Samba: la tragédie a assez duré!

Samba: la tragédie a assez duré!

Samba: la tragédie a assez duré!
20.05.2019
Bouches-du-Rhône
Samba: la tragédie a assez duré!
Exploitation pour le spectacle

Depuis 2002, One Voice se bat pour faire reconnaître le martyre de Samba. Capturée au Kenya alors qu’elle était bébé, cette éléphante endure un calvaire au sein d’un cirque français. Cela doit cesser! Nous engageons une procédure juridique contre la Préfecture des Bouches-du-Rhône pour qu’elle prenne ses responsabilités et ne tolère plus longtemps de telles cruautés dans un établissement qui lui est rattaché.

Jusqu’à quel point un animal doit-il être persécuté pour que les humains admettent sa souffrance? Jusqu’où les dresseurs peuvent-ils aller sans qu’un frein soit mis à la violence? Voici 32 années que Samba a vu le jour et presque autant qu’elle endure un véritable enfer. Depuis 17 ans que nous avons rencontré cette éléphante séquestrée par un cirque français, nous nous battons pour la sauver.

Enquêtes, expertises, rapports, pétitions, manifestations, actions juridiques, création d’un comité de soutien, sensibilisation du public et des autorités pour dénoncer sa maltraitance quotidienne et ses conditions de détention infâmes ne respectant pas ses besoins les plus élémentaires… Nous menons ce combat sans relâche, mais l’exploitation de Samba continue d’être tolérée, applaudie même lors des numéros qu’elle exécute sous la menace de l’ankus. Son drame s’éternise et va finir par la tuer.

Des supplices à répétition

Les dernières images rapportées par nos enquêteurs parlent d’elles-mêmes. Samba est à bout. Plus maigre que jamais, gisant à même l’asphalte dans un enclos minuscule et dénué de tout enrichissement, elle ne montre que son dos, seule face au malheur, immobile. On la croirait morte. Pourtant, non. Pas encore. Lorsqu’elle se redresse, elle reprend ses mouvements stéréotypés d’automate au seuil de la folie. Et l’on se demande comment elle a résisté si longtemps aux traumatismes incessants de son existence.

Les souvenirs de ses premiers mois de vie ne l’ont jamais quittée. Peut-être est-ce à eux qu’elle parvient à se raccrocher? Ces 12 mois où elle a goûté la saveur du bonheur, juste après sa venue au monde au Kenya, quand elle était encore libre et entourée des siens… Rien ni personne ne pourra lui faire oublier les gestes d’amour de sa mère, l’attachement indéfectible de sa famille, les jeux complices avec les petits de son âge, le plaisir des longues marches dans la brousse africaine, la joie des baignades en commun. Pourtant, ce bonheur-là lui a été arraché, très tôt. Radicalement. Un jour, des chasseurs sont venus massacrer son troupeau. Un jour, sa mère a été assassinée sous ses yeux. Samba n’avait alors qu’un an. Et ce jour-là, si elle fut l’une des seules à ne pas être tuées physiquement, sa capture a provoqué la plus lente et déchirante des agonies… Une plongée vers le néant, absurde et cruel, qui se prolonge encore, en ce moment même!

Ne cautionnons pas l’horreur!

Laisserons-nous à cette image d’un éléphant traumatisé et maltraité le dernier mot? Souhaitons-nous abandonner Samba à ses bourreaux jusqu’à son ultime souffle? Depuis 2002, One Voice se mobilise pour que sa cage ne devienne pas son tombeau. En 2019, nous ne désarmons pas! Nous réclamons que la souffrance de Samba soit enfin reconnue et que des mains aimantes puissent prendre soin d’elle!

Même si la préfecture des Bouches-du-Rhône, où le cirque est enregistré, fait toujours la sourde oreille à nos appels après toutes ces années, nous avons engagé une procédure juridique à son encontre. Cette administration a le devoir d’imposer à ceux qui se disent « propriétaires » de Samba son transfert immédiat dans un sanctuaire. Les charges qui pèsent contre eux, les preuves que nous détenons, sont suffisamment lourdes pour garder l’espoir d’obtenir gain de cause. À moins de vouloir se voiler la face et continuer à protéger des tortionnaires.

Signez et partagez la pétition #UnSanctuairePourSamba!

