Pour les oiseaux: One Voice face au Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire au Conseil d’Etat lundi 17 décembre

Pour les oiseaux: One Voice face au Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire au Conseil d’Etat lundi 17 décembre

Pour les oiseaux: One Voice face au Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire au Conseil d’Etat lundi 17 décembre
12.12.2018
Pour les oiseaux: One Voice face au Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire au Conseil d’Etat lundi 17 décembre
Animaux sauvages

Lundi 17 décembre à 10h30 au Conseil d’Etat, aura lieu l’audience sur la suspension en urgence demandée par l’association One Voice des 11 arrêtés signés par François de Rugy, ministre de la Transition écologique et Solidaire, concernant les pièges traditionnels pour les oiseaux.

A peine nommé ministre, l’une des premières décisions prise par François de Rugy fut d’adopter 11 arrêtés ministériels autorisant le piégeage des oiseaux selon des méthodes traditionnelles et réputées comme cruelles. Dès l’annonce de la publication de ces arrêtés, nous avions annoncé les attaquer un à un devant la justice. One Voice a donc déposé une demande de suspension en urgence, qui sera examinée lors d’un audience au Conseil d’Etat, lundi 17 décembre à 10h30.

Des oiseaux en voie de disparition et déjà chassés partout en France

Une étude récente du Muséum d’Histoire Naturelle et du CNRS a démontré le déclin important des oiseaux de nos campagnes, évoquant un phénomène de « disparition massive », « proche de la catastrophe écologique », du fait d’une réduction de leurs effectifs d’un tiers au cours des quinze dernières années, ce qui est considérable.

Ces oiseaux sont d’ores et déjà chassés à tir sur l’ensemble du territoire français. Ces arrêtés s’ajoutent donc à l’arsenal disponible aux chasseurs et piégeurs pour tuer, eux qui sont déjà si mal en point.

Des pièges cruels pour les oiseaux, la tradition en toile de fond

Le peu d’oiseaux qui survit dans nos campagnes – malgré la disparition d’espaces naturels et l’épandage de pesticides qui, non contents de les empoisonner directement les affament en exterminant les insectes – est donc tiré à vue, mais aussi piégé.

En plein vol, un filet se distingue seulement au dernier moment. Trop tard pour l’éviter, les pattes et les ailes s’y coincent. En se débattant, souvent les membres se brisent. Pire, si les oiseaux parviennent à se détacher à force de secousses, ils tombent au sol. Si la chute ne leur est pas fatale, blessés ils deviennent trop vulnérables pour survivre.

Avec les pièges à la glu, les oiseaux se posent sur la branche enduite, et ne peuvent se détacher. Là encore, les ailes et les pattes restent collées, et les oiseaux paniqués se blessent en se débattant.

Les chasseurs-piégeurs arguent qu’ils les détachent s’ils ne font pas partie des espèces visées. Mais combien servent d’appât pour les autres? Combien sont trop mal en point pour s’en sortir? Combien sont braconnés ?

Si le Conseil d’Etat juge comme l’estime One Voice, que les arrêtés doivent être suspendus avant la fin de leur validité légale, non à cause d’un quota qui serait dépassé, ce serait une avancée notable dans la préservation des oiseaux.

Ces êtres intelligents et sensibles représentent une richesse pour la biodiversité et sont partie intégrante du patrimoine de la nation.

Non seulement ces arrêtés doivent être suspendus, annulés, mais One Voice milite aussi pour que ces pièges soient interdits.

One Voice demande comme une majorité de Français (sondage IPSOS pour One Voice du 7 octobre 2018) une réforme radicale de la chasse avec un encadrement plus strict de celle-ci, et l’interdiction des pratiques les plus cruelles. 84% des français sont favorables à l’interdiction des pièges pour chasser (glu pour immobiliser les oiseaux,
filets pour les capturer sans distinction d’espèces, etc). 76% pensent que c’est déjà le cas.

Voici les 11 arrêtés pour lesquels l’audience a été fixée en urgence par le Conseil d’Etat :

1. L’arrêté du 24 septembre 2018 relatif à la capture de l’alouette des champs (Alauda arvensis) au moyen de pantes dans le département de la Gironde pour la campagne 2018-2019

2. L’arrêté du 24 septembre 2018 relatif à la capture de l’alouette des champs (Alauda arvensis) au moyen de pantes et de matoles dans le département des Landes pour la campagne 2018-2019

3. L’arrêté du 24 septembre 2018 relatif à la capture de l’alouette des champs (Alauda arvensis) au moyen de pantes et de matoles dans le département du Lot-et-Garonne pour la campagne 2018-2019

4. L’arrêté du 24 septembre 2018 relatif à la capture de l’alouette des champs (Alauda arvensis) au moyen de pantes dans le département des Pyrénées-Atlantiques pour la campagne 2018-2019

5. L’arrêté du 24 septembre 2018 relatif à l’emploi des gluaux pour la capture des grives et des merles noirs destinés à servir d’appelants, dans le département des Alpes-de-Haute-Provence pour la campagne 2018-2019

6. L’arrêté du 24 septembre 2018 relatif à l’emploi des gluaux pour la capture des grives et des merles noirs destinés à servir d’appelants, dans le département des Alpes-Maritimes pour la campagne 2018-2019

7. L’arrêté du 24 septembre 2018 relatif à l’emploi des gluaux pour la capture des grives et des merles noirs destinés à servir d’appelants, dans le département des Bouches-du-Rhône pour la campagne 2018-2019

8. L’arrêté du 24 septembre 2018 relatif à l’emploi des gluaux pour la capture des grives et des merles noirs destinés à servir d’appelants, dans le département du Vaucluse pour la campagne 2018-2019

9. L’arrêté du 24 septembre 2018 relatif à la capture des vanneaux et des pluviers dorés dans le département des Ardennes pour la campagne 2018-2019

10. L’arrêté du 24 septembre 2018 relatif à l’emploi des gluaux pour la capture des grives et des merles noirs destinés à servir d’appelants, dans le département du Var pour la campagne 2018-2019

11. L’arrêté du 24 septembre 2018 relatif à la tenderie aux grives ou aux merles noirs dans le département des Ardennes pour la campagne 2018-2019

Épargnons les bouquetins de Haute-Savoie!

