Nos animaux familiers jetés en pâture aux laboratoires

Nos animaux familiers jetés en pâture aux laboratoires

Nos animaux familiers jetés en pâture aux laboratoires
22.06.2020
Nos animaux familiers jetés en pâture aux laboratoires
Expérimentation animale

Nous avons besoin de votre engagement immédiat pour sauver des centaines de chiens condamnés à l’expérimentation animale. Oui, nous parlons bien de nos compagnons les plus fidèles ! Leur sacrifice est devenu possible par le décret que le gouvernement a discrètement adopté pendant le confinement. Pour faire cesser cette barbarie, il faut agir très vite !

Les élevages d’animaux de compagnie non agréés pour procurer des cobayes aux laboratoires sont désormais autorisés à leur en livrer. En ce qui concerne les chiens, les établissements qui le souhaitent pourront donc écouler leur « surplus », en échappant à tout contrôle : une facilité qui tombe à point pour exploiter les « invendus » liés à l’arrêt des activités ces dernières semaines.

Voilà ce que permet le décret n° 2020-274 adopté le 17 mars 2020, modifiant la réglementation sur la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques.

Ces critères assouplis au profit des fournisseurs non spécialisés génèrent une nouvelle filière infâme et, à terme, un massacre organisé rendu légal.
La France, championne d’Europe de l’expérimentation animale avec plus de 2 millions de victimes par an et pays qui sacrifie le plus de chiens sur les paillasses, dépasse encore les limites de l’ignominie.

Un véritable supermarché pour les expérimentateurs

Ce sont des chiens et chiots de toutes races qui sont promis au scalpel. Les éleveurs de chiens de chasse en particulier se montrent proches des laboratoires : ils leur fournissent de nombreux souffre-douleurs, beagles, springers, braques… De taille moyenne, doux et dociles, les chiens de chasse sont en effet très appréciés comme « sujets de recherche scientifique » car plus faciles à manipuler.

Qui plus est, depuis 2018, la capacité des établissements d’élevage, de vente, de transit et de garde de chiens est passée de 50 à 250 pensionnaires, sans pour autant exiger la moindre autorisation préalable, certification professionnelle ou règle de protection spécifique. Le taux d’inspection dans les établissements français agréés étant déjà un des plus bas de l’Union européenne, il est certain que les nouveaux pourvoyeurs des laboratoires vont eux aussi profiter impunément de cette manne.
Les centres d’expérimentation sont également bien à l’abri des sanctions puisque seuls 20 % des contrôles sur notre territoire se font de façon inopinée, alors que la moyenne des autres pays atteint 40 %.

Ce qui attend les victimes…

Les sévices infligés aux chiens outrepassent toute description: tests médicamenteux, injections de virus, empoisonnements pour étudier les symptômes et handicaps qui en découlent, « explorations » d’organes, animaux rendus malades ou fous au nom de la science, expériences génétiques, le tout dans des conditions carcérales. Dans l’antichambre de la mort, les laboratoires déploient un éventail diabolique pour martyriser leurs cobayes en leur infligeant des souffrances inimaginables. Les chiens qui ne succombent pas de mort violente ou de lente agonie sont tués pour être vendus sous forme de « pièces détachées ».

Cruauté absolue, de surcroît inefficace. On sait que tous les résultats obtenus par l’expérimentation animale ne sont pas transposables à l’humain, tandis que des solutions scientifiques de substitution peuvent être développées : cultures cellulaires, mini-organes in vitro, méthodes numériques (in silico), modèles mathématiques…

Il est urgent de mettre fin à ces tortures immondes !

Comment épargner ces chiens que nous aimons tant

Avec votre soutien, nous pouvons contester ce décret et mobiliser l’opinion qui ignore tout des manœuvres gouvernementales. One Voice a demandé un recours gracieux au Premier ministre, et dénoncé les mesures contraires à la réglementation de l’Union européenne mais également aux principes directeurs de l’article L. 110-1 du Code de l’environnement. 
C’est aussi vers vous que nous lançons un SOS plein d’espoir. Il reste évidemment un engagement majeur qui peut changer le destin des chiens condamnés à subir le pire : leur offrir votre foyer, votre accueil en famille, votre protection, et leur rendre la liberté et la dignité qui leur sont dues.

Signez et partagez la pétition

Envoyez un tweet

Annulez le décret qui vise à augmenter le nombre de victimes de l’#ExpérimentationAnimale et financez les méthodes alternatives à la place, @gouvernementFR, @EPhilippePM, @sup_recherche, @VidalFrederique, @MinSoliSante, @olivierveran ! https://bit.ly/37ZHmBb

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Notre recours gracieux au Premier ministre

Après une première opération, Jon reprend vie !

Après une première opération, Jon reprend vie !

Après une première opération, Jon reprend vie !
20.06.2020
Loire
Après une première opération, Jon reprend vie !
Exploitation pour le spectacle

Depuis son sauvetage d’un cirque il y a deux semaines, Jon va beaucoup mieux. Il est pris en charge au quotidien par nos amis de Tonga Terre d’Accueil qui se mettent en quatre pour lui trouver des activités stimulantes, et prendre soin de lui. Nous venons de passer deux jours à ses côtés pour l’accompagner dans une opération sensible, et constater de nos yeux ses progrès.

Un lion presque en pleine forme !

En dix jours, Jon a réellement repris du poil de la bête, comme on dit. On ne voit plus ses côtes sous son pelage, et il est bien plus vif que quand nous l’avons sorti du cirque où il était exploité depuis plusieurs années. Les vingt kilos retrouvés se voient aussi au niveau de la peau de son ventre, à présent un peu plus rebondi. En si peu de temps, ses progrès sont radicaux, preuve que sa cachexie avancée n’était en rien due à l’âge ou à une maladie, mais qu’il était bel et bien affamé à mort par le propriétaire du cirque.

