Expérimentation animale : un scientifique nous alerte sur les pratiques de ses pairs.
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Les chiens errants de Settat au Maroc doivent être épargnés!
Les chiens errants de Settat au Maroc doivent être épargnés!
Les chiens errants de Settat au Maroc doivent être épargnés!
19.08.2021
Maroc
Les chiens errants de Settat au Maroc doivent être épargnés!
Animaux familiers
Nous avons écrit à la municipalité de Settat au Maroc après avoir découvert le sort cruel réservé aux chiens errants. Vous aussi écrivez-lui.
Alertés par le sort cruel réservé aux chiens errants à Settat, nous avons écrit à la municipalité de cette ville marocaine. Voici notre lettre ouverte. Aidez-nous à obtenir qu’ils soient pris en charge et protégés des souffrances liées à l’errance, et non plus abattus. Ecrivez vous aussi à la mairie.
Monsieur Abderrahmane Azizi
Maire de Settat
Avenue Hassan II
Settat
Maroc
Vannes, le 18 août 2021
Monsieur le Maire,
One Voice est une association française ayant pour objet de protéger et de défendre les animaux. À ce titre, nous sommes concernés par le sort réservé aux chiens errants à Settat.
En effet, nous avons été alertés au sujet de campagnes de capture et d’abattage des chiens errants présents sur le site de l’université Hassan 1 er , menées par la municipalité de Settat.
Il est intolérable qu’un tel traitement soit réservé aux animaux errants. Ces cruelles campagnes d’abattage n’ont jamais fait leurs preuves pour lutter contre l’errance. Elles sont uniquement source de souffrance pour les animaux concernés et ne parviennent pas à régler le problème durablement.
Des solutions éthiques et efficaces existent et résoudraient à long terme la question de l’errance animale à Settat.
La mise en place d’une politique de stérilisation et d’identification systématiques des animaux errants permet de les prendre en charge tout en évitant leur reproduction. Ceux-ci peuvent ensuite soit être replacés sur le site ou être mis à l’adoption. Plusieurs associations de protection animale et bénévoles travaillent au soin des animaux errants à Settat et pourraient conseiller la municipalité efficacement.
À titre d’exemple, la municipalité d’Oued Ellil a récemment renoncé à abattre les animaux errants au profit d’une collaboration avec une association locale pour leur identification, stérilisation et adoption.
De très nombreuses personnes se sont émues du sort de ces animaux via les photos et vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux. Une telle situation ternit assurément l’image de Settat et plus largement du Maroc, qui disposent par ailleurs d’une richesse culturelle incontestable.
C’est pourquoi nous vous exhortons à intervenir pour stopper ces campagnes d’abattages massifs et à agir en faveur d’une gestion éthique et durable de l’errance animale à Settat.
Je vous prie de croire, Monsieur le Maire, à l’assurance de ma plus parfaite considération.
Muriel Arnal
Présidente de One Voice
Votre action
Vous aussi écrivez de manière courtoise et polie au Maire de Settat, qui a le pouvoir de faire changer les choses pour ces pauvres chiens. Vous pouvez utiliser cette lettre type en l’adaptant : LETTRE TYPE À TÉLÉCHARGER. Le mail de la municipalité est municipalitesettat@menara.ma
Au Parc Saint Léger, cirque fixe : tripoter des lémuriens ou danser au milieu des lionnes
Au Parc Saint Léger, cirque fixe : tripoter des lémuriens ou danser au milieu des lionnes
Au Parc Saint Léger, cirque fixe : tripoter des lémuriens ou danser au milieu des lionnes
12.08.2021
Oise
Au Parc Saint Léger, cirque fixe : tripoter des lémuriens ou danser au milieu des lionnes
Cirques
Nos enquêteurs se sont rendus une fois de plus au Parc Saint Léger. Ce cirque fixe, qui comme tant d’autres accumule les irrégularités et s’arrange avec la loi comme il veut, mettant des familles et des groupes d’enfants en danger. Il est temps de mettre un point d’arrêt à l’exploitation de ces lieux de misère animale et de risques pour tous. Nous déposons plainte pour exploitation irrégulière et demandons le retrait de l’autorisation d’ouverture de l’établissement.