Épargnons les bouquetins de Haute-Savoie!

Épargnons les bouquetins de Haute-Savoie!
11.12.2018
Épargnons les bouquetins de Haute-Savoie!
Animaux sauvages

Les bouquetins aux longues cornes cannelées aiment se promener sur les arrêtes rocheuses, à 3000 mètres d’altitude. D’en haut, ils peuvent scruter le paysage immense et repérer les prédateurs. Tout fous, ces cabris jouent sur les pentes les plus escarpées, bondissant d’une corniche à l’autre sans le moindre vertige. One Voice se bat pour leur survie.

C’est que le bouquetin connaît bien sa montagne. Il y habite depuis si longtemps ! Nos ancêtres peignaient déjà son image à la lueur des torches dans la grotte de Lascaux. Sous la pression des arbalètes puis des armes à feu, ils faillirent disparaître au 19ème siècle. Ils furent réintroduits en Italie en 1922, puis dans les Alpes françaises en 1970 où près de 3000 bouquetins vivent aujourd’hui. Interdits de chasse et protégés par la Convention de Berne sur les espèces menacées, les bouquetins du Bargy devraient donc vivre heureux.
Pourtant, pour des prétextes commerciaux et soi-disant sanitaires, ils sont depuis 2013 la cible d’arrêtés préfectoraux ordonnant des abattages. L’hypothèse a été émise que les bouquetins auraient pu jouer un rôle dans la contamination de Reblochons, bien qu’ils ne fréquentent guère les mêmes lieux que les vaches et que la transmission est complexe, voire peu probable.

C’est leur éradication qui est dès lors sciemment organisée. Mais le prétexte de cette mise à mort, une zoonose dont certains sont porteurs, ne fait qu’attiser la peur. De leur côté, les tirs ne règlent pas le problème, au contraire. Le risque est grand d’une dissémination à d’autres massifs par la dispersion des quelques animaux qui auront échappé aux tireurs.

Ces tueries sont d’autant plus inutiles qu’il existe des solutions alternatives, telles que l’euthanasie des seuls animaux malades, qui peuvent souffrir d’une arthrite sévère, et la vaccination et le suivi dans le temps des animaux sains. Mais non, comme toujours, la Nature est perçue comme un moyen de profit, le seul et l’unique qui vaille. Abattre, réguler… pour le confort et le profit de certains humains. Il est temps que cela cesse. La faune sauvage, ici et ailleurs, vaut tellement plus.

Avec ses partenaires, en août 2018, One Voice a fait un nouveau recours contre l’arrêté préfectoral d’abattage des bouquetins pour demander son annulation, et attaquera en justice tous les arrêtés qui prévoient de tuer ces majestueux habitants de la montagne !

Le martyre de Kuma, petite chatte errante

Le martyre de Kuma, petite chatte errante

Le martyre de Kuma, petite chatte errante
09.12.2018
Le martyre de Kuma, petite chatte errante
Animaux familiers

Quel traumatisme que celui de Kuma! Notre Cellule Zoé sera là, One Voice prendra en charge ses soins et nous la représenterons en justice. Nous ferons tout pour que l’auteur de cet acte abominable soit retrouvé. Car pour nous, les chats errants comptent!

Depuis des années, One Voice s’est engagée à défendre les chats errants, ceux qui n’ont personne pour les pleurer, pour les protéger, pour leur offrir de l’amour, la sécurité et de quoi manger. La pauvre Kuma a subi des violences sans pareilles: lancée contre un mur, frappée avec un objet de type batte de base-ball et rouée de coups de pieds, son sort est celui de beaucoup de chats errants, sans foyer. Si vulnérable, elle était la proie idéale…

Kuma « lancée contre un mur, frappée avec un objet de type batte de base-ball et rouée de coups de pieds ». La souffrance abyssale des chats errants qui n’ont personne pour les pleurer. Nous portons plainte! #CelluleZoé #UrgenceErranceFéline @F3PaysdelaLoire https://t.co/TfJqh7HycK

— One Voice (@onevoiceanimal) 8 décembre 2018

 

Combien de chats sont-ils, comme Chevelu et comme Kuma, à agoniser après avoir été victimes des pires cruautés sans que personne n’en sache rien? Nous ne croisons pas leur regard effrayé, nous ne voyons pas passer leur silhouette famélique, mais ils sont là à souffrir pourtant, dans l’indifférence généralisée.

Qu’il s’agisse de sauvetages de chats et de condamnations de leurs tortionnaires, notre Cellule Zoé prend en charge leur sauvetage et tous les recours juridiques qui s’ensuivent. Mais nous faisons aussi connaître ces histoires terribles, pour qu’elles ne se reproduisent pas. Nous insistons également sur l’aspect pédagogique, en informant encore et encore sur l’impérieuse nécessité de la stérilisation. Nous voulons aussi faire interdire les ventes en animaleries ou par petites annonces car derrière celles-ci se cachent souvent des trafiquants ou des personnes indifférentes à la souffrance des animaux. Sauver les animaux, responsabiliser, faire évoluer la réglementation et mettre un terme à l’impunité de ces personnes violentes qui les chosifient et les maltraitent… Voilà nos missions.