Sa prise de poids rapide prouve qu’il mourait de faim

Timide au départ, la découverte de la partie extérieure de son enclos de convalescence a transformé Jon. À présent, il joue chaque jour avec des choses différentes, disposées çà et là par l’équipe de Tonga Terre d’accueil pour lui faire retrouver goût à la vie. Un jour c’est une grosse balle, un autre des souches ou encore un tronc reposant sur des pieds en bois. Summum du mystère pour stimuler ses sens : des épices saupoudrées par endroits dans l’enclos, qui le font fouiller le sable, retourner les morceaux d’écorce à l’affût de la source de cette odeur alléchante ou repoussante, mais toujours intrigante. Signe supplémentaire qu’il a repris confiance : en arrivant, il s’urinait dessus, mais maintenant il le fait sur les murs (intérieurs et extérieurs !) pour bien marquer son territoire partout.

Un lion mutilé enfin soigné

Aujourd’hui, Jon creuse, joue, vocalise de plus en plus et mange comme un glouton, à vitesse grand V. Le vétérinaire a donc estimé que son état permettait de l’endormir jeudi 18 juin, pour soigner sa queue, sur laquelle nous avions constaté de nombreuses plaies. Lors de l’intervention sous anesthésie générale qui s’est parfaitement déroulée, le vétérinaire a dû lui en enlever une partie afin de pouvoir faire une suture propre.

À cette occasion, il a été vérifié et confirmé ce que nous avions constaté dès le premier jour : l’absence de griffes aux pattes avant. Ses dents ont également fait l’objet d’une inspection poussée : toutes sont coupées à ras, et l’un des crocs est totalement creux, renfermant de nombreux déchets alimentaires putréfiés… Tous les morceaux devenus noirs ont été extraits. Mais il faudra absolument qu’il soit à nouveau opéré, pour les dents cette fois, par un spécialiste. Elles devaient le faire intensément souffrir, ce qui explique qu’il passe son temps à mordre des choses.

Jon retrouve goût à la vie !

Jeudi au réveil de l’anesthésie, Jon s’est jeté sur la nourriture mise à sa disposition, avant de faire une petite sortie pour dormir sur le dos, ventre offert aux rayons du soleil. En quelques heures il était requinqué. Certes, il garde les stigmates de sa vie d’itinérance. Mais nous avons bon espoir qu’avec une vie loin du camion et des dresseurs violents, et avec la disparition de ses douleurs dentaires chroniques, ses mouvements stéréotypés et l’automutilation cesseront. 

Ce lion qui était, il y a encore peu dans une très grande souffrance, panse ses plaies sous notre aile protectrice. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que ses compagnes Hannah, Patty, Céleste et Marli le rejoignent au plus vite.

Au Centre de Conservation pour Chimpanzés de Guinée, nos plus proches cousins reprennent vie

Au Centre de Conservation pour Chimpanzés de Guinée, nos plus proches cousins reprennent vie

Au Centre de Conservation pour Chimpanzés de Guinée, nos plus proches cousins reprennent vie
17.06.2020
Au Centre de Conservation pour Chimpanzés de Guinée, nos plus proches cousins reprennent vie
Animaux sauvages

Nous venons de nouer un partenariat avec l’association Projet Primates France, en soutien au Centre de Conservation pour Chimpanzés (CCC) en République de Guinée. Nous nous réjouissons de contribuer ainsi directement à la réhabilitation de nos plus proches cousins dans leur environnement naturel. À travers ce programme, nous participons aussi à la protection de nombreuses autres espèces, à la lutte contre la déforestation et à la formation des populations locales.

Situé à 400 kilomètres de Conakry, la capitale du pays, éloigné de toute route et de tout village, le Centre de Conservation pour Chimpanzés (CCC) en République de Guinée est isolé du monde extérieur. En pleine forêt. Au plus près des animaux.

Rescapés du trafic

C’est ici que près de cent chimpanzés, orphelins, bébés, jeunes ou adultes, ont été recueillis depuis la création du centre il y a vingt ans. Des chimpanzés en grande détresse physique et psychologique, issus du trafic et vendus comme animaux de compagnie. Les soixante-quatre pensionnaires actuels ont, pour la plupart, connu les mêmes drames : leur mère et d’autres membres de leur groupe ont été assassinés sous leurs yeux alors qu’ils étaient petits. Ensuite, ils ont été capturés, arrachés à leur forêt natale et condamnés à la captivité.

Sanctuaire d’accueil

Travaillant de concert avec les autorités lors des saisies, le Centre de Conservation pour Chimpanzés s’est fixé la mission d’offrir un havre de paix et une nouvelle perspective d’avenir à ces malheureux singes. Nombre d’entre eux se trouvent dans un état pitoyable à leur arrivée. Certains souffrent souvent d’affections très graves, notamment en raison de maladies qu’ils ont contractées au contact des humains et contre lesquelles leur système immunitaire n’est pas capable de se défendre. Ils sont alors placés en quarantaine de trois mois pour recevoir des soins et une prise en charge psychologique. Afin d’aider chaque orphelin à dépasser ses traumatismes, une « maman de substitution » humaine le prend en charge 24 h/24. C’est avec elle qu’il retourne faire ses premiers pas dans la forêt et tester ses compétences. Au terme de la quarantaine, il est intégré à un groupe de congénères et sort avec eux dans la brousse tous les jours, accompagné de deux membres du personnel.

