Vénerie sous terre des blaireaux: nouvelles victoires et nouvelles audiences!

Vénerie sous terre des blaireaux: nouvelles victoires et nouvelles audiences!

Vénerie sous terre des blaireaux : nouvelles victoires et nouvelles audiences !
19.02.2024
Vénerie sous terre des blaireaux: nouvelles victoires et nouvelles audiences!
Chasse

Le combat contre la période complémentaire de vénerie sous terre est une course de fond. Après avoir obtenu plus de 30 victoires en urgence l’année dernière, qui ont permis de sauver 4000 blaireaux, les tribunaux confirment massivement l’illégalité de tous ces arrêtés. Par deux nouvelles décisions d’annulation, les juges de Nantes (pour la Vendée) et Amiens (pour l’Oise) ont considéré que le déterrage à cette période de l’année était tout simplement illégal. Mais le combat est loin d’être terminé: prochaines audiences les 7 et 12 mars respectivement à 10 heures et 10 h 30 aux tribunaux administratifs de Limoges et Nancy pour les périodes complémentaires de 2023 en Haute-Vienne et dans la Meuse.

Partout où elle a été suspendue en urgence, la vénerie sous terre en passe d’être déclarée définitivement illégale

L’été dernier, alors que les chasseurs affûtaient leurs couteaux, leurs pelles et leurs pioches pour aller traquer les blaireaux dans leurs terriers, nous avons lancé une campagne de grande envergure contre le déterrage. Parce qu’il s’agit d’une pratique cruelle que nous avons documentée en nous infiltrant dans ce milieu, parce qu’elle conduit chaque année à tuer des petits qui viennent de naître – ce qui est illégal, comme l’a rappelé le Conseil d’État -, les tribunaux que nous avons sollicités l’ont suspendue en urgence dans plus de 30 départements. Près de 4000 individus ont ainsi été sauvés!

Et les victoires continuent. Par deux nouvelles décisions, les juges de Nantes et d’Amiens ont rejoint ceux de Caen, Clermont-Ferrand et Limoges et ont annulé les arrêtés du préfet de la Vendée (année 2020) et de l’Oise (année 2023).
Pour le juge d’Amiens, la situation est très claire: tant qu’ils ne sont pas émancipés, les blaireaux sont des “petits” au sens de la loi, et “la méthode de chasse utilisée implique la mise à mort des parents et la destruction du terrier, voire la blessure accidentelle d’un blaireautin par les chiens”.

Nouvelles audiences et nouveaux recours en perspective

Alors que nous avions obtenu la suspension des arrêtés en Haute-Vienne et dans la Meuse le printemps dernier, les tribunaux administratifs de Limoges et Nancy se prononceront définitivement sur ces dossiers à l’issue de deux audiences prévues respectivement le 7 mars 2024 à 10h et le 12 mars 2023 à 10h30.

Malgré toutes ces décisions, on le sait, les préfets, toujours main dans la main avec les chasseurs, vont sans doute autoriser une fois encore des massacres dans de nombreux départements. Partout, nous porterons la voix de ces individus tués pour le seul plaisir d’un petit nombre. Pour les aider, soutenez-nous et signez la pétition pour la fin du déterrage!

Les pièges à mâchoire font une nouvelle victime: nous déposons plainte pour Snooky

Les pièges à mâchoire font une nouvelle victime: nous déposons plainte pour Snooky

Les pièges à mâchoire font une nouvelle victime : nous déposons plainte pour Snooky
16.02.2024
Loire-Atlantique
Les pièges à mâchoire font une nouvelle victime: nous déposons plainte pour Snooky
Chasse

Le 31 janvier 2024, dans la commune de Couëron, en Loire-Atlantique, des passants ont découvert un chat la patte enserrée dans un piège à mâchoire, un dispositif cruel et non sélectif pourtant interdit depuis 1995. Ce n’est pas la première fois qu’un de nos compagnons est victime de ces outils d’un autre âge. Et c’est sans compter tous les animaux sauvages qui en sont les cibles délibérées. Nous avons porté plainte pour Snooky.

Ce mois de janvier 2024 aurait pu se finir par les habituelles balades à l’extérieur et repas au chaud avec sa famille. Mais Snooky a eu le malheur de se promener dans le mauvais jardin et de tomber sur un piège à mâchoire qui s’est violemment refermé sur sa patte avant gauche. À force de se débattre, il s’est retrouvé suspendu contre un muret donnant sur la rue, son membre meurtri toujours pris au piège de l’autre côté de la grille. C’est grâce à ses miaulements affolés que des voisins l’ont découvert, le matin du mercredi 31 janvier. Depuis combien de temps était-il ainsi en détresse, blessé dans sa chair? Ses humains, inquiets, ne l’avaient en tout cas pas vu depuis lundi soir…

Entre état de choc et hypothermie à son arrivée chez le vétérinaire, les radiographies ont également révélé une luxation des phalanges et une suspicion d’arrachement du plexus brachial du pauvre félin. Placé sous perfusion, Snooky a fini par se réchauffer. Mais ses lésions, elles, sont irréversibles. Deux semaines après avoir été pris en charge, il a dû être amputé de son majeur et de son annulaire.