Tant qu’un seul chat souffrira de la cruauté, notre combat se poursuivra! Merci de continuer à signer et partager notre pétition Urgence Errance Féline.

Lechmee est à la retraite avec une autre éléphante!

Lechmee est à la retraite avec une autre éléphante!

Lechmee est à la retraite avec une autre éléphante!
09.12.2018
Lechmee est à la retraite avec une autre éléphante!
Exploitation pour le spectacle

En Europe, dans un lieu protégé du public, Lechmee profite à présent du calme loin des routes. Le cirque a cédé à notre pression. C’est un soulagement pour nous tous, qui luttions pied à pied depuis des années pour qu’elle ne subisse plus la vie de dressage et d’itinérance.

Sans nouvelles depuis plusieurs semaines, nous avons cherché Lechmee et découvert qu’elle est enfin libérée de sa vie de travail forcé. Elle ne subit plus ni l’itinérance en camion, ni le dressage pour les spectacles! Les chaînes aux pieds, c’est derrière elle. Nous avons parlé avec les personnes du centre qui s’occupent d’elle, ils nous ont assuré qu’elle ne serait plus exhibée aux yeux du public et que sa vie ne sera plus mise en scène. Lechmee a déjà pris ses marques, aidée par une éléphante plus jeune qui l’a accueillie avec beaucoup d’attentions, et elle commence même à se coucher pour reposer ses pattes, enfin! Quelle belle nouvelle!

Après plus de 40 ans sur les routes et la piste, la vieille éléphante capturée enfant au sein de sa famille libre en Asie était devenue aveugle. Et sa patte avant droite, endolorie par de l’arthrose, l’handicapait depuis de longues années pour marcher et supporter le poids de son corps.

Cela n’empêchait pas le cirque Medrano qui l’exploitait de la faire parader dans les rues. Entourée de Mina et Kamala, ses compagnes de toujours, très protectrices avec elle comme les éléphantes savent l’être, elle supportait ce triste sort, survivant à ces terribles conditions.
Mina l’aidait à manger en lui mettant directement dans la bouche du foin, seule nourriture disponible; et pendant les spectacles, dès qu’elle lâchait la queue de Kamala, sa trompe battait l’air pour se repérer. Cernée par l’obscurité et souffrant de la patte, il fallait que cela prenne fin.

Selon l’arrêté interministériel qui régit les cirques itinérants, son cas était clair, en tant que vieille éléphante en mauvaise santé, elle devait être placée au repos. Et puisqu’il n’en était pas ainsi, cela devait être dénoncé et sanctionné. C’est pourquoi One Voice avait choisi non seulement de dénoncer et sensibiliser mais aussi d’agir concrètement en justice pour obtenir sa saisie et son placement en sanctuaire.
Action inédite pour des éléphants, nous avions déposé un référé liberté, procédure habituellement réservée aux humains et saisi la contrôleure générale des lieux de privation de liberté. Mais nous n’avions pas été entendus. Nous avons aussi porté plainte pour actes de cruauté, enrichie d’une partie spécifique pour mauvais traitements après les parades. A cette occasion nous avions écrit au ministre de la Transition écologique et Solidaire, et au procureur d’Epinal pour exiger leur saisie à toutes les trois. Nous avions également fourni à la justice un rapport d’experts sur leur santé, préconisant la mise au repos de Lechmee.
Qu’est-ce qu’une règle qui fait loi, si personne ne condamne ceux qui l’enfreignent? Malgré ce que le cirque claironne, la décision de placer Lechmee au calme est bien le résultat d’une campagne ininterrompue et sur tous les fronts!

Désormais, cette période de sa vie est derrière elle, et Lechmee profite du grand air, de l’affection naissante de l’éléphante qui connaît les lieux et l’accompagne. Elle s’y déplace librement, peut s’allonger pour se reposer ou prendre des bains de boue si cela lui chante. c’est une nouvelle vie pour cette matriarche. Oui, enfin.

Notre combat pour les animaux exploités dans les cirques continue, pour obtenir la libération de tous ces êtres en souffrance, et leur placement dans des sanctuaires. Mina et Kamala sont toujours enfermées et exhibées sur la piste. Notre plainte pour elles est plus que jamais d’actualité. Celle pour actes de cruauté pour Lechmee également, car cette libération n’efface pas les années de maltraitance!
Vous pouvez continuer à signer notre pétition, pour les libérer toutes les trois, qui se base sur des mauvais traitements dont nous
avons des images: décharge électrique, coup, enclos trop petit sans accès libre
à l’eau pendant la canicule… pour montrer que nous n’arrêterons pas tant que cette mascarade perdurera.

La Piste aux étoiles, un enfer bien terrestre

La Piste aux étoiles, un enfer bien terrestre

La Piste aux étoiles, un enfer bien terrestre
07.12.2018
Var
La Piste aux étoiles, un enfer bien terrestre
Exploitation pour le spectacle

La Piste aux étoiles n’a de céleste que le nom. En réalité, c’est l’enfer qui y règne pour les animaux séquestrés. Ce cirque qui détenait Maya continue de faire souffrir de nombreuses autres victimes pour lesquelles nous nous battons. Nos enquêteurs rapportent des images bouleversantes.