Maltraitance sur sept chevaux: One Voice réclame justice

Maltraitance sur sept chevaux: One Voice réclame justice

Maltraitance sur sept chevaux: One Voice réclame justice
20.05.2019
Val-de-Marne
Maltraitance sur sept chevaux: One Voice réclame justice
Animaux familiers

Les animaux méritent respect et considération! Ce n’est certainement pas ce qu’a manifesté un homme du Val-de-Marne à l’égard de sept chevaux et poneys. Pendant au moins neuf jours, ils ont été livrés à eux-mêmes dans un terrain communal. L’un d’entre eux, blessé à la jambe, n’a même pas été soigné! One Voice intervient et demande leur placement dans des refuges partenaires. L’audience a eu lieu ce 22 mai 2019 à Créteil.

Tout a commencé à Valenton, dans le Val-de-Marne, en novembre 2017. Amaigris, affamés, des chevaux tentaient de subsister tant bien que mal, abandonnés dans un terrain communal. Leur unique source de nourriture provenait d’une voisine. Elle seule les abreuvait et les nourrissait de foin, de fruits et de légumes lorsqu’elle le pouvait. Personne d’autre ne semblait s’en occuper. Depuis neuf jours, un animal était blessé: le pauvre s’était ouvert la jambe, accident manifestement provoqué par une gouttière. La plaie n’était pas soignée et un morceau de plastique était resté coincé à l’intérieur. On ne peut qu’imaginer la souffrance permanente que devait ressentir ce cheval!
De plus, sur un autre terrain du même village, un poney était lui aussi abandonné. Non seulement personne ne s’occupait de lui, mais en plus, il était attaché. Impossible pour lui de marcher, de courir, comme ils aiment tant le faire. Il demeurait seul, presque immobile, sans aucun accès à l’eau ni à sa nourriture.

Profondément indignée par cette situation, la voisine tire alors la sonnette d’alarme. Une plainte est déposée le 20 novembre 2017. L’enquête permet de retrouver le responsable de cet abandon: un reproducteur de chevaux. Celui-ci s’offusque et assure qu’il ne pouvait pas soigner le cheval blessé, car ce dernier était « difficile à approcher ». Argument peu convaincant, étant donné que le bout de plastique coincé dans la jambe de l’animal l’empêchait de se déplacer normalement. L’approcher était donc très facile, il n’attendait que ça! Il paraît évident que cet homme n’avait aucune intention de s’occuper dignement de ses animaux. Les chevaux continueraient à tenter de survivre. Craignant de se faire retirer ses équidés, l’homme les a déplacés probablement dans un hangar dont nous ignorons la localisation, en tout cas hors du terrain communal, tout cela pour les rendre introuvables. À l’heure actuelle, la justice suit son cours, mais les chevaux sont encore sous le joug d’un homme irresponsable.

One Voice s’est donc portée partie civile au procès pour mauvais traitements et sera à l’audience du 22 mai 2019. Les chevaux doivent être placés au plus vite dans nos refuges partenaires! Ainsi, ils auront enfin l’amour et les bons soins dont ils ont besoin.

Un chien-objet ne peut pas être bon pour le cœur

Un chien-objet ne peut pas être bon pour le cœur

Un chien-objet ne peut pas être bon pour le cœur
16.05.2019
France
Un chien-objet ne peut pas être bon pour le cœur
Animaux familiers

Une étude scientifique publiée en 2017 explique les bienfaits pour la santé de vivre avec un compagnon chien1. La voici aujourd’hui exploitée dans une campagne de la Fédération Française de Cardiologie qui communique sur les « atouts » médicaux et sociaux de ces compagnons domestiques. Présentés comme de parfaits médicaments, les chiens permettraient aux seniors de diminuer de 36 % leurs risques de mourir d’une maladie cardio-vasculaire.

Pour ajouter une note d’humour à ces arguments décapants, la Fédération Française de Cardiologie croit bon de souligner que ces remèdes à 4 pattes sont « peureux, sentent fort, ronflent, aboient tout le temps, bavent, perdent leurs poils, ont des gaz », et autres compliments… Hum, quel égard pour ces êtres « qui peuvent vous sauver la vie »! Comment peut-on imaginer qu’un chien-objet, méprisé à ce point, puisse apporter une quelconque aide à une personne qui le percevrait ainsi?

