Action militante coordonnée de One Voice pour les chiens « de chasse » fin novembre

Aujourd’hui en France, il existe un deux poids deux mesures pour certains animaux. Prenez les chiens, par exemple… Les chiens « de chasse », plus précisément. On les imagine courant à travers bois et campagnes, heureux. Stop. Rembobinons ! Pour accompagner ses images d’infiltration dans le milieu de la chasse au plus près des chiens, One Voice organise deux week-ends de sensibilisation dans une douzaine de villes en France à la fin du mois. La vie de chien de chasse n’en est pas une.

Au Nouveau Cirque Triomphe, les lions se reproduisent au lieu d’être envoyés en sanctuaire…

Au Nouveau Cirque Triomphe, les lions se reproduisent au lieu d’être envoyés en sanctuaire…

Au Nouveau Cirque Triomphe, les lions se reproduisent au lieu d’être envoyés en sanctuaire…
04.11.2021
Au Nouveau Cirque Triomphe, les lions se reproduisent au lieu d’être envoyés en sanctuaire…
Cirques

Depuis le 22 juin 2021, il est interdit au Nouveau Cirque Triomphe de détenir le moindre fauve. Pourtant, début octobre à Jons, nos enquêteurs y filmaient un accouplement entre un lion et une lionne. Cela montre à quel point les circassiens, au premier rang desquels Joseph Gougeon, cousin des circassiens du Cirque de Paris, Italiano et Idéal, passent outre aux décisions des autorités et font bien ce qu’ils veulent en permanence. La reproduction a bien cours dans ce cirque, qui n’en est pas à son premier acte délictueux, puisque rien que l’année dernière, il a vendu un lion à un taxidermiste du tout-Paris et détient un lion ayant le même numéro d’identification que Jon, pourtant saisi au Cirque de Paris plusieurs mois auparavant ! Nous renforçons nos démarches administratives.

Si nos représentants pensent qu’en laissant la reproduction perdurer encore deux ans, ils font des compromis et permettent aux circassiens de « se retourner », ce qu’ils permettent surtout, c’est au trafic de fauves de perdurer ! Car des compromis, les circassiens en bénéficient déjà en ignorant consciencieusement les réglementations qui s’appliquent à leur corps de métier.

Des procédures renforcées contre un cirque qui ne cesse de piétiner les règles

Après la constatation en octobre par nos enquêteurs que le cirque détenait bien quatre lions en dépit de l’arrêté de fermeture partielle d’établissement, nous avons déposé un complément de plainte (pour exercice d’une activité en violation d’une mesure de fermeture).

Nous avons aussi écrit à la DDPP du Rhône, le service de la préfecture qui a la responsabilité des animaux sauvages captifs sur son territoire, pour lui réclamer notamment le justificatif de décès du lion mort le 16 février 2021 et envoyé chez le taxidermiste parisien.

Dans le cadre de notre recours au tribunal administratif du mois de juin 2021, la préfecture a engagé une procédure pour que les lions soient placés dans une structure adaptée, mais si Gougeon a fait appel comme on le dit, il pourrait les garder en attendant, du moment qu’ils ne sont pas présentés en spectacle… Pourtant, l’arrêté préfectoral n’a pas été contesté au tribunal administratif par le cirque.

Quoi qu’il en soit, nous avons renforcé notre recours d’un mémoire complémentaire pour ces lions. Et comme la DDPP du Rhône dit que la Commission nationale consultative pour la faune sauvage captive doit se réunir et statuer notamment sur la demande d’obtention de certificat de capacité de Gougeon, nous avons écrit à la Commission. C’est hallucinant ! On ne permettrait pas le quart de ce que les circassiens osent faire à n’importe quel autre citoyen. Nous demandons à être entendus sur les graves et nombreuses défaillances et la mauvaise volonté du dresseur vis-à-vis de la réglementation.

Ces lionnes et lions doivent nous être confiés !

«Il y a des mauvais traitements sur ces animaux qui sont enfermés dans des conditions absolument abjectes. Ce cirque ne devrait plus détenir de fauves ! Or, ce que nous avons filmé il y a quelques semaines en octobre, ce sont des animaux en train de se reproduire. Donc il va encore y avoir des bébés ?! Qui vont encore alimenter le trafic… Tout cela est très lucratif pour le cirque, mais totalement illégal et scandaleux. »Muriel Arnal, présidente de One Voice

À la suite de ces nouveaux éléments, nous écrivons un autre courrier au préfet, cette fois-ci pour lui demander de procéder au retrait des animaux et de nous les confier. Signez la pétition des habitants de Brindas, déjà soutenue par plus de 20 000 personnes.

