La Réunion, l’urgence… Stop à l’errance animale!

La Réunion, l’urgence… Stop à l’errance animale!

La Réunion, l’urgence… Stop à l’errance animale!
23.07.2019
La Réunion
La Réunion, l’urgence… Stop à l’errance animale!
Animaux familiers

Ce 23 juillet 2019, One Voice rencontre le nouveau préfet de La Réunion pour un point sur une situation devenue explosive sur l’île, faute de politique adéquate face à l’errance canine et féline. Les solutions sont sur la table.

Ce mardi, One Voice rencontre le nouveau préfet de La Réunion pour un point sur une situation devenue explosive sur l’île, faute de politique adéquate face à l’errance canine et féline. Les solutions sont sur la table.

Ce 23 juillet, la préfecture nous a reçu avec plusieurs associations de protection des animaux. D’ici le 15 août, nous devons lui remettre des propositions concrètes sur le plan d’action pour lutter contre l’errance et la maltraitance animale du Préfet.

Quand des humains font la grève de la faim pour que soit enfin traité le problème de l’errance des chiens et chats à La Réunion, on se dit qu’une limite est atteinte dans ce département français, hélas représentatif d’une situation critique générale en Outremer.

One Voice, de longue date mobilisée sur ce dossier, a également récemment alerté en participant à une flash-mob organisée à l’aéroport Roland-Garros de Saint-Denis. Nous voulions ici faire passer quelques messages simples dans un dossier complexe, que les autorités ne parviennent pas à maîtriser faute d’une politique globale, responsable et sans cruauté.

Car il est clair que la surpopulation des chiens et des chats atteint des seuils si ingérables qu’il est désormais nécessaire, en premier lieu, d’interdire l’importation et la vente d’animaux non stérilisés sur ce territoire! Mais pas que…

Des chiffres effarants

On estime à 300 000 le nombre de chiens et chats errants sur l’île de La Réunion, soit une densité animale égale à la population humaine du Portugal. Ce chiffre a ses conséquences : on évalue (faute de statistiques officielles fiables) à quelque 1 000 victimes par semaine le nombre de chiens et chats écrasés sur les routes réunionnaise. S’ajoute à ce massacre les euthanasies pratiquées dans les fourrières : 200 par semaine, 10 400 par an. Et pourquoi ?

La recette est pourtant simple, elle est martelée par One Voice depuis des années sans que les autorités n’engagent les bonnes actions ni à La Réunion ni en métropole.

Ici comme partout, les abandons volontaires d’animaux sont légions, les fourrières intercommunales, débordées, les traitent par euthanasie, mais de nouveaux chiots et chatons réapparaissent bientôt sur « le marché », sont achetés sans stérilisation, puis abandonnés à leur tour. Le cycle de mort est sans fin. Sans mise en place d’un mode de gestion communautaire et durable des chiens et chats, par exemple des espaces de capture et relâcher après stérilisation, ce cycle restera alimenté. Et que dire de l’irresponsabilité, dans ce contexte, d’autoriser l’activité d’animaleries, des ventes non contrôlées par voie de presse ou Internet ?

Agir sans tergiverser

One Voice est donc en discussion avec l’État, mais engage également un recours contre lui, car après maintes sollicitations, il y a refus implicite de prendre des mesures utiles pour faire cesser l’errance à La Réunion, d’appliquer correctement la règlementation en vigueur sur les abandons volontaires en fourrière et leurs conséquences.

Il est ainsi intolérable de continuer à pratiquer des euthanasies massives sans envisager l’ouverture de dispensaires dans les intercommunalités, d’imposer la stérilisation obligatoire de tous les animaux restitués par les fourrières à leurs propriétaires ou de créer un fichier départemental des abandons et des stérilisations, l’identification et la stérilisation étant des mesures incontournables à généraliser, pour que cesse cette souffrance animale et les comportements irresponsables qui la nourrissent !

1 – Les animaux d’origine non encadrée représentent 80 % des achats de chiots ou chatons selon l’ordonnance n° 2015-1243 du 7 octobre 2015, relative au commerce et à la protection des animaux de compagnie.

