La préfète de l’Ariège autorise le « prélèvement » de dix lagopèdes alpins et de vingt perdrix grises des montagnes par chasseur : des oiseaux en mauvais état de conservation. One Voice saisit le tribunal administratif de Toulouse en référé. L’audience est prévue lundi 18 octobre à 14 heures.
News Archives :
Victoire : les renards de l’Oise épargnés !
Ce 7 octobre, le tribunal administratif d’Amiens a rendu son verdict : l’arrêté préfectoral est hors jeu. Les 1 700 renards menacés d’une mort certaine auront la vie sauve. One Voice salue cette victoire pour la faune sauvage.
Quelque chose d’horrible se passe au Miami Seaquarium
Au moment où j’écris ces lignes, je tiens à ce que vous sachiez tous que d’un point de vue professionnel, je suis plus en colère que je ne l’ai jamais été au cours de mon existence.
Contre l’agrandissement de l’élevage de chiens pour les laboratoires de l’Allier, One Voice au tribunal administratif de Clermont-Ferrand le 12 octobre.
Le 12 octobre prochain à 9h30 au tribunal administratif de Clermont-Ferrand, aura lieu l’audience qui opposera la commença de Gannat à One Voice et France Nature Environnement Allier. En mars 2019, les deux associations de défense des animaux et de l’environnement ont déposé un recours contre l’arrêté autorisant l’agrandissement de l’élevage de chiens pour les laboratoires Marshall BioResources d’Auvergne, situé à Gannat, dans l’Allier.
Rassemblement de One Voice devant le Muséum national d’Histoire naturelle pour faire fermer son élevage de primates pour les laboratoires le 9 octobre 2021
Rassemblement de One Voice devant le Muséum national d’Histoire naturelle pour faire fermer son élevage de primates pour les laboratoires le 9 octobre 2021
Rassemblement de One Voice devant le Muséum national d’Histoire naturelle pour faire fermer son élevage de primates pour les laboratoires le 9 octobre 2021
05.10.2021
Rassemblement de One Voice devant le Muséum national d’Histoire naturelle pour faire fermer son élevage de primates pour les laboratoires le 9 octobre 2021
Expérimentation animale
Communiqué de presse
Samedi 9 octobre à Paris, One Voice organise un rassemblement pour la fermeture du plus gros élevage de microcèbes mignons pour l’expérimentation animale, celui du Muséum national d’Histoire naturelle. Il aura lieu place Valhubert de 13h à 15h, au bout du Jardin des Plantes, face à la Seine.
Dans notre pays, aujourd’hui encore, des expériences sont faites sur les primates. Pire, la France est le premier utilisateur de primates destinés aux laboratoires en Europe.
Cinq cents microcèbes mignons (Microcebus murinus), de minuscules lémuriens aux grands yeux, sont élevés en France pour servir l’expérimentation animale.
Dans son antenne de Brunoy (Essonne), le Muséum national d’Histoire naturelle dispose notamment du plus gros élevage de microcèbes au monde, et tient son vivier à la disposition des scalpels. Le Muséum cherche même à l’agrandir !
Ainsi, une fois encore, la France se distingue par son appétit féroce pour l’expérimentation animale, sur les primates en particulier, sous prétexte que ceux-là sont aussi maniables que des souris tout en partageant avec les humains un « héritage plus important que les modèles de rongeurs classiques ». Et elle déploie tout son zèle pour rayonner en la matière au niveau international.
- Notre article développant cette thématique (lieux, expériences menées, sources…) ;
- Notre pétition pour faire fermer l’élevage de microcèbes mignons du Muséum national d’Histoire naturelle, demandant la fin des livraisons aux laboratoires et l’arrêt des tests sur ces petits lémuriens.
Voir l’événement Facebook Partager sur
La France championne de l’expérimentation animale : les microcèbes en ligne de mire
La France championne de l’expérimentation animale : les microcèbes en ligne de mire
La France championne de l’expérimentation animale : les microcèbes en ligne de mire
04.10.2021
France
La France championne de l’expérimentation animale : les microcèbes en ligne de mire
Expérimentation animale
Dans notre pays, aujourd’hui encore, des chercheurs pratiquent des expériences sur les primates. Dans son antenne de Brunoy (Essonne), le Museum national d’Histoire naturelle dispose notamment du plus gros élevage de microcèbes au monde et tient son vivier à la merci des scalpels.