Des camions brinquebalants sur les routes, des cages abîmées, des barreaux rouillés, des regards éteints, des animaux apathiques, voire blessés ou malades… Bienvenue à la Piste aux étoiles. Dans ce cirque, celui-là même où l’éléphante Maya se laissait dépérir avant que nous n’intervenions, de nombreux autres êtres séquestrés continuent de souffrir.

Des images à pleurer

Pour eux aussi, One Voice se mobilise. Ce n’est pas parce que Maya n’est plus là que nous avons relâché notre vigilance… bien au contraire! Nous suivons de près ses anciens compagnons d’infortune. Il s’agit notamment de Nelly et Brigit, deux autres éléphantes d’Asie, de fauves et de babouins. Tous endurent l’enfer. Nos enquêteurs ont rapporté des images épouvantables de cette prison où leurs besoins les plus élémentaires sont bafoués. Tandis que les singes baignent dans leurs déchets quasiment jamais évacués et ne bénéficient pour se distraire que d’un vague circuit sombre et tout aussi sale, les félins sont confinés dans des espaces grillagés minuscules. Ils ne disposent pour se « détendre » que d’une cage ridicule où tigres et lions sont mélangés alors que ces espèces ne se côtoient jamais dans la nature. Quant aux éléphantes, elles piétinent des heures durant sur du bitume entre deux numéros de clown éprouvants, tout autant physiquement que psychologiquement. Comme les autres animaux, elles ne disposent d’aucune source d’activité pour tromper l’ennui, ni de refuge pour s’abriter des regards. Leurs trompes qui se balancent mécaniquement trahissent un mouvement stéréotypé et leur immense désespoir.

Des « spécialistes » défaillants

Les images tournées par nos enquêteurs sont à présent entre les mains des experts pour de nouveaux recours juridiques. Lors de notre action pour Maya, un vétérinaire indépendant travaillant dans les cirques et nommé par la préfète avait formellement reconnu les conditions de vie déplorables de l’éléphante. Pour autant, l’une de ses consœurs affirmait dans un autre rapport, à la même époque, exactement l’inverse et trouvait que Maya se portait comme un charme: « Elle mange, se déplace, interagit avec son environnement et son dompteur est calme ». Cette femme avait été mandatée après que nous avions alerté la préfecture du Gard où le cirque était de passage, au sujet de la détresse de certains animaux. Ce que cette vétérinaire écrit sur Maya est très inquiétant pour les autres individus qu’elle venait voir. Une tigresse atteinte d’un cancer et blessée au cou, par exemple, ne lui est pas non plus apparue « en état de souffrance ». A-t-elle ainsi minimisé chacune de ses observations? N’a-t-elle simplement rien vu par manque de formation? Selon elle, en tous cas, « rien d’anormal ». Ce type d’attestation officielle, signée par certains de ces « spécialistes » qui semblent n’avoir que faire de la douleur s’étalant sous leurs yeux, se révèle extrêmement dangereuse pour les êtres qu’ils sont censés protéger. En raison de leur inertie, les affaires sont vite classées tandis que l’horreur perdure. Pour Maya, l’histoire a prouvé qu’elle était bien en grande difficulté lorsque cette diplômée de la médecine animale certifiait le contraire. L’éléphante serait peut-être morte aujourd’hui si nous n’avions pas obtenu son placement dans un lieu décent de retraite. Heureusement que la justice est peu à peu sortie de l’aveuglement. Mais cela permet de mesurer l’incompétence de certains « professionnels » sur lesquels les autorités s’appuient souvent afin de nous expliquer que les animaux des cirques vont bien… D’où la difficulté de notre combat pour les défendre. Mais, quel que soit le temps qu’il faudra pour parvenir à être entendus, nous nous ferons l’écho des sans-voix! De chacun d’entre eux.

Emma et Gypsie, une amitié abattue par un chasseur

Emma et Gypsie, une amitié abattue par un chasseur

Emma et Gypsie, une amitié abattue par un chasseur
06.12.2018
Emma et Gypsie, une amitié abattue par un chasseur
Animaux familiers

L’une a péri sous des balles réelles, Gypsie. L’autre est inconsolable, Emma. La première était une petite chienne, la seconde est une toute jeune fille. Une amitié merveilleuse les unissait, mais un chasseur s’en est mêlé. Il a exécuté Gypsie et One Voice demande à ce qu’il soit puni pour ce crime.

Le 11 novembre dernier, la jeune Emma, résidente de Montolieu (11), criait sa détresse sur Twitter. Un représentant des chasseurs de la région venait de lui ramener le corps de sa chienne Gypsie, tuée d’un coup de fusil à bout portant. Une foule de personnes ont partagé la douleur de la jeune fille et retweeté son message plus de 20 000 fois.

Aujourd’hui les chasseurs de Montolieu ont tués ma chienne d’un coup de fusil
c’est vrai qu’elle ressemble beaucoup à un sanglier. Alors bande de sous race, je vais vous retrouver et vous traîner en justice, chasser avec 4g dans le sang ça vous apprendra pic.twitter.com/JDKqiVQavT

— emmatome (@emma_drey) 11 novembre 2018

Un crime inadmissible !

One Voice s’est aussitôt rapprochée d’Emma pour la soutenir et mieux comprendre les circonstances du drame. Elle nous a précisé que la personne qui avait rapporté le cadavre ensanglanté de Gypsie avait reconnu être l’auteur de l’acte monstrueux. L’homme a tenté de se justifier en expliquant que des chiens errants s’étaient récemment attaqués à ses chèvres et qu’il aurait tiré sur Gypsie par erreur. Mais, selon Emma, il ne peut s’agir d’un accident. Le chasseur est un voisin, il connaît très bien sa famille et leurs compagnons à quatre pattes ! Qui aurait imaginé qu’il prendrait un jour pour cible leur fidèle amie Gypsie ? La pauvre a même dû aller au devant de son ennemi sans la moindre crainte, puisqu’elle le côtoyait souvent et lui faisait confiance !