 

Au quotidien, les chiens vous rendent parfois la vie difficile mais savez-vous qu’ils peuvent aussi vous la sauver ? #OhMyDog
Pour tout savoir : https://t.co/FkHcjkeZQh pic.twitter.com/K5BlUWOtV7

— Fédé de cardiologie (@fedecardio) 10 mai 2019

 

Les chiens sont nos compagnons millénaires! Leur sensibilité n’est plus à prouver, leur degré d’évolution non plus. Nous les avons façonnés pour embellir notre existence. Or cette campagne, pleine de morgue et de dérision, donne d’eux une représentation qui les rabaisse et les dénature. Où est alors le respect pour ces animaux et pour les millions d’humains qui les aiment et s’appuient sur eux?

Nous défendons les chiens face aux cruautés dont ils sont victimes. Nous proposons aussi des conférences pour mieux les connaître et vivre avec eux au quotidien. Et nous savons que si leur présence au sein d’un foyer peut faire du bien au cœur, c’est justement car cette vie qu’ils partagent avec nous s’appuie sur une relation d’amour. Cet amour inconditionnel que les chiens nous enseignent et nous offrent, cette bienveillance, cette indulgence, cette fidélité absolues, et tous ces petits moments de bonheur que connaissent les humains ayant la chance de les côtoyer.

Ce n’est pas une coïncidence si les conférences que nous avons données dans de nombreuses villes s’intitulaient: Au « cœur » du chien. Ces compagnons au cœur immense ne poursuivent qu’un seul but: être là pour nous, sans réserve et pour toujours. C’est en cela qu’ils nous rendent profondément heureux, qu’ils nous donnent confiance et envie d’aller vers les autres. C’est ainsi qu’ils protègent notre cœur, dans tous les sens du terme.

Si la Fédération Française de Cardiologie a des intentions louables, sa campagne passe clairement à côté de ce qui fait l’essence même dune relation digne de ce nom avec un compagnon chien. D’ailleurs, les personnes qui seraient tentées dadopter un animal-objet uniquement pour leur santé, risquent fort de faire mentir les résultats de cette étude…

1.Mubanga M et al. «Risques d’accidents et de mortalité cardio-vasculaires pour les possesseurs d’un chien – une étude de cohorte nationale ». Sci Rep 2017; 7: 15821

Le tortionnaire de Cooky devant les juges

Le tortionnaire de Cooky devant les juges

Le tortionnaire de Cooky devant les juges
16.05.2019
Auch
Le tortionnaire de Cooky devant les juges
Animaux familiers

Le 20 mai prochain, nous défendrons la mémoire du chien Cooky dont la vie a été sauvagement arrachée par un piège. Nous avons porté plainte contre la personne qui l’a laissé agoniser des jours sans lui porter aucun secours. Son procès s’ouvre au Tribunal correctionnel d’Auch où nous nous battrons pour réclamer justice.

Le drame a marqué les esprits. Le 29 novembre 2018, Cooky ne rentrait pas chez lui. Affolée, sa famille l’a cherché, et cherché encore, en arpentant la région où il avait l’habitude de s’offrir une escapade quotidienne. Hélas, une semaine après sa disparition, un sinistre appel téléphonique a sonné comme le glas chez les siens, anéantissant leurs derniers espoirs: un homme les contactait avec un cadavre sur les bras… Il voulait se débarrasser de la dépouille… C’était Cooky. Cet homme était son bourreau. L’enquête a vite révélé qu’il avait laissé le chien agoniser plusieurs jours, pris à la gorge dans un piège destiné aux renards!

Procès pour actes de cruauté

Nous avons porté plainte contre le responsable de cette mort ignoble! Il comparaîtra le 20 mai prochain devant le Tribunal correctionnel d’Auch. Nous disposons des pièces pour prouver que le prévenu a sciemment décidé de laisser Cooky s’asphyxier dans des souffrances atroces. Nous savons qu’il avait installé un piège X sur le terrain de sa maison et constaté, dès le 1er décembre, que celui-ci s’était refermé sur un chien. Pour autant, il ne l’a pas libéré, alors même qu’il avait entendu ceux qui tentaient de le retrouver appeler le nom de leur compagnon. Il a préféré laisser l’animal endurer le martyre jusqu’au bout!

L’autopsie démontre que le décès de Cooky a été causé « par une strangulation avec écrasement partiel des tissus du cou et du larynx (…) ». Elle note aussi « la présence de liquide stomacale dans la trachée contribuant à l’asphyxie du chien par une réaction des poumons suite à une fausse déglutition provoquée par la strangulation ou le fait que le chien s’est débattu ». Ainsi, Cooky a éprouvé une douleur physique intense et des angoisses terribles tandis qu’il étouffait… Aux côtés de sa famille éplorée, nous serons au procès pour défendre sa mémoire et réclamer que son tortionnaire soit condamné à la peine maximale!