Des pièges parfois illégaux, toujours barbares

Il y a tout juste un an, c’était Cooper qui se retrouvait pris entre les dents acérées d’un piège à mâchoire. À la même période, Mani était découvert à l’agonie, manquant de perdre lui aussi une patte à cause d’un collet. Le premier dispositif est pourtant, dans sa version ancienne et non homologuée, interdit dans toute l’Union européenne depuis près de trente ans. Combien de temps la réglementation sera-t-elle encore piétinée? Et combien pour voir disparaître ces pièges non sélectifs et cruels qui livrent leurs victimes à des heures d’une souffrance intolérable à laquelle elles ne peuvent échapper? Pour les chats et chiens comme Cooper, Mani et Snooky, mais aussi pour tous les animaux sauvages sciemment martyrisés, ces pratiques doivent cesser.

Nous nous joignons à la famille de Snooky et à l’association L’Arche de Ninie et ses Amis qui nous a appelés à l’aide, et portons plainte nous aussi. Ensemble, continuons à défendre les animaux victimes de la chasse en demandant une réforme radicale de ce loisir immoral.

Tangues: contre les animaux et la justice, petits arrangements entre la préfecture et les chasseurs

Tangues: contre les animaux et la justice, petits arrangements entre la préfecture et les chasseurs

Tangues : contre les animaux et la justice, petits arrangements entre la préfecture et les chasseurs
15.02.2024
Réunion
Tangues: contre les animaux et la justice, petits arrangements entre la préfecture et les chasseurs
Chasse

Chaque année, entre cinquante et cent mille tangues sont chassés à La Réunion. Alors que le tribunal administratif de Saint-Denis a suspendu en urgence ce massacre annoncé avant même son ouverture, un nouvel arrêté devrait être adopté pour l’autoriser malgré tout. Au mépris des animaux s’ajoute donc le mépris de la justice. Et pour cause, il semblerait que ce ne soit pas le préfet, mais les chasseurs eux-mêmes qui aient tenu la plume… One Voice appelle à la mobilisation pour s’opposer au massacre et à ces méthodes!

L’arrêté suspendu, des milliers de tangues sauvés

Déjà victimes d’un braconnage de grande ampleur, les tangues sont tués pendant plusieurs mois chaque année. Alors que leurs petits viennent de naître et sont encore dans les terriers, les chasseurs jettent leurs chiens à leurs trousses. Ceux d’entre eux qui ne meurent pas directement sont ramassés et tués plus tard. Un triste sort qui n’est pas sans rappeler celui que subissent les blaireaux et les renards dans le cadre de la vénerie sous terre dans l’Hexagone.

Parce que la tradition ne justifiera jamais la violence infligée aux animaux, nous sommes pleinement mobilisés, partout où des animaux sont ciblés en son nom. En décembre 2023, le tribunal administratif de Saint-Denis nous donnait déjà raison et annulait a posteriori l’arrêté de 2022. Le 12 février, il a confirmé sa position: la procédure d’adoption de l’arrêté pour 2024 était plus que douteuse, et l’utilisation des chiens met directement en danger les petits. Un soulagement pour ces animaux et leurs défenseurs, sur l’île et partout ailleurs.

Jamais mieux servi que par soi-même: à La Réunion, les chasseurs écrivent eux-mêmes la réglementation!

Mais le répit sera de courte durée. Le 12 février, un nouveau projet d’arrêté était déjà en ligne sur le site de la préfecture. Double stupéfaction à la lecture des documents joints: le projet d’arrêté et sa note de présentation n’auraient pas été rédigés par les services de l’État, censés être garants de l’intérêt général, mais par… la directrice de la fédération départementale des chasseurs et son avocat! Nous avons immédiatement fait constater ces informations par huissier et contesterons par tous les moyens cette nouvelle décision.

Une manière éhontée pour le préfet de permettre le massacre de ces animaux et faire taire la voix de toutes les Réunionnaises et tous les Réunionnais qui s’opposent à ces pratiques. Vous aussi, faites connaître votre mécontentement en participant à la consultation du public!

Parc à loups en Sologne : l’avis condescendant du commissaire-enquêteur

Parc à loups en Sologne : l’avis condescendant du commissaire-enquêteur

Parc à loups en Sologne : l’avis condescendant du commissaire-enquêteur
14.02.2024
Parc à loups en Sologne : l’avis condescendant du commissaire-enquêteur
Faune sauvage

En décembre dernier, nous avions fait part de notre opposition à deux projets ayant vocation à maintenir des loups en captivité à des fins lucratives. Spécificité de l’un d’entre eux : exploiter des loups pour des séminaires d’entreprises. L’enquête publique ayant pris fin, le commissaire-enquêteur vient de rendre un avis favorable, malgré un taux d’opposition record.

1235 avis défavorables pour 22 avis favorables et 3 sans objet, selon les décomptes du commissaire. Bien qu’il reconnaisse que « le nombre d’observations est la preuve d’une opposition avérée au projet » (sic), il laisse cependant sous-entendre que les opposants auraient été manipulés, ayant « suivi un collectif ou des directives » (sic).

