Lettre à Elisabeth Borne, Ministre de la Transition écologique et solidaire

Lettre à Elisabeth Borne, Ministre de la Transition écologique et solidaire

Lettre à Elisabeth Borne, Ministre de la Transition écologique et solidaire
14.11.2019
Lettre à Elisabeth Borne, Ministre de la Transition écologique et solidaire
Cirques

Madame la Ministre,

Nous savons votre intérêt pour la cause animale qui s’est exprimé notamment au travers de votre mobilisation pour l’ours Micha.

C’est pourquoi, nous souhaiterions porter à votre attention les dysfonctionnements majeurs des services d’inspection vétérinaire des directions départementales de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) en matière de protection animale.

La mort de Micha, le 12 novembre, au sein du zoo-refuge La Tanière dans lequel il avait été placé en septembre 2019, en est la preuve malheureuse.

En effet, dans le cas de Micha comme dans le cas de l’éléphante Maya, du lion Elyo (Nale) ou encore de l’hippopotame Jumbo, les rapports d’inspection de la DDCSPP ne relevaient pas d’infractions à la réglementation en vigueur ni de danger concernant le bien-être animal.

Pour ces quatre individus, comme pour beaucoup d’autres, il faut attendre que notre association mandate des experts vétérinaires indépendants et publie des images d’enquêtes pour que la sonnette d’alarme soit tirée.

Elyo était détenu dans un cirque en toute légalité dans des conditions intolérables. Ce n’est qu’à la suite du dépôt de notre plainte pour actes de cruauté, que le procureur de la République de Dunkerque mandate un vétérinaire devant inspecter l’animal. Le rapport est sans appel, Elyo est en souffrance physique et psychologique. Pourtant notre plainte sera classée sans suite par le procureur, nous obligeant à faire citer les prévenus à comparaître devant le tribunal.

Maya, exploitée pendant 40 ans dans un cirque a été libérée en 2018 après des années de combat menées par notre association. A la lecture des rapports unanimes de six spécialistes indépendants mandatés par l’association, la préfecture du Lot-et-Garonne accepte enfin de mandater une expertise indépendante qui aboutit aux mêmes conclusions que nos experts. Maya vit dans des conditions inadaptées à son âge, à ses besoins et en infraction avec la législation en vigueur.

Jumbo, hippopotame amphibie pour lequel nous nous battons encore aujourd’hui, est un autre exemple emblématique. Les services vétérinaires de la DDCSPP considèrent que la situation est en conformité avec la législation. Au contraire, à la suite de nos plaintes, les agents de l’ONCFS comme nos experts démontrent que les besoins physiologiques et biologiques de l’animal ne sont pas respectés.

Ces exemples mettent en lumière les défaillances des services vétérinaires officiels à repérer et mettre un terme à des situations de maltraitance animale avérée.

Les inspections de la DDCSPP ne consistent aujourd’hui qu’en une vérification sommaire des conditions sanitaires de l’animal. Ces services chargés de la protection animale ne remplissent pas leurs missions.

De telles défaillances laissent subsister en France des situations de non-droit, où non seulement la réglementation en vigueur n’est pas respectée, mais où des animaux sauvages, protégés à l’échelle nationale, européenne et mondiale, subissent des maltraitances pouvant mener à leur mort.

C’est pourquoi, notre association demande la fin de l’exploitation des animaux sauvages dans les cirques. En attendant, nous vous demandons de prendre des mesures mettant fin à ces dysfonctionnements. Celles-ci pourraient consister en :

  • La création d’une autorité indépendante chargée du contrôle des établissements détenant des animaux sauvages captifs et capable de retirer les animaux en cas de manquement grave à la législation en vigueur.
  • La mise en place de toute urgence d’un réseau d’experts vétérinaires indépendants et spécialisés dans les différentes espèces et mobilisables, dans un délai de 48 heures après leur saisine, pour organiser une visite de contrôle des établissements et le retrait des animaux le cas échéant.
  • L’implication, dans les procédures d’urgence, des vétérinaires spécialisés mandatés par les associations requérantes.