 

Réhabilitation

Mais le Centre n’est pas seulement un refuge. Son but est de favoriser également le retour à la vie sauvage des chimpanzés suffisamment aptes. Un projet de longue haleine où, pendant une douzaine d’années, les plus jeunes singes sont amenés à recevoir l’enseignement de leurs aînés tout en se détachant progressivement des humains. À cette « école de la forêt », ils apprennent aussi bien à communiquer entre eux qu’à tisser des relations sociales, rechercher de la nourriture, utiliser des outils, chasser, se méfier des dangers…

Relâchés

À ce jour, dix-sept chimpanzés ont déjà été relâchés dans le parc national du Haut-Niger sur un territoire de 50 km2. L’endroit est reconnu comme un haut-lieu de conservation de ces singes en voie de disparition à l’échelle mondiale. Quelle victoire que d’observer ces êtres arrachés à un destin tragique, retrouver progressivement confiance et autonomie, et parvenir à s’intégrer à des groupes de chimpanzés sauvages…

Unité des combats

Nous sommes heureux et fiers de participer au travail remarquable du CCC à travers notre partenariat avec l’association Projet Primates France. Au-delà de cette aide apportée à des singes dans la souffrance et à leur réhabilitation, ce programme représente aussi une formidable lutte contre la déforestation, contre la mort de nombreux autres animaux (notamment les pangolins qui partagent le même habitat) et pour la sensibilisation des populations locales appelées à s’investir. Animaux humains et non humains, planète… même combat !

Naissance et mort dans un delphinarium : une semaine dans un bassin

Naissance et mort dans un delphinarium : une semaine dans un bassin

Naissance et mort dans un delphinarium : une semaine dans un bassin
16.06.2020
Naissance et mort dans un delphinarium : une semaine dans un bassin
Exploitation pour le spectacle

Le dernier né d’Amtan est mort sept jours après sa naissance. Les delphinariums ne sont pas un lieu de vie acceptable pour les dauphins ! Ils doivent fermer, et Planète Sauvage ne fait pas exception à la règle !

Nous sommes retournés à Planète Sauvage à la réouverture du parc, le 24 mai dernier, pour voir comment allaient les dauphins, et notamment Galéo. Amtan était alors enceinte et tournait en rond dans les bassins-prisons du delphinarium, avec les autres détenus: Lucille, Péos, Ocean…

Aujourd’hui, une semaine après avoir donné naissance à son petit,  elle doit faire son deuil. Il est mort il y a quelques jours.

 

Les delphinariums ne constituent pas un environnement sain pour les dauphins. Comment peut-on qualifier la vie de ce delphineau ? À peine avait-il aspiré sa première bouffée d’air que le parc l’avait déjà utilisé tel un objet promotionnel ! Vidéo, jeu concours pour lui trouver un nom, etc. Pour ça, ils ne manquent pas de ressources. L’industrie de la captivité ne sait faire que cela, promouvoir la misère de ces êtres fabuleux et ajouter des noms ou des numéros à la liste des décès. Que la mort du bébé d’Amtan vient allonger après celle d’Aïcko et de tant d’autres…

Ensemble, faisons fermer les delphinariums ! Signez notre pétition !

Le tout pour le tout pour sauver les lionnes, compagnes de Jon !

Le tout pour le tout pour sauver les lionnes, compagnes de Jon !

Le tout pour le tout pour sauver les lionnes, compagnes de Jon !
15.06.2020
France
Le tout pour le tout pour sauver les lionnes, compagnes de Jon !
Exploitation pour le spectacle

Puisque l’État a failli à sa tâche de protection des animaux, notamment de Jon mais également de Hannah, Patty, Céleste et Marli, les quatre lionnes restant aux mains du dresseur, nous lui demandons des comptes et entamons une procédure en urgence pour elles !

Depuis le sauvetage de Jon, nous avons attendu, envoyé des expertises… Or voilà dix jours que rien ne bouge. On ne laissera pas les lionnes souffrir plus longtemps dans ce cirque. La préfecture semble vouloir fermer les yeux sur le danger de mort qui les guette certainement. Comment pourraient-elles être moins maltraitées que Jon par ces dresseurs sans vergogne ?

Aujourd’hui, lundi 15 juin 2020, nous déposons une requête en référé au tribunal administratif et demandons au juge d’enjoindre le préfet de retirer les lionnes et tous les animaux non domestiques de ce cirque, et qu’ils soient confiés à One Voice.
De plus, nous appelons le tribunal administratif à ordonner une expertise de bien-être, à titre subsidiaire. En résumé, si la saisie n’est pas décidée par le juge, nous réclamons la nomination d’un expert qui évalue en urgence l’état de Hannah, Patty, Céleste et Marli.

Et demain, nous déposerons également un recours en manquement devant le tribunal administratif, car nous estimons que le préfet n’a pas rempli ses obligations en matière de protection animale. Ne pas remplir celles-ci, c’est mettre les animaux en danger, puisqu’ils dépendent de lui. Les dommages et intérêts que nous demandons iront aux félins rescapés des cirques.

Il est insupportable que l’État se contente d’une apparence de bonne santé, et laisse des animaux mutilés et en grande souffrance dans les geôles des cirques. En outre, Jon était détenu illégalement : il est interdit aux cirques de posséder des animaux sauvages qui ne participent pas aux spectacles. Pourquoi depuis deux ans la préfecture et les services vétérinaires ne sont-ils pas intervenus pour aider ces fauves ?

En réponse à la préfecture de l’Eure, à la suite de la saisie du lion Jon

En réponse à la préfecture de l’Eure, à la suite de la saisie du lion Jon

En réponse à la préfecture de l’Eure, à la suite de la saisie du lion Jon
10.06.2020
En réponse à la préfecture de l’Eure, à la suite de la saisie du lion Jon
Exploitation pour le spectacle

Suite à la diffusion des images du sauvetage du lion Jon, la préfecture de l’Eure a publié un communiqué de presse. Il semble pourtant que leurs services ne disposent pas de toutes les informations bien que notre première plainte contre le Cirque de Paris a été déposée en 2018… dans l’Eure.

À la suite de la diffusion des images du sauvetage du lion Jon, la préfecture de l’Eure a publié un communiqué de presse. Il semble pourtant que ses services ne disposent pas de toutes les informations bien que notre première plainte contre le Cirque de Paris ait été déposée en 2018… dans l’Eure.