Selon lui, il n’est tout simplement pas envisageable que les participants soient tombés d’accord avec les arguments remettant en cause l’objectif de ce parc.

Il ne s’arrête pas là, allant jusqu’à remettre en doute le bien-fondé de l’opposition à ce programme d’enfermement des loups pour des séances de coaching payantes. Ce qui, comme chacun sait, est une activité on ne peut plus naturelle pour ces animaux sauvages… « Il semble que les observations défavorables soient peu approfondies, par qui que ce soit. Les aspects qui reviennent le plus souvent et de façon assez laconique sont surtout l’exiguïté du parc, l’aspect lucratif et la frayeur locale générale. Cette permanence des aspects récurrents me semble assez bizarre. » (sic)

Par contre, aucune critique en ce qui concerne les avis favorables au projet…

Le profit, toujours le profit

Quant à la taille de l’enclos – qui est, rappelons-le, de 4200 m2 carrés pour 6 loups, qui dans la nature parcourent plusieurs dizaines de kilomètres quotidiennement -, il nous faut arrêter de nous affoler, selon l’argument que d’autres zoos proposent des enclos de cette taille, voire inférieure ! Si les autres font comme cela, alors… Un de plus, un de moins, pas d’importance.

Les bénéfices et la liberté d’entreprendre sont les arguments principaux retenus pour valider le projet : « […] si l’autorité préfectorale autorise la réalisation du parc à loups, Cerdon-en-Sologne aura une entreprise supplémentaire et les clients du Wolf Project pourront bénéficier du bon restaurant route d’Argent-sur-Sauldre et de l’hôtel de classe voisin.» (sic) Vous prendrez donc bien un gigot d’agneau pour déjeuner, avant d’aller vous faire psychanalyser au milieu de loups qui n’ont rien demandé et ne savent pas ce qu’ils font là ?…

Tant pis pour les animaux qui vont être exploités. D’ailleurs, il est souligné qu’ils seront issus de la captivité, et non pas capturés dans leur milieu naturel – encore heureux ! Peu importe donc de savoir dans quelles conditions ils seront faits prisonniers.

Et pour conclure en beauté, sachez donc, vous qui défendez les loups et vous êtes opposés au projet, que vous êtes des « mécréants », et qu’il est craint que vous vous montriez malveillants « vis-à-vis de l’entreprise, de ses organisatrices, des animaux et même du public qui participerait à un séminaire ». (sic)

C’est désormais à la préfecture de trancher, et nous espérons que la préfète respectera les résultats de cette consultation et les avis du public.

De notre côté, nous continuons et continuerons toujours de nous opposer à l’asservissement des animaux et à nous battre pour qu’ils puissent vivre libres et en paix. En ce qui concerne les loups, nous poursuivons le combat pour la fin de leur extermination. Aidez-nous en signant notre pétition.

One Voice et ses partenaires du monde entier ciblent Max Mara pour son utilisation de fourrure

One Voice et ses partenaires du monde entier ciblent Max Mara pour son utilisation de fourrure

One Voice et ses partenaires du monde entier ciblent Max Mara pour son utilisation de fourrure
09.02.2024
One Voice et ses partenaires du monde entier ciblent Max Mara pour son utilisation de fourrure
Mode

La Fur Free Alliance dont One Voice est le représentant Français a lancé aujourd’hui une campagne internationale exhortant le géant italien de la mode Max Mara – ciblé de longue date en France par le collectif SIPE – à rejoindre ses concurrentes (dont Gucci, Versace, Armani, Prada, Valentino, Dolce & Gabbana et bien d’autres) en adoptant une politique anti-fourrure.

La campagne se déroulera lors de la Fashion Week à New York, Londres, Milan et Paris. Grâce à la notoriété de la Fur Free Alliance, coalition de 50 associations de protection animale dans 35 pays, la campagne anti-fourrure Max Mara sera probablement la plus grande de tous les temps, donnant lieu à des dizaines de milliers de courriels, d’appels et de publications sur les réseaux sociaux.

En septembre 2018, la Fur Free Alliance a demandé à ses soutiens du monde entier d’exhorter Prada à renoncer à la fourrure. La marque de luxe italienne a entendu l’appel et l’a abandonnée l’année suivante, répondant ainsi au changement de valeurs du public. La Fur Free Alliance a également œuvré auprès de Gucci, Armani, Hugo Boss et bien d’autres pour établir des politiques anti-fourrure. Aujourd’hui, plus de 1500 marques et détaillants ont pris l’engagement de ne plus utiliser de fourrure en rejoignant le programme Fur Free Retailer.

Adressez un courriel à Max Mara pour l’informer du fait que vous vous souciez des animaux et que vous souhaitez qu’elle renonce à la fourrure ! Suivez l’actualité en laissant un commentaire sur les réseaux sociaux de Max Mara (Facebook, Instagram, Twitter et LinkedIn) (voir en fin d’article).