Notre association est bien sûr disposée à apporter son expertise sur cette thématique et reste à la disposition de votre Ministère pour tout rendez-vous qu’il souhaiterait accorder.

Vous remerciant de l’attention que vous avez portée à cette lettre, nous vous prions de croire, Madame la Ministre, en l’assurance de notre considération.

Muriel Arnal
Présidente de One Voice

Micha est mort ce 12 novembre

Micha est mort ce 12 novembre

Micha est mort ce 12 novembre
12.11.2019
Eure-et-Loir
Micha est mort ce 12 novembre
Cirques

Après quelques jours d’interruption d’antibiotiques, pour voir s’il reprenait des forces par lui-même, la santé de Micha s’est brutalement dégradée. Il a dû être anesthésié pour subir une opération et des analyses. Plusieurs jours furent nécessaires pour que la Tanière obtienne l’autorisation… Micha ne s’est jamais réveillé. Il avait des tumeurs partout, jusque dans le cerveau…

Nous avions dénoncé les conditions d’extrême misère dans lesquelles lui et ses compagnons d’infortune vivaient, dans les quartiers d’hiver des Poliakov, dans le Loir-et-Cher, début septembre. La ministre de l’Écologie, Élisabeth Borne, avait alors découvert comme l’ensemble du public, ses pattes infestées d’asticots, sa respiration difficile, et avait choisi d’intervenir en sa faveur.

Micha laissa derrière lui Bony et Glasha, dont les souffrances sont bel et bien là, sans doute moins criantes mais tout aussi graves, et Mina la petite singe, et les perroquets, les chevaux, un dromadaire, le second venant de mourir…

Il aura tout de même vécu quelques semaines, une vie de vrai ours, mangeant à sa faim, ayant récupéré du poids et un caractère bien trempé. Après avoir souffert atrocement, des heures, des jours, des semaines, des mois, des années…

Mais les responsables, préfet, vétérinaire et dresseurs, qui ont si longtemps permis qu’aucune amélioration n’ait lieu pour les animaux des Poliakov, devront rendre des comptes! Plusieurs plaintes sont en cours, et notamment le 28 novembre prochain, nous ferons face au préfet du Loir-et-Cher au tribunal administratif d’Orléans.

Depuis quinze ans, nous réclamons la libération des ours des Poliakov. Depuis près de deux mois, nous réclamons que Bony, Glasha et les autres animaux soient sortis de leurs geôles infâmes. Depuis vingt ans nous réclamons l’arrêt de l’exploitation des animaux dans les cirques. Combien de morts seront encore nécessaires avant la publication d’un arrêté ministériel interdisant cette pratique moyenâgeuse?

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Micha, Bony, Glasha: silence, on maltraite dans les coulisses des cirques!

Micha, Bony, Glasha: silence, on maltraite dans les coulisses des cirques!

Micha, Bony, Glasha: silence, on maltraite dans les coulisses des cirques!
09.11.2019
Loir-et-Cher
Micha, Bony, Glasha: silence, on maltraite dans les coulisses des cirques!
Cirques

Micha, toujours dans un état critique, nécessite des soins en urgence. Bony et Glasha sont ignorés par les pouvoirs publics, malgré leur état et leurs conditions de détention. Au moment où nous lançons des procédures en urgence pour eux, le préfet demande opportunément le silence du zoo-refuge. Les autorités verraient-elles venir la catastrophe après avoir fermé les yeux pendant tant d’années? Pour Bony, Glasha et Micha, nous ne nous tairons pas!

Après avoir repris quarante kilos et retrouvé une santé inédite jusque-là, l’état de Micha est redevenu très préoccupant ces derniers jours, nécessitant une intervention en urgence. Pour pouvoir l’aider, le zoo-refuge a donc dû quémander l’accord des Poliakov – car oui, le couple de tortionnaires est toujours propriétaire de Micha!