Les blaireaux s’apprêtent à vivre neuf mois et demi d’enfer!

Les blaireaux s’apprêtent à vivre neuf mois et demi d’enfer!

Les blaireaux s’apprêtent à vivre neuf mois et demi d’enfer!
15.05.2019
France
Les blaireaux s’apprêtent à vivre neuf mois et demi d’enfer!
Animaux sauvages

Aujourd’hui 15 mai, la chasse la plus cruelle d’Europe ouvre pour 9 mois et demi d’enfer! C’est à la demande des fédérations de chasse que les préfets de 74 départements français autorisent cette chasse scandaleuse. Les blaireaux en font les frais alors qu’ils sont encore en pleine période de reproduction et d’élevage des jeunes! Cela, pour permettre à de plus en plus de chasseurs français de pratiquer cette chasse interdite dans tous les autres pays d’Europe: la vénerie sous terre, ou déterrage!

En France, les blaireaux ont le triste privilège d’être classés « espèce gibier avec période complémentaire ». Ce statut, unique en France, a été fait sur mesure pour permettre la pratique de la « vénerie sous terre » alors que tous les autres modes de chasse sont fermés jusqu’à septembre. Ce statut est en fait pire que celui d’espèces dites nuisibles, car les pouvoirs publics n’ont même pas à justifier du moindre dégât pour sacrifier des milliers de blaireaux aux chasseurs en mal de partie de chasse pendant le printemps et l’été.

Pour pratiquer le déterrage, les chasseurs se réunissent en « équipage ». Ils bouchent l’ensemble des entrées de la blaireautière afin que le ou les blaireaux ne puissent s’en échapper, ne conservant qu’une seule ouverture, par laquelle ils
font entrer leurs chiens de terrier pour harceler l’animal dans la galerie.

Acculé, terrorisé, mordu sans cesse, le blaireau va vivre de longues heures de résistance à lutter pour sa survie et protéger sa portée éventuelle.

Guidés par les aboiements de leurs chiens, les chasseurs creusent, jusqu’à atteindre leur cible. Selon la nature du terrain, la profondeur de la galerie, et la précision des chasseurs-terrassiers, cette opération peut prendre de 3 à 10 heures! Une fois mis au jour, le blaireau, stressé et blessé, est saisi à l’aide de pinces métalliques mesurant de 1,5 à 1,8 mètre. Ainsi extirpé du terrier, il est alors achevé à coups de dague dans le cœur, de bâton, ou de carabine, et sa dépouille est jetée aux chiens. Il n’est pas rare que le blaireau soit livré aux chiens encore vivant. Il sera alors mis en pièce dans d’affreuses souffrances. Cette pratique a un nom: la curée, elle est destinée à exciter chez eux l’ardeur pour ce genre de chasse. Ou à offrir un spectacle d’une rare violence aux humains.

Pour tenter de « justifier » ces horreurs, les chasseurs arguent d’une pratique qui serait « traditionnelle ». Ce qui est totalement faux. Si effectivement cette pratique est assez ancienne, elle était, jusqu’à il y a peu, une chasse tout à fait marginale. C’est sous l’effet de quelques chasseurs, soutenus par la Fédération Nationale des Chasseurs, que la pratique de la vénerie sous terre a pris son essor depuis une vingtaine d’année. Il y a aujourd’hui plus de 3 000 équipages en France! Soit autour de 75 000 chasseurs et de 130 000 chiens! Et aucun quota pour encadrer le massacre de blaireaux! Autant ces chasseurs veulent en chasser, autant ils en tueront!

Malgré ce que certains chasseurs prétendent, les blaireaux ne « pullulent » pas. C’est pour cette raison que dans la plupart des pays européens, comme en Belgique, Angleterre, Irlande, Pays-Bas, Danemark, Portugal, Espagne, Italie ou Grèce, ces animaux sont protégés.

Les études scientifiques ont montré qu’en France, les densités de blaireaux sont de 0,1 à 4 ou 5 par kilomètre carré. En Angleterre, ses densités peuvent atteindre 10 individus au kilomètre carré sans que cela n’occasionne de dégâts à l’agriculture ou aux infrastructures.

One Voice demande que cette pratique, qui concerne également les renards et les ragondins, soit enfin interdite en France, comme elle l’est dans l’ensemble de l’Europe, et réclame la protection des blaireaux, ils ont toute leur place dans la nature! 