Au Cirque Muller, des tigreaux naissent, sont exhibés puis disparaissent année après année…

Au Cirque Muller, des tigreaux naissent, sont exhibés puis disparaissent année après année…

Au Cirque Muller, des tigreaux naissent, sont exhibés puis disparaissent année après année…
03.11.2021
Au Cirque Muller, des tigreaux naissent, sont exhibés puis disparaissent année après année…
Cirques

Au mois d’octobre 2021, des lanceurs d’alerte nous ont prévenus que la famille Muller, propriétaire exploitant Jumbo, exhibait un tigreau au public, et permettait même de le toucher. Nos enquêteurs se sont rendus sur place, il y en avait deux. Cela constitue une maltraitance et une infraction. Et que deviennent les petits ? Nous déposons une nouvelle plainte contre le cirque et mettons en demeure la DDPP de la Drôme.

Les cirques sont censés obéir à des règles. En l’espèce, c’est l’arrêté du 18 mars 2011. Chaque dresseur possède un certificat de capacité pour certaines espèces animales, et un nombre maximal est déterminé. Muller détient notamment un hippopotame : Jumbo, et des tigres. Mais tout n’est pas permis ! Ces animaux doivent tous participer au spectacle (ce qui est souvent loin d’être le cas), sinon pourquoi leur faire subir le transport et l’enfermement dans des camions-cages ? Quant aux spectacles proprement dit, ils doivent être encadrés : pas d’exhibition de bébé tigre par exemple dans l’arrêté autorisant l’ouverture de ce cirque ! Or, c’est bien à cela qu’ont assisté nos enquêteurs ! Des petits de quelques semaines, séparés de leur mère dès le plus jeune âge, tirés hors de leur cage sans ménagement par une patte, puis tripotés par le public.

Bien-être, sécurité et santé : piétinés par les dresseurs

Les manipulations des tigreaux notamment sont totalement contraires au bien-être des bébés, mais une simple séparation est déjà un problème pour les petits comme pour leur mère.

Ces interactions sont formellement interdites. Pour des raisons de sécurité bien évidemment, mais aussi pour des raisons sanitaires : des maladies, dites zoonoses quand elles sont transmissibles d’une espèce à l’autre, peuvent se transmettre. Ce que fait le cirque Muller va même à l’encontre des recommandations de l’Association européenne des zoos et aquariums (EAZA).

Comment, dans de telles conditions, peut-on espérer que les enfants considéreront les animaux, notamment les tigres dont l’espèce disparaît, autrement que comme des objets qui sont à leur disposition ? Comment envisager la protection de la planète si la nature est ainsi chosifiée ?

Pour les bébés tigres et leur mère, nous avons déposé plainte contre le cirque pour mauvais traitements commis par un exploitant, exploitation irrégulière et mode de détention susceptible d’occasionner des souffrances.

Que deviennent les petits ? Alimentent-ils le trafic ?

De plus, et nous l’avons déjà dit lors d’autres affaires, le sort de ces bébés nous inquiète vivement. Au Parc Saint Léger, chez Mario Masson, aux Cirques Triomphe, de Paris, Idéal ou Italiano des cousins Gougeon : que deviennent les petits au bout de quelques semaines ? Quelques mois ? Car les cirques ne peuvent dépasser un certain nombre de félins qui sont autorisés dans chaque arrêté d’ouverture. Et les naissances ont beau être chaque fois qualifiées d’« insolites », il y en a pourtant tous les ans. Que deviennent-ils alors, puisque les circassiens doivent s’en dessaisir, voire s’en débarrasser sous peine d’être mis à l’amende ?

Nous mettons également en demeure la préfecture de la Drôme (service de la DDPP) afin de connaître le nombre de naissances survenues dans ce cirque et le sort réservé aux animaux. La proposition de loi sur la maltraitance animale (PPL Animaux) prévoit de n’interdire la reproduction que d’ici deux ans dans les cirques itinérants. Cela n’aidera en rien ces bébés grands félins, victimes de ce genre de choses et d’autres trafics, comme par exemple, de finir chez un taxidermiste où leur dépouille est vendue des dizaines de milliers d’euros !

Deux procédures sont donc en cours : une au pénal, et une administrative.

Le 30 octobre, partout en France, One Voice sensibilisera le public à l’importance des lanceurs d’alerte

One Voice fait partie d’une coalition de plus de trente-cinq organisations rassemblées autour de la Maison des Lanceurs d’Alerte, qui a publié un appel à porter la voix des lanceurs d’alerte à l’Assemblée nationale. La loi européenne a changé et doit être retranscrite en droit français dans les prochaines semaines. La coalition appelle à enrichir cette loi de propositions permettant une meilleure protection des lanceurs d’alerte et de ceux qui les soutiennent, maillons essentiels d’une société qui se veut transparente et éthique. One Voice organise donc une journée d’action dans une dizaine de villes en France le 30 octobre prochain, en vue de faire signer cet appel par le public, et de le sensibiliser à l’importance des lanceurs d’alerte, notamment pour la défense des animaux.

Les militants soumettent aux dirigeants du G20 880457 signatures de la pétition #StopDeadlyFur appelant à mettre fin à l’élevage cruel et meurtrier des animaux à fourrure

La Fur Free Alliance a remis la pétition « Stop Deadly Fur » forte de plus de 880000 signatures aux représentants du G20 pour une action mondiale urgente concernant l’élevage d’animaux à fourrure.