Pour les chats errants, inauguration du Chatipi à Forcalquier, le jeudi 30 septembre à 16h

One Voice, qui lutte contre l’errance féline depuis des années, met en place des partenariats triangulaires avec des municipalités ou des lieux de vie, et des associations locales, pour identifier, stériliser les chats sans abri et les relâcher en leur procurant un chalet en bois pour s’hydrater, se nourrir et se réconforter. La Résidence Saint-Michel, située à Forcalquier dans les Alpes-de-Haute-Provence, a contacté l’association One Voice pour qu’elle prenne en charge la problématique des chats errants dans et aux abords de cet établissement où vivent des personnes âgées valides et autonomes. Chats Sans Toi, une association de protection animale participe également au projet. Le programme Chatipi permet donc aux chats sans famille humaine de ne plus souffrir de la misère. L’inauguration du chatipi aura lieu à Forcalquier, le jeudi 30 septembre à 16h

Jumbo enchaîné à vie : le Cirque Muller obtient un certificat de capacité définitif

Jumbo enchaîné à vie : le Cirque Muller obtient un certificat de capacité définitif

Jumbo enchaîné à vie : le Cirque Muller obtient un certificat de capacité définitif
09.09.2021
Jumbo enchaîné à vie : le Cirque Muller obtient un certificat de capacité définitif
Cirques

Muller, violent circassien, tant avec les humains qui s’opposent à lui pacifiquement qu’avec les animaux, vient de recevoir le renouvellement de son certificat de capacité, sésame permettant d’exploiter des animaux, censé certifier que la personne qui en est détentrice est capable de s’en occuper. Sauf que dans ce cas précis, il s’agit d’un homme déjà condamné pour avoir maintenu Jumbo dans des conditions pouvant lui occasionner des souffrances, à la suite de notre enquête et de notre plainte. Et ce document vient de lui être délivré pour cinq ans pour des grands félins, et « à vie » pour Jumbo. Autant dire : une autorisation de l’exploiter jusqu’à ce que mort s’ensuive. Nous déposons un recours en justice contre ces deux arrêtés attentatoires aux droits des animaux !

Le Cirque Muller détenait un certificat de capacité probatoire de trois ans depuis le 16 mai 2018 pour les animaux des espèces Panthera leo, Panthera tigris
et Hippopotamus amphibius. Le 13 janvier 2021, il a déposé une demande pour les renouveler.

Un dresseur déjà condamné !

Au printemps, un rapport est alors établi par le service instructeur. Peu après, un avis de la Commission nationale consultative pour la faune sauvage captive (CNFSC) est émis, dont nous ignorons à ce jour la teneur, le ministère ayant refusé de nous le communiquer.

Mais nous savons que ce même Alexandre Muller a fait l’objet d’une condamnation par le tribunal correctionnel de Valence le 22 janvier 2020 pour :

  • exploitation irrégulière d’établissement détenant des animaux non domestiques,
  • placement ou maintien d’un animal domestique ou d’animal sauvage apprivoisé ou captif dans un habitat, environnement ou installation pouvant être cause de souffrance,
  • et utilisation de mode de détention inadapté ou pouvant être cause de souffrance ou blessure pour l’élevage, la garde ou la détention d’un animal domestique ou d’animal sauvage apprivoisé ou captif !

Des autorités préfectorales qui se contrefichent du bien-être animal

Pourtant, nulle trace dans son dossier de la mise en demeure qui lui avait été adressée par la préfecture après les inspections de l’Office français de la biodiversité (OFB). Il faut dire que l’on avait assisté lors de l’audience à un exercice de haute voltige de l’administration. Car après avoir clamé que tout allait pour le mieux dans ce cirque, elle avait été contrainte de revoir sa copie une fois confrontée aux rapports de non-conformités majeures des agents de l’OFB ! De la condamnation qui s’en est suivie, nulle trace non plus dans son dossier.

Deux certificats de capacité délivrés, dont un définitif pour Jumbo

C’est donc sans surprise que l’on apprend aujourd’hui que Muller, pourtant condamné pour avoir failli au bien-être de son hippopotame, se voit en quelque sorte récompensé, contre toute logique, par deux nouveaux certificats.