L’omerta des pouvoirs publics

Dans le communiqué en ligne et la lettre ouverte publiés par la préfecture trois jours après le dépôt de notre recours contre elle, les autorités se targuent d’avoir obtenu l’assentiment des dresseurs, tout en réclamant expressément que l’état de Micha soit tu. La préfecture chercherait-elle à mettre une chape de plomb sur ce qu’endurent les trois ours?  L’omerta autour de la santé de Micha nous inquiète quant à la survie de Bony et Glasha au fond de leurs geôles infâmes.

Les dresseurs hors-la-loi, toujours protégés

Pendant les dix années où Bony, Glasha et Micha ont été enfermés dans les cages de 2 md’un camion de cirque, les autorités ont fermé les yeux. Puis, elles ont continué quand les ours se sont retrouvés enfermés dans des cachots aux conditions répugnantes, battus par tous vents, exposés aux maladies, etc. Et cela dure depuis 7 ans. Comment des dresseurs peuvent-ils être à ce point protégés? Comment peut-on martyriser ainsi des animaux dans une telle impunité?

 

Festival des Arts du Cirque 2005, Micha, Glasha et Bony filmés dans les cages du camion où ils vivaient. En 2012, ils seront transférés dans les geôles des Poliakov où sont encore Glasha et Bony. Quand auront-ils enfin le droit de recevoir soins et attention?! #CirquesSansAnimaux pic.twitter.com/IccJ3M7ab9

— One Voice (@onevoiceanimal) October 13, 2019

 

Notre attaque en justice, déclencheur de la réponse préfectorale

Avec ce communiqué, la préfecture espèrerait-elle désarmer ceux qui défendent Micha, Bony et Glasha?
Quelques jours avant sa publication, ce mardi 5 novembre 2019, nous déposions un recours au fond pour excès de pouvoir, contre son inertie, sa mauvaise appréciation de la situation, et son silence face à nos demandes depuis deux mois.
Vendredi 8 novembre 2019, nous déposions également en urgence un référé suspension pour

  1. faire retirer le certificat de capacité des dresseurs,
  2. faire annuler leur autorisation d’ouverture et
  3. faire saisir Bony, Glasha et tous les animaux encore aux griffes des Poliakov.

Tenter de justifier l’injustifiable

Non, Monsieur le Préfet, jusqu’au mois de septembre tout n’allait pas bien! Les asticots n’apparaissent pas en quelques jours dans un être vivant, ni la grave malnutrition, ni les traces verdâtres au fond des auges, ni les rats dans les cachots et dans l’enclos. Comment se fait-il que les Poliakov aient pu traîner le pauvre Micha en spectacle grâce au certificat d’un vétérinaire? (Nous avons attaqué ce vétérinaire – équin! – devant le Conseil de l’Ordre)   

En conclusion, les Poliakov n’autorisent les soins sur leurs animaux que quand ils y sont absolument contraints. La préfecture ne semble pas souhaiter que les maltraitances soient sues. Aussi, puisqu’il faut en arriver là…, nos procédures en justice sont en cours pour obtenir la vérité et le sauvetage de tous les animaux.

L’audience de notre référé-suspension contre l’inaction du préfet aura lieu le 28 novembre au tribunal administratif d’Orléans.

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Dressage de chiens: solidarité de centaines d’éducateurs canins

Dressage de chiens: solidarité de centaines d’éducateurs canins

Dressage de chiens: solidarité de centaines d’éducateurs canins
09.11.2019
Dressage de chiens: solidarité de centaines d’éducateurs canins
Animaux familiers

Pour ces centaines de professionnels, notre enquête sur le ring et les dérives violentes de ce type de dressage sont un soulagement. Ils dénoncent avec nous les “actes odieux décrits et prouvés par (nos) vidéos”, nous encourageant même à persévérer dans notre action! Ils s’inscrivent en faux contre ceux qui nous ont attaqués en justice: ces derniers ne les représentent pas. Leur solidarité nous touche en plein cœur et renforce notre détermination pour les chiens martyrisés.

