le mardi 22 août 2023 | 18

Tuerie au cimetière : en Moselle, des sangliers abattus entre les tombes

Tuerie au cimetière : en Moselle, des sangliers abattus entre les tombes

Mis à jour le 22 novembre 2023

Tuer des animaux dans un cimetière, il fallait y penser. Il y a quelques mois, nous alertions l’opinion sur les méthodes de la préfecture de la Moselle, qui n’hésite manifestement pas à troubler le sommeil des morts pour « nettoyer » un cimetière des animaux qui n’y sont pas les bienvenus. Des méthodes que rien ne justifie, alors que des alternatives existent.

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En décembre 2022, le préfet de la Moselle autorisait le « prélèvement » de chevreuils dans l’enceinte du cimetière américain de Saint-Avold. Nous avions alors publié un article, et la préfecture s’était engagée à ce que les animaux soient piégés, et non tués. Entre-temps, les chasseurs s’étaient déchaînés avec la finesse qu’on leur connaît : « Jamais on ne tuerait d’animaux dans un cimetière ! », « ces gens-là n’y connaissent rien » …

Il est désormais clair que nous avions raison de nous alarmer. Le 17 août 2023, la préfecture a publié un arrêté autorisant les « tirs administratifs » de sangliers dans l’enceinte du cimetière. Nous attendons avec impatience les réactions de nos opposants. Peut-être nous expliqueront-ils que « tirs administratifs » ne signifie absolument pas « mise à mort », mais qu’il s’agit simplement d’un lancer de formulaires CERFA ...

Quoi qu’il en soit, nous interpellons à nouveau la préfecture : pourquoi tuer ces animaux alors que des alternatives existent ? Pourquoi ne pas consolider les clôtures ? Comprenons-les : il est primordial que l’herbe du cimetière reste bien verte, et il est sans doute plus facile de nettoyer des taches de sang que de remettre en place les quelques mottes de terre retournées par les sangliers.

Aucune explication rationnelle, et une nouvelle preuve, s’il en fallait une, que les services de l’État ont définitivement adopté la logique des chasseurs. Peu importe la situation, une seule réaction : tuer des animaux.

Maxime Lambret
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Commentaires 18

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charlotte | jeudi 24 août 2023

La réponse de l'état lorsqu'il s'agit d'un petit débordement d'animaux qui cherchent à manger donc à survivre, les éliminer. Aucun respect de la nature et de ses occupants qui appartiennent à cette biodiversité alors que l'humain c'est installé sur leur territoire. Est-t-il vraiment nécessaire de tuer au lieu de faire l'effort de cohabiter?

Poupette | jeudi 24 août 2023

On vit dans une société lamentable où l exécutif n est pas à la hauteur, en se positionnant toujours du côté du plus fort en condamnant les plus faibles (les animaux ne pensent et n agissent
Pas comme les humains ils sont sains d esprit.

AnneM | jeudi 24 août 2023

Tuer, tuer !!! Réponse lâche et absurde de nos politiques dès un animal dérange... alors que présentement une solution très simple existe, à savoir renforcer la clôture !
C'est d'une cruauté sans nom, vraiment écoeurant...

DOMI | jeudi 24 août 2023

En effet, étant donné la proximité avec un lieu d'habitation et ici le cimetière, il suffirait de mettre des cages tout simplement !
Ah Messieurs les préfets et préfètes un peu de bon sens SVP (succès dans le départements 30, 64...)