Cette campagne internationale cible la marque phare Max Mara ainsi que le groupe Max Mara dans son ensemble et les marques qui lui sont liées : Marina Rinaldi, SportMax et bien d’autres, qui toutes proposent encore de la fourrure (gants en vison, manchettes en renard, breloques en chien viverrin ou capuches bordées).

Dans les fermes à fourrure, les animaux sauvages sont enfermés à vie dans des cages à fond grillagé. Privés de la possibilité de se comporter naturellement, ils finissent tués par gazage ou électrocution anale. Dans la nature, ils agonisent des jours durant dans des pièges sans eau ni nourriture jusqu’à ce que les trappeurs viennent les récupérer. Souvent, ils rongent leurs propres membres dans une tentative désespérée de s’échapper.

La production de fourrure est également dévastatrice pour l’environnement. Élevages et tanneries sont extrêmement néfastes pour les sols et les cours d’eau, rejetant déchets et produits chimiques toxiques dans la nature. Les pièges, eux, ne sont pas sélectifs, mutilant et tuant souvent des individus non ciblés, comme les membres d’espèces en voie de disparition ou des animaux de compagnie. Bref, cette industrie est un cauchemar de A à Z.

Alors que la majorité des consommateurs rejettent la fourrure, les grandes marques de mode ont réagi en annonçant des politiques qui en bannissent l’utilisation. Vingt pays européens ont interdit sa production en raison de sa cruauté envers les animaux et des risques pour l’environnement et la santé publique. En outre, Israël, la Californie et quatorze villes des États-Unis en ont prohibé la vente afin de créer un marché plus éthique et stimuler l’innovation.

«Le soutien de Max Mara à ce commerce archaïque et barbare la fait paraître démodée et indifférente à la souffrance animale. Max Mara devrait rejoindre ses pairs qui ont renoncé à la fourrure, et privilégier la compassion plutôt que le profit. »Joh Vinding, président de la Fur Free Alliance


Pour que Max Mara renonce à la fourrure

Montrons à Max Mara qu’elle n’a aucune excuse de promouvoir le commerce barbare de la fourrure !

Max Mara est l’une des dernières marques de mode internationales à ne pas avoir adopté de politique anti-fourrure, alors même que la plupart de ses concurrentes (dont Gucci, Prada, Armani, Valentino, Versace et Dolce&Gabbana) l’ont déjà fait.

Grâce à des gens comme vous qui défendez les animaux, ces marques ont compris que les consommateurs ne veulent plus d’un produit cruel envers les animaux, mauvais pour l’environnement, risqué pour la santé publique et totalement inutile puisqu’il existe des alternatives de qualité.

Agissez pour les animaux : avec One Voice et ses partenaires, enjoignez à Max Mara d’abandonner la fourrure !

Vous pouvez empêcher Max Mara de continuer d’utiliser de la fourrure. Écrivez à la marque pour l’exhorter dès maintenant d’abandonner la fourrure pour de bon !

Envoyez une lettre par courrier électronique au personnel exécutif et au conseil d’administration de Max Mara via le formulaire en ligne sur le site de la marque. Vous pouvez reprendre le texte proposé ci-dessous ou, mieux encore, vous exprimer avec vos propres mots.

Chers administrateurs et collaborateurs de Max Mara,

Que Max Mara continue de profiter du commerce barbare de la fourrure alors qu’il existe tant d’alternatives douillettes et à la mode me choque et m’attriste. Je renonce à faire des achats dans votre enseigne tant que votre marque n’abandonnera pas la fourrure comme nombre de ses concurrentes l’ont déjà fait, notamment Gucci, Prada, Versace, Armani, Valentino et bien d’autres, engagées avec One Voice et ses partenaires de la Fur Free Alliance.

Faites le choix de la compassion : renoncez à la fourrure. Merci.

Audience à Vannes ce 12 février 2024 pour un lion et deux lionnes détenus par le cirque William Zavatta

Audience à Vannes ce 12 février 2024 pour un lion et deux lionnes détenus par le cirque William Zavatta

Audience à Vannes ce 12 février 2024 pour un lion et deux lionnes détenus par le cirque William Zavatta
09.02.2024
Audience à Vannes ce 12 février 2024 pour un lion et deux lionnes détenus par le cirque William Zavatta
Cirques

Les 17 et 22 juillet 2019, à la recherche de Sultan, nous avions enquêté au sein du cirque William Zavatta et constaté qu’il maintenait un lion et deux lionnes dans des semi-remorques dont ils ne sortaient jamais, ne participant même pas aux spectacles. Pour eux, nous avons porté plainte contre les circassiens trois jours plus tard. Le 12 février prochain, à 16 h 30, nous serons présents au tribunal judiciaire de Vannes pour demander des sanctions contre les dresseurs et obtenir la saisie des animaux.

Mise à jour du 13 février 2024 :

Le tribunal judiciaire de Vannes a rendu sa décision le jour même de l’audience.

La justice s’est à nouveau placée du côté des animaux et les deux dresseurs du cirque William Zavatta ont été reconnus coupables de mauvais traitements à animaux commis par des professionnels. Ils ont été condamnés à six mois de prison avec sursis, ainsi qu’à une peine d’interdiction de détenir des animaux non domestiques pendant cinq ans.