Contrairement à ce que soutient la trentaine de dresseurs qui nous a assignés en justice, ce n’est pas «l’intégralité d’une profession» que nous avons dénoncée. Pour preuve, l’élan de solidarité de trois cent cinquante-sept professionnels (à ce jour) et également de particuliers, qui, portés par notre enquête en immersion ont pu libérer leur parole, eux qui ne s’expriment que rarement en public.

Trop c’est trop!

Plusieurs publications récentes de ceux qui s’autoproclament porte-parole sur les réseaux sociaux ont mis le feu aux poudres. Ceux qui nous soutiennent tiennent à le dire haut et fort: ils ne se sentent ni “dénigrés”, ni “accusés” par notre démarche. Au contraire, eux ne font pas d’amalgame. Notre enquête n’a jamais remis en question ni les pratiques, ni les valeurs des éducateurs canins dans leur ensemble, bien loin de ce qui est ciblé.

Unis contre la violence!

Pour en finir avec ces méthodes barbares, nous réclamons toujours l’interdiction du dressage des chiens au mordant et de tout entraînement des chiens dits de défense, les transformant en armes par destination. Nous le répétons, tout chien mérite de vivre au sein d’un foyer aimant. Une bonne communication et une complicité entre humain et chien ne peuvent être basées sur les cris, les coups, ni la douleur engendrée par les colliers à pointe ou à décharges électriques… Et dans cette démarche, nous sommes tous unis, associations, professionnels et particuliers, contre une minorité aux pratiques néfastes à tous et surtout à nos compagnons depuis plus de 30000 ans, les chiens!

Dressage de chiens : la loi du plus fort ?

Dressage de chiens : la loi du plus fort ?

Dressage de chiens : la loi du plus fort ?
06.11.2019
Dressage de chiens : la loi du plus fort ?
Animaux familiers

Nous sommes assignés en justice par le Tribunal de grande instance de Valence pour avoir, dit-on, « entaché l’intégralité d’une profession » en dénonçant certaines des méthodes qui ont cours dans des cercles de dressage des chiens, images et témoignages à l’appui.

 

Mise à jour
Ils avaient demandé un report de l’audience, nous ne nous y étions pas opposés, c’était au tribunal de trancher.

Ce 5 novembre, le Président de la 1ère chambre s’est opposé catégoriquement à tout renvoi, même à brève échéance, estimant que l’affaire était en état. Il n’y a donc pas eu de plaidoirie. L’affaire a été mise en délibéré au 14 janvier 2020.

L’enquête remonte à 2014-2017. Plusieurs cas signalés ont conduit nos enquêteurs à infiltrer des centres de dressage canin. Ils en ont ramené faits, images et déclarations qui font froid dans le dos.

Un rapport, étayé par l’analyse d’une vétérinaire comportementaliste, et des articles ont suivi, rapportant des brutalités inouïes à l’encontre de chiens, commises devant des enfants (bel exemple d’éducation). Nous avons produit des études scientifiques sur les dégâts que peuvent engendrer de telles activités, qui cassent psychologiquement des individus pour les soumettre à la loi du « maître ».

Pour avoir présenté ces faits, une trentaine de professionnels nous réclament aujourd’hui plus de 170 000 euros au titre de « dénigrement collectif ».

Liberté d’expression !

On nous accuse de désinformation alors que des faits bruts ont été filmés et que nous avons par ailleurs mis en avant les centres de dressage de cette profession pratiquant des approches bienveillantes, pour des chiens équilibrés et non pas traumatisés, ceux-là mêmes qu’on abandonne volontiers s’ils n’obéissent pas au doigt et à l’œil.