L’association One Voice rappelle qu’elle a déposé plainte depuis le 8 octobre 2018 auprès du parquet d’Evreux pour des faits d’actes de cruauté, de mauvais traitements, de placement dans des conditions pouvant occasionner des souffrances et d’exploitation irrégulière alors que le Cirque de Paris était à Saint-Marcel. Cette plainte est toujours en cours et One Voice a donc tout naturellement effectué un complément de plainte à la lueur de l’état de santé du lion qui lui a été confié. L’association n’est pas autorisée à communiquer sur l’enquête en cours.

 

Cirque de Paris : @Prefet27 fait une mise au point suite à la diffusion d’une vidéo de l’association @onevoiceanimal. pic.twitter.com/STvalhnrew

— Préfet de l’Eure (@Prefet27) June 10, 2020

En octobre 2018, le cirque exhibait, en plus des animaux qu’il détient habituellement, Dumba. Ses « propriétaires » la louent depuis des décennies à des cirques du monde entier et à des entreprises de l’audiovisuel. L’éléphante était, elle aussi, dans un état lamentable et nous avions également déposé plainte en son nom.

En mars 2020, quelques jours avant le confinement, l’association put constater que le cirque avait « remplacé » Dumba par Baby, elle aussi mise en location par son dresseur, que ce soit pour une promotion dans un supermarché, un mariage ou une publicité. Sous le chapiteau, elle s’exécutait, comme Dumba auparavant, sous le regard des spectateurs, inconscients de son malheur et du danger: ils étaient en effet nombreux à se faire prendre en photo auprès d’elle pendant l’entracte ou à la suivre après le spectacle jusqu’à la remorque, là encore en infraction avec la législation.

L’association One Voice découvre avec stupeur qu’une inspection a été réalisée le 27 avril 2020, soit il y a un mois et demi par les inspecteurs vétérinaires de la préfecture de l’Eure, lesquels n’ont pas remarqué l’état déplorable des animaux et notamment du lion, et pire, ont conclu à leur « apparente bonne santé », alors même que la préfecture est seule garante du bien-être de ces animaux et par conséquent tenue de procéder à un contrôle régulier de ces établissements notamment s’agissant des enjeux de protection animale.

Le préfet déclare que ces inspections n’ont pas vocation à déterminer si le bien-être des animaux est respecté mais qu’elles se limitent à l’apparence. On est bien d’accord que c’est précisément là qu’est le problème. Il faut que cela change. Ces inspections doivent inclure la protection des animaux, comme le prévoient les textes.

Quoi qu’il en soit, qui peut sérieusement penser que le lion Jon jouissait d’une apparente bonne santé il y a un mois et demi ?!

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Sauvetage de Jon, lion martyr d’un cirque en France

Sauvetage de Jon, lion martyr d’un cirque en France

Sauvetage de Jon, lion martyr d’un cirque en France
09.06.2020
Eure
Sauvetage de Jon, lion martyr d’un cirque en France
Cirques

Mutilé, affamé, enfermé, transporté, dominé… Pendant toute sa vie, Jon n’aura connu que cela. Nous l’avons sauvé du cirque qui l’exploitait. Les mensonges répétés des services vétérinaires sont de plus en plus flagrants. Jon est sorti de l’enfer, nous ne le laisserons jamais y retourner. Mais combien d’autres y sont encore ?

La peau sur les os

Jon vient d’être sauvé, sa garde nous a été confiée par la Procureure d’Évreux et les agents de l’Office français de la biodiversité (OFB) de l’Eure que nous remercions de cette collaboration ayant débuté il y a 2 ans. Son état est pire encore que celui de lions captifs de zoos dévastés dans des pays en guerre. Pourtant, il vient bien d’un cirque en France !

Que fait la préfecture ?

Nous suivons leur calvaire depuis deux ans, et tout ce temps la préfecture, responsable du bien-être des animaux et de leur suivi régulier, n’a pas bougé. À la presse, présente sans que nous l’ayons prévenue, la préfecture de l’Eure aurait dit le jour de la saisie que les animaux étaient en « bonne santé générale ».

Il reste quatre lionnes, anciennes camarades de bagne de Jon : Hannah, Patty, Céleste et Marli, aux mains du dresseur. Nous les avions, elles aussi, filmées dès 2018 jusqu’en mars dernier. Nous déposons plainte en leur nom !

 

Jon présente les stigmates des mutilations et des cruautés qu’il a subies des années durant, sans aucun répit. Son supplice est celui de tous les lions des cirques, majestueux animaux réduits à l’état de pantins auxquels on a ôté tout espoir. Et la législation, pourtant si misérablement faible à les protéger, n’est même pas respectée, car les préfectures qui en ont la responsabilité ferment les yeux. Pour les animaux, les cirques, c’est la maltraitance légale… à en mourir. Muriel Arnal Présidente-fondatrice de One Voice

Premiers pas dans un futur confortable

À l’arrivée chez notre partenaire, le refuge Tonga terre d’accueil, Jon, engourdi par le trajet, entre enfin dans son enclos. Le sol est mou sous ses pattes, quelle douceur ! Son regard, étonné mais encore craintif, fend le cœur.

Une auge d’eau est à sa disposition. Mais il ne connaît pas cet objet, et le renverse. Ses pattes « grattent » et semblent vouloir déplacer l’objet, sans succès. Aucun bruit de griffe n’est audible. Soudain nous comprenons : il a été dégriffé !

C’est alors qu’il baisse la tête et prend l’auge dans sa gueule : des crissements stridents s’en échappent tant il mord fort. Ces sons reflètent son martyre. Il n’a plus de canines : toutes ses dents ont été meulées jusqu’à la pulpe. Ce furent ses premiers gestes en sortant de la cage de transport : chercher à se soulager de cette douleur lancinante.