Aux côtés d’Emma et de sa famille

Désormais, le corps de la petite chienne repose sous terre, devant la maison d’Emma. Il était couvert de nombreuses lésions secondaires à un tir d’arme à feu — attestées par un certificat vétérinaire — avant d’être enseveli. Ces blessures inguérissables, la jeune fille les porte pour toujours dans son cœur. Même si personne ne pourra lui rendre Gypsie, elle se bat pour honorer sa mémoire et que l’auteur des faits ne soit plus en état de nuire. Sa famille a porté plainte contre lui le 17 novembre dernier. Nous sommes à ses côtés. One Voice se joint à la procédure et réclame que celui qui a volé la vie de Gypsie soit lourdement condamné !

Photo : Emma

À Mézilles, élevage et Etat font la paire contre les chiens

À Mézilles, élevage et Etat font la paire contre les chiens

À Mézilles, élevage et Etat font la paire contre les chiens
05.12.2018
À Mézilles, élevage et Etat font la paire contre les chiens
Expérimentation animale

Des milliers de chiens souffrent derrière les murs de l’élevage de Mézilles. Leur avenir est froid et sent le formol des laboratoires. Pourtant, l’État vient de régulariser l’agrandissement de ce lieu, et les propriétaires ne s’arrêtent pas là, ils veulent faire disparaitre les preuves, en faisant appel de la décision de justice en notre faveur. Nous ne lâcherons rien pour ces pauvres beagles et golden retrievers.

La préfecture du côté de l’élevage!

Au printemps dernier dans l’Yonne le plus gros élevage de chiens destinés à l’expérimentation animale (le CEDS) a fait une demande de régularisation de son agrandissement. Nous avons lancé une procédure en justice contre cet élevage opaque, pour actes de cruauté, mauvais traitements et défaut de soin, et avons obtenu qu’un constat d’huissier entérine la présence d’irrégularités.

Comme toujours, nous dénonçons, sensibilisons, proposons des solutions, et agissons! Nous avons mené une campagne de sensibilisation locale où nombre de citoyens n’étaient pas au courant de ce qu’il se passait à côté de chez eux (marche dans Auxerre, tractage dans la région, conférence d’un vétérinaire expert). Nous avons lancé une pétition qui a fortement mobilisé : plus de 75000 signatures en quelques mois à peine pour la fermeture de cet élevage. Et nous avons rencontré la directrice de cabinet du préfet de l’Yonne.

Que fait pourtant le préfet ? Il vient d’autoriser la régularisation de la capacité d’accueil de ce lieu. Nous contestons en justice cette régularisation honteuse! L’arrêté autorisant l’augmentation de la capacité d’accueil est la démonstration qu’ici encore les représentants de l’Etat vont à contre-courant du réel progrès et des attentes de la population.

Pour la deuxième fois l’élevage veut faire disparaitre les preuves!

Notre constat d’huissier – ordonné par le juge et validé en justice en première instance – est de nouveau attaqué par l’élevage, qui ne veut pas que nous puissions utiliser ces preuves. Nous avions pourtant gagné, mais les propriétaires font appel. Ils cherchent l’impunité, c’est très clair. Ils veulent que notre plainte ne puisse s’appuyer sur la fiabilité de la parole d’un huissier. Nous défendrons notre droit à utiliser ce document officiel faisant foi, le 21 février à 14h à la Cour d’Appel de Paris. Les preuves ne peuvent disparaitre!

L’expérimentation animale est un modèle scientifique à supplanter par un autre, plus fiable, et sans cruauté. Au domaine des Souches de Mézilles, les Golden retrievers et Beagles sont déjà bien trop nombreux à souffrir dans leurs box, la préfecture n’aurait pas dû autoriser la régularisation de l’élevage, tant le dossier présente d’irrégularités. Nous continuerons à défendre ces pauvres chiens sans famille et sans amour, malgré les attaques de l’élevage.

Une science qui doit devenir plus fiable et plus éthique

Quel avenir peut-on espérer pour la science, dans une société qui s’entête à effectuer tant de tests sur les animaux dont une part énorme est non seulement évitable mais dont l’utilité est même infondée scientifiquement? Dès lors, est-ce encore de la science?

Les financeurs de la recherche, Etat et mécènes doivent investir massivement dans d’autres modèles plus fiables que ceux qui sont à l’oeuvre depuis si longtemps! Les scandales médicaux et sanitaires sont les signaux qui doivent nous alerter, il y en a tant et tant… L’utilisation des vies animales pour ce but doit diminuer drastiquement!

Signez notre pétition pour faire fermer l’élevage de chiens destinés aux laboratoires situé à Mézilles!

La résilience par les huiles de banane, l’entrepreneuriat éthique de Kadalys

La résilience par les huiles de banane, l’entrepreneuriat éthique de Kadalys

La résilience par les huiles de banane, l’entrepreneuriat éthique de Kadalys
05.12.2018
La résilience par les huiles de banane, l’entrepreneuriat éthique de Kadalys
Expérimentation animale

Shirley Billot est la créatrice de l’entreprise Kadalys, très engagée dans l’unité des combats pour les animaux humains comme non humains et pour la planète, à notre image. Ses produits biologiques et véganes basés sur les huiles de banane, ont reçu le label One Voice, gage de qualité et d’engagement. Rencontre.