Expérimentation: bravo les chiffres, rien ne change!

Expérimentation: bravo les chiffres, rien ne change!

Expérimentation: bravo les chiffres, rien ne change!
14.05.2019
France
Expérimentation: bravo les chiffres, rien ne change!
Expérimentation animale

Ce n’est pas faute d’avoir réclamé que l’État respecte la loi. En mai 2019, l’enquête statistique sur les procédures expérimentales achevées en 2017 vient enfin de paraître. Toujours autant de victimes, aucun progrès, mais quelques perles.

One Voice n’a pas chômé pour que l’État se conforme enfin aux règles européennes qui exigent des États membres des statistiques annuelles sur l’expérimentation animale: plainte auprès du ministère concerné, manifestation devant le Parlement européen et plusieurs actions afin de dénoncer l’absence de données publiées. Fin avril 2019, les chiffres officiels restaient ceux antérieurs à 2016, un suivi scientifique rassurant.

Avoir fait campagne a porté ses fruits! Les fameux chiffres ont été publiés le 30 avril par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, assortis d’une notice explicative, très cosmétique, recelant quelques surprises…

Toutes espèces confondues: 1 914 174 victimes en 2017 contre 1 918 481 en 2016. L’État se félicite d’une diminution de 0,2%, d’autant plus significative selon lui, que davantage d’établissements de recherche ont répondu à l’enquête (+8,2%), suggérant une baisse du nombre moyen d’utilisations d’animaux par établissement. Mais on se demande alors quelle base statistique a cette enquête annuelle (le nombre réel de répondants n’étant pas communiqué)… Certains labos ont pu ou pourraient ne pas répondre? Quelle précision scientifique dans ces chiffres que nous attendions avec espoir? La photo est floue, mais on nous assure qu’elle est jolie!

Acharnement expérimental

Il est aussi souligné que 40 000 animaux (+ 12%) sont plusieurs fois réutilisés dans différentes expériences. Dans de tels cas, il faut qu’un vétérinaire valide que l’animal a « pleinement recouvré son état de santé et de bien-être général ». Chose facile quand on connaît les niveaux de bien-être offerts par les cages des animaleries de recherche et les différents traumatismes endurés par les animaux. « Bien-être » devient ici un terme obscène…

Mieux! Ces réutilisations réglementées* sont présentées comme un moyen de réduire le nombre d’individus engagés dans des procédures expérimentales. Des sévices répétés et une plus longue captivité prolongée, cela correspond-t-il vraiment à des procédures plus « raffinées »? La torture prolongée et répétée de ces animaux réutilisés, finalement la pire, est tout le contraire de l’objectif poursuivi par la directive européenne. Pourtant l’État, se basant sur on ne sait quel texte, affirme ici respecter les volontés de Bruxelles. Soyons sérieux: s’il s’agit de minimiser douleurs et souffrances, ce ne peut être le cas quand les mêmes animaux sont expérimentés plusieurs fois de suite.

Des vessies pour des lanternes…

On nous dit enfin que « dans l’objectif de rationaliser l’utilisation des animaux en science, la France continue à promouvoir très activement le principe de Remplacement, Réduction et Raffinement ». Si l’on appliquait effectivement ce fameux principe des 3R–remplacer (par d’autres méthodes), réduire (le nombre d’utilisations), raffiner (moins de douleurs infligées)–, ne devrait-on pas voir baisser les volumes de l’expérimentation animale, mais aussi la proportion des expériences les plus cruelles? Or ce n’est pas le cas, chiffres à l’appui: nous avons donc les 3R, mais pas la chanson!

Sortir du flou!

« Après trois années de statistiques recueillies selon le format imposé par la directive 2010/63/UE, des tendances commencent à apparaître », nous dit le ministère (à confirmer en 2020 au regard des chiffres de 2018). Mais au fait, quelles tendances? Aucune n’émerge–les écarts entre années ne sont même pas calculés!–, exceptée une tenace stabilité des chiffres. Si tant de prétendus efforts sont déployés dans les instituts de recherche et les comités d’éthique qui les chapeautent (mais en émanent), pourquoi les chiffres ne baissent-ils pas?

L’explication tiendrait au fait que la plupart des projets autorisés le sont sur plusieurs années (cinq au maximum). Il faudrait donc attendre quelques années de plus avant de voir en France poindre quelques résultats positifs dans la politique européenne visant à réduire les victimes de l’expérimentation animale?