Photo : © Gerald Cubitt / Photoshot / Biosphoto
La France, sa culture admirable, son intelligentsia, ses communes historiques et ses beaux paysages… Prenez Brunoy, par exemple, en Essonne. En dehors des tensions qui agitent parfois certains de ses quartiers périphériques, le cœur de cette ville résidentielle a su conserver une partie de son patrimoine ancestral, de magnifiques demeures dans un environnement verdoyant, qui font tout son prestige et son charme.
Pôle d’excellence
C’est au sein de cet écrin, sur le site du Petit Château, maison bourgeoise du XVIIIe siècle, que des scientifiques du Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) mènent, depuis une cinquantaine d’années, des recherches spécialisées dans les thématiques de l’écologie forestière et de la stratégie adaptative des organismes vivants
Primates destinés à l’expérimentation
Joli programme… sur le papier. Car les murs du parc, actuellement fermé au public, abritent aussi le plus grand élevage de primates du monde : une communauté de près de 500 petits lémuriens, des microcèbes mignons. Oui, c’est le nom de leur espèce : Microcebus murinus. Ils sont détenus là pour servir à l’expérimentation animale. Des équipes mixtes de chercheurs du MNHN, du CNRS et d’autres institutions se passionnent en effet pour ces descendants d’individus capturés à Madagascar, notamment en raison de leur petite taille les rendant aussi manipulables que des souris, tout en partageant « avec l’Homme un héritage plus important que les modèles de rongeurs classiques ».
D’observations en euthanasies
Une aubaine pour les laborantins qui leur font subir des batteries de tests. Ces derniers peuvent s’apparenter à de « simples » études comportementales, consistant tout de même pour certains, comme ici, à laisser les animaux dans l’obscurité ou accélérer l’alternance jour/nuit afin de raccourcir leur durée de vie… Mais d’autres expériences peuvent aussi être beaucoup plus invasives, dans le cadre de recherches sur l’inflammation de l’œil, les lésions du pancréas ou l’apparition de tumeurs au cours du vieillissement. Les travaux en neurosciences, notamment, sur la structure du cerveau, les capacités cognitives et la maladie d’Alzheimer soumettent les cobayes à de terribles sévices, avant généralement leur euthanasie.
Maltraitances avant décapitation
Parmi les pires études dont notre équipe de scientifiques a eu connaissance, l’une d’elles s’intéressait à l’aptitude des microcèbes mignons à se mettre en état de torpeur pour s’adapter aux conditions de leur environnement. A priori d’apparence anodine, elle s’est traduite, concrètement, par l’isolement des individus et leur sous-alimentation pendant plusieurs jours. Ensuite, tous ont été décapités pour prélever des échantillons de leur corps, les congeler et les expédier au Canada. Car non content de s’en tenir à ses propres expériences, le MNHN propose également son « matériel » (les lémuriens, en l’occurrence) et ses « services » aux chercheurs du monde entier. Il dispose même d’une plate-forme, labellisée IBiSA, qui offre des « prestations et équipements » éloquents aux laboratoires étrangers friands de petits lémuriens.
Appétit insatiable
Ainsi, une fois encore, la France se distingue par son appétit féroce pour l’expérimentation animale, sur les primates en particulier. Elle déploie tout son zèle pour rayonner en la matière au niveau international. Le MNHN affiche même son ambition de rénover ses locaux et d’agrandir prochainement son animalerie pour accueillir 800 microcèbes. De nouvelles études, de nouvelles souffrances en perspective… Nous venons d’adresser trois courriers – à destination du président du MNHN, du directeur de la DDPP de l’Essonne ainsi que de la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation – pour demander à ces autorités de nous communiquer tous les documents relatifs au centre d’élevage et d’utilisation d’animaux à des fins scientifiques du MNHN à Brunoy. La pleine lumière doit être faite sur ce qu’il s’y passe et le martyre enduré par les microcèbes mignons !
* Edit au 5.10.21 : suppression d’une erreur sur les températures.