Comment votre marque, Kadalys, est-elle née?

Le tout premier déclencheur, c’est quand mon fils a eu 6 mois, les produits conventionnels qu’on me conseillait pour traiter ses problèmes de peau ne faisaient qu’aggraver ses réactions allergiques. Ce n’est qu’en recourant à la médecine traditionnelle de Martinique qu’il a été soulagé, et sur le long terme! Il suffisait d’utiliser la partie grasse de la peau de banane… J’ai toujours été intéressée par les cosmétiques et la pharmacopée des Antilles, mais là, j’ai pu voir à quel point ils étaient mésestimés et efficaces.

« Kadalys, c’est une marque de cosmétiques à base d’huiles de banane, totalement bio, végane, non testée sur les animaux, et qui vient d’être labellisée par One Voice !»Shirley Billot

Mais plus concrètement, après plusieurs années passées en métropole où j’ai fait mes études, j’ai décidé de retourner vivre en Martinique. Sur place, une impression de gâchis, tant social qu’économique: les seules possibilités qui s’offrent aux personnes sont soit de subir un système qui ne leur est pas profitable, soit de partir.

“Ni subir ni partir”

L’industrie de la banane se porte extrêmement bien en Martinique, c’est notre première richesse. Mais tout est exporté. Comme souvent, on exploite à un endroit, et les richesses ne reviennent pas à ceux qui les créent. Comme l’a bien montré la grève de 2009 contre la vie chère qui a duré plus d’un mois, les gens étaient et sont encore pour beaucoup, coincés entre inégalités et exportations, sans rêves ni perspectives.

Cela ne correspond pas à l’idée que je me fais du monde. Je ne pouvais m’y résoudre. Dans les Outre-mer, nous représentons des enjeux de diversité pour la France et l’Europe, quand même! Je ne sais pas alors ce qui a germé en moi en premier, mais j’ai trouvé le moyen de m’impliquer dans la transformation et le futur de notre société, avec mes racines et ces forces vives.

Vous avez réussi à lier développement durable et économie circulaire, c’est bien cela?

Oui! Cette industrie de la banane entraîne énormément de pertes. C’est un gâchis invraisemblable: 40 000 tonnes de bananes sont jetées! Que ce soit les bananes seules, ou légèrement abîmées, la filière ne fait pas dans la dentelle: c’est poubelle. Pour plaisanter, je les appelle les moches et les célibataires. Elles ne se vendront pas sur les étalages des supermarchés ou des épiceries. Et pourtant, rendez-vous compte, à un euro le kilo, ce sont des déchets à très haute valeur ajoutée! De là est née mon idée de transformation de ces déchets en richesse, les utiliser pour les valoriser sur place.

“Valoriser les moches et les célibataires”

Ma fibre écologiste et mon sens de l’entreprise ont fusionné à ce moment-là, pour le bénéfice de ma région. Chacun doit agir à sa mesure, pour la planète, pour les animaux, pour nous: éviter le gâchis, le chômage et la pauvreté, et respecter les autres. C’est ma contribution. Il a fallu se lancer.

Nous avons alors réalisé une étude dans le cadre d’une thèse à la faculté de pharmacie de Montpellier, en partenariat avec le CIRAD (l’organisme français de recherche agronomique et de coopération internationale pour le développement durable des régions tropicales et méditerranéennes) et des producteurs de banane en Martinique. Elle a duré cinq ans. À l’issue de celle-ci, nous savions exactement de quelles vertus les huiles de banane regorgeaient, et leurs variations par variété. Par la suite, soit j’avais un avenir dans un groupe industriel, soit je lançais ma propre entreprise. Je n’ai pas hésité longtemps. On a pu retrouver l’authenticité et les connaissances traditionnelles pour enrichir les connaissances actuelles.

Quelles sont les vertus des huiles de banane que vous exploitez dans vos produits?

En fonction de la partie de la plante et du type de banane utilisé, différents usages sont possibles. Mais les huiles de bananes, verte, jaune ou rose à peau pourpre, sont plus ou moins grasses, et regorgent de vertus diverses en fonction de laquelle on choisit: apaisante, dépigmentante, détoxifiante, anti-âge… Elles sont très riches en antioxydants (jusqu’à vingt fois plus que l’huile d’argan ou que l’huile d’olive pour la jaune, cinquante fois plus pour la rose), en DHEA, en phytostérols… Elles sont donc parfaites pour les peaux sensibles ou allergiques qui ont besoin d’être hydratées et apaisées (eczéma, psoriasis), elles sont réparatrices (brûlures, cicatrices, vergetures), détoxifiantes (antipollution, acné). Tous les produits de Kadalys partent de cette magnifique plante, le bananier.

Pourquoi ces vertus naturelles sont-elles restées si mal connues jusqu’à présent?

En fait, en Australie, on utilise les molécules issues de la banane en médecine depuis toujours contre l’eczéma, le psoriasis, les cicatrices, les brûlures, les tâches de vieillesse, l’acné, etc. Là-bas, cette médecine n’est pas qualifiée de traditionnelle, avec tous les soupçons de charlatanisme ou de superstition qu’on peut y mettre. Depuis bien longtemps à Cuba on exploite les principes actifs des plantes qui poussent sur place (comme la goyave par exemple).

Mais en Martinique, cela s’explique par un enracinement dans l’histoire et la culture des Antilles.