Plutôt que de se gargariser d’appliquer des règles éthiques, sans que le nombre de victimes ni leurs niveaux de souffrance ne diminuent, n’est-il pas temps de stimuler la recherche de méthodes alternatives, sans cruauté sur animaux, et de les imposer dès qu’elles permettent de sauver des vies? Prétendre bien et mieux faire quand les chiffres sont immuables, n’est-ce pas se moquer du monde?

Seule satisfaction: c’en est fini du régime transitoire instauré par décret en France, entre 2013 et 2018, pour les projets lancés sous l’ancienne directive 86/609/CEE. Les chercheurs ont eu le temps de s’approprier la notion de procédure expérimentale définissant seuils et degrés de sévérité dont sont victimes les animaux. Ce qui n’a rien changé pour ces derniers.

*Article R. 214-113 du Code rural et de la pêche maritime

Angora: mode vintage et cruauté tendance

Angora: mode vintage et cruauté tendance

Angora: mode vintage et cruauté tendance
13.05.2019
France
Angora: mode vintage et cruauté tendance
Exploitation pour la Mode

Tandis que de plus en plus de grandes marques se détournent de l’angora, American Vintage-entreprise française-maintient son utilisation dans la confection de certains de ses vêtements. Soutenons l’appel de Peta France pour lui faire entendre raison!

American Vintage revendique une philosophie basée sur l’essentiel, le naturel, la finesse, le bien-être: « Une mode bien dans son époque qui redonne ses lettres de noblesse aux notions de simplicité et d’authenticité. »1

Hélas, l’onctuosité des arguments de vente ne doit pas faire pas oublier la barbarie de certaines pratiques… Le bel esprit de cette marque française de vêtements semble se perdre au moment de la fabrication de quelques-uns de ses « basiques » composés… d’angora! Le pull-over tout doux qui attend vos épaules pour les recouvrir tendrement, a été fabriqué au prix de la souffrance sans nom des lapins torturés pour leurs poils!

Laine 100 % « rugueuse »

Peta France a lancé une campagne appelant American Vintage à cesser d’utiliser l’angora. Mais l’entreprise continue de faire la sourde oreille. Elle s’est bornée seulement, en réaction, à publier une déclaration évoquant des audits et des contrôles de ses fournisseurs chinois. Ce qui équivaut à une non-réponse: quelle que soit son mode d’exploitation, l’angora éthique n’existe pas! Nos enquêtes en 2016 et 2018, au sein de 6 élevages français, ont prouvé que la production de cette laine est cruelle, y compris dans notre pays… Partout les lapins hurlent de douleur!

Faisons-nous entendre!

Nous vous engageons donc à soutenir la campagne de Peta France et à contacter American Vintage pour leur demander de renoncer à entretenir cette filière de l’horreur. Entre les conditions de détention abominables des lapins (claviers minuscules et sordides), leur épilation ou tonte radicale une fois attachés (poils arrachés un à un pendant de longues heures ou par poignée, quitte à en arracher la peau) plusieurs fois par an, et leur fin de vie dans les laboratoires ou par abattage, les arguments pour dénoncer cette industrie ne manquent pas!

Vous pouvez (ré)agir sur les réseaux sociaux et les comptes de la marque:

ou envoyer par voie postale vos courriers, à l’attention de la direction de l’entreprise, à l’adresse de son siège social: American Vintage – 84 allée de Stockholm – 83870 Signes.

 

1 https://journal.americanvintage-store.com/a-propos/philosophie/.

Jumbo: en attendant que justice se fasse…

Jumbo: en attendant que justice se fasse…

Jumbo: en attendant que justice se fasse…
10.05.2019
Drôme
Jumbo: en attendant que justice se fasse…
Exploitation pour le spectacle

Dans le cadre de notre procès contre le Cirque Muller pour mauvais traitements sur Jumbo, notre audience est reportée à la rentrée. Si nous parvenons à comprendre la lenteur inhérente aux affaires judiciaires, nous sommes sidérés face à l’inertie absolue du ministère de la Transition écologique et solidaire qui devrait intervenir. Notre campagne pour lui et tous les animaux de cirque en détresse reste plus que jamais d’actualité!

Après des mois d’échauffements, de mobilisations, de luttes afin de sauver Jumbo, nous étions dans les starting blocks pour l’ultime combat contre ses propriétaires. Hélas, le procès inédit qui nous oppose au cirque Muller devra encore attendre: l’audience prévue le 17 mai au tribunal de Valence est finalement reportée.