«Depuis 45 que je m’occupe de fauves, ce vendredi soir, à l’arrivée de Jon, j’ai éprouvé une immense peine et une grande honte de découvrir l’état de santé de ce lion. Comment des hommes qui prétendent aimer les animaux ne font rien pour leur assurer le minimum de bien-être ? Pourquoi les autorités n’interviennent pas avant devant un tel état de malnutrition ? J’éprouve une grande honte pour les hommes qui sont responsables de ces animaux.»Pierre Thivillon , président de Tonga Terre d’accueil

Dégriffé, édenté, affamé…

Voilà ce qu’il a subi en plus de la faim : des mutilations définitives. Qu’elles aient été effectuées pour mieux le dominer ne fait aucun doute. À son arrivée, c’est un lion sans dents, sans griffes, sans forces, qui demeure prostré dans un coin, comme s’il avait renoncé à vivre.

La vérité est loin du boniment des dresseurs justifiant la captivité par une meilleure qualité de vie supposée dans les camions, loin des braconniers chasseurs de trophées en Afrique ! Jon est à l’article de la mort, et souffre en permanence !

Les équipes de Natuurhulpcentrum, nos partenaires belges venus nous aider pour les premiers soins, sont encore sous le choc. Jon présente des plaies ouvertes à la queue et de multiples cicatrices, la peau de son ventre pend, ses côtes sont apparentes… Qui sait quels autres sévices il a endurés ?

«Je travaille depuis seize ans sur la question des animaux sauvages dans les cirques. J’ai été choqué de voir l’état dans lequel se trouve Jon. Il est extrêmement maigre. Le temps aidera à déterminer si cette maigreur résulte d’une alimentation inappropriée ou d’un problème de santé sous-jacent. Je suis ravi de le savoir aujourd’hui en lieu sûr, où ses problèmes de santé pourront être évalués et traités correctement. Nous sommes impatients de travailler avec One Voice et d’autres partenaires sur l’élaboration d’un plan destiné à le placer en temps opportun dans un établissement de soins à vie. L’état de Jon est la preuve, une fois de plus, que les cirques ne sont pas un endroit pour les animaux sauvages.»Dr. Chris Draper, biologiste, spécialiste du bien-être des animaux sauvages en captivité, Born Free

Une renaissance progressive

Les premiers jours au refuge, l’auge en métal a été remplacée par un bac fixe installé pour que Jon s’hydrate. Comme il souffre terriblement et n’a plus de dents, il est nourri de petits morceaux. Une réalimentation très progressive, en somme, car une quantité « normale » pourrait le tuer.

Il joue à présent avec joie avec la balle et les branches qui sont mises à sa disposition pour enrichir son quotidien, par une équipe aux petits soins. Il a également découvert avec curiosité son enclos extérieur ouvert sur le ciel, et senti les rayons du soleil pour la première fois sur son pauvre pelage. Sans préjuger de la suite, car il y aura de nombreuses vérifications médicales à faire, on peut déjà dire que son état s’améliore à vue d’œil. Une place l’attend en Afrique, dans le sanctuaire de notre partenaire Born Free, qu’il découvrira une fois remis sur pied.

Une audience est prévue ultérieurement, car la saisie de Jon ne préjuge malheureusement en rien de l’issue du procès. Nous nous battrons jusqu’au bout pour qu’il reste loin de l’enfer qu’il a vécu.

«Quel contraste entre le scintillement et le glamour d’une piste de cirque et l’atmosphère délétère qui règne en dehors de la scène ! Au cours des quarante années durant lesquelles nous nous sommes efforcés de procurer une vie nouvelle et meilleure aux animaux, nous avons affronté beaucoup de misère. Mais rien ne peut se comparer à Jon, le lion maigre que nous avons aidé à sauver en France. Presque pas de dents, des lésions sur tout le corps et bien sûr, aucune alimentation appropriée depuis longtemps… Quelle tristesse ! Mais après son sauvetage, en voyant Jon dans son nouvel enclos temporaire à Tonga Terre d’accueil, nous avons de l’espoir. Parce qu’il se montre curieux de ce qui l’entoure, nous pensons qu’il va toujours bien mentalement. Cela prendra du temps, mais grâce à notre coopération à tous, Jon redeviendra un jour le roi de la jungle !»Sil Janssen, président et fondateur de l’ASBL Natuurhulpcentrum

Écrivons au Ministère de la Transition écologique et solidaire !

Via Twitter

Jon ne vient pas du zoo d’un pays en guerre. @onevoiceanimal l’a secouru d’un cirque en France juin 2020. Selon @Prefet27, il est en bonne santé.
@Ecologie_Gouv, @barbarapompili, les #CirquesSansAnimaux, c’est quand ils seront tous morts? https://www.lion-de-cirque.fr/

 

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Via le site du ministère

Cher Ministère de la Transition écologique et solidaire,

Jon ne vient pas du zoo d’un pays en guerre. One Voice l’a secouru d’un cirque en France, il y a quelques jours. Pour le Préfet de l’Eure, les animaux de ce cirque sont en bonne santé.

Les #CirquesSansAnimaux, c’est quand ils seront tous morts? https://www.lion-de-cirque.fr/

Respectueusement

 

Formulaire de contact du ministère

Empêchons la construction d’un nouveau delphinarium en Bulgarie !

Empêchons la construction d’un nouveau delphinarium en Bulgarie !

Empêchons la construction d’un nouveau delphinarium en Bulgarie !
05.06.2020
Empêchons la construction d’un nouveau delphinarium en Bulgarie !
Exploitation pour le spectacle

Depuis des années, The Last Cage travaille notamment à faire fermer le seul delphinarium de Bulgarie, situé à Varna. Mais récemment, le projet de construction du deuxième du pays a vu le jour, à Burgas. Empêchons avec l’association bulgare la concrétisation de cette prison pour animaux marins !