Nous nous réjouissons que les animaux soient de mieux en mieux considérés dans les tribunaux et continuons à nous battre pour maintenir cette tendance !

Enfermés dans des semi-remorques en plein soleil, sans litière sous leurs pattes ni eau pour s’hydrater… Pendant les deux journées de l’été 2019 que nous avons passées à les observer, le lion et les deux lionnes détenus par le cirque William Zavatta n’ont pas une fois eu accès à l’extérieur, condamnés à cuire dans leur geôle, sans le moindre enrichissement sur lequel porter leur attention et les sortir de l’ennui.

Non contents de faire vivre ces grands félins dans des conditions indécentes, les circassiens n’avaient même pas pris la peine de sécuriser leurs cages, exposant n’importe qui, enfant compris, à un accident potentiellement mortel. Pour y accéder, quiconque aurait pu déplacer les barrières amovibles posées là. Des mesures bien légères pour des fauves que l’établissement n’avait même pas le droit de détenir. En effet, il ne respectait pas l’arrêté « cirques » puisqu’ils ne participaient pas aux spectacles… maintenus qu’ils étaient dans leur camion-cage pour appâter le chaland.

Un cirque qui se complaît dans l’illégalité et un lion disparu

Entre 2016 et 2018, nous avions déjà déposé deux plaintes contre ce cirque, pour Sultan. À cette époque, il ne sortait de la remorque dans laquelle il était complètement isolé que pour être exhibé lors des parades, une pratique elle aussi illégale. Depuis, il a disparu sans laisser de traces, sans doute vendu ou « naturalisé » par un des taxidermistes au cœur des trafics auxquels beaucoup de cirques se livrent…

Pour le lion et les deux lionnes qui y étaient prisonniers en 2019, nous avons porté plainte pour placement d’animaux détenus en captivité dans un environnement pouvant être cause de souffrance, mauvais traitements et exploitation irrégulière.

Et nous avons une autre procédure en cours contre ce même cirque pour des animaux différents…

Le 12 février 2024, à 16 h 30, soit quasiment cinq ans après les faits, nous serons présents au tribunal judiciaire de Vannes pour demander que les lions soient saisis et nous soient confiés.

One Voice porte plainte pour diffamation contre le Gircor, lobby de l’expérimentation animale

One Voice porte plainte pour diffamation contre le Gircor, lobby de l’expérimentation animale

One Voice porte plainte pour diffamation contre le Gircor, lobby de l’expérimentation animale
08.02.2024
One Voice porte plainte pour diffamation contre le Gircor, lobby de l’expérimentation animale
Expérimentation animale

Après des mois à repousser les limites, il a fait le grand saut. Il y a deux semaines, le Gircor, organe de communication et lobby de l’expérimentation animale, a dépassé les bornes en produisant un billet infamant à l’égard de One Voice. D’après lui, nous cherchons à « manipuler l’opinion publique » en misant « sur l’émotionnel pour faire le buzz ». Entre affirmations sans preuves, distorsion de nos propos et attaques appuyées sur la réputation de l’association, il tombe purement et simplement dans le champ de la diffamation. Nous avons déposé plainte auprès du tribunal judiciaire de Paris et demandé un droit de réponse.

Ce nouveau « fact-checking » n’est pas plus brillant que les précédents, qui concernaient nos rapports sur les primates et sur les chiens. Comme d’habitude, on n’y trouve aucun lien vers notre enquête sur les élevages mauriciens de macaques, mais seulement des extraits (« quelques exemples flagrants de désinformation », parait-il) sortis de leur contexte pour mieux être critiqués. Quant à nos images, elles sont affublées de qualificatifs peu glorieux tels que « trompeuses », « mensonges » ou « mise en scène ».

Morceaux (mal) choisis

La palme de l’absurde revient à la critique de l’un des plans : « en choisissant un moment particulier et un angle de prise de vue, One Voice veut faire croire qu’il s’agit du quotidien des macaques ». Pourtant, sur celui-ci, les premiers mots sont : « Donc tous les six mois ».

Du reste, le lobby se contente globalement d’affirmations sans preuves. Cela est particulièrement gênant quand il mentionne l’AAALAC, décrit par le Gircor comme « une organisation internationale à but non lucratif qui promeut l’excellence pour le bien-être animal dans la science ». L’idée est que, puisque l’élevage visé par nos propos est accrédité, il respecterait en quelque sorte par définition la réglementation et le « bien-être animal ». En réalité, la seule étude indépendante sur le sujet, publiée en 2014, a montré que les laboratoires accrédités par ladite organisation enfreignaient encore plus la réglementation que les autres !

Des affirmations faciles aux accusations infondées

Face au fait que l’espèce Macaca fascicularis a été déclarée en 2022 « en danger » (en Asie, ce que nous annonçons clairement dans notre enquête), le soi-disant « fact-checking » précise que les macaques mauriciens seraient quant à eux invasifs. Pour cela, il s’appuie sur un classement réalisé en 2007, qui n’a pas été réévalué depuis, et qui par ailleurs affirme explicitement que la capture des singes à des fins d’expérimentation n’est pas une solution appropriée. Une lecture à trous, donc.

