante. Signe supplémentaire qu’il a repris confiance : en arrivant, il s’urinait dessus, mais maintenant il le fait sur les murs (intérieurs et extérieurs !) pour bien marquer son territoire partout.

Un lion mutilé enfin soigné

Aujourd’hui, Jon creuse, joue, vocalise de plus en plus et mange comme un glouton, à vitesse grand V. Le vétérinaire a donc estimé que son état permettait de l’endormir jeudi 18 juin, pour soigner sa queue, sur laquelle nous avions constaté de nombreuses plaies. Lors de l’intervention sous anesthésie générale qui s’est parfaitement déroulée, le vétérinaire a dû lui en enlever une partie afin de pouvoir faire une suture propre.

À cette occasion, il a été vérifié et confirmé ce que nous avions constaté dès le premier jour : l’absence de griffes aux pattes avant. Ses dents ont également fait l’objet d’une inspection poussée : toutes sont coupées à ras, et l’un des crocs est totalement creux, renfermant de nombreux déchets alimentaires putréfiés… Tous les morceaux devenus noirs ont été extraits. Mais il faudra absolument qu’il soit à nouveau opéré, pour les dents cette fois, par un spécialiste. Elles devaient le faire intensément souffrir, ce qui explique qu’il passe son temps à mordre des choses.

Jon retrouve goût à la vie !

Jeudi au réveil de l’anesthésie, Jon s’est jeté sur la nourriture mise à sa disposition, avant de faire une petite sortie pour dormir sur le dos, ventre offert aux rayons du soleil. En quelques heures il était requinqué. Certes, il garde les stigmates de sa vie d’itinérance. Mais nous avons bon espoir qu’avec une vie loin du camion et des dresseurs violents, et avec la disparition de ses douleurs dentaires chroniques, ses mouvements stéréotypés et l’automutilation cesseront. 

Ce lion qui était, il y a encore peu dans une très grande souffrance, panse ses plaies sous notre aile protectrice. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que ses compagnes Hannah, Patty, Céleste et Marli le rejoignent au plus vite.