Au temps de l’esclavage en France, l’ordonnance royale de 1736 a obligé tout propriétaire d’esclaves à planter 25 bananiers par esclave et à leur laisser la possibilité de les cultiver, pour leur éviter de mourir de faim. C’est pour ça qu’on a appris à tout exploiter dans la banane, jusqu’aux feuilles pour la cuisson ou le tissage de chapeaux, de sacs, et bien entendu qu’elle est devenue le végétal le plus important de notre région! Mais en revanche, la médecine traditionnelle, elle, était interdite, de la période de l’esclavage jusqu’en 2011! On ne pouvait pas la pratiquer ni même écrire les recettes, elle était seulement transmise en famille. Pas étonnant que je n’aie même pas eu connaissance des vertus de la banane jusqu’à l’âge adulte. C’est la résilience du peuple d’un département français dont on parle.

Pourquoi avoir cherché à obtenir le label One Voice?

Ma mère a toujours fait un fort lobbying environnemental sur la Martinique. Sur l’eau, l’environnement, les animaux, et j’y ai toujours été sensible. C’est du bon sens pour moi. C’est important que mes produits soient à la fois bios, n’aient pas d’impact négatif sur les animaux, que même les emballages soient raisonnés.

Pour moi, le label One Voice rassure encore plus le consommateur sur mon engagement et celui de la marque. Oui, Kadalys fait des déchets des richesses, se base sur l’économie circulaire, et le développement durable, mais cela ne suffit pas de le dire, il faut le prouver. Beaucoup de clients demandaient une garantie supplémentaire à notre parole. Ce label est une validation d’absence de tests sur les animaux. Et le tigre de One Voice est une image qui me plaît d’autant plus qu’il est volontaire et mordant, il ne fait pas pitié!

Animaleries? Je refuge!

Animaleries? Je refuge!

Animaleries? Je refuge!
03.12.2018
France
Animaleries? Je refuge!
Animaux familiers

Les chiots et chatons sont-ils des produits que l’on peut vendre en « aquariums », en linéaires de supérettes ? One Voice s’insurge avec force contre ce commerce de la vie, d’autant que les refuges débordent d’animaux aimants. Stop !

Sous les néons, une vie?

Comme ces fruits embarqués trop tôt sur des bateaux où ils finissent de mûrir avant d’arriver sur les étals, Tao a vite été arraché à sa mère, à peine sevré. Jeté dans une caisse plastique empilée dans un van, il a été trimballé dans le froid sur les routes d’Europe pour être finalement négocié dans une arrière-cour d’animalerie, en France. Tao est un Spitz, pauvre loulou venu de Pologne, qui n’est pas un canon de beauté mais ses yeux larmoient : c’est idéal. Ses papiers, sa santé ? Qu’importe. Dans une animalerie, on ne vous parlera pas toujours de lignée, de famille, de soins. Si le « produit » séduit, on vous fera même un prix sur ce petit être, déjà abîmé. Mais si Tao ne plaît à personne dans ses premiers mois, qui sait ce qu’il va devenir : recyclé, comme les autres invendus ? C’est à-dire quoi, abattu ?

Tao

Attention, dangers…

Noël est une période rêvée pour les animaleries. Tant de parents souhaitent un petit être vivant et si mignon au pied du sapin pour ravir leurs enfants. Il est tellement pratique d’aller faire ses courses, comme au rayon jouets, et de dire « Oh, celui-là ! », en croisant un regard éploré, une boule de poil blottie dans la paille synthétique… Mais enfin, choisir un compagnon ne doit pas être aussi mécanique qu’acheter une boîte de conserve joliment packagée ! Nous faisons donc campagne pour que ce type de commerce, si facile, ne s’installe pas dans le paysage…Or c’est le cas, alors que tant d’animaux en errance sont exposés à la maladie, à la maltraitance ou à l’euthanasie administrative !

Le refus des animaleries est pour One Voice un principe. D’une part parce que tous nos refuges partenaires sont saturés de chats et chiens ne demandant qu’à s’investir dans un nouveau foyer. Ici, ils ne coûteront pas des milliers d’euros, auront été examinés, soignés, stérilisés, et tout vous sera dit sur leurs origines, en toute franchise. Ensuite, pour avoir démantelé plusieurs trafics illégaux, nous savons quelles sont les conditions de vie, de la naissance à la revente, des animaux qui en sont victimes.

Un bien juteux scandale

Oui, de honteuses filières fournissent de jeunes vies à des lieux de vente agréés, mais si peu contrôlés. Origines précises, certificats, bulletins de santé ? Les étiquettes vous proposant des compagnons, et d’ailleurs à des prix souvent exorbitants, restent imprécises sur des points essentiels si vous voulez vraiment savoir qui partagera, des années durant, votre intimité. En animaleries, inutile d’être aussi exigeant… Le marché de l’animal de compagnie est tel (près de 5 milliards d’euros par an en France), en incluant matériels, jouets et bien sûr alimentation future, que l’achat de l’animal est décisif, pour le profit…

Refugez avec nous !

Sur les points de vente, One Voice piste les dérives de ce juteux commerce. Et il nous faut dire assez, je refuge ! Oui, je refuse d’être un client alimentant des filières exploitant à outrance des mères pondeuses, des drames déjà passés, ou à venir. Le commerce de la vie en vitrine est impensable par nature. En refuges, vous serez avec attention guidés vers un compagnon adapté, et non pressés vers une peluche vivante, d’autres stocks arrivant… Nous luttons pour un statut vraiment protecteur des animaux, nous enquêtons en animaleries, réalisons actions juridiques et sauvetages, combattons les petites annonces et vraies arnaques. Comment alors les laisser être des produits de supermarché ? Aidez-nous à les défendre, en commençant par dire, vous aussi : je refuge !