Un cirque fixe qui a l’habitude de jouer à la roulette russe avec la sécurité de tous
Notre plainte contre Kid Bauer, le patron de ce cirque fixe, court toujours pour les tigreaux passant de bras en bras de spectateurs pour des photos souvenirs. Le parc ne s’appelle plus «Parc des félins», et exploitée ailleurs, Baby n’y est plus exhibée après le spectacle de dressage de Gilbert Bauer. Cependant d’autres choses, tout aussi problématiques voire pires encore, attendent les visiteurs, inconscients du danger qu’ils courent et font courir aux animaux, et de l’illégalité de ces pratiques potentiellement ultra-dangereuses.
Les lois qui protègent les animaux ? Un paillasson pour la famille Bauer
Il existe des textes encadrant l’ouverture des établissements fixes comme itinérants exploitant des animaux, et en règle générale, ceux-ci se basent sur la sécurité des personnes, mais aussi sur celle des animaux. Il est absolument interdit, par exemple, que les fauves, tout comme les primates, entrent en contact avec le public. Entrer en contact avec des animaux sauvages en voie d’extinction n’est anodin ni pour nous, ni pour eux. Des maladies peuvent se transmettre des uns aux autres, des accidents peuvent avoir lieu. Le moindre écart, rébellion ou gourmandise, ils le paieront au prix fort…
Nourrissage des lémuriens, léchouilles au rendez-vous
Que diriez-vous de recevoir une leçon d’écologie de la part d’une personne qui justifie la captivité des makis cattas, des animaux d’une espèce endémique de Madagascar en danger d’extinction sur la liste rouge de l’UICN et issus de la famille des lémuriens, par le fait qu’ils reçoivent des soins et de la nourriture ?… On a envie de dire : heureusement qu’ils les nourrissent et qu’ils les soignent, les animaux dépendent d’eux ! Mais Kid Bauer n’a pas le droit de détenir ces animaux ! À notre connaissance, le dernier arrêté d’ouverture ne les mentionnant même pas parmi les espèces autorisées…
L’animation du parc est surréaliste. En voici des morceaux choisis :
«Les trois quarts des choses qu’il y a sur cette petite île, eh bien, on ne les retrouve pratiquement nulle part ailleurs sur la planète. Donc, encore une fois, l’importance de préserver la nature, d’y faire attention, c’est tout simplement que le jour où on rase toutes les forêts de Madagascar, eh bien tout cet écosystème est perdu et c’est quand même un petit peu dommage.» Comment dire ? Oui, en effet, un petit peu dommage !
Ou encore, sur la reproduction et la captivité des lémuriens :
«Tous les lémuriens sont en danger critique d’extinction. Ils sont fortement touchés par le braconnage et la déforestation. C’est vraiment très compliqué pour eux aujourd’hui de vivre tranquillement dans la nature, de se reproduire également. Ils se reproduisent de moins en moins. Forcément, ils ne sont pas fous (sic). Ce sont des animaux à l’état sauvage qui vont vivre une quinzaine d’années seulement. Et quinze ans, c’est déjà très bien pour ceux qui arrivent à aller jusque-là en captivité. Par contre, ils ont tout ce qu’il faut. Soins vétérinaires, nourriture. Pas de prédateurs, pas de braconnage. Pas de déforestation. Bref, c’est le paradis.»
Forcément, dans leur enclos, pas d’arbre, pas de déforestation…
Mais imaginons-nous à leur place. Accepterions-nous d’être confinés toute notre vie dans un espace minuscule ? D’être envahis par des animaux d’une autre espèce pour pouvoir manger ? Avoir des soins gratuits, certes, pour une espérance de vie peut-être allongée (et encore, il faut les croire sur parole), mais à quel prix ? L’ennui et l’absence d’intimité, de libre arbitre, de choix quel qu’il soit… Au prix de la liberté ?
Puis voilà l’instant que tout le monde attend : «la surprise». L’animatrice fait alors entrer les visiteurs dans l’enclos des makis cattas. C’est parfaitement illégal. Une fois la trentaine de personnes bien serrées à l’intérieur, au risque qu’elles piétinent les animaux, elle annonce qu’il ne faut pas les toucher, mais les visiteurs sont pourtant invités à leur donner de la nourriture à la main. Les makis cattas montent sur les gens, sur leurs épaules, les sacs à dos, les lèchent les uns après les autres… Le risque de zoonose est réel. Au passage, on est en temps de pandémie et quasiment personne ne porte de masque alors que la distanciation physique est impossible à maintenir. Mettre le public en contact direct avec des lémuriens est strictement interdit par la loi.