Une nouvelle plainte pour Jumbo

Une nouvelle plainte pour Jumbo

Une nouvelle plainte pour Jumbo
22.07.2019
Une nouvelle plainte pour Jumbo
Cirques

Nous suivons Jumbo sans relâche. Lors de l’épisode caniculaire de juin dernier, nos enquêteurs ont constaté que ses geôliers n’avaient pas plus de considération pour lui que d’habitude. Même en plein été, le pauvre hippopotame est enfermé dans sa remorque des heures durant. Et lorsqu’on lui ouvre un (bref) moment la porte, c’est une piscine vide qui l’attend!

27 Juin 2019. A 17h39, Jumbo pose son premier pied dehors de la journée. Voici des heures qu’un soleil de plomb brule l’atmosphère et il a été laissé enfermé tout ce temps dans un camion en tôle avec sa « baignoire » comme l’appelle le dresseur. A cet instant, l’habitacle de la voiture depuis laquelle nous l’observons atteint les 44°C… On n’ose imaginer la température de la fournaise dont il sort…

 

Ni eau, ni piscine, ni boue, enfermé dans le camion-prison chauffé à blanc durant des heures, Jumbo en sera sorti pour être laissé sous un soleil de plomb. Ca va durer encore longtemps?! #SauvonsJumbo #CirquesSansAnimaux pic.twitter.com/Jkxrbdvsxa

— One Voice (@onevoiceanimal) June 29, 2019

A l’extérieur, le désert…

Va-t-il pouvoir se rafraîchir? Hélas, non. Ni ombre, ni boue, ni eau à l’horizon. Oh certes, une bâche de piscine est parfois tendue. Comme nous avons pu l’observer quelques jours plus tard, le 8 juillet dernier. Mais elle n’est pas remplie! Il s’agit juste de donner le change aux curieux… Et le pauvre est contraint de continuer à supporter la chaleur sans la moindre zone pour se réfugier. Ces scènes, désolantes et datées, représentent le quotidien de Jumbo. Quelle que soit la météo et le jour, les circassiens qui le détiennent nient ses besoins les plus élémentaires et lui font endurer l’enfer!

Nous (re) déposons plainte!

Alors que la violence des circassiens a compromis la saisie de Jumbo en février dernier, nous restons déterminés à le libérer! Nous poursuivons assidûment nos filatures et notre dossier d’accusations ne cesse de s’épaissir. Forts de nos dernières observations, nous venons de poser de nouveau plainte contre le cirque où il est séquestré. Il y a urgence à porter secours à Jumbo! Et notre inquiétude pour lui ne fait qu’augmenter à l’approche du prochain épisode caniculaire annoncé, qui ne sera probablement pas le dernier…

Continuez à signer et à partager la pétition pour Jumbo

Roumanie: Entendons l’appel à l’aide!

Roumanie: Entendons l’appel à l’aide!

Roumanie: Entendons l’appel à l’aide!
18.07.2019
Roumanie
Roumanie: Entendons l’appel à l’aide!
Animaux familiers

La maltraitance envers les chiens errants en Roumanie est scandaleuse en soi. Mais cette cruauté légalisée expose en plus les enfants et la société toute entière à la normalisation de la violence. Les témoignages d’enfants et de leurs familles doivent être entendus : ils ont grand besoin de secours ! Ils n’ont pas la liberté de fermer les yeux pour échapper aux visions d’horreur… Ouvrons les nôtres pour leur porter secours!

Nous savons toutes et tous que l’être humain peut devenir redoutable, y compris envers ses congénères et au sein de son propre foyer ! De sordides pulsions sommeillent chez certains, les transforment en criminels, assassinent leurs proches. Cette violence insupportable, tapie au fond des individus, est fortement encline à prendre le pas sur la raison quand elle a été éveillée, excitée, encouragée, et /ou subie dès la naissance.

Innocence opprimée

En autorisant le meurtre des chiens errants, y compris dans la rue et sous le regard des très jeunes, les dirigeants roumains banalisent la cruauté. Soumis de facto à ce type de « spectacles », les enfants se retrouvent les otages de ces atrocités. Comment se soustraire à ces scènes tragiques ? Comment se protéger de leur impact émotionnel néfaste ? Comment grandir harmonieusement lorsque les responsables de la société, et donc théoriquement ses garde-fous, présentent des horreurs comme une « norme » ? Les petits Roumains ne connaissent nulle échappatoire et leur dignité humaine est attaquée !