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Crédits photos : Jo-Anne McArthur/One Voice

Justice est rendue pour les renards, une décision qui fera date

Justice est rendue pour les renards, une décision qui fera date

Justice est rendue pour les renards, une décision qui fera date
30.11.2018
Justice est rendue pour les renards, une décision qui fera date
Animaux sauvages

Mercredi 28 novembre a eu lieu l’audience pour le référé suspension de l’arrêté préfectoral de Meurthe-et-Moselle, autorisant des tirs de nuit sur 500 renards sur les trois derniers mois de 2018. Et la décision du tribunal est en faveur des renards! Un exemple à suivre. Même si une centaine d’entre eux ont, malgré ce verdict, déjà été massacrés de nuit en Meurthe-et-Moselle cet automne, fort heureusement, pas les cinq cents voulus par la fédération locale des chasseurs qui avait quasiment guidé la main du préfet pour ce texte.

Le temps était compté

One Voice a agi très vite pour présenter les arguments techniques et juridiques au juge. Le temps était compté, l’arrêté en place, les renards étaient tués chaque nuit… Le juge a estimé que le sujet était suffisamment motivé juridiquement pour accorder une audience avant la fin de la validité de l’arrêté, c’était déjà un grand pas.

Nous y étions pour défendre les renards, restaurer leur réputation et combattre les arguments fallacieux des chasseurs. De l’aveu même du représentant de la préfecture, l’arrêté a été publié à leur demande, et motivé selon leur argumentaire. En Meurthe-et-Moselle comme souvent, les fédérations de chasseurs ont un poids politique fort, et font quasiment ce qu’ils veulent de la nature, avec l’assentiment des pouvoirs publics. Cet état de fait est devenu insupportable pour la population de mieux en mieux informée de la réalité, à savoir l’état alarmant de la biodiversité toujours plus mise à mal. En témoigne la présence à nos côtés de plusieurs citoyens, venus assister à l’audience de leur propre initiative, ce qui n’est pas fréquent. Comme un rappel subliminal aux 90% des avis donnés lors de la consultation publique qui étaient opposés à cet arrêté.

Les renards roux sont des individus importants pour la biodiversité!

Nous avons rappelé au représentant de la préfecture et au juge que les renards, avant même de constituer une espèce, sont une multitude d’individus vivants, qui ont, chacun une envie de vivre, par et pour eux-mêmes. Leur utilité pour la biodiversité a également été soulignée par notre avocate pour ceux qui aujourd’hui encore refusent de prendre leur sensibilité, et leur valeur intrinsèque en considération.

Les animaux de nos campagnes font partie du patrimoine commun de la nation. À ce titre, les renards doivent être protégés. Or ils sont traqués, tantôt comme le gibier, tantôt comme membres d’une espèce susceptible d’occasionner des dégâts, ce qui les rend vulnérables aux tirs, aux pièges tuants et au déterrage… toute l’année, par moins de 2% de notre population nationale. Plus d’un demi-million d’entre eux sont massacrés annuellement, plus de 6000 rien qu’en Meurthe-et-Moselle. Pourtant, les renards sont aussi et surtout susceptibles d’occasionner des bienfaits ! La régulation naturelle de la population de campagnols dans les champs permet à la fois que la maladie de Lyme évite de se propager, et que les champs soient arrosés de pesticides chimiques. Un rôle très important dans la biodiversité.

Une audience d’exception à Nancy

Lors de l’audience, la défense de la préfecture a enchainé approximations, absurdités et même erreurs, incapable de savoir combien de renards avaient d’ores et déjà été abattus de nuit depuis début octobre, arguant que plus on tue de renards plus c’est un signe que leur population augmente, et comptant deux mois au lieu de trois pour la validité de l’arrêté…

La collusion du monde cynégétique avec les représentants de l’Etat est préoccupante. Leurs arguments sont qu’il n’y aurait pas suffisamment de lièvres ni de perdrix à tuer pour leur loisir mortifère… une question de concurrence en somme. Mais ni la fédération de chasseurs locale ni la préfecture n’ont pu prouver l’augmentation de la population de renards roux, ni d’ailleurs qu’ils étaient en cause dans la diminution de la population des perdrix (qui n’ont même pas été évoquées à l’audience) et de lièvres qu’ils cherchent à « réguler » à coups de cartouches au plomb. Il faudrait peut-être plutôt aller chercher du côté du recul des territoires naturels en France qui est à l’œuvre depuis des années pour les espaces urbanisés ou pour l’agriculture intensive… De surcroit, il est à présent prouvé scientifiquement que la population de renards s’autorégule.

Cet arrêté est le dernier d’une longue série, les départements alentours dans le Nord et l’Est du pays ayant décidé de ne pas y recourir, après avoir perdu ou renoncé contre One Voice et ses partenaires toutes les fois précédentes ! Lors de cette procédure, notre avocate représentait aussi les associations ASPAS, Flore 54 et GEML qui ont également attaqué cet arrêté.

Cette victoire fera date!

Nous ne pouvons que nous réjouir qu’une fois encore la justice rétablisse le préjudice fait aux renards, et fasse respecter ce que la population attend de ses pouvoirs publics. Nous continuons notre combat pour eux partout en France, et nous appuierons sur cette décision de justice, exemplaire grâce à notre référé car, elle a lieu avant la fin de l’arrêté, ce qui est exceptionnel.

Pour nous apporter tout votre soutien dans ce combat au niveau national, signez notre pétition pour les renards roux (avec Anymal et l’ASPAS). Ils doivent disparaitre de la liste révoltante des « nuisibles ».