Photo: Juanjo Tugores/Fotolia.com

Les maires, en Bulgarie comme en France, n’ont que l’aspect économique en tête. Seuls les emplois comptent, même si ces derniers sont créés au détriment de la faune sauvage, et que la biodiversité s’en trouve pillée, dévastée pour toujours.

Dernier projet d’envergure pour la grande ville maritime de Burgas en Bulgarie : un parc marin contenant un delphinarium. L’association bulgare The Last Cage interpelle les hommes et femmes politiques sur place, afin qu’ils prennent eux aussi position contre ce projet rétrograde. Pingouins, phoques, dauphins ainsi que des milliers de poissons y seront enfermés à vie. Les delphinariums étant insatiables, cela mène à toujours plus de captures d’animaux sauvages.

L’industrie de la captivité, c’est la menace permanente de la nature !

La pandémie que nous subissons actuellement est sans aucun doute liée à l’exploitation des animaux. Elle a mené au confinement de plus de la moitié de l’humanité. Pourtant, certains n’ont toujours pas compris que l’enfermement des animaux dans le « monde d’après », c’est « basta ! ». Ce que nous attendons, c’est la construction de sanctuaires marins !

Avec The Last Cage, interpellons les responsables du projet et les élus bulgares : leur ministre de l’Environnement et le maire de Burgas ! Signons en masse sa pétition pour que ce projet ne voie jamais le jour !

Signez la pétition de The Last Cage

Appel à la fermeture mondiale des élevages de visons pour la fourrure à l’heure où le gouvernement néerlandais ordonne l’abattage des animaux et confirme que les fermes à fourrure peuvent servir de réservoir au COVID-19

Appel à la fermeture mondiale des élevages de visons pour la fourrure à l’heure où le gouvernement néerlandais ordonne l’abattage des animaux et confirme que les fermes à fourrure peuvent servir de réservoir au COVID-19

Appel à la fermeture mondiale des élevages de visons pour la fourrure à l’heure où le gouvernement néerlandais ordonne l’abattage des animaux et confirme que les fermes à fourrure peuvent servir de réservoir au COVID-19
04.06.2020
France
Appel à la fermeture mondiale des élevages de visons pour la fourrure à l’heure où le gouvernement néerlandais ordonne l’abattage des animaux et confirme que les fermes à fourrure peuvent servir de réservoir au COVID-19
Exploitation pour la Mode

La Fur Free Alliance et One Voice exhortent les gouvernements à fermer les élevages de visons dans tous les pays.

Crédit photo: Ongehoord

Vannes (4 juin 2020) – Le gouvernement néerlandais a ordonné l’abattage de milliers de visons dans neuf élevages à partir de ce vendredi, à la suite des conseils d’une équipe d’experts vétérinaires en maladies infectieuses. Selon ces derniers, les élevages de visons pour la fourrure pourraient servir de réservoir au SRAS- COV-2, permettant au virus de rester en circulation pendant une longue période.

Les députés néerlandais ont été informés de la décision du cabinet via une lettre envoyée hier soir par la ministre néerlandaise de l’Agriculture et le ministre de la Santé, du Bien-Être et des Sports. L’enquête de l’équipe néerlandaise de gestion des épidémies de zoonoses fait suite aux propos de la ministre néerlandaise de l’Agriculture qui, le 25 mai dernier, déclarait qu’il était « extrêmement probable » que deux ouvriers travaillant dans des fermes à fourrure aux Pays-Bas aient contracté la COVID-19 auprès de visons infectés par le SRAS-CoV-2.

En réponse aux conclusions du gouvernement néerlandais, la Fur Free Alliance demande la fermeture mondiale des élevages de visons en tant qu’ils sont des réservoirs potentiels pour la COVID-19 et d’autres nouvelles maladies zoonotiques infectieuses.

Les élevages de visons ont été interdits aux Pays-Bas en 2013 avec une échéance pour leur élimination complète d’ici 2024. Ce pays a exploité environ 4,5 millions de visons en 2018. La Fur Free Alliance soutient l’appel des associations animalistes néerlandaises à la fermeture des quelque 128 fermes à fourrure présentes sur le territoire – fermeture qui doit encore être accélérée compte tenu des risques de COVID-19.

Joh Vinding, président de la Fur Free Alliance, déclare :

«Les fermes à fourrure détiennent généralement des milliers de visons dans des rangées de cages, dans des conditions d’insalubrité, de surpeuplement et de stress qui ne sont pas différentes de celles des marchés de la faune actuellement au centre des préoccupations internationales. En plus d’être intrinsèquement cruels, ces élevages, et particulièrement les élevages de visons, sont des vecteurs potentiels de propagation des zoonoses en tant qu’ils sont de véritables réservoirs à coronavirus, favorisant l’incubation d’agents pathogènes transmissibles aux humains. Le monde n’a d’autre choix que d’ouvrir les yeux sur les problèmes posés par ces élevages. Le gouvernement néerlandais et tous les pays producteurs de fourrure comme le Danemark, la Pologne, la France, l’Italie, la Chine, la Finlande, l’Espagne et les États-Unis doivent s’engager à mettre fin à cette pratique inhumaine et à protéger la santé publique»

Le SRAS-CoV-2 a été identifié pour la première fois dans deux élevages de visons aux Pays-Bas le 26 avril, puis dans deux autres élevages de visons du Brabant-Septentrional le 9 mai. Le 15 mai, le SARS-CoV-2 avait également été diagnostiqué chez trois chats vivant dans une ferme à visons. Le 19 mai, la ministre néerlandaise de l’Agriculture, Carola Schouten, a déclaré aux députés que les infections de visons à humains étaient probables. Lorsqu’un deuxième ouvrier agricole a contracté la COVID-19, la ministre a confirmé le 25 mai que la transmission de la maladie des visons aux humains était désormais “extrêmement probable”.

