le jeudi 29 décembre 2022 | 12

Une fourrière récidive malgré de graves et durables dysfonctionnements. One Voice contacte les autorités

Une fourrière récidive malgré de graves et durables dysfonctionnements. One Voice contacte les autorités

Mis à jour le 24 janvier 2023

One Voice a reçu plusieurs signalements inquiétants mettant en cause la fourrière-refuge de Ranguevaux en Moselle, où des chats saisis à quelques jours de Noël auraient été déposés et privés de soins malgré un état sanitaire catastrophique. L’affaire semble être résolue, mais cet événement met le projecteur sur un problème permanent en France : l’errance féline et l’irresponsabilité de notre société à leur égard.

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Photo : DR 

Dans les fourrières, les animaux sont stockés en attendant d’être éventuellement réclamés. Si ce n’est pas le cas, passé le délai de huit jours, ils sont euthanasiés. Nous avons enquêté dans plusieurs d’entre elles, où les chats, victimes de l’errance féline, sont abattus en masse et les chiens tués, sans l’ombre d’un remords. Comme si cette fin douloureuse ne suffisait pas, les animaux peuvent y être victimes d’autres maltraitances insupportables.

Une fourrière dont la réputation du gestionnaire parle d’elle-même

La fourrière-refuge de Ranguevaux, aussi appelée l’Arche de Bouba, est dans le viseur des associations depuis plusieurs années. Des signalements concernant le traitement des animaux, effectués auprès de la préfecture de Moselle, il y en a eu des dizaines. Et pourtant !

Depuis 2013, divers contrôles des pouvoirs publics ont abouti à des saisies d’animaux détenus dans des conditions misérables et à des fermetures. Aussi inadmissible que cela puisse paraître, le gestionnaire a même été condamné pour mauvais traitements envers les animaux et pratique commerciale trompeuse. En mai et août derniers, les gendarmes étaient à nouveau sur place.

Une alerte au sujet de chats malades

Ce schéma de défaillances systémiques graves s’est à nouveau reproduit aux alentours de Noël. D’un logement insalubre de la commune de Crusnes, une trentaine de chats laissés à l’abandon (sur les 70 estimés vivant là) auraient été saisis et transférés à la fourrière de Ranguevaux dans un état sanitaire catastrophique. On parle ici de puces, de vers, de coryza, typhus, péritonite infectieuse féline, bref, la combinaison des maladies mortelles et extrêmement contagieuses entre félins.

Les chats auraient été parqués sans soins à la fourrière, au motif qu’il était trop compliqué de trouver un vétérinaire en ces fêtes de fin d’année. À la souffrance causée par les maladies et l’inconscience du particulier qui les détenait, se sont ajoutés le risque sanitaire et l’irresponsabilité des services publics représentés par cette fourrière. Ce lundi 26 décembre, des gendarmes accompagnés d’élus de la commune et d’une association de protection animale se sont rendus sur place pour secourir ces chats malades et les envoyer dans une autre structure, à Moineville.

Une question reste cependant en suspens. Sur les 70 chats mentionnés dans l’un des signalements, seuls une trentaine auraient été emmenés à l’Arche de Bouba. Où se trouvent les quarante autres ? Sont-ils toujours dans ce logement insalubre, livrés à eux-mêmes ? Ont-ils été récupérés par des refuges ou transférés vers une autre fourrière ?

Comment une personne avec un tel passif, notamment reconnue coupable de mauvais traitements, peut-elle être encore autorisée à assurer des activités en lien avec des animaux ? Pire encore, à diriger une fourrière et donc à représenter le service public ? Qu’attendent les autorités pour faire fermer cette structure, et pourquoi les maires conventionnent-ils et donc subventionnent-ils ce lieu ?

Il faut un plan d’urgence !

Nous écrivons immédiatement à la Direction départementale de la protection des populations (DDPP, services vétérinaires de la préfecture) de Moselle pour permettre la fermeture définitive de cette fourrière-refuge qui a prouvé son incapacité à accueillir décemment et soigner nos plus proches compagnons. Plus jamais cet établissement et surtout son gestionnaire ne doivent être en mesure d’accueillir d’autres animaux.

La mise en place d’un plan national de gestion de l’errance féline est nécessaire et urgente ! La stérilisation doit être rendue obligatoire dans tout l’Hexagone pour éviter ces situations dramatiques qui engendrent une souffrance terrible pour les 11 millions de chats errants en France, comme pour la biodiversité.

Signez notre pétition ! Mettons fin à l’omerta et aux euthanasies dans les fourrières ! Ensemble, demandons à faire fermer ce lieu de misère. Envoyez vous aussi un courrier aux maires des communes concernées et à la préfecture de Moselle.

À l'attention de Monsieur le maire Florent BERTELLE - Mairie de Crusnes 2 Rue de la Mairie, 54680 Crusnes
À l'attention de Monsieur le maire Maurice LORENTZ - Mairie de Volmerange-les-Mines Place Raymond-Locatelli 57330 Volmerange-les-Mines
À l'attention de Monsieur le maire Pierre TACCONI - Mairie de Guénange 1 place de l'Hôtel-de-Ville 57310 Guénange
À l'attention de Madame la maire Alexandra REBSTOCK PINNA - Mairie de Nilvange 5 rue Victor-Hugo 57240 Nilvange
À l'attention de Monsieur le maire Raphaël ELIN - Mairie de Pommérieux 13 rue du Frêne 57420 Pommérieux
À l'attention de Monsieur le maire Pierre KOWALCZYK - Mairie de Bousse 1 rue de l'Église 57310 Bousse

Lola Rebollo
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Commentaires 12

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Violette | vendredi 30 décembre 2022

L éternel cruauté humaine.
L éternel individualisme, égoïsme, manque d'empathie d'une partie de l' humanité avec qui nous partageons cette planète.
L'obscurantisme nait avec chaque nouvelle génération, la pire des gangrènes inter-générationnelles.

Claudia | vendredi 30 décembre 2022

Depuis le temps il faudrait que ce mouroir soit fermé.

Christine | vendredi 30 décembre 2022

Merci de faire fermer cette fourrière où les animaux sont confrontés à la maltraitance.

Mimi | vendredi 30 décembre 2022

Inadmissible de laisser faire ça. Réagissons et que notre gouvernement aussi.
On peut limiter les dégâts, ces pauvres animaux n'y sont pour rien, les humains si.