Une coalition européenne de protection animale déclare à l’UE : « Voici un plan d’action pour mettre un terme à l’expérimentation animale en Europe. »
Une coalition européenne de protection animale déclare à l’UE : « Voici un plan d’action pour mettre un terme à l’expérimentation animale en Europe. »
Une coalition européenne de protection animale déclare à l’UE : « Voici un plan d’action pour mettre un terme à l’expérimentation animale en Europe. »
03.10.2021
Union Européenne
Une coalition européenne de protection animale déclare à l’UE : « Voici un plan d’action pour mettre un terme à l’expérimentation animale en Europe. »
Expérimentation animale
Alors que le Parlement européen demande à la Commission l’élaboration d’un plan pour mettre fin à l’expérimentation animale, voici comment nous avons amorcé le processus.
Lors d’un vote historique qui a eu lieu mi-septembre 2021, le Parlement européen a soutenu à une écrasante majorité la nécessité d’un plan d’action à l’échelle de l’UE, doté d’un calendrier et d’objectifs de réduction clairs et ambitieux, pour parvenir à l’élimination progressive de l’expérimentation animale. Nous avions écrit à tous les euro-députés Français. Les députés européens ont demandé à la Commission européenne de mettre sur pied un groupe de travail de haut niveau, impliquant tous ses départements et agences concernés, afin de travailler avec les États membres et d’autres acteurs décisifs à l’élaboration du plan.
À l’occasion de la Journée européenne pour une science éthique (the European day for humane science), l’organisation de protection animale Cruelty Free Europe, coalition européenne dont One Voice est la représentante française, publie un plan d’action ciblé et proactif pour l’élimination progressive de l’expérimentation animale en Europe et propose à la Commission, aux agences de l’UE, aux États membres et à d’autres intervenants, des mesures concrètes à prendre pour entamer ce processus. One Voice a également envoyé ce rapport directement à Frédérique Vidal, la ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.
Pour réduire et remplacer l’expérimentation animale, le plan propose entre autres :
- Une révision immédiate de l’utilité des « modèles » animaux pour évaluer le bénéfice clinique.
- L’identification et l’élimination des tests qui présentent un faible bénéfice dès le départ, en raison soit de limitations scientifiques, soit d’un manque de besoin clinique.
- Recourir plus strictement à l’analyse préjudice/bénéfice intégrée dans la législation de l’UE sur l’expérimentation animale, en tenant dûment compte de l’opinion publique et en rejetant les expériences susceptibles de causer de grandes souffrances aux animaux et/ou de présenter peu de bénéfices.
- Une analyse immédiate des raisons du nombre d’animaux excédentaires élevés à des fins expérimentales et tués sans avoir été utilisés, ainsi que la prise de mesures pour réduire ce nombre.
- Une révision du besoin d’animaux génétiquement modifiés actuellement élevés en grand nombre à des fins expérimentales en Europe.
- Veiller à ce que les tests sur les animaux ne soient pas effectués lorsqu’une alternative non animale est disponible, en améliorant la communication entre la Commission, les États membres et les entreprises.
- L’engagement à lister les redondances potentielles dans les expérimentations animales réglementaires et à s’assurer qu’une démarche concertée est à l’œuvre pour les supprimer.
Voici ce qu’a déclaré la Dre Katy Taylor, directrice des Affaires scientifiques et réglementaires de Cruelty Free Europe :
«Bien que pour des raisons éthiques, Cruelty Free Europe s’oppose à toutes les expériences sur les animaux, nous nous sommes rendus compte qu’il était nécessaire de nous engager auprès d’un éventail d’intervenants afin de nous assurer que l’appel très ferme du Parlement européen en faveur d’un plan d’élimination devienne aujourd’hui une réalité. Ce rapport représente notre contribution au lancement de ce plan d’action et comprend une série de mesures dont nous estimons qu’elles doivent être prises dès maintenant par l’UE pour commencer à réduire de manière significative le nombre d’animaux souffrant en Europe à des fins expérimentales.»
Selon les derniers chiffres de l’UE pour 2019 publiés cette année, on comptabilise encore plus de dix millions d’utilisations d’animaux dans les expériences. Hélas, les chiffres ont baissé en moyenne de seulement 1 % par an au cours des vingt dernières années. À ce rythme, il faudrait attendre pratiquement un siècle pour voir la fin de l’expérimentation animale en Europe.
Action coordonnée de One Voice contre la chasse, dans vingt-deux villes de France
Après ses enquêtes, ses actions en justice et la publication de son sondage, One Voice organise ce week-end une action coordonnée de ses militants auprès du public pour le sensibiliser sur la réalité de la chasse. Des stands seront installés dans une vingtaine de villes les 2 et 3 octobre.