Que fait le ministère de l’Écologie?

Il faut dire que le temps de la justice est toujours long, dans cette affaire comme dans d’autres. Dont acte. Nous nous armerons encore de patience… Mais le calvaire de Jumbo s’éternise d’autant plus et c’est bien ce qui nous préoccupe! Or, le ministère de la Transition écologique et solidaire a les moyens, et même le devoir, d’intervenir. Mais il s’illustre par son immobilisme…

Depuis l’arrêté du 18 mars 2011 fixant les conditions de détention et d’utilisation des animaux vivants d’espèces non domestiques dans les établissements de spectacles itinérants, la législation a pourtant validé le fait que les hippopotames n’avaient pas leur place dans les cirques. Les seules dérogations possibles concernent les spectacles éducatifs et/ou artistiques. Nous posons donc ces questions: en quoi la séquestration d’un être extrêmement vulnérable, isolé quasiment en permanence dans la remorque minuscule d’un camion, possède-t-elle une quelconque valeur pédagogique? Où est la dimension esthétique d’une attraction consistant à faire sortir un individu de son mouroir, une petite demi-heure par jour, pour l’asperger à coups de tuyau d’arrosage sur le macadam, alors qu’il devrait passer sa vie dans l’eau avec les siens? En tolérant cette situation affligeante, le ministère devient responsable.

Restons déterminés

Alors qu’à la veille des élections européennes, l’équipe gouvernementale affûte ses beaux discours, nous parle d’écologie, se souvient soudain de l’importance de la biodiversité, le cas des animaux sauvages exploités par les cirques n’est pour autant jamais abordé. Cherchez la cohérence… Cette inertie des décideurs est extrêmement grave! Puisque le temps judiciaire s’étire fatalement, puisque les autorités n’agissent pas, nous poursuivons notre campagne pour Jumbo avec plus d’ardeur que jamais. Nous allons continuer à nous battre et à sensibiliser le public. La détresse de cet hippopotame, comme celle de tous les martyrs des cirques, doit être (re)connue et ne plus être cautionnée ni entretenue! Des psychologues ont démontré que les spectacles d’animaux empêchaient le développement de l’empathie chez les enfants… Est-ce vraiment de cette humanité-là que nous voulons?

Continuez à signer la pétition pour Jumbo, il a tant besoin de nous!

Mézilles: nouvelle audience et rassemblement pour les chiens

Mézilles: nouvelle audience et rassemblement pour les chiens

Mézilles: nouvelle audience et rassemblement pour les chiens
09.05.2019
Mézilles
Mézilles: nouvelle audience et rassemblement pour les chiens
Expérimentation animale

L’élevage de beagles et golden retrievers de Mézilles dépassait largement le nombre de chiens qu’il est autorisé à accueillir, et le préfet a validé sa demande de régularisation de sa capacité d’accueil. L’audience concernant cet aspect du dossier aura lieu le 16 mai 2019 au tribunal administratif de Dijon à 8h30. One Voice se bat toujours pour que cet « élevage-usine » ferme et que les chiens exploités puissent enfin goûter à la joie, la paix et la sérénité d’un foyer aimant. Nous serons également en action le 18 mai prochain à 11h devant la préfecture de l’Yonne à Auxerre, pour faire entendre la voix de ces chiens martyrs. Nous ne nous laisserons pas réduire au silence!

Des chiens sans compagnie

L’enfermement, la reproduction intensive, la revente, etc.: toutes les conditions de fonctionnement du centre nous évoquent une usine à chiots et chiens, un enfer pour eux; pour quiconque dans de telles conditions!

Leur naissance dans l’élevage n’est que le début d’une vie sans considération ni amour, dont la sortie vers des laboratoires sera la première… et la dernière. Les 800 chiennes sont utilisées pour produire des chiots sans répit, enfermées avec leurs petits dans des box en ciment, sans partager ni joie ni tendresse.

Comment pouvons-nous imaginer que les quelques salariés que compte le centre puissent apporter soins et attentions à des milliers de beagles et golden retrievers?

