Dans 19 villes de France, One Voice mobilise sur l’errance féline

11 millions d’individus : c’est la population de chats errants estimée en France en 2018 (voir notre rapport). Face à cette situation, One Voice organise un week-end d’actions coordonnées dans toute la France les 12, 13 et 14 mars prochains. Dans dix-neuf villes, les militants de l’association de défense des animaux sensibiliseront le public lors de rassemblements statiques où les passants pourront signer les pétitions et discuter autour d’une documentation informative et de quizz. Des associations locales spécialisées dans les chats ont été conviées à se joindre à l’événement. Nous demandons la mise en place d’un plan national d’urgence pour endiguer l’errance féline.

Silabe, un établissement de l’Université de Strasbourg, au cœur du commerce international des singes pour l’expérimentation animale

Silabe, un établissement de l’Université de Strasbourg, au cœur du commerce international des singes pour l’expérimentation animale

Silabe, un établissement de l’Université de Strasbourg, au cœur du commerce international des singes pour l’expérimentation animale
09.03.2021
Bas-Rhin
Silabe, un établissement de l’Université de Strasbourg, au cœur du commerce international des singes pour l’expérimentation animale
Expérimentation animale

One Voice a eu accès à des informations selon lesquelles, plus d’un millier de macaques à longue queue ont été importés année après année, et renvoyés chez nos voisins, ailleurs en Europe.

Photo: Cruelty Free International/SOKO-Tierschutz.

Au cœur d’un commerce opaque… et cruel

La France, par l’intermédiaire de la “Plateforme Silabe”, constitue depuis de nombreuses années une zone de transit – en plus d’être un lieu d’expérimentation – pour des milliers de primates venus de Maurice et du Vietnam à destination de laboratoires européens en Allemagne, au Royaume-Uni et en Italie tels que Accelera, Aptuit, Bayer AG, Covance et Merck, où ils subissent test sur test leur vie durant.

A priori, nombre d’entre eux subissent aussi des tests sur place, après être arrivés fort probablement dans les soutes d’avions d’Air France, via Roissy. Silabe a déjà été au cœur de polémiques, de manifestations et de campagnes, initiées notamment par d’autres associations françaises qui s’étaient heurtées à un mur[1], et de révélations. Elle était gérée par une association privée bénéficiant de fonds ministériels, et contrôlée par l’Université de Strasbourg. Il s’agit à présent d’un établissement secondaire de cette université, qui prend donc la forme d’un établissement d’enseignement public national à caractère scientifique culturel et professionnel.

Ce sont de très jeunes primates qui font le voyage. Beaucoup de ceux venus de Maurice ont à peine un an et demi. De très frêles individus pesant deux kilos environ sont envoyés par “lots”, dans des caisses sans confort, loin de l’attention et de la protection de leur mère. Le temps et les conditions de transport sont terriblement éprouvants pour les petits : stress, peur, etc.

Et qu’est-ce qui les attend? Les paillasses carrelées froides des laboratoires, des trépanations, des contentions insupportables, des produits irritants, des électrodes inquiétantes, des médicaments-poisons…

Les singes ayant beaucoup de valeur pour les chercheurs, les survivants sont parfois vendus à d’autres laboratoires pour encore des années d’expériences. Pour finir, l’euthanasie ou l’abattage les attend, sans qu’ils entrevoient la moindre issue, la moindre retraite…

La réduction du nombre d’animaux dans la recherche: une utopie?

La loi européenne prévoit que les primates utilisés à des fins scientifiques proviennent exclusivement d’élevages ou de colonies entretenues sans apport d’animaux capturés dans la nature, et ce à partir du 10 novembre 2022 pour tous les membres de l’UE dont la France. Il s’agit donc d’un durcissement des règles afférentes au commerce des singes. Mais qui va effectuer les contrôles, a fortiori dans les pays où sont effectuées les captures?

Parmi les réglementations européennes, il est aussi indiqué que la recherche en général doit réduire son usage des animaux. Mais qu’attend-on?

Un manque continu de transparence

Qui plus est, Silabe n’est qu’une succursale de ces transferts parmi tant d’autres. Année après année en France, les chiffres de l’utilisation d’animaux pour la recherche stagnent à un niveau surréaliste! Quand on creuse, le manque de transparence est évident.

Autre sujet d’interrogation: bien sûr, les trajets en provenance du Vietnam et de Maurice sont légaux, mais pourquoi la France en général et la plate-forme Silabe en particulier en sont-elles une étape?

Nous avons écrit à Frédérique Vidal, ministre de la Recherche, pour l’alerter sur cette question. Avec notre partenaire Action for Primates (Royaume-Uni), nous avons besoin de votre soutien! Écrivons ensemble aux ambassades de Maurice et du Vietnam pour que cesse l’importation de singes vers la France pour subir des expériences sans fin. Et signez notre pétition pour une transparence totale sur les animaux expérimentés, le financement de méthodes substitutives et l’emploi systématique et unique de celles-ci quand elles existent!