Par ailleurs, l’animatrice affirme qu’ils passent à travers les barreaux. Donc même en dehors de l’animation, les contacts sont possibles, et que l’un d’entre eux soit percuté par une voiture en traversant la route qui jouxte le parc ne serait l’affaire que de quelques secondes.
C’est l’heure du goûter, en compagnie des lionnes
La fin du spectacle des lionnes approchant, Kid Bauer propose de faire entrer une femme à l’intérieur de la cage aux lions. «Cadeau d’anniversaire». La personne choisie a le «privilège» de danser avec le dresseur sous le regard des lionnes ! Si l’une des lionnes s’approchait et attaquait, elle serait abattue. Chirkane, le frère d’Elyo, en est un bon et triste exemple. On ne s’appesantira pas davantage sur l’extrême danger que représente cette démonstration…
Nous déposons une nouvelle plainte contre le propriétaire du parc. Nos images sont parlantes… Il est anormal que le public continue à fréquenter ce cirque fixe qui, comme d’autres, n’a que faire des textes du moment que les euros tombent. Ici, le manque de respect des animaux et des visiteurs est criant : les dangers sont réels et connus. Ils n’ont d’égal que leur dédain pour les lois…
Corridas, Novilladas, à Beaucaire comme ailleurs dans le Sud de la France, les taureaux meurent face à des enfants
Corridas, Novilladas, à Beaucaire comme ailleurs dans le Sud de la France, les taureaux meurent face à des enfants
Corridas, Novilladas, à Beaucaire comme ailleurs dans le Sud de la France, les taureaux meurent face à des enfants
07.08.2021
Corridas, Novilladas, à Beaucaire comme ailleurs dans le Sud de la France, les taureaux meurent face à des enfants
Exploitation pour le spectacle
Nous publions les images de la novillada de Beaucaire du 25 juillet 2021 photographiée par des lanceurs d’alerte, qui nous livrent leur témoignage.
Ayant reçu les images de la novillada de Beaucaire du 25 juillet de la part de lanceurs d’alerte, nous publions ces éléments accablants. Avec ces photographies des derniers instants de vie de ces six jeunes taureaux, mis à mort par des toreros adolescents, l’un de ces spectateurs d’un jour nous a confié son témoignage.
Les taureaux meurent, comme toujours dans les arènes françaises, dans d’incommensurables souffrances, sous les bravos de leurs tortionnaires et sans comprendre ce qui leur arrive. Des enfants très jeunes, assistent à ces spectacles délétères pour leur développement psychique, sont formés à cela et d’autres, à peine majeurs, participent même à des actes de mise à mort d’une extrême crudité et violence. Notre société devrait dès aujourd’hui mettre des gardes fous vis-à-vis de la jeunesse, d’ici à l’interdiction pure et simple de ces pratiques barbares injustifiables.
Des enquêtes et des images qui continuent de dénoncer ces pratiques barbares
Nous n’avons jamais cessé de condamner la corrida. Des premières manifestations dans les années 1990 aux côtés de Théodore Monod, quand l’association s’appelait encore Aequalis et Talis, puis du long partenariat avec Jean-Pierre Garrigues à aujourd’hui, devant cette novillada, un rite de passage pour les jeunes toreros, ayant eu lieu à Beaucaire. Le 25 juillet, donc, nos militants sensibilisaient le public à l’aide de nos images d’enquête, que ce soit celle, intitulée « Graine de toreros », ou celle de 2019 à l’école taurine de Nîmes, toutes deux menées en infiltration.
Et nous ne cesserons que lorsqu’elle ne sera plus qu’un mauvais souvenir. Dans les faits, elle est une torture pour les animaux concernés, même si légalement elle bénéficie d’une exception « culturelle », et constitue un spectacle nocif pour tout un chacun, au premier chef desquels les enfants, un public particulièrement vulnérable.
Ennui, dégout et pitié
Pour ce lanceur d’alerte qui assistait pour la toute première fois à un spectacle de ce type:
« Convaincu du fait qu’il ne faut point s’autoriser à juger de ce qu’on a point expérimenté, j’ai donc franchi le pas et me suis rendu aux arènes beaucairoises avec un ami. […]
Mes sentiments prédominants pourraient se définir ainsi : ennui, dégoût et pitié. Pitié pour ces animaux qui, c’était évident, se demandaient ce qu’ils faisaient là, mais également pitié pour ces spectateurs qui applaudissaient avec une gravité ridicule à chaque coup d’épée qui signait l’agonie d’un jeune taureau. N’entendaient-ils pas les cris de douleurs glaçants des animaux ? Ne voyaient-ils pas, après la besogne du picador, les plaies béantes d’où le sang jaillissait en geyser ?
