Infiltration chez des déterreurs de renardeaux

Infiltration chez des déterreurs de renardeaux

Chasse
28.05.2020
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Le déterrage des renards permet de les tuer quel que soit leur âge dans leur terrier, à l’aide de chiens. One Voice a infiltré le milieu de cette chasse sans merci.

Nos enquêteurs ont infiltré le milieu du déterrage. En France, on peut massacrer après les avoir déterrés des renards roux de tous les âges, toute l’année, y compris pendant la période de reproduction. Une pratique cruelle et violente, qui ne laisse aucune chance aux animaux condamnés. Leur statut d’espèce susceptible d’occasionner des dégâts, publiée par le ministère de la Transition écologique et solidaire, permet ainsi aux chasseurs spécialisés dans la « vénerie sous terre » d’aller les chercher à la pince, avec des chiens, d’ouvrir les terriers comme des tranchées de plusieurs mètres de profondeur, de couper des racines d’arbre à la hache… pour le plaisir d’occuper leurs samedis à tuer des renardeaux à coups de barre de fer sur le crâne, ou en intimant l’ordre aux chiens dressés de les déchiqueter sur place. Les images que nous avons rapportées, faisant face au danger, font froid dans le dos.

Il est huit heures du matin, et les déterreurs sont sur le pied de guerre.
Après une ronde de surveillance pour voir quels terriers de renards et blaireaux sont occupés en prévision de l’ouverture de la chasse aux blaireaux, ils choisissent un terrier de renards roux sur le terrain d’un propriétaire qui veut en être débarrassé, accompagnés du président local de la fédération des chasseurs.

À l’orée du terrier, une odeur spécifique, acide et sucrée, d’urine, d’humus et de sous-bois. Si l’on ne connaît pas l’odeur des renards, on pourrait penser que c’est la forêt qui sent ainsi. Mais ici a élu domicile une famille renards. Outre les oiseaux qui gazouillent dans les cimes des arbres, le silence règne alentour. Le bois est paisible, les routes, les champs et les habitations sont loin.

 

 

 

 

Trois nouveau-nés tués devant des enfants

Sous terre, les trois petits attendent leur maman pour manger. Ils dorment tranquillement, quand ils perçoivent les premiers aboiements étouffés. Ce sont des voix inquiétantes. Le sol tremble plusieurs fois, d’autres cris s’insinuent dans les galeries, qui relancent les aboiements. Les petits appellent la renarde à leur secours, sans succès. Les aboiements se rapprochent, sans arriver jusqu’à eux.

Puis les chiens font irruption dans le recoin du terrier où leur mère les avait cachés. Dans la lumière aveuglante, ils seront extirpés avec des pinces à pic ou enserrés dans les mâchoires des chiens. Ils éprouveront soudainement une première douleur lancinante à la tête, puis une deuxième, sentiront le sang couler de leur truffe, de leurs flancs et leur corps entier sera secoué de spasmes incontrôlables, jusqu’à la perte de connaissance finale, après avoir agonisé les uns près des autres, exposés, vulnérables face à leurs assaillants…

À l’étranger, y exposer des enfants ferait l’objet d’un signalement à la protection de l’enfance

Comme l’ont rapporté nos enquêteurs, un très jeune adolescent ainsi qu’un enfant d’à peine cinq ans seront exposés à la traque et à la mise à mort de ces renardeaux. Pire encore, le préadolescent sera poussé à les tuer. Une pratique initiatique pour le jeune « apprenti ». Il se révélera trop timoré aux yeux de ses aînés. Il se fera arracher la lourde pince des mains et assistera, comme l’ensemble de l’équipage de vénerie sous terre, à la mise à mort de trois renardeaux d’à peine quelques mois, à coups de pince sur le crâne. Durant de longues secondes, leurs petits corps seront agités de spasmes… sous les yeux de l’enfant encore en maternelle…

One Voice sollicite l’intervention du Défenseur des droits. Nous lui faisons part de notre inquiétude vis-à-vis des effets délétères sur le développement physique et psychologique de ces enfants exposés à une telle violence.

Les corps des renardeaux jetés avec les mégots de cigarettes

Le dernier renardeau perdra la vie avant même de découvrir les rayons du soleil, secoué entre les mâchoires serrées du Jagdterrier, dressé pour tuer et lui-même épuisé. Enfin, le méfait, légal, sera célébré par une poignée de main satisfaite. Les petits seront photographiés, leurs meurtriers souriant autour de leurs cadavres, puis jetés dans le trou, ensevelis… et avec eux, des dizaines de mégots de cigarettes fumées au cours de ces six heures de traque.

Des arrêtés attaqués mais sans cesse renouvelés

Pendant que ces trois renardeaux perdent la vie, les fédérations de chasseurs font pression sur les préfets pour obtenir toujours plus d’arrêtés permettant de traiter les renards comme des nuisibles à abattre toute l’année, de jour comme de nuit,, par piégeage, tir, chasse à courre… pour avoir le plaisir de tuer même quand la chasse est fermée. Car les renards, en sus du reste, se voient retirer leur statut d’êtres sensibles, nier leur rôle essentiel dans la biodiversité et jusqu’au droit d’exister, tout simplement. Sans cesse, nous attaquons les arrêtés préfectoraux concernés (souvent publiés contre l’avis du public), et la justice nous donne raison. À de rares mais notables exceptions les renards sont épargnés car la justice, saisie en urgence s’interpose face aux chasseurs et aux préfectures.
Mais le plus souvent, et c’est pourquoi il est si important que la législation change, la justice rend ses décisions alors que les renards sont déjà morts. Nous donnant raison contre les préfets, mais trop tard.

Ça suffit ! Faisons interdire le déterrage !

Nous nous battons sans relâche pour faire interdire la vénerie sous terre avec le soutien de plus de huit Français sur dix et toutes les chasses traditionnelles. Soutenez toutes nos actions pour sauver les renards, et apportez votre soutien pour réformer la chasse ! Nous réclamons également depuis des années que les renards roux soient retirés de la liste des animaux considérés comme des nuisibles (susceptibles d’occasionner des dégâts), et traités comme tels par le ministère de la Transition écologique et solidaire.

J’aime les renards !! Écrivons en masse à la ministre de la Transition écologique et solidaire !

Via Twitter

Des centaines de milliers de renards sont massacrés toute l’année, car considérés comme nuisibles par @Ecologie_Gouv. @Elisabeth_Borne, interdisez la pratique sadique de la vénerie sous terre! #JAimeLesRenards #RenardsNuisiblesVraiment https://www.jaimelesrenards.fr

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Le déterrage, c’est ces renardeaux mis à mort à coups de pince devant des enfants! @Ecologie_Gouv @Elisabeth_Borne, retirez les renards de la liste des “nuisibles” et interdisez la vénerie sous-terre! #JAimeLesRenards #RenardsNuisiblesVraiment https://www.jaimelesrenards.fr

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Via e-mail

Chère Madame la Ministre de la Transition écologique et solidaire,

Ce que j’ai découvert suite à l’investigation de One Voice chez les déterreurs de renardeaux me révolte (https://www.jaimelesrenards.fr).

Des centaines de milliers de renards sont massacrés toute l’année. Jusqu’à un million meurent, car considérés comme nuisibles. Ils figurent sur la liste des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts que tient à jour votre ministère. Retirez les renards de cette liste.

Le déterrage, c’est ces renardeaux mis à mort à coups de pince devant des enfants!

J’aime les renards. Interdisez la pratique sadique de la vénerie sous terre!

Respectueusement

 

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