 

[1] Campagnes et manifestations

Militer, c’est agir !

Militer, c’est agir !

Militer, c’est agir !
03.03.2021
France
Militer, c’est agir !
Autre campagne de l’association (ou multiples)

Les animaux ont besoin de nous pour plaider leur cause. Rejoignez notre réseau de militants pour faire entendre leur voix et défendre leurs droits !

Le monde ne s’est pas fait en un jour. Bâtir celui de demain non plus. Mais pour lui donner des chances d’émerger, il faut se retrousser les manches. Militer, porter la voix des plus fragiles, aller au-devant du public, c’est amorcer le changement, planter les premières graines. Rassemblons-nous !

Vous engager un peu plus encore pour les animaux non-humains et militer à nos côtés, ça vous dirait ? Chez One Voice, nous nous inscrivons dans une unité de combat pour défendre le droit du Vivant : celui des humains, des animaux et de la planète. Tout est lié. Quelles que soient les victimes, c’est toujours la même violence qui s’exerce et contre laquelle nous luttons. Chaque être sur cette Terre mérite le respect, la liberté, la vie, et c’est en guerriers pacifiques que nous faisons résonner notre voix pour dénoncer la cruauté sous toutes ses formes.

Unissons-nous

Sensibiliser l’opinion aux souffrances des sans-voix, signaler des pratiques obsolètes et mortifères, faire bouger les lignes, les mentalités et les politiques pour que le monde évolue, tel est notre rôle. Nous avons besoin de forces vives pour poursuivre efficacement notre mission et accélérer les prises de conscience. C’est en agissant sur le terrain, dans la rue, au plus près du public, que nous pouvons alerter le plus grand nombre de gens, toucher de nouveaux esprits et essaimer davantage notre message de paix et de tolérance.

Surmonter ses hésitations

Bien sûr, on ne naît pas militant, on le devient. Nombreux sont ceux qui aspirent à s’engager mais qui n’osent pas. Distribuer des tracts, tenir des banderoles, scander des slogans, porter des masques d’animaux, s’exposer au regard des autres, essuyer parfois des critiques, est loin d’être évident de prime abord. Mais brandir une pancarte, c’est important ! Si nous ne le faisons pas, qui le fera ? Et c’est tout l’intérêt de se joindre à un groupe de personnes qui partagent les mêmes valeurs, d’être pleinement intégré à une dynamique, de participer à des actions coordonnées sur l’ensemble du territoire. À plusieurs, on est toujours plus fort ! Et nos dernières campagnes le prouvent. Lors de notre manifestation contre la chasse, les 23-24 janvier 2021, les passants faisaient même la queue pour signer notre pétition ! Un succès et une médiatisation qui inquiètent suffisamment nos adversaires – les chasseurs en l’occurrence – pour que Le Chasseur français et Chasse Passion aient consacré des articles sur nos actions en tentant de les discréditer.

Des antennes partout en France

Dans le cadre d’une restructuration du réseau militant et afin de faciliter l’organisation et la participation aux actions sur le terrain, nous avons créé des groupes « bénévoles One Voice » locaux pour favoriser la communication entre les membres. Chacun dispose de sa propre page publique d’informations. À ce jour, il existe 28 antennes actives dans nos grandes villes. Et nous espérons en déployer d’autres pour informer, éveiller, partout en France. Chaque délégation est pilotée par un référent ou une référente prêt à accueillir chaleureusement les novices, à organiser les plans d’action et à maintenir la motivation des troupes ! Si vous êtes prêt à vous engager, à donner un peu de votre temps un week-end par mois, nous vous attendons à bras ouverts et vous aurez la satisfaction de faire partie d’un tout, d’une conscience nationale pour améliorer la condition animale. Pour nous rejoindre, c’est ici : https://one-voice.fr/fr/votre-action/militer.html. Et si vous n’êtes pas sur Facebook, vous pouvez nous contacter par mail : militants@one-voice.fr. Au nom des animaux, merci !

