le samedi 18 novembre 2023 | 1

Arche de Noël : des chiots sacrifiés pour ne pas dépenser d’argent

Arche de Noël : des chiots sacrifiés pour ne pas dépenser d’argent

Mis à jour le 26 mars 2024

Pendant notre enquête en infiltration à l’Arche de Noël d’octobre 2022 à février 2023, nous avons découvert qu’une épidémie de parvovirose sévissait depuis plusieurs mois au sein de la structure et avait déjà tué plusieurs chiots. Pire encore, au lieu de fermer l’établissement le temps d’éradiquer la maladie, les adoptions continuent et des chiens sont même décédés chez des adoptants. Notre plainte pour faire fermer cet élevage traite évidemment de cet aspect inadmissible. Nous avons besoin de votre aide pour évacuer les animaux.

Hr blog

Un élevage non déclaré, des pratiques commerciales illégales, mais aussi des conditions sanitaires déplorables : rien n’effraie le patron de cette usine.

Une maladie canine mortelle et extrêmement contagieuse

La parvovirose est une pathologie virale grave touchant les chiens, entraînant vomissements et diarrhées sanglantes. Cette maladie étant extrêmement contagieuse, il est nécessaire d’isoler les animaux, de désinfecter minutieusement les locaux et de mettre en place des mesures de quarantaine strictes. Cependant, la présence récurrente de rats au sein de la structure démontre bien l’état d’insalubrité ambiant.

Une mortalité confirmée au sein et en dehors de l’élevage

Dès notre première visite en octobre 2022, nous apprenons qu’une épidémie de parvovirose est en cours et a déjà tué 6 chiots bergers australiens. La présence de la maladie nous sera à nouveau confirmée quelques jours plus tard, en novembre, par une autre bénévole. Pourtant, au sein de ce faux refuge, notre enquête a révélé qu’aucune consigne d’hygiène n'était appliquée. Pas étonnant quand on sait que certains soins tels que le retrait des points de suture sont pratiqués directement sur place par le responsable, au mépris des normes les plus élémentaires : désinfection des plaies avec du matériel stérile, faite par un vétérinaire.

Début janvier 2023, nous avons pu discuter avec un couple d’adoptants. Quelle - mauvaise - surprise d’apprendre qu’ils venaient chercher un petit chien, après que celui récupéré ici même deux mois auparavant est décédé chez eux de la parvovirose à peine quarante-huit heures après l’acquisition. En bon commerçant, Azzopardi leur a donc bien évidemment proposé de venir chercher un nouveau chiot pour remplacer le précédent.

Au début du mois de février 2023, une fratrie placée en famille d’accueil a dû être euthanasiée car agonisant des suites de la parvovirose. Le comble ? Selon le patron, le but du placement en dehors de l’élevage était de préserver les chiots de l’épidémie. Ce qui signifie qu’ils en étaient déjà porteurs en quittant les locaux et que la maladie s’est déclarée chez la famille, qui a dû les faire euthanasier pour mettre fin à leur calvaire. Au lieu donc de fermer l’établissement pour procéder à sa désinfection et mettre un terme à cette épizootie une bonne fois pour toutes, le responsable préfère disperser les animaux en dehors de chez lui, faisant courir un risque sanitaire grave à la collectivité !

Ne souhaitant pas dépenser d’argent pour des êtres vivants considérés comme de la marchandise, il fait le choix de les laisser agoniser des jours durant jusqu’à leur décès, plutôt que de les emmener chez un vétérinaire pour leur prodiguer des soins ou abréger leurs souffrances.

One Voice a porté plainte contre le propriétaire afin de mettre un terme à cette hécatombe.

Pour en savoir plus sur l'Arche de Noël

Cléa Capelli
Hr blog

Dans la thématique

Après les loups, abattages de chiens pour calmer les éleveurs Chatons jetés du haut d’un pont par un adolescent : la nécessaire sensibilisation des jeunes à la souffrance animale

Commentaires 1

En déposant un commentaire j'accepte la charte de modération des commentaires.

Sabine | lundi 20 novembre 2023

J'ai découvert votre reportage, je n'arrive pas à penser à autre chose. Il faut que cela s'arrête immédiatement.
Comment cela se fait-il qu'on n'arrête pas ce massacre ?