 

La lettre des ministres au Parlement néerlandais stipule qu’on s’attend à ce que davantage d’infections soient détectées dans les prochaines semaines et qu’à mesure que les taux d’infection d’humains à humains diminuent, les infections de visons à humains pourraient augmenter l’incidence du SRAS-CoV-2 chez l’humain. À l’heure actuelle, tous les élevages de fourrure aux Pays-Bas sont soumis à un contrôle obligatoire et des mesures ont été mises en place, dont des restrictions concernant à la fois les visiteurs des élevages et le transport des visons.

Les exploitations non infectées devront continuer d’obéir aux mesures actuellement en vigueur et soumettre chaque semaine les carcasses des animaux décédés « naturellement ». La lettre des ministres précise que le cabinet néerlandais examine la possibilité et la manière d’aider les fermes à fourrure afin qu’elles mettent volontairement fin à leurs activités avant l’échéance de 2024.

La Fur Free Alliance et One Voice sont profondément préoccupées par le bien-être des visons qui contractent ce virus potentiellement mortel. Les recherches menées dans les élevages des Pays-Bas ont montré que les symptômes peuvent entraîner des problèmes « digestifs et respiratoires » et s’avérer mortels pour les animaux. Les visons sont également susceptibles de contracter le virus sans présenter de symptômes. Par conséquent, en plus d’appeler à une interdiction complète des élevages de fourrure, les associations demandent également au gouvernement français de prendre des mesures immédiates pour enquêter sur la propagation potentielle de la maladie au sein des élevages en France, dont des tests obligatoires dans toutes les fermes à visons avec publication des résultats dès que possible, ainsi que l’application des mesures déjà prises aux Pays-Bas, à savoir l’interdiction de tout déplacement de visons, y compris les importations et exportations internationales, la restriction des visites dans les exploitations et l’utilisation d’équipements de protection individuelle (EPI) pour l’ensemble du personnel et des visiteurs.

 

Elevages de visons et chronologie COVID-19 :

  • 26 avril : SARS-CoV-2 est identifié dans deux élevages de visons aux Pays-Bas.
  • 9 mai : SARS-CoV-2 est trouvé dans deux autres élevages de visons du Brabant-Septentrional ainsi que dans des particules de poussière des étables où ils sont détenus.
  • 20 mai : la ministre néerlandaise de l’Agriculture, Carola Schouten, informe les députés de la probabilité qu’un vison infecté par le SRAS-CoV-2 ait transmis le virus à un ouvrier.
  • 3 juin : les ministres néerlandais publient un rapport final confirmant l’abattage des animaux des exploitations infectées, une mesure prise « dans l’intérêt de la santé publique et animale ».

On sait que les principales autres espèces élevées pour la fourrure (les renards et les chiens viverrins) sont infectées par des virus liés au SRAS-CoV et qu’elles sont de potentiels hôtes intermédiaires pour la transmission de ces virus aux humains. On a constaté que les chiens viverrins et les renards vendus sur les marchés humides chinois étaient infectés par le SRAS-CoV.

L’élevage d’animaux pour la fourrure est interdit au Royaume-Uni depuis 2003. Il est prohibé et/ou en cours de suppression dans les pays européens suivants : Autriche, Belgique, Bosnie-Herzégovine, République tchèque, Croatie, Macédoine, Pays-Bas, Norvège, Luxembourg, Serbie, Slovaquie et Slovénie. Le gouvernement irlandais s’est plus récemment engagé à y mettre fin. La Bulgarie, la Lituanie, le Monténégro et l’Ukraine envisagent également de l’interdire. Aux États-Unis, la Californie est devenue en 2019 le premier État américain à bannir la vente de fourrure à la suite d’interdictions similaires dans des villes comme Los Angeles, San Francisco, Berkeley et West Hollywood. En 2020, des législateurs de Hawaï et du Rhode Island ont proposé d’interdire la vente de fourrure à l’instar de certaines villes du Minnesota et du Massachusetts.

L’élevage d’animaux pour la fourrure est cependant toujours autorisé dans d’autres pays. La Chine, le Danemark, la Finlande et la Pologne sont les plus gros producteurs. Dans le monde, environ 100 millions d’animaux sont tués chaque année pour leur fourrure.

Les derniers chiffres disponibles montrent qu’en 2018, environ 35 millions de visons ont été élevés pour la fourrure dans vingt et un pays européens dont le Danemark (17,6 millions), la Pologne (5 millions), les Pays-Bas (4,5 millions), la Finlande (1,85 million), la Grèce et la Lituanie (1,2 million chacune). Les chiffres pour la même période indiquent que 20,7 millions de ces animaux ont été élevés en Chine, 3,1 millions aux États-Unis et 1,7 million au Canada, ce qui porte leur total à environ 60,5 millions.

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« Emprisonner des animaux est cruel, qu’il s’agisse de tigres ou d’orques »

« Emprisonner des animaux est cruel, qu’il s’agisse de tigres ou d’orques »

« Emprisonner des animaux est cruel, qu’il s’agisse de tigres ou d’orques »
04.06.2020
« Emprisonner des animaux est cruel, qu’il s’agisse de tigres ou d’orques »
Exploitation pour le spectacle

John Hargrove est un ancien entraîneur et superviseur d’orques à SeaWorld et Marineland à Antibes, en France, et auteur du best seller « Beneath the Surface ». Cette tribune vient de paraître dans un journal national aux États-Unis. John Hargrove l’a mise à jour pour One Voice afin d’y inclure le Marineland d’Antibes.

Comme le rappelle Valerie Greene dans sa tribune (« Tiger King a montré deux facettes de l’activisme animal », en date du 14 mai), je considérais autrefois qu’entrer chez SeaWorld était un travail de rêve. Je suis tombé amoureux des orques quand j’étais enfant, à l’occasion d’un voyage en famille à SeaWorld. Ma carrière a débuté en 1993, lorsque j’ai obtenu un poste d’apprenti chez SeaWorld au stade des orques. J’ai ensuite gravi les échelons jusqu’au poste d’entraîneur principal le plus élevé au Shamu Stadium.