Je me suis souvenu des discours esthétiques de connaissances férues de corrida : la tragédie, la beauté, la philosophie. Je me suis même documenté sur son esthétique… Or je n’ai vu qu’un charcutage immonde – qui m’a donné la nausée – renouvelé à six reprises à la cadence d’usine. Sitôt une pauvre bête occise, une autre faisait son entrée, aussi éberluée que la précédente. »
Les enfants, eux, n’ont pas le réflexe de se protéger
« J’ai été surpris de constater, dès mon arrivée, la présence des enfants, certains très jeunes avec leurs parents. […] Je pensais que la charge émotionnelle décrite par les adeptes de corrida n’était pas adaptée à des enfants. J’en suis désormais convaincu. Toutefois, ce que j’ai vu était encore en dessous de ce que je pressentais sur la question.
Ainsi, à peine quelques minutes après l’entrée du premier taureau dans l’arène, il a envoyé valser quatre hommes qui le harcelaient. Des adultes se sont caché le visage dans leurs mains. Les enfants ont pris cette vision en pleine face. Eux n’ont pas eu le réflexe de se protéger. Qu’ont-ils compris ? Qu’ont-ils ressenti ? Je l’ignore mais cela m’interroge et me gêne.
L’un des toreros s’est retrouvé en collants sur le sable, ses ballerines ayant volé au moment de l’impact. […] C’était grotesque et terrible. »
À part le taureau qui a perdu la vie en se vidant se son sang sous les pointes acérées des armes, aucun des acteurs n’a été gravement blessé.
« Enjoliver cette tuerie sous des considérations philosophiques quasi-mystiques me remémore la phrase que Napoléon fit à Talleyrand : « Tenez, Monsieur, vous n’êtes que de la merde dans un bas de soie. » »
Notre rapport de 2009 est tristement toujours d’actualité.
Nous serons à nouveau présents cet été à la Feria de Béziers le 14 août après-midi, aux côtés du Colbac, nos partenaires au sein de la FLAC. Rejoignez-nous !
Historique ! Pantes, matoles, lacs et tenderies : les chasses traditionnelles aux petits oiseaux, c’est fini!
Le Conseil d’État annule tous les arrêtés ministériels autorisant les chasses traditionnelles des oiseaux depuis 2018. Une victoire historique.
Garde à vue pour avoir filmé dans l’abattoir de veaux Sobeval, fournisseur de l’industrie du luxe
Garde à vue pour avoir filmé dans l’abattoir de veaux Sobeval, fournisseur de l’industrie du luxe
Garde à vue pour avoir filmé dans l’abattoir de veaux Sobeval, fournisseur de l’industrie du luxe
02.08.2021
Garde à vue pour avoir filmé dans l’abattoir de veaux Sobeval, fournisseur de l’industrie du luxe
Mode
One Voice révèle les images de l’abattoir de veaux Sobeval, autour du cuir de luxe. Nous portons plainte.
Après un signalement pour maltraitance reçu à l’association, One Voice révèle les images de la plus grande entreprise française de production de cuir de luxe, spécialisée dans les peaux de veaux : Sobeval, en Dordogne. L’enquêteur dépêché sur place par l’association sort à peine de trente-six heures de garde à vue… pour avoir voulu montrer au plus grand nombre ce que personne ne voit jamais : la chaîne de production d’où provient le cuir des sacs à main vendus à prix d’or par les marques françaises de luxe, et la souffrance animale qui en est issue. Nous portons plainte pour maltraitances exercées par des professionnels (un délit!) pour des infractions dûment constatées et documentées.
Non, notre enquêteur ne sera pas le bouc émissaire de l’industrie agro-alimentaire !
Avec cette enquête, on touche du doigt l’un des problèmes de l’engagement pour le respect des lois liées aux animaux en France. Il y a quelques semaines une journaliste nous informait de maltraitances à Sobeval. One Voice avait alors décidé, une fois de plus, de faire œuvre de lanceuse d’alerte et de se substituer, comme souvent et comme d’autres (L214 avait dénoncé l’agonie des veaux pour leur chair dans ce même abattoir, vidéos à l’appui) aux services publics. Une honte.