Nous avons porté plainte pour actes de cruauté, mauvais traitements et défaut de soins et avons pu entrer dans les locaux du centre de Mézilles, accompagnés par un huissier qui a recensé bien des faits insupportables. Après avoir validé les informations qu’il avait recensées, la justice s’est déjugée en nous empêchant d’utiliser son constat dans notre plainte contre l’élevage et pour notre campagne de sensibilisation au sort tragique de ces beagles et golden retrievers. Cette fois, au tribunal administratif de Dijon, nous ferons face à la préfecture qui a régularisé a posteriori l’agrandissement du centre d’élevage, effectué hors du cadre autorisé. Un scandale de plus…

Mobilisons-nous pour ces beagles et golden retrievers réduits au silence

Notre motivation pour agir au nom des chiens cobayes pour les exigences d’une science sans conscience est plus forte que tout. Nous nous rassemblerons à nouveau devant la préfecture de l’Yonne dans le centre-ville d’Auxerre le samedi 18 mai prochain à 11h, nous comptons sur votre mobilisation pour faire entendre la voix des chiens martyrs à Mézilles.

Pour soutenir notre combat pour eux, continuez à partager et signer notre pétition!

Le dresseur de Baby face à la justice le 6 mai à Marmande

Le dresseur de Baby face à la justice le 6 mai à Marmande

Le dresseur de Baby face à la justice le 6 mai à Marmande
05.05.2019
Lot-et-Garonne
Le dresseur de Baby face à la justice le 6 mai à Marmande
Exploitation pour le spectacle

Connaissez-vous Baby? Peut-être pensez-vous que non. Probablement que si. Voilà plus de 30 ans que cette éléphante arpente les plateaux de cinéma, apparaît dans des spots publicitaires, participe à des émissions de télévision, s’assoit sur des tabourets dans des numéros de cirque… Son dresseur passe devant le Tribunal correctionnel d’Agen à la chambre détachée de Marmande à 14h ce mardi 6 mai pour exploitation irrégulière d’animal non domestique.

Une éléphante déracinée

Originaire d’Afrique, Baby a été capturée en 1985 lorsqu’elle avait deux ans. Comme tous les éléphanteaux kidnappés à l’état sauvage, elle a dû vivre bien des traumatismes avant de se retrouver en France pour faire le show. Depuis, proposée à la location par Gilbert Bauer, elle est exhibée pour animer aussi bien des inaugurations officielles, des arbres de Noël, des foires-expos, des défilés municipaux, des goûters pour enfants, des anniversaires et autres soirées privées. À écouter le dresseur, Baby est comme sa fille et nage dans le bonheur à ses côtés… Le public est bercé par cette illusion, mais est-ce une vie pour une éléphante?

Déracinée de sa terre natale, isolée de tout contact avec les siens—alors que les éléphants sont des animaux hautement sociaux—et souffrant d’une infirmité à la patte arrière gauche, elle est si seule… À son âge, Baby devrait vivre dans la savane brûlante avec sa mère vieillissante et ses sœurs, ses éléphanteaux et ses neveux. Marcher serait leur quotidien, rythmant les apprentissages des petits, la transmission des matriarches. Leur mémoire commune les mènerait de lieu en lieu, ceux de l’amour, ceux du recueillement, ceux des festins…

Mais Baby est loin de cette vie-là, elle ne peut que la rêver, contrainte comme elle l’est à tourner sur elle-même sur un tabouret, à renvoyer la balle sur une musique tonitruante, à poser pour des photos ou à être forcée de parader sur du bitume, à proximité d’humains qu’elle n’aurait jamais dû croiser.

Procédure pénale

L’association suit et surveille Baby depuis longtemps, et n’a eu de cesse de réunir de nombreuses preuves pour dénoncer sa maltraitance et la secourir.

Le 27 mai 2017, Gilbert Bauer est allé trop loin, et nos alertes ont été entendues par les autorités. Ce jour-là le dresseur a fait parader Baby sans respecter les mesures de sécurité réglementaires concernant la présentation d’animaux sauvages au public. Les inspecteurs de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) ont pu constater qu’aucune barrière ni clôture électrique ne séparaient la foule de l’éléphante, qu’elle devait supporter des figurants juchés sur son dos et que les passants, dont des enfants, pouvaient l’approcher de très près.

Les conséquences de cette infraction auraient pu être dramatiques et Gilbert Bauer est désormais poursuivi pour exploitation irrégulière d’animal non domestique. Il doit comparaître devant le tribunal de grande instance d’Agen ce 6 mai à 14h. C’est une avancée. One Voice souhaite cependant aller plus loin et demande que cette procédure pénale soit requalifiée en mauvais traitements et que Baby lui soit confiée.

Pour elle et l’ensemble des animaux exploités pour le divertissement de certains humains, réclamons l’interdiction de cette pratique. Leur place est dans un sanctuaire!