En soulignant le Lien, ce rapport scientifiquement étayé entre les violences commises envers les animaux et celles à l’encontre des humains de l’entourage, nous avons mis en exergue le fait que la brutalité n’est ni une fin en soi, ni un moyen en matière de psychologie animale, mais qu’elle peut être lourde de conséquences. Cela reste visiblement incompréhensible à nombre d’éducateurs canins…

Une question de respect avant tout

Si les enquêtes de la Cellule Zoé, notre antenne d’action sur le terrain contre la cruauté, ont produit des scènes de maltraitance avérées en divers clubs canins, à qui la faute ? One Voice n’a fait que dénoncer une pédagogie fondée sur le dressage et la brutalité, mis en avant ses travers et conséquences tout en soulignant que d’autres méthodes d’éducation canine, éthiques et durables, existent…

En tant qu’association non-violente engagée depuis 25 ans dans le respect de tous les animaux, nous sommes fiers d’avoir dénoncé des pratiques indignes de crainte de les voir se généraliser. Nous le répétons : il existe une éducation positive et non-violente des chiens dispensée par des professionnels. Nombre de chiens sont concernés et il est ici question du respect d’autrui. Nous espérons en la clairvoyance de la justice. Sinon tous les excès sont permis, le débat n’est plus public ni aucun progrès des pratiques possible.

Justice pour Cersei !

Justice pour Cersei !

Justice pour Cersei !
04.11.2019
Bouches-du-Rhône Justice pour Cersei !
Cirques

À l’évidence victime d’un trafic, Cersei a été arrachée à sa mère dès ses premières semaines. Cette petite lionne a été retrouvée par les douanes en grande détresse, dans les locaux d’un garage marseillais, il y a un an. Prise en charge rapidement, elle a pu être sauvée. Combien de fauves, souvent nés dans les cirques, sont encore régulièrement victimes de ce commerce ? Les coupables doivent être condamnés! Pour Cersei, nous serons présents à l’audience ce 4 novembre.

C’est dans un état déplorable que Cersei a été saisie par les services de douane en octobre 2018. Enfermée dans les locaux d’un garage automobile marseillais, la petite lionne — âgée seulement de quelques semaines et donc non sevrée – présentait de multiples signes de maltraitance. Son corps presque entièrement dépourvu de poils laissait apparaître une peau écarlate, résultat d’une inflammation aiguë. Le ventre très gonflé et les yeux atteints d’ulcères cornéens, la pauvre transpirait la peur et la douleur. Grâce à l’intervention des autorités, elle a d’abord été confiée à la SPA de Marseille, puis transférée par les gendarmes à l’association Tonga Terre d’Accueil où elle a reçu des soins pendant un an. Récemment, elle s’est envolée avec la Fondation Born Free vers un sanctuaire en Afrique du Sud. Cersei est désormais hors de danger !

Le tragique destin des lionceaux

Cette issue heureuse ne doit pas faire oublier la tragédie de l’affaire. Que faisait Cersei entre les mains d’un particulier ? Arrachée à sa mère certainement captive d’un cirque où les naissances ne sont pas suivies par les autorités, nous avons aussitôt déposé plainte pour elle en octobre 2018. Son geôlier est un individu bien connu des services de police et au casier très fourni. Il a notamment été condamné pour des faits de vols avec arme et la séquestration de sa propre fille mineure, qui lui a valu un séjour en prison ! Et il ne manque pas d’aplomb. Lors des auditions, il s’est lancé dans des explications aussi verbeuses que nébuleuses, allant même jusqu’à se considérer comme le sauveur de Cersei !

Protéger les fauves du trafic

Nous nous sommes constitués partie civile contre cet homme pour les faits de détention d’espèce protégée sans autorisation, ainsi que de détention de spécimen d’espèces sauvages menacées d’extinction. L’audience aura lieu ce lundi 4 novembre 2019, à 8h30, au Tribunal de grande instance de Marseille. Nous espérons que toute la lumière sera faite sur les origines de Cersei qui est à l’abri, contrairement à sa mère…

Au secours de la faune sauvage captive!