Mais les choses deviennent autrement problématiques avec les attributions répétées d’intentions malveillantes de notre part. Nous aurions menti sur divers éléments, tenterions de « brouiller les pistes », aurions mis en scène une séquence d’intimidation des singes… Des imputations graves, d’autant plus qu’elles sont fausses !

Diffamation et droit de réponse

Malgré de faux-semblants de précautions langagières, la conclusion de leur article enfonce le clou : « Affirmer, tromper, mentir, idéaliser et surtout mettre en scène semblent être les leitmotivs de cette nouvelle “enquête” de One Voice ». La nuance entre « semblent être » et « sont » – également présente dans la version anglaise de leur billet (qui élargit considérablement leur audience) – ne convainc personne.

Nous osons espérer qu’au vu de l’ensemble de ces propos, le tribunal judiciaire de Paris, auprès duquel nous avons déposé plainte pour diffamation, ne sera pas dupe de ces fausses précautions. En attendant, nous avons demandé un droit de réponse.

One Voice et le Whale Sanctuary Project proposent une collaboration avec le Marineland d’Antibes pour placer les trois orques dans un sanctuaire

One Voice et le Whale Sanctuary Project proposent une collaboration avec le Marineland d’Antibes pour placer les trois orques dans un sanctuaire

One Voice et le Whale Sanctuary Project proposent une collaboration avec le Marineland d’Antibes pour placer les trois orques dans un sanctuaire
07.02.2024
One Voice et le Whale Sanctuary Project proposent une collaboration avec le Marineland d’Antibes pour placer les trois orques dans un sanctuaire
Delphinariums

L’association française de défense des animaux One Voice et le Whale Sanctuary Project, une organisation caritative américaine, sont convenues il y a plusieurs années de travailler ensemble pour qu’Inouk, Wikie et Keijo, les trois orques d’Antibes, soient retirées des expositions commerciales du Marineland et transférées dans un sanctuaire côtier en Nouvelle-Écosse, au Canada. À la suite de la décision du tribunal de Grasse de suspendre leur transfert vers le Japon dans l’attente de la fin de l’expertise indépendante et au lancement par le ministère de la Transition écologique d’une consultation pour étudier des solutions non commerciales pour les cétacés en captivité, nos deux structures ont décidé de se mobiliser. Nos organisations proposent ainsi aujourd’hui une collaboration avec Marineland et le ministère de la Transition écologique.

«Le Whale Sanctuary Project est le seul projet actuel de sanctuaire pouvant accueillir des orques. Nous travaillons maintenant ensemble pour proposer une coopération avec Marineland afin d’offrir aux orques une retraite dans un environnement plus naturel, qui sera le plus bénéfique pour leur santé et leur bien-être.»Muriel Arnal, présidente de One Voice

La coopération est un ingrédient essentiel

Le Whale Sanctuary Project souligne que le succès du transfert des orques dans un sanctuaire dépendra d’un effort de collaboration intégral entre le personnel et la direction de Marineland, l’équipe du Whale Sanctuary Project, One Voice et d’autres partenaires, ainsi que les agences gouvernementales.

Cette approche s’inspire de projets de coopération antérieurs. En 2019, le Whale Sanctuary Project a collaboré avec le gouvernement russe, des associations russes de protection animale et One Voice pour réussir à rendre à l’océan 10 orques et 87 bélugas qui avaient été capturés illégalement pour être vendus à des parcs de loisirs marins en Chine. En 2023, des membres de l’équipe du Whale Sanctuary Project ont travaillé main dans la main avec le personnel du Miami Seaquarium, par l’intermédiaire de Friends of Toki, dans le but commun de ramener l’orque Toki (également connue sous le nom de Lolita) dans ses eaux d’origine, dans le nord-ouest de la côte Pacifique américaine, où elle avait été capturée en 1970. (Malheureusement, Toki est morte d’une maladie chronique, notamment rénale, et d’une pneumonie avant d’avoir pu être déplacée.)

«L’impact de cette toute première collaboration formelle entre un parc de loisirs marins et la communauté de protection animale pour soigner une baleine sur le site d’un parc marin ne peut être sous-estimé. Elle a démontré que différents organismes qui, par le passé, auraient pu travailler l’un contre l’autre, peuvent coopérer avec succès en partageant les mêmes valeurs de respect et de soin des animaux.» Charles Vinick, directeur exécutif du Whale Sanctuary Project

Le sanctuaire

Le sanctuaire côtier mis en place par le Whale Sanctuary Project est situé dans la baie de Port Hilford, en Nouvelle-Écosse. Cette baie protégée offrira aux baleines résidentes plus de 100 acres (40 hectares) d’espace aquatique avec des profondeurs allant jusqu’à 18 mètres, ce qui permettra aux cétacés de nager, plonger et faire l’expérience d’un environnement naturel en bord de mer. Elles pourront explorer les fonds marins, chasser les oiseaux à la surface et passer leur temps dans la nature tout en bénéficiant de soins attentifs pour le reste de leur vie.

Cela permettra également de s’assurer que le groupe familial reste uni.