Notre enquêteur sort à peine de deux nuits et d’une journée éreintantes de garde à vue. Il filmait, sans casse et sans interférer, la chaîne de l’usine mortifère de Sobeval, et enregistrait des infractions pour lesquelles nous portons plainte. Dans un abattoir, donc – ces mêmes abattoirs dans lesquels Emmanuel Macron avait promis pendant la campagne présidentielle de 2017 de faire poser des caméras pour contrôler l’application de la loi en matière de maltraitance animale. Promesse non tenue.
Muriel Arnal, présidente de One Voice, déclare :
«Que devons-nous faire quand les autorités ne font pas respecter les faibles textes de loi qui existent pour protéger les animaux ? Nous taire ? Laisser faire ? Pendant que ceux qui maltraitent les animaux peuvent continuer sans être inquiétés, notre enquêteur, lui, passe trente-six heures en garde à vue. Le jour où la loi sera respectée, où les cruautés seront sanctionnées, il n’y aura plus besoin des lanceurs d’alerte. Mais ce jour-là, nous en sommes encore bien loin… »
Les images que nous publions sont insoutenables : les cadences éreintantes des ouvriers, la froideur de cette industrie n’ont que faire des centaines d’individus qu’elle tue quotidiennement et transforme en tonnes de cadavres. Dans ce secteur, seul l’argent est roi, au détriment des animaux pris dans cet engrenage sans fin, exclusivement considérés comme des pré-matières premières très rentables.
L’horreur du luxe à la française
Être issu d’une insémination artificielle, naître dans un univers qui n’a rien de naturel, être arraché à sa mère et envoyé à la mort… À l’abattoir de Sobeval, dans le Sud-Ouest, de 500 à 600 bébés âgés de quelques mois sont tués chaque jour.
Des bébés ? Oui, des veaux. Que des veaux, français. La peau des veaux, bien plus fine et douce que celle de leurs aînés, est vendue bien plus cher. C’est la « qualité France », nous vante-t-on. Le luxe à la française, pour des maisons telles « Vuitton, Hermès, Chanel et LVMH », aux dires mêmes de Gilles Gauthier, le Directeur Général du site de Boulazac. Depuis huit ans, l’entreprise investit pour s’agrandir et, nous dit-on, parvenir à ce que les peaux, produits dérivés de ces jeunes bovins, soient les moins abîmées possibles (un bouvier s’en donne pourtant à cœur joie pour distribuer les coups) et vendues à ces tanneries fournissant des marques qui font de la maroquinerie à la française une fierté nationale. Mais les dessous de ces peaux « de luxe » ne sont pas beaux à voir.
L’usine-abattoir Sobeval: un carrousel de la mort pour les veaux
Ces bébés et tout jeunes bovins arrivent en camion, serrés, parfois blessés ou malades. Ils doivent encore attendre l’ouverture de l’abattoir. Au petit matin, des hommes les font entrer sur la chaîne d’abattage, sous les coups s’il le faut, assénés par certains. Des infractions filmées pour lesquelles nous allons déposer plainte. Puis, c’est le manège infernal. Ils avancent par centaines dans une file labyrinthique qui n’a que la mort comme destination. Étourdis ou non selon le type d’abattage, pris de spasmes, pendus par une patte traversée d’un crochet, tête en bas, ils semblent reprendre conscience avant que leur gorge soit tranchée. Du sang jaillit et se répand dans les rigoles et partout autour. Leur peau leur est arrachée, puis leur corps coupé en morceaux méthodiquement.
Les peaux sont ensuite entassées les unes sur les autres, et le premier traitement par salage commence. Ces dizaines de tas d’environ un mètre de haut, dont les liquides dégoulinent peu à peu, restent un temps sur place avant d’être envoyés ailleurs pour la suite du tannage. Et devenir un jour une paire de gants ou de chaussures, un sac, un revêtement de volant automobile, du matériel sportif, une couverture de livre relié…
Le cuir de veau, contrairement à de nombreux présupposés sur la question, est un produit lucratif, polluant et issu de la souffrance animale.