Au cours de mes quatorze années de carrière, j’ai travaillé avec vingt orques dans trois parcs marins différents. Durant deux ans, j’ai été superviseur en charge du stade des orques de Marineland Antibes, devenant le premier entraîneur au monde à nager avec ces animaux. Ma tâche consistait à leur enseigner toutes sortes de cascades inouïes et à jouer dans l’eau avec eux lors des spectacles donnés dans le stade nouvellement construit. Et c’est mon amour pour eux qui m’a fait remettre ma démission après m’être posé la question primordiale : maintenir des orques ou n’importe quel autre animal en captivité pour le profit est-il une bonne chose ?

J’ai compris que voir des orques et des dauphins faire des tours ne favorisait en rien le respect qui leur est dû et contribuait encore moins à leur survie dans la nature. Tout au contraire, je me suis rendu compte que cela ne faisait que déshumaniser ces animaux très intelligents et glorifier les abus dont ils sont victimes. J’aimais les orques plus que tout, mais j’ai finalement dû admettre que mon amour ne suffisait pas. Il est devenu clair à mes yeux que nous ne serions jamais en mesure de répondre à leurs vrais besoins.

Pour les orques et les dauphins contraints de se produire à SeaWorld ou Marineland, pour les éléphants des cirques redoutant les coups d’ankus, pour les tigres exploités par des individus comme « Joe Exotic », c’est une impasse. Les animaux ne sont jamais des participants volontaires : ce sont des captifs condamnés à obéir, qui souffrent de la faim (on me demandait de priver de nourriture les orques qui ne faisaient pas leur travail – parfois jusqu’aux deux tiers de leurs rations quotidiennes), qui se font battre ou pire encore.

Photo : Melissa Hargrove

Au moins cinq tigres ont été abattus au zoo routier de « Joe Exotic ». Près de trois douzaines d’éléphants, dont cinq bébés, sont morts aux mains de Ringling Bros., et plus de quarante orques – dont beaucoup de celles avec qui je travaillais – ont péri dans les bassins exigus de SeaWorld. Quatre des sept orques que j’entraînais à Marineland Antibes sont, à l’heure actuelle, décédées. Bien que Shouka soit le premier bébé orque à être né à Marineland, je n’ai pu empêcher que la direction l’éloigne de sa mère Sharkane et la vende en 2002 à un parc marin aux États-Unis. Shouka a passé les dix années suivantes de son existence à l’isolement, dans un bassin d’une fraction de la taille de celui de Marineland. Ce n’est pas de la préservation : c’est du carnage.

Je ne regrette pas mes années passées à SeaWorld ou Marineland en France parce que si je n’avais pas eu la carrière que j’ai eue, je n’aurais jamais été en mesure de révéler au monde le vrai visage de l’industrie de la captivité. Je n’aurais jamais pu fournir de témoignage direct d’une décennie d’expérience en tant qu’entraîneur et superviseur en chef d’orques dans le documentaire Blackfish, ni donner toutes les interviews avec les médias qui ont suivi. J’ai également été témoin-expert auprès du gouvernement fédéral et de la législation californienne qui protège désormais les orques en captivité et a obligé SeaWorld à restreindre significativement la façon dont il les utilise pour le « divertissement ».

Plus important encore, elle a forcé l’entreprise à mettre fin à son programme d’élevage et de séparation des mères orques d’avec leurs petits. Je n’oublierai jamais l’énorme quantité de médicaments que je donnais chaque jour à tant de ces animaux, ni la façon dont j’ai relativisé toutes les maladies qui les ont tués prématurément afin de pouvoir suivre la ligne de l’entreprise. Les slogans édictés par le département des relations publiques de SeaWorld, répétés ad nauseam, « des soins vétérinaires de classe mondiale » et « nos animaux sont en bonne santé et épanouis », sont assurément faux.

Bien sûr, j’ai également perdu mon amie Dawn Brancheau et mon collègue Alexis Martinez. Comme si leur mort n’était pas assez traumatisante, ceux d’entre nous qui ont travaillé à leurs côtés et qui se sont souciés d’eux ont dû écouter en silence la direction de SeaWorld trouver un moyen de blâmer Dawn pour avoir été démembrée. Concernant Alexis, SeaWorld n’a, à ce jour, toujours pas prononcé son nom dans sa tentative de se dédouaner de toute responsabilité dans son décès. Les gens de SeaWorld ont nié sans vergogne, sous serment, savoir même qu’il était dangereux pour les entraîneurs de travailler dans l’eau avec ou à proximité des orques. Un juge fédéral après l’autre a été témoin de leurs mensonges. Ces juges les ont publiquement interpellés dans leurs arrêts cinglants très critiques à l’égard de la manière dont SeaWorld a traité à la fois ses orques et ses entraîneurs.

Alors que la société a évolué et qu’elle est devenue plus instruite, je suis heureux que tant de gens se posent aujourd’hui ces questions cruciales : pourquoi ces animaux sont-ils captifs ? En quoi le fait de détenir des orques en captivité aide-t-il à la préservation des orques dans la nature ? Ne s’agit-il pas plutôt uniquement d’une affaire de profits ?

Pour moi, aimer les orques ne signifiait qu’une chose : partir et ne plus être complice de leur exploitation ni des abus dont elles sont victimes.

Si l’on veut que les animaux de toutes les espèces continuent d’exister, il faut les protéger dans leurs habitats naturels, et non les emprisonner pour le divertissement.

John Hargrove,
Ancien dresseur d’orques à SeaWorld et Marineland à Antibes et auteur du best seller du New York Times « Beneath the Surface », il dédie à présent tout son temps à la défense des orques en liberté.