  1. Alpes-de-Haute-Provence & Hautes-Alpes / Gap – Digne-Les-Bains
  2. Rhône / Lyon
  3. Eure / Evreux 
  4. Picardie / Amiens
  5. Nord / Lille
  6. Maine-et-Loire / Angers
  7. Charente & Charente-Maritime / Angoulême – La Rochelle – Saintes
  8. Gard – Hérault /Montpellier
  9. Alpes-Maritimes & Var / Nice – Saint-Raphaël
  10. Paris – Île-de-France
  11. Bouches-du-Rhône / Aix-en-Provence
  12. Bouches-du-Rhône / Marseille
  13. Gironde / Bordeaux
  14.  Aube / Troyes
  15. Loire-Atlantique / Nantes
  16. Pyrénées-Atlantiques / Bayonne
  17. Lot / Cahors – Figeac
  18. Savoie / Haute Savoie / Annemasse – Annecy
  19. Lot & Garonne / Agen- Marmande
  20. Puy de Dôme / Clermont-Ferrand
  21. Bas Rhin / Strasbourg
  22. Haute-Vienne / Limoges
  23. Orne et Calvados / Falaise – Caen
  24. Meuse / Bar-le-Duc
  25. Moselle, Meurthe et Moselle / Metz
  26. Corrèze / Brive-la-Gaillarde

Les loups gris restent une cible : battons-nous !

Les loups gris restent une cible : battons-nous !

Les loups gris restent une cible : battons-nous !
19.02.2021
France
Les loups gris restent une cible : battons-nous !
Faune sauvage

Vulnérables, les loups gris restent une espèce menacée en France. Et s’ils sont protégés par la réglementation européenne, le gouvernement multiplie contre eux les arrêtés d’autorisation de tirs de prélèvement. Nous venons d’obtenir une victoire devant le Conseil d’État. Mais le gouvernement s’acharne. Pour protéger les loups gris, One Voice a déposé deux nouveaux recours pour excès de pouvoir contre les arrêtés d’octobre 2020.

Avec une population estimée à 580 individus, les loups gris ont dépassé le seuil de « viabilité démographique » en France. Une bonne nouvelle certes, mais qui ne doit pas occulter la précarité de la population lupine. Canis Lupus reste une espèce dite « vulnérable », classée comme telle sur la liste rouge des espèces de mammifères menacées en France établie par l’UICN.

Protégés par la réglementation européenne, les loups gris ne peuvent faire l’objet de tirs que « lorsque tous les autres moyens ont été tentés pour l’éviter ». Pourtant, les tirs de « prélèvement » se multiplient chaque année en France. Des dizaines de loups y succombent. Les louveteaux ne sont pas épargnés.

Une victoire mais…

Depuis le milieu des années 2000, les ministères se succèdent mais la politique reste la même : elle ne cesse de porter atteinte à la population lupine à coups de dérogations à la protection stricte du loup. Ainsi, un arrêté dit « cadre » fixe les conditions et limites d’octroi des dérogations, tandis qu’un arrêté dit « plafond » fixe quant à lui le nombre maximum de spécimens pouvant être tués annuellement. En 2019, deux arrêtés dits « expérimentaux » ont complété les arrêtés « cadre » et « plafond ». Ils ont permis d’augmenter le nombre de loups pouvant être tués, portant celui-ci à 17 % au lieu des 10 % fixés précédemment.

Nous avons attaqué ces deux arrêtés expérimentaux au motif que la condition d’urgence n’était pas remplie. Le Conseil d’État vient de nous donner raison : il annule partiellement les deux arrêtés, notamment :

La possibilité de prélever encore 2 % de plus quand le plafond de loups tués sur une année civile est atteint au moyen des tirs de défense mixte et de tirs de prélèvement simples.

… le cauchemar continue

Bien sûr, nous nous réjouissons de cette victoire qui nous donne raison sur le fond. Pourtant, l’acharnement du ministère de la Transition écologique et du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation nous révolte. Le 23 octobre 2020, deux nouveaux arrêtés « cadre » et « plafond » ont été adoptés. Ils reprennent l’essentiel des dispositions des arrêtés dits « expérimentaux » de 2019. Le plafond est fixé à 17 %, avec possibilité pour le préfet coordonnateur du plan national d’actions (PNA) loup de fixer un plafond à 19 % puis à 21 %.

Ecœurés par cette politique infondée, basée sur la régulation par les tirs au lieu d’être animée par la volonté de conserver l’espèce, nous portons plainte pour excès de pouvoir devant le Conseil d’État.

Dénoncée par le Conseil National sur la Protection de la Nature, cette politique n’a aucun fondement. Disons-le : elle est criminelle. L’Office Français pour la Biodiversité en pointe clairement les effets mortifères. Le taux de survie des loups gris est passé de 74 % avant 2014 à 58 % pour la période 2014-2019. Des chiffres alarmants, clairement imputables à la gestion de nos gouvernants.
Par ailleurs, l’étude publiée par le Museum National d’Histoire Naturelle et l’OFB en février 2019 établit clairement une absence de corrélation entre le nombre de tirs et le volume des dégâts subis par les élevages. Pourtant, au 2 novembre 2020, 97 loups avaient été abattus. Ce chiffre nous glace.

One Voice attaque les deux arrêtés adoptés le 23 octobre 2020 et publiés le 29 octobre dans le Journal Officiel. Elle en demande l’annulation sur le fond par recours pour excès de pouvoir.