Expérimentation animale : cochons d’Inde tués pour fabriquer de l’homéopathie, l’État condamné à la transparence!
Des granules sucrés infusés aux poumons de cochons d’Inde ? Nous ne pouvions laisser passer ce projet considéré par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche comme de l’expérimentation animale sans en savoir plus. Face à la réticence des autorités à nous transmettre des documents pourtant censés être publics dès 2022 quand nous en avons fait la demande, nous avons obtenu gain de cause devant le tribunal administratif de Paris.
Après une audience le 16 mai 2024 et une attente de deux semaines, le tribunal administratif de Paris nous a donné raison. Nous attendons désormais la communication rapide de toutes les données en sa possession!
Tuer des cochons d’Inde pour fabriquer de l’homéopathie
94 cochons d’Inde sont visés par ce projet. Ils sont d’abord attachés sur le dos par les pattes. Ils subissent ensuite une injection dans la cavité abdominale, puis une autre en intraveineuse. Avant qu’on leur brise la nuque pour prélever leurs poumons. Le tout pour produire des traitements homéopathiques.
Comme toujours en matière d’expérimentation animale, les autorités refusent toute transparence. Pour obtenir la communication des dossiers précis déposés pour cette expérimentation et de l’avis du comité d’éthique, nous avons donc été contraints de saisir la justice.
One Voice, un réel contre-pouvoir selon la rapporteure publique
«Je tiens à rendre hommage à l’association One Voice qui effectue un véritable travail d’utilité publique et de réel contre-pouvoir.»C’est par ces mots que la rapporteure publique du tribunal administratif de Paris a entamé la lecture de ses conclusions le 16 mai.
Pour le ministère, nous aurions dû nous contenter des données minimales disponibles en ligne. Le tribunal a balayé cet argument, rappelant que les éléments accessibles au public sont loin d’être complets. Désormais, l’État a trois mois pour nous transmettre toutes ses données!
Une nouvelle victoire, quelques semaines après que l’INSERM a été condamné à nous transmettre les images de nage forcée de rats et de souris, après une pitoyable tentative de faire valoir que des enregistrements automatiques de caméras devaient être considérées comme artistiques et relevant du droit d’auteur.
De plus en plus d’entreprises abandonnent ces pratiques et les trois quarts des Français sont défavorables à l’expérimentation animale. Malgré cela, tous les jours, des dizaines de projets similaires sont autorisés. Aussi, demandez avec nous la fin de ces méthodes d’un autre temps et écrivez à la ministre :
Mise à jour le 2 juin 2024 à 21h15 avec ajout du lien vers le projet attaqué.