Signez notre pétition ! Nous demandons la fermeture immédiate de cet abattoir qui enfreint la loi à de nombreux égards et appelons les entreprises du luxe à s’orienter vers une mode sans souffrance. Nous déposons plainte contre Sobeval pour les infractions commises et enregistrées.
Le cuir de veau un produit lucratif, polluant et issu de la souffrance animale
Le cuir de veau un produit lucratif, polluant et issu de la souffrance animale
Le cuir de veau un produit lucratif, polluant et issu de la souffrance animale
02.08.2021
Le cuir de veau un produit lucratif, polluant et issu de la souffrance animale
Mode
Le cuir de veau est vendu à prix d’or. Éclairage sur les contrevérités liées à ce sous-produit animal ni vert, ni anti-gaspillage, et issu de la souffrance.
Comme nous le dénonçons dans notre enquête sur l’abattoir Sobeval en Dordogne, les peaux de veaux français sont transformées en un cuir vendu à prix d’or, sur le dos de ces êtres sentients. Mais cette matière issue de la souffrance animale est relativement méconnue. Les industries agro-alimentaires et du luxe entretiennent d’ailleurs sinon un flou sur son origine, du moins n’insistent que sur les qualités du produit fini. Or, le cuir n’est pas un produit écologique. Il n’est ni vert, ni anti-gaspillage. Et les veaux, dans tout cela, ne sont considérés que comme des pré-matières premières à forte plus-value. Pourtant, des alternatives de grande qualité existent. Nous appelons les marques de luxe à se tourner vers celles-ci.
Le cuir, un produit vert ?
Comme la fourrure, le cuir n’a rien d’un produit écologique. C’est une peau, qui se désagrège avec le temps. Or, pour devenir imputrescible, elle doit subir de nombreuses transformations, toutes aussi polluantes les unes que les autres.
On estime à 1,4 milliard le nombre total d’animaux tués pour leur peau chaque année dans le monde, qu’ils soient issus d’élevages ou de captures. Cependant, l’industrie du cuir reste opaque et la traçabilité difficile à faire au vu de la réglementation quasi inexistante sur les échanges.
Pour transformer une peau brute en cuir, quelle que soit l’espèce animale, les poils, la chair et les glandes sébacées des animaux sont éliminés lors du processus de tannerie, par des moyens mécaniques et chimiques. Acides tanniques, chrome, alun… Des sulfures sont utilisés pour décomposer les poils, les chlorures pour le décapage et la conservation… Les peaux sont teintes avec de l’acide tannique et autres substances chimiques empêchant leur pourriture et les rendant résistantes à l’eau. L’utilisation de sels de chromate dans le processus de stabilisation est particulièrement préoccupante… « La tannerie est une industrie à fort potentiel de pollution », comme l’a reconnu la Commission Européenne en 2003. C’est même l’une des cinq industries les plus polluantes au monde.
Tout est bon dans le… veau ? Faux-semblants et contrevérités autour de ce cuir de luxe
D’aucuns pensent que le cuir est un produit anti-gaspillage qui serait perdu s’il n’était pas « valorisé » en parallèle de la viande, notamment de bœuf. À tort. C’est le message répandu par les lobbies de la viande et du cuir qui marchent main dans la main. Mais qu’est-ce qui est le dérivé « anti-gaspillage » de quoi ? L’industrie de l’agriculture intensive fait aussi naître des veaux, indispensables à la production de lait et autres dérivés.
Quand d’un côté des litres et des litres de lait de vache sont bradés par les supermarchés pour étancher la soif de familles bercées par les refrains du lobby des produits laitiers, les peaux de ces petits, elles, s’arrachent à prix d’or par les marques de luxe et augmentent les profits de manière considérable. Une surenchère écœurante.
Que cherche-t-on à nous faire « avaler » ? Non, ce n’est pas un produit anti-gaspillage, mais bien un produit hautement lucratif.
Les matériaux végétaux pour remplacer le cuir !