Les cirques, pourvoyeurs de peaux et de corps à des taxidermistes. Révélations.
Les cirques, pourvoyeurs de peaux et de corps à des taxidermistes. Révélations.
Les cirques, pourvoyeurs de peaux et de corps à des taxidermistes. Révélations.
28.09.2021
Les cirques, pourvoyeurs de peaux et de corps à des taxidermistes. Révélations.
Cirques
Arnaque à l’identification des lions comme Jon détenus dans les cirques de la famille Gougeon, suspicion de trafic… Après un contrôle de la DDPP qui a relevé ces problèmes, nous avons enquêté… Un vendeur d’animaux « naturalisés » qui a pignon sur rue expose comment il se procure les corps et peaux qu’il revend des dizaines de milliers d’euros ! Comme Dorian…
Le commerce de lions et de tigres, un business très juteux
Le trafic issu des animaux de la faune sauvage est le troisième mondial après celui des armes et de la drogue. Nous dénonçons depuis toujours l’implication de certains cirques dans ce trafic : les bébés qui se succèdent et sont remplacés par d’autres toujours aussi jeunes, les lions que nous suivons et qui tout à coup disparaissent (Sultan) ou encore les dresseurs qui ne font officiellement pas de reproduction mais détiennent un mâle « pas du même sang » ou maintiennent les mâles et les femelles dans les mêmes cages à l’année (les dix tigres dans un camion chez Mario Masson) et les cahiers de suivi qui sont malencontreusement égarés, les bébés élevés au biberon pour faciliter les échanges…
Le point de départ de notre enquête…
Ce dernier cas est le point de départ de l’enquête dont nous révélons aujourd’hui les résultats. Au printemps 2021, un rapport réalisé par les services vétérinaires de la préfecture (DDPP) du Rhône relate que pendant leur visite au Nouveau Cirque Triomphe de Joseph Gougeon, ils ont constaté que la mise en demeure d’octobre 2019 n’était toujours pas respectée : nombre de lions détenus supérieur à celui autorisé, mauvaise répartition des sexes (plus de mâles que ce qui est autorisé), capacités d’hébergement insuffisantes, mauvaise tenue du registre plus grave… ainsi qu’un défaut d’identification des lions, dont l’un portait le numéro d’identification de Jon, pourtant confisqué à Steve Gougeon depuis juin 2020 !
Le dépôt d’une dépouille de lion auprès d’un taxidermiste non agréé…
En conclusion du rapport, la déclaration de Gougeon à la préfecture du Rhône : la dépouille d’un lion mort a été confiée à un taxidermiste désigné par le circassien.
D’après les vérifications de la préfecture, ce taxidermiste ne serait pas autorisé ou agréé au titre du règlement européen établissant des règles sanitaires applicables aux sous-produits animaux et produits dérivés non destinés à la consommation humaine.
Nous avons donc enquêté… en commençant par le Nouveau Cirque Triomphe. Et fait un recours contre la décision du préfet.
L’enquête nous mène jusque chez un revendeur d’animaux « naturalisés »
Nos enquêteurs se sont rendus chez le revendeur de produits issus d’animaux de la faune sauvage captive. Accueillis par un ourson naturalisé (on ne dit pas « empaillé », ici point de paille, les peaux reposent sur du polystyrène, procédé tellement plus « naturel »…), entouré de trophées de chasse et autres cous de girafe et de mises en scène sordides, telle une tête de biche maquillée avec des bigoudis…
Des animaux venant de cirques !
Prenant comme prétexte de vouloir acheter une peau de lionne puis un lion, nos enquêteurs ont pu obtenir de précieuses informations.
Le patron se vante d’être ami avec la famille Gruss, avec Éric Bormann, dresseur du cirque éponyme qui a abattu la jeune tigresse Mévy dans Paris, d’avoir fait des safaris, et d’avoir lâché à plusieurs reprises des animaux sauvages dans des soirées… Il sous-entend que les vétérinaires peuvent toujours justifier la nécessité d’euthanasier un fauve de cirque, avant de déplorer que le marché va se raréfier avec la fin programmée des animaux sauvages dans les cirques.