«Les orques sont des animaux très intelligents, émotionnellement sensibles et socialement liés. Dans l’océan, elles vivent en groupes familiaux forts et leur santé émotionnelle et comportementale est intimement liée à leur groupe social.»Dre Lori Marino, fondatrice et présidente du Whale Sanctuary Project

Le transport des orques vers un nouveau lieu de vie est inévitablement source de stress. Mais celui-ci est multiplié de façon exponentielle lorsque leur destination est un autre établissement de divertissement où elles doivent essayer de s’adapter à la vie à long terme dans un bassin en béton avec des congénères qu’elles ne connaissent pas du tout.

« En revanche, dans un authentique sanctuaire comme celui de Port Hilford Bay », explique la Dre Marino, « elles pourront rester unies et ne seront pas stressées par le fait d’être confinées dans un petit espace avec des orques avec lesquelles elles n’ont aucune relation. Un sanctuaire leur offrira les meilleures chances de réussir leur vie. »

Normes relatives aux sanctuaires

Zone de concession du projet Whale Sanctuary, Port Hilford Bay, Nouvelle-Écosse

Le sanctuaire est conçu selon des normes élaborées conjointement par le National Aquarium, le Sea Life Trust et le Whale Sanctuary Project, et publiées par la Global Federation of Animal Sanctuaries.

Le National Aquarium est en train de créer un sanctuaire dans les Caraïbes pour les six dauphins qu’il détient, et Sea Life Trust gère un sanctuaire en Islande pour deux bélugas provenant d’un parc de loisirs racheté par son partenaire fondateur, Merlin Entertainments Group. Ce dernier a pour politique de ne pas utiliser de cétacés dans ses parcs de loisirs marins.

Un plan accéléré pour répondre aux besoins de Wikie, Inouk et Keijo

Compte tenu de l’urgence à laquelle sont confrontées Wikie, Inouk et Keijo, le Whale Sanctuary Project développe une approche accélérée pour fournir les éléments absolument nécessaires à l’accueil des orques avant même la fin du calendrier prévisionnel du sanctuaire complet.

La première phase du plan accéléré comprendra l’ingénierie, la fabrication et l’installation d’un enclos d’environ 6 500 mètres carrés, ainsi que des logements et des installations temporaires pour le personnel, afin que les orques puissent être transférées dans le sanctuaire. Au cours de la deuxième phase, les installations permanentes du sanctuaire seront installées, ainsi que le filet périphérique entourant les 404 000 mètres carrés (plus de 100 acres) d’espace aquatique du sanctuaire.

Études environnementales

Depuis l’annonce de la sélection de Port Hilford Bay, le Whale Sanctuary Project a mené pendant trois ans des études environnementales approfondies afin de s’assurer à la fois que le site convient aux cétacés et que leur présence ne nuira pas non plus à la flore et à la faune locales.

L’une de ces études est spécifique à la Nouvelle-Écosse en raison de l’exploitation historique de l’or dans cette province entre les années 1880 et les années 1930. Les analyses du sol, de l’eau et des espèces d’invertébrés sur le site ont permis de conclure que l’eau de la baie est propre, et que la zone côtière où se trouvait autrefois une usine d’estampage devra être recouverte de terre, de gravier ou de béton à tous les endroits susceptibles d’être perturbés par des travaux de construction. Car dans une petite zone du fond marin séquestrée et dans certains échantillons prélevés sur des invertébrés vivant dans le fond marin, la présence de traces d’arsenic a été détectée. Le Whale Sanctuary Project a entamé des consultations avec des scientifiques et d’autres experts afin de déterminer si des mesures d’atténuation seraient nécessaires sur ces zones bien délimitées.

Un mouvement mondial en faveur des sanctuaires

Ces dernières années, l’opinion publique a alimenté un mouvement mondial visant à mettre fin à la captivité des cétacés (orques, dauphins et bélugas) à des fins de divertissement.

Il existe déjà des centaines de refuges et sanctuaires de premier ordre dans le monde entier pour les animaux terrestres, y compris pour les éléphants, les grands félins, les ours et les grands singes qui ont passé leur vie dans des zoos (publics et privés) et des cirques. Avec espoir, en intégrant l’industrie du divertissement à notre travail coopératif, nous sommes impatients de voir advenir le moment où les cétacés ne seront plus confinés dans des bassins en béton et auront tous été placés dans d’authentiques sanctuaires.


La fin de la vie de cirque pour les lamas, chevaux, vaches et dromadaires abandonnés par le Cirque de Paris

La fin de la vie de cirque pour les lamas, chevaux, vaches et dromadaires abandonnés par le Cirque de Paris

La fin de la vie de cirque pour les lamas, chevaux, vaches et dromadaires abandonnés par le Cirque de Paris
06.02.2024
La fin de la vie de cirque pour les lamas, chevaux, vaches et dromadaires abandonnés par le Cirque de Paris
Cirques

Près de trois mois après avoir laissé à l’abandon huit animaux dans un champ de l’Oise, qu’il neige ou vente, Steve Gougeon et le Cirque de Paris viennent de se les voir retirer aujourd’hui même, grâce aux efforts conjugués de notre équipe, ses partenaires, des forces de l’ordre et de l’édile locale. Récit d’une saisie éclair.