La reproduction de fauves et le commerce qui en découle vont continuer

Certes, l’administration temporise : pour les fauves, le certificat n’est que probatoire. Car « le pétitionnaire reste en contradiction sur certains éléments évoqués lors de son entretien avec les membres de la commission nationale et ceux écrits dans son dossier de demande ». On aurait tant aimé avoir accès à ces contradictions ! Mais la reconduction de cinq ans en cinq ans lui permet tout de même de faire se reproduire en captivité des lions et des tigres, de les dresser et de les exploiter sur la piste (peut-être fait-il même « commerce » de ces animaux sauvages ? Il ne serait pas le premier circassien dans ce cas) – malgré, donc, les contradictions du dossier…

Une peine à perpétuité pour Jumbo l’innocent

Le dresseur voulait apparemment accueillir d’autres hippopotames dans son bassin mobile. Ben voyons ! Mais « il ne démontre pas sa capacité à acquérir un autre spécimen de cette espèce dans de bonnes conditions d’éthique et de captivité »… Dans « ces conditions », le certificat ne lui est accordé que pour Jumbo. Visiblement, lui, ce n’est pas grave, on peut le sacrifier.

Le préfet n’a certainement pas dû voir passer les annonces de la ministre de la Transition écologique… Ou alors peut-être s’est-il fixé essentiellement sur la note interministérielle diffusée au début de l’été ?

Nous n’abandonnerons pas les animaux des cirques, et Jumbo ne fera pas exception !

Un repris de justice qui piétine les droits élémentaires des animaux qui dépendent de lui ne devrait pas pouvoir récupérer de certificat de capacité. Encore moins un définitif. Nous engageons donc un recours contre ces deux arrêtés qui s’assoient sur les droits des animaux au cirque Muller. Jamais nous n’abandonnerons Jumbo.

Signez la pétition pour Jumbo

Nouvelles images inédites du CEDS, l’élevage de chiens à Mézilles!

Nouvelles images inédites du CEDS, l’élevage de chiens à Mézilles!

Nouvelles images inédites du CEDS, l’élevage de chiens à Mézilles!
02.09.2021
Yonne
Nouvelles images inédites du CEDS, l’élevage de chiens à Mézilles!
Expérimentation animale

Nous avons reçu de nouvelles images exclusives des chiens élevés et expérimentés au Centre d’élevage des Souches (CEDS) à Mézilles dans l’Yonne. Le lanceur d’alerte voulait braquer le projecteur sur le mode de détention des golden retrievers et beagles du plus grand élevage de chiens pour les laboratoires en France. C’est chose faite, et l’élevage nouvellement acquis par Marshall BioResources (MBR) n’a pas fini de faire parler de lui. Nous ne céderons rien pour les chiens livrés au scalpel.

Un élevage où les chiens ne sont que des produits

En effet, leur nombre est astronomique: ils sont plus de mille cinq cents sur place. Des femelles utilisées comme reproductrices toute leur vie dans de petites cellules, des petits qui naissent souvent malades et dont beaucoup meurent prématurément, des jeunes chiens que l’on sépare de leur mère pour vivre en cage dehors, livrés à la loi du plus fort dans ces meutes artificielles en proie à l’ennui… Pour, in fine, être expérimentés sur le site directement, ou envoyés par camions dans les laboratoires où ils perdront la vie non sans avoir souffert, et pour la plupart d’entre eux, sans jamais avoir reçu de geste d’affection – dans l’élevage c’est interdit.

À l’occasion de sa visite du site en 2018, notre consultant, le vétérinaire André Ménache, avait échangé quelques mots avec la vétérinaire du CEDS. Pour elle, à l’époque tout du moins, cite-t-il dans son rapport: “Ils sont différents ces chiens, ils ne sont plus comme des chiens de compagnie.”

Un rachat aux perspectives lucratives

L’élevage a été racheté au printemps 2021 par la tristement célèbre enseigne américaine de “bio ressources” (comprenez d’animaux-produits): Marshall BioResources, anciennement Marshall Farms. Les deux élevages de beagles de France destinés aux laboratoires, à Gannat et à Mézilles, appartiennent donc dorénavant à ce géant qui a bien plus le profit à cœur que le bien-être animal. Une manière pour Marshall d’éviter les frais de douane, de se passer du prix du transport des chiens dans les soutes des avions et les “pertes” commerciales liées aux animaux qui n’y survivaient pas. Selon le repreneur,

“Un beagle sur deux utilisé en Europe [dans les laboratoires] est importé des États-Unis. […] La majorité de ces beagles sont des beagles Marshall. Aujourd’hui, la logistique devient un problème majeur, puisque, sous la pression des activistes, les possibilités d’importation deviennent de plus en plus délicates. De plus en plus coûteuses.”