Nos enquêteurs relatent leur expérience :
«Le patron de la boutique nous a expliqué l’origine légale des animaux qui selon lui proviennent de cirques. Il nous a expliqué que l’euthanasie de ces fauves rendait le commerce de leurs peaux légal.»
Dorian, le lion vraisemblablement venu d’un cirque, photographié dans la remorque d’un cirque installé alors dans la banlieue Sud de Lyon
Nos enquêteurs ajoutent :
«L’échange de correspondance avec lui a révélé qu’il est possible d’avoir rapidement un fauve naturalisé, mâle ou femelle, au choix. De plus, il a été réactif à nos changements d’avis et a toujours été en situation de répondre favorablement à notre nouvelle demande. »
En effet, lors des négociations, après deux photos d’une peau de lionne, nos enquêteurs ont reçu des photographies d’un lion, bien vivant, prises dans un camion. Quand nous avons lu le début du mail et l’avons vu sur les clichés, nous nous sommes dit qu’il fallait le sauver à tout prix. Mais les phrases suivantes étaient sans appel. Il était déjà mort.
Nous l’avons nommé Dorian. Il ne vieillira jamais. Le pauvre fauve est actuellement en train de tremper dans un bain de tannage. Il devrait être « naturalisé » pour la mi-octobre, transformé en objet de décoration, à un prix permettant à toute la chaîne de vente un beau retour sur investissement.
Nous sommes aussi très inquiets pour les lions et lionnes du cirque Italiano, eux aussi aux mains des Gougeon. Car FreeLife nous apprend que le cirque Italiano vend ses camions et son parc de détente. Que deviendront les animaux ? La peau de lionne serait-elle celle de Bébé, Bellone ou Caroline ? Et le lion ? Serait-ce Mandela ou Nelson ?
Muriel Arnal, présidente de One Voice déclare:
«L’histoire, le regard de Dorian brisent le cœur. Un sommet d’obscénité est atteint. Tant que les cirques seront autorisés à exploiter les animaux, nous ne déposerons jamais les armes.»
Qu’attendent nos parlementaires pour changer la donne ?
La proposition de loi sur la maltraitance animale en discussion au Sénat ne prévoit toujours aucun suivi des animaux dans les cirques. Tout au plus envisageait-elle de mettre fin à l’itinérance des animaux, sans aucun garde-fou ni renforcement des protections dont l’arrêté ministériel manque déjà cruellement.
Le fait qu’elle ait été renommée par la rapporteuse pour lui faire dire l’inverse de son intention initiale n’a rien d’anodin.
Mettre fin à l’itinérance des cirques sans protéger les animaux enfermés à vie dans des camions-cages ni programmer leur retraite est loin d’être suffisant ! Nous venons de mettre au jour de graves irrégularités, et notre enquête soulève de nombreuses questions sur le trafic de fauves venus des cirques. Que font nos représentants ? Parlementaires et ministres ? Leur immobilisme les rend complices.
Nous déposons un complément de plainte
À la suite de notre enquête, nous déposons le 28 septembre 2021 un complément de plainte auprès du Procureur de Paris, pour détention non autorisée d’espèce protégée et exploitation d’un établissement utilisant des sous-produits animaux qui vise le taxidermiste et le revendeur, sur la plainte déposée en août 2021, qui visait toute personne impliquée dans cette filière (les cirques, les dresseurs, le taxidermiste et revendeur… l’enquête le dira), pour mauvais traitements et mise à mort volontaire.
Les animaux issus de la faune captive ne sont pas des objets à exploiter. Ils doivent être protégés ! Pour les animaux des cirques, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir. Dorian, lui, sera toujours dans nos cœurs.
Au Nouveau Cirque Triomphe, on piétine les animaux et les lois
Au Nouveau Cirque Triomphe, on piétine les animaux et les lois
Au Nouveau Cirque Triomphe, on piétine les animaux et les lois
28.09.2021
Au Nouveau Cirque Triomphe, on piétine les animaux et les lois
Cirques
Joseph Gougeon, directeur du Nouveau Cirque Triomphe, maltraite les lions en sa possession. Mais il se moque des mises en demeure des autorités. Depuis des années, il les mène par le bout du nez et les soumet à son bon vouloir. L’habitude, sans doute, de traiter ainsi les animaux qu’il détient. Nous sommes à ses trousses depuis plusieurs mois.