En France, selon le conseil national du cuir, le secteur recouvre 12800 entreprises, de l’élevage à la distribution des produits finis, des centaines de milliers d’emplois, générant plus de 25 milliards d’euros de chiffre d’affaires (dont 13 milliards à l’export). Notre pays est l’un des leaders des cuirs de veau et de peaux exotiques. Quand on sait que le cheptel bovin français est le plus important d’Europe avec 19 millions d’animaux dont plus d’un quart sont des veaux, on blêmit : c’est tant de pollution engendrée par l’agriculture liée à leur alimentation (déforestation, utilisation d’eau…) et la méthanisation de la planète qui en découle… Tant de vies sacrifiées…
Génératrice d’autant de souffrances avant et sur les chaînes d’abattage que de profits, cette industrie serait bien inspirée de passer à une autre étape de son développement. Nous ne pouvons pas croire que les grandes marques du luxe vont cautionner plus longtemps ces atrocités. Car l’époque est dans l’attente urgente d’un autre modèle. De plus en plus de marques et de consommateurs se tournent vers les alternatives raffinées et aussi versatiles que le cuir. Dérivées des végétaux ou issues du recyclage, ces matières nécessitent peu de traitements et laissent les animaux indemnes. Elles sont donc bénéfiques pour la faune, la flore et notre existence sur terre à long terme.
Signez notre pétition pour fermer l’abattoir de veaux Sobeval, qui fournit des tanneries de l’industrie du luxe ! Nous appelons également les entreprises du luxe à s’orienter vers les alternatives au cuir.
Expérimentation animale : les chiffres de la honte
Le rapport indigeste publié par l’Union européenne de près de 400 pages se targue de transparence et annonce une baisse des animaux tués. En réalité : rien ne change.
À 55 ans, Mina continue de prendre des coups dans le cirque
À 55 ans, Mina continue de prendre des coups dans le cirque
À 55 ans, Mina continue de prendre des coups dans le cirque
23.07.2021
Loire-Atlantique
À 55 ans, Mina continue de prendre des coups dans le cirque
Cirques
Mina, la vieille éléphante d’Asie exploitée par le cirque Zavatta, reçoit des coups lorsqu’elle n’obtempère pas assez vite. Les faits se sont déroulés le 10 juillet dernier à Guérande et ont été filmés par un lanceur d’alerte de Free Life. Ensemble, nous portons plainte pour mauvais traitements infligés à un animal sauvage captif.
Au centre de la piste du cirque Zavatta, Mina semble lasse. La vieille éléphante d’Asie doit quitter la scène, mais visiblement elle n’obéit pas assez vite. Qu’à cela ne tienne ! Son dresseur lui assène alors un coup brutal de manche d’’aiguillon sur la trompe. Le geste n’échappe pas à la caméra d’un lanceur d’alerte.
La trompe, un organe ultra-sensible
Choqués par cet acte flagrant de maltraitance, avec l’association Free Life, nous avons aussitôt porté plainte pour mauvais traitements commis par un professionnel. Mina a reçu un coup d’aiguillon sur la trompe, organe innervé, ultra-sensible. Ce geste témoigne hélas de la façon dont les dresseurs traitent « leurs » animaux : sans compassion. Sans respect.
Mina est âgée. Elle a derrière elle une longue vie d’errance sur les routes de France. N’a-t-elle pas le droit de se reposer ? Visiblement non. Mina appartient au cirque Medrano mais a été « louée » par le Cirque Nicolas Zavatta Douchet. Elle continue, aux côtés de Kamala, d’exécuter des numéros dégradants.
Pour Mina, des années de lutte
Pourtant, Mina est fatiguée depuis longtemps. En 2018, nous demandions déjà, à ce qu’elle prenne une retraite bien méritée. Trois ans après, Mina et Kamala restent entre les griffes des circassiens. En décembre dernier, nous avions pu les filmer : les deux vieilles éléphantes végétaient dans le froid, dans le « Jungle Parc » de Medrano. Nos recours administratifs avaient alors permis de suspendre l’ouverture du parc au public.
La proposition de loi contre la maltraitance animale va enfin être discutée au Sénat les 30 septembre et 1er octobre prochains. Il y a urgence ! Pourtant, les cirques fixes ou sédentarisés comme le « Jungle Park » ne sont pas concernés. Mina et Kamala devront-elles assurer le spectacle jusqu’à ce que mort s’ensuive ?
Continuez à signer et à partager la pétition demandant qu’elle et Kamala soient retirées du cirque et placées en sanctuaire.