Spirale infernale

De tels traumatismes psychologiques infantiles peuvent entraîner des dégâts énormes à l’âge adulte. De multiples études démontrent le lien établi entre la violence envers les animaux et celle faite aux humains. Or, comme le souligne l’une d’entre elles (*), les facteurs environnementaux jouent un rôle considérable dans le développement cognitif d’un individu. Lorsque les agressions sont communément admises et répandues autour de lui, il risque de les intégrer en tant que référence culturelle. Les sujets les plus fragiles finissent souvent par assimiler les comportements déviants comme des règles et sont susceptibles de les reproduire tôt ou tard, à moins d’en devenir eux-mêmes victimes, comme prisonniers d’une fatalité.

Porter secours

La coalition internationale European Link Coalition, dont One Voice est membre, a récolté de nombreux témoignages d’enfants et de mères en détresse face à ces maltraitances publiques. Sorina B., maman d’un petit Cassian de bientôt 6 ans, explique, par exemple, que depuis son garçonnet est né, elle lui a enseigné à dessein comment prendre soin d’un animal. Mais sa démarche est régulièrement malmenée par les scènes du dehors dont elle ne peut protéger son fils. Elle se sent affreusement démunie quand il s’y trouve confronté : « Lorsqu’il voit des personnes blesser ou maltraiter des animaux errants, il est plus que choqué et mortifié. Il n’arrête pas de me demander « Maman, pourquoi est-ce que cela arrive ? » C’est très difficile de le sortir de cet état de choc et d’incrédulité. (…) Je n’ai aucun moyen d’expliquer pourquoi les gens le font, pourquoi les animaux sont aimés par certains, mais pas par d’autres ». Andreea F. exprime le même désarroi et ses difficultés pour répondre aux questions de sa fille de 5 ans : « Sarah veut ramener à la maison tous les animaux errants et elle me demande toujours : « Pourquoi les animaux dans les rues n’ont-ils pas un foyer ? Ont-ils de la nourriture ? Qui les aime ?  » Et d’ajouter : « Les animaux doivent aussi être protégés parce qu’ils ont une âme, parce que cela leur fait mal et qu’ils souffrent quand ils sont maltraités physiquement et émotionnellement. » De son côté, Cezara K., maman de Vladut, 18 mois, soupire aussi amèrement : « Mon fils mérite de vivre dans un monde où aucun animal n’est blessé… Ainsi, son cœur ne sera pas non plus blessé en tant que témoin d’abus et de violence ! »

Rompons la routine de la violence !

Ces mots de mères et d’enfants éperdus doivent être entendus ! En mai dernier, l’UNICEF a signé en partenariat avec le gouvernement roumain la « Déclaration de Bucarest avec les enfants de l’UE». Cet accord prévoit d’inviter les mineurs à participer à la prise de décision au sein de la Communauté européenne. Les petits roumains vont-ils enfin être réellement écoutés ?! C’est notre vœu le plus cher ! En attendant, nous vous appelons à faire résonner leurs voix à travers la vôtre dès maintenant, en multipliant vos courriers à l’attention de la Commission européenne (par exemple avec ce modèle de lettre) et l’Ambassade de Roumanie en France, 5, rue de l’Exposition 75343 Paris cedex 07 (par exemple avec ce modèle de courrier) pour les interpeller sur ce grave problème au sein d’un pays de l’Union ! Les plus vulnérables doivent être protégés en urgence et le cycle infernal de la violence brisé !

(*)“It’s a Dog’s Life”/ Culture, Empathy, Gender, and Domestic Violence Predict Animal Abuse in Adolescents—Implications for Societal Health, Journal of Interpersonal Violence, 2019, Vol. 34

La ronce, cette mal-aimée

La ronce, cette mal-aimée

La ronce, cette mal-aimée
15.07.2019
La ronce, cette mal-aimée
Nature

Sous sa carapace piquante, se cache une sensible. C’est en soldate de la paix que la ronce part au front. Au lieu de l’éconduire, laissez-la vous séduire !