Lundi dernier, il avait fait l’objet d’une condamnation exemplaire : cinq ans d’interdiction de travailler avec des animaux à la suite de la saisie de Jon, Patty, Céleste, Marli et Hannah. Il a aussi reçu une peine de prison avec sursis, et l’obligation de rembourser les frais engagés par l’association pour leur hébergement et leurs soins, soit près de 200 000 euros.

La publication dans les médias dès le lendemain a permis que dès le 30 janvier, nous nous mobilisions pour sauver ces huit malheureux livrés à eux-mêmes, après un appel à l’aide. Cela faisait plus de dix semaines que deux chevaux, deux lamas blancs, deux dromadaires, un watusi et un highland erraient dans un champ à la recherche d’une goutte d’eau, de nutriments absents dans l’herbe boueuse de la pâture, ou dans les arbrisseaux du bord de route, faisant face à toutes les intempéries, et avec pour seul abri un camion – osons le mot – merdeux. Seule la bonne volonté des agriculteurs et riverains leur a apporté de quoi survivre durant tout ce temps.

Dans un État de droit tel que le nôtre, les associations ne devraient pas avoir à pallier les maltraitances perpétuelles subies par les animaux dans les cirques. Il existe des textes de loi encadrant cette pratique d’un autre âge. Pourquoi ne sont-ils que trop rarement appliqués?

En une semaine à peine – fait suffisamment rare pour être souligné -, nous avons envoyé un enquêteur, mobilisé nos avocates, déposé plainte, trouvé des refuges partenaires qui avaient des places disponibles ainsi que des personnes responsables du transport d’animaux compétentes et sympathiques, et enfin, obtenu l’ordonnance de saisie ! Un temps record. En moins de deux heures ce matin, les animaux étaient sortis de leur enfer, et sans aucun accroc. Deuxième record.

Leurs prénoms sont Totem, Orion, Teliah, Jessica, Palerme, Saba, Gaspard et Malkia. Vous pouvez leur apporter amour, bienveillance, soutien et une chance de se reconstruire en les parrainant.

Il faut ici saluer l’implication remarquable de la mairie de Noroy, de la gendarmerie, des transporteurs, des refuges partenaires, de la justice et de notre équipe.

Tout le monde a coopéré main dans la main car l’enjeu était de taille : sauver la vie de ces animaux et leur offrir le meilleur avenir possible.

One Voice demande à la France d’encourager les méthodes alternatives à l’expérimentation animale dans l’UE

One Voice demande à la France d’encourager les méthodes alternatives à l’expérimentation animale dans l’UE

One Voice demande à la France d’encourager les méthodes alternatives à l’expérimentation animale dans l’UE
02.02.2024
One Voice demande à la France d’encourager les méthodes alternatives à l’expérimentation animale dans l’UE
Expérimentation animale

Avec l’aboutissement en 2023 de la deuxième Initiative citoyenne européenne concernant l’expérimentation animale, l’Union européenne a annoncé la mise en place d’un plan de collaboration entre les États membres. Mais nous craignons que ce projet ne soit sur le point d’être rejeté par les pouvoirs publics nationaux. Nous écrivons sur-le-champ au ministère de la Recherche afin d’encourager la France à voter pour un futur plus éthique.

Une bonne initiative déjà entravée ?

L’été dernier, la réponse des autorités à l’ICE Save Cruelty Free Cosmetics a été plutôt mitigée : les revendications concernant les cosmétiques ont été ouvertement rejetées, et les annonces sur les efforts à entreprendre en vue de la fin des tests réglementaires de toxicologie sont restées floues. Parmi les points positifs, la Commission avait élaboré au printemps un projet lié à l’Espace européen de la recherche (EER, plus connu sous l’acronyme ERA – European Research Area), avec l’idée de mettre en commun les efforts dans le développement, l’adoption et le partage des méthodes de substitution.

Nous savions que le combat était loin d’être gagné. La tenue imminente d’un vote concernant ce projet, dont les prévisions ne sont pas bonnes, nous mène, en tant que membre de Cruelty Free Europe et de la Coalition européenne pour la fin de l’expérimentation animale (ECEAE), à faire le nécessaire pour plaider la cause des animaux auprès de notre gouvernement.

Pour une science éthique

Nous avons donc écrit à Sylvie Retailleau, ministre de la Recherche, afin que le vote de la France aille dans le bon sens. Des mesures fortes visant à accélérer la transition à l’échelle internationale sont toujours bonnes à prendre, et nous vous informerons des suites qui seront données à ce vote.

Bien sûr, la fin de l’expérimentation animale ne dépend pas que de cela. Le nombre d’individus utilisés dans les tests de toxicologie est le seul à diminuer (légèrement) au fil des ans, tandis que les comités d’éthique donnent leur aval à des projets honteux impliquant chocs électriques, douleurs chroniques ou encore stress traumatique. Sans parler de l’industrie qui résiste autant qu’elle peut au changement.

Le combat continue, avec vous.