En date du 8 octobre 2018, un nouvel arrêté avait officiellement tenté de préciser les conditions de détention d’animaux d’espèces non domestiques. Mais les règles fixées étaient encore beaucoup trop floues ! Elles ne fermaient pas du tout la porte aux pires trafics car elles n’encadraient que la détention des individus « adultes ».

Ainsi, les jeunes n’ayant pas encore atteint l’âge de reproduction n’étaient pas protégés par la loi et leurs « propriétaires » pouvaient échapper à tout contrôle ! Quiconque souhaitait acquérir un éléphanteau ou meubler son salon d’un bébé hippopotame n’avait nul besoin de s’encombrer d’une autorisation préalable et d’un certificat de capacité, ni même d’une simple déclaration.

Nous avons donc intenté un recours pour excès de pouvoir contre cet arrêté en décembre 2018, suivi d’un référé en suspension. Le juge des référés du Conseil d’État nous a entendus le 23 janvier dernier et c’est une magnifique victoire !

Photos de Cersei bébé : Copyright Alexandre Blanchon
Photos de Cersei en Afrique du Sud : Copyright Born Free Foundation

Chatipi: le programme de One Voice pour les chats sans abri!

Chatipi: le programme de One Voice pour les chats sans abri!

Chatipi: le programme de One Voice pour les chats sans abri!
24.10.2019
Chatipi: le programme de One Voice pour les chats sans abri!
Animaux familiers

Pour venir en aide aux chats sans abri, One Voice a créé Chatipi. Une réponse simple, concrète et efficace, intégrée à sa campagne globale contre l’errance ! Inauguration samedi 26 octobre 2019.

Parce que la souffrance des chats sans abri est sans limite, parce que leur nombre ne cesse de croître, One Voice a créé Chatipi. Une réponse simple, concrète et efficace, intégrée à sa campagne globale contre l’errance ! L’inauguration du nouveau Chatipi aura lieu à Veix samedi 26 octobre à 10h en présence de Sylvie Degery, Maire de Veix, Muriel Arnal, présidente-fondatrice de One Voice, et du vice-président du Conseil départemental de Corrèze.

L’errance, c’est plus de 11 millions de chats dans la rue, en proie à la faim, la soif, aux maladies, aux intempéries et à la violence. Un chiffre qui ne cesse de croître malgré les actions sporadiques de stérilisation engagées ici ou là. Les refuges débordent et la situation empire d’année en année ! C’est en réponse à la souffrance des chats sans abri que One Voice a créé Chatipi.

Le maire, responsable légal des chats errants de sa commune

Le programme Chatipi de One Voice s’inscrit dans sa campagne réclamant un plan national d’urgence contre l’errance des chats. C’est une aide, proposée aux maires, car c’est à eux que revient légalement la responsabilité de la gestion des chats libres sur leur territoire communal. La réglementation actuelle stipule clairement que les stérilisations/relâchages sont à préférer aux « euthanasies », en fait de véritables abattages dénoncés par One Voice. C’est la seule solution envisageable, parce qu’elle est à la fois éthique et efficace…

Chatipi : une aide concrète pour les communes

Suite au projet pilote réalisé en 2013, Chatipi a été repensé pour pouvoir être aisément implanté partout où les chats sans abri ont besoin d’un refuge. Le programme propose ainsi aux maires de les aider à respecter leur obligation légale de protection des chats errants en les accompagnant dans la création d’un lieu de vie pour eux.
Les chats stérilisés et relâchés, doivent pouvoir s’y protéger des intempéries et de la violence, y être nourris, abreuvés et bénéficier d’un suivi sanitaire.

Ces lieux d’accueil, qui pourront être implantés dans un espace public, seront à la fois l’occasion de mieux les respecter et générateurs de liens sociaux entre les habitants de la commune. Ils permettront aussi de faire connaître les chats, grâce à la documentation en ligne mise à disposition par One Voice.