Dans la famille Gougeon, il y a Steve, le tristement célèbre directeur du Cirque de Paris chez qui nous avons obtenu la saisie du lion Jon et de ses compagnes au cours de l’été 2020. Et il y a Joseph, son neveu, tout aussi retors, à la tête quant à lui du Nouveau Cirque Triomphe. Depuis des mois, nous suivons les agissements de ce dernier et les conditions de vie des fauves qu’il détient. La réalité n’est pas belle à voir. Décidément, chez les Gougeon, on aime mater les lions, dans tous les sens du terme.
Des lions parqués dans un taudis
Nous ne sommes pas les seuls à le dire. Même les services de l’État ont dressé une liste importante des « manquements » de Joseph Gougeon. Et pour cause! Lors d’un contrôle en date du 5 novembre 2020 à Irigny (69), sur le site d’une entreprise désaffectée où il parquait des lions, une inspectrice de l’environnement a souligné l’insuffisance de la taille et des mesures de sécurité des installations ainsi que l’absence d’enrichissement du milieu. Pas un seul perchoir pour se reposer, ni le moindre griffoir pour se défouler. Rien. Entassés les uns sur les autres, mâles et femelles mélangés, les grands fauves végétaient dans des hangars sordides et insalubres. Dans un coin du bâtiment, des restes alimentaires étaient stockés au sol ou dans un congélateur hors d’état de marche. Quant à leurs médicaments, ceux-ci étaient conservés en vrac dans un sac plastique, sans ordonnance, parmi des seringues usagées… Nous sommes retournés sur les lieux en mai de cette année. Ils avaient été désertés mais nos images témoignent de la souffrance endurée par les animaux séquestrés pendant des mois dans des locaux sinistres, souillés d’une quantité astronomique de déjections.
Cirque hors-la-loi
Sur la base de ces constats, Joseph Gougeon a été rappelé à l’ordre par les autorités. Le comble, c’est qu’il ne recevait pas là ses premières semonces. Car tout directeur de cirque qu’il soit, il ne disposait plus de certificat de capacité depuis le 23 octobre 2017 pour l’espèce Panthera leo, et un arrêté préfectoral du 16 mai 2019 lui avait fait perdre tout espoir de pouvoir le renouveler. Par conséquent, il avait été mis en demeure par l’administration de trouver un capacitaire présent en permanence sur les lieux pour s’occuper des lions à sa place, et de ne pas faire participer les félins aux représentations du cirque. Mais Joseph Gougeon n’en fait qu’à sa tête et ne compte toujours aucun capacitaire parmi ses salariés. Les visites inopinées successives des services préfectoraux du Rhône (en octobre 2019) et de l’Isère (en février 2020) n’ont pas suffi à lui faire entendre raison. Depuis quand un dresseur de lions se laisserait-il redresser les bretelles par qui que ce soit?! Face à ses refus de respecter aucune des obligations et de régulariser sa situation, la préfecture du Rhône a fini par durcir le ton par un arrêté le 22 juin dernier, imposant à l’exploitant une fermeture partielle d’activité et d’assurer le placement des lions sous deux mois.
One Voice réclame la garde des lions
Cette décision se montre encore bien trop clémente! Le préfet n’a pas tiré toutes les conséquences de ses propres constations. Alors que Joseph Gougeon rit au nez et à la barbe des autorités depuis des années et a clairement démontré son refus de se soumettre à la réglementation, le laisser gérer le placement des animaux, sous le contrôle de l’administration, présente un risque immense: celui de les retrouver croupissant dans un autre établissement, dans un état de santé toujours aussi délétère. Entre circassiens, on se comprend… Le 28 juillet dernier, nous avons donc déposé un référé devant le tribunal administratif de Lyon pour demander la suspension de l’arrêté de placement en enjoignant à la préfecture de contrôler les identifications des félins, de faire dresser leur bilan clinique par un vétérinaire spécialisé et de les retirer définitivement du cirque. Nous réclamons que leur garde nous soit confiée! Si notre demande de confiscation en urgence n’a pas été exaucée, notre recours est toujours en cours. Nous ne céderons rien tant que les lions ne seront pas sous notre protection! Quant à Joseph Gougeon, il doit répondre de ses actes de maltraitance et d’exploitation irrégulière. Nous avons déposé plainte contre lui et engagé une procédure pénale.