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Dans le Gers, un arrêté pour abattre 660 renards à des fins « expérimentales »
Dans le Gers, quatre lieutenants de louveterie ont le champ libre jusqu’en décembre 2025 pour tuer 660 renards au nom d’une pseudo-étude visant à mieux connaître leur alimentation. Un véritable non-sens alors que plusieurs milliers d’entre eux sont déjà tués dans ce département chaque année. One Voice attaque ces arrêtés et sera au tribunal administratif de Pau le 4 mars à 14 h 30 pour obtenir leur suspension en urgence.
Traqués en permanence, les renards ne connaissent aucun répit
Le préfet donne carte blanche aux lieutenants de louveterie. Le but ? Fouiller dans leurs estomacs pour en savoir plus sur le régime alimentaire des animaux au pelage roux. Une étude dont l’utilité laisse songeur, sans compter les nombreuses alternatives non létales qui auraient pu être mises en œuvre. Les mises à mort seront effectuées de jour, de nuit, par tous types de moyens, dans 70 communes. Et une fois de plus, le préfet en profite pour transférer aux chasseurs assermentés le soin de décider où, quand et comment ils interviendront. On les imagine se frotter les mains : « Jamais mieux servi que par soi-même » !
Ce n’est plus seulement incohérent, c’est un acharnement en règle. Difficile d’imaginer des animaux plus faciles à tuer : classés ESOD, ils peuvent être déterrés au fond de leurs terriers, piégés et tirés toute l’année. En attendant le résultat de notre recours contre ce classement infâme, c’est l’hécatombe. Sans oublier la chasse-loisir, qui débute les concernant dès le 1 er juin au lieu du mois de septembre pour les autres espèces.
Chasser au nom de la science : nouvelle mode en France ?
L’État est prêt à toutes les manœuvres pour autoriser la mise à mort des animaux sauvages au nom du sacro-saint « loisir » d’une petite minorité influente. Publication des arrêtés au dernier moment, ouverture de certaines chasses en plusieurs fois dans le but de nous perdre ou battues illimitées, nous sommes habitués à ces magouilles.
Jamais à court d’idées, le voilà donc qui invoque la science, comme il le fait si souvent pour autoriser les massacres dans le cadre d’une expérimentation. Mais ce n’est pas totalement nouveau : après nos victoires à répétition contre les chasses traditionnelles, l’État cherche à les réintroduire au nom d’une « expérimentation scientifique », dont nous avons obtenu la suspension partielle.
Contre l’acharnement sur les renards et le dévoiement de la science, nous attaquons ces quatre arrêtés. Nous serons présents le 4 mars à 14 h 30 au tribunal administratif de Pau. En attendant, signez nos pétitions pour exiger une réforme radicale de la chasse et le retrait des renards de la liste permettant de les abattre sans cesse !