Vous souhaitez nous aider à développer Chatipi dans votre commune ? Contactez-nous ! Et pour aider les chats sans abri, vous pouvez aussi faire un don…

Audience contre le préfet de la Drôme pour faire libérer Jumbo du cirque!

Audience contre le préfet de la Drôme pour faire libérer Jumbo du cirque!

Audience contre le préfet de la Drôme pour faire libérer Jumbo du cirque!
22.10.2019
Drôme
Audience contre le préfet de la Drôme pour faire libérer Jumbo du cirque!
Cirques

Nouvelle audience au tribunal administratif de Grenoble pour Jumbo. Elle se tiendra le 29 octobre dans le cadre de notre recours contre la préfecture de la Drôme. Celle-ci préfère se voiler la face que de reconnaître l’hippopotame victime de maltraitances.

C’est armés d’une infinie patience que nous poursuivons notre combat pour Jumbo. Le 29 octobre prochain, nous serons au tribunal administratif de Grenoble pour dénoncer une fois de plus les conditions de vie de cet hippopotame séquestré par le cirque Muller et le laisser-faire inacceptable des autorités administratives vis-à-vis de ses tortionnaires.

Nouveau recours contre la préfecture de la Drôme

Déjà deux ans que nous attendons cette audience… Elle intervient à la suite de notre recours, remontant à 2017, dans l’affaire qui nous oppose à la préfecture de la Drôme. Pour mémoire, nous avons engagé des poursuites contre cette institution pour « excès d’autorité » après qu’elle a refusé de placer Jumbo dans un sanctuaire, en dépit des preuves flagrantes de sa maltraitance que nous apportions. Notre dossier pèse pourtant lourd… Il démontre que les besoins les plus fondamentaux de cet hippopotame, séquestré depuis 30 ans, ne sont pas respectés et que sa vie, privée d’eau, est un enfer.

Inspections et illusions

Mais la préfecture a préféré se retrancher derrière des rapports d’inspection ne faisant état d’aucun problème particulier. Il faut dire que les visites des vétérinaires sont généralement annoncées, voire effectuées à la demande des circassiens quand cela arrange ces derniers ! Une inspectrice a confié au magazine Le Point en 2017 qu’elle n’avait pas réalisé d’examen clinique de Jumbo, qu’elle ne l’avait même pas touché au moment où ses « propriétaires » l’avaient incitée à dresser un état sanitaire de l’animal ! Elle a reconnu également qu’elle ne pouvait pas savoir si les « conditions satisfaisantes » qu’elle avait observées étaient remplies dans chacune des villes où se produit le spectacle itinérant… On se doute qu’en l’honneur du passage prévu de la vétérinaire, le cirque Muller avait pour une fois observé le décorum et déployé toutes ses ressources pour la séduire…

Du côté de la réalité

De notre côté, nous suivons Jumbo à la trace dans tous les déplacements du cirque. Et nous connaissons bien la réalité de son calvaire. Nos enquêtes, les rapports de nos experts, attestent de son immense détresse. Quant à ses tortionnaires, nous avons eu à de nombreuses reprises l’occasion de constater leur violence, autant verbale que physique, avec ceux qui ne pensent pas comme eux : nos équipes en ont largement fait les frais. En témoignent aussi les captures d’écran de leur page Facebook, reprises dans l’article du Point, où l’on voit leur haut degré de réflexion et d’argumentation… Il y a urgence à retirer Jumbo de leurs griffes, il y va de sa survie. Dans la foulée de notre recours contre la préfecture du 29 octobre au tribunal administratif de Grenoble, le procès que nous avons intenté contre le cirque Muller pour mauvais traitements – premier du genre en France – se tiendra quant à lui un mois plus tard à Valence.

Continuez à soutenir notre action pour Jumbo en signant notre pétition!