De prime abord, la ronce rebute. Portant ses dards en étendard, cette plante semble partir en guerre et on la lui déclare. Mais ne vous fiez pas à ses apparences. Sous son allure hostile, l’insoumise ne poursuit qu’un seul but : celui de redonner ses droits à la nature et d’enfanter la vie.

Intrépide et fougueuse, la ronce commune (Rubus fruticosus), quand elle s’élance, a des ardeurs fébriles. Pourtant repoussée, évincée, maltraitée, elle s’accroche, et ne lâche rien. Mais quel est donc le secret de cette plante ligneuse qui, même arrachée, sectionnée, brûlée, ébouillantée, finit toujours par renaître de ses cendres et repartir, plus vaillante que jamais, à l’assaut des horizons qu’elle convoite ?

Combat pour la vie

C’est une conquérante ! Et rien ne saurait éteindre la flamme qui l’habite… Mais qu’on ne s’y méprenne pas : cette membre — aussi illustre que méprisée — de la famille des rosacées a beau être équipée de longues tiges piquantes, nulle volonté chez elle de violenter quiconque ni de semer la zizanie !  Si ses aiguillons acérés s’agrippent avec tant de passion sur les chemins qu’ils empruntent, c’est uniquement pour faire triompher la vie ! Et ils ne jouent qu’un rôle de bouclier face à ceux qui souhaiteraient les détourner de cette mission.

Militante écologique

Car oui, la ronce, sous ses allures revêches, est animée d’une noble vocation : donner coûte que coûte ses droits à la nature ! Et les revendiquer vigoureusement quand ceux-ci ont été bafoués… Ainsi, c’est l’une des premières à apparaître spontanément sur les terrains abandonnés, à la campagne comme à la ville. Pelouses de squares, bordures de routes, décombres, décharges, lui conviennent autant que les friches agricoles, les haies ou les lisières de bois. Dès lors que son attirance pour la lumière directe est correctement satisfaite, cette pionnière s’adapte avec aisance à toutes sortes d’habitats, ouvrant la voie à une foule d’espèces évoluant dans son sillage.

Laissez le charme agir !

Faites-lui obstacle, elle sortira les griffes ! Dès qu’elle se sent menacée, taillée, persécutée, elle entre en résistance et repousse de plus belle, tandis que ses dards se multiplient, s’épaississent. Ils se chargent même de davantage de toxines pour devenir plus agressifs ! Mieux vaut donc la laisser agir, en fine dentellière. Poursuivant une logique aussi botanique que subtile, elle maîtrise l’art de retapisser les sols dénudés ou en transition entre plaine et forêt. Dotée d’une hormone de croissance et d’un mode de reproduction asexuée (multiplication végétative) extrêmement efficaces, elle se développe à la vitesse grand V (plusieurs centimètres par jour) ! Ses sarments s’étendent dans toutes les directions et s’entremêlent si bien qu’ils forment rapidement des bosquets épineux, les fameux mûriers sauvages.

Auprès de ma ronce…

Sous leur armure protectrice, un écosystème forestier tente d’être recréé, faisant le bonheur des jeunes pousses d’arbre, encore trop fragiles pour se défendre des grands herbivores, ainsi que d’une multitude d’animaux. Les lapins et lièvres, notamment, y installent leurs terriers et les oiseaux y fabriquent leurs nids, bien à l’abri. Pendant ce temps, au-dessus des remparts de rameaux, les abeilles butinent les fleurs, les chevreuils se régalent des feuilles, et les renards, putois, blaireaux, martres ou fouines festoient de mûrons pendant l’été et jusqu’au début de l’automne. Cette farandole de vivants entraîne la nature à reprendre progressivement forces et assurance. Et lorsque la ronce ne se sent plus indispensable pour plaider sa cause, elle finit par s’éclipser… À ce moment, en contemplant l’œuvre qu’elle a laissée, on prend conscience de la dimension de l’artiste et on se surprend à regretter sa présence. Alors, si d’ici là la sauvageonne au cœur d’or toque à votre porte, sachez applaudir sa venue, pleine de douces promesses et l’apprécier à sa juste valeur… Pour l’aimer dignement, rejoignez les Arches de nature !