One Voice à Rouen contre la traque des renards roux dans l'Eure, audience le 3 avril

One Voice à Rouen contre la traque des renards roux dans l'Eure, audience le 3 avril

01.04.2019
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One Voice et ses partenaires cherchent à faire suspendre l’arrêté préfectoral de l’Eure du 8 février 2019 permettant les tirs de nuit sur des renards. Audience le 3 avril 2019 à 9h30 au tribunal administratif de Rouen.

Edit au 04/04/2019 à 11h30 :
la décision du tribunal administratif de Rouen vient de tomber. Nous avons gagné, l’arrêté n°2019-013 du 8 février 2019 est SUSPENDU!

One Voice et ses partenaires cherchent à faire suspendre l’arrêté de l’Eure permettant les tirs de nuit par des lieutenants de louveterie sur des renards dans tout le département. Ce référé suspension s’inscrit dans le recours en annulation de cet arrêté préfectoral du 8 février 2019 pour excès de pouvoir. L’audience aura lieu à 9h30 le 3 avril 2019 au tribunal administratif de Rouen.

Muriel Arnal, présidente et fondatrice de One Voice, déclare:

«Les renards souffrent d’une mauvaise réputation montée de toutes pièces par les chasseurs. Que leur reproche-t-on? D’exister? De tenter de survivre dans leur milieu naturel, le peu d’espaces naturels qui perdurent? Ils ont toute leur place dans la Nature qui n’est pas un terrain de jeu pour une poignée de fans d’armes à feu!»

Des prétextes fallacieux pour le développement d’un loisir sanglant

Pour être justifiés, ces arrêtés dérogatoires doivent être exceptionnels et ponctuels. De plus, les préfectures doivent prouver que des dommages sont avérés et imputables aux seuls renards.

Or dans cet arrêté de onze mois (donc pas ponctuel) qui permet de tirer sur des renards pour les tuer de nuit, il n’y a même pas de limite au nombre d’individus tués (donc pas exceptionnel) ! De plus, les arguments fallacieux de la préfecture sont une fois de plus soufflés par les fédérations de chasseurs qui font tout pour développer leur loisir. Pourtant, pas de dommages agricoles avérés, pas de preuve de mise en cause des renards.
 

One Voice défendra à nouveau et autant de fois qu’il le faudra les renards roux. L’association déplore qu’une fois de plus les services de l’État soient instrumentalisés. Sous prétexte de « régulation », ce sont bien des intérêts privés qui sont protégés.

Les renards nous aident

En vérité, l’existence de renards roux sur un territoire est un grand atout pour les agriculteurs et pour l’ensemble de la population, car leur régime alimentaire permet à la fois d’éviter l’épandage de pesticides dans les champs et de limiter la progression de la maladie de Lyme (pour plus de précisions, reportez-vous au rapport de 2017).

Or toutes les chasses permettent déjà de les traquer tout au long de l’année. Y a-t-il vraiment besoin d’en rajouter ? Plus d’un demi-million d’entre eux sont massacrés chaque année. Ils sont pourtant un atout pour la biodiversité et ont toute leur place dans les écosystèmes. L’humanité ne peut en permanence considérer tous ceux qui vivent sur le même territoire qu’elle comme des nuisibles à annihiler!

One Voice et la défense des renards roux

Au cours des derniers mois, l’association One Voice a fait annuler les arrêtés préfectoraux de Meurthe-et-Moselle et de Moselle avant la fin de ceux-ci, permettant de sauver des centaines de renards. Des premières. Dans les cas précédents, les arrêtés étaient annulés une fois les renards déjà morts.
 

One Voice réclame la sortie des renards de la liste des espèces susceptibles d’occasionner des dommages (ex « nuisible »). Sur la suspension et l’annulation de l’arrêté de l’Eure, l’audience est prévue au tribunal administratif de Rouen le 3 avril à 9h30. L’avocate de One Voice représentera les trois associations face à la préfecture.

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