Dans l'élevage fermé d'Emagny, des visons sont encore encagés!

Dans l'élevage fermé d'Emagny, des visons sont encore encagés!

Exploitation pour la Mode
12.11.2018
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Dans le cadre de notre plainte contre l'élevage d'Emagny, nous avons fait attester par un huissier la présence de visons alors que cet élevage est "fermé". C'est une procédure inédite que One Voice est la première à lancer.

A l’heure où Jean-Paul Gaultier vient d’annoncer qu’il cesserait d’utiliser de la fourrure, à Emagny, près d’un an après l’annonce de la fermeture de l’élevage, il y a toujours des visons dans les cages et les conditions de détention n’ont changé en rien! Dans le cadre de notre plainte, nous avons envoyé un huissier pour attester de leur présence. One Voice est la première à lancer ce genre de procédure, c’est inédit.

Un huissier dans un élevage de fourrure, une première!

L’élevage de visons d’Emagny est l’un des six élevages français dans lesquels nous avons fait une enquête en 2016. Nous y avions relevé un grand nombre d’irrégularités: hygiène, pollution des sols et de l’eau, visons survivant les uns sur les autres dans des cages minuscules… Lors de sa demande d’agrandissement en avril 2017, nous avons porté plainte pour actes de cruauté, défaut de soins, mauvais traitements et pollutions variées, contre le propriétaire, déjà condamné par le passé. L’élevage dit avoir fermé mais a néanmoins déposé, en mai dernier, un recours pour faire annuler l’arrêté préfectoral lui refusant l’agrandissement.

A la fin de l’été, nous avons obtenu du Tribunal de Grande Instance de Besançon qu’un huissier visite l’élevage, afin de faire constater la présence de visons vivants dans les cages. Le vétérinaire que nous avons missionné pour accompagner l’huissier, confirme leur présence, les mauvais traitements qu’ils subissent, et l’extrême urgence à sauver les animaux.
Nous réclamons que les visons restants nous soient confiés afin de les placer dans un sanctuaire.

Vers une mode sans fourrure, visons le respect

Nous n’avons de cesse de dénoncer les conditions de vie et l’existence même des élevages pour la fourrure. Ces lieux doivent être bannis, non seulement à cause de la souffrance qu’ils font subir à ces êtres sensibles et intelligents, enfermés et entassés à vie dans de minuscules cages grillagées, douloureuses pour les pattes et stressantes au point de susciter agressions et automutilation.

Les pouvoir publics doivent aussi prendre la mesure du danger de cette pollution durable des sols et des cours d’eau (déjections, cadavres, et autres) pour nous, et pour la biodiversité elle-même. Les visons d’Amérique, exploités par cette industrie, sont plus gros et plus forts que ceux qui vivent depuis des milliers d’année en Europe. Dès lors, le peu qui s’échappe empire la situation déjà dramatique de ces petits mammifères habitants des zones humides, et en cours de disparition sur notre territoire.

Un engagement communicatif

Avec la fourrure, l’industrie du luxe et de la mode cherche à nous vendre du superflu et du « beau ». En elle, nous ne voyons que cruauté, mauvais traitements et mort lente. Tant de personnes partagent ce point de vue! D’ailleurs, Jean-Paul Gaultier, l’un de nos créateurs les plus emblématiques vient d’annoncer samedi 10 novembre sa décision de ne plus recourir à la vraie fourrure, même d’occasion, pour ses prochaines collections. C’est une excellente nouvelle, qui nous invite plus que jamais à renforcer le combat pour ces animaux.

.@JPGaultier vient d’annoncer sur @canalplus qu’il arrêtait la fourrure dès la prochaine collection automne-hiver. Les visons, les renards,… vous disent merci. #stopfourrure #furfree #visonslerespect pic.twitter.com/f75KR9nbgl

— One Voice (@onevoiceanimal) 10 novembre 2018

Pour les visons, les renards, les chinchillas, tous les moyens légaux doivent être entrepris contre cette industrie morbide. Les animaux ont trop souffert, la planète est trop mal en point pour que nous continuions à agir comme par le passé. L’industrie textile doit se réinventer.
Pour vous aider à faire des achats éclairés garantis par nos labels, visitez notre site dédié. Vous pouvez également signer notre pétition pour interpeller le Premier Ministre au sujet des élevages qui demandent à s’agrandir alors que nous réclamons leur fermeture.

Photographies extraites de la plainte déposée auprès du procureur de Besançon

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