Nous avons eu accès à une visioconférence unique

Le couple Carré, à qui appartenait l’élevage initialement et contre qui nous avions obtenu, après d’âpres batailles, l’interdiction de s’agrandir, a donc vendu au plus offrant son élevage florissant. Aux différents clients, “consommateurs” de chiens et utilisateurs de leur service de tests sur site Bio 2M, ils étaient fiers, dans cette réunion en visioconférence unique et à laquelle nous avons eu accès, de présenter leur acquéreur. Ils se voulaient rassurants: tout allait bien continuer comme avant au CEDS voire s’intensifier avec Marshall, aussi bien côté élevage que côté expérimentation chez Bio 2M. Pour le responsable de Marshall Europe situé à Lyon:

“L’idée au travers de cette acquisition, vous l’aurez compris, c’est non seulement de pérenniser les activités, mais de les développer. […] Aujourd’hui, le site de Mézilles est un site, je dirais, presque unique au monde, en capacité d’associer un élevage canin et une offre de services sur les études attachées à l’activité canine. […] Je ne connais aucune structure qui est aujourd’hui organisée de la sorte. Et donc, derrière ça, l’idée, en effet, c’est continuer, bien évidemment, à offrir la prestation de services, qui aujourd’hui est à disposition à Bio 2M, avec l’idée de pouvoir la développer et la diversifier.”

On tremble pour les chiens.

La France est en effet l’un des pays qui teste le plus sur les chiens en Europe. Des chiffres en augmentation! Mais nous ne laisserons pas MBR les torturer à mort sans rien dire, même avec une caution scientifique. Nous ne l’avons jamais fait, ni avec eux, ni avec les précédents depuis plus de vingt ans.

Plus que jamais, les chiens ont besoin de nous. Signez notre pétition! Et rejoignez-nous aux rassemblements prévus le premier week-end de septembre! Nous organisons le rassemblement à Auxerre et rejoignons l’action lancée par Animal1st à Gannat!

Pour aller encore plus loin, vous trouverez les marques labellisées One Voice sur notre site dédié aux produits non testés sur les animaux. Vous pouvez également signer l’Initiative citoyenne européenne Save the Cruelty Free Cosmetics pour éviter tout retour en arrière en Europe.

Procès des Poliakov : la France protège-t-elle réellement les animaux sauvages ?

Procès des Poliakov : la France protège-t-elle réellement les animaux sauvages ?

Procès des Poliakov : la France protège-t-elle réellement les animaux sauvages ?
01.09.2021
Procès des Poliakov : la France protège-t-elle réellement les animaux sauvages ?
Cirques

Le procès des Poliakov avait eu lieu le 12 mai dernier à Blois. La décision vient de tomber. Le couple de dresseurs de Micha, de Bony et Glasha, de Mina la guenon magot, des oiseaux rares et des poneys a été relaxé sur les sévices graves et sur tous les faits antérieurs à 2019. Prescription. Sacha Poliakov écope de 4 mois de sursis simple. Autrement dit : on peut donc maltraiter en paix en France. Et ce, bien qu’un ours soit mort. Nous faisons appel.

La France protège-t-elle réellement les animaux sauvages?

À la lueur des décisions de justice que l’on obtient procès après procès en France sur ce type de dossiers, on s’aperçoit que la justice est plus encline à sanctionner sur des infractions environnementales. Y aurait-il une loi de l’omerta, voire un tabou à sanctionner des détenteurs d’animaux issus de la faune sauvage sur des mauvais traitements ? Car des défauts de soin font l’objet de condamnations quand il s’agit de chiens et de chats… On le voit bien sur l’affaire du lion Eliott au Cirque Amar, ou celle de Jumbo, l’hippopotame détenu par le Cirque de la violente famille Muller. À chaque fois qu’on a des éléments objectifs, probants, les accusés sont in fine inquiétés sur des infractions environnementales seulement.

Pour les animaux détenus par les Poliakov, cette absence de sanction à la hauteur de nos attentes a lieu malgré un décès d’animal qui avait des asticots dans les pattes !

Une méconnaissance coupable

La méconnaissance de ces animaux – on le voit déjà dans les contrôles, les agents ne notant pas de problèmes particuliers dans les rapports d’inspections – se poursuit jusque dans les prétoires. Ceci est extrêmement grave.

Des lois de protection animale qui ne s’appliquent quasiment jamais

C’est incompréhensible. Tout se passe comme si les animaux de la faune sauvage étaient corvéables à souhait, à notre merci, et que donc, ils ne souffraient pas. Comme si on pouvait tout leur faire… Et de fait, c’est ce qui se passe. On peut se poser la question de savoir s’il y a une réelle protection de ces animaux dans notre pays. Nous faisons appel de la décision.