Non, la tuberculose bovine ne se propage pas plus quand on laisse la vie sauve aux blaireaux
Non, la tuberculose bovine ne se propage pas plus quand on laisse la vie sauve aux blaireaux
Non, la tuberculose bovine ne se propage pas plus quand on laisse la vie sauve aux blaireaux
22.07.2021
Non, la tuberculose bovine ne se propage pas plus quand on laisse la vie sauve aux blaireaux
Animaux sauvages
S’il est exact que les blaireaux figurent parmi les animaux sauvages susceptibles d’être hôtes de la tuberculose bovine, au même titre d’ailleurs que les sangliers ou les cerfs par exemple, il s’agit bien d’une maladie qui provient des troupeaux de bovins. Donc, quand les éleveurs et chasseurs clament dans les médias que laisser la vie sauve aux blaireaux serait source de propagation de cette maladie, et que l’annulation de l’arrêté que nous avons attaqué y participe, on ne peut que leur opposer les faits. On ne peut leur laisser dire n’importe quoi au public qui pourrait se laisser berner par leurs arguments trompeurs.
Le déterrage : une chasse à risque pour les chiens qui peuvent attraper la maladie
La vénerie sous terre est une pratique à risque s’agissant de la tuberculose bovine puisqu’elle met les chiens de chasse en contact avec les blaireaux et avec les galeries où peut se trouver de l’urine de blaireau, ce qui augmente les risques de propagation. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’arrêté ministériel du 7 décembre 2016 dispose que dans les zones à risque, le préfet peut interdire la pratique de la vénerie sous terre pour toutes les espèces dont la chasse est autorisée en raison du risque de contamination pour les équipages de chiens. Le préfet le sait d’autant mieux qu’il l’a justement fait interdire sur une partie de ce département, précisément pour cette raison !
Il est donc totalement paradoxal et contre-productif de pratiquer le déterrage pour lutter contre la tuberculose bovine ! Nous l’avions d’ailleurs souligné dans le recours que nous avons gagné, contre l’arrêté du préfet du Lot-et-Garonne…
Diviser pour mieux régner : quand les chasseurs font le jeu de la tuberculose bovine…
Tuer des blaireaux reste malheureusement autorisé de septembre à mi-janvier, notamment par la chasse à tir. Or plusieurs études scientifiques ont démontré que l’abattage indifférencié de blaireaux conduit à une augmentation de l’incidence de la tuberculose chez les bovins et des risques de diffusion vers des territoires limitrophes en raison des mécanismes de dispersion et de réorganisation sociale et territoriale des individus survivants.
L’ANSES a produit deux rapports sur la question en 2011 et 2019 dans lesquels elle estime que l’abattage ne se justifie pas comme mesure préventive dans les populations de blaireaux encore indemnes de la tuberculose. Cela semble d’ailleurs logique : on n’abat pas des individus en bonne santé, pour éviter qu’une maladie se transmette !
L’annulation de l’arrêté que nous avons contesté ne favorise en rien la propagation de la maladie !
Les déterreurs pleurnichent en réalité sur l’annulation de leur loisir favori de l’été pour des raisons tout à fait fallacieuses. D’une part, ils rejettent la faute de l’abattage de troupeaux de bovins – destinés à l’abattoir par les éleveurs, faut-il le rappeler ? – sur les blaireaux et sur nous, leurs défenseurs, alors que ce sont ces élevages qui sont la source de la transmission de la maladie aux animaux sauvages.
D’autre part, la chasse ne sert pas à lutter contre la diffusion de la tuberculose bovine. Des arrêtés spécifiques de destruction administrative sont pris pour cela dans le cadre du dispositif Sylvatub. L’annulation de l’arrêté que nous avons obtenue ne change rien sur ce point.
De même, en cas de dégâts imputables à des blaireaux et dûment constatés sur les cultures, il est possible de mettre en place des solutions alternatives (répulsifs, comblement du terrier pour que les blaireaux « déménagent », selon les cas de figure). Et le préfet a – malheureusement – la possibilité toute l’année et chaque fois qu’il l’estime nécessaire, d’ordonner des « destructions » administratives de blaireaux. Là encore, l’annulation de l’arrêté du préfet du Lot-et-Garonne que nous avions contesté ne change rien.
Donc des abattages de blaireaux restent largement possibles (ce que nous déplorons)… L’argumentaire mensonger des chasseurs-éleveurs ne tient pas une minute. Nous avons obtenu l’annulation d’un arrêté parce que le préfet n’avait pas fait procéder à une consultation publique au préalable. Mais il permettait aussi la pratique d’un loisir qui en tout état de cause n’était ni corrélé à l’existence de dégâts ni à un risque sanitaire.